Audit et Contrôle de Gestion Audit (Terme Récent) signifie l’inspection, la vérification et le contrôle. Avant, pour désigner un auditeur, on utilisait le terme commissaire aux comptes qui a comme devoir d’interroger, surveiller et vérifier l’ état de l’entreprise.
Principe de la Comptabilité : 1. Contin Continuit uité é de l’expl l’exploit oitati ation on 2. Coût Coût histor historiqu ique e = Valeur Valeur d’orig d’origine ine 3. Permanence Permanence des méthod méthodes es ou constan constance ce des méthodes méthodes : Les Les méthodes méthodes avec lesquelles on a évalué les stocks restera la même. 4. Prudence Prudence : (Pour (Pour motif d’augmentat d’augmentation ion des taxes) •
Enregistrer les moins values latente
•
Négliger les plus values latente
5. Spécialisat Spécialisation ion ou indépendan indépendance ce ou autonomie autonomie de l’exercice l’exercice : Chaque Chaque exercice enregistre que les produits et les charges qui le concerne. 6. Clarté ou non non compensatio compensation n : on peut pas faire faire la compensatio compensation n entre les dettes et les créances. 7. Importance Importance significa significative tive : l’entreprise l’entreprise ne prend prend que des éléments éléments qui qui ont une importance significative sur le résultat. Ex : incendie touchant les stocks. 7 Principes Comptabl es Oui Non
Image Fidèle Oui États de synthèse
Dérogation aux 7 principes comptables
Image Fidèle Oui FIN
Non Retour aux principes pour déterminer lesquels seront dérogés
Non Arrêt de l’activité
Processus Comptable
Devises de l’auditeur : •
Indépendance
•
La science : les connaissances nécessaires
•
La conscience professionnelle : utilisation de tout les outils professionnels pour l’audit.
Différence entre :
Commissaire aux comptes Vérification de la comptabilité afin de déceler les failles.
Auditeur Analyse complète et vaste pour justifier toute toute action chiffrable afin de de donner des recommandations pour les failles en question. Inspecter par la suite si les recommandations sont prises en comptes.
Les concepts de base et les normes de l’audit 1. Les concepts de base : Définition : La définition retenue de l’audit est la suivante : « L’audit est un examen professionnel de l’information, en vue d’exprimer sur cette information une opinion responsable et indépendante par référence à un critère de qualité ; cette opinion doit accroitre l’utilité de l’information » L’audit est un examen qui se manifeste par une méthode qui est la démarche général pour conduire l’audit.
l’auditeur utilise des techniques et des outils , le professionnalisme de l’auditeur implique l’existence d’argot professionnel capable d’imposer à leurs membres des normes acceptés par tous et l’application de ces normes par un contrôle de qualité. L’audit porte sur différents types d’informations : Internes, externes, qualitatives, quantitatives, historiques, formalisées et informelles.
……………………………..
Les qualités reconnues normalement sont la régularité et la sincérité : •
•
La régularité c’est la conformité à une règle interne ou externe à l’entité et maitrise de l’information. La sincérité c’est l’état de la comptabilité sur la base des faits réels traduit dans la comptabilité avec la bonne foie (sans fraude).
L’audit financier : C’est un examen comptable des états de synthèse qui consiste à vérifier leur sincérité, leur exactitude et leur pertinence. L’audit comptable et financier est la norme moderne de contrôle, de vérification, d’inspection et de surveillance de comptes en apportant une dimension critique. .. .. .. ..
2. Les normes de l’audit : L’auditeur doit respecter un certain nombre de normes qui sont reconnues par la communauté des comptable, ces normes sont :
Les normes relatives à l’éthique professionnelle.
Les normes relatives à l’organisation des travaux.
Les normes relatives aux rapports de révision.
Toutes ces normes sont édictées par l’ordre des experts comptables.
Paragraphe I : Normes relatives à l’éthique professionnelle. Sont en nombre de 4 :
Indépendance : l’auditeur doit être indépendant et ne doit avoir aucun lien avec l’entité qu’il audite.
Compétence : selon la loi 17.10.96 Article 176, il est stipulé « Nul ne peut exercer les fonctions de commissaires aux comptes s’il n’est pas inscrit au tableau de l’ordre des experts comptable ». la formation doit être permanente, actualisée et approfondie. Il doit consacré au moins entre 40 jusqu’à 52 heures/an à sa formation permanente. Cette formation doit être également appliquée par les collaborateurs de l’auditeur.
Conscience professionnelle : l’auditeur exerce sa fonction avec conscience professionnelle et avec diligence permettant à ses travaux d’atteindre un degré de qualité suffisant en harmonie avec l’éthique et sa responsabilité.
Secret professionnel : selon l’article 177.17.10.96 « le commissaire aux comptes ne peut en aucun cas directement ou indirectement faire état d’information relative à l’entreprise dans sa mission de conduite et de l’audit ».
Enfin de parcours, l’existence des ces normes représente une assurance de qualité aussi bien pour l’entreprise, pour les actionnaires que pour les créanciers.
Paragraphe 2 : Les normes de travail. Concerne la planification et la supervision des travaux. La constitution du dossier et l’évaluation du contrôle interne avec séparation des tâches et vérification ou constitution du manuel de procédure.
L’auditeur reste responsable de l’ensemble des travaux effectués par l’équipe des collaborateurs et cette équipe comprend des niveaux différents selon la structure de l’entreprise.
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• • •
Niveau 1 Le cadre dirigeant Niveau 2 Un cadre possédant au moins 5 ans de pratique Chef de mission avec au moins 3 ans de pratique Niveau 3 Assistant d’encadrement Niveau 4 Assistant confirmé Niveau 5 Assistant débutant
Paragraphe 3 : Les normes de Rapport Le travail de l’auditeur est couronné par un rapport qui constitue pour les dirigeants, les actionnaires et les créanciers une garantie de la crédibilité. Les rapports de révision ont fait l’objet de nombreuses recommandations de la part des membres de l’ordre des experts comptables. Le rapport d’audit doit être écrit est déposé au siège social de la société au moins 15 jours avant la date de réunion de l’assemblé général afin que tout actionnaires puissent en prendre connaissance. La certification peut-être : 1. Sans réserve Avis favorable 2. Certification avec réserve Certaines conditions ne sont pas remplis 3. Refus de certification
Méthodologie de l’audit (comptable) L’audit doit travailler dans le respect des normes avec le souci d’efficacité, il s’appuie sur des techniques et des outils. Les étapes de travail sont : •
Prise de connaissances générales de l’entreprise et de don environnement
•
Évaluation du contrôle interne
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Examen de cohérence
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Les travaux finaux
I. Prise de connaissances générales de l’entreprise et de son environnement Cette phase comprend : •
Prise de connaissances interne et externe
•
Entretiens et visites des locaux 1. Prise de connaissance de la documentation interne
L’auditeur va réunir les informations concernant l’organisation de l’entreprise à travers l’organigramme, étudier la documentation juridique (code du travail, code général des impôts, le code des marchés publics), étudier le plan comptable professionnel de la branche, connaitre les noms des dirigeants et les principaux actionnaires, l’historique de l’entreprise, les filiales, le niveau technologique, le marché, la clientèle, les principales banques en relation avec l’entreprise, PV des AG, PV des réunions du conseil d’administration, problèmes litigieux. 2. Selon le plan externe Il s’agit de connaitre le positionnement de l’entreprise sur le plan national, international, la branche d’activité, les relations avec les divers partenaires, étudier les statistiques de la branche ou du secteur pour situer l’entreprise, étudier les concurrents existants et potentiels. 3. Visite des lieux et entretiens avec les responsables Cette visite des lieux conditionne les premiers contactes et la nature des rapports humains qui vont être établit entre l’auditeur, la direction et le personnel. C’est aussi l’occasion pour l’auditeur de déterminer l’idée que les dirigeants et le personnel ont de leur entreprise, et comment elle la positionne dans son environnement. Cette visite des lieux est indispensable pour tout travail d’audit afin d’établir un lien entre le concret et l’abstrait.
II. Évaluation du contrôle interne : L’ordre des experts comptables défini le contrôle interne comme « L’ensemble des sécurités contribuant à la maitrise de l’entreprise et lui assigne quatre objectifs : •
Assurer la protection et la sauvegarde du patrimoine Les avoirs de l’entreprise doivent être utilisé uniquement dans ce qui concerne l’exploitation.
•
Contrôle la qualité des informations fournis
•
Encourager le respect des instructions et les politiques de la direction
•
Favoriser l’amélioration des performances.
Les conditions d’un bon contrôle interne :
Il faut respecter 7 principes généraux du contrôle interne : 1. La séparation des fonctions : Une personne ne doit exécuter une tâche et la contrôler ainsi. 2. L’intégration : Toute tâche doit être autorisée avant de l’appliquer. 3. Principe de la permanence : les procédures doivent être appliquées en permanence 4. Universalité : Il doit exister des procédures pour toutes les activités de l’entreprise et elles doivent s’imposer à tout les membres de l’entreprise. 5. Indépendance : Les contrôles internes doivent être effectués par des personnes indépendantes de celles qui exécutent les tâches. 6. L’information : Le contrôle interne doit permettre d’obtenir une information pertinente et objective et vérifiable. 7. L’harmonie : le contrôle interne doit être adapté à la taille et aux caractéristiques de l’entreprise.
III.Contrôle directe des comptes Ce contrôle consiste à vérifier la fidélité des comptes annuels avec les documents justificatifs.
Système classique
Journal Grand livre (2)
(1)
des achats Système Journal centraliseur J.A.
Journal des ventes
.A.
Journal Division du journalbanque Journal caisse
J.V. J.V. D
Journal opérations diverses
Centraliser ces journaux auxiliaires dans un journal général (1)
Balance États de synthèse
C D C
G.L.
G.L.V
Centralisatio
(2
On distingue trois sortes de contrôle : 1. L’enregistrement de toutes les opérations qui concernent l’entreprise Contrôle Exhaustif 2. L’enregistrement de quelques comptes Contrôle d’Implantation (frais généraux)
3. L’enregistrement sur l’exercice. Schématiquement : Manuel de Procédures
Description du système Tests de conformité 1ère évaluation du système Détecter les points forts
Détecter les points faibles
Tests de Permanence Points forts appliqué s
Points forts non appliqué s Évaluation définitive du système
Force du Système Programme de contrôle des comptes
Incidence sur l’opinion
Lettre de recommandati on
IV.L’examen de cohérence : L’auditeur doit s’assurer que les informations et les chiffres fournis sont cohérents. Cet examen de cohérence comprend les étapes suivants : •
• •
Cohérence entre les comptes annuels, entre les documents financiers, entre les décisions du conseil d’administration et les AG. Cohérence entre les comptes annuels et les prévisions budgétaires. Cohérence entre les comptes annuels et ceux des exercices précédents.
•
Le contrôle des événements postérieurs à la clôture de l’exercice.
V. Les travaux finaux (Examen final) L’auditeur doit respecter le programme de travail. Tout les travaux menés sont matérialisés par des dossiers. Les travaux des assistants sont également contrôlés par l’auditeur. À toutes ces vérifications s’ajoute un élément essentiel qui est la lettre d’attestation. L’auditeur doit également prendre en considération les événements postérieurs non seulement à la clôture de l’exercice mais également après la date de fin de mission et le travail final de l’auditeur est couronné avec avis favorable, favorable avec réserve ou défavorable (avec recours ou sans recours). Symboles de communication de l’audit :
Création de document
Document crée (nombre)
Opération traitée
Stockage temporaire
Stockage permanent
Fichier
Chapitre III. Les techniques et supports de l’audit financier-
Les techniques de contrôle consistent à justifier un chiffre par un justificatif ou à vérifier une procédure par un test. Les méthodes de collecte des éléments de preuve et les techniques de contrôle sont au nombre de six : Les techniques d’évaluation du contrôle interne • L’observation physique • La confirmation directe auprès des tiers • • L’examen des documents et dossiers • L’utilisation des travaux de tiers L’information verbale • L’auditeur doit choisir les diligences qui lui semblent nécessaires à mettre en œuvre dans chaque cas d’espèces, et il indique les raisons de ses choix dans le programme de travail. Il doit constituer des dossiers de travail : utilisation des supports. Section I. Les techniques d’évaluation du contrôle interne §1. La démarche générale L’auditeur doit connaître la réalité concrète des circuits d’information et des données depuis l’existence d’une transaction avec un tiers jusqu’ à la saisie complète et la restitution dans les comptes. Des questionnaires types d’examen permettent de guider les entretiens et sont établis et adaptés à l’entreprise. Après cette connaissance, l’auditeur peut réaliser une description précise et pratique des procédures relatives au cycle examiné. La description a deux objectifs : La prise de connaissance des flux d’information financière. • La prise de connaissance du contrôle interne existant. • Selon l’importance de l’entité et la complexité du système existant, l’auditeur peut opter pour trois techniques de description : la description narrative, la description graphique et la conjugaison des deux. §2. Techniques de description 1. La description narrative : c’est une technique qui présente des limites énormes en termes de temps ou de clarté…. 2. La description graphique sous forme de diagramme de circulation. On distingue le diagramme détaillé et le diagramme sommaire.
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Le diagramme détaillé : il s’agit de la description d’un ensemble d’opérations principales : passation des commandes, réception des marchandises et enregistrement des factures. Le diagramme sommaire ne décrit que les opérations les plus courantes, ne visualise que les documents essentiels et regroupe les opérations principales.
3. La description conjuguant les techniques c’est-à-dire un dosage entre les diagrammes de circulation et les commentaires. Section III. L’examen des documents et dossiers L’examen des documents réels est très important exemple : • •
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pour vérifier une charge de crédit-bail, il faut demander le contrat. pour vérifier les salaires, il faut demander la déclaration annuelle des salaires. pour vérifier une créance douteuse, il faut regarder la correspondance avec les avocats.
Cette technique agace le personnel qui est constamment dérangé par l’auditeur avide de montagnes de factures, de justificatifs divers, de dossiers poussiéreux rangés à la cave. C’est une technique souvent confiée aux jeunes réviseurs débutants. En revanche, il convient de signaler que cette technique peut donner des résultats probants si elle est réalisée avec efficacité et intelligence. Les contrôles effectués sur certains postes ne sont pas le fruit du hasard, mais de la mise en œuvre d’un programme de travail adapté à la qualité du contrôle interne et des particularités de l’entreprise et de son environnement, de l’application de la théorie des sondages et de l’expérience de l’auditeur. Section V. L’utilisation des travaux de tiers Le réviseur pourra s’appuyer sur les travaux de l’expert-comptable qui a tenu ou surveillé les comptes de l’entreprise. Ce recours aux travaux de tiers ne le dispense pas de la bonne exécution de sa mission en accord avec les diligences normales admises. Dans les grandes entreprises, l’auditeur pourra s’appuyer sur les travaux réalisés par les auditeurs internes. Le dialogue entre auditeurs internes et externes est facilité par un langage commun en raison des objectifs qui sont communs et des méthodes de travail qui sont semblables.
L’utilisation du travail des auditeurs internes peut prendre deux formes principales : •
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Intégrer dans l’équipe de révision des auditeurs internes travaillant alors sous la responsabilité et le contrôle de l’auditeur externe, Utiliser des travaux réalisés par l’audit interne ; à un certain niveau de coopération entre auditeurs internes et auditeurs externes, il y a concertation sur le choix des missions qui seront réalisées durant l’exercice par l’auditeur interne.
Section VI. L’information verbale L’information verbale a la force probante la moins élevée dans l’échelle des preuves recueillies par l’auditeur. L’information verbale est principalement de trois sortes : • L’auditeur, qui est confronté à des opérations comptables qu’il ne comprend pas demande des éclaircissements puis réunit les preuves écrites qui les confirment. • L’auditeur est confronté également à des circuits d’information ou des évaluations plus ou moins complexes et demande oralement des explications aux responsables de ces circuits. L’entretien oral est destiné à comprendre une procédure de contrôle interne est une étape courante lors de l’évaluation de celle-ci ; il est ensuite précédé d’un examen du manuel des procédures. Les évaluations réalisées en fin d’exercice nécessitent de nombreuses discussions. Par exemple : pourquoi avoir amorti sur huit ans plutôt que dix telle immobilisation corporelle ? Pourquoi avoir provisionné un client douteux à 75 % et non pas à 50% ? Comment a été calculée la provision pour garantie donnée aux clients ? Section VI. Utilisation des supports Toutes les informations recueillies qu’elles soient orales ou écrites sont regroupées dans ce qu’on appelle les dossiers (§1). Mais les supports les plus utilisés sont la feuille de travail (§2), les questionnaires (§3) et les diagrammes de circulation ou flow-charts (§4). §1. Les dossiers Il existe de nombreux dossiers qui sont le dossier de travail, le dossier permanent, le dossier de synthèse et le dossier de correspondance.
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Le dossier de travail comprend les documents établis, recueillis ou contrôlés, la description de la nature de l’étendue des tests réalisés, les tests mêmes et les conclusions faites à leur issue. Le dossier permanent comprend les informations générales, des renseignements pratiques, des documents particuliers : domaine d’activité de l’entreprise, des principaux produits, noms des dirigeants, les adresses des usines, photocopies et analyses des principaux contrats ayant des incidences à long terme, photocopies des statuts, description de l’organisation du service comptable, extrait du plan comptable professionnel. Le dossier de synthèse ou dossier général : il comprend, entre autres, le programme de travail, les principales conclusions sur les travaux réalisés et le rapport de révision. Le dossier de correspondance comprend des informations ayant un caractère confidentiel.
§2. La feuille de travail Chaque feuille de travail comprend des tests de permanence ou de validation. Dans la feuille de travail, il y a les : L’objectif du test, par exemple : contrôle de la coupure des achats au • 31/12 ; La source de sélection, par exemple les bons de livraisons ; • Le mode de sélection, par exemple : 100 % des bons de livraison datés de • la dernière semaine de décembre et de la première semaine de janvier ; La description du test consiste à vérifier que les produits correspondants • aux bons de livraison datés de décembre figurent bien dans les achats de décembre ; La conclusion : sur la base du travail effectué nous pouvons certifier que • la coupure de l’exercice a été respectée pour les achats. (Il faut préciser quel type d’achat marchandises, matières premières, matières consommables, ou fournitures diverses. Il faut remarquer que l’auditeur ne certifie jamais que les comptes sont exacts mais que, à son avis, ils apparaissent fidèles compte tenu des diligences mises en œuvre sur la base du travail effectué. §3. Les questionnaires descriptifs Les guides de contrôle interne permettent de structurer la démarche du réviseur et de couvrir l’ensemble de l’activité de l’entreprise traduite en comptabilité. Les guides utilisés sont des questionnaires fermés.
§4. Les diagrammes ou flow-charts Le diagramme de circuit de documents représente graphiquement une suite d’opérations dans lesquelles figurent les différents documents utilisés et les centres de travail ou de responsabilité. Les flow-charts permettent de visualiser rapidement le circuit des documents et de localiser les points clés du contrôle interne. Mais cette méthode souffre de quelques défauts qui deviennent importants avec la croissance de la complexité des organisations. En effet, lorsqu’une fonction a plusieurs activités, il est nécessaire d’établir plusieurs diagrammes qui nuisent à la mise en évidence des responsabilités et des points-clés. Néanmoins, les diagrammes restent très utiles et peuvent être complétés par une méthode narrative ou justifier les réponses à un questionnaire fermé. Pour conclure, les techniques de contrôle sont nombreuses (observation physique, confirmation directe) et donnent lieu à l’utilisation de supports (feuille de travail, flow-charts) regroupés dans des dossiers. Mais aucune norme d’audit n’impose à l’auditeur de choisir telle technique de préférence à telle autre ; l’auditeur est libre de ses choix et est seul responsable de l’opinion qu’il émet sur la fidélité des comptes qu’il a audités.
Chapitre IV. Le contrôle de gestion Section I. Définition et objectif du contrôle de gestion §1.Définition Le contrôle de gestion est une traduction de l’anglais « management control » Le contrôle de gestion est l'activité qui a pour objectif la maîtrise de la conduite d'une organisation. Cette maîtrise est opérée en : • • • • • •
prévoyant les événements et en s'adaptant à l'évolution, en définissant les objectifs, en mettant en place les moyens, en comparant les performances et les objectifs, en corrigeant les objectifs et les moyens. Il comporte 3 phases : avant, pendant et après l’action
Le contrôle de gestion propose et élabore des outils de gestion au service du management de l'organisation. Il permet de procéder à des évaluations de la performance, c'est-à-dire de l'efficience, de l'efficacité, des synergies et de la flexibilité. Le contrôle de gestion : « c’est le processus par lequel les dirigeants s’assurent que les ressources sont obtenues et utilisées avec efficacité et efficience pour réaliser les objectifs de l’organisation » (Dearden 1976). Si l'appréciation de la rentabilité relève de l'analyse financière, certains outils comme le tableau de bord prospectif (balanced scorecard ) permettent d'anticiper son évolution. §2. Objectif du contrôle de gestion Le contrôle de gestion permet le contrôle, la mesure et l'analyse de l'activité d’une organisation. Des indicateurs sont mesurés et suivis afin de comparer la situation réelle avec les prévisions. Il s’agit non seulement d’un contrôle de vérification mais de pilotage de l’organisation. « On ne peut piloter que ce l’on mesure ou ce qui ne peut être mesuré ne peut être géré ». Section II. La mise en oeuvre du contrôle de gestion
La mission du contrôle de gestion est de s’assurer de la cohérence entre la stratégie adoptée (où veut-on aller ?) et les moyens mis en œuvre sur le terrain (que fait-on et avec quoi ?). Le Contrôle de gestion consiste à : 1. Vérifier que les objectifs qui résultent de la stratégie choisie sont bien suivis. Cela se fait à partir de tableaux d'indicateurs qui peuvent utiliser des données financières telle que la comptabilité analytique et des données statistiques issues de l'exploitation ; 2. Conseiller les opérationnels à partir de l'analyse de ses tableaux d'indicateurs ; 3. Donner son avis à la direction sur le choix des objectifs qui sous-tendent la stratégie.
Le suivi est important car il permet de s'assurer que les actions mises en œuvre mènent bien l'entreprise là où on le souhaite. Section III. Les limites du contrôle de gestion
Les limites du contrôle de gestion sont au nombre de 3 : •
•
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Le contrôle de gestion ne peut pas résoudre tous les problèmes : ce n’est pas une panacée : car tout n’est pas mesurable avec un coût raisonnable. Un indicateur une fois choisi peut faire l’objet de toutes de manipulations. Les dirigeants doivent vérifier ce qui se passe sur place dans les unités de l’entreprise et ne pas fier aux indicateurs qui ne détectent pas tout. Toutefois, il est souvent difficile de laisser le contrôle de gestion à sa place. Le contrôle de gestion est au carrefour de nombreuses fonctions. En ce sens qu’il peut assez facilement dériver, sous l'effet de ses tendances propres, du contexte, et des pressions des autres acteurs. Il peut ainsi se limiter à un contrôle formel et tatillon, et devenir un organe d'inspection interne tout proche de l'audit interne.
FSJES : Rabat-Agdal Etude de cas de la société ″RAPIA″ La société anonyme ″Rabat pièces auto″ (RAPIA) est spécialisée dans la production des pièces détachées pour toutes sortes de véhicules. Son siège social est sis au quartier industriel de la capitale. La direction de la société a décidé de procéder à un audit couvrant trois usines (Rabat, Témara et skihirat). Les objectifs généraux de la mission consistent à apprécier la qualité de l’organisation à travers les opérations d’achats, de gestion des stocks, du personnel, des opérations d’investissements et de ventes. I. Description du cycle achats Le réapprovisionnement des stocks de matières premières est effectué au fur et à mesure de la réception des commandes clients envoyées par le siège. Le réapprovisionnement est décidé par les directeurs d’usine en fonction de leur stock disponible. Les commandes sont passées directement aux fournisseurs habituels afin de gagner du temps et de répondre facilement à la commande. Un double est transmis au siège qui est informé des achats engagés par les usines. Le tableau suivant met en exergue l’évolution des achats en millions de dirhams : Janvier 20
Février 25
Mars 35
Avril 110
Mai 35
Juin 25
Juillet 10
Août 15
Septembre 70
Octobre 90
Novembre 15
Décembre 10
Total 460
Le tableau ci-après positionne la société ″Rabat pièces auto″ par rapport à son secteur d’activité : Délai de livraison Stocks en nombre de jours Délais de paiement
RAPIA 30J 45J 30J
Moyenne du secteur 20J 30J 60J
Les magasiniers réceptionnent les matières premières dans les usines, les rangent directement en stocks et enregistrent les mouvements sur les fiches de stocks d’après les bons de livraisons remis par les fournisseurs. Les factures sont adressées par les fournisseurs au siège de la société. Elles sont toutes cassées avec les bons de commandes correspondants.
L’établissement des chèques de règlement des fournisseurs est effectué par un comptable du siège aux conditions indiquées sur la facture, après comparaison entre le double de la commande reçu de l’usine et la facture (type, quantités et prix). Les chèques et les ordres de virement sont transmis au directeur général pour signature puis envoyés aux fournisseurs par le comptable.
II. Gestion des stocks Les magasiniers de chaque usine procèdent à l’inventaire physique des stocks dans les derniers jours de décembre1. Toute différence2 entre l’inventaire physique et le stock comptable fourni par l’inventaire permanent donne lieu à une rectification immédiate des fiches de stocks. Le nouveau stock comptable, après rectification immédiate des fiches de stocks est communiqué à la comptabilité du siège pour enregistrement. III. Gestion des ressources humaines (GRH) La GRH est composée du directeur du personnel (Mr Kamal), de son adjoint (Mr Farid) et d’une employée (Mme Naima). Mme Naima a pour rôle, entres autres, d’établir les fiches de paie et de préparer les états qui sont ensuite enregistrés par la comptabilité. Elle accorde les avances sur salaires, les enregistre et les verse en espèces après signature d’un reçu par le bénéficiaire3. Les représentants4, qui demandent des avances sur frais de déplacement, doivent rédiger une demande qu’ils remettent à la caisse (service comptable). Ils doivent aussi remplir une fiche récapitulative des débours. Le service comptable contrôle cette fiche et enregistre les frais. Travail à faire : Vous êtes auditeur dans la société ″Rabat pièces auto″ et sur la base des procédures qui sont décrites pour le cycle achats, gestion des stocks et des ressources humaines, il vous est demandé de rédiger un rapport d’audit en mettant en évidence : 1. les causes et les conséquences des défaillances constatées dans l’organisation comptable. 2. les recommandations que vous pouvez proposer.
1
L’exercice comptable coïncide avec l’année civile L’ écart entre le stock physique et le stock comptable peut représenter jusqu’à 15 % du stock comptable. 3 Les avances sur salaire sont pratiquées couramment dans la société. 4 Ils sont cinq. 2