LES MÉTIERS DU SECTEUR DE LA CONSTRUCTION
L E S R É F É R E N T I E L S D E S M É T I E R S C A D R E S
Les Référentiels des métiers cadres sont une publication de l’Apec. Les Référentiels des métiers cadres sont des outils destinés aux étudiants, aux cadres et aux acteurs de la communication.
Ils permettent : - de mieux connaître et faire connaître les métiers cadres d’une fonction, d’un secteur ou d’un domaine en évolution au moyen métiers, de fiches métiers, - d’identifier les entreprises où s’exercent ces métiers, - de fournir des informations pratiques permettant au lecteur d’aller plus loin dans la recherche d’un emploi ou pour pourvoir un poste. Ils sont réalisés à partir de l’analyse : - des offres d’emploi confiées à l’Apec et parues dans la presse et sur Internet, - d’interviews de DRH, de responsables opérationnels et de cadres, - de rencontres entre professionnels. Dans la même collection - Les métiers du secteur de l’immobilier - Les métiers de la logistique et du transport - Les métiers du multimédia - Les métiers de l’environnement - Les métiers de la finance et de la comptabilité - Les métiers des fonctions commerciales et marketing - Les métiers de l’agroalimentaire - Les métiers de l’assurance - Les métiers de la fonction ressources humaines - Les métiers des télécoms - Les métiers de l’informatique - Les métiers de la fonction achats - Les métiers de la fonction études, recherche et développement - Les métiers du secteur sanitaire, social et médico-social - Les métiers de la fonction production industrielle - Les métiers de la fonction communication - Les métiers du secteur de l’énergie
Les métiers cadres du secteur de la construction Cet ouvrage est créé à l’initiative de l’Apec, Association pour l’emploi des cadres, régie par la loi du 1 er juillet 1901. Il s’agit d’une œuvre collective, l’Apec en a la qualité d’auteur. L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les partenaires sociaux (MEDEF, CFE-CGC, CFDT CADRES, UGICA-CFTC, UCI-FO, UGICT-CGT). Toute reproduction totale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation expresse et conjointe de l’Apec, est strictement interdite et constituerait une contrefaçon (article L122-4 et L 335-2 du code de la propriété intellectuelle).
Ont participé à son élaboration : Au Département études et recherche de l’Apec : Brigitte Bos, Bos, manager du pôle études, Sylvie Delattre, Delattre, responsable des études métiers, Florence Kremer Eichacker , chargée d’études. et Blue-search Conseil, Conseil , cabinet de conseil en ressources humaines. Avril 2010
LES MÉTIERS CADRES DU SECTEUR DE LA CONSTRUCTION DES MÉTIERS EN DÉVELOPPEMENT UN DOMAINE À DÉCOUVRIR
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SOMMAIRE INTRODUCTION ■ ENTREPRISES ET CADRES DU SECTEUR DE LA CONSTRUCTION
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Les acteurs du secteur
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p. 8
Les évolutions du secteur et des métiers cadres
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p. 17
LES FICHES MÉTIERS ■ Les organigrammes Organigramme type d’un grand groupe de BTP Organigramme type d’une PME du BTP Organigramme type d’une entreprise de production de matériaux Organigramme type d’une grande agence d’architecture
Les cartographies Les métiers de la construction par famille Cartographie des métiers par durée d’expérience Cartographie des métiers par fourchette de rémunération Cartographie des métiers par type d’employeur et niveau d’intervention
Métiers de Direction N° 1 – Directeur d’agence BTP N° 2 – Directeur commercial BTP N° 3 – Directeur technique BTP N° 4 – Directeur d’exploitation BTP N° 5 – Directeur de travaux
Métiers de l’exécution et des chantiers N° 6 – Chef de chantier N° 7 – Conducteur de travaux N° 8 – Responsable de production de matériaux n o i t c u r t s n o c a l
Métiers de la maîtrise d’œuvre et des études N° 9 – Architecte N° 10 – Ingénieur d’études BTP N° 11 – Économiste de la construction N° 12 – Ingénieur géomètre topographe
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Métiers des services techniques N° 13 – Coordonnateur SPS N° 14 – Ingénieur QHSE BTP N° 15 – Ingénieur matériel BTP N° 16 – Acheteur BTP
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p. 29 p. 30 p. 31 p. 32 p. 33
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p. 35 p. 36 p. 37 p. 38 p. 39
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p. 41 p. 43 p. 49 p. 55 p. 61 p. 67
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p. 73 p. 75 p. 81 p. 87
— p. 93 — p. 95 — p. 103 — p. 109 — p. 117 — — — — —
p. 123 p. 125 p. 131 p. 137 p. 143
Métiers des services supports N° 17 – Responsable de programmes immobiliers N° 18 – Juriste BTP N° 19 – Ingénieur commercial BTP
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p. 149 p. 151 p. 157 p. 163
POUR ALLER PLUS LOIN ■ Syndicats professionnels Associations et fédérations professionnelles Organismes institutionnels Établissements de formation Publications Sites Internet
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p. 171 p. 171 p. 173 p. 175 p. 181 p. 183
ANNEXES ■ Abréviations et sigles Lexique
— p. 187 — p. 188
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INTRODUCTION Après plusieurs années de croissance dans l’ensemble de ses segments (bâtiment, travaux publics/génie civil, matériaux), le secteur de la construction connaît depuis 2008 un retournement de conjoncture qui s’accompagne d’un net ralentissement de son activité. Dans ce contexte, les entreprises du secteur de la construction révisent leurs priorités. Elles doivent ainsi adapter leurs métiers aux mutations du marché, faire évoluer leurs organisations et leurs ressources humaines, adapter leurs processus de production à de nouveaux enjeux. Les évolutions économiques (la crise), réglementaires (en France et en Europe) et techniques (problématique HSE, performance énergétique, nouveaux matériaux, écoconstruction…) constituent des défis à relever. Ce référentiel métier répond à une triple vocation : • présenter une cartographie des principaux acteurs intervenant dans une opération de construction : la maîtrise d’ouvrage (publique et privée), la maîtrise d’œuvre (architectes, économistes de la construction, sociétés d’ingénierie et bureaux d’études techniques), les entreprises de construction et les services (techniques, supports, contrôle), • montrer au travers de 19 fiches métiers les grandes évolutions du secteur et les enjeux auxquels les entreprises et les cadres doivent faire face, en soulignant les impacts en termes de formations et de compétences nécessaires, • les 19 métiers analysés sont regroupés dans quatre grandes familles, les métiers de direction, l’exécution et les chantiers, la maîtrise d’œuvre et les études, les services techniques et les métiers supports. Chaque fiche propose un descriptif détaillé de la fonction, des profils recherchés et une illustration par des témoignages de cadres et des offres d’emploi. Le référentiel des métiers cadres du secteur de la construction vient s’ajouter à la collection des référentiels métiers éditée par l’APEC.
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ENTREPRISES ET CADRES DU SECTEUR DE LA CONSTRUCTION n o i t c u r t s n o c a l e d r u e t c e s u d s e r d a c s r e i t é m s e d l e i t n e r é f é R c e p A ©
LES ACTEURS DE LA CONSTRUCTION Le secteur de la construction regroupe le secteur des travaux publics et du bâtiment, et concourt à la réalisation de structures et d’infrastructures destinées aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités. Il répond à des besoins essentiels de la vie quotidienne (se loger, se déplacer…) et est très solidaire de secteurs en amont (maîtrise d’œuvre, production de matériaux et de matériels de construction) et en aval (promotion immobilière, services financiers…). De ce fait, la santé économique de la construction est étroite-
ment liée à l’environnement économique et juridique sur les plans national et international. Le secteur de la construction appartient au secteur secondaire : proche du domaine industriel, il occupe un poids essentiel dans la vie économique et sociale française. Il demeure le premier secteur d’activité français et le premier employeur du pays avec 1 472 000 salariés en 2007.1
LES GRANDS DOMAINES DU SECTEUR DE LA CONSTRUCTION Le bâtiment et les travaux publics constituent les grands domaines du secteur : l’étude prend également en compte celui des matériaux de construction (industrie des carrières et matériaux de construction) étroitement dépendant du secteur de la construction.
Le bâtiment Le bâtiment est l’activité qui contribue le plus fortement au chiffre d’affaires du secteur de la construction. En 2007, sur un total de 217 468 millions d’euros, le bâtiment a généré 169 128 millions d’euros de chiffre d’affaires.2 L’activité du bâtiment comprend deux grands domaines : la construction neuve et l’entretien-rénovation du patrimoine existant.
Outre la distinction traditionnellement opérée entre construction neuve et entretien-rénovation de bâtiments existants, le bâtiment est segmenté autour des principaux marchés suivants : • le logement (qui comprend le secteur locatif aidé et le secteur libre, et distingue le logement individuel du logement collectif), • le secteur entreprises, qui inclut les bureaux, les commerces, les bâtiments agricoles et industriels, • le secteur de l’État et des collectivités locales, qui comprend les bâtiments scolaires, culturels, sanitaires, judiciaires…
Les travaux publics Les travaux publics concourent à la réalisation de l’appareil de production et des infrastructures nécessaires à l’économie du pays et au maintien de leur pérennité.
Répartition de l’activité du marché intérieur selon la nature des travaux Génie civil et autres 17 %
Terrassements 17 %
Travaux électriques 13 %
Travaux routiers 35 %
Filière eau et fluides 18 %
Source : FNTP 2009
1. Source : EAE 2007, Chiffres & Statistiques , n° 58, août 2009, Commissariat général au développement durable. 2. Commissariat général au développement durable, Entreprises de construction : résultats de l’EAE 2007, Chiffres et statistiques , n° 58, août 2009.
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Les activités de travaux publics peuvent être regroupées en différentes familles correspondant à la nature des ouvrages et des travaux réalisés. On distingue ainsi : • les ouvrages d’art et d’équipement industriel, • les terrassements généraux, • les fondations spéciales, sondages forages, • les travaux souterrains, • les travaux en site maritime ou fluvial, • les routes, aérodromes et travaux analogues, • les travaux de voies ferrées, • les travaux d’hygiène publique et de pose de canalisations diverses, • les travaux électriques de réseaux, de centrales et d’équipements industriels et tertiaires.
fabrication de matériaux à destination des entreprises de construction.
Les matériaux de construction Situé en amont de la construction, le secteur des matériaux en constitue l’un des principaux fournisseurs. Il regroupe l’ensemble des activités qui permettent l’exploitation de gisements de ressources naturelles et la
La production de matériaux est composée de deux grands pôles : • l’exploitation de gisements permettant l’extraction ou l’excavation de matériaux bruts (pierre, ardoise, kaolin, calcaire industriel…) ou leur recalibrage en fonction du produit souhaité (sable, granulats…). La production et le traitement sont généralement réalisés sur le site d’extraction, • les matériaux transformés dans les entreprises/par des entreprises dont la production est exclusivement destinée au secteur comme les tuiles, les briques, le ciment, les différents types de bétons, le plâtre, les produits d’isolation (laine de roche, laine de verre) ou à l’édification d’ouvrages (piliers ou poutres en béton, balcons préformés…). Au sein de cette catégorie, certaines entreprises adoptent un positionnement encore plus spécifique : celui des produits innovants et technologiques (tuiles photovoltaïques, matériaux autonettoyants ou dépolluants).
Classement des principaux groupes de production de matériaux CA en M € (2008)
Effectif s
Saint-Gobain matériaux de construction
43 800
2 09 175
France
Holcim
25 157
90 000
France
Cemex
21 700
50 000
Mexique
Lafarge
19 033
84 000
France
Heidelberg Ciment
14 870
60 841
Allemagne
Italcimenti (groupe)
5 776
22 243
Italie
Ciments français (filiale d’Italcimenti)
4 685
18 363
France
Ymeris
3 402
16 000
France
Vicat
2 136
6 655
France
949
1 492
France
Entreprises
Ciments Calcia
Pays
Source : Rapports annuels des entreprises 2008
TROIS GRANDES CATÉGORIES D’ACTEURS Les acteurs du secteur de la construction participent directement ou indirectement à l’amélioration de l’aménagement de l’espace, de l’urbanisation et des conditions de vie. Au sein du secteur de la construction, il existe trois grandes catégories d’acteurs ayant chacune une fonction bien spécifique dans l’élaboration d’un ouvrage :
• la conception , en charge de la direction globale des projets de construction, soit l’élaboration des cahiers des charges des ouvrages et le pilotage global des programmes jusqu’à la livraison au client, • la construction , catégorie qui englobe les entreprises de construction chargées d’ériger des ouvrages, • les services techniques qui interviennent en support au cours du processus de construction.
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Répartition des acteurs au sein de ces grandes fonctions Conception
Construction
Services techniques
Maîtres d’ouvrage Publics ou privés
Maîtres d’œuvre d’exécution
Organismes de contrôle, d’analyse technique et d’expertise
Maîtres d’œuvre Cabinets d’architectes
Entreprises de construction
Organismes de certification
Bureaux d’études techniques (prix méthodes, structures,..)
Entreprises de fabrication de matériaux
Cabinets de conseil en BTP Loueurs et distributeurs de matériel
Source : Apec
La maîtrise d’ouvrage La maîtrise d’ouvrage donne les ordres et finance les projets.
ce titre, en assure la réception et l’entretien annuel (s’il en est le propriétaire ou s’il a reçu mandat pour le faire). Après le lancement d’un appel d’offres, il est chargé de sélectionner le ou les maîtres d’œuvre du projet (cabinets d’architectes, bureaux d’études…).
Le maître d’ouvrage est ou représente la personne – morale, privée ou publique – pour le compte de laquelle sont réalisées les opérations de construction, c’est-à-dire le client final.
Une fois le budget prévisionnel fixé, il conclut les marchés avec les maîtres d’œuvre, procède au paiement et réceptionne les travaux.
Il a pour mission de définir l’objectif du projet, le calendrier et le budget qui y est consacré.
Son métier couvre l’ensemble des actions liées à la réalisation d’un ouvrage.
Il est à l’origine de l’expression fonctionnelle des besoins, représente l’utilisateur final de l’ouvrage, et à
Missions générales du maître d’ouvrage Conception du programme
Lancement des appels d’offres/consultations
Gestion commerciale
– Recueil des besoins – Définition fonctionnelle de l’ouvrage – Fixation du budget et des délais de livraison souhaités.
– Formalisation des documents de consultation – Publication des appels d’offre – Analyse des réponses – Sélection des fournisseurs
– Négociation et conclusion des contrats – Suivi de la relation commerciale (règlement des lots livrés…) – Réception de l’ouvrage réalisé et règlement du solde.
Source : Apec
Les différents maîtres d’ouvrage : • les promoteurs privés du secteur résidentiel, • les constructeurs de maisons individuelles, • les promoteurs et les constructeurs privés du secteur non-résidentiel, • les maîtres d’ouvrage de logements sociaux destinés au locatif et à l’accession à la propriété,
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• les maîtres d’ouvrage privés dotés d’un patrimoine d’exploitation, • les maîtres d’ouvrage privés dotés d’un patrimoine d’exploitation et d’investissement, • l’État et Administrations centrales, • les collectivités locales/territoriales, • les entreprises de service public.
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Les principaux acteurs de la maîtrise d’ouvrage Maîtrise d’ouvrage Publique
Privée
Collectivités territoriales
État
EPIC
EPIC
Régies municipales OPAC
Communes Ministères Syndicats Établissements intercommunaux publics Départements d’aménagement … Régions Hôpitaux publics Offices publics d’HLM
SNCF EDF GDF Entreprises publiques
Libre
Réglementée
Particuliers Industriels Commerçants
SA d’HLM Sociétés d’économie mixte
Source : Groupe Moniteur 2010
La passation des marchés peut répondre à une commande privée ou publique. La commande privée est régie par le droit privé et engage la personne physique ou morale commanditaire des travaux. Dans le cadre d’une commande publique, il existe plusieurs modalités pour solliciter les maîtres d’œuvre pour la conception, la réalisation ou même l’entretien d’un ouvrage.
• Les marchés publics sont des contrats conclus à titre onéreux avec des personnes publiques ou privées par des personnes morales de droit public (collectivités territoriales, État, établissements publics) pour l’acquisition de prestations de service, de fournitures ou de travaux. Ces contrats autorisent les commanditaires à faire intervenir une entreprise privée dans la réalisation de l’ouvrage.
Définition d’un marché public « I. – Les dispositions du présent code s’appliquent aux marchés publics et aux accords cadres ainsi définis : Les marchés publics sont les contrats conclus à titre onéreux entre les pouvoirs adjudicateurs définis à l’article 2 et des opérateurs économiques publics ou privés, pour répondre à leurs besoins en matière de travaux, de fournitures ou de services. Les accords cadres sont les contrats conclus entre un des pouvoirs adjudicateurs définis à l’article 2 et des opérateurs économiques publics ou privés, ayant pour objet d’établir les termes régissant les marchés à passer au cours d’une période donnée, notamment en ce qui concerne les prix et, le cas échéant, les quantités envisagées. II.-Les marchés publics et les accords cadres soumis au présent code respectent les principes de liberté d’accès à la commande publique, d’égalité de traitement des candidats et de transparence des procédures. Ces principes permettent d’assurer l’efficacité de la commande publique et la bonne utilisation des deniers publics. Ces obligations sont mises en œuvre conformément aux règles fixées par le présent code. » Source : Code des marchés publics, éd. 2006, révisée le 05/09/2009.
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• Les partenariats public-privé (PPP) permettent à une collectivité publique de mandater une entreprise sur une mission globale de financement, conception,
construction, gestion des équipements publics (hôpitaux, écoles, prisons, routes…) ou infrastructures de service public.
Définition d’un partenariat public-privé « Le contrat de partenariat permet à une collectivité publique de confier à une entreprise la mission globale de financer, concevoir tout ou partie, construire, maintenir et gérer des ouvrages ou des équipements publics et services concourant aux missions de service public de l’Administration, dans un cadre de longue durée et contre un paiement effectué par la personne publique et étalé dans le temps. Il a pour but d’optimiser les performances respectives des secteurs public et privé pour réaliser dans les meilleurs délais et conditions les projets qui présentent un caractère d’urgence ou de complexité pour la collectivité : hôpitaux, écoles, systèmes informatiques, infrastructures. Les avantages de cette forme nouvelle de contrat sont multiples : l’accélération, par le préfinancement, de la réalisation des projets ; une innovation qui bénéficie à la collectivité par le dynamisme et la créativité du privé ; une approche en coût global ; une garantie de performance dans le temps ; une répartition du risque optimale entre secteur public et privé, chacun supportant les risques qu’il maîtrise le mieux. À ce titre, le contrat de partenariat vient compléter et enrichir la panoplie des outils de la commande publique en France. » Source : MINEFI, Mission d’appui à la réalisation des contrats de partenariats, www.ppp.bercy.gouv.fr
La maîtrise d’œuvre La maîtrise d’œuvre conçoit techniquement et coordonne la réalisation d’un ouvrage conformément à la commande du maître d’ouvrage.
Les principaux acteurs de la maîtrise d’œuvre sont : • les architectes, • les économistes de la construction, • les bureaux d’études techniques et les sociétés d’ingénierie.
Les maîtres d’œuvre sont des experts capables de traduire techniquement la commande du maître d’ouvrage. Dès lors, ils prennent en charge la conception détaillée de l’ouvrage et le suivi opérationnel des projets de construction : esthétique, intégration dans l’espace, spécifications techniques, direction de l’exécution…
Les architectes, les économistes de la construction et les bureaux d’études techniques travaillent en collaboration sur les phases de conception et d’études de faisabilité technique préalables au lancement des travaux ainsi qu’à leur exécution.
Ils sont chargés du pilotage général de la réalisation de l’ouvrage au regard des objectifs et des contraintes validés par le client (sur les plans réglementaires, techniques et budgétaires).
Les agences d’architecture sont le plus souvent des petites et moyennes structures, souvent organisées en réseaux, présentes au niveau local, national, voire international.
Répartition des maîtres d’œuvre Bureaux d’études techniques et sociétés d’ingénierie 19 %
Économistes de la construction 7%
Architectes et architectes d’intérieur 74 % Source : Groupe Moniteur et MARCO 2008, Explorimmo.com
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Les architectes « La vocation de l’architecte est de participer à tout ce qui concerne l’acte de bâtir et l’aménagement de l’espace ; d’une manière générale, il exerce la fonction de maître d’œuvre. Outre l’établissement du projet architectural, l’architecte peut participer notamment aux missions suivantes : – aménagement et urbanisme, y compris l’élaboration de plans, – lotissement, – élaboration de programme, – préparation des missions nécessaires à l’exécution des avant-projets et des projets, consultation des entreprises, préparation des marchés d’entreprises, coordination et direction des travaux, – assistance aux maîtres d’ouvrage, – conseil et expertise, – enseignement. » Source : article 2 du Code des devoirs de l’architecte
Les agences de grande taille sont généralement organisées de manière à internaliser toutes les compétences de la maîtrise d’œuvre. L’ensemble des métiers y est représenté : architecte, urbaniste, ingénieur d’études, voire économiste de la construction. Cette organisation permet à l’agence de fournir une réponse globale aux appels d’offres : proposition des choix esthétiques, études (techniques et chiffrage), direction de l’exécution (travaux). Les plus petites structures se concentrent davantage sur la conception (études esthétiques, études d’avant-projet…) et sur le pilotage des projets en phase d’exécution.
D’une manière générale, les architectes et les urbanistes ont pour mission de traduire la commande du maître d’ouvrage et d’en estimer la faisabilité technique. Ils interviennent en qualité de directeur de projet dans les phases de conception et de direction de l’exécution des projets de construction, de rénovation ou d’aménagement. Si les architectes sont liés à l’acte de construire, les urbanistes sont davantage centrés sur l’espace et son aménagement, en particulier dans le domaine urbain (quartiers, villes…). Ils interviennent beaucoup plus en amont pour analyser les impacts socio-économiques, démographiques et environnementaux des projets d’aménagement.
Classement mondial des plus grandes agences d’architecture Ran g
Entreprise
Pays
Effectif s
1
Gensler
États-Unis
1 360
2
Aedas
Royaume-Uni
1 250
3
Foster & Partners
Royaume-Uni
1 067
4
HOK
États-Unis
1 022
5
Nikken Sekkei
Japon
985
6
Skidmore Owings & Merill
États-Unis
880
7
RMJM
Royaume-Uni
840
8
BDP International
Royaume-Uni
785
9
IBI Group
Canada
780
10
HKS
États-Unis
762
35
Valode et Pistre
France
250
52
AREP Group
France
200
78
Arte Charpentier
France
122
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Source : Building Design in Le Moniteur.fr : Milena Chessa, art. : Les 100 plus grandes agences d’architecture au monde , 08/01/2009
• Les économistes de la construction Les économistes de la construction peuvent faire partie des cellules études de prix des grandes agences d’architecture ou des sociétés d’ingénierie, travailler dans les entreprises de construction (bureau d’études de prix intégré) ou appartenir à des structures indépendantes (cabinets d’économistes de la construction). Ils ont pour mission le calcul des coûts des activités de construction : les quantités de matériaux et la main d’œuvre nécessaires à la réalisation d’un ouvrage. Leur intervention, non obligatoire dans un chantier, garantit le respect des coûts, des délais et de la qualité du travail.
• Les sociétés d’ingénierie et les bureaux d’études techniques spécialistes de l’aménagement et de la construction Les sociétés d’ingénierie et les bureaux d’études techniques étudient, conçoivent et font réaliser en tout ou partie d’un ouvrage. Leurs missions consistent, par exemple, à concevoir un hôpital, une usine, un pont ou un barrage (conception, calculs et plans détaillés), puis à en contrôler la construction.
Classement des 15 premières sociétés d’ingénierie exerçant dans l’aménagement ou la construction et établies en France (selon le chiffre d’affaires) Nom de l’entreprise
Nationalité
CA 2008 (millions d’euros)
Effectif 2008
Technip
France
7 500
23 000
Sogeti High-Tech (Cap Gemini)
France
1 550
20 000
Degremont (Suez Environnement)
France
1 014
4 600
Assystem
France
672
9 500
Egis Groupe
France
505
7 300
Spie Oil & Gas Services (Spie)
France
430
4 000
SNC Lavalin SAS (SNC Lavalin)
Canada
344
1 315
Groupe Ginger
France
283
2 450
Litwin (Bateman Litwin)
Afrique du Sud
247
300
Systra (SNCF, RATP)
France
241
1 800
Coteba
France
182
1 259
Setec Groupe
France
170
1 500
Iosis Groupe
France
158
1 120
Ingerop Groupe
France
152
1 550
Doris Engineering
France
143
891
Source : L’Usine nouvelle, N° 3166, 22 octobre 2009
Les entreprises de construction Les entreprises de construction sont des structures de tailles variées : TPE, PME, grandes entreprises ou grands groupes. Elles sont chargées de la réalisation de tout ou partie des travaux sur une opération de bâtiment ou de travaux publics. Les différentes activités de la construction comprennent :
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• le gros œuvre correspond à l’ensemble des éléments constituant la structure lourde d’un bâtiment : fondations, murs, planchers, • le second œuvre couvre tout ce qui ne fait pas partie du gros œuvre, donc tout ce qui ne constitue pas la structure porteuse d’un bâtiment, • les équipements techniques : chauffage, fumisterie, climatisation, électricité, plomberie, sanitaires…, • les finitions et la décoration.
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Les entreprises répondent aux commandes lancées par les maîtres d’œuvre (marchés publics ou privés). Après avoir effectué les propositions techniques en phase d’appel d’offres, elles sont chargées des travaux en phase d’exécution pour livrer des ouvrages conformes aux critères de qualité, de sécurité, de coûts et de délais définis au cahier des charges. Parmi les entreprises de construction existantes, on trouve : • des grands groupes Ces sociétés sont de très grande taille (supérieures à 10 000 personnes) et d’envergure internationale. Elles sont généralement présentes sur l’ensemble des spécialités du bâtiment et des travaux publics (aménagement, rénovation, construction…). Elles peuvent aussi prendre en charge des activités connexes comme l’exploitation de concessions ou la gestion immobilière. Ces groupes détiennent parfois un portefeuille d’activités plurisecteurs et sont présents, par exemple, dans les médias, la communication ou les télécoms,
• des entreprises générales qui prennent en charge l’intégralité de la réalisation des travaux (chantiers tous corps d’état). Si certaines d’entre elles disposent de compétences TCE, d’autres ne réalisent qu’une partie des travaux de construction, mais sont habilitées à superviser l’activité d’autres entreprises spécialisées dans des travaux spécifiques (charpentes, électricité, plomberie…), c’est la maîtrise d’œuvre déléguée, • des entreprises spécialisées par corps d’état, notamment les corps d’état techniques et les opérations de gros œuvre (terrassement, façades, clôt et couvert…). Ces dernières sont chargées de réaliser les fondations et l’enveloppe des bâtiments. D’autres entreprises sont également spécialisées dans les corps d’état secondaires : le génie électrique, la plomberie ou le chauffage, par exemple. Ces deux derniers types d’entreprises sont généralement structurés en agences spécialisées par zone géographique ou par produit. En raison de la forte concentration qui caractérise le secteur de la construction, il est fréquent que ces PME, à l’origine indépendantes, soient devenues des filiales de grands groupes.
Le groupe Bouygues, un exemple de pluri-activité Le groupe est actif dans les médias, les télécoms, l’immobilier et la construction. Au sein du secteur de la construction, il est présent dans les différents segments du marché de la construction : le bâtiment les travaux publics et les concessions (autoroutes, tramways…). Par le biais de son réseau de filiales, il est capable de décliner ses prestations à un niveau : local, régional, national, européen ainsi qu’à l’étranger. Bouygues s’est ainsi manifesté par des réalisations marquantes en France, telles que la Grande Arche de la Défense (1989), le pont de Normandie (1995) ou plus récemment le Zénith de Strasbourg (2007). À l’international, des réalisations importantes comme le métro de Sydney (2000), les digues du port de Tanger (2007) ou la restauration de l’université de Moscou (2000) contribuent à renforcer sa notoriété.
Le groupe Vinci, un exemple d’activité spécialisée Créé en 1889, le groupe Vinci a acquis une notoriété forte dans l’ensemble des spécialités de la construction. Pré sent dans l’ensemble des métiers du bâtiment des travaux publics, il est également connu pour ses réalisations et l’entretien des infrastructures dans les secteurs de l’énergie et du transport (autoroutes, parkings…). À ce titre, il occupe une position de leader en tant qu’opérateur privé de concessions. Le groupe Vinci est doté d’un réseau de filiales puissant, lui permettant une présence forte en France et à l’international. L’intégration de la société Dumez au groupe Vinci a largement contribué à cette expansion. Des réalisations d’envergure comme l’aménagement du Grand Louvre, la basilique de Yamoussoukro (…) témoignent de son savoir-faire en matière de grands projets.
Classement des principales entreprises de BTP en France *Source CA : rapport annuel 2008 Source : Moniteur.fr : base entreprises – mise à jour du classement des entreprises du BTP 2008. Rubrique : premiers bâtisseurs en Europe/France
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Ran g
Entreprises du BTP
Expertis e
1
Vinci Construction
15,7
BTP
2
Colas
12,8
TP
3
Bouygues Construction
9,5
BTP
4
Eurovia
8,2
TP
6
Eiffage Construction
4,1
BTP
7
Eiffage TP
3,9
TP
8
Soletanche Freyssinet
2,5
TP
9
Groupe Fayat
2,3
TP
10
Spie Batignolles
1,8
BTP
11
SADE
1,1
TP
12
NGE
0,9
TP
13
Demathieu et Bard
0,7
BTP
14
Léon Grosse
0,6
BTP
15
Rabot Dutilleul
0,6
Bâtiment
Les services techniques et de contrôle D’autres acteurs interviennent dans le cadre d’activités d’assistance technique, de conseil et de contrôle. • Les sociétés de conseil en BTP L’éventail des prestations proposées est très varié. En lien avec l’activité travaux des entreprises de BTP, elles interviennent en amont des chantiers sur la déconstruction, la démolition, le désamiantage ou la gestion des déchets. Elles assistent les maîtres d’ouvrage ou les maîtres d’œuvre dans leurs choix (conseil en gestion de projet, en achat, appui juridique…). C’est par exemple le cas des cabinets de conseil en BTP ou de conseil en organisation industrielle. • Les cabinets d’expertise Ce sont généralement de petites structures, comme les cabinets de géomètres, de contrôle technique ou de coordination santé protection sécurité (SPS ou CSPS), mais certains groupes sont également présents dans ce domaine, par exemple le réseau des Apave et le bureau Veritas. Les cabinets d’expertise disposent de connaissances très pointues dans leurs domaines de compétences : immobilier, foncier, juridique, HSE (hygiène, sécurité et environnement). Ils réalisent des travaux de veille et de conseil, d’études spécifiques (études, dessins techniques, plan cadastral…), de contrôle réglementaire, de contrôle technique, de per-
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CA 2008* (en millions d’€)
formance énergétique et établissent des diagnostics et des rapports. • Les organismes de certification (Afaq, Afnor, Qualibat…) Ils interviennent en appui conseil lors du montage des dossiers de certification de process qualité (ISO 9001 pour le management de la qualité, ISO 14000 pour l’environnement…), d’un contrôle technique (performance énergétique, amiante…) ou lors d’un contrôle de la bonne application des directives réglementaires en matière de sécurité et de respect de l’environnement.
Les loueurs et les distributeurs Ces sont les entreprises (par exemple Loxam, Kiloutou, Léon Grosse…) fournissant aux entreprises du bâtiment et des travaux publics le matériel nécessaire à la réalisation des chantiers (machines, échafaudages, barrières de sécurité). Elles sont chargées de l’achat, du renouvellement et de l’entretien d’un parc de matériel. Les loueurs peuvent être spécialisés dans du gros matériel (échafaudages, camions, tractopelles), du petit matériel (perceuses…) ou avoir un catalogue multiproduit. Le recours aux loueurs permet aux entreprises d’externaliser leurs coûts d’amortissement et de maintenance, mais aussi d’éviter l’immobilisation durable du matériel et de s’adapter aux aléas des chantiers (climatiques, techniques).
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LES ÉVOLUTIONS DU SECTEUR DE LA CONSTRUCTION ET DES MÉTIERS CADRES Le BTP, un des secteurs clefs de l’économie en France, a été touché de plein fouet par un effondrement de son activité en 2008, après une décennie de croissance. Ce repli conjoncturel se conjugue à différentes évolutions structurelles : transformation des marchés, évolutions démographiques, renforcement réglementaire imposent aux entreprises du secteur de s’ajuster à ce nouvel environnement.
Elles devront ainsi adapter leurs métiers pour répondre aux exigences du marché, renouveler leurs organisations, intégrer ces nouveaux enjeux dans leur processus de production.
ADAPTER LEUR MÉTIER À L’ÉVOLUTION DES MARCHÉS ET DU CADRE RÉGLEMENTAIRE Après une phase de croissance jusqu’en 2007 dans l’ensemble des filières (bâtiment : logement résidentiel, bureaux, travaux publics et génie civil) et des marchés (construction neuve, rénovation/aménagement…), les acteurs de la construction doivent désormais faire face à un fort repli d’activité. Le secteur du BTP vit de profonds changements et les entreprises doivent être en mesure de répondre à de nouvelles contraintes.
La montée en puissance des donneurs d’ordre publics On assiste depuis quelques années à la volonté de l’État de relancer les commandes publiques afin de soutenir l’activité du BTP. Celles-ci correspondent à de grands projets d’aménagement ou d’infrastructure décidés par l’État, les collectivités locales ou les entreprises publiques. Citons parmi les grands chantiers lancés récemment la réhabilitation des universités (Plan campus), des hôpitaux (Plan hôpital 2007/2012), le développement du logement social, l’amélioration des établissements pénitentiaires et des réseaux de transport. Ces projets doivent conduire les entreprises du secteur à mobiliser leurs équipes afin de saisir les opportunités représentées par ces marchés. Une partie des ressources des entreprises (forces commerciales, équipes juridiques…) est ainsi sollicitée pour appréhender les procédures de passation des marchés publics qui sont de plus en plus contraignantes. Le développement de la commande publique s’accompagne en effet de procédures d’appels d’offres très réglementées et complexes auxquelles les entreprises de la construction doivent s’adapter. Les PPP (partenariats public-privé) existent en France depuis 2004 et sont considérés par les grandes entreprises françaises de TP et de génie civil comme pouvant
avoir un impact sur l’avenir des marchés. Cette évolution entraîne une responsabilité plus importante de l’entreprise. Elle nécessite la mise en place d’une organisation plus transversale et des formations sur l’ensemble de la chaîne de production : le marketing (études de faisabilité, gestion de projets), la conception et le montage de projets, l’ingénierie financière, la gestion et la maintenance des ouvrages, la maîtrise juridique des contrats de maintenance.
Une stratégie pour contrer l’érosion des marchés traditionnels Jusqu’en 2007, le secteur de la construction (bâtiment et travaux publics/génie civil) a connu une progression continue des mises en chantier et des investissements. À partir de 2008, l’activité générale du secteur s’est globalement ralentie, en particulier dans le secteur du bâtiment. Cette filière est ainsi affectée par une baisse des chantiers de construction neuve et de locaux nonrésidentiels. La filière travaux publics et génie civil a également connu un net repli dès 2008. La morosité actuelle s’explique par une dégradation des marchés traditionnels : si la commande publique cherche à relancer le secteur, le domaine de la construction neuve et des locaux non-résidentiels (bureaux, en particulier) est en crise. Pour maintenir leur position, les entreprises doivent identifier de nouveaux relais de croissance. – Elles se sont renforcées sur un nouveau segment de marché : l’entretien, la rénovation et l’aménagement du bâti. – Certaines d’entre elles ont investi le marché de l’écoconstruction, tiré en particulier par les nouvelles réglementations (nouvelles normes, mesures d’incitation fiscale…). De fait, la « pression
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Deux évolutions majeures dans le domaine de la commande publique Le fonctionnement des marchés publics se répartit en deux grands domaines. – Au lieu de recourir à des compétences internes (services généraux), l’État, les collectivités locales ou les entreprises publiques…peuvent désormais faire appel à la procédure des marchés publics (cf. loi MOP) pour des marchés de travaux (construction), de fournitures (matériel destiné à l’Administration) ou de services (nettoyage…). Elle peut également utiliser des conventions (délégations de service public) pour accorder le droit à une entreprise tierce de construire, gérer et exploiter un bien de service public pour une durée limitée (concession, affermage, régie intéressée…). – Depuis l’ordonnance du 17 Juin 2004 sur les contrats de partenariat, la commande publique dispose également du pouvoir de déléguer, sous un même mandat (global), la conception, la réalisation, l’entretien et l’exploitation d’un ouvrage. Elle confie ainsi à un entrepreneur ou à un groupement d’acteurs privés (architecte, entrepreneur, etc.) la réalisation de l’ouvrage dans son intégralité, sa maintenance et la jouissance pour une période déterminée.
environnementale », si elle présente des contraintes pour les entreprises du secteur, leur offre aussi de nouveaux débouchés. – Le secteur de l’ingénierie française spécialisé dans la construction et la conception d’infrastructures bénéficie, quant à lui, d’un relais de croissance dans le domaine du nucléaire civil (projet de construction de nouveaux EPR, de démantèlement de centrales). – La croissance internationale a, dans un premier temps, compensé pour partie l’atonie du marché domestique. Si les grands groupes français de BTP (Bouygues, Eiffage, Vinci…) sont depuis longtemps des groupes multinationaux, ils ont cherché à étendre leur sphère d’influence sur des marchés présumés en croissance. Citons par exemple l’Asie, le Moyen-Orient, la Russie et l’Amérique du Sud.
Une complexification des programmes de construction Le montage des opérations de construction est devenu plus contraignant pour l’ensemble des acteurs du secteur : maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, entrepreneurs, entreprises de services (bureaux de contrôle, de normalisation…) Ces entreprises doivent notamment faire face à :
• une pression administrative plus forte, Les acteurs (maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, entrepreneurs…) ont dû faire face à une multiplication des procédures administratives. Les appels d’offres sont de plus en plus détaillés. Les procédures de rédaction de candidature se complexifient, en particulier lorsqu’il s’agit de marchés publics. La traçabilité des responsabilités entre les différents acteurs devient un enjeu majeur pour se prémunir contre les risques juridiques, pénaux et financiers liés à une opération de construction. Cela se traduit concrètement par une multiplication des supports (notes techniques, chiffrages…) et des contraintes à respecter (sécurité, environnement…).
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• de nouveaux enjeux liés à l’environnement, Le Grenelle de l’environnement s’est concrétisé en octobre 2009 par un texte de loi (Loi Grenelle 2) qui définit le plan d’action gouvernemental de la France en matière de développement durable (réduction des gaz à effet de serre, efficacité énergétique…). Au cours de cette période, la mise en œuvre de dispositifs spécifiques s’est amplifiée par la mise en place des normes ISO 14001 (en matière d’environnement), ISO 18001 (sur la protection de la santé et de sécurité au travail) et du label HQE (haute qualité environnementale). Les maîtres d’ouvrage, en particulier publics, sont de plus en plus sensibilisés à ces problématiques environnementales. Les maîtres d’œuvre ont pour objectif d’intégrer ces nouveaux enjeux à leurs propositions. Concevoir un ouvrage économiquement et techniquement adapté aux besoins du maître d’ouvrage n’est plus suffisant. Ils doivent également tenir compte d’un cadre environnemental de nature esthétique (intégration dans l’espace urbain), fonctionnel (bâtiments à énergies positives : utilisation des énergies renouvelables, recyclage de la chaleur…) ou technique (construction en bois, en PVC…). Les entrepreneurs sont confrontés quant à eux à une double contrainte : adapter leurs offres aux critères environnementaux demandés, mais également justifier du bon respect des procédures internes en matière de santé, d’hygiène et de sécurité des salariés sur les chantiers en phase de réalisation. Pour répondre à ces enjeux, des acteurs spécialisés se développent (sociétés de contrôle et de conseil) nécessitant des experts (ingénieurs d’études spécialisés, ingénieurs QSE…) capables de conseiller sur les différents aspects du management environnemental (juridiques, techniques, managériaux, qualité), • une concurrence plus importante lors des phases d’appels d’offres. Depuis le milieu des années 2000, la contraction des carnets de commandes a stimulé la concurrence entre les différents acteurs. Les donneurs d’ordres sont ainsi en capacité de faire pression sur les prix.
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Maîtress d’œ Maître d’œuvr uvree et ent entrep repren reneur eurss doi doiven ventt dès lor lorss arbitrer entre délivrer une offre au prix le plus bas (« au moins disant ») ou fournir une prestation plus chère mais plus qualitative, se rapprochant des critères définis dans le cahier des charges initial (« au mieux disant »). Il s’agit assurément d’un choix difficile dans le contexte de ralentissement économique.
Négocier le virage européen : les enjeux des nouvelles réglementation réglementations. s.
réglementations et directives récentes ont structuré le marché intérieur et stimulé la compétitivité entre les entreprises des États membres. La directive de services Bolkestein concerne, entre autres, le secteur de la construction, en particulier pour ses activités de services ; elle définit les règles concurrentielles entre les entreprises au sein de l’Union européenne. Cette directive présente des atouts mais également des contraintes pour les entrep entreprises rises du secteu secteurr de la construction.
L’Europe est depuis longtemps un enjeu important pour les entreprises de la construction. De fait, les différentes
Atouts et contraintes de la directive de services Bolkenstein Principaux atouts
Contraintes à maîtriser
Possibilité de lancer et de répondre à des appels d’offres à l’échelle européenne. ➣ Dynamisation et mise en concurrence de la recherche entre les laboratoires et les bureaux d’ingénierie d’ingénierie européens. ➣ Existence d’un marché en Europe de l’Est dynamique dynamiq ue en matière de projets d’équipem d’équipements ents (privés et publics) publics),, d’infrast d’infrastructure ructuress de transports, etc. ➣
• La directive produit de constructi construction on (DPC) fixe, quant à elle, le cadre général sur les caractéristiques techniques des produits destinés à la construction. Ce label définit précisément les exigences essentielles que doivent respecter les produi produits ts (maté (matériel riel électrique basse tension, eau potable, équipements sous pression…) pourr pou pou pouvoi voirr circ circule ulerr et êtr êtree com commer mercia cialis lisés és dan danss l’espace l’espa ce europ européen éen : l’hyg l’hygiène, iène, la santé et l’env l’environneironnement, la sécurité d’utilisation, la protection contre le bruit, les économies d’énergie et isolation thermique. • Les Eurocodes, eux, visent l’harmonisation l’harmonisation des normes de construction des ouvrages. Mis en application en 2010, ils permettront d’avoir un référentiel commun pour le calcul de la structure des ouvrages, afin d’évaluer leur niveau de résistance et de sécurité (sécurité en cas d’incendie, résistance au risque sismique et aux catastrophes naturelles). • Enfin, suite au protocole de Kyoto sur le développement durable, entré en vigueur en 2005, le législateur
Nécessité de maîtriser la qualité des réalisations et des partenariats inter-entreprises. ➣ Maîtrise des impacts de la concurrence des entreprises européennes européen nes en France. d’indépendance de certains maîtres ➣ Risque de perte d’indépendance d’œuvre et possibilité pour des grands groupes promoteurs promot eurs ou entrepre entrepreneurs neurs de monter au capital. ➣
européen europé en harm harmonis onisee éga égalem lement ent le cadr cadree jur juridi idique que appliqué aux normes thermiques et à l’efficacité énergétique des bâtiments. L’ensemble de ces dispositifs réglementaires constitue des points de repère importants pour les entreprises de la construction qui évoluent sur le marché européen. Il revêt également une certaine complexité et présente des contraintes pour les plus petites d’entre elles. Le respect de ces dispositifs nécessite en tous cas un renforcement des compétences juridiques au sein des organisations. De fait, des métiers d’experts spécialisés se développent sur des activités de conseil et de formation, à la frontière entre le droit européen et le management de la construction. Confrontées à un environnement économique instable et à de nouvell nouvelles es contraintes, les entreprises de la construc construc-tion sont d’ores et déjà engagées dans une adaptation de leurs organisations.
ASSURER L’ADAPTATION DES ORGANISATIONS Les mutations du secteur de la construction ont eu un impact fort sur le mode de management des entreprises. Celles-ci ont choisi en conséquence de se rec entrer sur leurs pôles d’expertise, d’accroître leur visibilité et d’adapter leurs organisations aux nouveaux enjeux.
Une concentration du secteur dans chacune des filières de la construction Le secteur de la construction est par tradition très atomisé. Coexistent ainsi quelques grands groupes et un tissu de PME locales.
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Afin de résister à la pression concurrentielle, les entreprises du BTP se sont organisées et ont fait évoluer leurs stratégies d’organisation selon trois axes.
• Un recentrage des grands groupes sur leur cœur de métier. Les grands acteurs du secteur se détournent d’une croissance horizontale (maîtrise de plusieurs domaines d’activité) au profit d’une croissance verticale leur donnant la possibilité de maîtriser tous les maillons d’une filière. Par exemple, la plupart des grands groupes ont cherché à intégrer l’ensemble des métiers de la construction. À l’image de Bouygues Construction, les grands groupes sont ainsi capables de répondre à l’ensemble l’ensem ble des probl problémati ématiques ques de constru construction ction (bâtiment, men t, gén génie ie civ civil, il, tra travau vauxx pub public lics) s) : con constr struct uction ion neuve, non-résidentielle, habitat social, grands pro jets et ouvrages d’art à l’international… Les autres activités (travaux de construction spécifiques, second œuvre) sont en revanche externalisées dans des filiales ou chez des prestataires spécialisés. • Une optimisation de la présence locale. L’ensemble des acteurs de la construction s’est attaché ces de derni rnièr ères es an anné nées es à co conso nsoli lide derr sa pr prés ésen ence ce à l’échelle locale. Ainsi, la période récente a été marquée par des vagues d’absorptio d’absorptions, ns, de rachats de PME (indépendantes ou filiales de concurrents). À titre d’exemple, le groupe Spie Batignolles a racheté en septembre 2009 le groupe familial Malet, spécialisé dans les travaux routiers. Dans le domaine des matériaux, le groupe Holcim a fait l’acquisition en octobre 2009 des sites industriels de Cemex Australia afin de renforcer sa présence sur le territoire. Dans le domaine de l’ingénierie et des grands bureaux d’études, on assiste à la fusion de deux grands groupes d’ingénierie : Iosis, spécialisé dans la construction, et Egis, expert dans les infrastructures (octobre 2009). En 2010, le fruit de cette alliance devrait aboutir à la création d’une filiale commune dédiée à la conception spécialisée dans le développement durable. Il en est de même pour les structures de taille plus réduite comme les agences d’architecture. Ces dernières sont nombreuses à nouer des partenariats pour mutualiser leurs compétences et accroître leurs chances dans le cadre d’appels d’offres, notamment en phase de concours. • Un positionnement sur des marchés de niche. Certaines entreprises (en particulier les PME) font, quant à elles, le choix de se positionner sur des segments de marché à haute valeur ajoutée ou très spécialisés (par exemple : construction complexe, produits innovants, écoconstruction…). Dans le gros œuvre, on peut citer les entreprises qui se sont spécialisées dans la construction en bois. Dans le second œuvre et les corps d’état techniques, les énergiess renouv énergie renouvelable elabless (éolie (éolien, n, solair solaire…) e…) créent des opportunités pour les entreprises spécialisées dans le génie climatique.
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Gagner en efficacité par une rationalisation de l’organisation interne D’une façon générale, les entreprises sont en train d’évoluer d’une organisation pyramidale vers une organisation en réseau, afin de gagner en réactivité et en flexibilité. Concrètement, cela passe par :
• une stru structur cturatio ationn de l’o l’organ rganisat isation ion par pôl pôlee d’a d’activ ctivité, ité, L’organisation interne des entreprises s’adapte à leur stratégie commerciale et suit ainsi le mouvement de recentrage sur leur cœur de métier, sur la volonté de croissance externe et/ou sur l’exploration de nouvelles niches. Les entreprises évoluent peu à peu vers des organigrammes structurés par grandes activités ayant souvent le statut de filiales. Les grands groupes en sont une bonne illustration : on trouve en général un organigramme central de type holding structuré par grandes directions (exploitation, études, commercial…), qui côtoie un organigramme opérationnel structuré par domaines d’activités (habitat social, construction non-résidentielle…), secteurs géographiques (groupes de départements, régions…), types de produit (béton armé, ciment…) ou par types d’établissement (antennes commerciales, agences de travaux, sites d’exploitation). • la centralisation des services supports et l’optimisation du réseau d’exploitation, Les grandes structures (grosses PME, filiales de grands groupes…) recherchent de plus en plus à maîtriser leurs coûts d’exploitation et à créer des synergies entre leurs entités déconcentrées. On observe ainsi une tendance à la centralisation des fonctions supports : les services dédiés aux études, aux achats et à la maintenance (matériel) tendent ainsi à être mutualisés entre les antennes commerciales, au même titre que les ressources humaines ou les services généraux. Le réseau d’exploitation, basé sur des antennes commerciales, se structure de plus en plus par centres de profit en fonction de chaque potentiel de marché. Ce modèle d’organisation d’organisation permet aux direct directions ions commerciales mercia les et aux directions d’exploitation d’exploitation de mesure mesurerr la rentabilité de chaque site et d’effectuer des choix en matière de sous-traitance, d’investissement ou de repositionnement géographique de certaines activités commerciales (produits, prestations…), • le développement du mode projet, Le décloisonnement des fonctions, le développement des systèmes d’informati d’information on (progiciels de gestions, outils de GPAO ou de GMAO…) et la mise en place de systèmes de management par la qualité imposent un mode de fonctionnement transversal aux entreprises.
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Par ailleurs, les maîtres d’œuvre (cabinets d’architectes, bureaux d’études) et les entrepreneurs doivent articuler réactivité dans leurs propositions et personnalisation de leurs prestations. Le mode projet permet alors d’optimiser les budgets et les ressources humaines en fonction de l’activité de l’entreprise,
• la standardisation standardisation des process de fonctionnement fonctionnement par la qualité. Les années 2000 ont été marquées par le développement des systèmes de management par la qualité. Ces derniers visent à optimiser l’organisation et les processus de fonctionnement dans une optique client/ fournisseur. La plupart des entreprises du BTP ont adopté ces pratiques : certaines élaborent des « systè-
mes maison » permettant de cartographier les processus ; d’autres cherchent à s’inscrire dans des standards élaborés par des organismes de certification tels que l’Afnor. Ainsi, on note que le système de management global via la norme ISO 9001 a connu un succès importantt ces der tan derniè nières res anné années. es. Les sys systèm tèmes es déd dédiés iés à l’environnement (ISO 14001) ou à la sécurité (ISO 18001) sont encore émergents dans la pratique et surtout appliqués dans les grands groupes. La crise vécue par l’ensemble du secteur devrait être l’occasion pour les entreprises du secteur de revoir leur organisation organi sation,, de mutua mutualiser liser et réduir réduiree certai certains ns coûts et de repenser leur système qualité.
ÉVOLUER VERS LA CONSTRUCTION « RENTABLE » Dans un contexte économique plus difficile, la construction « rentab rentable le » suppos supposee de la part des entreprises une vigilance tout au long de la chaîne de réalisation.
Optimiser les stratégies et le coût de sous-traitan sous-traitance. ce.
Vers un marketing de la construction
Le secteur de la construction connaît aujourd’hui un développement contrasté des stratégies de sous-traitance et d’externalisation.
Trois fonctions sont alors plus fortement concernées par la montée en puissance d’un marketing stratégique : le commercial, les études R&D et les opérations (travaux, production industrielle). Concrètement,, les entrep Concrètement entreprises rises doive doivent nt s’inve s’investir stir dans trois grands « chantiers » :
• améliorer leur connaissance des clients et des marchés, Le marketing, traditionnellement intuitif dans le secteur de la construction, devient plus « analytique » ; certains groupes n’hésitent plus à créer des équipes de veille marché et concurrentielle. • stimuler l’innovation produit, La dét détect ection ion de nou nouvea veaux ux déb débouc ouchés hés con condui duitt les entreprises à mener des recherches approfondies sur le plan technologique. Il peut s’agir d’innovation sur des procédés (construction en préfabriqués…), des matériaux (béton précont précontraint, raint, décoratif, haute perfor perfor-mance), ou l’utilisation de nouvelles énergies (photovoltaïque, géothermie, biomasse…). • concevoir des prestations « packagées ». De pl plus us en pl plus us,, le less di dire rect ctio ions ns co comm mmer ercia ciale less de dess grands groupes élaborent des offres globales liées à la conception d’un ouvrage. C’est le cas par exemple des offres en conception réalisation ou des partenariats public-privé. La tendance est également au développement de services connexes à la construction tels que les prestations services associées à la réalisation d’un ouvrage (conseil juridique, technique ou fonctionnel, services après-vente, etc.).
• Les études techniques : entre externalisation et internalisation internalisat ion de la sous-traitance. Les maîtres d’œuvre cherchent à se concentrer sur la conception fonctionnelle et technique des ouvrages. À l’exce l’e xcepti ption on des gra grande ndess age agences nces d’a d’archi rchitec tectur ture, e, ils externalisent les prestations d’études techniques dans des bureaux d’études. La tendance s’inverse pour les entreprises de construction : elles souhaitent maîtriser leurs processus de conception (en phase de concours ou de candidature) et privilégient l’internalisation des études techniques. • La réalisation des travaux : de l’expertise technique au management des prestataires. Dans la filière travaux (conducteur de travaux, chef de chantier…), les cadres se détachent peu à peu de l’ingénierie technique pour se concentrer sur des activités de management (contrôle de gestion, planification, reporting). La pression des coûts étant importante,, les stratégies de sous-traitance sont de importante faitt trè fai trèss dév dévelo elopp ppées ées (m (mise ise en con concur curren rence ce des différents prestataires). Cela implique une collaboration plus étroite avec la direction des achats pour sélectio séle ctionner, nner, éval évaluer uer et diri diriger ger des pres prestata tataires ires externes.
S’adapter à l’informatisation des appareils de conception et de production Le développement des nouvelles technologies de l’information a généré de nouvelles méthodes de travail.
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• Le déploiement des systèmes d’information ou la maîtrise de l’information. Les progiciels de gestion intégrés (Peoplesoft, SAP…) ont permis de décloisonner les différents métiers du secteur. Les cadres ont dû s’adapter à de nouvelles méthodes méthod es de trava travailil (trava (travailil mutua mutualisé, lisé, traçabilité traçabilité de l’information, raccourcissement des délais) et à un changement de culture. • Le développement des systèmes d’information métiers ou la maîtrise de l’activité. Ces systèmes (outils de GPAO, GMAO…) permettent d’améliorer la capacité d’anticipation et de décision des cadres exerçant dans les antennes commerciales, sur les sites de production… Ils permettent une plus grande réactivité dans les prises de décision, une capacité à synthétiser et à analyser des indicateurs de performance (prix, délais, rythme de production). • L’amélioration des outils destinés à la conception ou à la maîtrise des risques de conception. Après Apr ès la rév révol oluti ution on CAO CAO/D /DAO AO (CA (CAOO : con concep ceptio tionn assistée par ordinateur, DAO : dessin assisté par ordinateur…) dans les années 1990, architectes et ingénieurs d’études doivent s’adapter aux outils de modélisation des structures en trois dimensions et de prévision de leurs comportements selon divers scenarii scen arii,, comme par exemple les catastrophes naturelles.
Intégrer la montée en puissance des problématiques HSE Les années 2000 ont été caractérisées par une forte prise de conscience de la part des entreprises des enjeux liés au respect des conditions d’hygiène, de sécurité et d’environnement. Le secteur de la construction, à l’image de l’ensemble de l’industrie, l’indu strie, a été largement affecté par le renforcement du cadre législatif dans ce domaine. • L’exploitation des sites de production (chantiers, carrières, centrales à béton) doit respecter l’environnement ronn ement imméd immédiat iat (hab (habitatio itation, n, quar quartier…) tier…).. Les entreprises sont de plus en plus impliquées dans le contrôle et la prévention des risques sanitaires, corporels et environnementaux. Elles doivent répondre à un certain nombre d’exigences en matière de gestion des déchets : réduction, recyclage, bilan carbone… • Sur le plan social, une attention particulière est portée à l’amélioration des conditions de travail. Les entreprises doivent respecter un certain nombre de normes en matière de prévention d’accidents du travail (sécurisation des zones d’exploit d’exploitation, ation, coordination SPS, port des équipements de protection, propreté des sites). Ainsi se sont développés développés et renfor renforcés cés les audits réalisés réalisés par des organismes de contrôle (Apave…), de certification (Afnor…) ou des départements qualité internes aux entreprises.
UN SECTEUR CONFRONTÉ À DE NOUVEAUX ENJEUX EN MATIÈRE DE CONSTRUCTION En quelques années, la façon de concev concevoir oir un ouvrage a profondément profo ndément évolué. L’acte techniq technique ue de constr construire uire s’inscrit s’inscr it désormais dans une optique plus large large,, centré centréee sur l’ensemble du cycle de vie de l’ouvrage et son rapport à l’environnement.
Rapprocher l’ingénierie de l’architecture La conception et la réalisation des opérations de construction passent d’une logique centrée sur l’ouvrage et ses caractéristiques caractéristi ques techniques à une logique plus globale d’aménag d’am énagemen ementt et d’in d’intégr tégratio ationn dans l’en l’enviro vironnennement. L’évolution des commandes des maîtres d’ouvrage et des offres fournies par les maîtres d’œuvre va dans ce sens. Par exemple, les montages en conception réalisation intègr int ègrent ent la pro problé blémat matique ique d’a d’amén ménage agemen mentt trè trèss en amont de la conception.
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D’autres éléments viennent renforcer cette tendance :
• la fragilité de la filière des maîtres d’œuvre et le développement de partenariats, Les architectes ont subi fortement le ralentissement des commandess publiques et privées. Mis à part les grandes commande agences qui trouvent des leviers de croissance à l’international, la plupart des agences entrent en concurrence sur les mêmes appels d’offres. En conséquence, les partenariats interentreprises se développent entre architectes, ingénieurs d’études et entrepr entrepreneurs. eneurs. • le développement de plates-formes pluridisciplinaires, De nouvelles plates-formes pluridisciplinaires créées à l’initiative des entrepreneurs associant architectes et urbanistes aux équipes d’ingénieurs facilitent l’élaboration d’offres globales ou clés en main. Cette collaborationn est par tio partic ticuli ulière èremen mentt fav favori orisée sée par le dév dévelo eloppe ppemen mentt
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des projets d’aménagement, des partenariats publicprivé ou des travaux menés en conception-réalisation.
• des projets de constructions neuves inscrits dans l’écoconstruction. La conception d’un ouvrage (bâtiment industriel, logement, équipement collectif) ne s’arrête plus à l’achèvement des travaux. De plus en plus, l’enjeu consistera à envisager l’ensemble de la vie d’un ouvrage. Les maîtres d’œuvre et les entrepreneurs devront effectuer des propositions prenant en compte l’ensemble de la chaîne : la conception, la réalisation, l’exploitation, la démolition et surtout les interactions qu’aura l’ouvrage avec son environnement immédiat. Les problématiques d’écoconstruction imposeront une mixité des approches d’ingénierie et d’aménagement, afin de mieux évaluer les impacts d’un ouvrage sur son environnement (esthétiques, fonctionnels, techniques).
Profiter de nouveaux marchés émergents : les projets d’équipement, le développement durable et les services à la construction Sous l’impulsion des récentes mesures gouvernementales, les entreprises pourraient à l’avenir bénéficier de marchés en développement.
• Les grands projets d’équipement, en particulier publics. Les entreprises du secteur de la construction devraient ainsi profiter des retombées des différents plans gouvernementaux engagés depuis 2007 dans les domaines de l’équipement hospitalier et universitaire. Il en est de même pour les dispositions contenues dans les plans de relance décidés en France (et dans la plupart des pays développés) courant 2009 et de certains dispositifs prévus dans le cadre de l’emprunt public en cours de définition en France. Un certain nombre d’équipements publics sont concernés par l’un ou l’autre de ces dispositifs : – le plan national de rénovation urbaine visant à repenser l’espace urbain selon des critères de mixité sociale et de respect de l’environnement, – les projets dans le domaine du logement social et ceux relatifs à l’accession à la propriété, – l’amélioration de l’infrastructure ferroviaire (ligne à grande vitesse) et aéroportuaire ou des équipements en matière d’énergies renouvelables, – les équipements universitaires (une dizaine de campus transformés), – l’équipement public local (stades, patrimoine immobilier, etc.), – le génie civil, en particulier le secteur du nucléaire.
• Le développement durable : nouvel « eldorado » du secteur de la construction. Les nouveaux ouvrages et procédés de construction devront s’inscrire précisément dans les accords et le
cadre législatif du Grenelle de l’environnement. Bâtir ou rénover durable seront le nouveau credo des entreprises de construction et des maîtres d’œuvre. Ceux-ci vont devoir inscrire leur proposition dans une réflexion plus globale liée à l’aménagement de l’espace urbain ou rural : la collaboration entre tous les métiers de l’aménagement (architecte, topographe, historien, sociologue, designer) devrait ainsi être renforcée pour stimuler l’innovation (esthétique, fonctionnelle et technique). Les bureaux d’études vont devoir s’adapter à ces nouvelles problématiques et développer des départements dédiés à l’étude de l’environnement et aux technologies liées au développement durable. Les métiers de l’ingénierie développeront de nouvelles spécialités (la géothermie, l’éolien, l’énergie issue de la valorisation des déchets) afin d’améliorer la performance énergétique des ouvrages. Les entrepreneurs et les producteurs de matériaux devront faire preuve d’innovation en s’appuyant sur les activités de recherche et de développement (études de structure et de conception, recherche sur les nouveaux matériaux : matériaux de substitution de type PVC, matériaux haute performance…). Enfin, les conducteurs de travaux et les ingénieurs de production (dans les matériaux) seront de plus en plus engagés aux côtés des ingénieurs qualité, environnement, sécurité (QSE) dans la certification de leurs processus de management.
• Le conseil auprès des entreprises de la construction. Les partenariats public-privé, la sécurité et la prévention, le développement durable, l’assistance à maîtrise d’ouvrage ou à maîtrise d’œuvre… autant de domaines qui devraient favoriser l’émergence de nouveaux besoins. Deux grands pôles devraient continuer à se développer dans le domaine de la prestation : – l’expertise avec le développement des structures de certification, de contrôle technique et réglementaire et de formation sur l’ensemble des volets liés au secteur de la construction. Des organismes comme l’Apave ou l’Afnor devraient encore renforcer leur activité de formation (qualité, hygiène, sécurité…) auprès de leurs clients, – le conseil en matière de montage juridique et financier des opérations de construction (aide à la négociation en marchés privés, expertise en marchés publics…). Cette offre concerne la maîtrise d’œuvre (architectes, bureaux d’études et entrepreneurs) et la maîtrise d’ouvrage (publique, privée, ou particulière). L’activité de conseil pourra également porter sur des domaines tels que l’organisation et le reen gineering (refonte de processus de production, d’achat, de maintenance) ou l’assistance à maîtrise d’œuvre dans le cadre de projets complexes.
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VERS UN REDÉPLOIEMENT DES FONCTIONS ET DES MÉTIERS L’hypothèse retenue par la plupart des experts est celle d’une croissance modérée des effectifs dans les années à venir. Sur des marchés en mouvement et fortement concurrentiels, les entreprises du BTP doivent avant tout développer des capacités d’adaptation aux changements en élargissant les compétences de leurs équipes.
Les cadres de direction vont contribuer davantage à l’innovation Dans la construction, l’innovation est un moteur de la croissance. Ce secteur, très affecté par la crise économique devra trouver des relais de croissance, passer d’une logique de réduction des coûts à une logique d’innovation. En amont, les directeurs de centres de profit (directeurs d’agence, directeurs d’exploitation) devront mener une réflexion stratégique pour identifier les relais de croissance (nouvelles offres ou nouveaux segments de clientèle) et mesurer l’innovation technologique nécessaire pour les exploiter. Deux autres tendances se manifestent.
• Le directeur commercial, relais de la stratégie générale de l’entreprise. Le directeur commercial devra relayer la direction générale pour explorer de nouveaux gisements de croissance. Deux orientations devraient se renforcer : – un directeur commercial plus « moteur » dans la conquête de nouveaux segments de clientèle en particulier à l’international, – un directeur commercial plus proche de la fonction marketing. • La synergie entre direction des études et direction des opérations. La montée en puissance des problématiques de conception devrait avoir pour conséquence un élargissement du périmètre du directeur technique (avec la ré-internalisation des études de structure) et une collaboration plus intense avec le directeur de travaux afin de stimuler l’innovation produit et procédés. Là encore, ce phénomène répond à deux objectifs : renforcer la capacité de l’entreprise à développer une offre à forte valeur ajoutée (produits ad hoc, constructions complexes, produits ou procédés innovants…) et améliorer l’articulation entre la conception et la réalisation des opérations de construction.
Les fonctions études et commercial en essor Les besoins en recrutement des entreprises devraient concerner les fonctions études, R&D et commercial dans un contexte de concurrence accrue sur les différents marchés.
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Ils devraient concerner plus précisément : • les ingénieurs études de prix dont les missions s’étendent de l’amont (conception, fixation de prix) vers l’aval (suivi et optimisation de prix), • les ingénieurs d’études techniques, situés à l’interface entre conception et R&D, sollicités pour relever les défis techniques des années à venir : innovation dans les procédés de construction, dans les types de réalisation, dans le développement durable, • les ingénieurs experts dans des domaines porteurs ou touchés par des réglementations ; par exemple, les ingénieurs en calcul de structures et ceux spécialisés dans des créneaux innovants. Les cadres commerciaux continuent à être recherchés par les entreprises, aussi bien les profils chargés de la vente (montage en avant-vente, prospection et commercialisation) que les chargés d’affaires centrés sur le suivi de compte client et la gestion des projets de construction.
Les fonctions d’exécution et de chantier : une logique gestionnaire renforcée L’encadrement intermédiaire (conducteurs de travaux, chefs de chantier) devra continuer à être garant du respect des coûts, des délais et de la qualité des réalisations. Les missions de contrôle de gestion opérationnelle, de suivi budgétaire, de reporting, de planification, de management de sous-traitants et de suivi opérationnel des exploitations devraient se renforcer. Il en ira de même pour le temps accordé au reporting sur des activités connexes aux opérations : sécurité, qualité, environnement, etc. Peu à peu, ces métiers doivent passer d’une culture de l’ingénierie à celle du management de centres de profit. Néanmoins, ces métiers restent encore faiblement attractifs, notamment en raison des conditions de travail difficiles.
L’aménagement : une palette de spécialités qui s’étend Avec l’essor des enjeux liés au développement durable, les métiers de l’aménagement prennent de l’importance et trouvent de nouveaux terrains d’expression.
• L’émergence de doubles profils architecte/ingénieur. De fait, le rapprochement des deux spécialités constitue un réel enjeu et devrait permettre une meilleure coordination entre les travaux de conception technique et fonctionnelle des ouvrages. De plus en plus, les architectes devront développer une compétence en ingénierie de la construction et en gestion de projet afin de répondre à des opérations conçues de façon plus globale.
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Les ingénieurs (ingénieurs d’études, conducteurs de travaux…) devront développer des compétences en aménagement, notamment en urbanisme, en architecture ou en aménagement d’intérieur. En matière de formation, un certain nombre d’écoles d’ingénieurs ont déjà développé des partenariats et adapté leurs programmes : c’est le cas par exemple de l’INSA de Strasbourg (école d’ingénieurs et d’architectes), de l’ESTP (École spéciale des travaux publics), de l’École d’architecture de Lyon qui proposent un double diplôme ingénieur architecte.
• Le développement de la création graphique et de la communication visuelle. Avec le développement des outils de modélisation en trois dimensions, l’architecte dispose de nouveaux outils pour exercer son métier. Pour une profession qui traditionnellement rencontre des difficultés d’insertion sur le marché du travail, ce sont peut-être de nouvelles opportunités. Citons en particulier le champ de la conception virtuelle en avant-projet (préconception, modélisation de formes…) et de la communication visuelle (création de planches, de supports commerciaux). Les architectes se trouveraient ainsi à l’interface des problématiques d’études (pour la conception fonctionnelle des ouvrages), commerciales (auprès du client) et marketing (promotion du savoir-faire de l’agence).
L’essor de l’expertise et du conseil Management QSE, appui juridique, assistance à maîtrise d’ouvrage ou à maître d’œuvre… les métiers du conseil, de la formation et du contrôle devraient se développer dans les années à venir, dans le cadre du renforcement des réglementations nationales et internationales.
• Les métiers du contrôle étendent leurs prérogatives à la prévention. Les organismes de contrôle technique et réglementaire se positionnent de plus en plus sur la formation et la prévention des risques. Les coordonnateurs SPS ou les ingénieurs sécurité devront développer des compétences en matière de veille et de suivi réglementaire, de pédagogie et d’ingénierie de formation.
• Développement des métiers QSE dans les organisations. Dans les PME du secteur, les systèmes de management par la qualité, encore assez peu implantés, devraient se développer. L’évolution des organisations, les impératifs de transparence en matière sociale, économique et environnementale pourraient créer des besoins en terme d’expertise QSE, notamment dans les organismes de certification, les départements QSE des grands groupes ou des grosses PME (BTP et production de matériaux). • Montée en puissance des métiers juridiques et des achats. Avec la montée en puissance des marchés publics et des partenariats public-privé, les juristes spécialisés dans la construction devraient trouver des opportunités intéressantes aussi bien chez les maîtres d’ouvrage que chez les entrepreneurs ou dans les sociétés de conseil spécialisées en BTP. La fonction achats est aussi en plein développement : dépassant le seul cadre de la négociation, les acheteurs ont pour mission d’apporter une vraie stratégie achats aux entreprises. Les profils recherchés sont non seulement des ingénieurs du secteur mais également des profils plus généralistes (généralement issus d’écoles de commerce).
Une évolution des profils et l’adaptation des cursus de formation Les besoins des entreprises évoluent sous la pression d’un environnement économique, technique et réglementaire complexe. Pour répondre à ces nouvelles contraintes, les directions des ressources humaines du secteur devront mener un certain nombre d’actions telles que : • une revalorisation des métiers de la construction auprès des étudiants et des diplômés d’écoles d’ingénieurs, • des partenariats avec les établissements de formation initiale afin que les futurs diplômés intègrent les exigences du métier, accèdent à la polyvalence ou à certaines expertises, • des efforts de formation continue pour adapter les cadres aux nouveaux enjeux de la profession (management interculturel, développement durable, nouveaux matériaux).
Évolution des missions des cadres du secteur de la construction Hier (1996 – 2006)
Aujourd’hui (2006 – 2010)
Demain (à partir de 2010/2011)
Fort cloisonnement entre les directions et les spécialités de la construction
Décloisonnement des fonctions Développement d’équipes pluridisciplinaires
Essor du mode projet et des environnements matriciels
Encadrement hiérarchique
Encadrement hiérarchique et fonctionnel
Encadrement hiérarchique, transverse, fonctionnel et transverse
Gestion technique des études et des travaux
Management de centre de profit
Management de centre de profit et axé sur l’optimisation des coûts
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Hier (1996 – 2006)
Aujourd’hui (2006 – 2010)
Demain (à partir de 2010/2011)
Contrôle réglementaire
Contrôle et assistance au client
Prévention, formation, conseil
Forte culture technique
Compétences techniques et gestionnaires
Développement des doubles compétences : – management/ingénierie, – architecture/ingénierie.
Source : Apec
Dans les années à venir, les cadres spécialisés dans la construction pourront évoluer selon trois axes.
• La voie managériale. Avec une dominante gestionnaire, les cadres pourront intervenir en pilotage de centre de profit. Ils se concentreront sur des activités d’encadrement d’équipes et de contrôle de gestion. Ils pourront également évoluer sur des activités de gestion de projet, en France comme à l’international. Ce scénario concerne surtout l’évolution des métiers de l’encadrement intermédiaire, dans le domaine des études (responsable d’études, architecte chef de projet…), des opérations (directeur de travaux, conducteur de travaux) ou de la maintenance (responsable maintenance).
• La voie de l’ingénierie et de l’expertise. Architectes de conception, ingénieurs d’études techniques, économistes de la construction développeront leurs compétences en ingénierie et pourront ainsi investiguer des créneaux innovants (adaptation aux Eurocodes en matière de calcul de structure, recherche et innovation en technologies durables, etc.). • La voie du conseil et de l’assistance. Venant de spécialités existantes (études techniques, architecture, travaux), ces experts pourront se positionner sur des créneaux innovants comme le conseil juridique, le management de projets internationaux ou les problématiques QSE. Ils pourront accompagner la formalisation d’un projet de construction ou intervenir sur des actions de formation ou d’accompagnement au sein des entreprises de construction.
CONCLUSION Le secteur de la construction est engagé dans un vaste mouvement d’adaptation de son organisation et de ses métiers. Les évolutions économiques (la crise), réglementaires (en France et en Europe) et techniques (développement durable, écoconstruction) constituent des enjeux à relever. Menaces pour ceux qui ne s’adapteront pas, ces facteurs constituent aussi des opportunités de développement pour les entreprises les plus réactives, à condition de développer les compétences des équipes. Dans les années à venir, les grands programmes d’investissement de l’État et des collectivités locales secondés le cas échéant par des partenaires privés devraient permettre aux entreprises du BTP de décrocher de nouveaux marchés. Les cadres continuent à s’adapter à ces évolutions. Ils doivent de plus en plus s’inscrire dans une logi-
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que d’innovation et de retour sur investissement pour maîtriser les coûts de conception et de réalisation. Deux fonctions, études et commerciale, devraient prendre de l’importance dans le futur. Les métiers du conseil, de la formation et du contrôle pourraient se développer dans le cadre du renforcement des réglementations nationales et internationales : management QSE, appui juridique, assistance à maîtrise d’ouvrage ou à maître d’œuvre. Enfin, les métiers traditionnels (directeurs et conducteurs de travaux, cadres de chantier) devraient se renforcer sur leur cœur de métier et profiter du développement de nouveaux marchés (écoconstruction, développement durable, produits à haute valeur ajoutée).
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LES FICHES MÉTIERS • LES ORGANIGRAMMES • LES CARTOGRAPHIES • LES MÉTIERS DE DIRECTION • LES MÉTIERS DE L’EXÉCUTION ET DES CHANTIERS n o i t c u r t s n o c a l e d r u e t c e s u d s e r d a c s r e i t é m s e d l e i t n e r é f é R c e p A ©
• LES MÉTIERS DE LA MAÎTRISE D’ŒUVRE ET DES ÉTUDES • LES MÉTIERS DES SERVICES TECHNIQUES • LES MÉTIERS DES SERVICES SUPPORTS
LES ORGANIG ORGANIGRAMMES RAMMES • ORGANIGRAMME TYPE D’UN GROUPE DE BTP • ORGANIGRAMME TYPE D’UNE PME DU BTP • ORGANI ORGANIGRAMME GRAMME TYPE D’UNE ENTREP ENTREPRISE RISE DE PRODUC PRODUCTION TION DE MATÉRIA MATÉRIAUX UX • ORGANIGRAMME TYPE D’UNE GRANDE AGENCE D’ARCHITECTURE n o i t c u r t s n o c a l e d r u e t c e s u d s e r d a c s r e i t é m s e d l e i t n e r é f é R c e p A ©
ORGANIGRAMME TYPE D’UN GROUPE DE BTP Maîtres d’ouvrage – Responsable de programme immobilier…
Directeur général Directeur d’agence BTP
Directeur commercial (groupe)
Directeur commercial BTP
Directeur technique (groupe)
Directeur technique BTP
Directeur d’exploitation (groupe)
Directeur de travaux
Directions supports (achats, matériel…)
Ingénieur matériel BTP
Acheteur BTP
Directeur d’agence BTP
Ingénieur commercial BTP Économiste de la construction Ingénieur d’études BTP Conducteur de travaux Chef de chantier
Ingénieur QHSE BTP
Juriste BTP
Métiers supports et directions centrales
Maîtres d’œuvre – Architecte…
Métiers présents sur les sites opérationnels
Légende : Lien hiérarchique
Bureau d’études externes – Ingénieur d’études BTP – Économiste de la construction – Ingénieur géomètre topographe Coordonnateur SPS
Fournisseurs et sous-traitants – Loueurs de matériel – Entreprises de constructions spécialisées (corps d’état techniques, secondaires…) – Producteurs de matériaux
Métiers présents dans les services à la construction Lien commercial ou fonctionnel
Source : Apec – 2010 N.B. : Dans les grands groupes du BTP, deux types d’organigrammes se conjuguent, l’un structuré par grandes fonctions de l’entreprise, l’autre opérationnel structuré par marchés (zones géographique : directions pays, régionales (…) ou grandes activités : grands projets, rénovation).
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ORGANIGRAMME TYPE D’UNE PME DU BTP Juriste BTP
Directeur général
Maîtres d’ouvrage – Responsable de programmes immobiliers…
Directeur d’agence BTP
Ingénieur QHSE BTP
Directions supports
Acheteur BTP Ingénieur matériel BTP
Maîtres d’œuvre – Architecte – Urbaniste
Directeur commercial BTP
Directeur technique BTP
Ingénieur commercial BTP
Économiste de la construction
Directeur de travaux
Conducteur de travaux
Conducteur de travaux
Chef de chantier
Chef de chantier
Bureaux d’études externes – Ingénieur d’études BTP – Économiste de la construction – Ingénieur géomètre
Coordonnateur SPS
Fournisseurs et sous-traitants – Loueurs de matériel – Entreprises de constructions spécialisées (corps d’état techniques, secondaires…) – Producteurs de matériaux
Légende : Lien hiérarchique Lien commercial ou fonctionnel
Source : Apec – 2010 N.B. : La plupart des PME ne disposent pas de bureau d’études techniques intégré. Généralement, les études de prix sont réalisées en interne et les études techniques sont confiées à des bureaux d’études externes.
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ORGANIGRAMME TYPE D’UNE ENTREPRISE DE PRODUCTION DE MATÉRIAUX Directeur général Directeur de centre de profi profitt
Directeur commercial BTP
Directeur technique BTP
Ingénieur commercial BTP
Ingénieur d’études BTP
Directeur d’exploitation
Responsable de production
Directions supports
Responsable de production
Ingénieur QHSE Acheteur BTP
Chef de site de production*
Fournisseurs et sous-traitants – Loueurs de matériel – Autres producteurs de matériaux
Chef de site de production*
Chef de site de production*
Clients** : – Entrepreneurs (Groupes, PME…) – Maîtres d’œuvre
Ingénieur matériel BTP
Légende : Lien hiérarchique Lien commercial ou fonctionnel
Source : Apec – 2010 * Les chefs de sites de prod producti uction on ont un statut d’ETAM d’ETAM (chef de carrières, carrières, chef de centr centrales ales à béton…). Un responsable de production encadre ainsi plusieurs chefs de sites de production répartis par zone géographique. ** Les responsables de production ou les chefs de sites de production sont en contact avec les services achats ou travaux des entrepreneurs. Plus rarement, ils peuvent également être en lien avec les maîtres d’œuvre.
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ORGANIGRAMME TYPE D’UNE GRANDE AGENCE D’ARCHITECTURE Clients : maîtres d’ouvrage Responsable de programmes immobiliers…
Directeur d’agence d’architecture
Services supports
Directeur associé
Ressources Humaines
Directeur associé
Architecte chef de projets
Directeur technique BTP
Architecte chef de projets
Administration finance
Architecte de conception
Architecte de conception
Communication
Architecte urbaniste
Architecte urbaniste
Ingénieur d’études BTP Dessinateur projeteur BTP
Bureau d’études externes
Entrepreneurs
– Ingénieur d’études BTP – Économiste de la construction – Ingénieur géomètre topographe
– Directeur commercial BTP – Directeur/conducteur de travaux – Directeur technique BTP
Légende : Lien hiérarchique
Lien commercial ou fonctionnel
Source : Apec – 2010
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LES CARTOGRAPHIES • CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS PAR FAMILLE • CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS SELON L’EXPÉRIENCE • CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS SELON LA FOURCHETTE DE RÉMUNÉRATION • CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS PAR TYPE D’EMPLOYEUR ET NIVEAU D’INTERVENTION n o i t c u r t s n o c a l e d r u e t c e s u d s e r d a c s r e i t é m s e d l e i t n e r é f é R c e p A ©
CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS PAR FAMILLE
La Direction de la construction N 1 - Directeur d’agence BTP N 2 - Directeur commercial BTP N 3 - Directeur technique BTP N 4 - Directeur d’exploitation BTP N 5 - Directeur de travaux ° ° ° ° °
L’exécution et les chantiers N 6 - Chef de chantier N 7 - Conducteur de travaux N 8 - Responsable de production de matériaux ° ° °
N N N N
N N N N
La maîtrise d’œuvre et les études 9 - Architecte 10 - Ingénieur d’études BTP 11 - Économiste de la construction 12 - Ingénieur géomètre topographe
° ° ° °
Les services techniques 13 - Ingénieur matériel BTP 14 - Ingénieur QHSE BTP 15 - Coordonnateur SPS 16 - Acheteur BTP
° ° ° °
Les services supports N 17 - Responsable de programmes immobiliers N 18 - Juriste BTP N 19 - Ingénieur commercial BTP ° ° °
Source : Apec – 2010
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CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS SELON L’EXPÉRIENCE Ouvert aux jeunes diplômés. Moins d’un an d’expérience
Jeunes cadres. De 1 à 5 ans d’expérience
Cadres confirmés. De 6 à 10 ans d’expérience
Cadres plus confirmés. Plus de 10 ans
N 7 - Conducteur de travaux °
N 13 - Ingénieur matériel BTP °
N 16 - Acheteur BTP °
N 18 - Juriste BTP °
N 6 - Chef de chantier °
N 10 - Ingénieur d’études BTP °
N 11 - Économiste de la construction °
N 12 - Ingénieur géomètre topographe °
N 19 - Ingénieur commercial BTP °
N 8 - Responsable de production de matériaux °
N 9 - Architecte °
N 14 - Ingénieur QHSE BTP °
N 15 - Coordonnateur SPS °
N 17 - Responsable de programmes immobiliers °
N 2 - Directeur commercial BTP °
N 3 - Directeur technique BTP °
N 4 - Directeur d’exploitation BTP °
N 5 - Directeur de travaux °
N 1 - Directeur d’agence BTP °
Source : Apec – 2010
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CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS SELON LA FOURCHETTE DE RÉMUNÉRATION De 25 K € à 30 K €
De 30 K € à 55 K €
De 55 K € à 75 K €
De 75 K € à 100 K € Supérieur à 100 K €
N 6 – Chef de chantier °
N 11 – Économiste de la construction °
N 10 – Ingénieur d’études BTP °
N 14 – Ingénieur QHSE BTP °
N 15 – Coordonnateur SPS °
N 7 – Conducteur de travaux °
N 9 – Architecte °
N 18 – Juriste BTP °
N 19 – Ingénieur commercial BTP °
N 8 – Responsable de production de matériaux °
N 12 – Ingénieur géomètre topographe °
N 13 – Ingénieur matériel BTP °
N 16 – Acheteur BTP °
N 17 – Responsable de programmes immobiliers °
N 3 – Directeur technique BTP °
N 2 – Directeur commercial BTP °
N 4 – Directeur d’exploitation °
N 5 – Directeur de travaux °
N 1 – Directeur d’agence BTP °
Source : Apec – 2010
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CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS PAR TYPE D’EMPLOYEUR ET NIVEAU D’INTERVENTION Métiers présents chez les prestataires
Métiers présents en entreprise N 1 – Directeur d’agence BTP °
N 2 – Directeur commercial BTP
N 2 – Directeur commercial BTP
°
°
N 3 – Directeur technique BTP
DIRECTION
N 4 – Directeur d’exploitation BTP °
°
N 5 - Directeur de travaux °
N 6 – Chef de chantier °
N 7 – Conducteur de travaux °
N 8 – Responsable de production de matériaux
EXÉCUTIONCHANTIERS
°
N 9 – Architecte °
N 10 – Ingénieur d’études BTP °
N 11 – Économiste de la construction °
MAÎTRISE D’ŒUVRE ET ÉTUDES
N 10 – Ingénieur d’études BTP °
N 11 – Économiste de la construction °
N 12 – Ingénieur géomètre topographe °
N 13 – Ingénieur matériel BTP °
N 14 – Ingénieur QHSE BTP °
N 16 – Acheteur BTP °
N 17 – Responsable de programmes immobiliers °
N 13 – Ingénieur matériel BTP °
SERVICES TECHNIQUES ET SUPPORTS
N 15 – Coordonnateur SPS °
N 18 – Juriste BTP °
N 18 – Juriste BTP °
N 19 – Ingénieur commercial BTP °
Source : Apec – 2009
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LES MÉTIERS DE DIRECTION • N° 1 – DIRECTEUR D’AGENCE BTP • N° 2 – DIRECTEUR COMMERCIAL BTP • N° 3 – DIRECTEUR TECHNIQUE BTP • N° 4 – DIRECTEUR D’EXPLOITATION BTP n o i t c u r t s n o c a l e d r u e t c e s u d s e r d a c s r e i t é m s e d l e i t n e r é f é R c e p A ©
• N° 5 – DIRECTEUR DE TRAVAUX
N°1 - DIRECTEUR D’AGENCE BTP DIRECTEUR GÉNÉRAL (DE FILIALE), DIRECTEUR/RESPONSABLE DE CENTRE DE PROFIT, CHEF D’AGENCE TRAVAUX, DIRECTEUR D’ACTIVITÉ, DIRECTEUR D’ÉTABLISSEMENT.
Le directeur d’agence BTP est un responsable de centre de profit. En charge d’un secteur (géographique, ligne de produits), il assure la gestion, le développement commercial, le management des équipes et veille à développer le chiffre d’affaires de sa structure.
Cadre confirmé : entre 55 et 120 K € (selon la durée d’expérience, le niveau de responsabilité et la taille de l’entreprise).
■
Qui recrute ? ■
■
Grandes entreprises et/ou filiales dans le secteur de la construction (bâtiment, travaux publics, matériaux).
■
PME spécialisées dans le secteur de la construction (BTP,
Grandes entreprises de maîtrise d’œuvre : agences d’architecture, bureaux d’études ou de contrôle technique.
Directeur général/PDG
Maître d’œuvre : architectes… ■ Directeur commercial BTP ■ Directeur de travaux ■ Directeur d’exploitation ■ Directeur technique BTP ■ Ingénieurs d’études BTP ■ Économiste de la construction ■ Conducteurs de travaux ■ Chefs de chantier ■ Responsables de production ■
entreprises de gros œuvre ou de second œuvre, matériaux).
Services supports : ressources humaines, services administratifs et financiers, contrôle de gestion… ■ Fournisseurs et sous-traitants : loueurs, entreprises de matériaux… ■ Organismes de contrôle technique ■ Services déconcentrés de l’État (DDE…) ■
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P T B e c n e g a ’ d r u e t c e r i D 43
D IRECTEUR D ’ AGENCE BTP DIRECTEUR D’AGENCE BTP
■
LE POSTE
Activités principales
Élaboration de la politique commerciale de l’agence • Concevoir et animer la politique commerciale de l’agence, élaborer le plan d’action commerciale. • Développer des partenariats avec les clients de l’agence (institutionnels publics et privés). • Repérer, cibler et décrocher de nouvelles affaires en prospectant de nouveaux donneurs d’ordre. • Assurer la coordination de l’offre et étudier la rentabilité de l’ensemble des marchés de l’agence sur une zone géographique donnée. • Assister le directeur commercial lors des négociations financières jusqu’à la conclusion des affaires. • Valider les études de chiffrage, définir le prix des prestations et valider la signature des contrats. • Intervenir en appui aux chargés d’affaires (négociations, réponses aux appels d’offres, etc.).
Pilotage des opérations • Suivre avec le directeur commercial l’évolution du volume d’affaires en cours (étape des projets, facturation…) au regard des objectifs de chiffres d’affaires (mensuels, trimestriels, annuels). • Assurer la planification générale de la production liée aux projets de l’agence et effectuer son suivi en relation avec le directeur de travaux ou le directeur d’exploitation. • Veiller à l’optimisation des moyens et des méthodes d’exécution dans une optique de retour sur investissement en lien avec le directeur technique BTP et le directeur de travaux. • Suivre et contrôler la bonne réalisation des chantiers en lien avec les directeurs et/ou les conducteurs de travaux. • Superviser le lancement des travaux avec le maître d’œuvre et la livraison avec le client. • Entretenir des relations étroites avec les donneurs d’ordre, les bureaux d’études, les organismes publics et les collectivités locales.
Management de l’agence • Élaborer le budget annuel et fixer les prévisions d’investissement à court et moyen termes. • Fixer et contrôler la réalisation des objectifs de rentabilité : suivi d’indicateurs de performances (mensuels, trimestriels…), maîtrise des charges, établissement des budgets, suivi de l’évolution du chiffre d’affaires.
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• Sourcing et négociation des accords cadres annuels avec les fournisseurs et les prestataires de l’agence (loueurs, matériaux…). • Assurer un reporting régulier sur les résultats de l’agence auprès de la direction générale. • Collaborer en interne avec les autres directeurs d’agence et mutualiser les ressources. • Recruter et former les collaborateurs : directeurs et conducteurs de travaux, chefs de chantier… • Veiller à la mise en œuvre de la politique en matière de qualité, de sécurité, d’hygiène et d’environnement de l’entreprise. • Piloter les relations sociales au sein de l’agence : comité d’entreprise, relations avec les délégués du personnel, CHSCT…
Activités éventuelles Le directeur d’agence peut participer à la mise en œuvre de projets transversaux au sein de l’entreprise. Par exemple, il peut être sollicité pour des projets d’informatisation des processus de gestion (implantation d’un progiciel, appui fonctionnel en phase de recueil des besoins ou supervision du déploiement de l’outil au sein de l’agence) ou lors de la mise en œuvre de la démarche qualité de l’entreprise. Dans ce cas, il n’est pas rare que le directeur d’agence soit luimême l’unique responsable en matière de qualité et de sécurité.
Variabilité des activités L’activité du directeur d’agence varie selon plusieurs critères.
• Le domaine d’expertise de l’agence – La maîtrise d’œuvre (ou maîtrise d’œuvre déléguée). Généralement issu d’un parcours dans des fonctions techniques, le directeur d’agence peut être responsable d’une agence dédiée à l’activité de construction (travaux). Dans ce cas, il encadre des équipes chargées de réaliser les travaux (chefs de chantier, conducteurs de travaux, conducteurs principaux…) de gros ou de second œuvre. – La maîtrise d’ouvrage (ou maîtrise d’ouvrage déléguée) et les études. Il peut alors manager des équipes d’architectes ou d’ingénieurs d’études (prix, techniques…). Travaillant pour le compte de donneurs d’ordre publics (État, collectivités territoriales) ou privés (promoteurs…), il est alors chargé d’encadrer la conception et le suivi des projets, et de vérifier la conformité de la réalisation par rapport au cahier des charges.
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D IRECTEUR D ’ AGENCE BTP • La hiérarchisation de l’entreprise . Dans les grandes entreprises, le directeur d’agence de travaux occupe une position élevée dans la hiérarchie. Plus orienté vers la stratégie commerciale et la gestion des contrats, il encadre plusieurs niveaux d’interlocuteurs : directeurs de travaux, conducteurs de travaux, chefs de chantier… Dans les structures moins nivelées, le directeur d’agence a un périmètre d’activité plus restreint et peut prendre en charge des fonctions techniques (appui aux conducteurs de travaux, management de grands projets) ou plus opérationnelles (gestion/mutualisation des ressources, gestion quotidienne des RH…). • Les choix d’organisation de l’entreprise . Dans les structures où les agences sont organisées en centres de profit (surtout dans les grands groupes, entreprises de taille importante, grosses PME…), les directeurs d’agence devront avoir des aptitudes plus marquées au management d’activité (reporting, contrôle de gestion…). Dans des agences qui ne sont pas structurées en business unit, les directeurs d’agence BTP doivent être plus polyvalents et apporter leur appui technique aux équipes (directeurs et conducteurs de travaux, chefs de chantier…). • La dimension nationale ou internationale de l’agence. Le directeur d’agence intervient en général à un niveau local sur un périmètre géographique plus ou moins grand (généralement la région ou le département). Suivant l’organisation de l’entreprise, il peut s’agir d’une antenne commerciale de petite taille sur le modèle de TPE (environ 10 personnes). Dans le secteur du BTP, suite à des rachats successifs, l’encadrement d’une agence peut se référer à celui d’une PME. Enfin, dans le cadre de groupes mondialisés, le directeur d’agence peut prendre la direction d’un bureau commercial à l’étranger : sans être une filiale, ce dernier peut déjà constituer un centre de profit. • L’organisation de l’agence et de ses ressources . Le directeur d’agence peut superviser des agences qui internalisent l’ensemble de leurs ressources de production (conducteurs de travaux, chefs de chantier ou d’équipes). Il peut également prendre en charge une entité fonctionnant en fabless, c’est-à-dire avec de nombreux prestataires : free lance (en particulier dans les bureaux d’études, cabinets d’architecture…), intérimaires (notamment dans le BTP). Enfin, le directeur d’agence (responsable de secteur) peut s’investir dans le management de plusieurs agences réparties sur une zone géographique : au-delà du développement commercial, une partie importante de son activité porte sur la mutualisation des moyens entre les différents centres de profit.
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LE PROFIL
Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs généralistes (Écoles polytechniques, Écoles des mines, Écoles centrales, ENSAM…), spécialisées dans le secteur de la construction (ESTP : École supérieure des travaux publics, écoles d’architecture, CHEC – Centre des hautes études de la construction). • Formations universitaires de niveau bac +2 et 3 (DUT, BTS, licences professionnelles…) à bac +5 en management, avec une spécialisation en génie industriel (management industriel, management des opérations…) ou dans le secteur de la construction (conduite de travaux, études techniques, économie de la construction).
Durée d’expérience Ce poste requiert au minimum dix ans d’expérience professionnelle dans le pilotage de grands chantiers et de centres de profit : bâtiment, travaux publics, génie civil ou spécialité (gros œuvre, second œuvre…). Dans les grands groupes, la durée d’expérience requise peut être de dix à quinze ans.
Compétences techniques • Excellente connaissance de l’offre de l’agence : marchés, technicité des produits proposés, cibles de prospects, économie locale. • Capacité à conduire les chantiers de l’amont (réponse aux appels d’offres) à l’aval (livraison au client). • Connaissance des codes des marchés publics et des procédures de réponse à appel d’offres. • Maîtrise des logiciels de gestion : logiciels métiers (paie, comptabilité) ou progiciels de gestion (de type SAP, Peoplesoft…) ainsi que des logiciels bureautiques (tableur, traitement de texte). • Connaissances des principales méthodologies, outils ou logiciels de planification de projet (MS Project…). • Bonnes connaissances des logiciels de CAO/DAO, utilisés notamment dans les phases d’études des projets (Autocad). • Compétences en management transversal d’activités : gestion, économie, ressources humaines… et capacité à assurer un reporting à la direction commerciale ou générale. • Connaissances des normes et réglementations en matière de sécurité et de qualité (conditions de travail, normes environnementales, sécurité incendie…). • Connaissances d’au moins une langue étrangère, en particulier lorsque l’agence prospecte des contrats à l’international.
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D IRECTEUR D ’ AGENCE BTP Traits de personnalité • Sens commercial et stratégique nécessaire au positionnement de l’offre par rapport à la concurrence et au développement de partenariats car le directeur d’agence de travaux intervient à un niveau local. • Maîtrise des techniques de négociation commerciale et capacité à entretenir des échanges avec des interlocuteurs de haut niveau (institutionnels et privés). • Capacité à encadrer de façon opérationnelle les équipes : forces commerciales, bureaux d’études, cadres de chantier. • Mobilité, car le directeur d’agence peut être amené à effectuer de nombreux déplacements dans le cadre de ses relations commerciales ou du suivi des projets. • Bon niveau de communication et de synthèse nécessaire à la transmission d’informations et à l’atteinte des objectifs commerciaux.
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Exemple d’offre ■
Cabinet de recrutement, nous recrutons pour un de nos clients : une entreprise spécialisée en travaux maritimes et fluviaux. Filiale d’un grand groupe, elle est reconnue pour son savoir-faire et ses compétences dans les travaux spéciaux. Vous gérez un centre de profit de 60 personnes qui réalise environ 13 M€ de CA. Vous êtes chargé de l’acquisition et de la réalisation des affaires et du management des équipes. Votre équipe est composée d’un directeur d’exploitation, de deux directeurs travaux et d’une cellule étude de prix. D’un fort tempérament de leader, vous êtes un gestionnaire reconnu. Votre sens du relationnel et votre base technique sont les atouts qui font de vous le candidat idéal. De formation technicien ou ingénieur en travaux publics/ génie civil de préférence, vous êtes doté d’une expérience probante de plusieurs années à un poste similaire ou de directeur d’exploitation. Vous souhaitez évoluer vers de nouveaux challenges. Source : Apec
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1) • Directeur de travaux • Directeur d’exploitation • Directeur technique BTP • Architecte confirmé • Géomètre expert
Exemple d’offre ■
Évolutions professionnelles (P+1) • Directeur commercial BTP • Directeur de la promotion immobilière • Directeur général d’une entreprise BTP ou d’une filiale de taille plus importante
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Directeur d’agence travaux maritimes et fluviaux H/F Nantes (44) 50 à 65 K€ /an
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Chef d’agence H/F Montchanin (71)
54 à 60 K€ /an
Nous sommes une PME de travaux publics (85 salariés, CA : 15 M€) intervenant dans le domaine des VRD. Nous recrutons pour faire face au développement de notre activité réseaux (CA : 6 M €). Rattaché au dirigeant, interlocuteur privilégié de vos clients, vous développez l’activité du département réseaux et coordonnez les chantiers : planification, organisation, suivi financier. Vous managez l’encadrement de façon participative et organisez le reporting opérationnel : prix de revient mensuel sur l’ensemble des chantiers. Votre formation TP, ingénieur idéalement ou équivalent, s’est enrichie d’une expérience de trois ans minimum en tant que chef d’agence, responsable travaux ou conducteur de travaux principal, dans le domaine des réseaux humides, de préférence, ou en VRD. Fédérateur d’équipes, attentif à la qualité, vous êtes un gestionnaire reconnu. Votre sens relationnel, votre base technique et votre disponibilité sont également des qualités nécessaires pour occuper cette fonction. Source : Apec
D IRECTEUR D ’ AGENCE BTP À voir aussi
Exemple d’offre ■
Directeur d’activités H/F Créteil (94)
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60 à 70 K€ /an
Entreprise nationale de bâtiment, travaux publics et services (2 380 collaborateurs). En plein essor avec un chiffre d’affaires de 380 M€, l’entreprise a un positionnement fort sur les affaires complexes et inscrit le développement durable comme pivot de sa stratégie. Rattaché au directeur régional, vous dirigez un secteur opérationnel et participez au suivi de l’exploitation. Vous serez amené à exercer les activités suivantes : – participation à la stratégie, aux orientations et à l’organisation de la direction régionale, d’un secteur opérationnel, – participation à l’élaboration des propositions ainsi qu’à l’arrêt de prix, – représentation de l’entreprise, – management des chefs de projet, – vérification de l’application des dispositions QSE pour votre secteur, – veille au bon déroulement des projets par des visites régulières sur le chantier, – suivi des comptes et information des dérapages et des actions correctives dans le cadre des règles minimum, – veille à la bonne transmission d’informations au niveau du chantier, – pilotage de l’avancement des dossiers contentieux et réclamations, – participation à l’élaboration du plan de formation, – participation aux entretiens de recrutement avec le RRH. Diplômé d’une école d’ingénieur BTP ou d’une formation universitaire équivalente, vous justifiez d’une expérience professionnelle solide de quinze ans minimum. Vous êtes reconnu pour vos capacités managériales et vos aptitudes en négociation. Réactif, force de proposition, vous n’hésitez pas à prendre des initiatives. Vos connaissances techniques et en droit des marchés publics et privés ne sont plus à démontrer. Source : Apec
Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »
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D IRECTEUR D ’ AGENCE BTP ■
TÉMOIGNAGE
Yves Court Directeur d’établissement – Eiffage Construction Saint-Denis ■
« Je dois veiller à l’atteinte des objectifs en termes de chiffre d’affaires et de résultats fixés par la direction générale du groupe et assurer la gestion transversale de l’établissement dont j’ai la responsabilité. » Ingénieur ESTP promotion 1980, Yves Court, 51 ans, a réalisé l’ensemble de sa carrière au sein de la même entreprise. Il a intégré Fougerolle en 1982, devenu aujourd’hui une des entités d’Eiffage, groupe présent dans le bâtiment, les travaux publics, les infrastructures de distribution d’énergie et les concessions. « Eiffage Construction Saint-Denis se positionne sur le marché de la construction neuve de bâtiments pour des clients publics et privés. D’autres filiales, quant à elles, sont plus spécialisées dans les travaux publics, les routes et la construction d’infrastructures dédiées à la distribution d’énergie. En ce qui me concerne, j’ai toujours évolué au sein du groupe, dans l’activité bâtiment. J’ai progressé dans la filière exploitation : d’abord comme conducteur de travaux, puis comme directeur de travaux, pour accéder au poste de directeur d’exploitation. Depuis un an, à l’occasion du départ de mon prédécesseur, j’ai pris la direction de l’établissement de Saint-Denis. » Yves Court est garant de l’activité et du fonctionnement de son établissement à court, moyen et long terme. « Je dois veiller à l’atteinte des objectifs de chiffre d’affaires et de résultats fixés par la direction générale du groupe et assurer la gestion transversale de l’établissement dont j’ai la respon sabilité. » En collaboration avec la direction commerciale IDF du groupe et son directeur commercial, Yves Court détermine la stratégie commerciale et le positionnement d’Eiffage Construction Saint-Denis sur son marché. « Je fixe les objectifs commerciaux annuels pour l’établissement. J’ai un rôle d’arbitrage sur les affaires que nous sommes à même de traiter. Je participe en amont au bouclage des études de prix : mes équipes me
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fournissent le prix technique, à ma charge ensuite de définir le prix de vente de nos prestations. Cela passe également par du temps consacré à la veille concurrentielle et technologique pour trouver le meilleur positionnement et garantir un chiffre d’affaires pertinent. Une fois l’affaire gagnée, je supervise les réunions de transfert du dossier aux équipes travaux et l’exécution des travaux en lien avec le directeur d’exploitation. Il m’arrive très fréquemment de me déplacer sur les chantiers. Cela me permet de garder le contact avec le terrain et de véri fier plusieurs éléments comme le respect des règles de sécurité, la qualité de nos prestations, etc. » Yves Court est également en charge du management global de l’établissement. « J’ai sous ma responsabilité l’ensemble des fonctions de l’entreprise. Les directions opérationnelles comme l’exploitation et le commercial, ainsi que les fonctions supports : les études de prix, les ressources humaines, etc. Je fixe les budgets alloués à chaque service et suis avec attention l’évolution de l’établissement : contrôle d’activité, contrôle de gestion et de la masse salariale. J’effectue des points réguliers avec mes équipes pour analyser les écarts observés par rapport à nos prévisions. Je pilote également le déploiement de projets d’organisation comme la mise en œuvre de nos systèmes de management et le maintien des trois certifications obtenues dans les domaines de la qualité et de l’environnement : ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001. » Tout au long de son parcours professionnel, Yves Court est toujours resté très proche de l’exploitation. Pour lui, la qualité principale d’un directeur d’établissement dans le secteur de la construction, c’est surtout sa capacité à être proche du terrain. « Être directeur de site, cela passe bien sûr par une bonne connaissance du métier, de l’entreprise et de ses produits. Il faut également arriver à avoir une vue d’ensemble de la gestion d’un site sous tous ses aspects : stratégique, mana gérial, humain. Mais en priorité, pour moi, il faut garder le contact avec les chantiers : aller voir sur le terrain ce qui se passe, si les procédures sont bien respectées, etc. Cela permet de suivre la vie de l’entreprise et de ne pas se déconnecter de la réalité opérationnelle. »
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N°2 - DIRECTEUR COMMERCIAL BTP DIRECTEUR COMMERCIAL ET MARKETING, DIRECTEUR/RESPONSABLE DE SECTEUR, DIRECTEUR COMMERCIAL (+ ACTIVITÉ : CONSTRUCTION NEUVE, LOGEMENT LOCATIF…).
Le directeur commercial BTP représente le savoir-faire de l’entreprise en matière de construction ou de production de matériaux auprès des clients. Il définit l’offre, établit la politique commerciale et fixe les objectifs à atteindre par ses équipes.
Cadre confirmé : entre 55 et 120 K € (selon la durée d’expérience, le niveau de responsabilité et la taille de l’entreprise).
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Qui recrute ?
Toutes les entreprises (PME, grands groupes…) du secteur de la construction (bâtiment, travaux publics/génie civil), générales ou spécialisées (gros œuvre, second œuvre, corps d’état techniques).
(carrière, sablières…) ou de produits transformés destinés au BTP (béton, briques, panneaux solaires). ■
Organismes de certification, bureaux d’études et de contrôle technique.
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Entreprises industrielles de production de matériaux
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Directeur général/PDG
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Directeur d’agence (business unit, filiale…)
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Maîtres d’ouvrage : donneur d’ordre (client), directeur/responsable de programmes immobiliers
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Maîtres d’œuvre : architectes
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Directeur d’exploitation
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Directeur de travaux
Ingénieurs commerciaux BTP ■ Ingénieurs d’études BTP ■ Économistes de la construction ■ Services supports : juristes BTP, acheteurs BTP, contrôle de gestion, marketing ■
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P T B l a i c r e m m o c r u e t c e r i D 49
D IRECTEUR COMMERCIAL BTP DIRECTEUR COMMERCIAL BTP
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LE POSTE
Activités principales
Élaboration de la stratégie commerciale • Définir la politique commerciale de l’entreprise par le biais d’études de marché (nationaux ou internationaux). • Ajuster le positionnement marketing des produits de l’entreprise (maintien des offres existantes, développement de nouveaux produits, construction de nouvelles offres) via des études de benchmark et l’analyse des remontées clients. • Élaborer la politique tarifaire et fixer les objectifs de marge à atteindre en collaboration avec la direction générale. • Identifier les opportunités commerciales en veillant constamment sur les appels d’offres diffusés dans les supports spécialisés ou remportés par la concurrence.
Gestion des clients grands comptes et pilotage des affaires • Fidéliser et entretenir des relations étroites avec un réseau de maîtres d’œuvre et de maîtres d’ouvrage afin d’identifier en amont le lancement de nouvelles affaires. • Superviser le montage des affaires et garantir au client la qualité des différentes études (techniques, prix…) réalisées par l’entreprise. • Conduire les négociations commerciales avec les clients grands comptes de l’entreprise et assurer le suivi des affaires stratégiques pour l’entreprise. • Intervenir en support des équipes commerciales sur les dossiers les plus complexes lors des phases de négociation ou en qualité de référent technique et commercial. • Transmettre le dossier des affaires contractualisées à la direction des travaux et assurer l’interface avec le client lors de la phase d’exécution.
• Veiller au respect des standards de qualité de l’entreprise en matière de réponse commerciale. • Encadrer et développer une équipe d’ingénieurs commerciaux ou de chargés d’affaires (recrutement, évaluation, formation…).
Activités éventuelles Il est fréquent dans les entreprises de BTP que le directeur commercial élabore la stratégie marketing de l’entreprise. Ainsi, en plus du développement commercial, il s’attache à l’optimisation des segments de marché, le positionnement et la valorisation des produits en fonction des cibles à atteindre, la construction de l’offre commerciale, etc. Par exemple, les directeurs commerciaux des groupes de BTP investissent de nouveaux territoires, comme l’écoconception, la construction durable, la réhabilitation, en réponse à l’évolution des commandes de leurs clients et de la réglementation en vigueur (Grenelle de l’environnement, label haute qualité environnementale…). Par ailleurs, le directeur commercial peut être amené à se déplacer sur des salons nationaux ou internationaux spécialisés dans le secteur de la construction (développement durable, gros œuvre, corps spécialisés…). En interne, il est également partie prenante dans des pro jets au sein du département commercial (formation des équipes commerciales, conception de brochures d’aide à la vente). Il peut aussi mener des projets d’organisation comme l’implantation d’un système informatique d’aide à la vente ou la mise en œuvre de projet qualité.
Variabilité des activités
Pilotage de l’activité commerciale et encadrement d’équipe
Le directeur commercial peut avoir des activités variables suivant les situations.
• Gérer le compte d’exploitation et réaliser des reportings réguliers auprès de la direction générale. • Suivre les budgets commerciaux et veiller à l’atteinte des objectifs individuels et collectifs en termes de chiffre d’affaires (volume d’affaires conclues, achevées) et de rentabilité (taux de marge réalisé…). • Négocier ou renégocier les accords cadres annuels avec les clients et les fournisseurs privilégiés de l’entreprise. • Superviser l’administration des ventes (mesure des écarts de facturation, suivi des encours…) et intervenir en cas de litige important avec un client ou un fournisseur.
• L’organisation de l’entreprise – Les grands groupes du secteur de la construction se caractérisent par une organisation très pyramidale et des équipes commerciales importantes. Rattaché au directeur général du groupe, le directeur commercial groupe définit la politique commerciale générale de l’entreprise. Il est secondé par des directeurs commerciaux, membres du comité de direction de chaque filiale ou activité (construction neuve, rénovation…). Ces derniers élaborent la stratégie commerciale locale de l’entreprise sur ses segments de marché.
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D IRECTEUR COMMERCIAL BTP – Dans les PME de taille importante, la direction commerciale est généralement représentée par une seule personne, le directeur commercial. Ce dernier conçoit la politique de l’entreprise et encadre une équipe commerciale (chefs de secteurs, ingénieurs commerciaux, chargés d’affaires…) répartie par zones géographiques ou spécialisée par types de produits. – Dans les PME de petite taille, la direction commerciale est souvent gérée directement par le directeur général. Il peut être secondé par un responsable commercial en charge des aspects opérationnels et de l’animation de la force de vente.
• Les produits et l’organisation commerciale de l’entreprise – Dans les entreprises de construction, la réalisation d’un ouvrage n’est pas standardisée. Elle est soumise à des variations fortes liées aux spécificités de la commande du maître d’ouvrage, à la configuration géographique, aux modes de construction et aux matériaux utilisés. Le directeur commercial est, par conséquent, directement impliqué dans la conception et la négociation des affaires avec les clients grands comptes de l’entreprise (maîtres d’œuvre, maîtres d’ouvrage…). Dans cet environnement, le métier de directeur commercial exige d’excellentes connaissances techniques, notamment en ingénierie de la construction, pour garantir la qualité des études (techniques, prix, devis…) et superviser les travaux à chaque étape du projet (avant projet, concours). – Dans les entreprises de production de matériaux, il commercialise des gammes de matériaux (granulats, sables…) ou des produits transformés (béton : précontraint, haute résistance, décoratif) généralement sur le mode de la vente directe auprès des directeurs de travaux ou des services achats des entreprises de construction. – Dans les entreprises fabriquant des produits à destination des entreprises de BTP (tuyaux en PVC, raccords en fonte), le directeur commercial a une double fonction : il fidélise un réseau de clients finaux (maîtres d’œuvre, bureaux d’études…), et anime un réseau de grossistes ou de distributeurs de ses produits. • La clientèle de l’entreprise Le directeur commercial est fréquemment impliqué directement dans des activités de prospection lorsque l’entreprise dispose d’une clientèle professionnelle (business to business) composée d’entreprises ou d’institutionnels (État, collectivités, entreprises publiques). Pour les clients publics, dans le cadre de projets de construction ou de rénovation aménagement, le directeur commercial doit être au fait des règles spécifiques concernant la passation des marchés publics (y compris celles des partenariats public-privé). Lorsque la clientèle de l’entreprise est constituée de particuliers (business to consumer), à l’image des entreprises
spécialisées dans les travaux d’électricité, de plomberie ou de génie climatique, le directeur commercial peut être responsable d’un réseau d’antennes commerciales.
• L’international Le directeur commercial peut être amené à prospecter des clients à l’international, notamment lorsqu’il exerce dans les directions grands projets des grands groupes de BTP. Il peut alors assurer le pilotage de l’ensemble de l’affaire : concours, étude et programmation, suivi de l’exécution et de la livraison. Il peut également se cantonner à l’étape en amont des opérations de construction, en participant au montage financier des projets en partenariat avec une entreprise bien implantée localement dans le pays. Il en va de même dans le domaine de la production de matériaux : le directeur commercial porte l’offre de son entreprise à l’échelle internationale. Il intervient aussi lors des négociations de haut niveau dans le cadre d’une prospection de terrains d’implantation. La maîtrise de l’anglais – et d’une autre langue étrangère selon le contexte –, du management interculturel et des codes culturels des pays prospectés est alors un prérequis pour mener à bien les étapes de promotion, de négociation, voire de lobbying.
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LE PROFIL
Diplômes requis • Écoles de commerce ou d’ingénieurs généralistes avec une spécialisation commerciale en ingénierie ou idéalement dans le secteur de la construction (BTP, matériaux…). • Écoles spécialisées dans le secteur de la construction (ESTP – École spéciale des travaux publics, ESITC –, Écoles supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction), formation complétée par une spécialisation en management ou commerciale (en école de commerce, master…). • Formations universitaires de niveau bac +2 et 3 (DUT, licence professionnelle…) à 5 (masters professionnels…) dans les domaines scientifique, technique, ou économique avec nécessairement une spécialisation dans le secteur de la construction (bâtiment, travaux public/génie civil ou production de matériaux).
Durée d’expérience Le métier de directeur commercial est exclusivement ouvert à des cadres confirmés justifiant d’au moins huit à dix ans d’expérience professionnelle. Ils peuvent être issus des filières production (travaux, production industrielle), études (techniques, ou de prix) ou connexes (commerciales, immobilières…).
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D IRECTEUR COMMERCIAL BTP Compétences techniques • Très bonne connaissance de l’entreprise, de ses produits et des spécificités techniques du produit construit (bâtiment, ouvrage d’art, rénovation…). • Maîtrise des règles et des procédures de passation des marchés privés et publics. • Très forte capacité de négociation sur l’ensemble des aspects d’une opération de construction : juridiques, financiers, techniques, car le directeur commercial traite autant avec les maîtres d’œuvre qu’avec les maîtres d’ouvrage. • Solides compétences économiques, juridiques, fiscales, et financières permettant le montage d’un programme immobilier. • Aptitude à la gestion de projets complexes (planification, contrôle de gestion, reporting…) faisant intervenir une pluralité d’acteurs (donneurs d’ordres, maîtres d’œuvre, entreprises de construction…). • Maîtrise d’une ou de plusieurs langues étrangères car le directeur commercial peut être amené à côtoyer une clientèle internationale si le positionnement de l’entreprise l’exige.
• Directeur d’exploitation • Directeur technique BTP • Responsable de programmes immobiliers
Évolutions professionnelles (P+1) • Directeur commercial BTP avec un périmètre plus étendu • Directeur d’agence BTP • Directeur général/PDG d’une entreprise de BTP
Exemple d’offre ■
Traits de personnalité • Sens politique et diplomatie, car le directeur commercial est chargé d’entretenir des relations avec des interlocuteurs de haut niveau (clients grand comptes, institutionnels…). • Charisme et autorité, le directeur commercial doit savoir piloter des équipes commerciales de taille importante. • Capacité d’analyse et de synthèse pour élaborer une stratégie commerciale pérenne et résister à la concurrence. • Mobilité, car ce métier implique de très nombreux déplacements avec les clients, les maîtres d’ouvrage, les maîtres d’œuvre ou les équipes de travaux.
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LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1) • Ingénieur commercial BTP • Directeur de travaux
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Chef de service commercial bâtiment H/F Paris (75) 80 à 110 K€ /an Notre entreprise, filiale d’un des leaders mondiaux dans les domaines du bâtiment, des travaux publics, de l’électricité et de la maintenance. Opérant dans plus de 80 pays, nous conjuguons la puissance d’un grand groupe et la réactivité d’un réseau d’entreprises organisées en sept entités complémentaires. Nos savoir-faire en matière de financement, conception, construction, maintenance et exploitation nous permet d’apporter des solutions innovantes à nos clients. Au sein d’une direction de production réalisant un chiffre d’affaire d’environ 100 M€ /an et spécialisée dans les projets d’immobiliers d’entreprise, d’hôtellerie haut de gamme et de résidentiel de luxe, vous aurez la responsabilité de l’élaboration et de l’application de la stratégie commerciale de cette direction. Rattaché directement au directeur de production et épaulé par une équipe de commerciaux et de chargés de projets (environ 10 personnes), vos missions comprennent le développement du réseau commercial autour de ses différents segments de marché auprès des interlocuteurs du métier, l’étude et les réponses aux appels d’offres, le montage et la conception d’opérations clefs en main. De formation bac +5 en commerce, vous justifiez d’une expérience de six ans minimum comme commercial, et particulièrement sur le marché privé (bureaux, hôtels, résidentiel haut de gamme, centre commerciaux…). Vous êtes créatif : capacité à inventer, à trouver des solutions, à changer de cadre, à trouver des variantes, et capable de constituer rapidement un réseau. Une expérience travaux est souhaitée mais pas impérative. Source : Apec
D IRECTEUR COMMERCIAL BTP Exemple d’offre ■
Directeur commercial produits béton et composites H/F Landivisiau (29) 55 K€ /an Notre entreprise conçoit et fabrique depuis plus de cinquante ans des produits de grande technicité en béton, béton polymère et béton prêt à l’emploi. Forte d’un savoirfaire et d’un esprit de PME innovants, elle consolide son développement et structure l’engagement de ses 250 collaborateurs autour d’un service clients de qualité. Membre du comité de direction, vous pilotez la stratégie commerciale de vos gammes de produits bétons et composites auprès de marchés variés et exigeants du bâtiment, des travaux publics et génie civil et de l’aménagement extérieur. Animateur à l’écoute, vous dynamisez l’implication et le succès de votre équipe terrain et sédentaire dans leurs relations commerciales directes ou à travers le réseau de distribution du groupe. Négociateur engagé, vous animez au plan national votre portefeuille de grands comptes (négoces, majors du BTP, GSB et Administrations) et assurez une proximité appréciée auprès de prescripteurs clés. Expert et communiquant, vous orchestrez la maîtrise de vos différents projets transversaux et déployez une politique marketing et de communication efficace et vivante auprès de l’ensemble de nos partenaires et clients. Véritable défi, cette responsabilité de confiance et d’envergure réclame une forte expertise technique confortée par toutes vos qualités d’intelligence relationnelle, de diplomatie, d’enthousiasme, de créativité et d’analyse. Autonome et garant de nos objectifs de développement, vous êtes mobilisé par un esprit de service, une force de conviction et d’initiative qui vous permettront de partager la réussite de nos projets. Source : Apec
À voir aussi ■
Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »
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D IRECTEUR COMMERCIAL BTP ■ ■
TÉMOIGNAGE Pascal Laffond
Directeur commercial – Bouygues Construction Île-de-France (habitat social) « Je définis la stratégie commerciale et fais évoluer l’offre de mon pôle afin d’assurer la promotion du savoir-faire du groupe auprès d’une clientèle de maîtres d’ouvrage et de maîtres d’œuvre. » À l’issue de son IUT en génie civil, Pascal Laffond s’oriente très tôt vers la filière bâtiment. « Après l’obtention de mon diplôme, j’ai débuté ma carrière en tant que conducteur de travaux chez Léon Grosse durant deux ans. À la suite de cela, je suis entré chez Bouygues en tant que technicien études de prix sur des chantiers de logements en Île-de-France pendant encore deux ans, avant d’intégrer une direction commerciale. D’abord chargé d’affaires, j’ai appris un métier, pris de l’expérience et gravi les échelons pour occuper aujourd’hui un poste de directeur commercial de l’activité habitat social de Bou ygues Construction Île-de-France, poste que j’occupe depuis quatre ans. » Le groupe Bouygues Construction Île-de-France est composé de cinq grands pôles très spécialisés : les constructions privées, publiques, l’habitat résidentiel, la rénovation privée et l’habitat social. « La structure est très organisée et chaque pôle constitue une entreprise à part entière. J’appartiens au pôle habitat social qui représente environ 1 100 personnes. Je reporte au directeur de production du pôle et je suis membre du comité de direction. J’ai sous ma responsabilité une équipe d’une quinzaine d’ingénieurs d’affaires. » Pascal Laffond est garant du savoir-faire de Bouygues Construction en matière d’habitat social et de logements locatifs. « Je définis la stratégie commerciale de mon pôle afin d’assurer la promotion du savoir-faire du groupe auprès d’une clientèle de maîtres d’ouvrage et de maîtres d’œuvre. » Il s’investit énormément dans le positionnement de son offre et la recherche de nouvelles potentialités commerciales. « Ma fonction demande beaucoup d’analyses prospectives afin de positionner au mieux nos produits. Cela passe par une surveillance approfondie du positionnement de la concurrence sur nos marchés de prédilection et sur l’évolution de nos marchés eux-mêmes. Je suis également attentif à l’égard des nouveaux produits proposés par les industriels, des évolutions de
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la réglementation et des innovations que nous serions en mesure de proposer en matière de construction : produits, processus de construction, gamme tarifaire, etc. » En tant que directeur commercial, Pascal Laffond joue un rôle moteur dans la détection et le montage d’affaires. « Mon rôle consiste à réunir autour d’une même table des maîtres d’ouvrage et des maîtres d’œuvre. Je fais le point avec eux sur leurs besoins à six mois ou un an afin de “sentir” l’évolution technique des projets demandés. Je suis l’unique interlocuteur du client dans le cadre du montage d’opérations de construction dans le domaine de l’habitat social. Je supervise également l’ensemble des réponses aux appels d’offres de mon équipe, qu’il s’agisse de marchés publics, privés ou lors de la proposition d’une offre de construction globale comme les projets de conception-réalisation dans lesquels nous fournissons un produit clefs en main. » Compte tenu de ses responsabilités, Pascal Laffond consacre une grande partie de son activité au management de ses équipes et de son activité. « Au niveau commercial, je suis responsable auprès du client de la qualité des études de prix et des études techniques réalisées par le groupe. Cela implique un suivi très précis et très régulier des projets, qui passe par des réunions d’équipes régulières, des points sur l’avancement des affaires, le pilotage de travaux d’expertise, etc. En interne, je suis garant de la marge dégagée sur les affaires remportées. Dans le cadre d’un reporting mensuel à la direction générale, je fais le point avec mes équipes sur les indicateurs de performance constatés entre les affaires remportées et les affaires perdues. » Pour Pascal Laffond, le métier de directeur commercial nécessite de solides compétences techniques sur des problématiques de construction et d’aménagement, mais également des compétences relationnelles. « Un montage d’affaire implique, certes, de savoir réaliser une étude de marché, mais surtout de proposer une offre unique à très forte composante technique. Nos produits, nos méthodes de construction, le contexte de la commande et de réalisation ne sont jamais standardisés. Nous construisons toujours un prototype. Pour quelqu’un qui n’est pas issu du secteur, il faut impérativement avoir une très grande ouverture d’esprit et une forte capacité d’appropriation en matière d’ingénierie. Il faut également posséder un certain sens tactique et savoir faire preuve de diplomatie pour gérer des relations à forte dimension stratégique. »
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N°3 - DIRECTEUR TECHNIQUE BTP DIRECTEUR DE BUREAU D’ÉTUDES BTP, RESPONSABLE DE BUREAU D’ÉTUDES TECHNIQUES.
En qualité d’expert technique, le directeur technique contribue au positionnement commercial de l’entreprise. Il pilote les études en phase commerciale pour préparer les offres, puis en phase d’exécution des travaux. En tant que directeur de bureau d’études, il encadre des équipes importantes (ingénieurs d’études, économistes de la construction).
Cadre confirmé : entre 60 et 100 K € (selon la durée d’expérience, le niveau de responsabilité et la taille de l’entreprise).
Qui recrute ?
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Grandes entreprises et/ou filiales dans le secteur de la construction (BTP, production industrielle de matériaux).
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PME spécialisées dans le secteur de la construction (BTP, entreprises de gros œuvre ou de second œuvre).
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Directeur général/PDG
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Directeur d’agence BTP
Maîtres d’œuvre : architectes. ■ Directeur de travaux ■ Directeur d’exploitation ■ Directeur commercial BTP ■ Conducteurs de travaux ■ Ingénieur commercial BTP ■ Ingénieurs d’études BTP ■ Dessinateurs projeteurs BTP ■ Économistes de la construction ■
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Bureaux d’études indépendants : cabinets d’ingénierie, bureaux d’études externes (études techniques, études de prix), cabinets d’économie de la construction.
Ingénieurs géomètres topographes ■ Fournisseurs ■ Sous-traitants ■ Organismes de contrôle technique ■ Services supports : acheteur BTP, juriste BTP, contrôle de gestion… ■
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P T B e u q i n h c e t r u e t c e r i D 55
D IRECTEUR TECHNIQUE BTP DIRECTEUR TECHNIQUE BTP
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LE POSTE
Activités principales
Participation à la définition de la stratégie de l’agence • Participer au comité de direction de l’agence et à l’élaboration de sa stratégie commerciale en qualité d’expert technique. • Identifier les nouveaux appels d’offres et apprécier la capacité de l’agence à y répondre en lien avec la direction générale et les autres directions opérationnelles (directeur d’exploitation, directeur de travaux). • Participer à la conception de l’offre de prestations et à son positionnement sur le marché. • Assurer la gestion des clients grands comptes, voire participer à la prospection de nouveaux clients (cabinets d’architecture, services généraux des collectivités…) en lien avec le directeur d’agence. • Veiller activement sur les évolutions techniques, technologiques, réglementaires, juridiques.
Superviser la production d’études dans les phases de concours et d’exécution • Présélectionner les dossiers de réponse aux appels d’offres à traiter et veiller à la livraison des différents documents dans le respect des délais, en lien avec le directeur d’agence, le directeur commercial et le directeur de travaux. • Piloter les études (techniques ou chiffrage…) en phase d’avant-projets lors des appels d’offres de marchés publics et privés. • Rechercher des solutions techniques permettant l’optimisation des coûts pour le client et la répartition de la charge de travail pour le conducteur de travaux ou pour le responsable de production. • Contrôler et valider la réalisation des différents plans et documents (APS, avant-projet sommaire, APD, avant-pro jet définitif, CCTP, cahier des clauses techniques et particulières). • Transmettre les dossiers aux services concernés pour lancer la production.
Management des équipes • Recruter, fixer les objectifs et encadrer les équipes d’ingénieurs et de techniciens d’études (prix, structure, dessin).
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• Planifier le plan de charge de chacun et valider l’état d’avancement des différents projets d’études au regard des contraintes fixées par le commanditaire (coût, délais…). • Prendre en charge les dossiers les plus complexes et apporter une expertise technique à ses équipes. • Effectuer les investissements nécessaires (formation des équipes, matériel, logiciels de DAO/CAO). • Garantir le respect du budget annuel dans le cadre de reportings budgétaires réguliers et participer à l’élaboration du budget prévisionnel.
Activités éventuelles Le directeur technique peut être très impliqué dans l’accompagnement sur le terrain des équipes travaux : lors des réponses aux appels d’offres, de la transmission des dossiers aux équipes d’exécution ou lors du suivi opérationnel des chantiers (réunions de chantiers). Il peut également s’investir dans des projets transversaux au sein de son entreprise tels que la mise en œuvre de process qualité ou la formation des équipes. Il peut également intervenir dans le cadre de projets plus importants comme la création d’un bureau d’études commun à plusieurs agences ou filiales au sein de grands groupes ou d’entreprises très décentralisées. Il est alors chargé de rationaliser et d’optimiser les processus et les méthodes de production entre les différents sites de l’entreprise.
Variabilité des activités Dans le secteur de la construction, le directeur technique peut exercer dans deux types d’environnements. • Le BTP : dans cette filière, le directeur technique est le « pendant » du directeur de travaux. Il intervient en amont dans les phases de prospection et de réponse aux appels d’offres en estimant le coût et la faisabilité technique d’un projet en qualité de maître d’œuvre. Durant la phase de travaux, il appuie les équipes travaux (maîtrise d’œuvre d’exécution) au quotidien : ajustement des plans, suivi des dossiers techniques… • La production industrielle de matériaux : le directeur technique pilote les études techniques et/ou de chiffrage relatives à l’optimisation de l’appareil de production. Il intervient pour dimensionner les lignes de production, améliorer les process et les méthodes de production. Il est également partie prenante dans l’élaboration de nouveaux produits (matériaux hautes performances, utilisation des
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D IRECTEUR TECHNIQUE BTP énergies renouvelables) adaptés au positionnement de son entreprise (usine, site de production…). Le directeur technique a une activité variable selon la taille de la structure dans laquelle il travaille. • Au sein de grands groupes, il s’attache à faire valoir les atouts de son département et se concentre principalement sur des activités de management : constitution des équipes, gestion budgétaire, planification des investissements. Dans les très grands groupes de la construction, il est fréquent qu’il supervise à la fois les études techniques (calculs, structures, matériaux) et les études de prix. Il conseille également la direction générale et les équipes de production en matière d’innovation dans les process ou les méthodes de fabrication. • Au sein de PME, il occupe un rôle plus opérationnel. Il est fréquent qu’il prenne lui-même en charge certains dossiers complexes. Il fait souvent figure d’expert référent sur des aspects techniques (étude de matériaux, dimensionnement). La collaboration avec le directeur de travaux et les équipes d’exécution est alors très importante. Ses missions dépendent également du type d’entreprise dans laquelle il travaille. • Au sein d’un bureau d’études indépendant, le directeur technique devra s’attacher à prospecter et identifier de nouveaux appels d’offres, développer un réseau de clients et/ou de prospects, etc. Il est dès lors investi d’un rôle commercial important, en plus de son rôle d’expert technique. • Il peut encadrer un bureau d’études intégré à une entreprise de construction. Dans ce cas, proche de la maîtrise d’œuvre d’exécution (directeurs/conducteurs de travaux), il intervient en amont pour superviser les réponses aux appels d’offres lancés par les maîtres d’œuvre (architectes, bureaux d’études), les contre-études ou l’optimisation des travaux (recherche de solutions techniques). • Il peut également exercer au sein d’un bureau d’études chez le maître d’ouvrage public ou en maîtrise d’ouvrage déléguée. En collaboration avec les architectes et les urbanistes, il est alors chargé de dimensionner le besoin (construction d’un ouvrage ou travaux de voierie), d’estimer sa faisabilité, afin de pouvoir lancer les appels d’offres. Il doit alors avoir une très bonne connaissance des règles juridiques et réglementaires qui régissent la passation des marchés publics. Enfin, la localisation géographique du bureau d’études et/ ou des projets à réaliser joue un rôle important. Le directeur technique peut exercer au sein d’un bureau à l’étranger ou évoluer en mode projet à l’international. La maîtrise de l’anglais est alors primordiale, complétée idéalement par la pratique d’une seconde langue. Suivant la configuration du projet, il peut être amené à travailler à distance ou à se déplacer pour se rendre directement dans le pays où se situe le projet.
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LE PROFIL
Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs généralistes, spécialisées dans le secteur du BTP (ESTP : École spéciale des travaux publics, École des ponts Paris tech ; INSA Strasbourg : Institut supérieur des sciences appliquées de Strasbourg ; ISBA : Institut supérieur du bâtiment et des travaux publics…). • Formations de niveau bac +2 à 5 (BTS, DUT, licences professionnelles, masters…) spécialisées dans les métiers de la construction (BTP, gros œuvre et génie civil, corps d’état techniques de second œuvre : génie électrique, génie climatique…) ou des études R&D (études de structures, économie de la construction).
Durée d’expérience Ce poste requiert au minimum huit à dix ans d’expérience professionnelle exercée en bureau d’études, idéalement dans les différentes spécialités (chiffrage, etc.).
Compétences techniques • Grande expertise technique des spécificités propres aux études dans les différents domaines de spécialité de la construction (bâtiment, travaux public) et phases d’exécution des travaux (gros œuvre, tout corps d’état…). • Maîtrise de l’ensemble des prérequis nécessaires au pilotage des études dans le secteur de la construction : chiffrage, dessin technique, calcul de structure, réalisation des documents de référence (plans, DCE, CCTP). • Excellentes connaissances des procédures administratives de prospection, de suivi et de réponse aux appels d’offres, en particulier lorsque ceux-ci relèvent des marchés publics. • Parfaite connaissance du cadre normatif et réglementaire en vigueur dans le secteur de la construction en matière de sécurité, d’environnement, de qualité de process (ISO). • Très bonnes aptitudes au management d’un centre de ressources : planification, reporting économique et financier, gestion budgétaire, management des équipes… • Habileté à mener des négociations commerciales avec les fournisseurs (et les clients lorsque le directeur de bureau d’études exerce au sein d’un bureau indépendant). • Capacité à utiliser les outils (logiciels de calculs, de chiffrage) et à interpréter les résultats en matière de calcul, dessin et projection (Autocad). • Connaissance des ERP dédiés au BTP (Onaya, Batpro). • La maîtrise d’au moins deux langues étrangères peut être requise si le directeur technique intervient à l’international.
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D IRECTEUR TECHNIQUE BTP Traits de personnalité • Autorité, car le directeur d’un bureau d’études doit encadrer au quotidien ses équipes, leur fixer des objectifs et suivre leurs réalisations. • Capacité de communication et sens commercial, car il est en contact avec une grande variété d’interlocuteurs : clients, équipes travaux. • Méthode, organisation et pédagogie car il est à la fois garant de la qualité des études réalisées et acteur du développement et de la formation de ses équipes. • Sens du détail et de la précision, car la réalisation de plans, de chiffrages réalisés par le bureau d’études ne doit laisser aucune place à l’approximation. • Curiosité et goût de l’investigation car le directeur de bureau d’études doit en permanence veiller sur les innovations techniques (process, méthodes…), technologiques (nouveaux procédés) et sur les nouveaux produits.
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Exemple d’offre ■
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1) • Économiste de la construction • Ingénieur d’études BTP • Conducteur de travaux • Directeur de travaux
Évolutions professionnelles (P+1) • Directeur d’agence • Directeur d’exploitation • Directeur R&D • Directeur technique (production industrielle) • Directeur de bureau d’études indépendant
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Directeur de bureau d’études H/F Lyon (69) 70 à 90 K€ /an PME créée il y a près de trente ans (260 salariés), spécialisée dans la conception et la construction d’habitats à vocation sociale, individuel ou pour des promoteurs privés (résidences de tourisme, bâtiments professionnels). Sa forte notoriété est due à des principes respectueux de l’environnement et précurseurs. Sa croissance repose sur des procédés constructifs très industrialisés et intégrés, avec deux usines de préfabrication et une troisième en projet. Il est rattaché au PDG et membre du comité de direction. Il dirige et coordonne l’ensemble des activités du BE (plus de 50 personnes). Il supervise la gestion financière et technique des chargés d’études et des cellules techniques. Il gère et optimise les ressources et les moyens techniques, en fonction de l’état de charge, en concertation avec la direction générale. Sur le plan technique, il analyse les affaires dès la revue de projets commerciaux. Il suit personnellement les affaires importantes. Homme ou femme, vous êtes ingénieur généraliste ou diplômé dans une spécialité du bâtiment. Votre expérience s’est acquise de préférence en entreprise générale du bâtiment, dans une entreprise spécialisée du second œuvre ou dans un bureau d’études techniques du bâtiment. Elle peut aussi s’être déroulée dans la conduite d’un bureau d’études en milieu industriel de la mécanique, de l’automobile… Cette expérience en BE vous a donné à exercer des fonctions d’encadrement d’équipes de projeteurs ou d’ingénieurs. Nous recherchons une personnalité à fort charisme, avec de fortes capacités de management au quotidien, ayant des capacités de proposition et d’organisation, mais aussi la capacité à s’intégrer dans une PME dotée d’un fort esprit d’entreprise. Source : Apec
D IRECTEUR TECHNIQUE BTP À voir aussi
Exemple d’offre ■
Responsable de bureau d’études H/F Colombelles (14)
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60 K€ /an
Filiale d’un des acteurs majeurs en France dans le secteur de la construction, nous sommes spécialisés dans la conception, la fabrication et le montage de charpentes métalliques de bâtiment, d’ouvrages d’art et d’ouvrages maritimes et fluviaux. Nous sommes particulièrement reconnus pour notre maîtrise de projets complexes, nécessitant un haut degré d’expertise technique. Sous la responsabilité du directeur général, vous assurez le pilotage du BE et des activités des collaborateurs du service. En lien avec les différents services de l’entreprise et les tiers extérieurs, vous avez en charge la conception générale d’un projet, vous êtes garant de l’optimisation des structures et du respect des choix techniques réalisés en réunions de conception. Vous définissez les budgets d’études, assurez un suivi qualitatif des travaux d’exécution en apportant un sens critique pertinent sur les conceptions de détail et les options de montage retenues. Vous justifiez impérativement d’une expérience très confirmée dans une fonction similaire de responsable bureau d’études, impérativement dans le secteur de la conception et de la fabrication de constructions métalliques. Vous maîtrisez ainsi les techniques de conception générale de bâtiment et charpente métallique, et idéalement de calcul d’ouvrages chaudronnés/chaudronnerie pour les travaux maritimes et fluviaux. Au-delà de votre expertise reconnue dans notre secteur d’activité, votre leadership, votre charisme, vos qualités de communication, votre rigueur et votre sens de l’organisation vous permettront de réussir les missions qui vous seront confiées ainsi que votre intégration au sein de notre groupe. Source : Apec
Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »
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D IRECTEUR TECHNIQUE BTP ■ ■
TÉMOIGNAGE Laurent Leblond
Directeur technique, Spie Batignolles TPCI (travaux publics et construction industrielle) « Le directeur technique maîtrise l’ensemble des spécialités des études d’ingénierie en matière de construction d’ouvrage. À l’intersection des fonctions commerciales et des chantiers, il joue un rôle fondamental dans l’anticipation des risques et des enjeux liés aux activités du BTP. » Diplômé de l’École Nationale des Ponts et Chaussées en 1973, Laurent Leblond est entré chez Spie Batignolles à l’issue de ses études. Parmi les majors du secteur, le groupe est présent principalement dans la construction de bâtiments non résidentiels, d’ouvrages souterrains, d’ouvrages d’art, d’infrastructures de génie civil et dans les travaux publics. « Spie Batignolles TPCI construit des ouvrages à fort degré de complexité technique : tunnels, ponts, ouvrages nucléaires, ouvrages industriels, infrastructures routières ou ferroviaires… Par tradition, l’entreprise a toujours été dotée d’un bureau d’études important qui regroupe l’ensemble des expertises : études de structures, méthodes et études de prix. » À 60 ans, Laurent Leblond a connu un parcours ascensionnel chez Spie Batignolles TPCI. « J’ai débuté comme ingénieur d’études de structures pendant cinq ans, pour prendre ensuite la responsabilité, puis la direction des études de deux centrales nucléaires : l’une en Afrique du Sud, l’autre en Corée. Entre 1985 et 1998, j’ai dirigé la conception de la partie française du tunnel sous la Manche, puis les études du terminal 2F à Roissy. Après une expatriation de deux ans en Chine, pour des missions de conseil pour la centrale nucléaire de Ling Ao, j’exerce depuis dix ans maintenant, la fonction de directeur technique. » Laurent Leblond a pour mission de coordonner la préparation des réponses aux appels d’offres sur lesquels Spie Batignolles TPCI se positionne. « La direction technique se situe à l’intersection des fonctions commerciales et des chantiers. À ce titre, je pilote les études des ouvrages en phase commerciale, pour préparer les offres, puis les études nécessaires à leur construction, lorsque les affaires sont obtenues. » Garant de la qualité des études réalisées par la direction technique, il dirige la préparation des réponses aux appels d’offres. « En amont, je prends connaissance des grandes lignes de chaque affaire, afin d’identifier notre capacité à répondre à la commande. Je dirige ensuite l’ensemble des études réalisées par mes équipes. Cela passe par la validation des hypothèses de travail en matière de conception, de méthodes,
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de moyens alloués et la relecture de rapports techniques afin d’en garantir la qualité. Sur les dossiers les plus complexes ou en cas de difficulté, il m’arrive d’intervenir plus directement, en qualité de référent technique. Je m’attache notamment à ce que les solutions que nous proposons répondent de façon optimale au besoin fonctionnel de nos clients. C’est particulièrement le cas lorsque nous travaillons sur un projet dès l’amont, en conception construction. » Membre du comité de direction, Laurent Leblond conseille la direction générale et les directions commerciales sur le positionnement de l’entreprise à moyen terme. « Au sein du comité de direction, nous analysons les pistes commerciales de Spie Batignolles TPCI pour l’année suivante. Nous étudions le potentiel de chaque segment de marché et identifions les nouveaux terrains de développement commercial. Dans ce contexte, je représente le savoir-faire de la direction technique pour évaluer notre capacité à répondre à de futurs appels d’offres. Je contribue ainsi à l’élaboration technique de la stratégie commerciale de l’entreprise, en qualité d’expert. » Laurent Leblond consacre une part importante de son temps au management de la direction technique de Spie Batignolles TPCI. « J’encadre une quarantaine d’ingénieurs et de techniciens. Je définis l’organisation des groupes projets et prends en charge la gestion quotidienne des équipes : répartition de la charge de travail, participation aux recrutements… En parallèle, je gère l’activité de la direction technique dans le cadre d’un reporting à la direction générale. Cela passe par le suivi d’indicateurs d’activités, comme le respect des budgets, le taux de succès dans les affaires ou l’étude des écarts entre le chiffre d’affaires réalisé et les dépenses. Ces éléments me permettent de suivre la performance de la direction technique et la qualité de ses réponses en fonction des affaires traitées. » Laurent Leblond met en avant la responsabilité importante qui incombe au directeur technique. « Ce métier implique de faire des choix qui peuvent avoir de lourdes conséquences : une erreur et c’est, par exemple, la stabilité d’un ouvrage qui peut être menacée ou des pertes financières pour l’entreprise. Les conséquences techniques, humaines et commerciales sont alors non négligeables. La pression peut devenir très importante et il est nécessaire de savoir prendre du recul, relativiser et expliquer, pour lever les blocages éventuels. Pour moi, exercer le métier de directeur technique implique un excellent bagage en ingénierie et une parfaite maîtrise des différentes spécialités des études. Il faut avoir également une bonne connaissance des autres acteurs intervenant sur un projet de construction : maîtres d’œuvre, équipes travaux et commerciales, pour être en mesure de conseiller et d’influer sur les décisions techniques envisagées. »
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N°4 - DIRECTEUR D’EXPLOITATION BTP RESPONSABLE D’EXPLOITATION, DIRECTEUR D’USINE DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION, DIRECTEUR DE SITES DE PRODUCTION.
Le directeur d’exploitation BTP pilote de façon transversale l’activité d’un ou plusieurs sites de production spécialisé(s) dans la fabrication de matériaux de construction (béton, céramique, granulats).
Cadre expérimenté : entre 60 et 120 K€ (selon la durée d’expérience, le niveau de responsabilité et la taille de l’entreprise).
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Qui recrute ?
Grandes entreprises ou filiales de grands groupes spécialisés dans la production de matériaux (verre, ciment, granulats, plâtre) ou de produits dérivés (poutres, murs préfabriqués) dédiés au BTP.
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PME spécialisées dans la production de matériaux de construction (verre, ciment, granulats, plâtre).
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Directeur général
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Directeur d’agence BTP
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Directeur industriel (dans les grands groupes industriels)
Directeur commercial ■ Directeur technique BTP ■ Ingénieurs commerciaux BTP ■ Ingénieurs d’études BTP ■ Responsables de production ■ Chefs de site : chefs de carrières, chefs de centrales à béton, chefs d’ateliers… ■ Services supports : acheteurs BTP, juristes BTP, ingénieurs ■
QHSE BTP, ingénieurs matériel BTP, contrôle de gestion, services administratifs ■ Fournisseurs et sous-traitants ■ Organismes de contrôle technique et de certification ■ Acteurs publics et services déconcentrés de l’État (DRIRE, DDE…) ■ Clients
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P T B n o i t a t i o l p x e ’ d r u e t c e r i D 61
D IRECTEUR D ’ EXPLOITATION BTP DIRECTEUR D’EXPLOITATION
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LE POSTE
Activités principales
Management d’un centre de profit • Décliner la stratégie industrielle de l’entreprise sur les sites de production. • Définir le budget en lien avec la direction générale et prendre en charge les responsabilités de gestion administrative, économique, financière et comptable de l’ensemble des sites de production. • Analyser les indicateurs de performance économique et financière du site (résultats nets, marges réalisées, taux d’occupation des ressources) en lien avec les ingénieurs de production et le contrôle de gestion. • Superviser les investissements nécessaires à la modernisation de l’appareil de production (système de GPAO, remplacement d’appareils défectueux, achat de nouveaux matériels…). • Planifier l’amortissement des moyens de production et les frais généraux en lien avec le contrôle de gestion. • Suivre le budget, effectuer des reportings réguliers.
Réception des commandes et animation des relations commerciales • Prendre en charge des commandes spécifiques sur des produits complexes à réaliser, émanant des services commerciaux (bétons décoratifs, etc.). • Superviser la réalisation des études techniques et de chiffrage en réponse aux appels d’offres lancés par les entreprises de BTP. • Conduire les négociations commerciales sur les commandes les plus importantes (gros volumes, commandes spéciales : bétons décoratifs, produits hautes performances…). • Suivre la livraison des produits (granulats, longrines préfabriquées, béton préformé…) au client, l’implantation sur les chantiers et intervenir en cas de litige important. • Piloter le suivi administratif des commandes : gestion de la facturation, en-cours… • Représenter l’entreprise à l’échelle locale, régionale ou internationale auprès de son environnement extérieur (clients, prospects). • Superviser l’accueil des clients sur le site de production lors de l’organisation de visites d’entreprises.
Organisation de la production • Réceptionner les commandes de matériaux ou de produits émanant des clients de façon directe ou indirecte (via les services commerciaux).
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• Garantir la continuité du carnet de commandes et planifier la production à moyen et long termes. • Fixer les objectifs de production aux responsables (volumes, niveau de qualité, délais, taux de déchets). • Superviser la coordination sur le site des fonctions en lien direct ou indirect avec la production : fabrication/extraction, maintenance, méthodes, études… • Veiller à la disponibilité des stocks de matières premières et à l’exploitation des sites, de façon à garantir les volumes et les prix fixés lors de la prise de commande. • Travailler en lien constant avec les ingénieurs d’études pour optimiser les processus, moderniser l’appareil de production et améliorer les conditions de travail des équipes. • Garantir la bonne application des règles de prévention de la santé et de la sécurité des équipes sur les sites de production : suivi des accidents du travail, respect de l’hygiène, du port des équipements de sécurité. • Suivre l’évolution des différents chantiers en cours et veiller à la disponibilité des équipes, des matériaux et du matériel (fabrication de produits, production, transformation de matériaux). • Effectuer un reporting régulier de l’activité du centre de profit auprès de la direction générale de l’entreprise.
Gestion des ressources humaines • Encadrer de façon transversale les équipes de production, les services supports et les prestataires travaillant sur le site (motivation, coordination, fixation d’objectifs). • Animer la gestion des équipes sur le site de production : recrutements, promotions, entretiens annuels des cadres, gestion des litiges (absences, accidents…). • Participer activement aux sessions des instances représentatives du personnel : comité d’entreprise (CE), réunions des délégués du personnel (DP) et du comité hygiène sécurité et conditions de travail (CHSCT). • Représenter l’entreprise en cas de problème important : accident grave, grève, conflit social… • Impulser et encadrer la mise en œuvre d’actions visant la conformité avec les exigences réglementaires en matière de conditions de travail, de sécurité, de qualité et de respect de l’environnement (ISO 9000). • Favoriser l’accueil des organismes de contrôle (technique, sécurité) et de certification (qualité, notation).
Activités éventuelles Lorsqu’il n’y a pas de département des services généraux au sein de l’entreprise, le directeur d’exploitation peut
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D IRECTEUR D ’ EXPLOITATION BTP prendre en charge ces activités en direct (achat, immobilier…). Il peut également s’investir dans le déploiement de projets transversaux au sein de l’entreprise (système d’information, politique de formation). Le directeur d’exploitation est enfin pleinement impliqué dans l’ensemble des phases liées à l’implantation d’un nouveau site de production (usine, carrière, centrale à béton) de la conception au lancement du site.
Variabilité des activités L’activité du directeur d’exploitation dépend étroitement de diverses situations. • L’activité du site de production . Le directeur d’exploitation peut diriger une usine dédiée à la production de matériaux. Il peut superviser des activités d’extraction (graviers, granulats…) ou de transformation de matériaux (tuiles, béton…). Il peut également exercer dans des entreprises de production industrielle : il encadre la fabrication de produits destinés au gros œuvre (longrines, murs préfabriqués) ou au second œuvre (équipement électrique, plomberie). • La taille de l’entreprise . Dans les grandes entreprises très hiérarchisées, le directeur d’exploitation occupe essentiellement des fonctions de direction de centre de profit, en qualité de chef d’établissement. Dans des structures de petite et moyenne taille, il occupe souvent des fonctions plus opérationnelles (direction technique, commerciale) en binôme avec les ingénieurs de production. • L’organisation du/des sites de production. Le directeur d’exploitation peut gérer un ou plusieurs sites simultanément. Dans ce cas, une part importante de ses activités est consacrée à l’homogénéisation des processus de production et à la mutualisation des ressources entre les sites (flux humains, machines, matériaux, entreposage). Enfin, il peut aussi être responsable de structures hybrides couplant des activités extractives et des activités de transformation industrielle sur un même site de production. • La présence ou non de l’entreprise à l’international . Les directeurs d’exploitation peuvent entretenir des liens étroits avec l’international dans le cadre de leurs relations commerciales. Ils peuvent également être expatriés et encadrer à l’étranger un ou plusieurs sites de production. La connaissance d’une langue étrangère, voire idéalement de la langue locale et des pratiques culturelles, est alors nécessaire.
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LE PROFIL
Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs spécialisées dans le secteur de la construction (École des ponts Paris tech, École des mines, ESITC : École supérieure d’ingénieur des travaux de la construction…). • Écoles d’ingénieurs généralistes (Écoles polytechniques, Institut catholique des arts et métiers…) avec une spécialisation en gestion de la production ou dans le secteur de la construction (BTP, génie civil…). • Formation supérieure de type bac +2 et 3 (DUT, licences professionnelles…) à bac +5 et plus (master, mastère spécialisé…) en gestion de la production ou dans le secteur de la construction (BTP, génie civil…).
Durée d’expérience Le poste de directeur d’exploitation se caractérise par de forts enjeux gestionnaires, managériaux et économiques pour l’entreprise. Il est ainsi confié en priorité à des cadres confirmés disposant d’au moins huit ans d’expérience dans l’encadrement de sites de production.
Compétences techniques • Très bonne maîtrise des aspects techniques et des modes de fabrication des produits (béton, granulats, préfabriqués). • Capacité à avoir une vision stratégique pour l’unité de production (planification à moyen et long termes, analyse de marchés…). • Excellente capacité à gérer de façon transversale un centre de profit. • Connaissance des normes et réglementations en vigueur dans le domaine industriel (qualité ISO 9001, sécurité et conditions de travail : ISO 14001, environnement : OHSAS 18001…) et plus spécifiques à l’univers de la construction (qualité produit : béton). • Connaissance des techniques d’optimisation de process et d’amélioration continue de la production (AMEC, SMED, 5S). • Maîtrise des techniques de négociation à la fois commerciale (développement client) et sociale (gestion des partenaires sociaux et des revendications sociales). • Maîtrise d’au moins une langue étrangère lorsque l’entreprise est présente à l’international ou sollicite des prestataires ou des fournisseurs étrangers.
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D IRECTEUR D ’ EXPLOITATION BTP Traits de personnalité • Esprit entrepreneurial et d’innovation, car le directeur d’exploitation veille en permanence à la compétitivité de sa structure par rapport à la concurrence. • Leadership et autorité afin de fédérer l’ensemble des équipes présentes sur le site pour atteindre les objectifs fixés. • Sens de la stratégie et capacité à développer une certaine hauteur de vue pour décliner de façon opérationnelle la stratégie industrielle du site. • Forte capacité d’organisation et réactivité car le directeur d’exploitation doit être capable de faire face à de nombreux imprévus et trouver les solutions adaptées. • Capacité de communication, car il doit être capable de s’exprimer auprès d’interlocuteurs très variés : direction générale, clients, management opérationnel. • Disponibilité, car le directeur d’exploitation gère les relations sociales et commerciales (au sein et en dehors de l’entreprise). • Mobilité géographique, car le directeur d’exploitation peut évoluer dans des organisations multisites ou se déplacer chez le client.
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Exemple d’offre ■
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1) • Responsable de production • Directeur de travaux • Ingénieur commercial BTP
Évolutions professionnelles (P+1) • Directeur d’agence BTP (filiale, groupe de BTP…) • Directeur technique BTP • Directeur commercial BTP • Directeur d’un site de production plus important • Directeur industriel (production industrielle)
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Responsable usine matériaux de construction H/F Arabie Saoudite 50 à 120 K€ /an Nous sommes un des leaders mondiaux de la construction reconnu pour la qualité et la technicité de nos réalisations : 60 000 collaborateurs de 70 nationalités différentes, des projets de très grande envergure : universités, complexes résidentiels, quartiers d’affaires… Pour faire face à notre très fort développement tout en gardant la maîtrise de nos flux, nous développons en propre notre outil de production industrielle (béton, aciers, GRC, préfa blanche et grise). Rattaché au directeur de la production, vous êtes en charge les missions suivantes : – assurer la construction et la mise en route, de A à Z, de l’un de nos sites de production, – gérer l’ensemble des fonctions rattachées à la production : fabrication bien sûr mais aussi maintenance, méthodes, logistique… – créer les conditions de l’amélioration de la production et de la sécurité, en collaboration avec l’équipe qualité, – manager et fédérer des équipes pluridisciplinaires et multiculturelles (de 100 à 400 personnes en fonction des sites). Vous devrez d’abord vous focaliser sur les objectifs de qualité et de délais, à moyen terme sur ceux budgétaires. Vous travaillerez en étroite collaboration avec les directions de travaux, qui seront vos clients en interne. De formation technique (bac +2/5), vous êtes responsable de production dans les matériaux de construction depuis cinq ans au moins. Manager dans l’âme, vous avez des réelles compétences en matière d’organisation. Très ouvert d’esprit, souple et adaptable, vous avez idéalement déjà évolué à l’export. Vous êtes homme ou femme de terrain. Vous parlez et écrivez impérativement l’anglais avec aisance. Statut des agents expatriés de France, indemnité d’expatriation, le transport, l’hébergement et la restauration sont à la charge de l’entreprise. Source : Apec
D IRECTEUR D ’ EXPLOITATION BTP Exemple d’offre ■
À voir aussi
Directeur régional d’exploitation H/F Bonneuil-sur-Marne (94) 55 à 75 K€ /an
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Nous recrutons pour notre client, entreprise leader dans le domaine des mortiers industriels à destination des professionnels du bâtiment, filiale d’un groupe international, 60 personnes et responsable de deux autres sites en Seine et Marne 40 et 15 personnes. Poste et missions – Participer à la définition de la politique industrielle et gérer la mise en œuvre sur les sites. – Responsable de l’amélioration continue de la performance des sites qui lui sont confiés. – La performance est basée sur le respect des objectifs de sécurité, de délai, de disponibilité produit et de qualité, d’environnement et de maîtrise des réductions des coûts. – Proposer les investissements nécessaires au développement de la production et la distribution. – Responsable de l’organisation et de la planification des systèmes de production et distribution. – Assurer le lancement des nouveaux produits en liaison avec les équipes industrialisation. – Établir et suivre le budget annuel et plan à cinq ans. – Manager l’équipe et assurer la montée en compétence de ses collaborateurs. – Responsable de maintenir un climat social favorable. – représentant légal de l’entreprise et à ce titre il préside des instances représentatives. – Responsable de l’hygiène et de la sécurité des sites et, à ce titre, titulaire d’une délégation de responsabilité. – Assurer une mission de représentation de la direction auprès des différentes instances locales externes, interface forte avec le directeur régional des ventes. Le site principal est un site qui regroupe plusieurs directions audelà de l’exploitation. Son directeur assure une cohérence de fonctionnement dans les relations entre les services. Ingénieur de formation vous possédez une expérience de dix ans minimum en gestion d’équipes, comme responsable de production ou directeur de site qui vous a permis d’acquérir une crédibilité dans le management. Savoir manager à distance. Autonome mais qui sait rendre compte lorsque nécessaire. Forte orientation client. Bonne capacité de communication (centre référence, fortement visité par les autres entités). Bonne capacité relationnelle (fonctionnement matriciel). Source : Apec
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Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »
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D IRECTEUR D ’ EXPLOITATION BTP ■ ■
TÉMOIGNAGE Philippe Bouteloux
Responsable d’exploitation – Holcim « Je dirige l’activité des 16 centrales à béton de l’Îlede-France, et suis garant de leur capacité à honorer les contrats commerciaux conclus avec nos clients. » Âgé de 49 ans, Philippe Bouteloux a progressé au sein d’Unibéton et depuis 1996 chez Holcim, deuxième cimentier mondial. Le groupe est implanté dans 70 pays et emploie environ 90 000 personnes dans le monde. Il se positionne sur trois marchés principaux : la production de ciment, de béton et l’exploitation des carrières. « En France, le groupe est très pré sent dans le Nord, l’Est et l’Île-de-France. Après un BEP en génie civil, j’ai intégré la société Unibéton en 1977 jusqu’en 1996. J’ai ensuite poursuivi ma carrière chez Orsa Béton devenu Holcim aujourd’hui. J’ai débuté comme technicien de laboratoire, puis j’ai fait un passage par les fonctions RH et comptabilité. Je me suis ensuite dirigé dans une fonction principalement commerciale pendant cinq ans, pour ensuite prendre le poste de respon sable d’exploitation pour les centrales à béton de la région Îlede-France. » Philippe Bouteloux définit la stratégie industrielle d’Holcim en Île-de-France. « Je dirige l’activité de 16 centrales à béton, soit une production totale d’environ 700 000 m 3. J’encadre une équipe de 60 personnes et suis garant de notre capacité à honorer les contrats commerciaux conclus avec nos clients. Nous réalisons tous types de béton pour des PME, les grandes entreprises du BTP : Eiffage, Vinci, Bouygues… mais aussi des particuliers. Notre spécialité se situe notamment dans l’élaboration de bétons spéciaux et décoratifs. » Il assure l’interface entre les services commerciaux et les équipes de production dans les centrales. « J’accompagne en cas de besoin le responsable commercial lors de ses déplacements en clientèle en qualité d’expert technique. J’interviens en avantvente pour estimer la faisabilité d’une commande, le phasage des travaux et réguler la production en fonction de la capacité des différentes centrales. Je suis également responsable vis-à-vis de nos clients de la qualité du béton produit. En phase d’aprèsvente, j’assiste mon homologue commercial lors de litiges importants. » Sous l’autorité du directeur de l’agence Île-de-France, Philippe Bouteloux est responsable de l’activité de l’ensemble des centrales à béton, du personnel et des coûts d’exploitation (environ 56 M€ ). « Je fixe les objectifs de rendement et contrôle l’activité des centrales au quotidien. Pour cela, je me base sur des indicateurs, comme le suivi de la consommation de matières premières, les coûts de transport, les volumes de déchets ou les rythmes de production. J’optimise également notre flotte de 110 camions en location ainsi que la stratégie d’approvisionnement de nos clients. Je négocie les contrats avec les loueurs pour une durée minimum de trois ans, j’effectue le suivi réglementaire et veille à la “rentabilité” à court et moyen termes. Avec l’appui du directeur de l’agence, je négocie les achats stratégi-
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ques de matières premières ; ces dernières représentent environ 60 % du chiffre d’affaires. Chaque mois, je réalise un reporting global permettant d’améliorer la productivité et la rentabilité des différentes centrales. » Philippe Bouteloux élabore également la stratégie de maintenance des centrales et s’implique fortement sur les thèmes de la sécurité (il est le garant de la bonne application de la politique du groupe et de son respect), de la qualité, de l’hygiène, et de l’environnement. « Depuis que j’ai pris le poste de responsable exploitation, j’ai mis en place des procédures qui nous permettent d’être plus efficaces, en particulier sur des actions de maintenance préventive. Par ailleurs, je suis garant de la sécurité des personnes. Je veille au respect des directives de l’entreprise par le biais de contrôles lors de déplacements fréquents sur les sites de production. Je recrute et forme aussi moi-même les chefs de centrale sur les problématiques QHSE, et j’interviens fréquemment sur ces questions auprès du syndicat national du béton. » Philippe Bouteloux joue également un rôle dans des projets de grande envergure. « Je suis pleinement concerné lors de l’implantation ou la reconstruction d’une nouvelle centrale. Je réalise le cahier des charges et participe à la conception du pro jet avec l’ensemble des parties prenantes : la direction générale d’Holcim Île-de-France, les architectes, le bureau d’études, etc. Ensuite, je supervise avec le service matériel le montage de la centrale et participe à son lancement avec le chef de centrale. » Pour Philippe Bouteloux, le métier de responsable d’exploitation exige une grande polyvalence pour être en mesure d’intervenir de façon transversale sur la gestion de plusieurs établissements simultanément. « Ma fonction nécessite de solides connaissances en négociation commerciale et en management transversal d’activité. La maîtrise des caractéristiques techniques des différents bétons, des infrastructures, du matériel et des outils de tableaux de bord est également essentielle. Une bonne culture juridique et réglementaire est indispensable, notamment sur les questions du développement durable ou du droit du travail. Pour exercer ce métier, il faut être mobile et aimer se déplacer sur les sites de production pour contrôler, conseiller ou aider les chefs de centrale au quotidien. Aimer manager du personnel est une condition incontournable. Un fort tempérament commercial est de plus nécessaire pour fidéliser les clients d’Holcim et développer des relations de confiance. La création de son propre réseau est utile pour être informé d’opportunités présentes sur le “marché caché” : commerciales, immobilières, ressources humaines, etc. » En termes d’évolution de carrière, Philippe Bouteloux hésite entre deux types de mobilités. « En raison de mon parcours, je peux envisager soit de m’orienter toujours vers le management d’équipes sur un poste de chef d’agence avec une composante commerciale plus prononcée, ou vers un autre poste d’exploitation/logistique dans un autre métier du groupe comme dans les granulats ou le ciment, mais toujours en privilégiant le contact et le management d’équipe. »
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N°5 - DIRECTEUR DE TRAVAUX DIRECTEUR DE PROJET MOE, RESPONSABLE DE LA MAÎTRISE D’ŒUVRE D’EXÉCUTION.
Au sein d’une agence BTP, le directeur de travaux est chargé du management de l’ensemble des chantiers sous sa responsabilité. Interlocuteur du maître d’œuvre, il supervise le suivi économique et financier des chantiers, assure l’interface entre les clients, les fournisseurs et la direction de l’agence.
Cadre confirmé : entre 50 et 110 K € (selon la durée d’expérience, le niveau de responsabilité et la taille de l’entreprise).
Qui recrute ?
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Grandes entreprises et/ou filiales dans le secteur du BTP.
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PME spécialisées dans le secteur du BTP (entreprises de gros œuvre ou de second œuvre).
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Directeur général/PDG
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Directeur d’agence BTP
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Directeur d’exploitation
Directeur commercial BTP ■ Directeur technique BTP ■ Ingénieurs commerciaux BTP ■ Ingénieurs d’études BTP ■ Économistes de la construction ■ Services supports : acheteurs BTP, juristes BTP, ingénieurs QHSE BTP, ingénieurs matériel BTP, contrôle de gestion, services administratifs ■
Fournisseurs ■ Sous-traitants ■ Organismes de contrôle technique ■ Services administratifs externes : DDE, DRIRE… ■ Clients ■
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D IRECTEUR DE TRAVAUX ■
LE POSTE
Activités principales
Étude des projets en amont • Lancer le processus de réponse aux appels d’offres après l’analyse du cahier des charges transmis par le client (dossier de consultation des entreprises). • Évaluer la faisabilité technique du projet, estimer le devis au regard des contraintes définies par le cahier des charges et préparer la réponse. • Élaborer le chiffrage : estimer les coûts et réaliser le budget prévisionnel du projet en lien avec le service études. • Définir les modes opératoires : process de production, établissement des plannings d’exécution des travaux et des approvisionnements, plans de charge et phasage des interventions. • Consulter les prestataires, sélectionner et négocier les contrats de sous-traitance et d’approvisionnement. • Présenter la proposition au client et valider le dossier de candidature (DCE).
Suivi des opérations de construction • Fixer les objectifs des conducteurs de travaux afin d’assurer au client une livraison dans les règles de l’art (respect des coûts, de la qualité et des délais). • Veiller à la disponibilité des ressources : élaboration du budget, affectation des équipes, investissements en matériel, etc. • Effectuer un suivi des travaux et intervenir en appui aux conducteurs de travaux (pilotage de l’exécution et résolution des dysfonctionnements tels que les pannes, les litiges contractuels…). • Suivre les indicateurs de performance des chantiers : contrôle budgétaire, gestion des ressources et respect des délais. • Veiller à l’application des normes contractuelles et réglementaires, notamment en matière de qualité, sécurité, hygiène et impact sur l’environnement. • Assurer la réception des travaux après la phase de contrôle par les conducteurs de travaux.
Management • Suivre les indicateurs d’activité pour l’ensemble des pro jets sous sa responsabilité : volume d’affaires en cours, suivi de la facturation clients et fournisseurs… • Participer aux choix d’investissements en lien avec le directeur d’agence et les services supports (études de
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prix, matériel, achats) : sélection des fournisseurs ou des prestataires, achats de gros matériel ou de matériaux… • Effectuer les reportings et veiller à l’atteinte des objectifs en matière de chiffre d’affaires. • Encadrer les équipes et participer au développement des ressources humaines dans son domaine d’activité : recrutement de conducteurs de travaux et de chefs de chantier, formation, gestion opérationnelle des ressources humaines (congés, absences…).
Gestion commerciale et suivi de la relation client • Assurer la gestion des clients grands comptes, voire prospecter de nouveaux clients. • Représenter l’entreprise auprès du maître d’ouvrage (client) et du maître d’œuvre (architecte). • Assurer un reporting régulier au client sur l’avancée des travaux et le respect des budgets. • Livrer les chantiers au client dans le respect des coûts et des délais prévus au cahier des charges. • Garantir auprès des intervenants la bonne application des contrats et des avenants liés aux travaux, résoudre les litiges. • Superviser le service après-vente et le suivi des prestations associées (maintenance).
Activités éventuelles Le directeur de travaux peut également prendre en charge des fonctions d’assistance à maîtrise d’ouvrage dans le cadre d’études de projets immobiliers. Il intervient ainsi dans la formalisation des spécifications fonctionnelles des bâtiments (agencement). Il peut avoir la responsabilité des achats de fournitures communes à plusieurs chantiers sous sa responsabilité.
Variabilité des activités L’activité du directeur de travaux varie selon plusieurs critères. • La taille de l’entreprise : le directeur de travaux exerce majoritairement dans les entreprises de taille importante, où la conduite des travaux est fortement hiérarchisée. Il dirige plusieurs conducteurs de travaux et chefs d’équipe. Il assure un management transversal de l’ensemble des chantiers sous sa responsabilité : gestionnaire, administratif, économique, financier et commercial.
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D IRECTEUR DE TRAVAUX Dans des structures plus petites (PME), la fonction de direction de travaux est prise en charge par le directeur d’agence BTP. Plus polyvalente, son action est proche du pilotage d’un centre de profit sur un marché donné (zone géographique, produit…). Il peut également, en cas de surcharge d’activité, épauler les conducteurs de travaux sous sa responsabilité.
• La localisation géographique Le directeur de travaux peut prendre en charge de grands projets à l’international. Le pilotage s’effectue à distance ou dans le pays concerné. Il occupe alors des fonctions de pilotage et de planificateur des projets ; il veille au respect des coûts et des délais de livraison et se concentre sur la relation avec le client. La maîtrise d’une langue étrangère est alors obligatoire pour échanger avec les équipes internationales. Les déplacements sont fréquents et l’expatriation peut être requise. Par ailleurs, afin de concourir au succès du pro jet, ce dernier devra bien maîtriser les règles de fonctionnement dans les pays d’accueil (système administratif, codes et coutumes, climat, etc.). • L’organisation des chantiers Le directeur de travaux est un métier à géométrie variable au sein des entreprises. Il peut avoir la responsabilité d’un secteur d’intervention (type d’activité ou zone géographique). Il a ainsi la responsabilité hiérarchique de ses équipes et de son chiffre d’affaires. Il peut également évoluer vers des fonctions de directeur de projets dans des structures matricielles. Dans ce cas, il supervise plusieurs projets importants. Il est dès lors garant du management général des ressources, des relations avec les clients et les prestataires éventuels afin de livrer chaque chantier dans les délais et selon la qualité prévue au cahier des charges. • Le périmètre des projets et le domaine d’intervention Le directeur de travaux peut intervenir en assistance à maîtrise d’ouvrage. Dans un rôle de coordination, il est responsable de la cohérence des projets engagés. Il assure l’interface entre les équipes techniques de maîtrise d’œuvre et les équipes travaillant pour le compte du maître d’ouvrage/client (bureau d’études). Lorsqu’il exerce en maîtrise d’œuvre, il assure le suivi technique et financier des projets. Son périmètre peut couvrir uniquement le gros œuvre (fondation, structure des bâtiments, clôt et couvert…), ou s’étendre au pilotage de chantiers tous corps d’état (TCE). • Le type de chantier à réaliser Le directeur de travaux gère souvent de très gros chantiers (en règle générale décomposés en plusieurs lots). Il peut intervenir sur des chantiers de construction neuve (grands ensembles de logements particuliers ou de locaux
professionnels, projets importants d’infrastructure de génie civil, ouvrages d’art), de réhabilitation ou d’aménagement (restauration, maintenance).
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LE PROFIL
Diplômes requis • Ecoles d’ingénieurs spécialisées dans le secteur du BTP (École des ponts Paris tech, ESTP : École spéciale des travaux publics, Écoles des mines…). • Formation de niveau bac +2 et 3 (BTS, DUT, licences professionnelles…) à bac +5 (masters, formation d’ingénieur : ISBA – Institut supérieur du bâtiment et des travaux publics) spécialisées dans les métiers de la construction (BTP, génie civil).
Durée d’expérience Ce poste requiert au minimum six ans d’expérience professionnelle dans le pilotage de grands chantiers : bâtiment, travaux publics, génie civil ou spécialité (gros œuvre, second œuvre). Dans les grands groupes, la durée d’expérience requise peut être de huit à dix ans.
Compétences techniques • Très bonnes connaissances des contraintes techniques liées au domaine dans lequel il intervient : infrastructure (touristique, aménagement urbain…), bâtiment (industriel, logement, gare). • Maîtrise des connaissances techniques liées à son domaine de spécialisation (conception, montage, mise en route des projets) : génie civil (terrassement, ouvrage d’art), environnement (cartographie, topographie, pollution), géotechnique, fluide, génie électrique. • Solides compétences en gestion notamment économique, administrative et financière. Le directeur de travaux doit être capable d’exercer un management transversal sur les différents chantiers sous sa responsabilité. • Connaissances approfondies de l’environnement juridique et réglementaire lié à l’évolution des normes (sécurité, hygiène, santé…) : ISO 9000, ISO 18001, ISO 14001… • Maîtrise des processus d’appels d’offres dans le cas par exemple des partenariats public-privé. • Capacité de négociation et de persuasion afin de coordonner et d’optimiser les partenariats avec les prestataires et sous-traitants.
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D IRECTEUR DE TRAVAUX • Maîtrise des règles et de la législation en matière de partenariats public-privé lorsque le directeur de travaux intervient pour le compte de clients publics.
Exemple d’offre ■
Filiale à taille humaine de l’un des leaders du BTP. Cette société bénéficie du support du groupe tout en exécutant son activité dans l’esprit d’une grande PME. Rattaché directement au directeur de la production de l’agence, vous avez pour mission principale la conduite de travaux de gros œuvre et le suivi des corps d’état techniques et architecturaux. Vous assurez, de manière autonome, la réalisation de chantiers gros œuvre/tous corps d’état, dans le respect des délais, des budgets, des dispositifs de sécurité et de qualité/environnement. Vous menez des opérations de production propre représentant 5 à 40 M€ selon leur taille, pour un CA de 60 M€ environ annuel. Vous managez une équipe de 5 à 6 conducteurs de travaux et leurs chefs de chantier animant chacun 15 à 20 personnes. Vous veillez au maintien des ressources humaines et matérielles pour vos chantiers. Ingénieur de formation ou titulaire d’un BTS/DUT bâtiment, c’est votre expérience significative (de dix ans minimum) en conduite de travaux gros œuvre et suivi des corps d’état techniques et architecturaux qui primera. Audelà de vos compétences techniques et de vos réelles qualités de manager, vous êtes rigoureux, dynamique, avez le sens des responsabilités et un solide esprit d’équipe. Source : Apec
Traits de personnalité • Leadership pour représenter le chef d’entreprise et fédérer les équipes présentes sur les chantiers afin d’atteindre les objectifs de livraison des projets. • Diplomatie, adaptabilité et sens politique, afin d’être en mesure de prendre en charge des relations de haut niveau. • Réactivité et résistance à la pression pour s’adapter aux aléas de l’activité (climatique, technique…) et prendre des décisions rapidement. • Grande rigueur et forte capacité d’organisation afin de mener à bien le suivi et la livraison des chantiers dans le respect des coûts et des délais. • Grande disponibilité, car le directeur de travaux doit animer plusieurs chantiers de l’amont à l’aval. • Goût pour la mobilité, la fonction de directeur de travaux impliquant de nombreux déplacements. • La maîtrise d’au moins une langue étrangère pour les chantiers à l’international
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LA MOBILITE
Postes précédents (P-1)
Exemple d’offre ■
• Économiste de la construction • Conducteur de travaux • Ingénieur commercial BTP Senior
Évolutions professionnelles (P+1) • Directeur d’agence BTP • Directeur d’exploitation • Directeur technique BTP • Directeur commercial BTP • Directeur/Responsable de programmes immobiliers
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Directeur de travaux GO/TCE H/F Paris (75) 50 à 95 K€ /an
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Chef de projet/Directeur travaux H/F Créteil (94) 50 à 60 K€ /an Entreprise nationale de bâtiment, travaux publics et services, compte 2 380 collaborateurs. En plein essor avec un chiffre d’affaires de 380 M €, l’entreprise a un positionnement fort sur les affaires complexes et inscrit le développement durable comme pivot de sa stratégie. Rattaché(e) au directeur d’activité, vous êtes le pivot de la préparation et de l’organisation des chantiers tant techniques, humaines qu’administratives et financières. Vous réalisez et gérez plusieurs chantiers de la passation études/travaux jusqu’à l’établissement du décompte final, la réception des travaux et assurez le parfait achèvement de l’ouvrage. En tant que manager, vous supervisez plusieurs conducteurs de travaux. Diplômé(e) d’une école d’ingénieur BTP ou d’une formation universitaire équivalente, vous justifiez d’une expérience professionnelle de cinq ans minimum en tant que chef de projet/directeur travaux. Doté(e) d’un bon relationnel, vous êtes le(la) représentant(e) de l’entreprise auprès des clients. Vous êtes reconnu(e) pour vos capacités managériales et vos aptitudes en négociation. Réactif(ve), force de proposition, vous n’hésitez pas à prendre des initiatives. Vos connaissances techniques et en droit des marchés publics/privés ne sont plus à démontrer. Source : Apec
D IRECTEUR DE TRAVAUX À voir aussi
Exemple d’offre ■
Directeur travaux H/F Paris (75)
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50 à 95 K€ /an
Filiale à taille humaine de l’un des leaders du BTP, cette société bénéficie du support du groupe tout en exécutant son activité dans l’esprit d’une grande PME. Rattaché directement au directeur de la production de l’agence, vous avez pour mission principale la conduite de travaux de gros œuvre et le suivi des corps d’état techniques et architecturaux. Vous assurez, de manière autonome, la réalisation de chantiers gros œuvre/tous corps d’état, dans le respect des délais, des budgets, des dispositifs de sécurité et de qualité/environnement. Vous menez des opérations de production propre représentant 5 à 40 M€ selon leur taille, pour un CA de 60 M € environ annuel. Vous managez une équipe de 5 à 6 conducteurs de travaux et leurs chefs de chantier animant chacun 15 à 20 personnes. personnes. Vous veillez au mainti maintien en des ressour ressources ces humaines et matérielles pour vos chantiers. Ingénieur de formation ou titulaire d’un BTS/DUT bâtiment, c’est votre expérience significative (de dix ans minimum) en conduite de travaux gros œuvre et suivi des corps d’état techniques et architecturaux qui primera. Audelà de vos compétences techniques et de vos réelles qualités de manager, vous êtes rigoureux, dynamique, avez le sens des responsabilités et un solide esprit d’équipe. Source : Apec
Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec www.apec.fr, .fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec www.apec.fr, .fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec www.apec.fr .fr,, rubrique « Ma carrière »
Exemple d’offre ■
Directeur de travaux développement durable Bondoufle (91) 60 à 80 K€ /an Groupe de construction et de promotion immobilière en plein ple in ess essor, or, réa réalis lisant ant un chi chiffr ffree d’a d’affa ffaire iress de 100 M € recrute en vue de la création d’une entité développement durable. Pour le compte de son activité d’entreprise générale en Île-de-France dans un premier temps et rattaché au directeur de la branche bâtiment, vous aurez pour mission : le développem déve loppement ent du chiff chiffre re d’aff d’affaires aires en acqué acquérant rant des affaires liées au développement durable, la constitution de votre équipe, l’établissement du budget et des objectifs, la supervision, la préparation et l’organisation des chantiers, la réalisation des chantiers (réunion de chantier, relation avec le client et les acteurs extérieurs), l’achèvement des chantiers en supervisant leur réception. De formation bac +4 minimum généraliste, vous avez une expérience d’au moins quinze ans dans le métier, des compétences commerciales et managériales. Source : Apec
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D IRECTEUR DE TRAVAUX ■ ■
TÉMOIGNAGE Frédéric OSSOLA
Directeur de travaux – Vinci Construction France « Je participe à la stratégie de l’entreprise en lien avec la direction. Je supervise une activité travaux : j’organise la production produ ction de chant chantiers, iers, gère les relati relations ons contra contractuelle ctuelles, s, financières finan cières et commercial commerciales es avec nos clients, clients, nos partenaipartenaires et fournisseurs. » Frédéric Ossola est directeur de travaux au sein d’une filiale francilienne du groupe Vinci, spécialisée dans les travaux de bâtiment, et en particulier, dans les opérations de réhabilitation, de travaux neufs et de restructurations complexes en Îlede-France. À 37 ans ans,, Fré Frédér déric ic Oss Ossol olaa est l’e l’exem xemple ple ty type pe d’u d’une ne car carriè rière re réu réusssie dans la filière travaux. « Diplômé Ingénieur ETP en 1997, j’ai rejoint dès la fin de mon cursus à l’ESTP une filiale de Vinci construction France en tant qu’ingénieur travaux débutant. J’ai gravi les différents échelons au sein de cette société, en passant par ingénieur principal, puis chef de service travaux, et depuis 2006, directeur de travaux. En pratique prat ique,, cela s’est s’est tradui traduitt par la prise prise de de responsa responsabili bilités tés sur sur plu sieurs sieu rs chantiers chantiers en parallèle parallèle et la direction direction d’affair d’affaires es de plus en plus importante importantess sur les plans technique, technique, fina financie ncier, r, cont contractu ractuel el ou commercial : réhabilitation de quartiers, restructuration ou extension d’immeubles, d’ouvrages fonctionnels… En parallèle, j’ai fait le choi choixx de m’or m’orient ienter er plus vers le mana manageme gement nt que l’expertise en suivant une formation à HEC. » En tant que directeur de travaux, Frédéric Ossola occupe une place stratégique au sein de l’entreprise. « Membre du comité de direction de l’entreprise, je reporte au directeur d’activité avec deux autres directeurs de travaux, chacun responsable de l’activité travaux qui lui a été confiée. Pour ma part, je dirige des opérations de réhabilitation de logements sociaux, de restructuration de bâtiments existants… » Frédéric Ossola a ainsi quitté le quotidien de la conduite opérationnelle des travaux pour se concentrer sur une activité de management d’unités opérationnelles. « Ma mission principale consiste à optimiser la gestion économique et financière de l’activité des chantiers. Au quotidi quotidien, en, les conducteurs de travaux me remontent leurs reportings. J’analyse la performance des chantiers, les écarts de planning, l’état de la trésorerie, afin de définir une stratégie de production à court et moyen termes. Je cherche cherc he ensu ensuite ite à opt optimis imiser er l’org l’organis anisatio ationn des proc processu essuss de construction, la mutualisation des moyens et des ressources. » Il s’occupe également des relations contractuelles et commerciales avec les maîtres d’ouvrage, les maîtres d’œuvre, les bureaux d’études et de contrôle : « Je cherche à entretenir des relations de confiance “gagnant-gagnant” avec mes clients et mes fournisseurs. La réussite d’un projet dépend, pour beaucoup,
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de notre capacité à créer avec l’ensemble des intervenants un esprit d’équipe chantier. C’est pourquoi, avec mes équipes, nous essayons d’être forces de propositions afin de présenter à nos clients et nos partenai partenaires res de chantier des solutions qui répondent au mieux à leurs souhaits et contraintes, en défendant bien sûr les intérêts de notre entreprise. Je consacre beaucoup de temps à analyser, puis ajuster les devis de mes chefs de service ou conducteurs, conducteu rs, ainsi qu’à expliquer à nos clients les options et leurs coûts, leurs avantages et leurs inconvénients. L’idée étant de trouver une harmonie entre leur perception, leurs souhaits et beso be soins ins,, et nos con contra train intes tes de qu quali alité. té. Ce Cette tte rel relati ation on de co confi nfianc ancee avec le client me permet de mieux répondre à ses demandes et d’être informé en amont sur le lancement de nouveaux marchés, publics pub lics ou priv privés. és. Le méti métier er de dire directeu cteurr de trav travaux aux dem demand andee beaucoupp d’implication dans l’animation de réseau. » beaucou Une grande partie du temps de Frédéric Ossola est consacrée à la gestion des ressources humaines et au développement de projets transversaux. « J’encadre une vingtaine de personnes : chefs de service, conducteurs et aides conducteurs de travaux. Au quotidien, quotidi en, je me charge de la constitutio constitutionn des équipes d’encadrement de chantier. Je participe également également à l’élaborati l’élaboration on du plan de formation et à des recrutements. Il m’arrive aussi de prendre part à des projets projets plus transversa transversaux ux ; notamment notamment de développer développer de nouveaux outils, processus, matériels ou matériaux, de participer à des groupes de travail sur des thèmes divers : techniques, juridiqu juri dique, e, R&D, RH… » Selon Frédéric Ossola, certaines compétences, techniques et relationnelles relationnel les sont indispensables pour évoluer dans le secteur du bâtiment et plus largement dans celui de la construction. « Il faut avoir une bonne culture des moyens, des matériaux et des méthodes qui permettent d’avoir un système de travaux optimal. Néanmoins, le métier de directeur de travaux n’implique n’implique pas forcémen forc émentt d’êt d’être re un expe expert rt tech techniqu niquee dan danss le doma domaine ine des travaux. Il faut bien sûr maîtriser le jargon technique, mais avant tout être conscient des différents domaines de compétences que ce poste nécessite. En effet, un directeur de travaux doit pouvoir gérerr fina gére financiè ncièreme rement nt et cont contractu ractuelle ellement ment un chantier, chantier, entretenir un bon relationnel client, manager des équipes travaux, maîtriser les techniques employées… Compétences qui s’acquièrent en développant ses propres connaissances ou en sachant bien s’entour s’en tourer. er. Au-de Au-delà là de de cela, cela, ce qui prim prime, e, c’est c’est la capa capacité cité à dévedévelopper une vision transversale des chantiers et à communiquer avecc l’ens ave l’ensembl emblee de ses inte interlocu rlocuteur teurss : maît maîtres res d’ou d’ouvrag vrage, e, maî maîtres tres d’œuvre, officiels… mais aussi nos gars sur les chantiers. » Concernant sa carrière, Frédéric Ossola est ouvert à différentes opportunités opportunit és aussi bien dans la filière travaux que dans le reste de l’en l’entrep treprise. rise. « Après un parcours comme le mien, la prochaine prochaine étape serait la direction d’un centre de profit. Cependant, les métiers du montage d’affaires, une direction des études, l’écoconstruction m’attirent également. » Depuis cette interview, Frédéric Ossola a évolué au sein du groupe Vinci Construction France pour devenir, courant 2009, directeur de centre.
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LES MÉTIERS DE L’EXÉCUTION ET DES CHANTIERS • N° 6 – CHEF DE CHANTIER • N° 7 – CONDUCTEUR DE TRAVAUX • N° 8 – RESPONSABLE DE PRODUCTION DE MATÉRIAUX n o i t c u r t s n o c a l e d r u e t c e s u d s e r d a c s r e i t é m s e d l e i t n e r é f é R c e p A ©
N°6 - CHEF DE CHANTIER RESPONSABLE DE CHANTIER, CHEF DE CHANTIER PRINCIPAL, CHEF DE CHANTIER (+ SPÉCIALITÉ : GROS ŒUVRE, SECOND ŒUVRE, ETC.).
Le chef de chantier est responsable du bon déroulement d’un chantier au quotidien. Il doit en assurer la préparation et le suivi technique, coordonner les différents corps de métier, ajuster et veiller à la disponibilité des ressources de façon à respecter les délais de réalisation des travaux.
Chef de chantier débutant : entre 26 et 35 K € . Chef de chantier confirmé : entre 35 et 55 K € .
Qui recrute ?
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Grandes entreprises et/ou filiales du BTP.
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PME spécialisées dans le BTP (entreprises de gros œuvre ou de second œuvre).
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Directeur d’agence BTP
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Directeur de travaux
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Conducteur de travaux
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Ingénieurs d’études BTP
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Économistes de la construction
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Ingénieurs géomètres topographes
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Coordonnateur SPS
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Ingénieur QHSE
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Chefs d’équipe et ouvriers
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Les « réseaux » (électricité, gaz, opérateurs téléphoniques)
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Fournisseurs, loueurs…
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Institutionnels (collectivités locales)
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Inspection du travail
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Organismes de contrôle et de certification
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r e i t n a h c e d f e h C 75
C HEF DE CHANTIER ■
LE POSTE
Activités principales
Assurer la préparation et le suivi technique des travaux à court terme • Participer aux réunions préparatoires des chantiers avec les conducteurs de travaux et les ingénieurs d’études. • Analyser et suivre les plans d’exécution transmis par le conducteur de travaux (plans, cadences, échéances de livraison, budget). • Veiller à l’approvisionnement en matériaux et à la commande de fournitures (petit outillage, location de matériel…). • Définir et assurer la bonne implantation du chantier sur la zone de travaux suivant les plans d’exécution (marquage au sol, traçage de l’ouvrage, identification des réseaux, balisage). • Coordonner l’intervention des machines et des engins de chantier. • Superviser les opérations de maintenance du matériel (petit, gros outillage, machine) en lien avec le service matériel. • Coordonner l’action des sous-traitants, de ses équipes et des autres corps de métier. • Entretenir de bonnes relations avec les riverains et les différents intervenants présents dans l’environnement du chantier (autres corps de métier, autres entreprises de construction). • Veiller à l’application et au respect des règles en matière de sécurité du travail (port du casque…) et d’hygiène sur le chantier, ainsi que celles relatives à l’environnement (gestion des déchets, pollution sonore, etc.). • Superviser le repli du chantier à la fin des travaux et la remise en état des lieux.
Reporting d’activités au conducteur de travaux • Saisir les dépenses en fin de journée (utilisation des matériaux, location du matériel). • Comparer les écarts par rapport au budget prévisionnel et ajuster les commandes à J + 2. • Contrôler les calendriers d’avancement des travaux et effectuer les ajustements nécessaires au respect des délais et du budget engagé. • Planifier la production à court terme et estimer les besoins en matériel, en matériaux et en main d’œuvre, afin de respecter les contraintes de coûts et de délais de réalisation. • Effectuer régulièrement les revues de chantier avec le conducteur de travaux afin de suivre l’avancement global du chantier. • Assurer la gestion administrative des incidents et des réa justements concernant l’exécution des travaux (rédaction de rapports, tenue du journal de chantier, envoi de courrier à destination du maître d’œuvre). • Préparer les réunions de chantier avec le conducteur de travaux.
Activités éventuelles Selon son degré d’expérience et son expertise, le chef de chantier peut intervenir plus directement dans le choix des fournisseurs (matériaux, matériel). Il peut également conseiller le conducteur de travaux en lui proposant des ajustements visant à améliorer la marge dégagée (nouveaux procédés, nouveau matériaux). Il peut également être amené à superviser la réalisation opérationnelle de plusieurs chantiers simultanément.
Encadrement et animation des équipes • Fixer au quotidien les objectifs de production (qualité, respect des délais) aux chefs d’équipe et les aider en cas d’incidents (déplacement d’engins, rectification de métrés, etc.). • Effectuer le suivi administratif (pointage…), définir les plannings et les affectations d’équipes au quotidien. • Prévoir les besoins en recrutement (surtout en personnel intérimaire) en lien avec le conducteur de travaux. • Assurer l’intégration des nouvelles recrues (présentation aux équipes, formation à la sécurité…). • Assister les équipes lors de la réalisation de tâches complexes ou en cas de problèmes majeurs. • Faire respecter les règles du plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSP).
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Variabilité des activités L’activité du chef de chantier peut varier selon différents points.
• La taille des chantiers Sur les chantiers de grande taille pilotés par un conducteur de travaux, il peut y avoir plusieurs chefs de chantier. Responsables d’un lot à construire ou à rénover, ces derniers ont un périmètre d’intervention plus spécialisé et doivent se concentrer sur les tâches de planification et de coordination avec les autres chefs de chantier (intervention de prestataires, déplacement d’engins, etc.). Sur des chantiers de moyenne ou de petite taille, il veille au bon
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C HEF DE CHANTIER déroulement de l’ensemble du chantier, voire de l’ensemble des corps d’état (dans le cadre de chantiers TCE).
• L’organisation des chantiers Suivant l’ampleur de l’ouvrage à réaliser, le chef de chantier a un pouvoir de délégation variable. Dans le cadre d’organisations fortement hiérarchisées (grands projets ou projets complexes), il peut être amené à encadrer des chefs d’équipes de compagnons, ayant chacun des objectifs de production précis (mètres carrés de bordures, hauteur de mur, etc.). Il sera davantage animateur et son rôle concerne plus la coordination des différentes actions et la gestion globale du chantier à court et moyen termes (disponibilité des ressources et du matériel, résolution des litiges, lien étroit avec le conducteur de travaux). Sur des chantiers moins complexes, le chef de chantier peut encadrer directement ses équipes (ouvriers, techniciens…). Il veille à l’exécution du chantier sous tous ses aspects opérationnels. La distinction entre chef de chantier et conducteur de travaux est alors plus marquée. • La nature des chantiers Plusieurs facteurs peuvent influencer l’activité des chefs de chantier selon la nature des projets. – Chantiers de construction . La caractéristique des chefs de chantier est leur présence permanente sur le terrain. Dans le bâtiment, ils peuvent ainsi exercer à l’extérieur dans le cadre de chantier de gros œuvre (fondations, terrassement…) ou à l’abri sur des chantiers clôt et couvert (charpente, couverture, etc.) ou de second œuvre (électricité, plomberie…). Dans le domaine des travaux publics, ils peuvent travailler sur des problématiques de terrassement, de réseaux divers (électricité, gaz, téléphone…), d’assainissement, de voierie ou d’enrobés (de type bitume). – Chantiers de rénovation et d’aménagement. Dans ce cadre, les chefs de chantier doivent répondre à des objectifs de remise aux normes, de réhabilitation ou d’embellissement. Les contraintes en matière de qualité, d’urbanisme et d’architecture sont alors plus poussées. La maîtrise de procédés et de matériaux traditionnels ou, au contraire, plus nouveaux est alors déterminante. – Chantiers présentant des spécificités techniques . Certains chantiers peuvent être situés dans des environnements spéciaux (constructions maritimes), extrêmes (désertiques, tropicaux, etc.) ou nécessiter des expertises particulières (démolition, déconstruction…) avant et après la construction. Chaque chantier a des spécificités propres en matière d’exécution (durée de réalisation, méthodes de travail…), de comportement des matériaux, de procédures de sécurité et de développement durable. Les chefs de chantier doivent dès lors maîtriser ces contraintes afin de livrer les travaux dans les règles de l’art.
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LE PROFIL
Diplômes requis • Formation secondaire technique ou technologique (CAP, BEP, bac pro) spécialisée dans le secteur de la construction (couverture, gros œuvre, travaux électriques, génie climatique…). • Formations de niveau bac +2 et 3 (BTS, DUT, licences professionnelles) spécialisées BTP (conduite de travaux, économie de la construction, génie civil…).
Durée d’expérience Ce poste cadre est en général accessible à des chefs de chantier ETAM (employés et techniciens assimilés cadre) expérimentés possédant entre cinq et dix ans d’expérience. Il peut constituer un métier tremplin pour de jeunes diplômés issus de formation supérieure longue (école d’ingénieurs…) dans le cadre de leur parcours d’intégration. Ces derniers exercent entre six mois et un an le métier de chef de chantier au statut cadre, avant d’évoluer vers un poste d’ingénieur travaux.
Compétences techniques • Maîtrise des technologies et techniques d’exécution des ouvrages (résistance des matériaux, mécanique des structures, mesures, interprétation de plans, type de matériel). • Capacité à gérer un budget au quotidien et à estimer les ressources nécessaires à la réalisation du chantier dans les délais prévus. • Maîtrise des outils informatiques (traitement de texte, tableurs), de CAO/DAO (Autocad…), de calcul (Matlab, Betonlab, Robot) et de gestion de projets (de type MS project). • Compétences de base en topographie, en architecture et en maîtrise d’œuvre. • Connaissances de la réglementation de base en matière de qualité, d’hygiène, de sécurité et d’environnement. • Connaissances en droit de la construction et en droit du travail. • Possession de permis de conduire adaptés aux chantiers (B, C1, C, CE) ou à des engins spécifiques aux activités d’extraction, de chargement, de transports (habilitations de type CACES). • Maîtrise d’une langue étrangère dans le cas de chantiers à l’étranger.
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C HEF DE CHANTIER Traits de personnalité • Autorité et disponibilité, car le chef de chantier est mobilisé en permanence sur le terrain et doit se faire respecter de ses équipes. • Organisation et réactivité pour être en mesure de trouver des solutions en cas d’aléas techniques (pannes), climatiques (intempéries) ou humains. • Capacités de communication pour diriger et transmettre les consignes d’exécution à ses équipes. • Écoute, capacité d’analyse et de synthèse pour bien coordonner les informations venant des équipes opérationnelles avec celles du conducteur de travaux. • Bon relationnel pour être en mesure de fédérer les équipes internes et externes (riverains…) et mener à bien l’exécution des travaux. • Aptitude à la négociation, car le chef de chantier peut être amené à traiter directement avec les fournisseurs et les prestataires.
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Exemple d’offre ■
Postes précédents (P-1)
Évolutions professionnelles (P+1)
Exemple d’offre ■
• Conducteur de travaux • Ingénieur d’études BTP • Économiste de la construction • Ingénieur commercial BTP • Ingénieur QHSE
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33 à 40 K € /an
Entreprise nationale de bâtiment, travaux publics et pierre, recrute. Vous serez à la fois manager, organisateur et gestionnaire des ressources tant humaines que matérielles. Vous aurez en charge l’organisation et le suivi de la réalisation de tout ou partie d’un chantier. Vous exercerez les missions suivantes : participation à la préparation et l’installation de chantier, avec le/la conducteur de travaux, organisation du travail à partir des plans et autres documents et informations qui vous sont confiés, management de l’équipe chantier (chefs d’équipe et ouvriers) et transmission des consignes, pointage du personnel chantier (de l’entreprise et intérimaires) et tenue du registre du personnel, participation à la sensibilisation du personnel aux règles QSE et à leur mise en application. Des déplacements fréquents sont à prévoir. Horaires sujets à adaptation selon les techniques de chantier et les impératifs de délai. Cet emploi de terrain nécessite une vision d’ensemble et un goût pour le transfert de savoir-faire à votre équipe. Ce poste est ouvert aux diplômés de BTS BAT/TP, DUT génie civil, ou Bac Pro, il est également accessible aux candidats sans diplôme mais disposant d’une expérience de cinq ans minimum en tant que chef d’équipe puis chef de chantier Source : Apec
LA MOBILITÉ
• Chef d’équipe • Assistant chef de chantier (stage)
Chef de Chantier H/F Montpellier (34)
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Chef de chantier gros œuvre H/F Metz (57) 45 à 50 K€ /an Groupe spécialisé dans le bâtiment et le génie civil (2 400 personnes, 9 agences en France), recrute dans le cadre de son expansion. Rattaché au conducteur de travaux, vous organisez et suivez la réalisation de tout un chantier et coordonnez plusieurs chefs de chantiers. « Pivot » du chantier, vous managez, organisez et gérez les ressources humaines comme matérielles. Vous êtes en charge des activités suivantes : participation à la préparation et à l’installation de chantier, avec le conducteur de travaux (définition des moyens humains et en matériel, commandes, choix des modes opératoires, rotations de matériel, constitution des équipes), management de l’équipe chantier (environ 40 personnes : chefs de chantier, chefs d’équipe), transmission des consignes et informations, coordination des sous-traitants du gros œuvre présents sur le chantier. Vous avez au minimum dix ans d’expérience sur de gros chantiers en tant que chef de chantier. Vous maîtrisez les techniques et méthodes BTP et vous avez d’excellentes connaissances des matériaux et du matériel. Vous avez de bonnes notions de gestion administrative et du personnel, et vous connaissez les règles de sécurité. Source : Apec
C HEF DE CHANTIER À voir aussi
Exemple d’offre ■
Chef de chantier TCE H/F Île-de-France
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32 à 38 K€ /an
Major du BTP reconnu depuis 75 ans pour son savoir faire dans plusieurs secteurs du BTP, génie civil, VRD, bâtiment, environnement recrute. Rattaché à un conducteur de travaux, vous organisez et suivez la réalisation des chantiers qui vous sont confiés en réalisation ou réhabilitation de logements collectifs ou collectivités. Vous analysez les différents plans d’exécution, ainsi que les moyens mis à disposition pour la réalisation du chantier (main-d’œuvre, matériels, matériaux). Vous prévoyez et coordonnez l’intervention des machines et des engins de chantier. Vous mettez en œuvre l’ensemble des dispositifs de sécurité, vous constituez, affectez et coordonnez le travail des équipes. De formation technique dans le secteur du Bâtiment BTS, DUT et justifiant d’une expérience d’au minimum trois ans en tant que chef de chantier TCE, vous avez les qualités et compétences techniques pour assurer le suivi de chantiers d’ouvrages de collectivités. Vous pouvez également être issu d’un poste de chef d’équipe avec une expérience qui garantit vos compétences techniques et vous souhaitez accéder à plus de responsabilités. Source : Apec
Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »
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C HEF DE CHANTIER ■
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TÉMOIGNAGE Didier Bray
Chef de chantier, maître compagnon – Cari (Groupe Fayat) « Je supervise l’exécution et la réalisation des travaux. Dans le cadre de projets de grande envergure impliquant plusieurs corps d’état, j’interviens comme chef de chantier principal et dirige plusieurs chefs de chantier. » Titulaire d’un CAP de maçon, Didier Bray a débuté sa carrière à 17 ans. « J’ai toujours évolué sur les chantiers et je ne me verrai pas occuper un autre métier car j’aime le contact avec le terrain et mes compagnons. J’ai occupé l’ensemble des métiers du chantier : compagnon, chef d’équipe, assistant chef de chantier, avec également un passage dans l’artisanat et les corps d’état secondaires : briquetage, carrelage, charpente, couverture et autres. À 57 ans aujourd’hui, je suis désormais chef de chantier chez Cari, entreprise générale de construction. » Fondée à Nice en 2004, l’entreprise Cari est née de la fusion de plusieurs entreprises de construction : Nicoletti, Thouraud, Sobatra. Présente sur l’ensemble des métiers du BTP, l’entreprise est intégrée depuis janvier 2010 au groupe Fayat. Elle réalise tous types de constructions : logements HLM, des groupes scolaires, collèges, lycées, des hôpitaux, ainsi que des réalisations dans les travaux publics. Didier Bray a pour mission de suivre le bon déroulement des chantiers sous sa responsabilité. « Je supervise l’exécution et la réalisation des travaux. Dans le cadre de projets de grande envergure impliquant plusieurs corps d’état, j’interviens comme chef de chantier principal et dirige plusieurs chefs de chantiers. » La première étape consiste à préparer le chantier avec le conducteur de travaux, le directeur de travaux et l’appui du bureau d’études. « Nous organisons une réunion de transfert au cours de laquelle je recueille l’ensemble des informations néces saires pour le chantier : dossier technique, budget… Nous étudions la méthodologie à suivre, définissons les moyens humains et matériels et le planning de réalisation, ainsi que l’établissement du plan d’installation de chantier (accès, base vie, zone de stockage…). Durant cette phase, je passe un temps important à rechercher les solutions techniques qui nous permettront d’optimiser notre budget : gain de temps, options de location de matériel, recours à la sous-traitance ou à des produits préfabriqués. Toute cette préparation se fait avec l’aide du service méthode interne et de la conduite de travaux du chantier. » Didier Bray est aussi chargé de l’implantation et de la mise en production du chantier sur le site concerné. « Au démarrage, je veille à ce que les clôtures et accès de chantier soient correctement positionnés. En collaboration avec un géomètre, je détermine les principaux axes de référence qui seront implantés par ses soins sur le chantier. Je supervise le déploiement du
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matériel de la base vie, le marquage des zones d’entreposage et de travaux de terrassement. Juste avant le lancement, j’accueille des organismes chargés du contrôle de la sécurité et du matériel. Une fois le chantier lancé, je surveille au quotidien son déroulement : je fixe les objectifs de mes équipes, contrôle le bon approvisionnement en matériel et en matériaux, ainsi que les coûts journaliers d’exploitation. Toutes les semaines, j’effectue un reporting budgétaire auprès du conducteur de travaux. Je participe également avec les maîtrises d’œuvre et d’ouvrage aux réunions de chantier afin qu’elles suivent l’avancement des travaux. Il appartient également au chef de chantier de participer aux réunions avec le bureau d’études béton ainsi qu’avec la cellule de synthèse. » Didier Bray accorde une attention toute particulière au respect des obligations en matière de santé et de sécurité durant tout le déroulement du chantier. « Ces dernières années, les impératifs en termes de santé, de sécurité et de respect de l’environnement se sont accentués. Je suis très vigilant sur le respect des procédures QSE de l’entreprise et des obligations légales lors de la préparation et tout au long le chantier. Sur le site, je contrôle l’ensemble des dispositifs : filets, garde corps, port du casque et des équipements de protection individuelle (EPI) et tout autre domaine relevant de la sécurité, respect des zones de nettoyage des bennes à béton et autres, en lien avec le service assurance QSE et le coordonnateur SPS. Très régulièrement, je reçois des organismes spécialisés : Apave, Cramif, Inspection du travail… chargés du contrôle et de la prévention. » Il passe une grande partie de son temps à encadrer les équipes (chefs de chantier, chefs d’équipe, ouvriers…) sous sa responsabilité. « Chaque jour, je répartis le travail entre mes équipes en fonction des tâches à effectuer. Mon rôle consiste à les motiver et à contrôler très régulièrement l’avancée de chaque lot. Cela passe par des encouragements, des sanctions, mais aussi de la formation sur site. Lorsqu’un ouvrier a des difficultés, il m’arrive très fréquemment de montrer et d’expliquer le bon geste ou la bonne façon de procéder. Je m’occupe également du recrutement du personnel de chantier, de la gestion des congés et des plannings ou des procédures disciplinaires, en accord avec la direction du chantier et le service RH de l’entreprise. » Pour Didier Bray, le métier de chef de chantier s’acquiert en priorité sur le terrain. « Il faut bien sûr maîtriser certains fondamentaux : savoir lire des plans de ferraillage, de coffrage ou les correspondances entre des plans d’architecte et des plans de bureaux d’études. La connaissance du matériel et des matériaux à employer est tout aussi nécessaire. Savoir suivre et optimiser un budget, faire preuve de fermeté, répartir les responsabilités… C’est avec la pratique que l’on acquiert la capacité à encadrer. Le métier de chef de chantier nécessite d’être très proche de ses équipes, d’avoir de l’autorité pour gérer les conflits et de faire preuve de réactivité pour trouver des solutions en cas de problèmes techniques. »
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N°7 - CONDUCTEUR DE TRAVAUX INGÉNIEUR TRAVAUX, INGÉNIEUR CONDUITE DE TRAVAUX, CONDUCTEUR PRINCIPAL DE TRAVAUX, COORDINATEUR PRINCIPAL DE TRAVAUX.
Homme de terrain, le conducteur de travaux est responsable de la coordination opérationnelle d’un ou plusieurs chantiers. Il dirige les travaux, encadre les équipes et veille au respect des délais, de la sécurité et de la qualité. Il contrôle toutes les étapes du chantier depuis l’étude du dossier jusqu’à la réception des travaux.
Jeune diplômé : entre 27 et 35 K € . Jeune cadre : entre 35 et 55 K€ . Cadre confirmé : entre 55 et 75 K € .
Grandes entreprises et/ou filiales dans le secteur de la construction (bâtiment, travaux publics). ■ PME spécialisées dans le secteur du BTP ■
Qui recrute ?
(entreprises de gros œuvre ou de second œuvre…). ■ Cabinets d’architectes et bureaux d’études techniques.
Directeur d’agence BTP ■ Directeur de travaux ■
Maître d’œuvre : architecte ■ Chefs de chantier ■ Coordonnateurs SPS ■ Ingénieurs d’études BTP ■ Économistes de la construction ■ Ingénieurs commerciaux BTP ■ Ingénieurs matériel BTP ■ Ingénieurs QHSE BTP ■ Acheteurs BTP ■ Juriste BTP ■ Services administratif et financier ■
Fournisseurs ■ Sous-traitants ■ Organismes de contrôle technique ■ Acteurs publics (État, collectivités territoriales ou locales…) et services déconcentrés de l’État (DRIRE, DDE…) ■ Les « réseaux » : EDF, GDF SUEZ, France Telecom ■
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x u a v a r t e d r u e t c u d n o C 81
C ONDUCTEUR DE TRAVAUX ■
LE POSTE
Activités principales
Préparation des chantiers • Assister le directeur de travaux dans les phases de réponse aux appels d’offres (construction, réhabilitation, aménagement). • Réceptionner et étudier les éléments du dossier technique (plans d’architecte, rapport d’études, budget prévisionnel). • Réévaluer l’étude technique, le budget prévisionnel et élaborer le budget détaillé du chantier (volume de matériaux, ressources nécessaires humaines et matérielles…). • Effectuer les demandes d’autorisation et obtenir les documents nécessaires à la mise en place des chantiers (réseaux EDF, GDF, téléphoniques, voirie). • Contacter, évaluer les prestations et sélectionner les fournisseurs appartenant à chaque corps de métier (matériaux, travaux, approvisionnements, prestataires) en lien avec le département des achats s’il existe.
Planification des travaux • Fixer les objectifs des chefs de chantier : constitution d’équipes, points d’étape, indicateurs de performance. • Définir les plans de charge et planifier les actions à effectuer : coordination des interventions, supervision des actions de maintenance et des approvisionnements… • Organiser les postes de travail, définir les process mis en œuvre sur les chantiers et les optimiser afin de répondre aux normes de sécurité, de qualité et de budget prévues au cahier des charges. • Effectuer un suivi de l’activité des chantiers et de l’avancement des différents lots (gros œuvre, corps d’état technique…) par des points réguliers avec les chefs de chantier (ou les conducteurs de travaux sous sa responsabilité). • Contrôler la réalisation et la qualité des plans de récolement (DOE : documents des ouvrages exécutés ; DIUO : documents d’interventions ultérieures sur ouvrage…) et participer à leur actualisation. • Veiller à la bonne application des procédures de sécurité et d’hygiène en lien avec le coordonnateur SPS (sécurité protection de la santé). • Effectuer les rapports de chantier auprès du directeur de travaux et/ou du client.
Gestion des projets • Encadrer les équipes sous sa responsabilité (conducteurs de travaux, chefs de chantier, agents de maîtrise, ouvriers…)
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et prendre en charge la gestion opérationnelle du personnel (recrutement, congés, mesures disciplinaires). • Assurer la gestion administrative et financière des chantiers (comptabilité, suivi de facturation clients et fournisseurs, respect et redressement du budget en cas de dépassement, optimisation de la marge d’exécution des chantiers). • Mener les négociations d’achat (accords cadres annuels et ponctuels…) avec les prestataires : loueurs, sous-traitants, fournisseurs de matériaux. • Assurer l’interface avec les différentes parties prenantes du projet d’ouvrage (client, Administration publique, bureau d’études, cabinets d’architectes, organismes de contrôle…). • Participer à la réception de l’ouvrage en présence du client et du directeur de travaux.
Activités éventuelles Le conducteur de travaux peut être amené à jouer un rôle commercial : prospection et négociation commerciale avec de nouveaux clients. Suivant la taille de la structure dans laquelle il intervient, il peut coordonner directement la réponse aux appels d’offres. Il peut également participer à la phase d’audit qualité lors de la livraison des chantiers. Il sera alors chargé de veiller à la conformité de l’ouvrage et du chantier au regard des normes de qualité type ISO 9001.
Variabilité des activités L’activité du conducteur de travaux va varier selon les situations.
• Le mandat d’intervention – En maîtrise d’ouvrage, en maîtrise d’œuvre déléguée ou en conception-réalisation : le conducteur de travaux intervient pour le compte d’un client en amont d’une affaire, lors des phases d’études et de cadrage des chantiers (rédaction des programmes d’architecture, lancement d’appels d’offres, sélection des maîtres d’œuvre…). Dans le cadre de projets importants, il s’assure de la coordination de son chantier avec les autres chantiers menés par d’autres entreprises dans le même périmètre. Il s’inscrit alors dans le cadre du plan de prévention de la santé et de la sécurité fixé par le coordonnateur SPS. En qualité de gestionnaire de projet, il est chargé de planifier et de rechercher la meilleure imbrication technique, temporelle et géographique.
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C ONDUCTEUR
DE TRAVAUX
– En maîtrise d’œuvre : le conducteur de travaux supervise le déroulement technique d’un ou plusieurs chantiers (TCE : tous corps d’état, GO : gros œuvre…). Il assure la coordination entre tous les intervenants du/des projets : personnel de l’entreprise et intérimaire, fournisseurs (matériaux et matériel) et sous-traitants. Il est également responsable de l’exploitation du/des chantiers : il doit veiller aux contraintes QSE (qualité, sécurité, environnement), au respect des délais et des coûts engagés et de la marge dégagée (performance du chantier). – La fixation du budget : en règle générale, le budget est indexé sur l’étude technique faite en amont des chantiers. Le conducteur de travaux peut soumettre une révision de ce budget en réalisant (ou en faisant réaliser par un bureau d’études d’exécution) une contre-étude technique, appelée aussi constat contradictoire. Lorsque les budgets sont définis forfaitairement, le conducteur de travaux doit alors être vigilant sur sa gestion : il doit veiller notamment à la maîtrise des dépenses, la planification et la définition des plans de charge et la tenue des délais.
• La taille de l’entreprise et/ou l’organisation des chantiers – Au sein d’organigrammes fortement hiérarchisés (grandes entreprises) ou d’affaires complexes (multipro jets, chantiers impliquant un grand nombre d’acteurs…), la fonction peut se segmenter en plusieurs métiers d’experts : conducteur principal de travaux et conducteur de travaux. Le conducteur principal de travaux aura plus un rôle de chef/pilote de projet et supervisera le bon déroulement technique de plusieurs chantiers simultanément. Les conducteurs de travaux sont davantage des gestionnaires de l’exploitation opérationnelle d’un petit nombre de chantiers (gestion d’équipes, atteinte des objectifs de production et des délais…). – Au sein de PME, ou d’organisations faiblement hiérarchisées, le conducteur de travaux est plus polyvalent. Ces cadres auront plus facilement la maîtrise globale de la conduite de travaux classique : de la proposition de solutions techniques lors des phases de réponse aux appels d’offres au suivi de la livraison finale de l’ouvrage au client. Leur travail peut s’étendre à la prise en charge de fonctions connexes telles que la négociation des contrats clients/fournisseurs, la mise en œuvre des règles de sécurité, voire la prospection commerciale. – Le volume de prestataires externes. Suivant l’ampleur des projets ou les contraintes budgétaires, le recours aux prestataires peut être important. Dès lors, certaines compétences deviennent prépondérantes comme par exemple l’optimisation des négociations contractuelles, le contrôle budgétaire/reporting, la capacité à diriger des équipes en lien fonctionnel et à organiser le bon phasage du chantier (planification, répartition des rôles…). Moins experts techniques, les conducteurs de travaux devront montrer davantage de compétences en gestion et en management s’avérant importantes.
• Le type de chantier à réaliser : les conducteurs de travaux peuvent être responsables de tout ou partie des équipes d’un chantier. Leur activité et les compétences nécessaires peuvent varier suivant l’ouvrage à réaliser (bâtiments, travaux publics, rénovation, aménagement de l’espace…) ou les projets. Ils peuvent ainsi encadrer l’ensemble des équipes techniques d’un projet (chantiers TCE) ou des équipes spécifiques à certains travaux comme le gros œuvre (bâtiments, infrastructure de génie civil…) ou le second œuvre (électricité, plomberie, menuiserie…).
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LE PROFIL
Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs spécialisées dans le secteur de la construction (ESTP : École spéciale des travaux publics, ESITC : École d’ingénierie et travaux de construction…). • Écoles d’ingénieurs généralistes (Écoles polytechniques, EI. CESI : Écoles d’ingénieurs du CESI, ENSAM : École nationale supérieure des arts et métiers…) spécialisée en gestion de la production ou dans le secteur de la construction (BTP, génie civil, matériaux…). • Formations techniques de niveau bac +2 et 3 (BTS, DUT, licence professionnelle, etc.) à bac +5 (master) spécialisées dans le secteur de la construction (bâtiment, travaux publics, génie civil, études techniques, études de prix…).
Durée d’expérience Pour des ingénieurs, le poste de conducteur de travaux s’acquiert après un à cinq ans d’expérience, six à huit ans pour accéder au poste de conducteur principal de travaux. Il peut être ouvert à des jeunes diplômés d’écoles d’ingénieurs qui ont réalisé des stages significatifs comme chef de chantier. Ces postes sont également ouverts à des non cadres après au moins dix ans d’expérience.
Compétences techniques • Solides connaissances en gestion afin d’assurer un suivi et un reporting financier de l’activité du chantier. • Capacité à analyser un dossier technique et à proposer des modifications techniques et financières. • Maîtrise des outils nécessaires au métrage et à l’actualisation du cahier des charges (niveaux, lasermètre…) ou plus largement à la gestion de projets (MS Project, etc.).
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C ONDUCTEUR • Connaissances en métrage (surface, volumes…) et maîtrise des règles techniques liées à la construction d’un ouvrage (bâtiment, génie civil…). • Connaissances des différents corps de métier intervenant sur un chantier. • Connaissances des normes en matière de qualité (ISO 9000), de sécurité et d’environnement (ISO 14001), haute qualité environnementale (HQE). • Maîtrise de l’anglais technique et d’une ou plusieurs langues vivantes dans le cas de projets à l’international.
DE TRAVAUX
Évolutions professionnelles (P+1) • Directeur de travaux • Ingénieur d’études BTP • Économiste de la construction • Ingénieur commercial BTP • Ingénieur QHSE
Traits de personnalité • De l’autorité, le conducteur étant le pivot du chantier, celui vers lequel convergent tous les corps de métier. • De bonnes capacités d’analyse et une forte réactivité pour trouver rapidement des solutions techniques ou financières, afin de livrer l’ouvrage selon les critères prévus au cahier des charges. • Disponibilité et résistance au stress : meneur d’hommes sur le chantier, le conducteur de travaux doit s’adapter à tout type d’aléas (erreurs de métrage, incidents matériels, problèmes interpersonnels). • Organisation et méthode afin de hiérarchiser les priorités et de coordonner le bon déroulement du chantier (démarches administratives, pilotage des équipes et de prestataires…). • Adaptabilité pour assurer l’interface avec des interlocuteurs très variés (client, Administration publique, personnel de chantier…). • Mobilité pour superviser plusieurs chantiers en même temps sur des zones géographiques différentes (en France ou à l’étranger).
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Exemple d’offre ■
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1) • Chef de chantier
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Conducteur de travaux route H/F Malause (82) 37 à 55 K€ /an Notre groupe, major européen de la construction et des concessions (71 000 collaborateurs, CA de l’ordre de 12,6 Md€), est présent sur les métiers suivants : la construction, les concessions, la route, le terrassement et le génie civil, l’installation électrique, la construction métallique et le génie électrique, l’automatisation de procédés et les systèmes mécanisés. Forte de 21 000 collaborateurs déployés au plus près du terrain, notre division travaux publics (3.9 Md€ de chiffre d’affaires) maîtrise l’ensemble des métiers liés à la construction routière et ferroviaire, au génie civil, à l’assainissement et au terrassement. Dotés, en France, d’une organisation décentralisée autour de directions régionales polyvalentes, nous sommes à l’écoute des particularités locales. Notre entreprise est également implantée en Europe, à travers des filiales et des chantiers en Allemagne, Belgique, Espagne, Pologne et Portugal, ainsi qu’à l’international, au Sénégal et au Nigeria, et dans les DOM-TOM. Rattaché au directeur de l’établissement, vous prenez en charge les aspects techniques, managériaux, financiers et commerciaux des chantiers. Vous savez fédérer vos équipes (25 personnes dont 3 chefs de chantier) en veillant au respect des délais, de la qualité et de la sécurité sur les chantiers. De formation bac +2 ou ingénieur en travaux publics, vous possédez une expérience réussie de trois ans minimum dans la même fonction et en maîtrisez tous les aspects techniques. Vous alliez qualités commerciales et de gestion, dynamisme et autonomie. Source : Apec
C ONDUCTEUR DE TRAVAUX Exemple d’offre ■
Conducteur de travaux voirie H/F Mérignac (33) 35 à 45 K€ /an Notre groupe, acteur régional important dans le domaine des TP, compte près de 800 collaborateurs. C’est dans le cadre d’un fort développement que nous recrutons. Ce poste est proposé au sein de notre entité dédiée à la voirie, au pavage et au minérage. Sous l’autorité du directeur des travaux, vous prenez en charge des équipes sur des chantiers d’aménagement urbain (voirie) et de revêtements sur travaux urbains. Garant de la qualité, de la satisfaction du client et de la rentabilité de vos affaires, vous participez, grâce à vos qualités personnelles et vos compétences à la notoriété de l’entreprise. Vous aurez les missions suivantes : – Prévoir, organiser et gérer les moyens financiers, matériels et humains, – Planifier et superviser le travail des chantiers et de ses équipes, – Assurer le suivi commercial de la prise d’affaire à la livraison de chantiers : relation auprès de la clientèle, – Assurer le suivi budgétaire, responsable du budget et de la marge des chantiers jusqu’au paiement des factures, – Faire le reporting lors des réunions hebdomadaires, avec analyse et si besoin mise en place d’actions correctives, – Mener à bien l’opération conformément au processus (à la méthodologie) interne de conduite de travaux, – Respecter et faire respecter la discipline et les règles de sécurité et de qualité, – Travailler sur des projets en temps et en heure, sans dépasser les budgets prévus et ce jusqu’à la réception des chantiers. Idéalement de formation supérieure, type ingénieur ou bac +2 génie civil par exemple, vous justifiez impérativement d’une première expérience dans ce secteur d’activité. Vous avez le sens de l’anticipation et une culture du raisonnement. Vos connaissances techniques sont complétées par votre capacité d’écoute, d’ouverture et à communiquer. Dynamique et réactif, passionné par votre métier, vous savez travailler de manière autonome et responsable. Vous savez faire preuve de transparence et d’honnêteté dans votre travail. Source : Apec
Exemple d’offre ■
Conducteur principal de travaux H/F Val-de-Reuil (27) 44 à 45 K€ /an Société nationale, leader français dans le domaine des travaux publics, appartenant à un groupe international, recrute dans le cadre de son fort développement sur le secteur de la Haute-Normandie. Rattaché au directeur d’agence, vous aurez en charge l’encadrement et l’animation d’une jeune équipe de conducteurs de travaux. Vous les aiderez dans leur préparation de chantier (budgets, contre-étude, commande de matériaux…) et dans la phase de réalisation. Vous justifiez d’une excellente technique, ce qui vous permettra d’avoir une implication totale sur les chantiers importants et complexes. Vous serez aussi le garant du respect des règles de sécurité et des délais pour vos chantiers, ainsi que la bonne application de la démarche qualité. Votre sens relationnel et commercial auprès de vos clients et des différents types d’interlocuteurs (maître d’ouvrage, bureau d’études, architecte…) sont des éléments importants pour le poste. Des déplacements régionaux fréquents sont à prévoir. Le candidat doit avoir une formation d’ingénieur (ESTP, ESITC) et justifier d’une expérience de cinq ans minimum dans la conduite de travaux. Source : Apec
À voir aussi ■
Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »
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C ONDUCTEUR DE TRAVAUX ■
TÉMOIGNAGE
Arnaud Haase Conducteur de travaux – Eurovia TP ■
« Je dois avoir une vision panoramique d’un chantier. Je suis chargé de sa préparation en amont, de son suivi opérationnel et de sa livraison au client dans les règles de l’art. » Arnaud Haase, 27 ans, obtient son diplôme d’ingénieur ESTP spécialisé dans les travaux publics en 2005. C’est au contact des chantiers durant ses stages qu’il a réellement été attiré par le secteur de la construction et plus précisément par la filière travaux. « En sortie de prépa scientifique, j’ai présenté plusieurs écoles d’ingénieurs. J’ai été pris à l’ESTP qui avait la réputation de délivrer une excellente formation. C’est après mon premier stage chez Eurovia, en qualité de chef de chantier, que ma vocation est née. » À la fin de son stage de fin d’études chez Eurovia, Arnaud Haase est embauché comme ingénieur chef de chantier. « Dans la plupart des grands groupes du BTP, passer par le chantier est incontournable pour devenir conducteur de travaux. Pendant un an, j’ai eu la chance de remplacer mon conducteur de travaux en m’occupant de dix chantiers. Responsable de l’exécution opérationnelle, je prenais également en charge la gestion de la sous-traitance, des budgets et des ressources. » Actuellement conducteur de travaux, il se définit comme un gestionnaire de projet qui dirige l’ensemble de la réalisation d’un ou plusieurs chantiers. « En tant que conducteur de travaux, je possède une vision globale de l’ensemble des compo santes d’une affaire : expertise technique, relation client, management et planification du projet sur plusieurs mois jusqu’à la livraison. » En amont, Arnaud Haase doit s’occuper de la préparation des chantiers. « En lien avec le bureau d’études, je m’informe des conditions et du contexte dans lequel a été négocié le projet. Après avoir réceptionné les éléments techniques : plans, dos sier technique, je réalise une contre-étude, plus approfondie, qui me permet d’estimer le budget et la marge réelle du projet. Je recherche les astuces de chantier qui permettront de diminuer le coût de production et les délais de réalisation pour une qualité équivalente à celle définie au cahier des charges. »
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Une fois la contre-étude réalisée, il planifie l’exécution des travaux ainsi que les ressources nécessaires. « Avant le démarrage du chantier, je définis les moyens à mettre en œuvre et gère les négociations avec les fournisseurs et les sous-traitants. Ensuite, je définis le plan de phasage du chantier qui permettra de suivre et de contrôler la bonne exécution du chantier. » Arnaud Haase supervise ensuite le lancement et le déroulement des chantiers jusqu’à leur terme. « Quinze jours avant son lancement, je présente au(x) chef(s) de chantier(s) le chantier à réaliser. Je leur transmets le dossier regroupant les documents de référence (cahier des clauses techniques particulières, détail quantitatif estimatif, etc.), les notes d’organi sation, les moyens à mettre en œuvre et les plans nécessaires à l’installation. Je supervise la réalisation du chantier en restant attentif à la maîtrise budgétaire, à la coordination avec les autres corps de métier, au pilotage global des cadences et des délais de production. J’interviens en cours de chantier pour étudier, corriger ou ajuster la réalisation : plans, métrés, choix de matériaux… en lien avec le maître d’œuvre. En fin de chantier, je valide que l’exécution a bien été faite dans les règles de l’art et participe à la livraison de l’ouvrage au client. » La gestion opérationnelle des équipes occupe également une place importante dans le quotidien d’Arnaud Haase : « Je prends en charge le recrutement, l’accueil et la formation de mes équipes sur les chantiers. Je suis également présent en cas de conflit, autant pour sanctionner que pour tempori ser une situation et soutenir mes chefs d’équipe. » Pour Arnaud Haase, la compétence de conducteur de travaux s’acquiert essentiellement par le terrain et l’expérience. « Pour exercer ce métier, il faut avoir une très bonne culture technique des matériaux, des procédés de construction et du calcul scientifique. La capacité à gérer un budget dans ses aspects planification, comptable et financier est également très importante. Néanmoins, c’est l’expérience des chantiers, des aléas et la fréquentation de chefs de chantier plus seniors qui permettent de connaître les règles de l’art et de maîtriser le savoir-faire. Il faut rester humble et curieux d’apprendre : le relationnel est primordial dans ce métier. »
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N°8 - RESPONSABLE DE PRODUCTION DE MATÉRIAUX INGÉNIEUR DE PRODUCTION (+ SPÉCIALITÉ MATÉRIAU : BÉTON, CIMENT…), INGÉNIEUR D’EXPLOITATION, RESPONSABLE DE PRODUCTION CARRIÈRE.
Le responsable de production gère l’activité d’un ou plusieurs sites d’exploitation ou de production. Il coordonne l’exploitation des gisements et la production de matériaux en accord avec la politique commerciale de l’entreprise et les contraintes réglementaires en matière de sécurité et d’environnement.
Jeune cadre : entre 35 et 55 K€ . Cadre confirmé : entre 55 et 75 K € .
Grandes entreprises ou filiales de grands groupes spécialisées dans la production de matériaux de construction (verre, ciment, granulat, plâtre…) ou de produits préfabriqués à destination des entreprises de BTP. ■ PME spécialisées dans la production ■
Qui recrute ?
de matériaux de construction (verre, ciment, granulat, plâtre…) ou de produits préfabriqués. ■ Entreprises spécialisées dans l’exploitation de ressources naturelles à destination des entreprises de BTP.
Directeur d’exploitation ■ Directeur de site de production ■ Directeur technique (production industrielle) ■
Ingénieurs de production ■ Ingénieurs matériel BTP ■ Ingénieurs d’études BTP ■ Chef d’exploitation (carrières, centrales à béton, ateliers…) ■ Ingénieur process méthodes (production industrielle) ■
Ingénieurs de bureaux d’études (production industrielle) ■ Services supports : acheteurs, ingénieur QHSE, ingénieurs matériel… ■ Services déconcentrés de l’État : DRIRE, DIREN… ■ Fournisseurs et clients ■
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x u a i r é t a m e d n o i t c u d o r p e d e l b a s n o p s e R 87
R ESPONSABLE R ESPONSABLE DE PRODUCTION DE PRODUCTION DE MATÉRIAUX DE ■
LE POSTE
Activités principales
Définir le programme et les objectifs de production • Réceptionner les commandes émanant des services commerciaux et planifier la production. • Définir en amont les séquences de production en fonction du rythme des commandes client et les réajuster dans le temps. • Fixer les objectifs de production des équipes opérationnelles : chef de sites (centrales à béton, carrière…), opérateurs, régleurs… • Estimer le plan de charge homme/machine, c’est-à-dire le volume d’activité par salarié et par type de matériel. • Ajuster les outils ou les processus de production en lien avec les ingénieurs d’études (process et méthodes). • Prévoir les investissements nécessaires à court et moyen termes afin de répondre aux objectifs de coûts, de qualité et de délais.
Gestion de la production • Assurer un reporting régulier au directeur de l’usine sur les performances de chaque ligne de production. • Surveiller quotidiennement l’atteinte des objectifs en s’appuyant sur des indicateurs de suivi d’activité (état de l’exploitation des gisements, volume de matériaux extraits, qualité et fluidité du béton). • Suivre la disponibilité des ressources et des matières premières (immobilisation, suivi des stocks, réduction des pannes matériel…). • Coordonner l’action d’éventuels sous-traitants ou prestataires (maintenance, fournisseurs…) sur la zone de production (carrière, atelier, moule). • Organiser le transport des matériaux et assurer la livraison au client selon les critères de coûts, de qualité et de délais prévus au cahier des charges. • Effectuer un suivi administratif et commercial (facturation client/fournisseurs…) et intervenir en support des services commerciaux en cas de litiges.
Participation à l’amélioration des conditions de production • Favoriser l’intervention des équipes de maintenance dans un cadre curatif et préventif (rangement des ateliers, arrêt des machines…). • Effectuer une veille technologique sur les innovations permettant de moderniser l’appareil de production afin d’optimiser les rendements.
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• Étudier les moyens d’accroître les cadences et d’améliorer la productivité des lignes de production en lien avec les ingénieurs process méthodes. • Rechercher les synergies (mutualisation du matériel, achats groupés…) entre les différents sites de production en cas d’organisation multisite. • Maîtriser et rendre des comptes aux autorités publiques (DRIRE) sur l’impact du site de production sur l’environnement (taux de rejet de déchets, taux de recyclage, taux de pollution, bilan carbone).
Encadrement d’équipes • Fédérer les équipes de production avec pour finalité l’atteinte des objectifs dans le respect des coûts, de la qualité et des délais. • Contrôler l’application des règles de sécurité de l’entreprise (port des équipements de protection, respect de l’hygiène…) et favoriser l’amélioration des conditions de travail en lien avec les ingénieurs QSE. • Identifier et faire remonter au responsable du recrutement les besoins en ressources humaines. • Participer aux opérations de formation et d’avancement de carrières de ses équipes (transmission des savoirs, entretiens annuels…).
Activités éventuelles Le responsable de production peut participer, en lien étroit avec les équipes R&D, marketing et commerciale, à la conception de nouveaux produits. Il apporte alors son expertise technique afin d’adapter l’outil de production aux nouvelles contraintes posées par le produit. Il peut également occuper une fonction de correspondant QSE. Dans ce cadre, il a pour mission de faire appliquer la politique de l’entreprise en matière de qualité, de sécurité et d’environnement : il veille à la mise en place des dispositifs de sécurité et participe directement à la formation des équipes dans ce domaine. Le responsable de production peut enfin prendre part au lancement d’un site de production (de fabrication ou d’exploitation) à l’étranger en qualité d’expert ou de chef de projet industriel.
Variabilité des activités Si le métier de responsable de production s’exerce traditionnellement dans l’industrie de process (automobile, agroali-
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R ESPONSABLE ESPONSABLE DE DE PRODUCTION PRODUCTIONDEDEMATÉRIAUX mentaire…), l’activité de production est également très présente dans le secteur du BTP. L’exercice du métier varie alors selon différents facteurs.
• L’organisation de l’entreprise et la taille du site de production Dans les grandes entreprises de production de matériaux, la distinction entre responsable et ingénieur de production est importante. Le responsable de production gère souvent plusieurs gammes de produits et plusieurs sites simultanément : matériaux (sable, carrière calcaire), produits (béton précontraint, béton décoratif…) ou séquences de fabrication (excavation, extraction de matériaux, taille). L’ingénieur de production occupe des fonctions de management opérationnel. Il dispose d’un périmètre plus restreint en termes d’effectifs à encadrer, de nombre de sites et de gammes de produits à gérer. Dans des structures plus petites, le responsable de production est très polyvalent. Il se situe à l’interface du management d’activité et du suivi opérationnel de la production. • L’activité du site de production Les responsables de production peuvent travailler sur les sites industriels : leur mission consiste alors à superviser la fabrication de produits destinés à la réalisation de travaux de gros ou de second œuvre (poutres, prémurs, matériel électrique). Ils peuvent également exercer sur les sites d’exploitation : ils sont alors chargés d’extraire, voire de transformer des ressources naturelles (bois, pierre, sable) en matériaux exploitables (planches, granulat, béton). Enfin, ils peuvent être présents dans des entreprises spécialisées (traitement particulier…) ou à forte valeur ajoutée (cellules photovoltaïques…). • Les caractéristiques des sites de production Sur un site de production calqué sur le modèle industriel (automobile, agroalimentaire…), à l’image des producteurs de vitres ou des briqueteries, le responsable de production coordonne la fabrication des produits sur un seul site composé de plusieurs ateliers. Lorsqu’il exerce sur des sites de production de matériaux de construction (carrières, cimenteries, centrales à béton…), il doit être mobile et se déplacer sur des lieux correspondant aux emplacements des gisements. Il aura ainsi la responsabilité d’une zone géographique donnée. • Les contraintes sectorielles Lorsqu’il exerce sur un site industriel, le responsable de production est soumis à un ensemble de règles relatives à la non-pollution et à la diminution des nuisances relatives à la protection de l’environnement (cf. réglementation de l’industrie chimique…). Lorsqu’il est présent sur un site d’exploitation de ressources naturelles, il doit également
se plier à un certains nombre de normes (utilisation d’explosifs, entreposage des matériaux…).
• Le rythme de production Le responsable de production évolue au sein d’une activité industrielle fortement soumise à l’organisation de l’entreprise. Le responsable ou l’ingénieur de production doit être constamment disponible (notamment en cas de panne ou de conflit social…), fonctionner sur des rythmes particuliers (2 x 8, 3 x 8…) et sous astreinte (de jour, de nuit).
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LE PROFIL
Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs généralistes (ICAM, ENSAM…) ou spécialisées dans le secteur de la construction, des matériaux (ESTP, CHEC…), formation pouvant être complétée par une spécialisation en gestion de la production. • Formation universitaire de type bac +2 (IUT, BTS…) à bac +5 et plus (master, mastère spécialisé…) en gestion de la production, dans le domaine scientifique (sciences de la terre…) ou du BTP.
Durée d’expérience L’accès au poste de responsable de production nécessite de deux à quatre ans d’expérience dans la production. Mais le métier est également ouvert à une population non cadre justifiant de huit à dix ans d’expérience dans le secteur.
Compétences techniques • Maîtrise des spécificités de la production du/des produits : caractéristiques techniques, délais de réalisation, comportement des matériaux. • Bonne connaissance du fonctionnement de l’entreprise et des services intervenant en support de la production (achats, contrôle de gestion, ressources humaines, informatique). • Très bonnes connaissances en gestion de la production : suivi d’indicateurs de performance, analyse de taux de perte ou de déchets… • Maîtrise du cadre réglementaire en matière de qualité (pour le béton : norme NF 206-1, les granulats : NF EN 13242…), d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail (normes de management : ISO 9000, environnementale : ISO 14001, sur les questions de sécurité : OSHAS 18001…). • Maîtrise des méthodes et des techniques d’amélioration continue (KANBAN, KAIZEN, 5S, SMED…).
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R ESPONSABLE R ESPONSABLE DE PRODUCTION DE PRODUCTION DE MATÉRIAUX DE • Connaissance des principaux logiciels de gestion de la production (GPAO, ERP-PGI, Produflex…). • Compétences en informatique industrielle afin de pouvoir intervenir sur les machines en maintenance curative ou préventive. • Aptitude au management d’équipes et de prestataires pour fixer et faire respecter les objectifs de production. • Maîtrise d’au moins une langue étrangère, en particulier lorsque le responsable de production travaille à l’international.
• Ingénieur commercial BTP • Acheteur BTP • Directeur de site de production (production industrielle) • Responsable planification (production industrielle)
Exemple d’offre ■
Traits de personnalité • Forte disponibilité et résistance au stress, car le responsable de production doit parer à tous les aléas de la production. • Autorité et force de conviction afin de motiver et de faire respecter à ses équipes les objectifs de production. • Capacité d’adaptation, car le responsable de production vit au rythme de la fabrication et doit souvent se plier à des horaires contraignants (astreintes, 2 x 8, 3 x 8…). • Pédagogie, car il intervient souvent pour appuyer ou compléter la formation des nouveaux embauchés. • Capacité d’organisation, de coordination et de planification afin de garantir la bonne exécution des différentes séquences de production. • Discipline afin de se conformer à l’environnement normatif et réglementaire qui régit la production et le secteur de la construction. • Esprit d’équipe et capacité à déléguer, car le responsable de production est chargé de coordonner le processus de production de l’amont (planification) à l’aval (livraison de la commande).
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LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1) • Chef de site : chef de carrière, chef de centrale, chef d’atelier… (population en général non-cadre) • Ingénieur de production • Ingénieur d’études BTP • Ingénieur process et méthodes (production industrielle) • Ingénieur en maintenance industrielle • Responsable planification (production industrielle)
Évolutions professionnelles (P+1) • Directeur d’exploitation • Directeur/conducteur de travaux
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Responsable d’exploitation H/F Baie Mahault (97)
32 à 42 K€ /an
Notre entreprise est implantée depuis 1966 et leader sur son marché. Notre activité principale est la fabrication du béton prêt à l’emploi (120 000 m3 /an). Nos unités de production (4 centrales) certifiées NF recherchent un nouveau collaborateur. Rattaché à la direction, vous êtes en charge du service production et du service qualité. – Vous pilotez l’ensemble des activités de production. Vous animez et gérez des équipes de techniciens, de cadres ainsi que les transporteurs (100 personnes environ). – Vous optimisez la fabrication en termes de coûts, délais, qualité et quantité et établissez le planning de fabrication avec les différents services de production. – Vous faites vivre les procédures qualité et le système documentaire en cohérence avec la politique de l’entreprise. Vous améliorez l’intégration du système qualité dans un système global de management. – Vous optimisez la qualité de la production (modifier, adapter, créer des recettes : formules de béton). – Vous garantissez le respect de la conformité des produits finis et veillez à l’application des consignes au niveau des équipes de production. – Vous organisez des audits internes et participez au bon déroulement de l’audit annuel. Poste d’encadrement. Personne de terrain, vous assurez la liaison qualitative entre les sites de production, les fournisseurs (carrières) et les chantiers de nos clients et l’organisme certificateur. Ingénieur de formation, vous avez idéalement acquis une connaissance des produits béton. Vous possédez une expérience de cinq ans minimum. Proche du terrain, très opérationnel, vous aimez travailler dans une dynamique de service et souhaitez intégrer un groupe en croissance forte qui aura valorisé votre implication et votre réactivité. Vous avez la fibre BTP. Vous êtes rigoureux, organisé et très disponible. Réactif face à l’exigence de la clientèle, votre sens de la pédagogie vous permet de former vos équipes à l’excellence. Qualités managériales indispensables. Poste destiné à profil rapidement adaptable. Connaissance des DOM appréciée. Poste accessible à partir des écoles d’ingénieurs (INSA, ENSAM, Écoles TP, ESTP, Mines, etc.) + cinq ans expérience analogue minimum : responsable qualité ou production ou exploitation dans une activité proche ou DUT génie civil + expérience cinq ans minimum conducteur de travaux ou directeur de travaux sur de grosses opérations. Connaissance de la marque NF EN206 1 serait un plus. Bonne maîtrise de l’informatique industrielle. Source : Apec
R ESPONSABLE ESPONSABLE DE DE PRODUCTION PRODUCTIONDEDEMATÉRIAUX À voir aussi
Exemple d’offre ■
Responsable de production H/F Melun (77)
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40 K€ /an
Entreprise : filiale d’un groupe leader dans la fabrication de matériaux de construction, implantée dans 15 pays à travers le monde et réalisant en France 250 M € de CA, notre client bénéficie d’une forte notoriété et d’une importante croissance depuis plus de vingt-cinq ans. Dans le cadre de son développement, notre client souhaite renforcer son équipe de direction afin de participer au bon fonctionnement du service de production, dans le but de mettre à la disposition de la clientèle un produit conforme à la demande, notamment en matière de qualité et de délai. Rattaché directement au directeur d’établissement, vos responsabilités seront les suivantes : – organiser la production et constituer vos équipes (20 personnes), – proposer des améliorations de procédés et des investissements dans un souci constant de productivité dans le respect de la législation, des normes de sécurité et d’environnement, et en privilégiant la qualité, – veiller au respect des accords sociaux et établir les plans de formation, – en lien avec le responsable laboratoire, suivre les nonconformités de production et les réclamations clients afin de mettre en place les actions correctives nécessaires, – mettre en place et tenir à jour les tableaux de bord, – participer aux réunions du site en étant force de proposition. De formation type ingénieur ou technicien, vous justifiez d’une première expérience d’encadrement significative acquise dans le domaine industriel. Disposant d’un excellent sens relationnel, de terrain, vous êtes énergique, pragmatique et vous bénéficiez d’un réel esprit d’équipe. Vos capacités organisationnelles et à fédérer vos équipes seront les clefs de votre réussite. Source : Apec
Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »
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R ESPONSABLE R ESPONSABLE DE PRODUCTION DE PRODUCTION DE MATÉRIAUX DE ■
TÉMOIGNAGE
Jérôme Lefort Responsable de production carrière – GSM ■
« Mon rôle consiste à coordonner l’exploitation des gisements et la production des matériaux en accord avec la politique commerciale de l’entreprise et en respectant la réglementation en matière de sécurité et d’environnement. » Jérôme Lefort exerce dans le Sud de la France au sein de la société GSM France/Belgique, filiale granulats du groupe italien Italcimenti avec Ciment Calcia et Unibéton. « Nous travaillons pour le compte des autres filiales du groupe afin de leur apporter les matériaux dont elles ont besoin. » Diplômé en 2004 de l’École nationale supérieure des ingénieurs des arts chimiques et technologiques de Toulouse (ENSIACET), Jérôme Lefort a débuté sa carrière chez GSM. « Après plusieurs stages dans la production, la qualité, et les méthodes, mon goût pour la gestion de la production s’est confirmé. Lors de ma recherche d’emploi, je n’étais pas fixé sur le secteur d’activité, j’ai découvert l’univers des carrières chez GSM. Je me suis formé sur le terrain à l’exploitation des gisements de calcaire et d’alluvionnaire et aux spécificités de ces produits minéraux. » Responsable de production, Jérôme Lefort est en charge de plusieurs exploitations réparties dans le Sud de la France. « Nous sommes structurés par zones géographiques dirigées chacune par un directeur régional et un directeur de secteur qui encadre mon supérieur hiérarchique, le responsable d’exploitation. Ce dernier pilote l’activité de neuf carrières dont cinq sont sous ma responsabilité. » Jérôme Lefort est chargé d’améliorer les conditions d’exploitation et de production des carrières. « Mon rôle consiste à coordonner l’exploitation des gisements et la production des matériaux en accord avec la politique commerciale de l’entre prise et les contraintes réglementaires en matière de sécurité et d’environnement. » Une part importante de son temps est consacrée au management de la production. Jérôme Lefort doit ainsi veiller à la disponibilité des réserves minérales. « Au quotidien, je dois optimiser l’exploitation des gisements et veiller à leur conformité vis-à-vis des arrêtés préfectoraux en vigueur. J’effectue un suivi précis des réserves minérales, cherche à
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réduire les pertes et oriente les chefs de carrière sur les stratégies à mettre en œuvre pour extraire au mieux les matériaux et piloter l’intervention de sous-traitants éventuels. » Il est chargé de surveiller les objectifs de production de granulats. « Je veille à l’atteinte des objectifs de production fixés en début d’année en termes de quantité, de qualité et de prix de revient. J’effectue un suivi journalier de l’activité des sites via les indicateurs de performance : reporting des chefs de carrière, suivi des stocks, consommation de matériaux, taux de rendement des machines, taux de panne et d’immobilisation du matériel… J’analyse les écarts de productivité et adapte la stratégie de production de chacune des carrières. » Jérôme Lefort s’occupe également de la maintenance des installations « Je suis chargé de définir le programme de maintenance pour chaque site de production à court et moyen termes. Cela passe par des actions curatives en cas de panne. Le suivi des indicateurs de production me permet également de mettre en place des actions de maintenance préventive en coordination avec les chefs de carrière. » Au quotidien, Jérôme Lefort consacre du temps au management de ses équipes et à l’application des dispositions réglementaires en matière de sécurité, d’hygiène et d’environnement. « J’encadre environ une cinquantaine de personnes, ce qui signifie fixer les objectifs, suivre les besoins de formation, recruter et intégrer les nouveaux collaborateurs. Enfin, je suis responsable de l’application des règles et des directives en matière de sécurité et d’environnement sur les sites de production. Cela passe par la participation aux CHSCT avec le responsable d’exploitation et par l’accueil des repré sentants de la DRIRE lors des contrôles. » Pour Jérôme Lefort, le métier de responsable de production est avant tout un métier de terrain. « Pour exercer ce métier, il est certes nécessaire de bien connaître les méthodologies propres à la gestion de la production, les caractéristiques des matériaux et l’environnement réglementaire. Au-delà de ce bagage technique, être mobile est primordial car je me déplace toute la semaine sur les exploitations. C’est important aussi de ne pas avoir peur de “mettre les mains dans le cambouis” : je suis souvent amené à conseiller, aider et dépanner mes équipes. Le métier exige enfin de travailler avec des chefs de carrière souvent expérimentés : l’humilité et l’écoute sont alors deux qualités très importantes pour un ingénieur de production. »
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LES MÉTIERS DE LA MAÎTRISE D’ŒUVRE ET DES ÉTUDES • N° 9 – ARCHITECTE • N° 10 – INGÉNIEUR D’ÉTUDES BTP • N° 11 – ÉCONOMISTE DE LA CONSTRUCTION n o i t c u r t s n o c a l e d r u e t c e s u d s e r d a c s r e i t é m s e d l e i t n e r é f é R c e p A ©
• N° 12 – INGÉNIEUR GÉOMÈTRE TOPOGRAPHE
N°9 - ARCHITECTE ARCHITECTE INGÉNIEUR, ARCHITECTE URBANISTE, ARCHITECTE CHEF DE PROJET, ARCHITECTE D’INTÉRIEUR, ARCHITECTE DESSINATEUR.
L’architecte est un spécialiste de l’aménagement du cadre de vie. Maître d’œuvre, il intervient à tous les niveaux d’un projet (construction, rénovation ou aménagement) : de la conception à la réalisation, en passant par les négociations avec les clients et les professionnels du bâtiment jusqu’à la réception des travaux.
Jeune diplômé : entre 25 et 35 K € . Jeune cadre : entre 35 et 45 K€ . Cadre confirmé : entre 50 et 70 K € .
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Maîtres d’ouvrage publics (collectivités territoriales, État…) ou privés (entreprises, sociétés de promotion immobilières…).
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Directeur d’agence
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Directeur technique
Qui recrute ?
Maîtres d’ouvrage : directeur/ responsable de programmes immobiliers ■ Bureaux d’études : ingénieurs d’études BTP, dessinateurs projeteurs BTP, économistes de la construction ■ Directeur de travaux ■ Conducteurs de travaux ■ Coordonnateur SPS ■ Ingénieurs géomètres topographes ■
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Cabinets d’architecture ou bureaux d’études de taille importante.
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Ingénieurs commerciaux BTP
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Chef de chantier
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Dessinateurs projeteurs
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Organismes de contrôle technique
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Services déconcentrés de l’État (Direction régionale de l’équipement, Direction départementale de l’équipement…)
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A RCHITECTE ■
LE POSTE
Activités principales
Conseil en amont, en suivi et en aval du projet • Suivre les appels d’offres, rechercher de nouveaux concours d’architecture (appels d’offres…) et réceptionner les commandes émanant du maître d’ouvrage. • Informer le donneur d’ordre à chaque étape du projet sur les implications techniques, juridiques, économiques et financières des décisions prises (budget de l’opération, caractéristiques de l’ouvrage, choix de passation des marchés, choix des entreprises). • Effectuer une veille technique et réglementaire afin de conseiller et d’accompagner le client dans un rôle d’assistance à maîtrise d’ouvrage. • Veiller à la solvabilité du client durant le déroulement du projet jusqu’à sa clôture.
Conception et maîtrise d’œuvre • Assurer la direction des projets en étudiant, puis en mettant en avant les choix créatifs les plus pertinents au regard des contraintes techniques, fonctionnelles et commerciales du projet. • Coordonner les études de faisabilité en lien avec le bureau d’études : étude du terrain d’implantation, études d’ambiance, dimensionnement des volumes et de leur agencement, réalisation des devis et estimations. • Superviser les démarches administratives et le montage financier nécessaires au lancement du projet (demande de permis de construire, obtention des autorisations…). • Produire les éléments visuels nécessaires au maître d’ouvrage et aux équipes d’exécution : plans, esquisses, maquettes en trois dimensions, vidéos ou maquettes virtuelles. • Réaliser les dossiers techniques nécessaires au lancement des phases de consultation (avant-projet sommaire, document de consultation des entreprises…).
Coordination des travaux jusqu’à la réception de l’ouvrage • Lancer l’appel d’offres, consulter et sélectionner les différentes entreprises prestataires. • Planifier la programmation générale du projet de sa phase en amont à la livraison au client : réalisation du dossier technique (CCTP…), phasage des travaux (livraison de lots…).
• Assurer la conduite générale des travaux dans le cadre d’un reporting régulier au client et aux équipes dédiées à l’exécution (participation aux réunions de chantier…). • Veiller à la conformité du plan d’exécution et au respect de la qualité (de l’ouvrage), de la sécurité (des conditions de réalisation…), des délais (livraison des lots…) et du budget fixé en amont. • Assister le client lors de la réception des travaux et auditer la qualité des réalisations (identification des vices de construction, défauts de conformité…) en vue de formuler des réserves si nécessaire. • Superviser et coordonner les règlements auprès des différents intervenants dans le cadre d’un dossier final transmis au client.
Activités éventuelles L’architecte peut être investi d’un rôle commercial lorsqu’il exerce en cabinet : il anime, prospecte et fidélise un réseau de donneurs d’ordres (institutionnels, privés, publics) afin d’assurer un roulement de projets au sein de l’agence. Par ailleurs, dans le cadre du développement de sa structure, il peut également prendre en charge la création d’un pôle d’expertise spécialisée (urbanisme, rénovation…) ou participer à l’amélioration des outils internes (logiciels, système d’information dédié à la gestion ou à l’architecture). Lorsque l’architecte a un profil expérimenté, il peut s’investir dans le développement et la formation d’architectes plus juniors.
Variabilité des activités Les activités de l’architecte peuvent varier, notamment en fonction de plusieurs critères.
• Le type de commanditaire L’architecte peut intervenir dans le cadre d’une commande privée, celle d’un particulier, d’une entreprise ou d’une association. Il peut être mandaté directement (généralement par les services généraux) ou par une société mandante (société de promotion immobilière…). La passation des marchés s’établit de façon non-formalisée, mais le recours à l’architecte est obligatoire avant toute construction supérieure à 170 mètres carrés1.
1. Cf. Code de l’urbanisme , article : L431-1, L431-4, R431-1 à 3.
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A RCHITECTE La commande peut également émaner d’un mandataire public (État, collectivités territoriales…). Dans ce cadre, l’architecte doit respecter les règles de passation et de déroulement des marchés publics (cf. Code des marchés publics). L’architecte est chargé de représenter le maître d’ouvrage auprès de la maîtrise d’œuvre (architectes, bureaux d’études…) et de la maîtrise d’œuvre d’exécution (directeur ou conducteur de travaux…).
• Le type de mandat En tant que maître d’œuvre, l’architecte peut occuper la fonction de contractant général. Par cette voie, il propose au commanditaire un produit clefs en main. Il est garant de la qualité de chaque phase du projet : conception du projet, direction et suivi des travaux (garanti du prix final, des délais de réalisation…). Interlocuteur unique du client, il dispose d’une visibilité globale et engage sa responsabilité sur l’ensemble du projet. Lorsqu’il exerce chez un maître d’ouvrage, il est chargé de synthétiser les besoins fonctionnels du client (choix esthétiques, aménagement de l’espace, intégration à l’urbanisme…) et d’estimer la faisabilité technique du projet. Il gère le lancement des appels d’offres et la consultation d’autres cabinets chargés de la direction de l’exécution (cabinets d’architecture, d’urbanisme, bureaux d’études…). • Le type de projet et la taille des budgets Les architectes peuvent intervenir dans le domaine du bâti sur différents types d’ouvrages : construction résidentielle, locative, non résidentielle… Ils travaillent sur tout ou partie du projet : sa vocation (commerciale, éducation, bureaux…), l’enveloppe de l’ouvrage (surfaces extérieures : façades, murs…), son intégration dans l’environnement (urbanisme, paysagisme, construction durable, performance énergétique) ou l’aménagement intérieur (architecture d’intérieur…). Ces différents contextes de travail nécessitent dès lors de très bonnes connaissances dans chacun des domaines de spécialité : sens artistique, connaissances administratives et juridiques (plan d’occupation des sols, normes HQE, loi Grenelle 2), connaissances techniques (concours, conduite de travaux, montage financier). De plus, lors de grands projets nécessitant des budgets importants, les architectes peuvent être responsables d’un lot, travailler en mode projet au sein d’une équipe composée de plusieurs architectes (parfois issus de cabinets différents). • La phase du projet Les architectes sont capables d’intervenir en conception comme en direction de l’exécution des projets. Néanmoins, dans la pratique, la distinction est souvent plus marquée, en particulier dans les grandes agences. Ainsi, certains architectes se concentrent davantage sur le pilotage de l’exécution des projets. Ils prennent alors en charge la gestion financière, technique et administrative des projets de façon opérationnelle jusqu’à l’achèvement de l’ouvrage. D’autres se spécialisent plus particulière-
ment dans les phases d’études et de conception. Dotés d’expertises pointues (juridiques, thématiques, graphiques…), ils assistent en amont les architectes en charge de l’exécution ou en aval lors de la présentation au client.
• La taille et la structure du cabinet d’architecture Les grands cabinets d’architectes disposent généralement d’architectes généralistes et spécialisés et d’un bureau d’études intégré. Les équipes sont capables de se déployer sur l’ensemble des aspects d’un projet ou d’une réponse à une consultation : pilotage général, travaux d’expertise (esthétique, études techniques, études spécialisées par type de clients : maîtrise d’ouvrage publique, privée… ou d’ouvrage : HQE, logement social, rénovation). Plus la structure est de taille réduite, plus l’architecte sera polyvalent et impliqué dans le management opérationnel du projet (montage financier, direction technique). Afin de peser dans les phases de concours, il est fréquent que les architectes généralistes s’associent avec des bureaux d’études et d’autres architectes plus experts. • Le profil de l’architecte Plusieurs profils cohabitent sous l’intitulé d’architecte (certains faisant référence à des domaines de spécialités accessibles aux non-architectes). Ainsi, certains architectes font le choix de se spécialiser ou de compléter leur profil par une formation dans le cadre d’un master en : – urbanisme. Les urbanistes, architectes ou non, travaillent à une échelle plus globale que les architectes. Leur spécialité dépasse le registre de la construction d’ouvrage ; ils travaillent sur l’aménagement de l’espace (quartier, ville…). L’urbaniste a pour mission d’étudier l’impact à grande échelle d’un projet (impact anthropologique, esthétique, démographique…), – ingénierie. Les architectes formés à l’ingénierie participent davantage à l’élaboration technique de l’ouvrage et à ses différentes déclinaisons techniques (façade, fondations…). Ils travaillent plus étroitement avec les ingénieurs du bureau d’études techniques, – l’aménagement d’intérieur. La profession d’architecte d’intérieur existe pour des profils issus d’écoles d’art. Ces derniers se chargent de l’aménagement du cadre de vie à l’intérieur de l’ouvrage (agencement des pièces, décoration…). Néanmoins, les architectes DPLG peuvent également exercer cette profession, de la même façon qu’ils peuvent travailler sur l’enveloppe extérieure de l’ouvrage. Le développement des doubles profils architectes-urbanistes et architectes-ingénieurs est lié aux évolutions en matière de développement durable. L’acte de construire s’inscrit dans une perspective d’aménagement de l’espace dans lequel l’ouvrage et sa qualité sont évalués au regard de l’impact sur l’environnement. • La localisation des marchés Les architectes peuvent répondre à des appels d’offres à l’échelle nationale ou internationale. Lorsqu’ils interviennent
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A RCHITECTE à l’étranger, une très bonne compréhension de la culture locale (pratiques culturelles, histoire, symboles) est importante. En effet, l’architecte doit veiller à l’intégration la plus harmonieuse de l’ouvrage dans son environnement immédiat. L’association, via un partenariat avec un cabinet local, est ainsi très fréquente. Les architectes doivent alors faire preuve d’une grande curiosité, être très mobiles et maîtriser parfaitement une à plusieurs langues étrangères afin de réussir leur mission.
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LE PROFIL
Diplômes requis • Pour devenir architecte : école d’architecture (ESA Paris : École supérieure d’architecture de Paris, réseaux d’Écoles nationales d’architecture : Paris Val-de-Marne, Bordeaux…) délivrant un diplôme de niveau bac +5 ou une spécialisation à bac +6 pour intégrer l’Ordre des architectes (DPLG, DESA). • Pour devenir ingénieur architecte : double diplôme ingénieur/architecte ou formation supérieure acquise en école d’ingénieur généraliste ou spécialisée dans les métiers de la construction venant compléter un parcours d’architecte (ESTP, INSA Strasbourg, École d’architecture de Lyon…). • Pour devenir urbaniste : formation supérieure universitaire de niveau bac +5 et plus en urbanisme ou aménagement du territoire. • Pour devenir architecte d’intérieur : formation supérieure artistique de niveau bac +2 à 5 universitaire ou acquise en école d’art ou en architecture (DSAA…) avec une spécialisation dans le design et l’aménagement intérieur. N.B. : le métier d’urbaniste ou d’architecte d’intérieur ne requiert pas forcément un diplôme préalable d’architecture. Les voies d’accès et de formation sont plus diversifiées (universitaire, ingénieur…).
Durée d’expérience Le statut cadre est généralement accordé à des architectes disposant au minimum de deux à trois ans d’expérience. Ils prennent alors en charge plusieurs projets simultanément dans leur globalité. Après plusieurs années d’expérience (cinq à six ans), les architectes peuvent conserver ou quitter le statut de salarié pour devenir associés (ou fondateurs) d’un cabinet d’architectes indépendants. Enfin, ce métier est accessible à des profils plus juniors disposant de stages significatifs ou à de jeunes cadres (un à deux ans d’expérience). Néanmoins, l’attribution du statut cadre n’est pas automatique.
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N.B. : l’exercice du métier d’architecte avec un statut salarié ne représente pas la majorité de la profession. En effet, la plupart de ces professionnels exercent en libéral ou en indépendant. La part des salariés cadres est de ce fait très minoritaire.
Compétences techniques • Parfaite maîtrise des outils et logiciels de CAO/DAO appliqués au secteur de la construction et de l’architecture (Autocad, Archicad, 3D studio max…). • Maîtrise des règles de dessins techniques et esthétiques (plans de coupe, plans d’urbanisme). • Très bon bagage juridique, car l’architecte engage sa responsabilité lors des différentes étapes du projet. Il a ainsi le devoir d’information, d’alerte et la responsabilité de l’expertise technique. • Solides connaissances des environnements normatifs et réglementaires appliqués au domaine de la construction et de l’urbanisme (sécurité environnementale : HQE, ISO, RT 2005, administrative : POS…). • Capacité de management et d’encadrement d’équipes afin de mener à bien les projets suivant les critères de coûts, de qualité et de délais impartis (gestion économique et financière, planification, reporting). • Maîtrise d’une ou plusieurs langues étrangères (en particulier de l’anglais) lorsque l’architecte exerce à l’international. • Mobilité, car l’architecte est fréquemment amené à se déplacer dans le cadre de sa recherche créative, de la conception ou de la direction de travaux.
Traits de personnalité • Curiosité, sens artistique et force de proposition, car l’architecte est garant de la direction artistique et créative sur le projet. • Hauteur de vue, car l’architecte doit avoir une vision transversale sur l’ensemble des aspects des projets : de l’amont à l’aval, des aspects esthétiques aux aspects plus techniques… • Approche systémique, car l’architecte, et encore plus l’urbaniste, doivent penser la construction ou l’aménagement d’un ouvrage de façon globale et en relation avec son environnement immédiat. • Capacité à travailler en équipe, car l’architecte occupe un rôle de directeur/chef de projet avec des acteurs très variés (clients, bureaux d’études, conducteurs de travaux). • Goût pour la communication et la pédagogie, car l’architecte doit « vendre », expliquer ou former ses interlocuteurs sur les différents sujets d’un projet (cadre réglementaire, contraintes techniques, choix artistiques…).
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A RCHITECTE ■
LA MOBILITÉ
Exemple d’offre ■
Postes précédents (P-1)
Évolutions professionnelles (P+1) • Architecte salarié spécialisé (urbanisme, intérieur, rénovation, graphisme…) • Architecte chez un maître d’ouvrage (public ou privé) • Architecte associé au sein d’un cabinet d’architecture • Architecte indépendant créateur de sa propre agence • Architecte indépendant exerçant en libéral N.B. : le passage d’autres fonctions vers le métier d’architecte ne peut se faire que via une formation complémentaire. En règle générale, la mobilité est verticale : d’architecte junior vers architecte confirmé.
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Architecte chef de projet manager H/F Seine-Maritime (76) 40 à 55 K€ /an Cabinet de recrutement recherche pour son client cabinet d’architecture régional reconnu, soucieux de développer son activité sur les dimensions d’innovations technologiques et de développement durable. Rattaché au directeur de l’établissement, vous participez à l’élaboration et au développement des projets, depuis les phases d’avant-projet jusqu’à la fin du chantier. Vous travaillez en équipe avec les services comptabilité, économie, juridique, travaux… À ce titre, vous assurez les missions suivantes : le management d’une équipe d’architectes et de dessinateurs-projeteurs travaillant sur une dizaine de projets, l’encadrement et l’assistance auprès des chefs de projet dans l’évolution des affaires, le suivi de la qualité architecturale des projets, l’organisation des plannings, la relation avec les clients, la gestion des cotraitants, l’animation des réunions de travail, la veille technique et le suivi réglementaire. De formation architecte confirmé, vous possédez de solides connaissances techniques et réglementaires. Source : Apec
30 K€ /an
Société de conseil en urbanisme et aménagement (35 personnes) recrute dans le cadre de son développement dans le domaine pré-opérationnel. Rattaché à la responsable d’agence, vous prenez en charge des missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage et de pilotage de projets urbains ou de procédures (ZAC, PAE…). Capable de développer votre carnet de commandes, vous êtes rompu aux appels d’offres. Architecte diplômé, vous avez une expérience d’au moins trois ans dans un poste d’architecte urbaniste. Rigoureux et autonome, vous avez une maîtrise parfaite du pack Adobe et Autocad, plus un logiciel de composition architecturale. Vous avez un « coup de crayon » (croquis, ambiances…) et vos technicité, implication, sens du contact, aisance rédactionnelle, ainsi que la grande qualité graphique de vos restitutions seront vos atouts pour réussir à ce poste. Source : Apec
• Architecte junior • Architecte d’intérieur • Ingénieur d’études BTP • Économiste de la construction
Exemple d’offre
Architecte-urbaniste H/F Toulon (83)
Exemple d’offre ■
Architecte DPLG H/F Dole (39)
35 à 40 K€ /an
Cabinet de recrutement recrute pour l’un de ses clients spécialisé dans le domaine du bâtiment (tertiaire et industriel). Rattaché au responsable de l’agence, vous prenez en charge vos projets, montage des permis de construire et des appels d’offres. Vous réalisez ainsi les différents plans de conception liés aux pièces écrites et participez au suivi du déroulement des projets. Vous représentez les intérêts de la société par votre contact avec la clientèle (rendez-vous clients, suivi de chantiers). Vous intervenez sur tous les corps d’état et managez votre équipe. Titulaire d’un diplôme d’architecte ou équivalent et doté d’une première expérience de cinq ans minimum, comprenant notamment la conduite de projets. Dynamique, force de proposition, vous avez le sens des responsabilités et bénéficierez d’une véritable liberté d’action dans une structure à taille humaine. Source : Apec
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A RCHITECTE À voir aussi
Exemple d’offre ■
Architecte H/F Boulazac (24)
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36 à 66 K€ /an
Une société de promotion et d’investissement immobilier spécialisée dans la réalisation de moyennes et grandes surfaces, centres commerciaux, réhabilitation d’immeubles et opérations de lotissements sur ses propres fonciers recrute. Vous établissez la partie étude graphique des projets jusqu’à la conception avec la réalisation de toutes les pièces écrites correspondantes (sauf lot technique). Vous suivez les chantiers, gérez les appels d’offres, préparez les dossiers de demande de permis de construire… Vous êtes architecte DPLG, DESA confirmé, vous justifiez d’un minimum de cinq années d’expérience professionnelle ou plus et de sérieuses références en architecture, urbanisme ou assistance à la maîtrise d’ouvrage. Vous maîtrisez la réglementation en matière d’environnement, d’urbanisme et de gestion du patrimoine immobilier, ainsi que les logiciels Autocad, 3D… Source : Apec
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Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »
A RCHITECTE ■ ■
TÉMOIGNAGE Cyril Lancelin
Architecte DPLG – Responsable du pôle modélisation, agence Wilmotte & Associés « L’architecte intervient à tous les niveaux d’un projet de construction : de la conception à la réalisation. Il repré sente le maître d’ouvrage et agit en chef d’orchestre pour coordonner les différents corps de métier. » Diplômé de l’École d’architecture de Lyon en 1999, Cyril Lancelin a intégré depuis un an et demi Wilmotte & Associés SA qui est l’agence d’architecture de Jean-Michel Wilmotte. « Fondée en 1975, elle dispose de trois implantations sur Paris, Sophia-Antipolis et Londres. Aujourd’hui, avec 150 collaborateurs de 33 origines différentes, l’agence a pris une dimension internationale, pluriculturelle, et travaille dans une vingtaine de pays dans le monde. Elle œuvre dans cinq domaines fondamentaux – l’architecture, l’architecture d’intérieur, la muséographie, l’urbanisme et le design – sur des projets allant de la plus petite à la plus grande échelle. Qu’il s’agisse d’une villa ou d’une tour, d’une boutique ou d’un siège social, d’une galerie d’art ou d’un tramway, d’un musée ou d’une ville nouvelle, chaque projet est traité dans un souci permanent d’intégration et de respect de l’environnement. D’autre part, la Fondation Wilmotte promeut depuis quatre ans la greffe contemporaine à travers le Prix W, aide et encourage les jeunes architectes, soit 3 500 futurs professionnels. » Pour Cyril Lancelin, le métier d’architecte consiste à concevoir un ouvrage ou à aménager un espace fidèle au besoin du maître d’ouvrage. « L’architecte intervient à tous les niveaux d’un projet de construction : de la conception à la réalisation. Il représente le maître d’ouvrage et agit en chef d’orchestre pour coordonner les différents corps de métier. » Avant de rejoindre l’agence Wilmotte & Associés, Cyril Lancelin a travaillé pendant plusieurs années comme architecte au sein d’agences en France et à l’international. « J’ai tout d’abord exercé au sein de grandes agences parisiennes sur des projets internationaux en Norvège ou en Espagne, avant de m’expatrier deux ans aux États-Unis. En sept ans, j’ai acquis une vision globale du métier d’architecte. Après étude du brief du maître d’ouvrage, j’étudiais la conception de l’ouvrage avec les bureaux d’études pour élaborer les avant-projets sommaires et définitifs. Je travaillais sur les esquisses essentiellement. Cependant, en début de carrière, on supervise souvent le suivi des chantiers. On est ainsi à la croisée de tous les acteurs de la construction : urbanistes, designers, ingénieurs, paysagistes, acousticiens… »
C’est le caractère atypique de l’agence Wilmotte & Associés qui a attiré Cyril Lancelin et la possibilité de se spécialiser dans le créneau innovant de la modélisation informatique en trois dimensions. « Je me différencie du dessinateur par ma formation et mon expérience d’architecte qui me permettent de concevoir un ouvrage sans éléments descriptifs préalables : plans, métrés… Durant mon parcours, j’ai approfondi par goût les spécialités graphiques liées à l’architecture. La conception d’un ouvrage du point de vue de l’architecte mêle analyses esthétique, spatiale et technique. À chaque avancée du projet, je réalise avec mon équipe des maquettes en 3D afin que les chefs de projet puissent matérialiser une idée, dimensionner ou se représenter un bâtiment dans l’espace et que le maître d’ouvrage visualise le produit final. » Au sein de l’agence, Cyril dirige le pôle modélisation 3D et travaille avec les architectes – chefs de projets de l’agence. « Je travaille sous l’autorité directe de Jean-Michel Wilmotte. Les réalisations de mon équipe servent aussi bien à alimenter la réflexion créative sur un projet en interne, la mémoire de l’agence conservée au département de la communication qu’à donner aux clients une image du produit fini. » Cyril Lancelin étudie les grandes lignes du projet afin d’être en mesure de dimensionner l’ouvrage. « L’objectif de cette étape est d’aboutir à une esquisse de l’ouvrage. Ce travail débute par la réalisation d’une forme que je vais retravailler jusqu’à aboutir à une ébauche détaillée du bâtiment. Pour réaliser cela, je me base sur la finalité de l’ouvrage, le brief du client ou du chef de projet, l’étude technique, des données photographiques et topographiques sur l’environnement. » Cyril Lancelin recherche ensuite les angles de vue et les supports les plus adaptés à la mise en valeur des visuels. « Cette étape est très importante : elle me permet de définir l’orientation créative du visuel et de proposer aux clients de l’agence des axes esthétiques en matière d’aménagement, de choix de matières ou de volumes. En parallèle, j’étudie le contexte de la commande pour déterminer les meilleurs sup ports de présentation : utilisation de panneaux, de supports vidéo… En effet, les contraintes sont différentes suivant que l’on se situe en phase de concours, de suivi ou en phase finale des projets. » Via des logiciels spécialisés, il finalise son travail de modélisation par la matérialisation du bâtiment sous sa forme finale. « J’importe l’ensemble des données dans un logiciel de 3D afin de construire les volumes. J’ajoute ensuite les matières, les effets de lumière et j’ajuste les éléments graphiques : points de fuite, perspectives, proportions… Nous faisons valider régulièrement les réalisations par Jean-Michel Wilmotte et
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A RCHITECTE les chefs de projet afin d’agrémenter au fur et à mesure les visuels par des éléments décoratifs : détails architecturaux, personnages, éléments végétaux. Cela permet de positionner l’ouvrage dans son contexte définitif. » Cyril Lancelin insiste sur l’éventail des compétences nécessaires pour exercer ce métier « Un architecte intervient autant sur les aspects techniques, fonctionnels qu’esthétiques d’un ouvrage. Il faut connaître le mode d’élaboration des bâti-
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ments et adopter idéalement une approche d’ingénieur, c’està-dire de constructeur. Des notions d’esthétique, voire artistiques, sont également nécessaires, en particulier quand on réalise des visuels. De plus en plus, l’architecte doit avoir une culture gestionnaire car ses propositions doivent répondre à des contraintes budgétaires fortes. Enfin, la capacité d’analyse, de synthèse et de réalisation sont des atouts très recherchés car l’architecte travaille en partenariat avec toute une équipe. »
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N°10 - INGÉNIEUR D’ÉTUDES BTP RESPONSABLE D’ÉTUDES BTP, INGÉNIEUR BUREAU D’ÉTUDES, INGÉNIEUR CALCUL STRUCTURE, INGÉNIEUR D’ÉTUDES TECHNIQUES, INGÉNIEUR D’ÉTUDES D’EXÉCUTION, INGÉNIEUR PROCESS MÉTHODES, CONSULTANT EN BTP, INGÉNIEUR R&D, INGÉNIEUR MATÉRIAUX.
L’ingénieur d’études BTP est chargé de réaliser des études techniques dans le cadre d’avant-projets ou d’études d’exécution (recherche, calcul, matériaux, structure). Il définit les process et les méthodes nécessaires à la réalisation d’un ouvrage.
Jeune diplômé : entre 28 et 35 K € . Jeune cadre : entre 35 et 45 K€ . Cadre confirmé : entre 45 et 55 K € .
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Qui recrute ?
Grandes entreprises et/ou filiales dans le secteur de la construction (bâtiment, travaux publics, production industrielle de matériaux).
PME spécialisées dans le secteur du BTP (entreprises de gros œuvre ou de second œuvre). ■ Bureaux d’études techniques et agences d’architecture. ■
Directeur d’agence BTP ■ Directeur technique BTP/directeur bureau d’études techniques ■
Maîtres d’œuvre : architectes ■ Ingénieurs commerciaux ■ Économistes de la construction ■ Conducteurs de travaux ■ Responsables de production (matériaux) ■ Ingénieurs géomètres topographes ■
Chefs de chantier ■ Dessinateurs projeteurs ■ Techniciens d’études ■ Fournisseurs ■ Sous-traitants ■ Organismes de contrôle technique ■
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I NGÉNIEUR D ’ ÉTUDES BTP INGÉNIEUR D’ÉTUDES BTP
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LE POSTE
Activités principales
Étude d’avant-projet sommaire et définitif (APS, APD) • Réceptionner et étudier le dossier technique transmis par l’architecte et étudier la faisabilité de l’ouvrage du point de vue de sa structure et des moyens à mettre en œuvre pour le réaliser. • Réaliser les estimations de structure de façon à dimensionner l’ouvrage à construire (type d’ouvrage, poids et viabilité du bâtiment, volume de matériaux nécessaires). • Analyser les différents ratios (résistance des bâtiments, comportement des matériaux) pour proposer des solutions techniques adaptées. • Définir les process et les méthodes de construction requises pour la réalisation des travaux et garantir le respect des normes réglementaires (qualité, sécurité, environnement). • Transmettre les résultats des calculs aux équipes de dessinateurs pour qu’ils réalisent les plans associés et aux économistes de la construction pour qu’ils fassent l’estimation financière du chantier. • Participer à la réponse aux appels d’offres et à la rédaction des documents techniques associés (cahier des clauses techniques particulières : CCTP). • Réaliser une veille sur les innovations en matière de produits et de technologies.
Activités éventuelles L’ingénieur d’études BTP peut être amené à encadrer de façon hiérarchique ou fonctionnelle (en mode projet) des équipes plus ou moins importantes composées de techniciens d’études, de métreurs. Les profils les plus expérimentés encadreront des ingénieurs d’études juniors chargés de tâches plus opérationnelles (réalisation de plans, de calculs) et auront ainsi un rôle de référent. Être chefs de projet sur des sujets complexes et encadrer fonctionnellement d’autres ingénieurs d’études seniors très spécialisés dans un domaine (énergies renouvelables, construction en milieu aquatique…) sont d’autres évolutions. Dans le cadre de projets d’organisation, l’ingénieur d’études s’investira dans la mise en œuvre d’une démarche qualité (ISO, benchmarking des bonnes pratiques…) au sein de l’entreprise ou de l’organisation opérationnelle des chantiers. Il participera également à des projets destinés à améliorer la qualité de service du bureau d’études via l’implantation de nouveaux logiciels informatiques (logiciels de calcul, de modélisation…).
Variabilité des activités
Étude des projets d’exécution et assistance technique • Étudier les détails techniques du projet (descente de charge, plan de ferraillage) et définir le plan d’exécution (détail du phasage des étapes d’exécution, calcul de proportions exactes). • Planifier la réalisation opérationnelle des travaux (séquençage, durée d’intervention) de façon à éviter les ruptures de charge sur les chantiers. • Définir les moyens et les ressources (humaines, matérielles et matériaux) et participer à l’ajustement du chiffrage avec l’économiste de la construction. • Réaliser des études complémentaires nécessaires au bon déroulement du chantier : ajustement de proportions ou de plans, évaluation de la faisabilité d’un procédé, actualisation du document technique, travaux d’expertise et contrôle. • Confronter sur le terrain les solutions techniques retenues en collaboration avec le conducteur de travaux ou le chef de chantier. • Épauler le conducteur de travaux au quotidien dans la résolution des problèmes techniques ou des ajustements éventuels liés à l’exécution (remplacement de matériaux, rectification de métrés).
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Les activités de l’ingénieur d’études peuvent varier selon différents critères.
• Le domaine d’intervention Dans le domaine du BTP, l’ingénieur d’études travaille sur la réalisation d’ouvrages (bâtiment, ouvrage de génie civil, ouvrages d’art). Il peut également exercer dans l’univers industriel de la production de matériaux. Dans ce cas, il travaillera plus spécifiquement sur l’adaptation de l’appareil de production aux nouvelles contraintes commerciales (extraction d’un nouveau matériau, élaboration de nouveaux produits, définition des méthodes). • La taille de l’entreprise Au sein de grands groupes, les ingénieurs d’études BTP sont rattachés à un département (bureau d’études) et leurs profils peuvent être très spécialisés (matériaux, modélisation). Au sein de PME, ils sont plus polyvalents : ils interviennent sur les avant-projets (en phase de concours), sur les projets d’exécution (en phase de suivi de chantier) et participent au chiffrage des projets (devis, estimation). Dans les bureaux d’études indépendants, ils peuvent directement prendre en charge la relation com-
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I NGÉNIEUR D ’ ÉTUDES BTP merciale avec les clients. À l’image d’un consultant, ils sont présents soit en amont, soit dans le suivi des projets pour épauler les équipes d’exécution (conducteurs de travaux) et la maîtrise d’œuvre (architectes, urbanistes…).
• Son expertise et les conditions d’exercice des projets Les ingénieurs d’études peuvent avoir des expertises variées. Certains sont des spécialistes des matériaux (béton, structures métalliques, matériaux composites), des calculs de résistance (ingénieur calcul, ingénieur structure) ou de procédés techniques (ingénieurs études procédés, ingénieur d’études haute qualité environnementale – HQE). Il est possible également qu’ils se spécialisent dans des environnements plus ou moins complexes (milieu maritime, désertique, travaux souterrains, ouvrages élancés). • L’organisation des projets L’ingénieur d’études alterne entre les activités de bureau et la présence sur le terrain, notamment aux côtés des équipes travaux. Dans le cadre de chantiers à l’international, l’ingénieur d’études BTP peut être amené à se déplacer sur le site ou à s’intégrer à une équipe de projet multiculturelle. Dès lors, il doit impérativement être capable de s’exprimer dans une ou plusieurs langues étrangères.
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LE PROFIL
ment ouvert à des techniciens ou agents de maîtrise disposant d’une expérience de plus de dix ans dans ces domaines.
Compétences techniques • Expertise forte dans les domaines scientifiques et techniques propres au secteur de la construction (bâtiment, travaux publics) : calcul, structure, résistance des matériaux. • Bonne visibilité sur les spécificités des différents corps d’état : gros œuvre, techniques (électricité) ou non techniques (fluides). • Très bonne culture de l’environnement normatif et réglementaire spécifique à la construction. L’ingénieur d’études peut se référer à des directives générales (normes qualité ISO : process, environnementale) ou plus spécifiques au secteur (normes HQE : hautes qualités environnementales, Afnor Eurocodes : conception de bâtiments, BAEL : béton armé…). • Maîtrise des logiciels de dessin (DAO) et de conception (CAO) assistée par ordinateur (Autocad…), de chiffrage ou de calculs. • Très bonne connaissance des outils de gestion de projet et de planification (MS Project). • Maîtrise d’une ou plusieurs langues étrangères nécessaire à la compréhension des documentations techniques ou lors de projets à l’international.
Traits de personnalité
Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs généralistes (Écoles centrales, Écoles des mines, Écoles polytechniques, INSA…) ou spécialisées dans le secteur de la construction (EBTP : École du bâtiment et des travaux publics, ESTP : École spéciale des travaux publics, École des ponts Paris tech, CHEC : Centre des hautes études de la construction…). • 2e (master) ou 3e cycle universitaire (doctorat) en économie de la construction ou dans les spécialités scientifiques (R&D, sciences de la vie et de la terre…) complétés par une spécialisation dans les domaines des matériaux ou de l’économie de la construction.
Durée d’expérience Le métier d’ingénieur d’études constitue un premier poste pour de jeunes diplômés titulaires d’une formation spécialisée dans la construction ou de type scientifique. Il est accessible à des jeunes cadres (deux à cinq ans d’expérience) ou des cadres confirmés issus de la maîtrise d’œuvre d’exécution (conduite de travaux, de chantiers…), de la production ou des études industrielles. Ce poste est égale-
• Rigueur car une erreur de calcul peut avoir des incidences fortes, voire graves sur la qualité de la réalisation de l’ouvrage (augmentation du budget, impacts techniques : fissures, effondrement). • Organisation afin d’être capable de mettre en œuvre les méthodologies d’études en vigueur et de synthétiser les données recueillies. • Polyvalence, car l’ingénieur d’études doit pouvoir s’adapter à des projets variés, en particulier lorsqu’il exerce au sein d’un bureau d’études indépendant. • Capacité à travailler en équipe et à communiquer, l’étude s’effectuant en mode projet en lien avec d’autres ingénieurs d’études, avec les architectes et les conducteurs de travaux. • Aisance rédactionnelle, car l’ingénieur d’études produit de nombreux documents de suivi et des rapports à destination de différents interlocuteurs. • Créativité, car l’ingénieur d’études doit être en mesure d’imaginer l’ensemble des incidents pouvant survenir durant la réalisation ou la durée de vie de l’ouvrage. • Curiosité pour être à l’affût des évolutions et proposer de nouvelles solutions techniques. • Disponibilité et mobilité, car l’ingénieur d’études peut être amené à se déplacer à l’échelle locale, nationale ou internationale.
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I NGÉNIEUR D ’ ÉTUDES BTP ■
LA MOBILITÉ
Exemple d’offre ■
Postes précédents (P-1)
Évolutions professionnelles (P+1) • Directeur technique BTP • Directeur d’agence BTP • Directeur de bureau d’études indépendant • Directeur de travaux • Économiste de la construction • Responsable de production • Ingénieur commercial BTP • Ingénieur R&D
Exemple d’offre
Ingénieur d’études structures H/F Palaiseau (91) 39 à 50 € /an Notre groupe (18 000 collaborateurs), leader mondial du génie civil spécialisé, apporte son expertise dans trois grands métiers : les structures, les sols et le nucléaire. Le pôle structures de notre entité France (550 salariés), entreprise générale de travaux spécialisés (réparation et renforcement structurels), recrute pour sa région Île-deFrance et Normandie. Rattaché au directeur technique de la société, vous apportez un support technique aux commerciaux et aux responsables des travaux de nos sept agences régionales. Vous intervenez aussi bien au stade de la réflexion commerciale (études de variantes, prédimensionnements des structures provisoires et/ou définitives) qu’au stade de l’avant-projet ou de l’exécution des affaires. Vous êtes directement en relation avec les commerciaux et les conducteurs de travaux de l’entreprise et avec les bureaux d’études et les maîtres d’œuvre en externe. Diplômé d’une école d’ingénieurs (spécialisation en génie civil) idéalement complétée par une année complémentaire type CHEC, vous avez au moins cinq années d’expérience dans un bureau d’études technique (qui réalise des études d’exécution bâtiment ou travaux publics) ou dans un bureau d’études d’une entreprise de travaux publics. Expérience en calculs de structure indispensable. Connaissance des méthodes de chantier souhaitée. Source : Apec
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33 à 37 K€ /an
Entreprise de bâtiment et TP leader sur le marché de la construction recrute pour son département bâtiment. Rattaché au directeur d’activité Rhône-Alpes, vous participez à la vérification de la composition et à l’analyse du dossier de consultation de gros œuvre neuf et/ou réhabilitation de structures. Vous êtes l’interface avec les intervenants, lors des rendez-vous et des réunions. Vous analysez les contraintes liées au site et choisissez les hypothèses d’études et les modes opératoires. Vous établissez les déboursés gros œuvre et les budgets frais de chantier. Vous consultez les sous-traitants, chiffrez les variantes et préparez les plannings. Vous êtes en charge du bouclage de l’étude avec le chef de projet et établissez la feuille de vente. Vous participez à la réunion d’arrêt du prix de vente et à la mise en forme de l’offre de prix. Enfin, vous suivez l’évolution commerciale et les négociations, vous vérifiez la conformité des pièces marchés à signer et mettez à jour les bases de données et le suivi commercial et sous-traitants. De formation ingénieur ou technicien, vous disposez d’une expérience réussie dans un poste similaire, au travers de laquelle vous avez pu démontrer vos capacités d’autonomie et de discernement. Vous savez gérer les priorités et être efficace dans votre travail. Vous possédez des connaissances techniques en génie civil ou bâtiment, vous possédez une compétence spécifique du chiffrage béton et vous savez constituer une remise de prix. Vous avez par ailleurs des bases en méthodes. Vous maîtrisez les outils informatiques (pack Office) et idéalement du logiciel de plan Autocad. Source : Apec
• Conducteur de travaux • Chef de chantier • Dessinateur projeteur BTP (ETAM)
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Ingénieur études bâtiment H/F Créteil (94)
À voir aussi ■
Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »
I NGÉNIEUR D ’ ÉTUDES BTP ■
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TÉMOIGNAGE Rémy Spicht
Ingénieur d’études structure – Rabot Dutilleul Construction « À partir du dossier technique transmis par l’architecte, je calcule et conçois la structure d’un bâtiment, de façon à ce qu’il puisse être exploité par les équipes travaux et résister dans le temps. » Rémy Spicht exerce au sein de l’activité construction de Rabot Dutilleul, groupe français indépendant œuvrant dans le bâtiment. Implanté dans le Nord de la France, ce groupe est présent sur les marchés de la promotion immobilière et de la construction. « Au sein de l’activité construction, nous travaillons pour des collectivités locales ou territoriales, des industriels ou des sociétés de promotion immobilière. Nous réalisons des hôpitaux, des logements, des immeubles de bureaux, des centres commerciaux, des bâtiments industriels ou des bâtiments d’enseignement. » Rémy Spicht travaille depuis quelques années dans le secteur de la construction, et plus spécifiquement dans les études techniques. « Après un bac STI en génie civil et un BTS en études et économie de la construction, j’ai suivi ma pas sion de l’ingénierie et des chiffres pour intégrer l’École supérieure d’ingénieur des travaux de la construction de Metz (ESITC). J’ai achevé mon parcours par une spécialisation dans le béton armé et précontraint au Centre des hautes études de la construction (CHEBAP) en 2004. Après une année en bureau d’études à Paris, j’ai rejoint en 2005 le bureau d’études structure de Rabot Dutilleul Construction. » Il a pour mission principale le calcul de la structure d’un ouvrage, permettant ensuite de dessiner les plans nécessaires aux équipes de travaux pour construire un bâtiment. « À partir du dossier technique transmis par l’architecte, je calcule et conçois la structure d’un bâtiment, de façon à ce qu’il puisse résister dans le temps tout en restant fonctionnel. Je réalise les études de structures dans la phase d’études techniques d’exécution. Il m’arrive plus rarement de participer aux études techniques d’avant-projets, notamment dans les pha ses de concours pour un appel d’offres. » Le travail de Rémy Spicht débute par l’étude et l’analyse du dossier technique transmis par l’architecte. « Je réceptionne les plans et les cahiers des clauses techniques particulières (CCTP) transmis par l’architecte. Mon premier objectif est alors d’identifier un principe de structure qui va définir les conditions de stabilité et de résistance du bâtiment. »
À l’issue de cette première étude, Rémy Spicht s’efforce d’affiner son analyse jusqu’au moindre détail de la structure du bâtiment. Il est notamment chargé de calculer le poids qui pèsera sur les fondations du bâtiment. « Je réalise une étude du bâtiment qui part du dernier étage jusqu’aux fondations. On appelle cela “une descente de charge”. Mon rôle consiste à calculer le nombre de tonnes qui va peser sur chaque élément constitutif du bâtiment : les dalles, les poutres, les murs, les fondations, etc. » Il étudie ensuite le plan de coffrage, étape durant laquelle il doit rester le plus fidèle possible aux plans définis par l’architecte. « Je décris très précisément l’ensemble des éléments en béton qui constituera le bâtiment : les dalles, les poutres, les murs… avec leurs caractéristiques (volumes, lon gueur, positions, zones de perçage, plan de ferraillage), afin de pouvoir tracer des plans les plus conformes possibles aux plans d’architecte et exploitables par les équipes de travaux. » En amont ou en cours de chantier, Remy Spicht occupe également un rôle de conseil lorsqu’il y a des ajustements à effectuer ou des corrections de plan. « Je suis souvent sollicité par les conducteurs de travaux ou les chefs de chantier dans le suivi des chantiers, notamment en cas d’erreurs dans les plans ou pour mesurer les implications d’une décision : changement de matériaux, de procédés de construction, etc. Il peut m’arriver également de traiter avec l’architecte lors de l’établissement des plans de coffrage lorsque des adaptations s’imposent. » Pour Rémy Spicht, le métier d’ingénieur d’études de structure constitue le cœur de l’ingénierie dans le secteur de la construction. « C’est vraiment dans ce métier que l’on exploite au maximum ce que l’on apprend en école d’ingénieurs : calcul mathématique, calcul de structure, analyse de la résistance des matériaux… tout est exploité afin de donner les moyens aux équipes de travaux de réaliser un bâtiment solide, stable, fonctionnel et durable. Par ailleurs, le métier implique des responsabilités importantes : une erreur de calcul peut avoir de graves conséquences. Enfin, si la partie calculatoire demande un travail personnel important, il est également nécessaire d’avoir le goût du contact car nous travaillons souvent en équipe. » À moyen ou long terme, Remy Spicht souhaite poursuivre dans la voie de l’expertise dans le domaine du calcul de structure. « Pour l’instant, évoluer vers l’encadrement hiérarchique sur un poste de responsable de bureau d’études n’est pas ma priorité. J’aimerais mieux approfondir mon expertise dans le domaine du calcul de structure en travaillant sur des problématiques de construction plus complexes comme le sismique ou le nucléaire. L’enseignement ou la formation font également partie de mes souhaits d’évolution professionnelle. »
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N°11 - ÉCONOMISTE DE LA CONSTRUCTION INGÉNIEUR D’ÉTUDES DE PRIX, RESPONSABLE DES ÉTUDES DE PRIX.
L’économiste de la construction a pour mission de chiffrer, de répartir et d’estimer l’ensemble des coûts relatifs à la réalisation d’un ouvrage. Il assure l’interface entre le maître d’ouvrage, le maître d’œuvre, le bureau d’études et les équipes d’exécution.
Jeune diplômé : entre 28 et 35 K € . Jeune cadre : entre 35 et 45 K€ . Cadre confirmé : entre 45 et 55 K € .
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Grandes entreprises et/ou filiales dans le secteur du BTP de la production industrielle de matériaux.
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Bureaux d’études indépendants (bureaux d’ingénierie, bureaux d’études externes, cabinets d’économie de la construction).
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PME spé spécial cialisée iséess dan danss le sect secteur eur du BTP (entreprises de gros œuvre ou de second œuvre…).
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Grandes agences d’architecture disposant d’un bureau d’études intégré.
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Directeur d’agence BTP
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Directeur technique BTP
Qui recrute ?
Maîtres d’œuvre : architectes ■ Ingénieurs d’études BTP ■ Ingénieur géomètre topographe ■ Directeur de travaux ■ Conducteurs de travaux ■ Responsable de production (matériaux) ■
Ingénieur commercial BTP ■ Acheteur BTP ■ Juriste BTP ■ Fournisseurs ■ Sous-traitants ■ Organismes de contrôle technique ■
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n o i t c u r t s n o c a l e d e t s i m o n o c É 109
É CONOMISTE DE LA CONSTRUCTION ■
LE POSTE
Activités principales
Réalisation des estimations et des devis en phase d’avant-projet • Effectuer une veille sur les appels d’offres publics et privés diffusés dans les publications spécialisées et sur les sites Internet (Le Moniteur BTP). • Analyser les dossiers d’appels d’offres : pièces contractuelles, éléments techniques et administratifs, éléments de brief fournis par le maître d’œuvre. • Défini Définirr les métho méthodes des d’organisation, d’organisation, les moyens, les procédés techniques et les volumes de matériaux nécessaires à la réalisation de l’ouvrage. • Élaborer un premier cahier des charges technique avec le client et réaliser une estimation globale du coût total des travaux (devis, estimations, esquisse, document de consultation des entreprises).
Réalisation des études de prix détaillés en phase d’installation et d’exécution • Étudier les métrés, estimer les coûts détaillés et rechercher les solutions techniques les mieux adaptées (matériaux de substitution…) pour la réalisation d’un ouvrage. • Chiffrer les adaptations nécessaires afin de respecter les contraintes de coûts, de qualité et de délais fixées par le client. • Rédiger la documentation technique et budgétaire relative au projet regroupant les éléments technico-commerciaux (chiffrages, estimations, devis, études techniques), le dimensionnement des moyens humains et matériels à mettree en œuvre (CCTP : cahier des clauses techniques mettr techniques et particulières, DQE : détail quantitatif et estimatif, décomposition du prix global et forfaitaire). • Participer à la consultation des fournisseurs et étudier les candidatures des différents corps d’état techniques (GO, TCE) et secondaires (fluides, VRD). • Mener les négociations sur les prix des prestations des fournisseurs sélectionnés et organiser la passation des marchés avec les entreprises.
Assistance à maîtrise d’ouvrage et suivi économique des chantiers • Planifier la programmation des travaux sur le plan budgétair gét airee et la rép répart artiti ition on des séqu séquence encess d’i d’inter nterven ventio tionn (corps d’état par corps d’état, approvisionnements, entreposage).
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• Suivre le déroulement déroulement du planni planning ng des travau travauxx et respecter les critères de coûts, de qualité et de délais fixés en amont en lien avec la maîtrise d’œuvre d’exécution (directeurs et conducteurs de travaux). • Rép Répercu ercuter ter sur le pla plann bud budgét gétair airee les amé aménag nageme ements nts effectués dans l’exécution des travaux en lien avec les ingénieurs d’études, les équipes d’exécution et la maîtrise d’œuvre (architectes, urbanistes). • Partic Participer iper à la livra livraison ison des travaux en lien avec les équipes d’exécution : vérification de la conformité du coût de la construction, suivi des levés de réserves.
Activités éventuelles L’économiste de la construction peut être responsable d’une équipe. Dans ce cas, il est moins dans l’opérationnel et se concentre plus spécifiquement sur des activités de management (recrutement, développement de ses collaborateurs) et de reporting auprès du directeur du bureau d’études. Lorsqu’ilil est conf Lorsqu’ confirm irmé, é, l’é l’écon conomi omiste ste de la cons constru tructi ction on s’investira dans la formation de profils moins expérimentés. Il est référent sur des dossiers complexes (projets de grande taille avec de fortes contraintes techniques). Il peut également prendre en charge des activités connexes pluss opé plu opérat ration ionnel nelles les tel telles les que la réa réalis lisati ation on de mét métrés rés,, l’accompagnement sur le terrain des équipes travaux ou l’étude technique de certains points du projet (structure).
Variabilité des activités L’activité de l’économiste de la construction peut varier selon différents critères.
• Le type de projet En effet, les impératifs techniques et de chiffrage des projets peuvent être différents selon qu’il intervient sur des problématiques de construction neuve, de rénovation, de démolition ou d’aménagement. C’est également le cas lorsqu’il travaille dans le cadre de projets de bâtiment (im (immeu meuble ble,, hab habitat itat rési résiden dentiel tiel…) …) ou dans le domaine des travaux publics (ouvrages d’art, voierie…). Spécialiste d’un ou de plusieurs secteurs, l’économiste de la construction est un chargé d’études capable de traduire tradui re les spécific spécificités ités techniques de chaque projet en élément budgétaire de pilotage.
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É CONOMISTE DE LA CONSTRUCTION • Le périmètre du projet L’économiste de la construction peut être amené à chiffrer et à suivre des chantiers spécialisés dans le gros œuvre (GO) ou dans les autres corps d’état techniques (VRD, second œuvre). Suivant l’ampleur du projet, il se chargera aussi de chantier TCE (tous corps d’état). Dans ce cas, il aura pour mission de budgéter l’ensemble des composantes du projet (matériaux utilisés, intervenants en gros et second œuvre). Le bagage technique de l’économiste et ses compétences de négociateur pour mener les phases de consultation et de sélection des fournisseurs sont dès lors déterminants. • L’état d’avancement du projet Dans les phases de concours, l’économiste de la construction va traduire financièrement les réalisations des ingénieurs d’études techniques. Il va réaliser les premières estimations et les devis dans les phases d’avant-projets afin de dimensionner le coût global des travaux. Lors de la conclusion de l’appel d’offres, une fois le contrat fixé entre ent re l’entreprise l’entreprise de construction et le maître d’œuvre, sa mission consistera à décrire très précisément chaque poste de dépense lié au processus de construction (ressources humaines, matérielles, matériaux, phasage, des travaux) toujours sur la base d’une étude technique très détaillée. Enfin, en phase d’exécution, il a pour mission de contrôler et d’analyser les impacts de l’ensemble des ajuste aju stemen ments ts eff effect ectués ués (cha (change ngemen mentt de pro procéd cédés, és, de matériaux, de métrés) sur le planning d’exécution et sur l’enveloppe budgétaire dédiée. • Le type de marché L’économiste de la construction peut répondre à deux grands types d’appels d’offres : marchés publics et marchés privés. Lorsqu’ils Lorsqu’ils sont privés, ces dernie derniers rs ne répondent à aucune législation ou réglementation : ce sont les maîtres d’ouvrage qui déterminent les règles d’attribution de leurs marchés. Dans le cadre de marchés publics, ces derniers sont régis par le code des marchés publics. L’économiste de la construction doit alors maîtriser les procédures administratives (passation des marchés, délais de réponse, documents attendus). • L’environnement employeur Lorsque l’économiste de la construction exerce au sein d’un bureau d’études, d’un cabinet d’économie ou un cabinet d’architecte, il travaille pour plusieurs clients simultanément. Il est ainsi chargé de décrire et de chiffrer la réalisation des ouvrages. Ses tâches peuvent également aller audelà lorsqu’il a un rôle de partenaire conseil dans les phases d’assistance d’assista nce à maîtrise d’ouvrage d’ouvrage ou de négociation. Lorsqu’il exerce au sein d’une entreprise de BTP (filiale de grand groupe, entreprise générale, entreprise spécialisée en gros ou second œuvre), il a en charge la réponse aux appels d’offres et la contre-étude technique, une fois l’affaire conclue.
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LE PROFIL
Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans le secteur de la construction (EBTP : École du bâtiment et des travaux publics, ESTP : École spéciale des travaux publics, École des ponts Paris tech, ECOTEC : École supérieure d’économie et de technique de la construction). • Formation scientifique ou en management industriel de niveau bac +5 et plus (master, mastère spécialisé…) complétée par une spécialisation en urbanisme, en économie de la construction ou en conduite de travaux. • Formation de niveau bac +2 et 3 dans les métiers du secteur de la construction (DUT, licence professionnelle, BTS spécialisés en études et économie de la construction).
Durée d’expérience Ce poste est ouvert à des jeunes diplômés et à des jeunes cadres disposant de stages significatifs ou d’une expérience d’un à trois ans dans les études, l’architecture et l’urbanisme ou la conduite de travaux. Après quelques années d’expérience (entre trois et cinq ans), ils peuvent évoluer vers un poste d’économiste principal pour traiter des dossiers plus complexes.
Compétences techniques • Forte expertise technique de l’ensemble des composantes d’une étude prix (type et résistance des matériaux, équivalence entre les matériaux, matériel requis…). • Capacité à manipuler les chiffres, à planifier un projet d’ouvrage et à prévoir les ressources humaines, matérielles et matériaux nécessaires à sa réalisation. • Maîtrise de la production des différents documents permettant de structurer les projets d’ouvrages ou d’aménagements (esquisse, cahier des charges estimatif, notes de calculs, avant-projets – APS : sommaire et APD : détaillé –, DCE, DQE, CCTP). • Maîtrise des outils informatiques pour le chiffrage (Devisoc, ATTIC), la réponse aux appels d’offres (Signature, Aodev) et les dessins technique techniquess (Autocad (Autocad,, Robobat Robobat,, Allplan Allplan). ). • Forte prédisposition à intervenir en maîtrise d’ouvrage (conseil,l, suivi de chantier) et en maîtrise d’œuvre (réali(consei sation de plans, d’études techniques). • Capacité à utiliser les principaux logiciels de gestion de projets (MS Project…) et/ou des ERP dédiés aux BTP (Batpro…). • Aptitude à manipuler et à interpréter les résultats des logiciels de calcul de structure et de modélisation (pour
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É CONOMISTE DE LA CONSTRUCTION la VRD : microstation, DK mètre… ; pour les travaux maritimes : Prosheet, Rido). • Très bonne connaissance des règles de passation des marchés (en particulier publics), du fonctionnement des phases d’exécution et du cadre législatif, normatif et réglementaire spécifique au secteur de la construction (normes de qualité, de sécurité).
• Goût du contact, mobilité et adaptabilité, car c’est autant un métier de bureau (au contact des ingénieurs études) que de terrain pour accompagner les équipes d’exécution (directeur/conducteurs de travaux).
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LA MOBILITÉ
Traits de personnalité • Sens de la précision, car l’économiste de la construction doit estimer les coûts de réalisation d’un ouvrage jusqu’au moindre détail. • Très bonnes prédispositions à la communication, à la pédagogie et au reporting, car il est amené à collaborer et à rendre des comptes à des interlocuteurs variés. • Goût pour les chiffres assorti d’une bonne capacité de synthèse pour analyser, planifier et projeter financièrement la réalisation de l’ouvrage dans ses différentes phases. • Capacité d’innovation, car il doit en permanence rechercher et proposer des solutions permettant de satisfaire le client et d’optimiser la réalisation du chantier.
Exemple d’offre ■
Économiste de la construction (H/F) Nice (06)
Postes précédents (P-1) • Ingénieur études BTP • Conducteur de travaux
Évolutions professionnelles (P+1) • Directeur technique BTP • Directeur de travaux • Économiste de la construction indépendant • Économiste de la construction dans un bureau d’études indépendant (cabinet d’économie, bureaux d’études externe…) • Directeur/ingénieur commercial BTP Exemple d’offre
35 K€ /an
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Notre groupe est un acteur majeur de l’ingénierie de la construction et de l’environnement, la diversité de nos équipes crée notre principale richesse. Avec plus de 485 collaborateurs, notre développement national et international nous conduit à recruter. Sous la responsabilité du directeur d’agence, vous participerez à des projets d’envergure et aurez notamment pour mission : – l’établissement des descriptifs des ouvrages suivant les différentes phases du dossier, – l’établissement des budgets des opérations aux différents stades du projet (esquisse, conception, projet et réalisation), – la rationalisation de la base de données de prix unitaires, – l’analyse des offres d’entreprises, – le suivi économique des opérations, – la recherche des meilleures solutions techniques en adéquation avec l’objectif financier. Plus qu’une formation initiale, ce qui nous intéresse c’est votre expérience professionnelle d’au moins dix ans au sein d’un cabinet d’économiste de la construction ou d’un bureau d’études pluridisciplinaire. Vos qualités de rigueur, d’organisation et votre pro-activité vous permettront de vous épanouir à ce poste et d’évoluer au sein de notre groupe. Source : Apec
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Économiste de la construction H/F Grenoble (38) 30 à 50 K€ /an Nous sommes une agence d’architecture basée à Grenoble et à Paris comptant 180 collaborateurs architectes, économistes, directeurs de travaux, urbanistes. Au sein de notre cellule économie (7 économistes et 1 assistant), vous occuperez un poste transversal de prise en charge de missions spécifiques sur les projets et de mise à jour des bases de données. Sous la responsabilité du responsable de la cellule économie et en relation avec les architectes chefs de projet, vous ferez l’analyse et l’approche quantitative des projets de la phase esquisse jusqu’à la phase PRO. Vous établirez les tableaux de définition des prestations de second œuvre et vous analyserez les marchés traités pour mettre à jour la base de données de prix. Vous travaillerez sur des projets variés : hospitalier, urbanisme commercial, tertiaire, bureaux, logements, enseignement (situés entre 10 000 m2 et 100 000 m2). De formation supérieure bac +2 minimum en économie de la construction ou ingénieur études de prix, vous avez une expérience de dix ans minimum en tant qu’économiste TCE en maîtrise d’œuvre, cabinet d’économie ou entreprise. Vous avez avant tout une grande rigueur et des capacités d’analyse. Vous appréciez le travail en équipe et vous savez vous adapter. Votre maîtrise du calcul des surfaces réglementaires et votre sensibilité au développement durable seront un plus. Vous avez une très bonne maîtrise d’Excel et votre pratique d’Autocad est un plus. Source : Apec
É CONOMISTE DE LA CONSTRUCTION Exemple d’offre ■
À voir aussi
Économiste de la construction H/F Saint-Ouen (93) selon profil 41 à 45 K€ /an
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Depuis près de trente ans, notre société en ingénierie de la construction (700 collaborateurs) apporte des solutions innovantes et performantes dans chacune des activités suivantes : direction de projets, maîtrise d’œuvre technique TCE, AMO, économie de la construction, méthodes de construction, pilotage, coordination. Notre savoir-faire multidisciplinaire, notre expérience internationale et notre participation à des projets d’envergure font de nous un acteur majeur dans le secteur du bâtiment. Sous l’autorité du chef de service et dans le cadre de missions de maîtrise d’œuvre, vous aurez comme principales responsabilités : – l’estimation des projets à toutes les phases d’étude, – la rédaction des documents généraux et des notices techniques à toutes les phases, – la rédaction des CCTP des lots architecturaux, l’analyse des offres, la rédaction des commandes, – le suivi administratif et financier des opérations, des situations de travaux, des décomptes définitifs, l’analyse des réclamations, – l’assistance aux responsables de projets, – la réalisation de métrés ponctuels. Titulaire du BTS économie de la construction ou équivalent, vous disposez d’une expérience d’au moins cinq ans dans une fonction similaire. Vous maîtrisez le pack Office et Autocad. Vous possédez de bonnes notions d’anglais. Source : Apec
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Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »
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É CONOMISTE DE LA CONSTRUCTION ■
TÉMOIGNAGE
Stéphane Richel Responsable du bureau d’études de prix et méthodes – Léon Grosse ■
« Je dirige la réalisation des études de chiffrage et des devis réalisés par le bureau d’études en amont lors des pha ses de conception et lors de la réalisation des travaux. » Diplômé de l’ESTP, Stéphane Richel a réalisé l’ensemble de sa carrière chez Léon Grosse, une entreprise générale indépendante spécialisée dans le bâtiment, les travaux public et le génie civil. « À la suite de mon diplôme de l’ESTP, j’ai inté gré Léon Grosse en 1990, cela fait dix-neuf ans que j’y travaille. J’ai débuté comme assistant conducteur de travaux, puis ingénieur études de prix dans le bâtiment. À partir de 1994, j’ai intégré le bureau d’études de prix du secteur travaux publics de l’entreprise : après être passé par la direction de projets, je suis aujourd’hui responsable du bureau d’études de prix et méthodes. » Chez Léon Grosse, les études de prix et les études techniques (structures) ont un rattachement hiérarchique distinct. « Les études de structure ne sont pas rattachées aux directeurs d’agence, contrairement aux études de prix. Pour ma part, je suis rattaché au directeur de l’activité travaux public et génie civil. J’encadre une équipe de quatre ingénieurs études de prix, un dessinateur et un métreur. Dans le cadre de mon activité, j’évalue les études réalisées en interne et coordonne fréquemment des études techniques d’exécution réalisées par des bureaux extérieurs. » Stéphane Richel est ainsi responsable de l’ensemble des études de chiffrage réalisées par Léon Grosse Travaux Public. « Je supervise la production de l’ensemble des études de chif frage en amont et lors de la phase de négociation des affaires ; cela comprend la validation des prédimensionnements de structures, des estimations budgétaires et des devis réalisés par mon bureau d’études dans les phases de concours ou de préparation des chantiers. » Il participe ainsi aux opérations de réponses aux appels d’offres dans les phases de consultation lancées par les maîtres d’œuvre. « En collaboration avec le directeur d’activité, nous effectuons une veille sur les nouveaux appels d’offres parus dans la presse spécialisée. Cela passe tout d’abord par une étude de notre charge de travail à court et moyen termes, en fonction du planning d’études et du suivi des affaires en cours. » Stéphane Richel précise qu’il accorde une attention particulière à l’étude du dossier technique mais aussi au
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cadre administratif et au contexte lié à l’appel d’offres. Cette étape est décisive, car elle permet de traduire budgétairement les contraintes techniques exprimées par le maître d’œuvre dans son cahier des charges. « Nous étudions le dossier d’appel d’offres : le règlement de consultation, les conditions techniques et administratives de réalisation, les plans élaborés par le maître d’œuvre, les ressources requises et les quantités associées. Sur cette base, nous élaborons le quantitatif prévisionnel et l’étude technique de faisabilité. Ces éléments nous servent entre autres à consulter les fournisseurs et les sous-traitants spécialisés pour sélectionner ceux qui seront nos partenaires sur ce projet. » L’établissement des prix intervient pratiquement en dernière phase de la réponse à l’appel d’offres. Selon Stéphane Richel, il faut être capable d’imaginer l’ouvrage réalisé. « L’élaboration de l’étude de prix s’effectue en considérant l’ouvrage réalisé. Nous listons les tâches à accomplir et élaborons le planning d’intervention, puis nous évaluons le matériel et le temps requis pour chaque tâche. Nous recherchons ensuite des solutions techniques pour améliorer notre propo sition : l’optimisation des délais, des process de réalisation, des matériaux utilisés… En phase finale, le prix est fixé avec le directeur d’activité sur la base de l’étude technique et bud gétaire, du planning, des risques et des points de blocage éventuels. Les documents constitutifs de l’offre remis au maître d’œuvre sont mis en forme et rédigés pour mettre en valeur les points forts mais aussi les limites de la prestation. Nous défendons ensuite notre proposition devant le maître d’œuvre et entamons éventuellement les négociations afin de conclure l’affaire. » Lorsque l’affaire est conclue, Stéphane Richel supervise la préparation et le suivi des chantiers avec la direction de travaux. « Je transfère les informations aux équipes d’exécution : le bureau d’études d’exécution, les conducteurs de travaux et les chefs de chantier. Nous définissons l’ordonnancement des tâches et les ressources requises pour les réaliser. Par exemple, lors de l’installation du chantier, il nous arrive d’étudier et de réaliser des outils spécifiques pour construire les tabliers de ponts ou les dalles des pare-avalanches, permettant d’améliorer les conditions de travail des équipes de travaux et la construction d’ouvrages. En phase de suivi de chantiers, j’interviens en contrôle externe pour vérifier la pertinence des choix techniques envisagés. » En tant que responsable, Stéphane Richel consacre une partie de son temps au management. « J’occupe à la fois une position de manager et de référent technique. C’est-à-dire que j’anime au quotidien mes équipes et leur attribue des dossiers et des affaires à étudier. J’interviens également sur
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É CONOMISTE DE LA CONSTRUCTION les dossiers d’études complexes pour accompagner et former mes collaborateurs dans le cadre du développement de leurs compétences. » Stéphane Richel souligne que le métier de responsable de bureau d’études nécessite des compétences particulières, aussi bien techniques que managériales. « Une formation d‘ingénieur est primordiale pour exercer ce métier. Estimer le prix d’un ouvrage implique de l’imaginer réalisé, de comprendre le comportement de sa structure et des matériaux qui le composent. Diriger des études de prix néces-
site de solides compétences en gestion économique et financière et la connaissance de logiciels dédiés. Ce bagage technique est indispensable, car étant responsable du bureau d’études, je peux être amené à intervenir directement en sup port de mes équipes. Je passe beaucoup de temps à mon bureau et en réunion. Il faut savoir faire preuve de curiosité et avoir d’excellentes capacités relationnelles. Il ne faut pas avoir peur de décrocher son téléphone pour solliciter les maîtres d’œuvre, les équipes de travaux, le bureau d’études techniques ou les divers fournisseurs afin d’effectuer le meilleur chiffrage possible compte tenu des contraintes de réalisation. »
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N°12 - INGÉNIEUR GÉOMÈTRE TOPOGRAPHE INGÉNIEUR GÉOMÈTRE, INGÉNIEUR TOPOGRAPHE, INGÉNIEUR HYDROGRAPHE, GÉOMÈTRE EXPERT, GÉOMÈTRE EXPERT FONCIER.
L’ingénieur géomètre topographe réalise le travail préparatoire aux projets d’aménagement et de construction, via des relevés de terrain, l’élaboration et l’interprétation de données géographiques.
Jeune diplômé : entre 30 et 35 K € . Jeune cadre : entre 35 et 45 K€ . Cadre confirmé : entre 45 et 60 K € .
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Qui recrute ?
Bureaux d’études de grandes entreprises et/ou filiales de grands groupes du secteur de la construction (bâtiment, travaux publics, production de matériaux).
direction départementale de l’équipement). ■
Cabinets de géomètres experts.
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Bureaux d’études techniques externes.
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Les sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (SAFER).
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Collectivités locales et territoriales (cadastre, services techniques des villes,
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Directeur général : géomètre expert
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Directeur technique BTP
Maîtres d’ouvrage : service immobilier du client ■ Maîtres d’œuvre : architectes ■ Économiste de la construction ■ Dessinateurs projeteurs BTP ■ Ingénieurs d’études BTP ■ Conducteurs de travaux ■ Responsable de production ■
Techniciens (métreur, projeteur, études) ■ Notaires ■ Organismes de contrôle technique ■ Cadastre ■ Propriétaires de terrain/ bailleurs ■
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e h p a r g o p o t e r t è m o é g r u e i n é g n I 117
I NGÉNIEUR GÉOMÈTRE TOPOGRAPHE ■
LE POSTE
Activités principales
Pilotage des études topographiques • Répartir la charge de travail, fixer les objectifs des équipes de techniciens géomètres et topographes. • Superviser les relevés des caractéristiques physiques (bornage, relevés topométriques, altimétriques, relevés d’intérieurs, implantations), juridiques et foncières (délimitation des domaines fonciers, copropriété) des terrains à aménager. • Piloter la réalisation d’études de calcul (superficie utile, loi Carrez…) ou de modélisation (flux liquides, urbains…) sur la base de supports tels que les relevés de terrain, les images satellites. • Valider les relevés, éditer les documents nécessaires à la conception et au suivi des travaux (plans de masse, plans de division, plans cadastraux, cartes, rapports).
Maîtrise d’œuvre dans le cadre de projets d’aménagement et de construction • Réceptionner et étudier la commande du maître d’ouvrage (clients publics, sociétés de promotion immobilière, cabinets d’architecture ou d’urbanisme, entreprises ou particuliers). • Réaliser le document topographique regroupant l’ensemble des données relatives à la réalisation de l’ouvrage (plans, cartographies…). • Participation aux études de calcul et de chiffrage (devis, estimations, etc.) des avant-projets et aux phases de réalisation en lien avec les ingénieurs d’études, l’économiste de la construction et les conducteurs de travaux. • Contrôler l’obtention et la validation des permis de construire et/ou de démolir. • Effectuer un suivi des travaux jusqu’à leur livraison et ajuster les documents de référence en fonction de leur avancement en lien avec les équipes de la maîtrise d’œuvre d’exécution (équipes travaux). • Intervenir en appui et conseil à chaque étape des projets, sur la base d’une veille active sur les innovations techniques en géographie et en topographie, sur l’actualité juridique et réglementaire.
Activités éventuelles L’ingénieur géomètre topographe peut encadrer une équipe de techniciens (géomètres ou topographes). Il se concentre alors principalement sur le management et les phases en aval d’analyse et de recommandations.
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Participer à l’amélioration des outils de mesure et de représentation graphique en participant à l’implantation d’un système d’information géographique (SIG) serait une de ses fonctions aussi. Au sein d’une équipe projet, il sera notamment mobilisé dans les phases d’assistance à maîtrise d’ouvrage (MOA, AMOA) : élaboration du cahier des charges fonctionnel, paramétrage, test, recette fonctionnelle.
Variabilité des activités Les activités du géomètre topographe varient, notamment en fonction de plusieurs critères.
• Son statut L’intitulé « géomètre topographe » révèle une pluralité de statuts, de l’opérateur à l’ingénieur expert. À la différence de l’opérateur géomètre topographe, qui occupe des fonctions très opérationnelles (réalisation de relevés de terrain), l’ingénieur géomètre topographe doit accorder une part très importante de son temps à l’analyse des données. Il est force de conseil et le référent technique en matière de délimitation et d’estimation de la valeur d’un bien. Le géomètre expert, quant à lui, dirige un cabinet de géomètre expert ou exerce en libéral . Il dispose d’une délégation de service public pour dresser les plans et les documents fonciers. Il doit être inscrit à l’ordre des géomètres experts et sa responsabilité pénale est alors engagée. • Le type de travaux Les ingénieurs géomètres topographes sont chargés de décrire le plus fidèlement possible les caractéristiques du terrain concerné par le projet d’aménagement ou de construction. Ils sont mobilisés sur des problématiques d’études foncières (bornage, délimitation de terrain), de copropriété (calcul de surface), de topographie (récolement de réseaux, plans de façade), de volumétrie (cubature, modélisation virtuelle), d’ingénierie d’aménagement ou d’urbanisme. • La finalité des travaux Les ingénieurs géomètres sont habituellement associés au domaine de la construction dans le BTP, le génie civil ou l’urbanisme. Ils sont chargés de préparer les travaux d’aménagement ou de rénovation en établissant une cartographie exacte de la zone de travaux. Ils peuvent aussi intervenir dans le domaine industriel de la production de matériaux dans le cadre de l’aménagement de l’appareil de production (installation, déplacement) sur des sites industriels (carrières, sablières, mines).
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I NGÉNIEUR GÉOMÈTRE TOPOGRAPHE • La localisation de la zone d’aménagement La topographie concerne des environnements naturels (appelés aussi « milieux ») très différents, qui conditionnent les missions d’expertise. Ainsi, les ingénieurs géomètres topographes ont-ils pour spécialité principale la préparation de l’aménagement des sols et des sous-sols terrestres. Les hydrographes, quant à eux, sont des spécialistes de la cartographie et de l’analyse en milieux sous-marins (fluviaux, maritimes, océaniques). Leurs travaux permettent ainsi de préparer l’élaboration d’ouvrage en zone aquatique (plate-forme pétrolière, butée de jetée). • L’environnement employeur L’ingénieur géomètre topographe peut exercer pour le compte d’un bureau d’études d’une entreprise de bâtiment (entreprise générale ou spécialisée : gros œuvre, corps d’état…). Il est alors plus spécifiquement en charge de la préparation opérationnelle du lancement des chantiers : il effectue ses relevés afin de cartographier, puis de délimiter le chantier, l’emplacement du matériel et des actions. Au sein d’un bureau d’études indépendant ou d’un cabinet d’architecte, il apporte les éléments techniques relatifs aux caractéristiques du terrain, nécessaires à l’élaboration des plans, visuels, chiffrages (dans les phases de conception comme de réalisation). Lorsqu’il intègre un cabinet de géomètres experts, il est chargé d’actions de contrôle de conformité (rédaction de documents administratifs tels que les plans cadastraux), d’expertise en cas de litige (auprès des assurances) ou d’intervention sur des dossiers complexes. • La taille de la structure Au sein de structures de taille importante, l’ingénieur géomètre topographe encadrera une équipe d’ingénieurs géomètres spécialisés, épaulés par des techniciens. Dans des petites et moyennes structures, la fonction d’ingénieur géomètre topographe se caractérise par plus de polyvalence : elle se répartit entre activités opérationnelles sur le terrain (prise de cotes, de relevés) et activités d’études (réalisations de plans, conseil en aménagement).
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LE PROFIL
Diplômes requis • Écoles d’ingénieur géomètre ou topographe (ESGT : École supérieure des géomètres et topographes, INSA Strasbourg : Institut national des sciences appliquées), dans le secteur de la construction (ESTP : École spéciale des travaux publics…). • Formations supérieures de niveau bac +5 et plus (master professionnel, master recherche…) en sciences et techni-
ques géographiques, sciences de la terre (topographie, hydrographie) ou en système d’information géographique (SIG). N.B. : pour obtenir le titre d’ingénieur géomètre expert et être inscrit à l’Ordre des géomètres, le cadre doit être issu d’une école d’ingénieurs spécialisée et avoir effectué un stage de deux ans (selon la formation initiale) au sein d’un cabinet de géomètre expert, puis d’une entreprise ou d’une Administration. S’il est issu d’une autre formation d’ingénieur (non-géomètre), il peut également accéder à la profession en réussis sant l’examen du DPLG de géomètre expert foncier après trois ans de stage dans un cabinet de géomètre expert.
Durée d’expérience Le métier d’ingénieur géomètre topographe est accessible à des jeunes diplômés d’écoles d’ingénieurs ayant réalisé des stages dans cette spécialité. Ce poste est également ouvert à des techniciens et des agents de maîtrise après cinq à dix ans d’expérience et une formation complémentaire en école d’ingénieurs. Le métier d’ingénieur expert doit être obligatoirement complété par un stage en cabinet d’expertise (voir rubrique diplômes requis).
Compétences techniques • Excellent bagage scientifique, en particulier dans le domaine des sciences de la terre (biologie/géologie, climatologie, géographie physique). • Parfaite maîtrise des outils de mesure (théodolite…), du dessin technique dans la construction (plans, cartes en 2D ou 3D), des types de calculs (calcul de volume, altimétrie) et des règles cartographiques en vigueur dans le domaine des études géographiques et topographiques. • Bonne pratique des logiciels de CAO/DAO (Autocad…), des systèmes d’information dédiés (SIG, GPS) et des bases de données documentaires (images satellites…). • Très bonnes connaissances de l’environnement administratif et juridique des études topographiques (foncier, immobilier, droit des copropriétés). • Bonne culture générale du secteur (bâtiment, travaux publics, génie civil, urbanisme) et de ses contraintes techniques (procédés d’implantation de bâtiment ou de matériel, terrassement).
Traits de personnalité • Mobilité et grande disponibilité, car l’ingénieur géomètre topographe alterne en permanence travail sur le terrain (à aménager ou les chantiers) et en bureau d’études.
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I NGÉNIEUR GÉOMÈTRE TOPOGRAPHE • Imagination, capacité d’orientation et excellente vision afin d’être en mesure d’effectuer rapidement ses relevés sur site et de les transposer en supports clairs et précis. • Capacité d’adaptation, car le géomètre topographe doit pouvoir s’adapter à des milieux de travail très différents : campagnes, forêts, égouts. • Sens du détail et de la précision pour reproduire à l’identique les variations des terrains, bâtiments ou ouvrages d’art étudiés. • Goût du contact et adaptabilité, car l’ingénieur géomètre topographe est en contact avec des interlocuteurs très variés : clients, conducteurs de travaux, chefs de chantier, équipes d’études, services administratifs. • Forte capacité de synthèse et de rédaction, car il doit rédiger des rapports et les présenter à ses interlocuteurs. • Dextérité, car l’ingénieur géomètre topographe manie des outils d’une très grande précision (GPS, théodolite).
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LA MOBILITÉ
Exemple d’offre ■
Ingénieur géomètre topographe H/F Paris (75) 30 à 45 K€ /an Nous recrutons pour un de nos clients, grand groupe spécialisé dans les travaux publics. Rattaché(e) au responsable de l’agence, vous aurez pour mission les relevés d’implantation sur plan et le métré des chantiers. Vous fixerez les emplacements exacts des réseaux sur le terrain et participerez donc à la préparation du projet et à son exécution. De formation bac +5 génie civil ou géomètre topographe ou travaux publics, outre vos compétences techniques, vous êtes rigoureux, méthodique, observateur et avez un goût prononcé pour le terrain. La maîtrise du logiciel Autocad est fortement souhaitée. Source : Apec
Exemple d’offre ■
Postes précédents (P-1)
Manager/Ingénieur géomètre topographe H/F Arabie Saoudite 40 à 70 K€ /an Notre société est un des leaders mondiaux de la construction, reconnue pour la qualité et la technicité de ses réalisations : 60 000 collaborateurs de 70 nationalités différentes, des projets de très grande envergure : universités, complexes résidentiels, quartiers d’affaires. Rattaché au manager du service topographie, vous prenez en charge un chantier de très grande dimension : encadrement et formation d’une quinzaine d’équipes topographiques et d’opérateurs Autocad, analyse des demandes de travaux, préparation des missions et contrôle de la qualité du travail réalisé. Profil ingénieur géomètre diplômé (ESGT, IT, ESTP ou ENSAIS), vous disposez au minimum de cinq années d’expérience, de préférence dans le domaine du bâtiment. La maîtrise de l’anglais est indispensable pour ce poste. Nous vous proposons un environnement multiculturel, des chantiers d’exception et de très grandes dimensions. Statut des agents expatriés de France, indemnité d’expatriation, transport, hébergement et restauration sont à la charge de l’entreprise. Source : Apec
• Ingénieur informatique (spécialisé en SIG) • Technicien géomètre topographe (ETAM) • Dessinateur projeteur BTP (ETAM)
Évolutions professionnelles (P+1) • Géomètre expert (libéral) • Géomètre expert foncier (libéral) • Responsable d’un service de topographie • Ingénieur d’études BTP • Création de son propre cabinet d’expertise (après obtention du titre de géomètre expert)
À voir aussi ■
Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »
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I NGÉNIEUR GÉOMÈTRE TOPOGRAPHE ■
TÉMOIGNAGE
Pierre-Yves Rémy Ingénieur géomètre – SCP Dupont Arnaud – Géomètres experts ■
« Je prends en charge les relations commerciales dans leur intégralité. Je suis également garant de la qualité de la production des travaux fonciers et topographiques menés par les équipes de techniciens. » À 40 ans, Pierre-Yves Rémy exerce depuis une quinzaine d’années le métier d’ingénieur géomètre. « Diplômé en 1991 de l’ESTP, j’avais réalisé des stages sur des chantiers de bâtiment ou de travaux publics avant de me spécialiser dans la pro fession de géomètre. Lors de mon stage de fin d’études, mon attirance pour ce métier s’est confirmée car j’ai pu participer à la réorganisation d’une cellule de topographie dans une entre prise de travaux publics. J’ai ensuite débuté ma carrière en région parisienne comme ingénieur géomètre expert stagiaire. Depuis 1997, j’exerce en Champagne-Ardenne au sein du cabinet Dupont Arnaud (géomètre expert). Ce cabinet est structuré en deux pôles d’activités : les travaux classiques d’un cabinet de géomètre expert foncier : aménagement foncier, immobilier, topographie… et le bureau ingénierie VRD : voies nouvelles et espaces verts, rénovation centre bourg, assainissement. » Pierre-Yves Rémy participe au développement commercial de l’agence et encadre les travaux d’expertise de la société. « L’entreprise compte 18 salariés, nous sommes deux ingénieurs géomètres et reportons directement au dirigeant, un géomètre expert. Notre rôle consiste à gérer les relations commerciales et à garantir la qualité de la production des travaux fonciers et topographiques menés par les équipes de techniciens. » Le métier de géomètre est relativement mal connu, selon Pierre-Yves Rémy. Pour lui, certains clients (particuliers, promoteurs) découvrent les missions de l’ingénieur géomètre souvent sur le conseil d’un notaire, d’un architecte. « Lorsqu’un client me contacte, je dois en priorité cerner la problématique de sa demande : s’agit-il d’un agrandissement de surface ? d’une vente de terrain ? d’un calcul de superficie ? d’une construction neuve ? Cela me permet de définir le type d’intervention – relevé topographique, division foncière, calcul de superficie…, les moyens alloués et de réaliser une estimation du coût de l’opération. » Ensuite, Pierre-Yves Rémy supervise la réalisation des travaux fonciers et topographiques dont il est responsable.
« En amont, j’effectue une revue de contrat et je répartis les tâches au sein de l’équipe de techniciens : reconnaissance des lieux, relevés de terrain, implantations, démarches extérieures (service du cadastre), calculs et traitement des données, des sin assisté par ordinateur… Je les conseille et apporte mon expertise en ingénierie pour améliorer la clarté des plans et des documents réalisés. Sur les dossiers plus complexes, je participe même à la production technique des études : synthèse et rédaction des documents à livrer, interprétation de données topographiques (modélisation tri dimensionnelle, calculs de volumes), élaboration de visuels de synthèse, etc. » En tant que représentant commercial du savoir-faire de la société, Pierre-Yves Rémy veille constamment à la qualité des réalisations de ses équipes. « Durant l’ensemble du processus de l’intervention, je porte une attention particulière à la qualité des documents produits. Cela passe par le contrôle de leur conformité au regard de la commande initiale, l’amélioration de leur lisibilité et leur aspect esthétique. » Il participe à des projets internes relatifs au développement de la société. « En douze ans, j’ai contribué à la croissance du cabinet en consolidant nos activités de travaux fonciers urbains (mises en copropriété), en développant de nouvelles activités (diagnostics immobiliers) et en généralisant l’utili sation des outils informatiques de production (Autocad). En qualité de référent technique, j’effectue une veille technolo gique sur les innovations en matière d’outils ou de logiciels dédiés à nos activités quotidiennes et je suggère d’éventuels investissements opportuns au géomètre expert. » Pierre-Yves Rémy met en avant l’état d’esprit scientifique et rationnel nécessaire pour exercer ce métier. Il insiste également sur le relationnel, très important lorsque l’on encadre les dossiers et que l’on doit rendre des comptes aux clients. « Les connaissances de base en sciences et en techniques pro fessionnelles ainsi qu’une capacité d’adaptation intellectuelle sont des éléments très importants pour exercer. Le métier impose la maîtrise d’outils spécifiques de relevé des données sur le terrain : théodolites robotisés, GPS… ainsi que celle des moyens de calcul et traitement des informations (applicatifs topographiques, dessin assisté par ordinateur). Il faut également avoir de très bonnes capacités de communication et d’adaptation à des interlocuteurs très variés : techniciens, ingénieurs, architectes, notaires, particuliers, élus locaux. Enfin, lorsque l’on exerce en cabinet libéral, il faut impérativement avoir la fibre commerciale. »
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LES MÉTIERS DES SERVICES TECHNIQUES • N° 13 – INGÉNIEUR MATÉRIEL BTP • N° 14 – INGÉNIEUR QHSE • N° 15 – COORDONNATEUR SPS n o i t c u r t s n o c a l e d r u e t c e s u d s e r d a c s r e i t é m s e d l e i t n e r é f é R c e p A ©
• N° 16 – ACHETEUR BTP
N°13 - INGÉNIEUR MATÉRIEL BTP DIRECTEUR/RESPONSABLE PARC MATÉRIEL, RESPONSABLE MATÉRIEL GROUPE, INGÉNIEUR EN MAINTENANCE BTP, RESPONSABLE D’EXPLOITATION MATÉRIEL.
En charge du parc matériel de l’entreprise et des équipes de mécaniciens, l’ingénieur matériel supervise l’entretien des machines, veille à leur disponibilité et préconise les investissements nécessaires.
Jeunes diplômés : entre 30 et 40 K€ . Jeunes cadres : entre 40 et 55 K€ . Cadres confirmés : entre 55 et 70 K€ .
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Qui recrute ?
Grandes entreprises, PME du secteur de la construction (bâtiment, travaux publics, matériaux) et de production de matériaux.
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Directeur d’agence BTP
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Directeur de travaux
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Directeur d’exploitation
Conducteurs de travaux ■ Chefs de chantier ■ Ingénieurs commerciaux ■ Ingénieurs d’études BTP ■ Ingénieurs QHSE BTP ■ Ingénieurs en informatique industrielle (production industrielle) ■ Coordonnateur SPS ■
Entreprises (groupes, PME…) prestataires des entreprises de construction (loueurs de matériels, constructeurs). ■ Organismes de contrôle technique et de certification. ■
Ingénieur QHSE ■ Acheteurs BTP ■ Juriste BTP ■ Mécaniciens ■ Fournisseurs et loueurs ■ Organismes de contrôle technique ■ Clients (s’il exerce chez un prestataire) ■
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P T B l e i r é t a m r u e i n é g n I 125
I NGÉNIEUR MATÉRIEL BTP INGÉNIEUR MATÉRIEL BTP
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LE POSTE
Activités principales
Définition et mise en œuvre de l’activité de maintenance • Planifier et gérer au quotidien le budget dédié à l’activité de maintenance. • Encadrer et planifier le travail des équipes de techniciens et d’agents de maîtrise : planificateurs, mécaniciens, techniciens de maintenance (fixation des objectifs, répartition du travail). • Consulter les différents prestataires techniques, négocier et suivre les contrats de sous-traitance (contrats cadres et ponctuels, prestations de maintenance, locations). • Créer des indicateurs de performance pour l’activité de maintenance et définir une stratégie préventive. • Réaliser une veille concurrentielle et technologique sur les nouveaux matériels.
Mise à disposition et entretien du matériel • Assurer la gestion technique et financière des ressources matérielles et des équipements de l’atelier. • Recenser les besoins en matériel et suivre la disponibilité des ressources stockées ou immobilisées. • Planifier et suivre l’approvisionnement en matériel sur les chantiers en fonction du déroulement des travaux en lien avec le coordonnateur SPS. • Mettre en place des actions de maintenance curative dans le cadre de réparation lors d’une casse ou d’une panne. • Veiller à une bonne utilisation du matériel et déployer une stratégie de maintenance préventive afin d’anticiper les risques d’usure. • Délivrer ou superviser les actions de formation sur le terrain auprès des nouveaux utilisateurs et veiller à l’application des consignes en matière de sécurité. • Vérifier la conformité du matériel vis-à-vis de la réglementation et prévoir les actions d’entretien et de mise à niveau en cas de dégradations ou d’avaries.
Activités éventuelles L’ingénieur matériel BTP peut être impliqué dans la mise en place de la politique qualité hygiène sécurité environnement en lien avec les ingénieurs QHSE et les ingénieurs sécurité prévention. Dans ce cas, il peut avoir un rôle de correspondant QHSE sur le terrain. Il participe ainsi à la sensibilisation et à l’animation de session de formation des équipes sur ces questions.
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Intervenir dans la mise en œuvre de systèmes d’information dédiés à la maintenance (GMAO : gestion de la maintenance assistée par ordinateur) sera une de ses fonctions. Il est ainsi amené à collaborer avec la direction informatique en supervisant l’implantation et le déploiement de l’outil dans l’entreprise.
Variabilité des activités Le métier d’ingénieur matériel peut varier en fonction d’un certain nombre de critères.
• Le secteur d’intervention Le métier d’ingénieur matériel s’exerce principalement dans le secteur du BTP. Il est alors en charge de la gestion et la maintenance d’un parc matériel (engins et outils de chantier) dédié à la construction (gros œuvre) ou à l’aménagement (terrassement) de bâtiments ou de terrains. Il peut également travailler dans le secteur de la production de matériaux : forestier, gravière, sablière sous l’intitulé « ingénieur en maintenance industrielle ». Il intervient alors en collaboration avec les ingénieurs d’études (ingénieurs process méthodes…) pour entretenir et améliorer l’appareil de production (lignes de production, outils de GPAO/GMAO). • L’activité de l’entreprise Au sein des entreprises de construction, l’ingénieur matériel BTP est rarement spécialisé par type de matériel et doit faire preuve de polyvalence. Ses activités portent principalement sur le management, la planification et l’activité de maintenance. Chez un prestataire (loueur de matériels ou d’engins), il supervisera l’entretien du matériel immobilisé dans les ateliers. Chez le client, il veille à l’implantation du matériel sur le site de production et se charge de la formation des futurs utilisateurs. • L’organisation de l’entreprise Dans les structures de taille importante, le responsable matériel BTP dépend souvent d’un directeur matériel. Ce dernier, à la fois gestionnaire et manager, s’inscrit dans la stratégie d’investissement, l’optimisation du parc matériel, et supervise la mutualisation des moyens entre les différents centres de profit. Le responsable et les ingénieurs matériel BTP, quant à eux, occupent des fonctions plus opérationnelles sur le terrain (au sein d’une agence ou sur des chantiers) : ils encadrent des équipes de techniciens de maintenance. Présent sur un seul site (entreprise, agence), l’ingénieur matériel doit être polyvalent, savoir prendre les bonnes
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I NGÉNIEUR MATÉRIEL BTP décisions (optimisation de process, achat/leasing) et gérer les aspects opérationnels du métier (résolution de pannes, formation des équipes).
• La stratégie d’internalisation ou d’externalisation des ressources L’ingénieur matériel BTP (ou le responsable matériel) peut être en charge d’un parc internalisé d’outils ou de machines : dans ce cas, il gère l’activité de maintenance en lien avec les équipes travaux et encadre une équipe de techniciens. Il peut également avoir recours exclusivement à la location, auquel cas, il aura davantage un profil de gestionnaire chargé de recueillir les besoins exprimés par les équipes travaux, de négocier les contrats avec les loueurs et de planifier les interventions sur chaque chantier. • Le niveau d’expertise technique L’ingénieur matériel BTP peut être généraliste : doté de bonnes connaissances en mécanique, électrotechnique et hydraulique, il est capable d’intervenir sur un éventail large de matériel. Il peut par ailleurs disposer d’expertises plus pointues dans tel ou tel type de matériel (par exemple sur le matériel de levage – chariot élévateur, grue, nacelles), roulant (bulldozers, pelles sur chenilles), petit outillage (perceuse). Dans ce cas, il travaillera plus spécifiquement chez un loueur ou au sein d‘un organisme de contrôle technique.
de responsable matériel, quant à lui, est accessible à des cadres confirmés disposant d’au moins cinq à sept ans d’expérience.
Compétences techniques • Bonne culture générale du secteur : BTP, production de matériaux. • Excellent bagage scientifique et technique, notamment dans les domaines de la mécanique, de l’hydraulique, de l’électrotechnique et en informatique industrielle. • Très bonne connaissance des impératifs liés à l’activité des équipes travaux sur les chantiers ou sur les lignes de production. • Aptitude au management d’un centre de coût et à la planification : suivi budgétaire, contrôle de gestion, reporting. • Très bonnes connaissances juridiques et réglementaires en matière de protection, de sécurité, d’hygiène et d’environnement. • Forte capacité de négociation et bonne connaissance du marché des prestataires (loueurs). • Bonne connaissance des progiciels dédiés à l’activité industrielle (GPAO, GMAO) afin de suivre l’activité de maintenance (volume d’intervention, taux de panne).
Traits de personnalité ■
LE PROFIL
Diplômes requis • Écoles d’ingénieur généralistes (Écoles des mines, ENSAM) ou spécialisées dans le secteur de la construction (ESTP : École spéciale des travaux publics, ESITC : École supérieure d’ingénieur des travaux de la construction, INSA : Institut national des sciences appliquées…) avec une dominante en mécanique ou en maintenance industrielle. • Formations universitaires de niveau bac +2 et 3 (BTS, DUT, licences professionnelles…) à bac +5 (masters…) scientifiques ou techniques spécialisées dans le BTP, la mécanique, la maintenance industrielle, la logistique ou en informatique industrielle.
• Capacité de communication, car l’ingénieur matériel peut être en contact avec un réseau de clients internes (équipes travaux, ingénieurs d’études BTP) ou externes. • Goût pour l’encadrement, car l’ingénieur matériel est souvent responsable d’une équipe de techniciens/mécaniciens. • Réactivité, méthode et capacité d’organisation, car l’ingénieur matériel doit être capable de trouver des solutions parfois dans des délais très courts. • Capacité d’anticipation et d’analyse des problèmes pour intervenir simultanément en dépannage et en maintenance préventive. • Sens commercial, en particulier lorsqu’il exerce pour le compte d’un prestataire.
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LA MOBILITÉ
Durée d’expérience Le métier d’ingénieur matériel est ouvert à de jeunes cadres (un à deux ans d’expérience) ou aux jeunes diplômés disposant d’expériences significatives dans le secteur de la construction ou en maintenance industrielle. Le poste
Postes précédents (P-1) • Chef de chantier • Ingénieur d’études BTP
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I NGÉNIEUR MATÉRIEL BTP • ingénieur de production (production industrielle) • Ingénieur process méthodes (production industrielle)
Exemple d’offre ■
Évolutions professionnelles (P+1)
Notre client, dont le siège est en Bourgogne, est un groupe indépendant de travaux publics en progression constante et évoluant sur des chantiers routes, terrassement et VRD. Dans le cadre de son développement d’activités il recherche pour une de ses agences un responsable parc matériel engins TP H/F. Sous l’autorité de la direction régionale Rhône-Alpes, vous avez pour objectif la maintenance du parc d’engins TP. Vos principales missions seront de détecter le type de pannes, d’être garant du choix des prestataires auxquels vous ferez appel pour la réparation des engins, de mettre en place et suivre le budget maintenance et de participer à la définition du matériel à investir. De plus, vous maîtrisez la législation liée au transport. De formation bac +2 à ingénieur en mécanique, vous justifiez d’une expérience d’au minimum cinq ans dans la gestion d’un parc matériel d’engins de travaux publics et/ou camions. Source : Apec
• Responsable de production • Conducteur de travaux • Directeur d’agence BTP (agence de location) • Acheteur BTP (spécialisé dans le matériel)
Exemple d’offre ■
Ingénieur matériel débutant H/F Emerainville (77) 30 à 55 K€ /an Fondée il y a plus de quatre-vingt-cinq ans, nous sommes l’une des sociétés leaders en Europe dans les métiers du montage-levage, de la tuyauterie industrielle et de la mécanique grâce à son personnel hautement qualifié, son parc de matériel important et moderne et ses méthodes de travail éprouvées. Avec un CA annuel de 500 M € et de plus de 4 000 personnes en France, en Europe et à l’international, notre entreprise exerce chaque jour son savoir-faire et fournit à ses clients un service de qualité dans le respect des règles de sécurité. Au sein du service central matériel, vous travaillerez sur les missions suivantes : – identifier les besoins en matériel pour nos différents chantiers et en gérer les flux ainsi que le parc matériel, – organiser les programmes de maintenance préventive, – réaliser les travaux de maintenance corrective sur les équipements et matériels (grues, chariots élévateurs, ponts roulants, postes à souder, outillages) destinés à nos différents chantiers en Europe et à l’international, – participer à la consultation des fournisseurs et à l’achat du matériel, – en fonction du besoin du client, gérer les installations, la mise en route et l’assistance technique nécessaire au matériel, – réaliser une veille sur le matériel utile à nos chantiers, – réfléchir et être force de proposition quant à l’entretien et à l’utilisation de notre matériel sur nos différents chantiers. Ingénieur mécanique de formation où équivalent, vous êtes passionné de mécanique et souhaitez évoluer dans une fonction support. Ce poste nécessite de fréquents déplacements de courte durée sur nos différents chantiers en Europe et en Afrique. Vous justifiez d’une expérience significative (ou stages) dans la gestion de matériel de chantier TP. Une bonne maîtrise de l’anglais est exigée. Source : Apec
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Responsable parc matériel engins TP H/F Lyon (69) 32 K€ /an
Exemple d’offre ■
Responsable mécanique matériel TP H/F Gournay-sur-Marne (94) 45 à 50 K€ /an Notre société, exploitant plusieurs sites de production de béton, sablières, centre de concassage, recrute. Vous aurez la gestion de 4 ateliers intégrés et serez en charge du suivi et de la maintenance de plus de 150 matériels de transport et engins de TP ainsi que les achats (pièces, carburant et fournitures). Vous travaillerez en synergie avec les responsables des autres activités. Vous êtes ambitieux, réactif et rigoureux avec une solide formation ou une expérience d’au moins deux ans à un poste similaire. Source : Apec
À voir aussi ■
Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »
I NGÉNIEUR MATÉRIEL BTP ■ ■
TÉMOIGNAGE Kristen Pétillon
Responsable d’exploitation matériel – Razel « J’ai pour mission de mettre à la disposition des chantiers le matériel adapté aux besoins des conducteurs de travaux et des chefs de chantier et de l’entretenir dans le respect des normes de sécurité et d’environnement. » Kristen Pétillon, 34 ans, diplômé de l’École des mines de Nantes en 1999, avec une spécialisation en gestion de production et logistique, débute sa carrière dans les services puis dans l’industrie (départements informatiques dédiés à la production et la logistique industrielle). En 2006, il rejoint Razel, un groupe spécialisé dans les travaux publics et le génie civil appartenant au groupe Fayat, quatrième groupe de BTP en France. « Razel se compose de plusieurs pôles d’activités : les grands projets de terrassement, de génie civil, de travaux souterrains en France et à l’export, ainsi qu’une activité généraliste régionale organisée en agences. » En qualité de responsable d’exploitation matériel, Kristen Pétillon a pour mission d’assurer la disponibilité et l’intégrité du matériel à destination de ses clients internes. « Je suis responsable d’un pôle matériel en Île-de-France qui fonctionne comme une agence de location interne à Razel pour l’activité projets de moyenne envergure. À ce titre, je reporte hiérarchiquement au directeur de l’agence régionale et fonctionnellement au directeur matériel de l’entreprise. J’encadre une équipe de 48 personnes et suis responsable d’un parc de 40 machines. J’ai pour mission de mettre à la disposition des chantiers le matériel correspondant aux besoins des conducteurs de travaux et des chefs de chantier, au meilleur coût, et de l’entretenir dans le respect des règles de sécurité et d’environnement. » En étroite collaboration avec son équipe, Kristen Pétillon répond aux demandes de matériel exprimées par ses clients internes. « Je réceptionne les besoins exprimés par les équi pes travaux sur les chantiers et formalise avec eux le cahier des charges correspondant à leur demande. Sur cette base, je vérifie la disponibilité des machines, puis élabore le planning prévisionnel des affectations de matériel. Une fois l’intervention planifiée, je suis les encours de facturation et contrôle les engagements commerciaux contractualisés avec nos clients et nos sous-traitants. »
En tant que manager, il veille à l’atteinte des objectifs liés à l’activité du pôle matériel. « Je définis avec le directeur matériel la stratégie d’investissement et les objectifs à atteindre en termes de résultats, de dépenses et de respect des règles HSE de l’entreprise. Au cours de l’année, je réalise de nombreux reportings d’activités, et analyse les écarts par rap port aux prévisions. Je me base sur plusieurs indicateurs comme les rendements des machines, les frais de maintenance, de location ou les résultats des comptes d’exploitation. Ces éléments me permettent d’effectuer des choix en matière d’investissement, de désinvestissement, de renouvellement ou de location de matériel. L’activité de veille concurrentielle ou d’innovation me permet également d’affiner mes choix et d’anticiper les futurs besoins des équipes travaux. » Kristen Pétillon définit et met en œuvre la stratégie de maintenance de son pôle. « Avec mon équipe, je supervise les actions de maintenance curative sur le matériel en cas de panne. J’ai également mis en place une démarche de maintenance préventive, via un outil de GMAO, basée sur les recommandations des constructeurs. De plus, en collaboration avec un prestataire externe, nous mettons en place des actions de maintenance prédictive destinées à anticiper en amont la dégradation du matériel, par le biais de prélèvements et d’analyses des différents lubrifiants du matériel. » Il s’investit également dans la gestion de ses équipes et veille au respect des règles d’hygiène et de sécurité de son équipe. « Je suis chargé de l’ensemble des aspects RH : le recrutement, la formation et les mesures disciplinaires font partie de mes attributions. Je suis également responsable de l’application, au sein de l’atelier et des conducteurs d’engins, de la politique de l’entreprise en matière d’hygiène, sécurité et environnement. » Pour Kristen Pétillon, le métier de responsable matériel exige certaines compétences techniques, mais également de nombreuses qualités relationnelles. « Il faut absolument posséder une très bonne culture en mécanique, en électronique ou en électricité. De plus en plus, connaître des outils de GMAO, de GPAO ou un ERP devient des prérequis. En ce qui concerne la culture sectorielle des travaux publics, pour ma part, je l’ai apprise au contact des équipes travaux. Au niveau relationnel, il faut faire preuve de capacités d’encadrement d’équipes et d’une grande disponibilité. En effet, le responsable matériel peut être sollicité à tout moment de la journée, notamment en cas de panne. »
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N°14 - INGÉNIEUR QUALITÉ HYGIÈNE SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT BTP INGÉNIEUR HSE, RESPONSABLE QSE, RESPONSABLE QUALITÉ SÉCURITÉ DÉVELOPPEMENT DURABLE.
L’ingénieur QHSE est chargé de concevoir et de déployer la politique de l’entreprise en matière de qualité, d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail. Il peut également s’investir dans une démarche de certification.
Jeune cadre : entre 30 et 40 K€ . Cadre confirmé : entre 40 et 55 K € .
Grandes entreprises ou grands groupes du BTP. ■ Groupes industriels développant une activité dédiée au secteur de la construction (industrie ■
Qui recrute ?
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Directeur général
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Directeur d’agence BTP
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Directeur du département QHSE
Directeur de travaux ■ Directeur d’exploitation ■ Directeur technique BTP ■ Directeur commercial ■ Directeur des ressources humaines ■ Conducteurs de travaux ■ Responsables de production ■ Coordonnateurs sécurité protection de la santé (SPS) ■
extractive, transformation de matériaux). ■ Organismes de certification et de contrôle technique.
Ingénieurs matériel BTP ■ Ingénieurs d’études BTP ■ Ingénieurs commerciaux BTP ■ Acheteur BTP ■ Chefs de chantier ■ Organismes professionnels (CRAM, OPPBTP) ■ Organismes de certification (Qualibat, Afnor) ■
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P T B t n e m e n n o r i v n e é t i r u c é s e n è i g y h é t i l a u q r u e i n é g n I 131
I NGÉNIEURI NGÉNIEUR QUALITÉ HYGIÈNE QUALITÉ SÉCURITÉ HYGIÈNE ■
LE POSTE
Activités principales
Élaboration de la politique QHSE • Définir les objectifs et le plan d’action annuel en matière de qualité (processus, norme ISO 9001) et de prévention des risques liés à l’environnement (ISO 14001), à la santé et à la sécurité (OHSAS 18001) et au développement durable (ISO 26000, en cours d’élaboration). • Promouvoir la politique QHSE auprès de la direction générale de l’entreprise afin d’obtenir des ressources dédiées (budgétaires, humaines, matérielles). • Animer et fédérer un réseau d’acteurs relais (correspondants HSE, conducteurs de travaux, ingénieurs maintenance) capables d’animer la mise en œuvre de cette politique entre les départements (marketing, achats, études, opérations) et de façon opérationnelle sur les chantiers ou les exploitations (carrières, centrales à béton). • Travailler avec les autres acteurs de l’entreprise en matière de sécurité et d’environnement (intervention au comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail – CHSCT, coordination SPS).
Management de projets QHSE et suivi opérationnel • Auditer l’organisation interne (missions, processus de fonctionnement), externe (relations fournisseurs, prestataires) de l’entreprise et évaluer les possibilités de certification. • Effectuer une revue des différents processus qualité à mettre en œuvre en lien avec les directions supports (achats, RH…) et opérationnelles (commercial, travaux, production). • Formaliser les processus de contrôle qualité (rédaction des procédures, plan d’assurance qualité…), les indicateurs de suivi et alimenter la base de données QHSE ou QSE de l’entreprise (référentiel qualité). • Assurer une veille juridique et réglementaire générale sur l’actualité et les évolutions en matière de QHSE et celles plus spécifiques au secteur de la construction (normes ILO-OSH 2001 et 18001 sur la santé et la sécurité au travail, AFAQ 1000NR sur le développement durable). • Mettre en place une méthodologie et des processus d’amélioration continue au sein de l’organisation existante pour se confirmer aux standards des normes QHSE. • Effectuer l’animation et le suivi de la certification (revue de processus : analyse des processus de fonctionnement, revue de direction : présentation aux directions) avec l’ensemble des directions de l’entreprise (direction générale, support, opérationnelle).
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• Développer les relations et accueillir les organismes de contrôle technique, de prévention, et de certification (Apave, Afnor).
Déployer la politique QHSE sur les chantiers • Conseiller les ingénieurs d’affaires sur la préparation des chantiers en amont des travaux : attribution des responsabilités, vérification des dispositifs de sécurité et de prévention des conditions de travail (PGCSPS, PPSPS). • Intervenir en support sur les sites de production (chantiers, lignes/ateliers de production) pour former et accompagner le management opérationnel (conducteurs de travaux, responsables de production) dans l’application de la démarche. • Veiller avec les équipes de maîtrise d’œuvre et d’exécution à la conformité des process, des outils et des installations au regard des exigences réglementaires QHSE. • Effectuer des audits ponctuels ou à la demande des opérationnels sur les chantiers ou les sites de production et préconiser des actions (correctives et/ou préventives) en lien avec les ingénieurs méthodes, le coordonnateur SPS ou les ingénieurs d’études BTP. • Veiller à la gestion de la base de données QHSE et à la traçabilité des actions engagées (audit, actualisation des connaissances). • Concevoir des supports de formation et de communication en lien avec le service de communication (revue, tracts, imprimés, affiches).
Activités éventuelles Le responsable QHSE peut intervenir en lien avec le département formation et la direction des ressources humaines de l’entreprise dans la formalisation d’un parcours de formation sur les thèmes de la qualité, de la sécurité ou de l’environnement spécifiques au secteur de la construction. Dans le secteur du BTP, l’ingénieur QHSE peut être amené à constituer une équipe (projet ou service). Il est alors chargé de l’animation au quotidien, du recrutement et de la formation de ses collaborateurs. S’il exerce au sein d’un cabinet conseil, l’ingénieur QHSE s’investira également dans une activité commerciale.
Variabilité des activités Le responsable QHSE aura des prérogatives plus ou moins larges.
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I NGÉNIEURENVIRONNEMENT SÉCURITÉ QUALITÉ HYGIÈNE BTPSÉCURITÉ • Le secteur d’intervention Le responsable QHSE est présent dans les grandes entreprises du BTP ayant entrepris une démarche volontaire de certification qualité ; il est également très présent dans les entreprises de production de matériaux. Il intervient autant sur des problématiques de certification du management (achats de prestations, amélioration de la logistique) que sur la production opérationnelle et le déroulement des travaux. Par le biais de contrôles, d’audits et de formations, son action complète celle des coordonnateurs SPS dont la mission est plus spécifiquement centrée sur le contrôle réglementaire. • La taille de l’entreprise Le responsable QHSE est surtout présent dans les groupes et les grandes entreprises de BTP. Suivant son degré de séniorité, il peut être amené à encadrer hiérarchiquement une équipe d’ingénieurs QHSE ou fonctionnellement un réseau de correspondants occupant des fonctions plus opérationnelles (audit qualité, formation). Lorsqu’il exerce au sein de petites et moyennes structures, c’est généralement sur des sites de production industrielle et beaucoup plus rarement dans les entreprises de BTP. Sa mission est souvent une extension des prérogatives du coordonnateur SPS ou du responsable matériel, c’est-à-dire qu’il intervient davantage sur les aspects de prévention et de contrôle. • Le mode de rattachement hiérarchique Le responsable QHSE peut encadrer un département au sein des services centraux de l’entreprise. Transversal dans l’entreprise, il est alors chargé de coordonner, de former et de vérifier l’application des processus de l’entreprise en matière de sécurité et d’environnement. L’ingénieur QHSE fera également partie du comité de direction d’une agence de grande taille (supérieure à 500/1 000 personnes). Auquel cas, il participe activement à la définition de l’ensemble de la politique en matière de prévention de la santé et de l’environnement de l’entreprise (sécurité, environnement, conditions de travail). • L’activité de l’entreprise Dans les entreprises de BTP, il est chargé de l’élaboration de la stratégie de certification de l’entreprise en fonction des évolutions réglementaires et de sa déclinaison opérationnelle. Lorsqu’il intervient en tant que consultant, il accompagne ses clients dans la formalisation des actions QHSE (veille réglementaire, support méthodologique) et l’obtention des certifications nécessaires. Dans ce cadre, il est fréquemment investi d’une mission de développement commercial. Enfin, il peut aussi exercer dans un organisme de contrôle et de certification. Dans ce contexte, il contrôle la conformité et le respect des procédures QHSE au regard des normes en vigueur et se prononce sur la validation ou non du label qualité.
• Le degré de spécialisation Les ingénieurs QHSE peuvent être polyvalents et intervenir de façon transversale sur l’ensemble des problématiques de qualité, d’hygiène, de sécurité ou d’environnement. D’autres profils sont spécialisés dans la maîtrise approfondie de certaines thématiques : le management de projet QHSE, le management environnemental et le développement durable ou encore la veille réglementaire. Enfin, certains cadres se spécialisent dans l’audit des chantiers de construction ou des sites de production de matériaux ; c’est le cas notamment de ceux qui viennent de la filière travaux ou production.
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LE PROFIL
Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans le secteur de la construction (ESTP…), complétées par une spécialisation dans les domaines SPS ou QHSE. • Formations universitaires scientifique, technique, industrielle ou environnementale complétées par un 2 e cycle (master) spécialisé dans le management environnemental, QSE ou QHSE. • 1er cycle universitaire (DUT, licence professionnelle…) spécialisé sur la thématique QHSE ou QSE.
Durée d’expérience Le métier d’ingénieur QHSE exercé chez un prestataire (organisme de certification, institut de formation) est ouvert à des jeunes diplômés issus de formation supérieure ou spécialisée dans le domaine QHSE. Dans le BTP, ce poste est plus souvent accessible après une expérience de trois à cinq ans dans les filières travaux, production ou dans les études techniques. L’accès à des postes de responsable QHSE s’obtient après une expérience d’au moins cinq ans dans la fonction QSE, HSE ou QHSE.
Compétences techniques • Très bonne connaissance du secteur de la construction, notamment des différents domaines d’expertise (bâtiment, travaux publics, exploitation de matériaux), des types de projets (GO, TCE, second œuvre). • Bonne visibilité sur les produits, l’activité de l’entreprise, les process et l’organisation interne de l’entreprise : organigrammes, métiers, relais potentiels et existant.
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I NGÉNIEURI NGÉNIEUR QUALITÉ HYGIÈNE QUALITÉ SÉCURITÉ HYGIÈNE • Maîtrise des référentiels de normes juridiques et réglementaires en matière de QHSE spécifiques à la construction (normes : OHSAS 18001, ISO 9000…). • Capacité à mettre en œuvre et à diriger des projets transversaux dans les domaines QHSE ou connexes (projets industriels, logistique, achat). • Connaissance des méthodologies de gestion de projet d’organisation et d’amélioration continue (5S, SMED…).
Exemple d’offre ■
35 à 45 K€ /an
Notre entreprise (1 700 personnes environ) recrute. Rattaché au directeur, vous êtes membre du comité de management de l’agence, vous participez à la définition et au déploiement de la politique QHSE. Vous êtes tenu d’assurer la mise en œuvre, le maintien et l’efficacité du système de management défini au niveau de l’entreprise. Vous devez notamment : – veiller à l’application des dispositions du système de management qualité, sécurité, environnement, – organiser et animer les revues de direction et les revues de processus, – réaliser les audits QSE et participer aux audits externes (client, certification), – assister les opérationnels dans la définition et la mise en œuvre des actions d’amélioration (correctives et préventives), assurer leur suivi et vérifier leur efficacité, – gérer le plan d’action QSE de l’agence, – gérer le tableau de bord des indicateurs QSE de l’agence, – détecter les besoins en formation relatifs à la sécurité, afin d’élaborer le plan de formation, – être force de proposition auprès de la direction dans le cadre de la prévention des risques professionnels, – être le relais technique et réglementaire auprès des interlocuteurs internes (responsables de service et d’affaires, personnel d’encadrement des travaux et CHSCT). Ce poste requiert une connaissance du monde des travaux publics, un expérience de chantier et une pratique courante des réglementations, normes et procédures QHSE. Doté d’un très bon relationnel, vous avez développé une capacité d’analyse ainsi que des capacités d’implication et de conviction du personnel dans le domaine QHSE. Vous disposez d’un diplôme de niveau bac +5 dans le domaine QHSE et d’une expérience professionnelle de cinq ans minimum dans le secteur QHSE. Source : Apec
Traits de personnalité • Excellent relationnel, capacités de communication et de conviction ; l’ingénieur doit porter la démarche QHSE auprès d’acteurs variés dans l’entreprise. • Diplomatie et force de conviction, car il peut être amené à faire réviser, voire à réorganiser des processus de l’entreprise, en vue d’une certification (réduction de déchets diffusés dans l’atmosphère, amélioration de la production). • Curiosité et esprit de synthèse, car il doit en permanence suivre les évolutions normatives et réglementaires, mais aussi assurer leur actualisation au sein des bases documentaires de l’entreprise. • Fortes capacités rédactionnelles, car il est très souvent sollicité dans la production de rapports et de travaux d’expertise. • Rigueur pour déployer, suivre et contrôler le respect des procédures QHSE au regard des référentiels en vigueur dans le domaine de la prévention. • Mobilité, car l’ingénieur QHSE se déplace souvent sur les chantiers ou sur les différents sites de l’entreprise dans le cadre d’audits.
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Ingénieur QHSE – H/F Pau (64)
LA MOBILITÉ À voir aussi
Postes précédents (P-1) • Conducteur de travaux • Responsable de production • Ingénieur matériel • Ingénieur d’études BTP • Coordonnateur SPS • Acheteur BTP
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Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■
Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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Évolutions professionnelles (P+1) • Responsable QHSE (production industrielle) • Inspecteur en service instructeur (environnement)
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Les Fiches Fonctions. Collection Métiers
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L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »
I NGÉNIEURENVIRONNEMENT SÉCURITÉ QUALITÉ HYGIÈNE BTPSÉCURITÉ ■
TÉMOIGNAGE
Camille BEUCHER Responsable QSE – Freyssinet
le secteur du BTP, la responsabilité du système de management de la sécurité du département grands projets revient aujourd’hui au directeur QSE que j’assiste dans cette tâche. »
■
« J’assure la mise en œuvre de la politique en matière de qualité, de sécurité et d’environnement en lien avec le directeur QSE du groupe. » Avant d’intégrer l’entreprise Freyssinet, Camille Beucher a progressivement construit son parcours universitaire autour du management des risques liés à la qualité, la sécurité et l’environnement (QSE). « Après une première année en pharmacie, je me suis réorientée à l’Institut supérieur de la santé et des bioproduits d’Angers spécialisé dans la qualité et le management des risques QSE. J’ai ensuite consolidé mes com pétences dans le secteur industriel par le biais d’un master QSE suivi en alternance à Dijon. En parallèle, j’ai réalisé des stages dans des environnements à fortes contraintes QSE au sein de grands groupes, dans le phytosanitaire, l’agroalimentaire et la pétrochimie notamment. Ces expériences m’ont permis de prendre au plus vite des responsabilités dans cette discipline émergente et de rejoindre le groupe Freyssinet en qualité d’animatrice QSE, et plus particulièrement en tant que responsable QSE des départements technique et grands pro jets. La société est présente à l’international dans la construction et la rénovation de bâtiments et d’ouvrages, d’art et de génie civil. » Au siège de Freyssinet, Camille Beucher déploie le système de management de la qualité au niveau des départements techniques et grands projets. « Mon rôle consiste en grande partie à clarifier les modes de fonctionnement entre les différents acteurs des départements, ce qui m’amène à travailler avec l’ensemble du personnel (commerciaux, logisticiens, ingénieurs d’étude, acheteurs, chargés d’affaires, comptables). Je supervise la mise en application des procédures, identifie et analyse les indicateurs de performance inhérents à l’activité. Au quotidien, je veille à la bonne application de notre méthodologie et assiste mes collaborateurs dans l’utili sation des différents documents de travail et outils mis à leur disposition. Avec mon supérieur hiérarchique, le directeur QSE, j’effectue une revue de direction annuelle afin de présenter nos résultats et faire évoluer notre démarche qualité. Ayant depuis peu intégré la société Freyssinet, et notamment
À l’échelle du groupe Freyssinet, Camille Beucher participe à la mise en œuvre de la politique QSE établie par la direction générale de la société. « Ce travail comprend deux types d’activités distinctes réalisées en parallèle : le déploiement d’un système de management QSE cohérent avec les besoins du groupe et la surveillance de l’application des règles internes diffusées à l’ensemble des filiales Freyssinet. Pour ce faire, je réalise en binôme avec mon supérieur hiérarchique des visites des filiales et des chantiers à l’étranger. Ces déplacements de l’ordre de la semaine sont l’occasion d’un échange privilégié avec les équipes de direction des filiales et les acteurs opérationnels des chantiers. L’objectif est double : l’efficience interne pour laquelle nous consacrons un temps important à l’écoute, le conseil et l’assistance si besoin, et le respect des exigences du système de management QSE de la société. L’ensemble des entités du groupe doit s’inscrire en partie dans un schéma commun, tout en préservant leurs spécificités liées à leurs activités et à la culture de leur pays d’accueil : c’est l’un des objectifs majeurs de la direction QSE à ce jour. » Pour Camille Beucher, la qualité, la sécurité et l’environnement s’intègrent dans un système de management global qui doit régir l’ensemble des activités menées au sein de l’entreprise. Participer à la structuration d’une telle organisation demande des compétences qui vont au-delà de la maîtrise des référentiels QSE. « Pour exercer ce métier, il faut bien sûr connaître les normes ISO 9001, ISO 14001, OHSAS 18001… Il faut aussi avoir une très bonne connaissance des impératifs propres à chacune des fonctions de l’entreprise, car nous intervenons sur leurs modes de fonctionnement. La patience et surtout la pédagogie sont nécessaires pour faire accepter l’intérêt de la démarche à tous les niveaux hiérarchiques. Il faut aussi en permanence faire preuve d’une très bonne capacité d’écoute et de communication. Enfin, analyse et synthèse sont très importantes pour être en mesure de déceler les dysfonctionnements dans les modes de fonctionnement et les présenter aux personnes responsables de façon à provoquer le changement et l’amélioration. »
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N°15 - COORDONNATEUR SÉCURITÉ PROTECTION DE LA SANTÉ INGÉNIEUR COORDINATION SÉCURITÉ PROTECTION DE LA SANTÉ, INGÉNIEUR CONTRÔLE TECHNIQUE CONSTRUCTION, DIAGNOSTIQUEUR SÉCURITÉ PROTECTION DE LA SANTÉ, INGÉNIEUR SÉCURITÉ PRÉVENTION. Le coordonnateur SPS a pour mission d’assurer la coordination d’un chantier sous l’angle de la sécurité et de la protection de la santé des équipes. Il établit le plan de prévention et contrôle sa mise en œuvre à chaque étape de la réalisation des travaux. Il intervient sous la responsabilité du maître d’ouvrage qui lui confère l’autorité et les moyens d’accomplir sa mission. N.B. : la fonction de coordonnateur SPS a été créée par la loi du 31 décembre 1993 et depuis 2003, la désignation du coordonnateur SPS par le maître d’ouvrage est obligatoire dès la phase d’élaboration de l’APS (avant-projet sommaire). 1
Jeune cadre : entre 30 et 40 K€ . Cadre confirmé : entre 40 et 50 K € .
Grandes entreprises, PME du secteur du BTP. ■ Sociétés d’assurances spécialisées dans le secteur de la construction. ■
Qui recrute ?
Organismes de contrôle technique et de certification. ■ Cabinets d’architectes. ■
Directeur d’agence BTP ■ Directeur de travaux ■
Maîtres d’œuvre : architectes ■ Conducteurs de travaux ■ Chefs de chantier ■ Ingénieurs d’études BTP ■ Économiste de la construction ■ Juriste BTP ■ Ingénieurs en informatique industrielle (production industrielle) ■ Ingénieurs QHSE ■ Acheteur BTP ■ Organismes de contrôle technique et de prévention ■
(OPPBTP : organisme de prévention des professionnels du bâtiment et des travaux publics, médecins du travail) ■ Clients lorsqu’il exerce au sein d’un organisme externe (OPPBTP, SMABTP) ■ Membres du collège interentreprise de sécurité, de santé et des conditions de travail (CISSCT) ■ Médecine du travail
1. Cf. dispositions des articles R238.3 à R238.15 du code du trvail.
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é t n a s a l e d n o i t c e t o r p é t i r u c é s r u e t a n n o d r o o C 137
SÉCURITÉ PROTECTION DE DE LA C OORDONNATEUR C OORDONNATEUR SÉCURITÉ PROTECTION ■
LE POSTE
Activités principales
Élaboration du plan de prévention de sécurité et de prévention de la santé (PPSPS) • Analyser le dossier technique et les plans relatifs à l’aménagement du chantier transmis par le maître d’œuvre (architecte, bureau d’études…). • Effectuer une visite préalable du chantier avec un représentant de l’ensemble des entreprises qui interviendront (dirigeants, conducteurs de travaux, responsables du chantier, voire représentants du comité hygiène sécurité conditions de travail, médecins du travail). • Réception des documents remis par le client : plans de masse (accès, voie de circulation, aires de stockage), plans des locaux indiquant la localisation du chantier et les consignes de sécurité (règlement intérieur). • Définir précisément les risques et les modalités d’intervention des entreprises amenées à opérer sur le chantier. • Élaborer le plan général de coordination (PGC), le dossier d’intervention (DIUO) et intervenir en appui conseil lors des phases de concours, d’avant-projet (APS et APD) et de consultation des entreprises (DCE, DIUO…) sur l’intégration de choix ou d’aménagements techniques relatifs au projet. • Enrichir le registre-journal de coordination SPS (RJ ou RJC) au fur et à mesure de l’avancée du projet. • Définir le plan de prévention en matière d’hygiène et de sécurité lorsque plusieurs entreprises interviennent sur les chantiers.
Déploiement du PPSPS sur le chantier • Valider les directives retenues en matière de sécurité, process, organisation des secours, en lien avec le maître d’œuvre et les équipes travaux. • Transmettre aux entreprises intervenant dans la réalisation des travaux le document de référence en matière de coordination sécurité (PPSPS). • Mener une veille administrative et réglementaire et conseiller les conducteurs de travaux et les chefs de chantier sur les règles à respecter en matière de sécurité et d’hygiène. • Participer à l’élaboration du calendrier d’exécution prévisionnel des travaux (phasage, séquences d’approvisionnement et d’entreposage) en lien avec le conducteur de travaux, les chefs de chantier et les représentants des entreprises prestataires. • Informer les entreprises et leurs représentants des règles de sécurité et de coordination à mettre en œuvre durant le
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chantier ; en particulier lorsque plusieurs corps de métier interviennent simultanément. • Veiller à la coordination des actions des entreprises : entreposage, levage, déplacement de matériel.
Contrôle de l’application des procédures de sécurité et de prévention • Animer le collège interentreprises de sécurité, de santé et des conditions de travail (CISSCT) et effectuer les comptes rendus auprès des acteurs concernés (maître d’ouvrage, maître d’œuvre, maîtrise d’œuvre d’exécution). • Agrémenter et enrichir le DUIO et le registre-journal de coordination sécurité au gré des aménagements du chantier jusqu’à sa livraison. • Contrôler le respect des directives et mener une veille active sur l’évolution du cadre législatif et réglementaire en matière de santé et de sécurité sur le chantier. • Rassembler l’ensemble des pièces administratives et techniques (DIUO…) et veiller à leur transmission au maître d’ouvrage dans le cadre de la livraison. • Prendre en charge la réalisation d’études complémentaires (audit de sécurité, vérification de procédures) en matière de sécurité ou de santé en cas de litiges ou de réserves lors de la livraison de l’ouvrage.
Activités éventuelles Le SPS peut présider le collège interentreprises de sécurité, de santé et des conditions de travail (CISSCT), qui est une structure de concertation, si l’envergure du chantier le requiert, soit les opérations de 1re catégorie (plus de 10 000 hommes/jour). Le coordonnateur SPS peut disposer d’un périmètre d’intervention plus large qui dépasse le respect des procédures réglementaires en matière de santé et de sécurité. Il s’investira par exemple dans la mise en œuvre et le contrôle d’une démarche plus globale de qualité hygiène sécurité environnement (voir la fiche : responsable QHSE). Sa fonction sera celle de correspondant QSE, il sera chargé d’appliquer de façon opérationnelle la politique de l’entreprise en matière de sécurité et de prévention. S’investir dans la formation et l’accompagnement de ses clients en matière de santé et de sécurité est une de ses fonctions. Moins dans une activité de contrôle, il crée des modules spécifiques en lien avec les services de formation de l’entreprise. Le coordonnateur SPS peut également participer au développement commercial lorsqu’il exerce en cabinet. Son rôle
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SÉCURITÉ PROTECTION DE LA DE C OORDONNATEUR OORDONNATEUR SÉCURITÉ PROTECTION est alors proche de celui d’un ingénieur d’affaires : il fidélise et développe une clientèle de maîtres d’ouvrage et de maîtres d’œuvre.
Variabilité des activités • La complexité des travaux Le nombre de jours/homme et d’entreprises impliqués dans les travaux conditionne le type de coordonnateur SPS mobilisé. Pour les opérations de très grande envergure – dites de première catégorie (supérieures à 10 000 jours/homme, plus de 10 entreprises) –, le coordonnateur SPS doit mettre en place un plan de coordination simplifié qui dresse les grandes lignes des directives à appliquer en matière de santé et de sécurité (DIUO : dossier d’intervention ultérieur sur l’ouvrage). Ce dernier est obligatoire uniquement lorsque le chantier doit prendre en compte des risques particuliers. Pour les chantiers de deuxième (500 jours/homme sur 30 jours) et troisième catégories, d’envergure plus modeste, le CSPS doit définir un plan général de coordination qui détaille et spécifie précisément les règles à appliquer (élaboration du DIU, PPSPS, PGC). Des habilitations spécifiques délivrées par des organismes agréés (Apave), sont alors impératives pour exercer le métier de coordonnateur SPS : de la plus polyvalente et confirmée (niveau 1 : intervention sur tout type de travaux) à la plus spécifique (niveau 3 : limitée aux opérations de troisième catégorie)1. • Le secteur d’intervention Le coordonnateur SPS exerce principalement dans le secteur du BTP. Il intervient en appui de la maîtrise d’œuvre, en support dans les phases de conception et de réalisation des ouvrages pour définir la politique en matière de sécurité et de prévention (conditions de travail, hygiène…). Le CSPS travaille également dans les environnements industriels (production de matériaux…) et s’intitule ingénieur sécurité prévention, ingénieur HSE ou QHSE. Il a alors un rôle plus transversal : il formalise et décline la politique en matière de sécurité de l’entreprise et contrôle sa bonne application dans le cadre des activités de production.
• L’envergure du projet Être coordonnateur SPS peut constituer un métier à part entière pour les projets d’un budget supérieur à 760 000 € . Pour les projets de moindre envergure, la coordination SPS peut être confiée à un conducteur de travaux ou un architecte tiers chargé du contrôle et de la surveillance technique des travaux. Suivant son niveau de formation et le mandat d’intervention, le coordonnateur SPS supervisera les actions de prévention en matière de santé/sécurité sur l’ensemble du projet ou sur
Désignation du coordonnateur SPS en fonction de l’envergure des projets « Le coordonnateur doit être désigné dès le commencement de l’avant-projet sommaire. Si le maître d’ouvrage missionne des coordonnateurs différents en phase conception et en phase exécution, ce dernier devra être désigné avant le lancement des consultations d’entreprises. La personne physique qui exerce la mission de contrôleur technique ne peut exercer la fonction de coordonnateur de sécurité sur la même opération. Pour les opérations de plus de 760 000 € , la fonction de coordination de sécurité est incompatible avec toute autre mission sur la même opération, notamment celle de maître d’œuvre, alors que pour les opérations inférieures à ce montant le maître d’œuvre peut cumuler sa fonction première avec celle de coordonnateur. » Source cyberarchi.com : Patrick Cossalter, avocat à la Cour, chroniques juridiques, Le coordonnateur SPS.
certaines phases (conception, réalisation des travaux) ou encore sur des thématiques spécifiques (travaux en hauteur, échafaudages, ergonomie, prévention générale). Cette mission peut également être exercée par un cadre polyvalent issu des filières travaux (conducteur ou directeur de travaux) ou études (architecte). • Le type d’employeur Lorsque le coordonnateur SPS intervient pour le compte d’une entreprise cliente, il est amené à définir et à mettre en œuvre une politique globale de santé et de sécurité. Il est chargé de concevoir et de superviser l’application sur les chantiers de la politique en matière de santé et de sécurité (ingénierie, suivi de l’application, formation). Il intervient autant en contrôle qu’en prévention au sein de l’entreprise. Lorsqu’il exerce dans un organisme de contrôle, il travaille sur la conformité des projets par rapport à la réglementation en matière de santé et de sécurité (code du travail, etc.). Il peut également exercer dans des cabinets d’architecture, des bureaux d’études ou sein d’organismes de contrôle. Dans ce cas, la coordination SPS est une fonction complémentaire qui vient s’ajouter au métier de base des cadres : architectes, ingénieurs d’études, ingénieur contrôleurs. Ces
1. Cf. dispositions de l’article R238.8 du Code du travail qui classe les opérations de bâtiment et de génie civil et les niveaux de compétences attendues du coordonnateur SPS.
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SÉCURITÉ PROTECTION DE DE LA C OORDONNATEUR C OORDONNATEUR SÉCURITÉ PROTECTION derniers interviennent dès lors dans le cadre de missions d’inspection auprès des entreprises de construction. Le métier de coordonnateur SPS peut enfin s’exercer en libéral . Dans ce cas, ces professionnels sont responsables de leur propre portefeuille de clients et du développement commercial de leur activité auprès d’une clientèle de maîtres d’œuvre et d’entrepreneurs.
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LE PROFIL
Diplômes requis • Écoles d’ingénieur spécialisées dans le bâtiment, les travaux publics ou le génie civil (ENSTP, CUST, CHEBAP…), INSA Lyon. • Formation universitaire de niveau bac +2 à 5 (DUT, licence professionnelle, master…) dans le secteur de la construction (BTP, travaux, études techniques, économie de la construction) ou de la production industrielle (sécurité, prévention, maintenance). N.B. : les modalités d’accès à la fonction sont définies par décret. Pour exercer le métier de coordonnateur SPS, il est obligatoire de posséder une attestation de compétences correspondant à un niveau d’habilitation et à une phase de travaux (par exemple, compétence de niveau 1 : toutes catégories d’opérations, compétence de niveau 2 : opérations de 2e et 3e catégories, niveau 3 : opérations de 3e catégorie). Cette attestation de compétences est délivrée pour cinq ans, à la suite d’une formation délivrée par un organisme agréé. La durée de la formation varie en fonction du niveau d’attestation ; elle est actualisée tous les cinq ans.
spécificités techniques propres aux domaines de la santé, de l’hygiène et de la sécurité au travail (amiante, sécurité incendie, construction de façades : document technique unifié 33, réglementation thermique : RT 2000…). • Forte expertise technique des outils et des pratiques de la construction (outils CAO/DAO, analyse de plans, études techniques, études des risques). • Maîtrise des outils bureautiques (tableur, traitement de texte) et bonnes capacités de rédaction pour produire les documents et les rapports de référence destinés aux différents acteurs d’un projet (PPSP, DIUO). • Aptitude à la gestion économique et financière, à la planification de projet et au développement commercial (en particulier lorsqu’il exerce chez un prestataire).
Traits de personnalité • Autonomie, car le coordonnateur SPS intervient en tant que personne morale, seul, sans pouvoir ni autorisation de délégation. • Forte capacité d’organisation et de communication, car le coordonnateur SPS est un animateur. Il intervient en support de l’ensemble des acteurs d’un projet de construction : le client pour l’informer, le maître d’œuvre pour définir la politique de sécurité, les équipes travaux pour assurer le respect opérationnel des règles de sécurité. • Diplomatie, pédagogie et capacité à travailler en mode projet, car le coordonnateur SPS représente un tiers. Il est mandaté par contrat par le maître d’ouvrage pour contrôler la réalisation d’un projet. • Sens de la précision, car le coordonnateur SPS est garant de la qualité des documents nécessaires au contrôle des travaux (PPSP, DUIO). • La fonction de coordonnateur sécurité comporte des responsabilités civiles et pénales importantes dont il faut savoir mesurer l’ampleur.
Durée d’expérience Le métier de coordonnateur SPS est accessible à de jeunes cadres (un à cinq ans d’expérience), ainsi qu’à des cadres confirmés (plus de cinq ans) issus de la conduite de travaux, de la maîtrise de chantier, de l’architecture ou des études.
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LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1) Compétences techniques • Expertise de la conception et de la réalisation d’un projet de construction : immobilier, maîtrise d’œuvre, conduite de travaux, fonctionnement de chantier. • Bonne connaissance des différents corps de métier et fonctions intervenant dans la réalisation d’un projet de construction : équipes travaux, matériel, études. • Maîtrise du cadre juridique (droit du travail, droit immobilier), réglementaire (normes OHSAS, ISO 14001) et des
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• Conducteur de travaux • Ingénieur d’études BTP • Architecte
Évolutions professionnelles (P+1) • Ingénieur QHSE • Ingénieur sécurité prévention (production industrielle) • Créateur de sa propre agence d’ingénierie et de contrôle SPS
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SÉCURITÉ PROTECTION DE LA DE C OORDONNATEUR OORDONNATEUR SÉCURITÉ PROTECTION Exemple d’offre ■
Coordonnateur SPS H/F Nanterre (92)
Exemple d’offre
31 à 38 K€ /an
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Acteur majeur depuis plus de vingt-cinq ans dans le domaine du contrôle technique et de la maintenance des constructions, notre entreprise offre aux maîtres d’ouvrage une expertise technique visant la prévention des risques. Partenaire expérimenté (1 400 collaborateurs, 100 agences dans le monde, 120 M € de CA), nous poursuivons la croissance de notre activité en France et à l’international en respectant des valeurs essentielles pour la qualité de service : assistance technique, réactivité et relation personnalisée avec nos clients. Dans le cadre de notre développement, nous recrutons. Rattaché au directeur d’agence, votre mission de coordination SPS sera la maîtrise des risques liés à la cohabitation de nombreux corps de métier sur les chantiers. Vous intervenez tant en phase de conception qu’au stade de l’exécution des travaux, sur tous types d’opérations bâtiment/génie civil. Vous bénéficiez idéalement d’une attestation de coordonnateur SPS de niveau 1 ou d’une expérience d’au moins cinq ans en tant que chargé d’affaires, conducteur de travaux BTP… Mission en pleine expansion, vous savez convaincre vos interlocuteurs de l’importance de votre intervention de sécurité et de protection de la santé sur le chantier. Source : Apec
Coordonnateur SPS H/F Antibes (06)
Leader français de l’ingénierie des risques, notre entreprise affirme ses valeurs : expérience, expertise, proximité, indépendance. Des valeurs qui permettent à ses 8 000 collaborateurs partout en France de relever chaque jour des missions variées et exigeantes : assurer la sécurité des hommes et des biens pour des clients issus de tous les secteurs d’activité. Sous l’autorité du responsable de l’agence de Valence, nous vous confions l’encadrement de la cellule bâtiment (contrôle de construction et coordination SPS). Vous assurez des missions de contrôle technique de construction (examens de dossiers et plans initiaux, diagnostics de solidité et sécurité, contrôles sur site…) auprès d’une clientèle diversifiée que vous contribuerez à développer. Manager, vous organisez le travail de votre équipe (déroulement des affaires sur le plan technique et administratif) et veillez à l’atteinte des objectifs de développement et d’exploitation au sein de l’agence. Ingénieur(e) en génie civil (CUST, INSA, CHEBAP), votre expérience au sein d’un bureau d’études ou de contrôle (cinq ans minimum) vous a permis d’exercer de réelles responsabilités qui vous positionnent comme un leader incontesté, tant auprès de nos clients qu’auprès de votre équipe. Source : Apec
À voir aussi
Exemple d’offre ■
Manager contrôle de construction bâtiment Valence (26) 40 à 50 K€ /an
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30 à 40 K€ /an
Nous sommes un acteur majeur de la prévention des risques et des aléas dans la construction, l’industrie et l’environnement, filiale d’un leader européen du contrôle technique (20 000 personnes, 1,6 Md€ de chiffre d’affaires), nous recrutons dans le cadre du renforcement de nos positions. Rattaché(e) au responsable d’agence, vous prenez en charge de manière autonome un portefeuille de missions de coordination SPS pour des opérations (niveaux 1, 2 et 3) de bâtiment, TP, VRD, infrastructures, génie civil. Vous assurez le suivi des affaires qui vous sont confiées et fidélisez la clientèle en conseillant le maître d’ouvrage ainsi que les différents intervenants du chantier en matière de prévention et de sécurité des personnes. Véritable représentant(e) de l’entreprise auprès de votre clientèle, vous êtes autonome et avez un goût prononcé pour la sécurité. Professionnel(le) du BTP, personne de terrain expérimentée, vous êtes en possession d’une attestation de compétence de coordonnateur SPS niveau 1. Vous avez une très bonne connaissance du tissu économique local. Source : Apec
Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »
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SÉCURITÉ PROTECTION DE DE LA C OORDONNATEUR C OORDONNATEUR SÉCURITÉ PROTECTION ■
TÉMOIGNAGE
Michel Cormery Superviseur technique des activités bâtiment – Apave ■
« J’ai pour mission de prévenir le maître d’ouvrage ou le maître d’œuvre du risque d’accident sur les chantiers lorsque plusieurs entreprises interviennent simultanément ou du risque de malfaçons en matière de construction. » Ingénieur diplômé de l’INSA Lyon en 1974, Michel Cormery a réalisé la majeure partie de sa carrière au sein de l’Apave (Association des propriétaires d’appareils à vapeur ou électriques), organisme de certification et de contrôle. Il s’est spécialisé dans le contrôle technique et la coordination de sécurité et de protection de la santé dans le bâtiment (CSPS ou SPS). « Après l’obtention de mon diplôme, j’ai débuté comme contrôleur technique dans la région Centre. J’ai ensuite créé l’activité contrôle technique bâtiment pour l’Apave de la région Centre, pour ensuite devenir chef d’agence. Depuis 2000, je suis superviseur national pour l’activité bâtiment. J’occupe ainsi une double fonction : au siège de l’Apave à Paris, je mets en place un dispositif d’assurance qualité, et de façon opérationnelle, j’interviens comme expert technique sur des questions de coordination SPS et de contrôle technique pour nos clients. » Michel Cormery a une mission de référent sur les problématiques de contrôle technique et de prévention de la santé. « Je reporte directement à la direction générale de l’agence parisienne. En lien avec mes correspondants sur le terrain, j’ai pour mission de prévenir le maître d’ouvrage ou le maître d’œuvre du risque d’accident sur les chantiers, lorsque plu sieurs entreprises interviennent simultanément ou du risque de malfaçons en matière de construction. » Il est chargé d’organiser les interventions de l’Apave chez les différents clients. « Après la contractualisation avec notre client, je planifie les phases d’investigation, les audits de sécurité et je coordonne la rédaction des rapports de contrôle. Il m’arrive également de prendre en charge le suivi des contentieux et de participer à la construction d’une ligne de défense. D’où la nécessité d’une veille active en matière d’évolution réglementaire et de jurisprudence. » Lors d’une opération de construction, Michel Cormery a pour mission de concevoir la procédure de coordination de la sécurité et de la prévention de la santé (SPS). « En premier lieu, je décris le plan général de prévention de coordination de la sécurité qui résume les attributions de chaque entreprise envers son personnel en matière de sécurité. Lorsque je tra-
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vaille en direct avec les architectes, nous intégrons la coordination SPS dès l’élaboration du document de consultation des entreprises afin, d’être en mesure d’évaluer la candidature des entreprises de construction sur ce critère. » Le coordonnateur SPS est présent durant l’ensemble du processus d’exécution du chantier pour assurer le déploiement des mesures de coordination de prévention et de protection de la santé. « Lors de l’ouverture du chantier, j’accueille les entreprises avant le début des travaux pour leur présenter le plan. J’élabore ensuite le DIUO qui va permettre de définir les règles de sécurité à l’œuvre pour les moyens en activité. Ensuite, jusqu’à la fin des travaux, je réalise des inspections régulières par des visites de contrôle. Je consigne mes remarques sur un registre-journal, document qui recense l’ensemble des observations relevées : non-conformité aux procédures, dangers graves et imminents, etc. Ces éléments me permettent d’alerter le maître d’ouvrage sur d’éventuels risques pouvant amener à la cessation du chantier. » À différentes phases de la construction, il peut intervenir auprès des maîtres d’œuvre afin de garantir la sécurité des bâtiments. « En phase de conception, je conseille les architectes et les bureaux d’études sur d’éventuels choix techniques. Durant la phase d’exécution et de livraison des travaux, je réalise des audits pour contrôler la qualité et la conformité des réalisations au regard des normes en vigueur en matière d’environnement, de développement durable ou de sécurité. » Michel Cormery est également responsable de certains pro jets d’organisation, notamment en matière de mise en œuvre de démarche qualité. « Pour l’ensemble des Apave, je suis chargé d’harmoniser la méthodologie, les processus et les méthodes de contrôle technique des bâtiments et de coordination SPS, afin d’obtenir des labels qualité ou des accréditations européennes. Je m’occupe également de la formation de mes collaborateurs et participe au processus de recrutement des nouveaux embauchés. » Pour lui, ce métier requiert une vision périphérique de l’activité de construction. « Pour pouvoir exercer en coordination SPS, il faut avoir exercé cinq ans dans les études de prix ou de structure, mais aussi dans les travaux. Il faut posséder de très bonnes connaissances juridiques et réglementaires, notamment dans les domaines de la qualité et de l’environnement, en pointe ces dernières années. Ce métier nécessite aussi de faire preuve de curiosité, de pédagogie et de bonnes capacités d’adaptation, que ce soit aux aléas des chantiers ou aux différents interlocuteurs que l’on rencontre. »
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N°16 - ACHETEUR CONSTRUCTION ACHETEUR MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION, ACHETEUR HORS PRODUCTION (FOURNITURES DE BUREAUX, ÉQUIPEMENT DE PROTECTION), ACHETEUR JUNIOR, INGÉNIEUR ACHETEUR, ACHETEUR TECHNIQUE BTP, CONSULTANT ACHATS.
Dans le secteur du BTP, l’acheteur sélectionne et négocie les matériaux, matériels et/ou produits nécessaires à la construction, en fonction d’objectifs de volumes, de coûts et de qualité.
Jeune diplômé : entre 30 et 35 K € . Jeune cadre : entre 35 et 40 K€ . Cadre confirmé : entre 45 et 60 K € .
Grandes entreprises, grosses PME du BTP. ■ Producteurs de matériaux. ■
Qui recrute ?
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Directeur général
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Directeur d’agence BTP
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Directeur d’exploitation
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Directeur des achats
Ingénieurs commerciaux BTP (prestataires et fournisseurs) ■ Ingénieurs d’études BTP ■ Économistes de la construction ■ Conducteurs de travaux ■ Chefs de chantier ■ Responsable de production ■
Négociants spécialisés dans le BTP : centrales d’achats, grossistes. ■ Cabinets de conseil spécialisés en achats pour le BTP. ■
Ingénieur matériel BTP ■ Juriste BTP ■ Ingénieur QHSE BTP ■ Fonctions supports : R&D, marketing, RH, contrôle de gestion. ■
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n o i t c u r t s n o c r u e t e h c A 143
A CHETEUR CONSTRUCTION ■
LE POSTE
Définition des besoins de l’entreprise • Recueillir auprès des différentes directions (opérationnelles et supports) les besoins correspondant au portefeuille de l’acheteur : achats de production (matériaux, matières premières, adjuvants), achats hors production (gros matériel, petit outillage, équipements de sécurité), prestations intellectuelles (conseil en assistance à maîtrise d’ouvrage, à maîtrise d’œuvre, études techniques externalisées). • Déterminer les volumes d’achats, estimer les échéances, les caractéristiques techniques et fonctionnelles du produit, les critères de qualité attendus. • Rédiger les cahiers des charges qui récapitulent dans le détail l’ensemble des caractéristiques de chaque commande. • Définir la stratégie de consultation (de sourcing) et d’acquisition (d’achat) en accord avec la politique de l’entreprise en matière d’achat (conditions de paiement, qualité des produits…).
Élaboration du sourcing • Réaliser des études de marché et prospecter les fournisseurs capables de fournir la prestation demandée (services, matériaux, produits transformés). • Analyser les offres : propositions techniques, conditions tarifaires et garanties, délais d’approvisionnement, services associés, etc. • Lancer les procédures d’appels d’offres et mettre en concurrence les candidats (producteurs de matériaux, entreprises de construction).
Négociation commerciale et sélection des fournisseurs • Organiser le lancement de l’appel d’offres et définir les modalités de négociation : e-procurement, enchères inversées, négociation en face à face. • Analyser les réponses des entreprises en fonction des besoins définis dans le cahier des charges. • Organiser plusieurs tours de table avec les fournisseurs de façon à obtenir les meilleures conditions de tarif, d’approvisionnement et de qualité. • Mener en parallèle une veille active sur les évolutions des produits, des services et des innovations pour chaque gamme de produits, afin de consolider l’argumentaire de négociation. • Assurer les négociations finales pour aboutir à la conclusion d’un accord commercial avec le(s) prestataire(s) retenu(s) : quantité et délais de production, marges réalisables, exclusivité, services associés.
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• Élaborer avec l’appui des services juridiques les conditions contractuelles (accords cadres, commandes uniques).
Suivi des fournisseurs et des contrats • Constituer un panel de fournisseurs et développer avec eux des relations privilégiées. • Enrichir la base de données fournisseurs existante : mise à jour d’informations, intégration de nouveaux fournisseurs. • Informer les clients internes sur les relations à établir avec les fournisseurs : procédures de commande, de contractualisation… • Suivre la relation commerciale et intervenir en cas de litige ou de non-respect du cahier des charges. • Suivre le budget achats pour chaque famille de produits et effectuer des reportings réguliers auprès de la direction des achats.
Activités éventuelles L’acheteur peut participer à des projets d’organisation : implantation de solutions informatiques, réorganisation de la fonction achats, mise en place de certification qualité des processus d’achats. Il peut également prendre en charge l’organisation des approvisionnements entre l’entreprise et ses fournisseurs. Lorsqu’il est responsable (ou directeur) d’un service achats, l’acheteur encadre une équipe d’acheteurs (seniors et/ou juniors) qu’il se charge de former et de faire évoluer. Il se concentre alors principalement sur des activités de management et de planification de son service. L’acheteur sera amené à se déplacer fréquemment chez les prestataires et les fournisseurs. C’est par exemple le cas des acheteurs spécialisés dans les matières premières ou le matériel. Ces derniers doivent se rendre sur les sites d’exploitation, chez les fabricants ou les concessionnaires pour évaluer concrètement la qualité des produits proposés.
Variabilité des activités L’acheteur construction peut avoir des activités qui varient selon plusieurs critères.
• La composition du portefeuille d’achat Les acheteurs peuvent être spécialisés dans les achats dits de production : par exemple les matières premières (maté-
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A CHETEUR CONSTRUCTION riaux : sable, pierre, bois), l’achat de produits semi-finis ou retraités (gravier, bétons, adjuvants, acier), de matériel de construction. Ils peuvent également traiter des achats hors production, par exemple les équipements de sécurité (casques, chaussures de sécurité). Enfin, certains acheteurs se spécialisent dans l’achat de prestations de services : tertiaire industriel (études techniques, études de prix), audit et conseil en management (assistance à maîtrise d’ouvrage, d’œuvre), achat de pro jets (construction d’ouvrage, etc.).
• L’organisation du département achats Lorsque les acheteurs exercent dans de très grandes entreprises ou de grands groupes, ils sont en général rattachés à une direction des achats. Dans ce cas, la fonction et le profil des acheteurs sont segmentés entre différents pôles d’expertise : achats de prestations, de matières premières, d’investissement… Des acheteurs généralistes côtoient ainsi des profils plus spécialisés (ingénieur acheteur, acheteur hors production). Dans une PME, la fonction achats est souvent moins hiérarchisée. Les acheteurs sont plus polyvalents et souvent responsables de plusieurs familles de produits. Dans les agences BTP, les achats sont fréquemment délégués aux équipes opérationnelles. Ils peuvent alors directement être pris en charge par les départements travaux, matériel ou administratif et financier. La fonction achats peut également être une composante du métier d’économiste de la construction, en charge de l’estimation et de l’optimisation du coût d’une opération de construction. • Le profil de l’acheteur L’acheteur dans le secteur de la construction peut être généraliste ou spécialisé. Lorsqu’il est généraliste, il intervient en qualité de chef de projet pour recueillir les besoins de ses clients internes (fonction travaux, études, marketing). Il intervient dans les phases de formalisation du cahier des charges, de sourcing et de lancement de l’appel d’offres, de négociation, etc. C’est avec l’expérience qu’il obtiendra la culture technique nécessaire à certains types d’achats. Il peut également avoir un profil plus technique, à l’image de l’ingénieur acheteur ou de l’acheteur investissement. Il interviendra alors en tant qu’expert sur des portefeuilles produits très pointus et assistera les équipes d’acheteurs généralistes dans les différentes phases de la stratégie d’achat. • Le type de marché Lorsque l’acheteur intervient dans le cadre d’une commande privée, il est soumis aux règles de négociation commerciale classiques. Dans le cadre d’un marché public, il peut intervenir dans les marchés de travaux, de fournitures ou de services. Avec l’appui du département juridique, il
doit répondre à des contraintes administratives fortes en matière de consultation et de sélection des fournisseurs.
• Le type d’employeur Dans les entreprises, l’acheteur est en général rattaché au département achats : il supervise dès lors l’ensemble du processus d’achat et assure l’interface avec les différentes directions de l’entreprise (opérationnelles : commercial, travaux, production et supports : études, RH). Chez un grossiste ou un négociant, il est chargé d’effectuer des achats groupés pour le compte d’un distributeur ou de plusieurs clients. Dans le secteur des matériaux, il doit fidéliser un réseau d’entreprises et faire jouer des stratégies d’achats sur de gros volumes de commandes, de façon à faire baisser les prix au maximum. Il peut enfin évoluer dans le domaine du conseil en achats (ou en engineering et achats). Dans ce cadre, il commercialise une prestation de service auprès de maîtres d’œuvre, de maîtres d’ouvrage ou d’entrepreneurs. Ses missions sont variées : il peut s’agir d’optimiser les processus internes liés aux achats ou d’accompagner les clients lors de l’élaboration d’une stratégie d’investissement (diagnostic de l’organisation existante, aide à l’expression du besoin, ciblage et sourcing des fournisseurs, aide à la négociation).
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LE PROFIL
Diplômes requis • Écoles de commerce ou master universitaire avec une spécialisation en achat ou dans le domaine industriel. Par exemple le MS achats de l’ESC de Saint-Étienne, le master acheteur manager de L’EM Lyon, le master management de l’achat Industriel de Bordeaux EM, le master en management stratégique des achats (DESMA) de l’IAE Grenoble. • Écoles d’ingénieurs généralistes (ENSAM, ICAM…) ou spécialisées dans le secteur de la construction (INSA : Institut national des sciences appliquées, ESITC : École supérieure d’ingénierie de travaux de la construction). • Formation supérieure de niveau bac +2 à bac +4 (BTS, DUT, licences professionnelles, master 1) en achat industriel ou dans une des spécialités de la construction : études de prix, études techniques, maintenance industrielle ou en conduite de travaux.
Durée d’expérience Le métier d’acheteur junior est accessible aux jeunes diplômés disposant de stages significatifs dans le BTP ou dans les achats industriels.
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A CHETEUR CONSTRUCTION Dans le secteur des matériaux de la construction, la fonction achats est assez récente. Le métier d’acheteur est ainsi ouvert à de jeunes cadres disposant de deux à quatre ans d’expérience chez un entrepreneur, un négociant ou un producteur de matériaux. Enfin, l’accès au poste de responsable (ou de directeur) des achats requiert une expérience de sept ans ou plus.
Compétences techniques • Très bonne connaissance de l’entreprise, de ses produits, de son environnement concurrentiel et de ses prestataires. • Maîtrise des différentes techniques d’achat et de négociation (enchères inversées, négociations en face à face). • Sens tactique et diplomatie pour orienter le résultat des négociations à l’avantage de son entreprise sans rompre la relation avec les fournisseurs privilégiés. • Connaissance des méthodes de consultation des fournisseurs (lancement d’appels d’offres, mise en concurrence) et des outils informatiques dédiés (outils d’e-sourcing, plate-forme d’e-procurement). • Très bonnes notions juridiques (droit des contrats, droit des affaires, droit des marchés publics). • Capacité à gérer les démarches administratives et réglementaires liées aux achats : suivi des bons de commande, démarches douanières liées à l’import/export. • Aptitude à manipuler les progiciels de gestion de type SAP ou Peoplesoft. • Maîtrise courante d’au moins une langue étrangère pour traiter avec les prestataires et fournisseurs étrangers ; une autre langue est souvent un plus dans le cadre de marchés internationalisés. • Aptitude à l’encadrement lorsque l’acheteur est responsable d’une équipe.
• Mobilité et disponibilité, car l’acheteur est amené à se déplacer fréquemment en France ou à l’international.
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Postes précédents (P-1) • Assistant achats • Conducteur de travaux • Responsable de production • Ingénieur matériel BTP • Ingénieur d’études BTP • Économiste de la construction
Évolutions professionnelles (P+1) • Directeur des achats BTP • Acheteur senior BTP • Acheteur spécialisé BTP (par type de produit, de projet) • Acheteur industriel • Consultant achats (BTP ou industriel)
Exemple d’offre ■
Traits de personnalité • Goût du contact et aptitude à la communication, car l’acheteur est en contact avec des interlocuteurs variés : directions métiers, encadrement de proximité, experts techniques. • Ténacité et force de conviction, car l’acheteur doit défendre ses choix en matière d’investissement en interne comme auprès des fournisseurs. • Forte capacité d’observation, d’écoute et d’analyse pour être en mesure de bien cerner le besoin et d’effectuer une étude précise de l’offre des fournisseurs.
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LA MOBILITÉ
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Acheteur agence H/F Saint-Ouen-l’Aumône (95)
30 à 40 K€ /an
Entreprise leader de la construction modulaire avec un parc de 345 000 unités dans le monde et présent dans 21 pays recrute. Sous la responsabilité du responsable d’exploitation et dans le cadre de la politique nationale d’achat, vous êtes chargé(e) de négocier avec les fournisseurs et les prestataires les conditions d’achat pour les composants tenus en magasin. Vous êtes également en charge de la négociation des prestations et des marchandises nécessaires aux dossiers en cours dans les meilleures conditions de prix, de délai et de qualité produit, de la recherche de produits nouveaux et/ou de remplacement, du sourcing de sous-traitants locaux, afin de préserver la proximité avec l’agence, du contrôle des factures. De formation supérieure, vous justifiez d’une expérience en achats de produits techniques. Votre parcours vous a permis d’acquérir une bonne connaissance de tous les corps de métier du bâtiment. Rigoureux(se), doté(e) d’un bon relationnel, vous avez su développer vos talents de négociateur. Source : Apec
A CHETEUR CONSTRUCTION À voir aussi
Exemple d’offre ■
Acheteur approvisionneur Le Puy-en-Velay (43)
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30 à 35 K€ /an
L’un des principaux spécialistes de la construction métallique de bâtiments, parkings couverts aériens et d’ouvrages d’art (220 collaborateurs, 50 M€ de CA, qualifications 2414 et 2513) s’engage, sous l’impulsion d’une nouvelle direction, dans un important projet de développement. Sur des projets de plusieurs millions d’euros, vous prenez en charge le sourcing, l’approvisionnement et les achats de composants et de matières premières (acier, composants acier, verre, hydraulique, composants d’assemblage, couverture et bardage) sur l’Europe élargie et pays low cost. Rattaché au directeur des achats et logistique, vous êtes l’interlocuteur privilégié des directeurs de projet. Ingénieur d’études ou chargé d’affaires dans le BTP, idéalement dans la construction métallique, vous disposez obligatoirement d’un solide bagage technique et d’une première expérience dans les achats. Maîtrise de l’outil informatique (ERP, bureautique). Poste à grande autonomie. Anglais impératif. Source : Apec
Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »
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A CHETEUR CONSTRUCTION ■
TÉMOIGNAGE
Carole Brunet Acheteuse – Cemex France ■
« J’ai pour mission de négocier des accords cadres pour chaque famille de produits que je gère, afin de répondre aux besoins de mes clients internes dans le respect des critères d’achat et de qualité exigés par l’entreprise. » Diplômée de l’ESC Montpellier en 2006, Carole Brunet intègre le groupe mexicain CEMEX France, producteur et distributeur international de matériaux de construction. « Durant ma formation, j’ai réalisé une année de césure dans le secteur de l’automobile, plus précisément dans les achats hors production. J’ai intégré Cemex France en 2006 ; la filiale française était en train de faire évoluer son organisation et de créer un service achats centralisé et mutualisé entre les différents sites d’exploitation. » Carole Brunet est responsable d’un large portefeuille d’achats. Sa mission consiste à recenser les besoins exprimés par ses clients internes et à négocier les accords cadres annuels dans le cadre de la stratégie d’achats de Cemex France. « Lorsque j’ai commencé, je gérais deux ou trois familles d’achats. Actuellement, je gère les achats de matières premières : adjuvants, ajouts, liants et les achats supports, comme du matériel de sécurité ou des vêtements de travail. Les problématiques et les implications ne sont pas les mêmes : les achats de matières premières sont stratégiques pour l’entreprise et sont directement liés à la politique commerciale de l’entreprise. » En amont, Carole Brunet recueille les besoins auprès de ses clients internes. « En premier lieu, j’étudie les dépenses pro pres à chaque famille d’achats. Je réunis ensuite un groupe projet composé de représentants de l’entreprise de chaque fonction concernée par ces dépenses. Nous étudions les bud gets en fonction des besoins. À l’issue de ce processus, nous devons aboutir à un cahier des charges précis permettant de lancer le processus d’achat. » Carole Brunet effectue ensuite une étude de marché pour préparer le sourcing. « Je réalise une étude de marché auprès des fournisseurs historiques et recherche de nouveaux fournis seurs. Je les convoque afin d’évaluer leurs capacités à répondre à nos attentes. Cette étape est importante, car elle me
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permet de mener les premières négociations sur les tarifs, de recueillir de l’information sur les produits et de préciser, au fur et à mesure, le cahier des charges. » Enfin, Carole Brunet lance l’appel d’offres auprès des fournisseurs présélectionnés. « J’utilise principalement la négociation directe avec les fournisseurs ou les enchères inversées dans des cas particuliers. J’analyse la qualité des candidatures et les prestations associées. Après une nouvelle négociation, j’établis une short list que je présente au groupe projet : au final, nous sélectionnons un candidat après avoir évalué sa candidature en fonction d’un certain nombre de critères. » Pour Carole Brunet, cette étape est décisive, car elle finalise le processus d’achat de référencement du prestataire au sein de la base fournisseurs de Cemex France. « Cela passe par une forte communication : référencement sous SAP, rédaction de guides pratiques, newsletters, réunions ou contacts télé phoniques avec les clients internes sont nécessaires pour définir et accompagner l’intégration des process de fonctionnement à adopter entre Cemex France et le prestataire choisi. » Le métier d’acheteur exige de bien connaître son entreprise, ses produits et d’avoir de réelles capacités relationnelles. « En tant qu’acheteur généraliste, il faut non seulement maîtriser la négociation, mais aussi s’adapter aux caractéristiques techniques des différents produits que l’on achète ; par exem ple, lorsque j’ai repris les achats de matières premières, j’ai beaucoup appris au contact des équipes sur les sites de production et dans les échanges avec les fournisseurs. Dans mon métier, il faut faire preuve de curiosité et aimer le contact. De plus, les acheteurs chez Cemex France sont de véritables chefs de projets : il faut savoir animer, fédérer et convaincre en interne pour faire adopter les processus d’achat mis en œuvre depuis 2006. » À terme, Carole Brunet se verrait évoluer vers un poste de manager au sein d’un service achats. Elle souligne néanmoins que de nombreuses possibilités existent pour un profil comme le sien. « Dans la mesure du possible, j’aimerais bien devenir acheteur senior ou responsable des achats. Je pourrais également m’orienter vers un poste d’acheteur pro jets, d’investissements ou de produits spécifiques. L’évolution vers un poste de consultant achats est également possible avec mon profil. »
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LES MÉTIERS DES SERVICES SUPPORTS • N° 17 – RESPONSABLE DE PROGRAMMES IMMOBILIERS • N° 18 – JURISTE BTP • N° 19 – INGÉNIEUR COMMERCIAL BTP n o i t c u r t s n o c a l e d r u e t c e s u d s e r d a c s r e i t é m s e d l e i t n e r é f é R c e p A ©
N°17 - RESPONSABLE DE PROGRAMMES IMMOBILIERS CHEF DE PROJETS IMMOBILIERS, CHARGÉ DE PROGRAMMES IMMOBILIERS.
Le responsable de programmes immobiliers intervient en qualité de maître d’ouvrage. Il représente le client lors d’une opération immobilière. Il a pour mission de coordonner le déroulement du projet sous tous ses aspects (commerciaux, financiers, administratifs, juridiques et techniques).
Jeune cadre : entre 35 et 45 K€ . Cadre confirmé : entre 50 et 60 K € .
Qui recrute ?
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Division immobilier de grands groupes du secteur de la construction.
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Maîtres d’ouvrage privés (promoteurs constructeurs, constructeurs de maisons individuelles, sociétés de gestion immobilière, sociétés foncières, assurances, mutuelles et banques).
Maîtres d’ouvrage publics (État, collectivité locales et territoriales, établissements publics). ■ SEM (société d’économie mixte) et HLM (OPHLM, OPAC, SA, coopératives). ■
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Directeur d’agence (immobilière) ■ Directeur de programmes immobiliers
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Notaires ■ Propriétaires des terrains ■ Clients publics ou privés ■ Développeurs fonciers (immobilier) ■ Responsable technique (immobilier) ■ Maîtres d’œuvre : architectes, ingénieurs d’études BTP, économistes de la construction
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Directeur du développement (immobilier) ■ Directeur technique ■ Directeur régional
Directeurs de travaux ■ Conducteurs de travaux ■ Ingénieurs commerciaux BTP ■ Réseaux (EDF, GDF…) ■ Services municipaux (services techniques, urbanisme) ■ Fonctions supports : finance, contrôle de gestion, commerciale
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s r e i l i b o m m i s e m m a r g o r p e d e l b a s n o p s e R 151
R ESPONSABLE DE PROGRAMMES IMMOBILIERS ■
LE POSTE
Activités principales
Montage de l’opération immobilière • Étudier la faisabilité, planifier et mesurer l’ensemble des risques d’une opération immobilière (financiers, juridiques, commerciaux, techniques). • Représenter le donneur d’ordre (le client) auprès des maîtres d’œuvre (architecte et bureau d’études) et suivre les travaux de conception du projet (études d’architecture, études techniques, chiffrage). • Effectuer le montage du programme sur les plans administratif et juridique : rassembler les pièces (contrats d’assurance, actes notariés et plans, permis de construire), constituer le dossier et le soumettre au notaire pour validation. • Lancer la collecte des premiers appels de fonds auprès des futurs acquéreurs.
Suivi qualitatif et administratif du chantier • Réaliser les démarches administratives permettant l’ouverture, la réalisation et la clôture des chantiers auprès des mairies (déclaration d’ouverture et de fermeture de chantier, lancement des ordres aux entreprises de construction). • Valider et suivre le planning d’exécution des travaux des différents corps d’état au regard des critères définis dans le cahier des charges. • S’assurer que les entreprises sous-traitantes sont en conformité avec leurs obligations en matière d’assurances (réception des attestations d’assurance…) et des lois sur le travail illégal (conditions de travail, travail illégal sur les chantiers). • Contrôler les lots remis au fur et à mesure par les entreprises de construction. • Faire appliquer les demandes de modification (TMA : travaux modificatifs acquéreurs) exprimées par le client : relayer l’information au maître d’œuvre et veiller à l’application concrète de ces modifications. • Suivre les rapports d’inspection des bureaux de contrôle technique et alerter le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre en cas de problème grave. • Organiser les prélivraisons et la livraison de l’ouvrage en vue de la clôture des travaux. • Vérifier la qualité, la conformité et le respect des délais de la réalisation par rapport au cahier des charges.
Gestion commerciale • Identifier de nouvelles opportunités d’opérations immobilières auprès de bailleurs, de promoteurs ou de communes.
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• Assurer la commercialisation des produits immobiliers auprès des clients existants ou futurs et mener les négociations en amont. • Informer régulièrement le client de l’avancée des travaux et organiser des visites sur site avec les maîtres d’œuvre et les équipes de travaux. • Veiller au règlement correspondant à la livraison des différents lots par les entreprises de construction et gérer les litiges en cas de retard. • Valider la conformité de la réalisation et organiser la remise des clefs au client en phase de livraison. • Assurer le service après-vente durant la période de garantie de l’état de parfait achèvement de l’ouvrage.
Suivi budgétaire de l’opération immobilière • Participer à la fixation du prix de vente de l’opération en lien avec les services commerciaux. • Contrôler la situation financière des clients et des entreprises sous-traitantes (relances client/fournisseur, gestion des litiges, recours en justice). • Suivre les indicateurs d’activité des différentes opérations : états contractuels d’avancement, états de facturation clients et fournisseurs, maîtrise des dépenses, etc. • Veiller au respect du budget prévisionnel dans le cadre d’un reporting au directeur de programmes, voire au client. • Contribuer à l’amélioration des marges dégagées en effectuant les ajustements et les rééquilibrages nécessaires.
Activités éventuelles Le responsable de programme immobilier peut également s’investir plus en amont d’une opération immobilière dans la prospection foncière. Dans ce cas, il prend en charge la recherche de terrain auprès d’éventuels bailleurs.
Variabilité des activités Les activités du responsable de programmes peuvent varier selon les situations.
• La taille et l’organisation de l’entreprise Au sein de grandes structures (grandes entreprises, groupes) dotées d’un réseau d’agences important, les responsables de programmes exercent leurs missions sous l’autorité d’un ou plusieurs directeurs de programmes immobiliers et encadrent des chargés de programmes présents sur des fonctions plus opérationnelles (suivi administratif des dossiers, relance des clients et des prestataires). Ces cadres peuvent se répartir
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R ESPONSABLE DE PROGRAMMES IMMOBILIERS entre différents pôles d’expertise (construction privée, publique, opération de rénovation). Au sein de structures plus petites, les agences disposent soit de responsables de programmes généralistes capables de prendre en charge tous les types de marchés, soit d’experts spécialisés.
• Le périmètre de responsabilité du cadre Le responsable de programmes prend en charge tout ou partie d’une opération immobilière. Son action peut être circonscrite au montage administratif et financier du pro jet. Mais elle peut également aller du pilotage de toute l’opération jusqu’à la remise de l’ouvrage au client. Il supervise alors le montage, le suivi des travaux, la livraison et assure le service après-vente. • Le type de marché et d’employeur Le responsable de programmes immobiliers peut travailler sur des opérations de construction neuve, de rénovation/ réhabilitation ou d’aménagement de l’espace. Lorsque le responsable de programmes immobiliers exerce chez un promoteur-constructeur , il gère l’ensemble de l’opération immobilière (prospection, montage, suivi, livraison). Lorsqu’il évolue dans des structures publiques (État, collectivités, entreprises publiques), il intervient en appui des services techniques et de l’urbanisme, en maîtrise d’ouvrage déléguée. Il participe à l’élaboration architecturale du projet et gère dans son intégralité l’exécution du programme (suivi des travaux, service après-vente, etc.). Dans ce contexte, le responsable de programmes doit alors être au fait des procédures de passation des marchés publics (y compris celles des partenariats public-privé). • Le montage des opérations à l’international Selon le type de commande, le responsable de programmes immobiliers peut s’investir dans le montage et le pilotage d’opérations à l’international. Il gérera l’ensemble du projet ou une partie en établissant un partenariat avec un homologue au niveau local. Dans ce cas, il se concentre principalement sur les activités de montage du programme. La maîtrise d’une langue étrangère et la connaissance des environnements juridiques, fiscaux et administratifs du pays d’implantation sont alors impératives. De même, la mobilité est importante, dans la mesure où il est amené à se déplacer sur le site du chantier pour contrôler l’avancée et la conformité des travaux.
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• Écoles d’ingénieurs spécialisées dans le secteur de la construction (ESTP : École spéciale des travaux publics) ou d’architecture (ESA : École supérieure d’architecture, École d’architecture de Paris…). • Formation en école spécialisée dans l’immobilier ou la construction (ICH : Institut d’études économiques et juridiques appliquées à la construction et à l’habitat, ESPI : École supérieure des professions immobilières). • Formations universitaires de niveau bac +2 et 3 (BTS, DUT, licence, licence pro…) à bac +5 (master) dans les domaines de l’immobilier, de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’économie/gestion ou du droit.
Durée d’expérience Le métier de responsable de programmes immobiliers est rarement accessible à de jeunes diplômés. Il est plus généralement ouvert à des cadres qui ont de deux à sept ans d’expérience, issus de la filière travaux, des études de prix, de l’architecture ou de l’immobilier. Enfin, avec une expérience d’au moins sept à dix ans, ces cadres peuvent prétendre au poste de directeur de programmes immobiliers.
Compétences techniques • Très bonne connaissance de l’immobilier et de la construction, car le métier de responsable de programmes se situe au point de convergence de ces deux secteurs. • Bonne culture technique de l’exécution des travaux (planification, chantier, clôture des travaux), afin d’évaluer la conformité des réalisations au regard du cahier des charges et des normes de sécurité en vigueur. • Solides compétences économiques, juridiques, fiscales et financières permettant le montage d’un programme immobilier. • Aptitude à la gestion de projets complexes (planification, contrôle de gestion, reporting) faisant intervenir une pluralité d’acteurs (donneur d’ordre, maîtres d’œuvre, entreprises de construction). • Capacité de négociation commerciale, car le responsable de programmes immobiliers se situe à l’interface des achats (terrains, services de sous-traitance), de la promotion et de la vente. • Maîtrise d’une langue étrangère lorsque les opérations immobilières se déroulent dans un contexte international.
LE PROFIL Traits de personnalité
Diplômes requis • Écoles de commerce, Instituts d’études politiques ou écoles d’ingénieurs généralistes.
• Très bonne capacité de communication et d’adaptation à différents publics et interlocuteurs : clients, architectes, bureaux d’études, équipes travaux (du directeur de travaux au chef de chantier), notaires.
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R ESPONSABLE DE PROGRAMMES IMMOBILIERS • Autonomie, car le responsable de programmes gère seul l’ensemble des opérations sous sa responsabilité ; il est souvent l’unique interlocuteur du donneur d’ordre. • Organisation, culture du résultat et souci du détail, car il est responsable du prix et de la qualité des réalisations au regard du cahier des charges transmis au maître d’œuvre. • Grande capacité d’analyse et de synthèse, car il doit être en mesure de cerner rapidement les enjeux d’une opération. • Mobilité et disponibilité, car le responsable de programmes immobiliers est amené à se déplacer fréquemment chez le client, le maître d’œuvre ou sur les chantiers.
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Exemple d’offre ■
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1) • Développeur foncier (immobilier) • Architecte • Économiste de la construction • Ingénieur commercial BTP • Juriste BTP
Évolutions professionnelles (P+1) • Directeur d’agence (immobilière) • Directeur de programmes immobiliers • Directeur de l’immobilier Exemple d’offre ■
Responsable de programmes H/F Lyon (69)
35 K€ /an
Groupe pluridisciplinaire de services immobiliers – 200 personnes et 40 ans d’existence – développe son expertise sur trois activités : la promotion, la commercialisation et l’asset management. Au sein de notre filiale promotion et placé sous l’autorité du directeur régional de promotion, vous serez en charge notamment de missions de montage, de suivi et de coordination, sur les plans technique, juridique, commercial et financier, d’opérations immobilières, principalement dans le secteur du logement. Titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur (ESTP, ENSAM, 3e cycle immobilier, etc.), vous justifiez d’une expérience professionnelle réussie de deux ans minimum dans le secteur de la promotion immobilière. Méthodique, rigoureux(se), ayant le sens de l’organisation et très largement autonome, vous avez également le goût du travail en équipe et une bonne aisance relationnelle. Source : Apec
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Responsable de programmes habitations H/F Paris (75) 50 à 60 K€ /an Groupe de promotion construction spécialisé dans la construction de résidences de standing renforce son équipe promotion dans le cadre de son développement à l’échelon national. Reportant directement à la direction immobilière et à la direction dénérale, vous aurez en charge, en autonomie, le bon suivi de 4 à 5 programmes immobiliers à différents stades de réalisation. Responsable de plusieurs programmes immobiliers dans tous leurs aspects (financier, juridique, commercial, technique), vous veillez au respect des délais, de la qualité et des coûts de l’opération. En collaboration avec les responsables techniques de programmes, vous coordonnez et contrôlez l’ensemble des opérations, de l’obtention du permis de construire jusqu’à la livraison et l’année de parfait achèvement. Vous devez faire preuve d’une réelle motivation à vous engager dans un plan de développement ambitieux de construction de logements collectifs et à contribuer efficacement à l’amélioration technique du produit en étant force de proposition. De formation supérieure (bac +4 minimum) de type juridique/écoles de commerce/ingénieur, avec idéalement un 3e cycle (droit immobilier ou de la construction, management immobilier), vous disposez d’une expérience réussie (deux ans minimum) dans une société de promotion immobilière et/ou de construction sur des produits logements et/ou résidences services. Pour le poste proposé, le candidat doit posséder de bonnes connaissances en droit de la construction et en gestion financière. Au cours de son parcours, il a acquis des compétences en management et en gestion de projet, ce qui lui permet de maîtriser à la fois le suivi, le contrôle financier et budgétaire ; et de superviser le bon déroulement des opérations. Pourvu d’un bon esprit d’analyse, il perçoit clairement l’enjeu commercial, économique et technique de l’opération. Outre ses compétences techniques certaines, le candidat dispose de bonnes capacités relationnelles et de solides compétences de négociateur. Son esprit d’analyse et sa compréhension des problèmes lui permettent de faire des choix pertinents qu’il sait défendre avec ténacité et conviction. Source : Apec
R ESPONSABLE DE PROGRAMMES IMMOBILIERS Exemple d’offre ■
Responsable programmes immobiliers et aménagement urbain H/F Orléans (45) 40 à 52 K€ /an Notre société d’économie mixte, dont les missions sont le développement urbain (renouvellement urbain, ZAC, infrastructures) et la construction, aussi bien d’équipements publics que de locaux commerciaux ou industriels, est certifiée ISO 9001 et emploie une vingtaine de personnes (opérationnel et administratif). En tant que responsable de programmes immobiliers et d’aménagements urbains, vous assurez le suivi des programmes du montage jusqu’à la réception, en lien avec les clients publics et privés de la société. À ce titre, vous êtes en charge de l’ensemble de l’opération, soit les missions suivantes : DCE, négociations, suivi des marchés, commercialisation, suivi de travaux en lien avec le maître d’œuvre. Vous avez l’habitude de suivre des constructions en collectif (de type vertical), ce qui vous permet d’appréhender rapidement les permis de construire des trois immeubles dont vous avez la charge. Vous assurez le pilotage et le suivi des travaux et de leur maîtrise d’œuvre : relations avec les différents intervenants et partenaires rattachés à l’opération (architectes, bureaux d’études, Administration). Vous veillez au respect des engagements (objectifs, qualité, délais). Vous êtes en charge du suivi juridique, administratif et financier. À terme, vous pourrez être amené à passer sur du montage et suivi d’opérations de type ZAC. De formation ESTP, ingénieur génie civil, vous justifiez d’une expérience réussie dans les métiers de la promotion immobilière et de l’aménagement urbain, notamment sur les aspects techniques et la programmation. Votre expérience réussie dans la promotion vous a permis d’assurer la production et la commercialisation d’immeubles collectifs. Une bonne connaissance de la réalisation d’immeubles (bureaux, commerces…) est indispensable. Vous disposez de bonnes connaissances des logiciels Word, Excel, Project. Disponibilité, rigueur, dynamisme, méthode et sens de la négociation vous seront indispensables pour réussir à ce poste. Source : Apec
À voir aussi ■
Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »
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R ESPONSABLE DE PROGRAMMES IMMOBILIERS ■ ■
TÉMOIGNAGE Soizic Besnard
Responsable de programmes immobiliers, Nexity George V « À l’image d’un chef d’orchestre, je coordonne plusieurs opérations immobilières simultanément sur un plan commercial, juridique, foncier, administratif, financier, etc. » Soizic Besnard est diplômée de la faculté de droit de Bordeaux IV avec une spécialisation en urbanisme et construction. En 2007, elle intègre le groupe Nexity, premier acteur intégré de l’immobilier en France. « À la suite de deux maîtrises, l’une en droit public et l’autre en droit privé, j’ai effectué un master 2 en urbanisme et construction. J’ai d’abord réalisé un stage de fin d’études chez Bouygues Immobilier dans la prospection de terrain comme développeur foncier. Ce stage a ensuite évolué vers des missions de responsable de programmes immobiliers. À l’issue de cette expérience, j’ai intégré un poste de responsable de programmes junior au sein de l’agence Nexity George V Atlantique, puis j’ai été mutée sur l’agence bordelaise de George V Aquitaine. » En qualité de responsable de programmes, Soizic Besnard coordonne, dès l’obtention des permis de construire, tous les aspects de plusieurs programmes vendus en l’état futur d’achèvement. « À l’image d’un chef d’orchestre, je supervise plusieurs opérations immobilières à des stades d’avancement différents, sur un plan commercial, juridique, foncier, administratif, financier et suis l’interlocutrice privilégiée pour toutes les demandes concernant ces opérations. » En amont, parallèlement à la mise en commercialisation du programme, Soizic Besnard doit être très vigilante lors de l’élaboration du dossier destiné au notaire. « Je dois réunir auprès de divers interlocuteurs – géomètre, pool bancaire, architecte – l’ensemble des pièces administratives et juridiques structurantes pour l’opération : règlement de copro priété, contrats d’assurance, garanties bancaires, permis de construire, etc. Une fois ces pièces regroupées, je rencontre le notaire qui pourra ainsi procéder à la signature des actes de vente. Cette étape est cruciale, car elle permet la mise en
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place des premières levées de fonds auprès de nos clients et donne ainsi le feu vert au démarrage du chantier. » Durant l’avancement du chantier, Soizic représente le client en qualité de maître d’ouvrage. Elle supervise la réalisation des ouvrages, de la conception jusqu’à leur livraison au client. « Je suis attentive au respect du planning des travaux. En cours de chantier, je traite scrupuleusement le suivi de la sous-traitance et je contrôle la qualité des ouvrages réalisés par les entreprises de construction. En cas de non-respect du cahier des charges, j’émets des réserves qui doivent être prises en considération. En phase finale, j’accompagne le maître d’œuvre lors de la réception des travaux et veille à ce que les finitions des logements soient conformes aux attentes de nos clients, avant d’organiser la remise des clefs dans de bonnes conditions. » Soizic Besnard est garante, en interne, de l’équilibre budgétaire de chacune des opérations sous sa responsabilité. Sur la base d’un budget global, elle consacre dès lors beaucoup de temps à optimiser la rentabilité de ses opérations. « Je veille continuellement sur les évolutions du budget et assure un reporting au directeur de programmes qui définit une stratégie budgétaire pour chaque projet. J’accorde également une très grande vigilance au suivi des appels de fonds envoyés à nos clients et à la facturation des entreprises. Pour chaque opération, je dois procéder à des rééquilibrages réguliers, afin de garantir le taux de marges dégagé. » Pour Soizic Besnard, l’intérêt du métier réside dans la possibilité de pouvoir intervenir sur tous les aspects d’une opération immobilière. « Au croisement du secteur de la construction et de l’immobilier, le métier de responsable de programme implique d’être très polyvalent et organisé. Il faut avoir de solides acquis en management de projet, mais aussi en gestion administrative et juridique pour organiser le déroulement global des opérations. Un tempérament commercial est nécessaire pour gérer au mieux la relation client, de même qu’une bonne culture technique pour garantir la qualité des réalisations au regard de nos impératifs. D’une façon générale, il faut arriver à avoir une vision périphérique du projet, tout en ayant scrupuleusement le souci du détail. »
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N°18 - JURISTE BTP JURISTE D’AFFAIRES, JURISTE PROJETS, JURISTE CONSTRUCTION, JURISTE MARCHÉS PUBLICS, JURISTE IMMOBILIER, JURISTE DROIT DE LA CONSTRUCTION.
Le juriste BTP a en charge l’analyse, la rédaction et le suivi des contrats lors d’une opération de construction. Il conseille et accompagne les opérationnels sur la gestion contractuelle et gère les contentieux.
Jeune diplômé : entre 27 et 35 K € . Jeune cadre : entre 35 et 45 K€ . Cadre confirmé : entre 45 et 60 K € .
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Qui recrute ?
Maîtres d’ouvrage publics (État,collectivités territoriales, entreprises publiques) et privés (sociétés de promotion immobilière, sociétés d’économie mixte, entreprise de promotion construction, division immobilier des groupes de banque et assurance).
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Maîtres d’œuvre : grandes PME et grands groupes du secteur de la construction.
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Cabinets d’avocats, cabinets de conseils spécialisés dans le secteur de la construction (assistance à maîtrise d’ouvrage, assistance à maîtrise d’œuvre).
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Directeur d’agence
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Directeur administratif et financier
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Directeur/responsable juridique
Maîtres d’ouvrage : responsable de programmes immobiliers… ■ Maîtres d’œuvre : architectes, ingénieurs d’études BTP, économistes de la construction. ■ Entrepreneurs : directeurs de travaux, conducteurs ■
de travaux, directeurs commerciaux, ingénieurs commerciaux BTP… ■ Collectivités locales ■ Avocats ■ Prestataires et fournisseurs
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P T B e t s i r u J 157
J URISTE BTP JURISTE BTP
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LE POSTE
Activités principales
Préparation et rédaction des contrats • Analyser les pièces juridiques et les montages fiscaux des appels d’offres afin de comprendre le contexte et les enjeux de l’affaire (marchés de travaux publics, privés, partenariats public-privé, contrats de sous-traitance). • Identifier dans l’appel d’offres et dans la candidature de l’entreprise les imprécisions et les risques liés à l’opération. • Proposer des recommandations au département immobilier (chez le maître d’ouvrage) ou aux équipes commerciales (chez les maîtres d’œuvre et les entrepreneurs) pour optimiser le montage de l’affaire. • Rédiger les actes juridiques, puis contrôler la conformité des contrats et des clauses spécifiques. • Intervenir en support des équipes commerciales, immobilières ou d’acheteurs lors des phases de négociation avec les fournisseurs et les prestataires.
Expertise juridique et conseil • Conseiller les opérationnels en phase d’exécution des travaux : rédaction de notes, d’avenants aux contrats, suivi des livraisons et des garanties financières. • Initier et suivre les contentieux et précontentieux en cas de litige, en lien avec les avocats (mémoire de réclamation dans le cas de marchés publics, expertises amiables et judiciaires). • Réaliser une veille juridique en droit des affaires et en droit de la construction et rédiger des notes de synthèse, veiller à leur archivage et à leur actualisation. • Organiser des actions de sensibilisation, voire des formations au sein de l’entreprise, en matière de fiscalité, de droit de la construction, de droit des contrats ou de droit des assurances.
Activités éventuelles Le juriste BTP peut être impliqué directement dans le processus de consultation, de sélection et de négociation avec les prestataires et les fournisseurs (maîtres d’œuvre, entrepreneurs…). Il est présent dès lors aux côtés des responsables de programmes immobiliers chez les maîtres d’ouvrage, des ingénieurs commerciaux ou des équipes travaux exerçant dans les entreprises de construction. Il peut également intervenir sur des projets d’organisation des activités au sein de son entreprise. Dans ce cas, le juriste BTP s’attache à formaliser les procédures de fonc-
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tionnement entre le département juridique et les clients internes (départements commerciaux, travaux…) ou à participer à la mise en place de projets informatiques transversaux (systèmes d’informations…).
Variabilité des activités Les activités du juriste BTP peuvent varier selon différents critères.
• Le type d’employeur Lorsque le juriste BTP travaille chez un maître d’ouvrage public ou privé, il est chargé de définir le cadre juridique des marchés de travaux. Dans ce cas, il s’attache à décrire le marché d’un point de vue juridique et à analyser sa conformité sur le plan fiscal ; il participe à la consultation et à l’établissement de la planification contractuelle des travaux. Lorsqu’il exerce chez un maître d’œuvre, il accompagne les équipes commerciales en avant-vente et durant la phase de vente (phases de contractualisation). Il intervient également auprès des équipes travaux en phase de réalisation pour suivre l’exécution et le bon déroulement juridique du contrat (livraison des lots, respect des délais, lancement de la facturation). • Le type de marché Si le juriste BTP est amené à intervenir dans le cadre de commandes privées ou d’offres en conception réalisation, il doit posséder un très bon bagage en droit des affaires, des assurances et de la construction. En ce qui concerne la commande publique, il peut intervenir sur trois types de contrats : les marchés de travaux, de fournitures et de maintenance des ouvrages. Dans ce cadre, il peut travailler sur des partenariats public-privé. Les contrats à rédiger et à suivre sont alors plus larges et plus complexes, dans la mesure où une seule entreprise sera en charge de la conception, de la réalisation et de l’exploitation de l’ouvrage. • Le domaine d’activité Le juriste BTP peut avoir une fonction de rédacteur. Dans ce cas, il occupe une fonction opérationnelle : il analyse le document de consultation et rédige les documents qui vont constituer le contrat final (synthèse de l’objet du contrat, planning de réalisation et échéances contractuelles, identification des responsabilités). Il peut aussi vérifier et valider la rédaction des contrats et leur conformité, en lien fonctionnel ou hiérarchique avec une équipe de rédacteurs. La spécialité rédacteur/contrôleur est plus fréquente dans le cadre d’opérations plus complexes (marché en conception réalisation, partenariat public-privé).
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J URISTE BTP Enfin, il peut encadrer hiérarchiquement une équipe de juristes, voire un département dédié rattaché à la direction administrative et financière.
• La dimension internationale du marché Le juriste BTP peut intervenir dans le cadre de montages d’opérations à l’international. Ce type d’affaire nécessite des connaissances approfondies en droit (normes douanières, passation des marchés du pays d’implantation…) et en fiscalité internationale. Il est fréquent également que le juriste fasse appel à des cabinets spécialisés (cabinets d’expertise juridique, fiscal, d’avocats). Dans ce cas, il est chargé de coordonner le projet et l’établissement des contrats : il assure l’interface avec les équipes internes (commerciales, travaux, immobilier) et contrôle les réalisations du prestataire. • La taille de la structure Au sein de grandes structures (grosses PME, grands groupes…), les services juridiques peuvent constituer un département à part entière. Les juristes sont répartis par pôle d’expertise (marchés publics, partenariats public-privé, marchés privés). Au sein de structures de petite et moyenne tailles, on retrouve souvent un juriste ou une petite équipe de juristes polyvalents animée par un responsable juridique (ou le directeur administratif et financier de l’entreprise). Enfin, dans les petites structures, la fonction de juriste est rarement présente. Le recours à des cabinets d’expertise juridique est alors très fréquent.
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LE PROFIL
Diplômes requis • Formation universitaire supérieure de niveau bac +5 spécialisée (master professionnel, master recherche…) dans les domaines juridiques liés la construction : droit de la construction, droit de l’urbanisme, droit de l’immobilier ou droit public. • Formations universitaires supérieures de niveaux bac +5 (master professionnel, master recherche…) généraliste en droit des affaires ou avec une spécialisation dans le secteur de la construction.
Compétences techniques • Très bonnes connaissances de l’entreprise et de ses activités (maîtrise d’ouvrage, bâtiment, travaux publics, production de matériaux). • Parfaite maîtrise des normes de passation des marchés (procédures d’appels d’offres, de consultation), publics et privés et de l’environnement réglementaire associé. • Connaissances approfondies dans les différentes spécialités du droit appliqué au secteur : droit immobilier, droit de la construction, de l’urbanisme, des assurances, de la fiscalité. • Connaissances des différents métiers intervenant sur une opération de construction (commercial, immobilier, exécution et travaux) et de leurs contraintes. • Maîtrise de l’anglais et d’une autre langue étrangère lorsque le juriste BTP intervient dans le cadre de travaux d’expertise à l’international.
Traits de personnalité • Rigueur et sens de la précision dans la rédaction et le suivi des contrats. • Capacité d’analyse et de synthèse afin de bien cerner les enjeux d’une affaire et de les traduire en termes juridiques. • Diplomatie, sens de l’écoute et adaptabilité, afin de pouvoir articuler les impératifs juridiques et ceux des autres fonctions de l’entreprise (commercial, travaux). • Pragmatisme et créativité pour optimiser les montages juridiques et fiscaux des opérations de construction. • Forte capacité rédactionnelle, car le métier de juriste implique un important travail d’élaboration de documents écrits (actes, contrats, notes de synthèse). • Aptitudes à la communication en matière de conseil et d’argumentation, afin de pouvoir assister les opérationnels en interne et défendre les dossiers en cas de litige. • Qualités de négociation et force de conviction pour intervenir en support des responsables de programmes immobiliers ou des ingénieurs commerciaux dans les phases commerciales.
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LA MOBILITÉ
Durée d’expérience Le métier de juriste BTP peut constituer un premier poste pour un jeune diplômé. Deux à cinq ans d’expérience permettent de développer une expertise. Après de cinq à sept ans d’expérience, le juriste BTP peut prétendre à des fonctions d’encadrement.
Postes précédents (P-1) • Assistant juridique • Juriste junior (JD) • Avocat
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J URISTE BTP Évolutions professionnelles (P+1)
Exemple d’offre
• Directeur/responsable de service juridique • Juriste chez un maître d’ouvrage ou un maître d’œuvre • Juriste conseil (assistance à maîtrise d’ouvrage, d’œuvre…)
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Exemple d’offre ■
Juriste marchés publics H/F Alfortville (94)
27 à 32 K€ /an
Office HLM au patrimoine de 6 000 logements recherche pour son entreprise de 140 salariés. Au sein du service marchés publics, vous travaillez sous la direction et en étroite collaboration avec notre directrice des affaires juridiques dans la passation, l’exécution et le suivi juridique de tous les marchés publics. Vos missions seront les suivantes : – conseiller en matière de droit des marchés publics dans le choix des procédures à mettre en œuvre, – organiser l’application du droit en matière de passation des marchés publics, – rédiger l’ensemble des pièces nécessaires à la passation des procédures de mise en concurrence, les rapports d’analyse et assurer le suivi de ces procédures, – assurer une fonction de veille sur les évolutions réglementaires et législatives relatives aux marchés publics, – gérer le secrétariat de la commission des appels d’offres. Vous disposez des compétences suivantes : – maîtrise parfaite du droit public et du droit des marchés publics français et européen, – prévention et résolution des litiges en interprétant le droit, – informations et conseils argumentés dans le domaine juridique et procédural, – utilisation des bases de données juridiques, – analyse et synthèse rapide des problèmes exposés, – application des processus méthodologiques rigoureux à des situations très différentes, – respect de la confidentialité des affaires, – bonne connaissance des divers outils informatiques (Word, Excel…). Votre profil – Bac +5 : DESS, DEA ou master 2 de droit (droit public, droit des marchés publics, droit de l’urbanisme et de la construction…) ou bac +3/4, nécessairement assorti d’une large expérience professionnelle en droit public. Source : Apec
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Juriste droit public H/F Paris (75)
58 K€ /an
Nous recherchons pour notre client, leader sur son marché, dans le cadre du confortement de sa présence sur les marchés PPP et de concessions. Au sein de la direction juridique/assurance, vous êtes rattaché au directeur juridique groupe et travaillez au sein d’une équipe dédiée à l’analyse contractuelle et à la rédaction de contrats relatifs à ces projets. Vous analysez les dossiers de consultation et identifiez les risques juridiques inhérents aux projets. Vous participez à la rédaction des contrats de partenariat ou des accords interentreprises (corporate, GIE, sous-traitance). Vous travaillez en étroite collaboration avec les chefs de projet impliqués (directions technique, administrative, financière…). Vos principales missions sont les suivantes : – analyse et rédaction de contrats publics et privés (appels d’offres, contrats globaux, négociateurs privés…) pour des appels d’offres, des dossiers de financement de projets, – identification des risques contractuels et des contraintes juridiques locales (le cas échéant), – négociation juridique, – gestion juridique et suivi de projet, – partenariat avec les experts techniques, financiers et administratifs travaillant sur ces mêmes projets. De formation supérieure (bac +4 à 5 minimum en droit), vous justifiez d’une expérience d’au moins cinq ans acquise dans l’environnement de la construction (juriste au sein d’une entreprise générale, d’une entreprise spécialisée dans la promotion immobilière, avocat). Une connaissance en droit de la construction, droit public, droit privé, droit de l’urbanisme, droit des assurances et des montages immobiliers est requise pour ce poste. En outre, vous avez une expérience des dossiers de PPP, concessions ou de délégation de service public et maîtrisez les négociations contractuelles. Source : Apec
J URISTE BTP Exemple d’offre ■
À voir aussi
Juriste CSP droit des affaires H/F Nantes (44) 30 à 45 K€ /an
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Notre société est un des leaders mondiaux des travaux routiers. Dans notre filiale Centre Ouest (régions Centre, Basse-Normandie, Bretagne et Pays de la Loire), ce sont 3 650 salariés qui, chaque jour, aménagent et embellissent le cadre de vie. Sous l’autorité du responsable juridique, vous serez le garant de la sécurité juridique et le véritable conseiller des opérationnels de votre périmètre en droit des marchés publics, droit de l’urbanisme et de la construction. – Vous intervenez tant au niveau des études qu’en phase de réalisation des travaux (passation de marchés publics, rédaction de contrats, gestion contractuelle des marchés publics et privés). – Vous prenez en charge la gestion de dossiers sinistres contentieux et divers dossiers de litiges. – Vous assurez le suivi des filiales de votre périmètre (tenue des assemblées et suivi des formalités). De formation supérieure type master en droit des marchés publics et/ou de la construction, vous connaissez le droit des sociétés, vous disposez d’une première expérience professionnelle ou de stages significatifs en tant que juriste dans le secteur des travaux publics. Vous appréciez le travail en équipe, la polyvalence des tâches, la diversité des sujets et des contacts. Des déplacements sont à prévoir dans votre périmètre régional du Centre Ouest. Source : Apec
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Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »
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J URISTE BTP ■ ■
TÉMOIGNAGE Estelle Dequier
Juriste conseil, experte en marchés publics, Setec Organisation « J’ai pour mission de traduire juridiquement le montage d’opérations de construction dans le cadre de contrats de marchés publics et de suivre l’exécution des dispositions contractuelles. » Le parcours d’Estelle Dequier est relativement atypique : c’est en effet grâce à son expérience professionnelle qu’elle est devenue experte juridique en matière de marchés publics. « J’ai débuté mon parcours universitaire en criminologie, puis en droit judiciaire, pour me spécialiser en 1996 dans la bioéthique avec un DEA en droit médical. Durant mes études, j’ai travaillé comme vacataire au musée du Louvre dans les fonctions informatique, commerciale et financière ; puis j’ai été formée et embauchée en tant que juriste spécialisée dans les marchés de travaux et maintenances techniques. J’ai continué dans cette voie jusqu’à aujourd’hui. D’abord, au sein du service national des travaux (ministère de la Culture) pendant trois ans, puis j’ai intégré fin 2008 SETEC Organisation, société délivrant des prestations d’assistance à maîtrise d’ouvrage auprès de clients publics et privés. » Estelle Dequier accompagne les maîtres d’ouvrage, clients de l’entreprise SETEC Organisation, dans la formalisation juridique d’opérations de construction. « J’ai pour mission de traduire juridiquement le montage de projets de construction dans le cadre d’un ou plusieurs contrats de marché publics et de suivre l’exécution des dispositions contractuelles. » L’expertise en matière de marchés publics est une compétence nouvelle chez SETEC Organisation : depuis son arrivée, Estelle Dequier participe à la création de l’activité de conseil juridique dans ce domaine au sein de la société. « J’ai un rôle de conseil externe auprès des départements juridiques de nos clients et interne auprès des équipes d’ingénieurs de SETEC dans le cadre de leurs missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage. J’interviens en support pour accompagner les négociations contractuelles, ainsi qu’en interface avec des partenaires avocats. Le développement de l’expertise marchés publics passe également par l’animation de formations et une veille très importante sur les évolutions réglementaires en matière de droit de la commande publique : étude des textes, suivi des aménagements et évolutions juridiques, afin de par faire mon expertise, celle de mes collègues et les conseils prodigués à nos clients. » Parallèlement à son activité de conseil, Estelle Dequier rédige et contrôle les documents nécessaires à l’établisse-
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ment de contrats de marchés publics. « Je travaille à pré sent sur des contrats d’assistance à maîtrise d’ouvrage com plexes, dans le cadre de partenariats public-privé ou de marchés publics : opérations de construction, de rénovation… En ce qui me concerne, je rédige les pièces administratives qui vont permettre l’élaboration du contrat. Cela passe par la formalisation de l’objet du marché et des conditions de réalisation : délais, durée, montant… Je rédige les différents articles, décris les procédures à respecter et contrôle la qualité des documents produits par des prestataires juridiques externes. » Une fois le contrat conclu, Estelle Dequier est chargée de suivre leur bonne application dans le cadre de missions de conduite d’opération ou de mandat. « Lorsque l’opération de construction est lancée, je contrôle l’avancée des travaux au regard des dispositions contractuelles. Cela passe par exemple par la gestion des retards, aléas et diverses difficultés d’exécution, l’assistance au règlement des comptes, le conseil en cas de contentieux ou précontentieux, le suivi de l’application des garanties en cas de sinistres : de parfait achèvement, biennales, décennales… ». Pour Estelle Dequier, le métier de juriste marchés publics intégré est relativement nouveau dans le secteur de la construction. « Dans le domaine juridique, l’expertise en matière de commande publique et de maîtrise d’ouvrage a gagné en autonomie pour constituer aujourd’hui un métier à part entière. Ce dernier requiert une grande précision, de fortes capacités d’analyse, de synthèse et d’organisation pour traiter l’ensemble des informations nécessaires à l’établissement des contrats et la masse importante de marchés à passer. Il faut être disponible et réactif, savoir inscrire son action dans le cadre d’une gestion de projets multiples, avec de nombreux acteurs et des perspectives à long terme. Ce métier nécessite une certaine pluridisciplinarité : juridique, financière, économique, technique, gestion de projet. Il faut également faire preuve de péda gogie pour articuler les contraintes juridiques et opérationnelles, savoir dialoguer avec d’autres métiers, être à l’écoute des clients et s’adapter aux réalités du terrain pour améliorer la qualité contractuelle sans pour autant bloquer l’avancée des opérations de construction. » Elle pense également que ce métier offre un positionnement très intéressant et différentes évolutions de carrière. « En ce qui me concerne, je suis en train de développer l’expertise juridique spécialisée au sein de SETEC Organisation. Compte tenu de ma position, je peux m’orienter soit vers des activités managériales en créant une fonction sup port de type cellule juridique, soit vers l’expertise centralisée et le contrôle interne des marchés qui sont de plus en plus complexes à formaliser. »
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N°19 - INGÉNIEUR COMMERCIAL BTP CHARGÉ D’AFFAIRES BTP, TECHNICO-COMMERCIAL BTP, COMMERCIAL BTP, DIRECTEUR DE CLIENTÈLE BTP, RESPONSABLE DES VENTES.
L’ingénieur commercial BTP assure l’interface entre le client, les opérations et les fournisseurs. Il prospecte, mène les négociations et s’assure du bon déroulement de l’affaire dans son intégralité.
Jeune diplômé : entre 25 et 35 K € . Jeune cadre : entre 35 et 50 K€ . Cadre confirmé : entre 50 et 60 K € .
Qui recrute ?
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Maîtres d’œuvre et entreprises de services à la construction (cabinets d’architectes, bureaux d’études, cabinets de conseil en BTP).
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Grandes entreprises et/ou filiales dans le secteur de la construction (bâtiment, travaux publics, matériaux).
PME spécialisées dans le secteur du BTP (gros œuvre et second œuvre : électricité, génie climatique, plomberie) et des matériaux. ■ Entreprises prestataires (loueurs, fournisseurs…). ■ Organismes de contrôle technique et de certification. ■
Directeur général ■ Directeur d’agence BTP ■ Directeur commercial BTP ■
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Maîtres d’ouvrage (clients, promoteurs…)
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Maîtres d’œuvre (architectes, ingénieurs d’études)
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Conducteurs de travaux
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Coordonnateurs SPS
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Ingénieurs commerciaux (fournisseurs et sous-traitants)
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Ingénieur matériel BTP
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Juristes BTP
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Acheteurs BTP
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Services supports : contrôle de gestion, marketing…
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P T B l a i c r e m m o c r u e i n é g n I 163
I NGÉNIEUR COMMERCIAL BTP INGÉNIEUR COMMERCIAL BTP
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LE POSTE
Activités principales
Prospection et développement commercial • Suivre les indicateurs de performance commerciale (rentabilité des affaires, marges dégagées, délais de livraison) et développer les ventes afin d’augmenter le chiffre d’affaires. • Détecter les futurs appels d’offres par des relations de proximité avec les clients existant (grands comptes, comptes clefs) et l’élaboration d’un réseau de prospects (promoteurs, bureaux d’études, particuliers, acteurs publics). • Effectuer une veille active pour suivre l’évolution des marchés et identifier les décisionnaires (architectes, bureaux d’études…) de chaque projet. • Rechercher de nouveaux axes de développement en accord avec les orientations commerciales et les spécialités de l’entreprise. • Assurer le montage de nouveaux produits ou de services en lien avec les équipes techniques et animer des actions de marketing opérationnel. • Valoriser et promouvoir le savoir-faire de l’entreprise par le biais d’actions de communication externe : salons, foires, démonstrations.
Négociation des affaires • Réceptionner et analyser le document de consultation des entreprises (DCE) ou le cahier des charges transmis par le client. • Intervenir en avant-vente auprès du client pour le conseiller sur les choix les plus adaptés à ses besoins (choix de matériaux et de matériel, formalisation du cahier des charges, suivi du dossier d’étude). • Formaliser une proposition commerciale (technique et financière) en collaboration avec les départements études (études techniques, chiffrage, devis), travaux (conditions d’exécution) et juridique (interprétation et conception des contrats). • Proposer la meilleure offre (honoraires, proposition technique…) en établissant des partenariats avec des prestataires et des fournisseurs et participer à la négociation des accords cadres annuels en lien avec les départements achats et juridiques (s’ils existent dans l’entreprise). • Déterminer la marge à réaliser et fixer le prix final avec le directeur commercial. • Mener les négociations commerciales avec le client en vue de conclure l’affaire (prix de la prestation, conditions de remises et de paiement).
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Suivi commercial des affaires • Transmettre l’ensemble du dossier une fois l’affaire conclue (conditions contractuelles, document technique : dossiers d’études, planning) aux conducteurs de travaux chargés de l’exécution des travaux. • Effectuer un suivi administratif et commercial et gérer les litiges clients et fournisseurs : suivi des livraisons de lots, de la facturation, organisation des relances clients/fournisseurs. • Garantir la qualité des prestations à chaque étape de la réalisation (études, réalisation des travaux) et veiller au respect des délais de livraison, des moyens et des conditions de prix prévues lors de la conclusion de l’affaire. • Gérer la prestation de service après-vente une fois la livraison des travaux effectuée et les réserves levées. • Assurer l’interface avec l’ensemble des parties prenantes de l’affaire : départements internes (études, travaux, supports : juridiques, achats…), les sous-traitants, les intervenants extérieurs et les clients tout au long de l’affaire.
Activités éventuelles L’ingénieur commercial BTP peut prendre en charge des activités de développement produit (conception de nouveaux produits, adaptation à de nouvelles cibles commerciales). Il intervient alors dans des fonctions de marketing en qualité de chef de produit technique pour veiller au positionnement et à l’amélioration de l’offre de l’entreprise (veille technologique, analyse des ventes). Suivant son degré de séniorité, l’ingénieur commercial BTP se chargera de la formation de cadres plus juniors ou de l’encadrement d’une équipe de commerciaux.
Variabilité des activités Plusieurs facteurs, combinés ou non, sont susceptibles de faire varier les activités d’un ingénieur commercial dans le secteur de la construction. • Le périmètre géographique . L’ingénieur commercial BTP peut intervenir sur une échelle locale (département, région), nationale (France entière) ou internationale. Quel que soit son champ d’intervention, il doit veiller à développer une grande proximité avec ses clients pour identifier de nouveaux marchés et créer une forte relation de confiance malgré la distance. Dans le cas d’une intervention à l’international (zone Europe), le commercial
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I NGÉNIEUR COMMERCIAL BTP BTP devra impérativement maîtriser une langue étrangère, les codes culturels du pays d’accueil ainsi que les spécificités du cadre juridique. • Le type de produits commercialisés . Il peut commercialiser une grande variété de produits et de services (réalisation de travaux, extraction et approvisionnement en matériaux), prestations d’études/conseil (études techniques, études de coûts, sécurité), produits à destination des entreprises de BTP (préfabriqués, génie électrique…) ou des services connexes (prévention, sécurité). • Le type d’activité commerciale . L’ingénieur commercial peut être chargé de créer et de développer un portefeuille client dans une optique de business development. Il peut aussi intervenir en gestion de portefeuilles (account management) : suivi des contrats en cours, développement de comptes et gestion des litiges contractuels. • La taille et l’organisation de l’entreprise . Dans les moyennes et grandes entreprises du BTP, l’ingénieur commercial peut faire partie d’une équipe de commerciaux au sein d’un service dédié ou d’une agence. Dans les petites structures, la fonction commerciale est souvent prise en charge par le directeur d’agence dans sa dimension de développement commercial et par le conducteur de travaux/ingénieur d’affaires dans le suivi des projets et la gestion des comptes. • La séniorité et l’expertise. Après quelques années d’expérience, les commerciaux peuvent développer une expertise commerciale propre à leur secteur. Auquel cas, ils gèrent souvent les relations avec les clients grands comptes de l’entreprise et encadrent des équipes de commerciaux plus juniors. Ils peuvent également développer une expertise technicocommerciale sur des produits ou des procédés de fabrication. Référents techniques auprès du client, ils sont alors en charge du développement commercial et du marketing d’une ligne de produits spécifiques.
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LE PROFIL
Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs généralistes (ENSAM, ICAM, Écoles des mines…) ou spécialisées dans le secteur de la construction (ESTP : École spéciale des travaux publics, ESITC : École supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction…) avec une dominante commerciale. • Écoles de commerce ou formation de niveau bac +5 (master) avec une spécialisation commerciale et technique (ingénierie, matériaux, marketing industriel).
• Formations universitaires de niveau bac +2 et 3 (BTS, DUT, licence professionnelle…) dans le secteur de la construction (génie civil, climatique, électrique, économie de la construction) avec une spécialisation commerciale (action commerciale, force de vente).
Durée d’expérience L’accès au métier de commercial BTP est large. Ce dernier est ouvert à des profils juniors (jeunes diplômés ou jeunes cadres) disposant de stages ou d’une première expérience significative dans les études techniques, la conduite de travaux ou la vente de produits ou de services à destination des entreprises du BTP. Il peut également être ouvert à des cadres plus confirmés (expérience comprise entre quatre et six ans), ces derniers ayant la légitimité pour prendre en charge les relations avec des clients grands comptes de l’agence ou de l’entreprise.
Compétences techniques • Bon niveau de culture économique afin d’identifier les opportunités de marché. • Bonne culture juridique et réglementaire en matière de passation des marchés en vigueur dans le secteur de la construction. • Très bonne connaissance des prestations ou des produits proposés par l’entreprise (matériel, types de matériaux proposés, procédés de réalisation). • Maîtrise des règles de négociation commerciale clients et fournisseurs afin de proposer le meilleur rapport qualité/ prix/délais aux clients, tout en préservant les objectifs de marge de l’entreprise. • Capacité à manier les chiffres pour concevoir les propositions commerciales et appuyer les argumentaires commerciaux en phase de négociation. • Maîtrise de la gestion administrative des affaires conclues : analyse des besoins du client, signature des contrats, passation des marchés, suivi commercial des travaux. • Maîtrise des outils informatiques classiques (tableurs, traitement de texte…), le maniement de CAO/DAO (Autocad) et la connaissance des systèmes d’information (SAP, PeopleSoft) peuvent être un plus. • Bonne connaissance des spécialités du BTP : urbanisme, architecture, études afin d’être en mesure de comprendre les arguments des différents acteurs d’un projet. • Connaissance d’une langue étrangère souhaitée, nécessaire lorsque l’entreprise est présente à l’international. • Possession du permis de conduire, car le poste d’ingénieur commercial BTP implique de nombreux déplacements.
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I NGÉNIEUR COMMERCIAL BTP Traits de personnalité • Très bon relationnel afin de donner confiance au client et de mener à bien les relations commerciales. • Capacité de communication et adaptabilité, car il est l’interlocuteur d’acteurs variés (clients, bureaux d’études, conducteurs de travaux). • Sens de l’organisation, car le commercial BTP intervient à des moments variés sur un grand nombre d’affaires (amont, suivi, aval des projets). • Investissement personnel et persévérance, car une part importante du temps de travail est consacrée à la prospection. • Fermeté et autorité, car le commercial BTP est responsable devant le client du respect des coûts, de la qualité et des délais de production. • Force de conviction, à la fois pour convaincre le client de la valeur ajoutée des prestations proposées et pour motiver en interne les équipes autour d’un projet. • Polyvalence car le technico-commercial se situe à l’interface des contraintes commerciales, techniques, administratives et financières. Exemple d’offre ■
Ingénieur commercial BTP/responsable développement H/F Blois (41) 40 à 60 K€ /an
• Bonne présentation car le technico-commercial est amené à représenter l’entreprise de façon autonome auprès des clients.
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Postes précédents (P-1) • Ingénieur d’études BTP • Économiste de la construction • Responsable de production • Conducteur de travaux • Chef de chantier
Évolutions professionnelles (P+1) • Directeur commercial • Responsable grands comptes Exemple d’offre ■
Cabinet recherche pour son client, spécialisé dans la livraison clés en mains de bâtiments industriels et pharmaceutiques. Au sein de l’équipe commerciale du groupe, vous gérez l’intégralité de vos affaires, vous êtes chargé de la prospection et de la fidélisation des clients, vous négociez la vente de l’opération et accompagnez le client tout au long de la réalisation du projet (de l’esquisse initiale jusqu’à la remise des clés). Avec le directeur commercial du groupe, vous êtes garant de la profitabilité et de la compétitivité des offres. À ce titre, vous avez pour mission : – l’animation des réseaux de contacts de prospects/clients existant, grands comptes, qu’ils soient prescripteurs, investisseurs ou utilisateurs, – la préparation des propositions avec l’équipe technique : recueil des besoins et coordination des actions internes et externes visant à la remise de l’offre, – la conduite des négociations, en collaboration avec l’équipe juridique et technique, en vue de la signature du contrat, – le suivi des projets durant leur phase de réalisation jusqu’à la réception. Ayant une solide formation dans le BTP, commercial confirmé, vous bénéficiez d’une expérience d’au moins cinq ans dans le développement et le montage d’opérations de construction de bâtiments industriels/commerciaux, idéalement clés en main. Vos qualités relationnelles, vos facultés d’adaptation et votre réseau sont les atouts qui vous permettront d’évoluer au sein de ce groupe en fort développement. Source : Apec
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LA MOBILITÉ
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Ingénieur d’affaires junior H/F Bordeaux (33)
30 à 34 K€ /an
Notre groupe (400 personnes, 100 M€ CA) est une PME française en très forte croissance, leader dans le domaine du solaire photovoltaïque et des énergies renouvelables. Nous sommes spécialisés dans l’ingénierie et la construction de centrales solaires sur des bâtiments professionnels (industrie, agriculture, collectivités). Au sein de la division grands comptes et sous la responsabilité d’un ingénieur senior, vous êtes chargé du développement des affaires dans le secteur des installations photovoltaïques à destination des entreprises, des industries, des collectivités locales et des agriculteurs. Vos différentes missions seront les suivantes : – prospections entrantes et sortantes vers la clientèle, – qualification des prospects, – études de faisabilité technique, – consolidation des données commerciales avec le fichier client, – veille technologique et concurrentielle (infos internes, web, blog, salons et autres). Ingénieur d’affaires, vous justifiez d’au moins deux ans d’expérience dans le commerce et la technique. Vous souhaitez diriger votre carrière vers le domaine des énergies renouvelables. Vous êtes à l’aise dans le relationnel par téléphone. Vous avez la fibre commerciale. Vous êtes capable de vous adapter à des environnements évolutifs, tout en restant rigoureux dans votre démarche de travail. Source : Apec
I NGÉNIEUR COMMERCIAL BTP Exemple d’offre ■
Ingénieur commercial H/F Orvault (44)
Exemple d’offre
45 à 60 K€ /an
Cabinet de recrutement spécialisé dans l’immobilier et le BTP recherche pour l’un de ses clients, un groupe de construction. Vous travaillez sous la responsabilité du directeur activité projets et rayonnez sur la région Centre (Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Eure-et-Loire). Vos principales missions sont diverses. – Assurer la prise de commandes sur votre secteur selon les objectifs quantitatifs et qualitatifs fixés. – Participer en accord avec le directeur activité projets à l’élaboration de la stratégie commerciale à moyen et court termes. – Organiser la veille commerciale de votre secteur et analyser la concurrence. – Prospecter dans les secteurs identifiés par les études de marché et en fonction des objectifs fixés et participer aux négociations (délais, prix de vente). – Créer, entretenir et développer un réseau externe de décideurs, de compétences et d’influence. – Cibler les affaires à étudier et les proposer à la hiérarchie. – Élaborer la proposition commerciale dans toutes ses composantes en sollicitant les intervenants externes et internes. – Négocier avec le client la prestation, le délai, le prix de vente de l’opération et conclure la négociation. – Apporter et/ou créer un portefeuille de nouveaux clients en fonction des nouveaux besoins de l’entreprise (domaine de la santé publique, du logement social…). Idéalement de formation école d’ingénieurs (ESTP, INSA…) ou technique, vous bénéficiez d’une expérience de cinq ans minimum dans une fonction commerciale ou technique acquise au sein d’une entreprise de BTP. Doté d’un très bon relationnel et d’une grande capacité commerciale, créatif et adaptable, vous êtes également rigoureux et méthodique. Venez partager la réussite d’un groupe en plein développement, qui sait garder ses valeurs et en propose de vraies évolutions de carrière à ses collaborateurs. Source : Apec
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Ingénieur commercial bâtiment H/F Lille (59) 25 à 30 K€ /an Passionné par le BTP, vous disposez à la fois de connaissances techniques et de compétences commerciales. C abinet de recrutement spécialisé recherche pour son client un ingénieur commercial en bâtiment H/F. Rattaché(e) au directeur de production, vous intervenez sur l’ensemble des missions, de la conception à la réception des travaux. Vos principales missions seront : – l’analyse des risques et des problèmes liés à la solidité des ouvrages, la sécurité des personnes et l’accessibilité aux personnes handicapées, – le développement et le maintien de votre portefeuille clients. Vous travaillerez sur des bâtiments recevant du public, des lieux d’habitation, des bâtiments industriels et tertiaires. De formation supérieure en bâtiment ou génie civil, vous disposez d’une première expérience en bureau de contrôle ou d’études (stages y compris). Curieux, autonome et ayant le goût d’apprendre, vous avez le sens du détail et un bon relationnel. Source : Apec
À voir aussi ■
Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi »
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L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »
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I NGÉNIEUR COMMERCIAL BTP ■
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TÉMOIGNAGE Laurent de Braquilanges
Chargé d’affaires – Saint-Gobain PAM « Je dois faire la promotion de nos produits de manière à ce qu’ils figurent comme une solution possible parmi les produits prévus dans les cahiers des charges des maîtres d’œuvre. » Diplômé de Grenoble École de management en 2004, Laurent de Braquilanges a débuté par un parcours international. Après une année de césure à Singapour chez Thales, il effectue un VIE de vingt-quatre mois au Viêt Nam pour la division eau et assainissement de Saint-Gobain PAM. À son retour en 2007, il intègre la division bâtiment au sein de l’agence parisienne. « La compagnie de Saint-Gobain est un groupe centré sur les matériaux de construction et la distribution à destination de l’habitat. Saint-Gobain PAM est une filiale industrielle spécialisée dans la fabrication de systèmes com plets d’adduction et d’évacuation en fonte (tuyaux, raccords, robinetterie et voirie) à destination du BTP. La région Île-deFrance représente la majorité de l’activité bâtiment de SaintGobain PAM en France. Le cycle de vente moyen s’étale sur trois ans entre la conception et la réalisation du projet. » Laurent de Braquilanges est chargé de promouvoir les produits de son entreprise auprès des équipes de maîtrise d’œuvre. « Au sein de l’activité bâtiment Île-de-France, nous sommes quatre chargés d’affaires rattachés au responsable régional. En ce qui me concerne, je dois assurer la promotion de nos produits de manière à ce qu’ils puissent être choisis par les maîtres d’œuvre et m’assurer de leur commercialisation. » Une part importante de son activité est consacrée à la veille et à la détection d’opportunités commerciales. « L’analyse de marché est une composante fondamentale de ce métier. Je recense l’ensemble des projets BTP actifs. Je sélectionne ceux que je souhaite prospecter en fonction de plusieurs critères ; la destination finale du bâtiment : bureaux, logement résidentiel…, le montant et la phase du projet : concours, étude, conception, appel d’offres, exécution… La nature de l’exécution du projet est aussi un très bon indicateur pour moi. En effet, suivant que l’on construit en lots séparés, en entreprise générale ou en conception réalisation, les marges de manœuvre de nos interlocuteurs sont différentes et impliquent une adaptation permanente dans la gestion de ces projets. Après avoir arbitré sur les affaires suivies, je dois ensuite rendre compte de la pertinence de mes choix auprès de ma hiérarchie dans le cadre d’un reporting. » Vient ensuite la phase de prescription proprement dite. Pour Laurent de Braquilanges, cela passe par beaucoup de réactivité et de disponibilité auprès de ses clients. « Je dois analyser
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le véritable besoin de mes clients, afin de proposer une solution qui réponde aux contraintes techniques et économiques du pro jet. En parallèle, je suis à l’écoute des opportunités de chantiers susceptibles d’émerger de mon portefeuille client : promoteurs, bailleurs sociaux architectes, bureaux d’études et entreprises. En règle générale, je complète mon action commerciale par des actions promotionnelles en lien avec le département marketing de Saint-Gobain PAM : organisation de formations techniques, visites du site de production français, manifestations promotionnelles. » Afin de garantir le bon déroulement des chantiers suivis, Laurent de Braquilanges doit animer en permanence un réseau de distributeurs chargés de commercialiser les produits bâtiments de Saint-Gobain PAM. « En début d’année, je dois renégocier les contrats cadres établis avec mes distributeurs. Je suis avec attention l’atteinte de leurs objectifs commerciaux via des indicateurs tels que le volume de ventes réalisées, les encours de facturation, l’évolution des commandes, la marge réalisée » Au contact du client, il participe à l’amélioration des produits de l’entreprise et de leur positionnement sur leur marché, en lien avec les équipes marketing. « Je collabore très fréquemment avec le département marketing, afin d’identifier de nouvelles opportunités de commercialisation. Je leur transmets également les remontées du terrain sur la mise en œuvre de nos systèmes et les axes d’amélioration de notre offre. Enfin, lorsqu’un nouveau produit sort de l’usine, je suis chargé de le qualifier auprès de nos clients et d’effectuer un reporting sur sa pertinence auprès des équipes marketing et de notre centre de recherche. » En qualité de chargé d’affaires, Laurent de Braquilanges insiste sur la dimension technique des produits ainsi que sur l’importance du relationnel client. « On ne peut pas faire ce métier sans avoir une grande curiosité technique pour les produits. La fonte est un produit noble, sa fabrication industrielle est complexe et intègre le respect de l’environnement depuis de nombreuses années, via le recyclage des matériaux et de l’énergie. Par ailleurs, le métier de commercial exige une grande flexibilité, de fortes capacités de conviction pour mettre en avant nos produits et assurer leur promotion. Il faut savoir s’adapter et se faire comprendre par tous types d’interlocuteurs : on ne s’adresse pas de la même façon à un architecte, à un ingénieur d’études qu’à un acheteur par exemple. » À moyen terme, Laurent de Braquilanges envisage plusieurs types d’évolutions de carrière : « Je souhaite à terme m’orienter vers l’encadrement d’une équipe de chargés d’affaires en France ou revenir à mes premiers amours en occupant par exemple un poste de responsable de zone export. »
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POUR ALLER PLUS LOIN • SYNDICATS PROFESSIONNELS • ASSOCIATIONS ET FÉDÉRATIONS PROFESSIONNELLES • ORGANISMES INSTITUTIONNELS • ÉTABLISSEMENTS DE FORMATION n o i t c u r t s n o c a l e d r u e t c e s u d s e r d a c s r e i t é m s e d l e i t n e r é f é R c e p A ©
• SITES INTERNET DE RECHERCHE D’EMPLOI • PUBLICATIONS
SYNDICATS PROFESSIONNELS Fédération nationale de la construction CFE-CGC 15, rue de Londres 75009 PARIS email :
[email protected]
FO BTP 170, avenue Parmentier 75010 PARIS http://www.federationgeneralefo.com
Fédération nationale construction et bois CFDT 47-49, avenue Simon-Bolivar 75950 Paris Cedex 19 email :
[email protected] www.fncb.cfdt.fr
ASSOCIATIONS ET FÉDÉRATIONS PROFESSIONNELLES À DESTINATION DES MAÎTRES D’ŒUVRE AFCO – Fédérations des associations des coordonnateurs sécurité et protection de la santé 2, passage Flourens 75017 Paris www.afco.asso.fr
Fédération nationale des syndicats des agences d’urbanisme 1, rue de Narbonne 75007 Paris www.fnau.org Ordre des géomètres experts 40, avenue Hoche 75008 Paris www2.geometre-expert.fr
Conseil européen des urbanistes (CEU – ECTP) Société française des urbanistes 26, rue de l’échiquier 75010 Paris www.urbanistes.com
Syntec ingénierie 3, rue Léon-Bonnat 75016 Paris www.syntec-ingenierie.fr
Conseil français des urbanistes (CFDU) 5, rue Saint-Pantaléon 31000 Toulouse www.cfdu.org
Unionnationaledeséconomistesdelaconstruction et coordonnateurs (UNTEC) 8, avenue Percier 75008 Paris www.untec.com
Conseil national de l’ordre des architectes 9, rue Borromée 75015 Paris www.architectes.org Chambre de l’ingénierie et du conseil de France 3, rue Léon Bonnat 75016 Paris www.cicf.fr
Unionnationaledessyndicatsfrançaisd’architectes (UNSFA) 8-10, rue Bertin-Poirée 75001 Paris www.unsfa.com
Fédération nationale des syndicats d’architectes d’intérieur (FNSAI) 14, rue Fontaine 75009 Paris www.fnsai.org
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À DESTINATION DES ENTREPRISES DE CONSTRUCTION Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB), 2, rue Béranger 75140 Paris www.capeb.fr
Syndicat des entreprises de génie électrique et climatique (SERCE) 28, rue Bayard 75008 Paris www.serce.fr
Entreprises générales de France (EGF – BTP) 9, rue La Pérouse 75016 Paris www.egfbtp.com
Syndicat français des entrepreneurs de travaux en hauteur (SFETH) Syndicats présents à la même adresse • Syndicat national des entrepreneurs de travaux immergés (SNETI) • Syndicat des travaux maritimes et fluviaux (TRAMAF) • Professionnels des travaux souterrains de France 3, rue de Berri 75008 Paris
Fédération française du bâtiment (FFB) Organisme rattaché : Union de la maçonnerie et du gros œuvre (UMGO) 9, rue La Pérouse 75016 Paris www.ffbatiment.fr Fédération nationale des travaux publics (FNTP) 3, rue de Berri 75008 Paris www.fntp.fr Syndicat national des entrepreneurs spécialistes de travaux de réparation et renforcement de structures (STRRES) 3, rue de Berri 75008 Paris www.strres.org
Syndicat de la construction métallique de France 20, rue Jean-Jaurès 92807 Puteaux www.scmf.com.fr Union des syndicats de l’industrie routière française (USIRF) 10, rue de Washington 75008 Paris www.usirf.com
À DESTINATION DES ENTREPRISES DE PRODUCTION DE MATÉRIAUX Association des industries de produits de construction (AIMCC) 3, rue Alfred-Roll 75017 Paris www.aimcc.org
• Betocib : l’architecture et les bétons • Fondation école française du béton (EFB) 7, place de la Défense 92974 Paris-La-Défense Cedex www.infociments.fr
Confédération du négoce bois matériaux (CNBM) 215 bis, boulevard Saint-Germain 75007 Paris www.cnbm.fr
Syndicat national des adjuvants pour bétons et mortiers (SYNAD) 3, rue Alfred-Roll 75849 Paris Cedex 17 www.synad.fr
Fédération de l’industrie bois construction (FIBC) 6, avenue de Saint-Mandé 75012 Paris www.bois.tm.fr Fédération de l’industrie du béton (FIB) 23, rue de la Vanne 92126 Montrouge www.fib.org Syndicat français de l’industrie cimentière (SFIC) Organismes rattachés : • Association technique de l’industrie des liants hydrauliques (ATILH)
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Syndicatnationaldubétonprêtàl’emploi(SNBPE) 3, rue Alfred-Roll 75017 Paris www.snbpe.org Union nationale des industries des carrières et matériaux de construction (UNICEM) 3, rue Alfred-Roll 75849 Paris Cedex 17 www.unicem.fr
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ORGANISMES INSTITUTIONNELS Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) 27, rue Louis-Vicat 75737 Paris cedex 15 www.ademe.fr
Direction de l’architecture et du patrimoine 182, rue Saint-Honoré 75001 Paris www.culture.gouv.fr
Agence nationale de l’habitat (ANAH) 8, avenue de l’Opéra 75001 Paris www.anah.fr
Délégation interministérielle et à la compétitivité des territoires (DIACT) 8, rue de Penthièvre 75800 Paris www.diact.gouv.fr
Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (Fédération nationale des CAUE) 108-110, rue Saint-Maur 75011 Paris www.fncaue.asso.fr
Institut d’aménagement et d’urbanisme 15, rue Falguière 75015 Paris www.iau-idf.fr
Directionsrégionales de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (DRIRE) 10, rue Crillon 75194 Paris www.drire.gouv.fr
Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer Centre de documentation de l’urbanisme Grande Arche, Tour Pascal A et B 92055 La Défense www.developpement-durable.gouv.fr
Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (DHUP) Arche Sud – Le Parvis de la Défense 92800 Puteaux www.developpement-durable.gouv.fr
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CENTRES D’ÉTUDES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES, CENTRES DE RESSOURCES, RÉSEAUX D’EXPERTS, ORGANISMES PROFESSIONNELS DE CONTRÔLE ET DE NORMALISATION Association française des coordonnateurs sécurité et protection de la santé Fédération des AFCO 2, passage Flourens 75017 Paris www.afco.asso.fr Centre d’expertise du bâtiment et des travaux publics (CEBTP – SOLEN) BP 37 – Domaine de Saint-Paul 78470 Saint-Rémy-Les-Chevreuse www.cebtp.fr Centre d’études et de recherches de l’industrie du béton (CERIB) Statut de centre technique industriel Rue Longs-Réages 28231 Épernon Cedex www.cerib.com Centre d’étude sur les réseaux, les transports, l’urbanismeetlesconstructionspubliques(CERTU) 9, rue Juliette-Récamier 69456 Lyon Cedex 06 www.certu.fr Centre d’études des tunnels (CETU) Rattaché au service central du ministère de l’Écologie (MEDDM) 25, avenue François-Mitterrand – Case n° 1 69974 Bron Cedex www.cetu.equipement.gouv.fr Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) 84, avenue Jean-Jaurès Champs-sur-Marne 77447 Marne-la-Vallée www.cstb.fr
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Entreprise, territoires et développement 30, rue des Favorites 75015 Paris www.etd.asso.fr Institut technologique forêt cellulose bois-construction ameublement 10, avenue de Saint-Mandé 75012 Paris www.fcba.fr Laboratoire central des ponts et chaussées (LCPC) 58, boulevard Lefèvre – 75732 Paris Cedex 15 www.lcpc.fr Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) 25, avenue du Général-Leclerc 92660 Boulogne-Billancourt www.oppbtp.fr QUALIBAT Association loi 1901 55, avenue Kléber 75016 Paris www.qualibat.com Service d’études sur les transports, les routes et les aménagements Service technique du ministère de l’Écologie (MEEDDM) 46, avenue Aristide-Briand BP 100 92225 Bagneux Cedex www.setra.developpement-durable.gouv.fr
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ÉTABLISSEMENTS DE FORMATION Les formations touchant à des spécialités connexes au BTP (marketing, commerciale…) ne seront pas décrites. Toutefois, le lecteur pourra se référer à des sites d’orientation de types : ONISEP (www.onisep.fr), Studyrama (www.studyrama.fr) ou L’Étudiant (www.letudiant.fr). Les établissements présentés constituent des éléments de repère et non une liste exhaustive.
ÉCOLES D’ARCHITECTURE Ces écoles spécialisées délivrent des formations (initiales ou continues) de niveau bac +2 à bac +5 pour la plupart reconnues ou homologuées par l’État, spécialisées dans les métiers de l’architecture, de l’aménagement d’intérieur et de l’urbanisme.
École supérieure d’architecture Paris-Malaquais 14, rue Bonaparte 75272 Paris www.paris-malaquais.archi.fr
École nationale supérieure d’architecture de Bretagne (ENSAB) 44, boulevard de Chézy, CS 16427 35 064 Rennes Cedex www.rennes.archi.fr
École d’architecture de Paris-Belleville 78-80, rue Rebeval 75019 Paris www.paris-belleville.archi.fr École d’architecture de la ville et des territoires de Marne-la-Vallée 10-12, avenue Blaise-Pascal Champs-sur-Marne 77447 Marne-la-Vallée cedex 2 www.marnelavallee.archi.fr
École nationale supérieure d’architecture de Clermont – Ferrand (ENSA CF) 71, boulevard Cote-Blatin 63000 Clermont-Ferrand www.clermont-fd.archi.fr École nationale supérieure d’architecture de Grenoble 60, avenue de Constantine BP 2636 38036 Grenoble www.grenoble.archi.fr
École nationale supérieure d’architecture de Paris-Val-de-Seine 3, quai Panhard-et-Levassor 75013 Paris www.paris-valdeseine.archi.fr
École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille 2, rue Vertes 59650 Villeneuve-d’Ascq France www.lille.archi.fr
École nationale supérieure d’architecture de Versailles 5, avenue de Sceaux – BP 674 78006 Versailles www.versailles.archi.fr
École nationale supérieure d’architecture de Lyon (ENSAL) 3, rue Maurice-Audin BP 170 69512 Vaulx-en-Velin Cedex www.lyon.archi.fr
École nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette 144, avenue de Flandre 75019 Paris www.paris-lavillette.archi.fr/
École nationale supérieure d’architecture de Marseille 184, avenue de Luminy 13288 Marseille Cedex 09 www.marseille.archi.fr
École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux Domaine de Raba 33405 Talence cedex www.bordeaux.archi.fr
École nationale supérieure d’architecture de Montpellier (ENSAM) 179, rue de l’Espérou 34093 Montpellier www.montpellier.archi.fr
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École nationale supérieure d’architecture de Nancy 2, rue Bastien-Lepage – BP 40435 54001 Nancy Cedex www.nancy.archi.fr Écolenationalesupérieured’architecturedeNantes 6, quai François-Mitterrand – BP 16202 – 44262 Nantes Cedex 2 Établissement public national d’enseignement supérieur et de recherche www.nantes.archi.fr
École nationale supérieure d’architecture de Strasbourg 8, boulevard Wilson – BP 10037 67068 Strasbourg www.strasbourg.archi.fr École nationale supérieure d’architecture de Toulouse (ENSA Toulouse) 83, rue Aristide-Maillol – BP 10629 31106 Toulouse www.toulouse.archi.fr
École nationale supérieure d’architecture de Normandie 27, rue Lucien-Fromage – BP 04 76161 Darnetal www.rouen.archi.fr
École spéciale d’architecture (ESA) 254, boulevard Raspail 75014 Paris www.esa-paris.fr
École nationale supérieure d’architecture de Saint-Étienne 1, rue Buisson – BP 94 42003 Saint-Étienne Cedex 1 www.st-etienne.archi.fr
Institut national des sciences appliquées de Strasbourg (INSA de Strasbourg) 24, boulevard de la Victoire 67000 Strasbourg www.insa-strasbourg.fr
FORMATIONS SPÉCIALISÉES EN AMÉNAGEMENT URBAIN Cette sélection présente des établissements qui dispensent des formations (initiales ou continues) de niveau bac +2 à bac +5 spécialisées dans les métiers de l’aménagement urbain et plus largement du territoire.
Institut d’aménagement du territoire et d’environnement 57 bis, rue Pierre-Taittinger 51096 Reims www.iateur.com
Institut d’urbanisme de Grenoble Cité des Territoires 14, avenue Marie-Reynoard 38100 Grenoble www.iug-grenoble.fr
Institut d’aménagement et d’urbanisme de Lille (IAUL) Rattaché à l’université des sciences et technologies de Lille (UFR de géographie et aménagement) Cité scientifique 59655 Villeneuve-d’Ascq http://geographie.univ-lille1.fr
Institut d’urbanisme de Lyon 14, avenue Berthelot 69007 Lyon www.iul-urbanisme.fr
Institut d’aménagement, de tourisme et d’urbanisme Rattaché à l’université Michel-de-Montaigne – Bordeaux 3 Domaine universitaire 33607 Pessac www.iatu.u-bordeaux3.fr Institut français d’urbanisme Rattaché à l’université Paris Est Marne-la-Vallée 4, rue Nobel 77420 Champs-sur-Marne www.ifu.univ-paris8.fr
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Institut d’urbanisme de Paris Rattaché à l’université Paris XII (Val-de-Marne) Master urbanisme et aménagement 61, avenue du Général-de-Gaulle 94010 Créteil Institut d’urbanisme et d’aménagement régional 3, avenue Robert-Schumann 13628 Cedex 01 Aix-en-Provence www.iar.u-3mrs.fr Sciences po Master urbanisme 8, rue Jean-Sébastien-Bach 75013 Paris www.sciences-po-urbanisme.fr
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FORMATIONS EN ARTS APPLIQUÉS OUVRANT LA VOIE AU STATUT D’ARCHITECTE D’INTÉRIEUR Cette sélection présente les formations reconnues par le Conseil français des architectes d’intérieur (CFAI). Plusieurs diplômes de bac +2 à bac +5 spécialisés en aménagement d’intérieur y sont délivrés : DMA (diplôme des métiers d’art, option art de l’habitat), DNAT (diplôme national d’art et technique), le DSAA (diplôme supérieur d’arts appliqués) comme le DNSEP (diplôme national supérieur d’expression plastique).
Académie Charpentier 2, rue Jules-Chaplain 75006 Paris www.academie-charpentier.fr
École nationale supérieure des arts décoratifs (ENSAD) 31, rue d’Ulm 75005 Paris www.ensad.fr
École Bleue, architecture et design 146, rue de Charonne 75011 Paris www.ecole-bleue.com
École supérieure d’architecture intérieure de Lyon (ESAIL – école Jean Cottin) 47, rue Sergent-Michel-Berthet 69258 Lyon www.esai-lyon.com
École Boulle (ESAA) 9-21, rue Pierre-Bourdan 75012 Paris www.ecole-boulle.org École Camondo 266, boulevard Raspail 75014 Paris www.lesartsdecoratifs.fr
Écoles supérieures des beaux-arts (ESBA) • ESBA d’Angers Hôtel d’Ollone 72, rue Bressigny 49100 Angers www.esba-angers.eu
École française d’enseignement technique privée (EFET) 110, rue de Picpus 75012 Paris www.efet.fr
• ESBA de Toulouse 5, quai Daurade 31000 Toulouse www.esba-toulouse.org
École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art (ENSAAMA) 63, rue Olivier-de-Serres 75015 Paris www.ensaama.net
École supérieure de design, d’art graphique et d’architecture intérieure (ESAG Penninghen) 29-31, rue du Dragon 75006 Paris www.penninghen.fr
ÉTABLISSEMENTS SPÉCIALISÉS DANS LE SECTEUR DE LA CONSTRUCTION DÉLIVRANT UN DIPLÔME D’INGÉNIEUR OU UN ÉQUIVALENT UNIVERSITAIRE (MASTER) Ces établissements délivrent des formations (initiales ou continues) permettant d’accéder au grade de master et d’obtenir le titre d’ingénieur spécialisé dans les métiers de la construction (ingénieur d’études BTP, économiste de la construction, conducteur de travaux, responsable de production).
Centredes hautes étudesde la construction(CHEC) • Centre des hautes études en béton armé précontraint (CHEBAP) • Conception et hautes études des structures bois (CHEB) • Centre des hautes études du métal (CHEM) 1, rue Paul-Bert 94110 Arcueil www.chec.fr
École des ingénieurs de la ville de Paris/École supérieure de génie urbain (EIVP) 15, rue Fénelon 75010 Paris www.eivp-paris.fr
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Écoles nationales des mines Groupe des Écoles des mines (GEM) : Albi, Albi, Ales, Douai, Saint-Étienne, Nantes, Nancy site du groupe : www.gemtech.fr École nationale supérieure des mines de Paris (Mines Paris tech) 60, boulevard Saint-Michel 75006 Paris www.mines-paristech.fr ENPC – École des ponts Paris tech • 6-8, avenue Blaise-Pascal – Cité Descartes Champs-sur-Marne 77455 Marne-la-Vallée Cedex 2 www.enpc.fr • 15, rue de la Fontaine-au-Roi 75127 Paris Cedex 11
École nationale des travaux publics de l’État (ENTPE) Rue Maurice-Audin 69518 Vaulx-en-Velin www.entpe.fr École polytechnique universitaire de Lille, spécialité géotechnique génie civil (GTGC) Université Lille – Cité scientifique 59655 Villeneuve-d’Ascq www.polytech-lille.fr École spéciale des travaux publics du bâtiment et de l’industrie (ESTP) 57, boulevard Saint-Germain 75240 Paris Cedex 05 www.estp.fr Écoles supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction (ESITC) Le réseau ESITC dispose de trois campus. – caen : www.esitc-caen.fr – cachan : www.esitc-cachan.fr – metz : www.esitc-metz.com Institutsnationauxdessciencesappliquées(INSA) – insa de rennes, spécialité génie civil urbanisme : www.insa-rennes.fr – insa de lyon, spécialité génie civil et urbanisme : www.insa-lyon.fr – insa de toulouse : www.insa-toulouse.fr – insa de strasbourg, spécialité génie civil : www.insa-strasbourg.fr Institut des techniques de construction du bâtiment et des travaux publics (ITCBTP) Formation en apprentissage 69, impasse Mac-Gaffey Val-de-Croze 34070 Montpellier www.itcbtp
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Institut supérieur aquitain du bâtiment et des travaux publics (SABTP) Université Pau et pays de l’Adour Allée du parc Montaury 64600 Anglet www.isabtp.univ-pau.fr Réseau du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) • École supérieure des géomètres et topographes 1, boulevard Pythagore 72000 Le Mans www.esgt.cnam.fr • Institut supérieur des techniques du BTP Avenue des Facultés 80025 Amiens www.formationcnampicardie.com • Institutd’ingénieurdestechniquesdubâtiment et des travaux publics de Champagne-Ardenne (IIT BTP) CNAM Champagne-Ardenne Moulin de la Housse Rue des Crayères – BP 1034 51 687 Reims Cedex 2 www.cnam-champagne-ardenne.fr/iitbtp/
Réseau des Polytech : • Polytech’ Annecy-Chambéry Spécialité : Environnement Bâtiment Énergie Université de Savoie Domaine universitaire – BP 80439 74944 Annecy-le-Vieux Cedex www.polytech.univ-savoie.fr • Polytech’ Clermont-Ferrand Spécialité : génie civil Université Blaise-Pascal Campus des Cézeaux – BP 206 63174 Aubière Cedex http://www.polytech-clermont.fr • Polytech’Grenoble Spécialité : géotechnique Université de Grenoble-I – BP 53 38041 Grenoble Cedex 9 www.polytech-grenoble.fr • Polytech’Lille Spécialités : géotechnique génie civil Avenue Paul-Langevin 59655 Villeneuve-d’Ascq www.polytech-lille.fr • Polytech’Marseille Spécialité : génie civil 60, rue Joliot-Curie 13453 Marseille www.polytech.univ-mrs.fr
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• Polytech’Nantes Spécialités : génie civil et génie électrique Gavy Océanis, BP 152 44603 Saint-Nazaire Cedex http://web.polytech.univ-nantes.fr • Polytech Orléans Spécialité : génie civil, géosciences et environnement Site Galilée 12, rue de Blois – BP 6744 45067 Orléans Cedex 2 Site Vinci 8, rue Leonard-de-Vinci 45072 Orléans Cedex 2 www.univ-orleans.fr/polytech • Polytech’Tours Spécialité : génie de l’aménagement 64, avenue Jean-Portalis 37200 Tours http://polytech.univ-tours.fr Université Paul-Sabatier Toulouse III Master professionnel en génie mécanique, génie civil, génie de l’habitat Master recherche génie mécanique, génie civil, génie de l’habitat, spécialité génie civil, matériaux, structures 118, route de Narbonne 31062 Toulouse www.ups-tlse.fr
Université de Nantes Master de génie civil spécialisé en travaux publics et maritimes Master de génie civil spécialisé en calcul des ouvrages et matériaux dans leur environnement, 1, quai de Tourville BP 13522 44035 Nantes Cedex 1 www.univ-nantes.fr Université de Limoges Master professionnel en inspection, maintenance et réparation des ouvrages Avenue Jacques-Derche 19300 Égletons www.sciences.unilim.fr Université Paris Est – Marne-La-Vallée Master professionnel en mécanique et génie civil, spécialité ingénierie de projets Master professionnel en ingénierie de la maîtrise d’œuvre. Rue Galilée 77420 Champs-sur-Marne www.univ-mlv.fr
ÉTABLISSEMENTS UNIVERSITAIRE DÉLIVRANT DES FORMATIONS DE PREMIER CYCLE (BAC +2 ET BAC +3) SPÉCIALISÉES DANS LE SECTEUR DE LA CONSTRUCTION IUT de Bourges DUT en génie civil 63, avenue Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny 18020 Bourges www.bourges.univ-orleans.fr/iut/ IUT de Cergy Pontoise Diplôme universitaire de technologie en génie civil Rue d’Eragny Neuville-sur-Oise 95031 Cergy-Pontoise www.iut.u-cergy.fr Université de La Rochelle – Pôle sciences et technologie Licence professionnelle en gestion de chantier et sécurité en génie climatique Département génie civil et mécanique Avenue Michel-Crépeau 17042 La Rochelle www.univ-lr.fr
IUT de Nîmes Licence professionnelle génie civil et construction : contrôle et expertise des bâtiments 8, rue Jules-Raimu 30907 Nîmes www.iut-nimes.fr IUT de Reims-Châlons-Charleville Licence professionnelle génie climatique et équipements du bâtiment Rue des Crayères BP 1035 51687 Reims www.univ-reims.fr
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IUT Robert-Schuman – Université de Strasbourg Licence professionnelle génie civil et construction, construction et aménagement Licence professionnelle génie civil et construction, énergie et confort DUT génie civil 72, route du Rhin – BP 10315 67411 Illkirch www-iut-schuman. u-strasbg.fr
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Tetras – Université de Haute-Savoie (formations en alternance) Licence professionnelle responsable de site de production du bâtiment Allée Louis-de-Broglie – BP 424 74944 Annecy-le-Vieux www.tetras.univ-savoie.fr
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PUBLICATIONS SÉLECTION INDICATIVE D’OUVRAGES CONSACRÉS À LA CONSTRUCTION Bâtiment HQE et développement durable J. Hetzel Afnor, 2008
Le Guide de la commande publique X. Bezançon, P. Bitter et C. Cucchiarini Collection Guides juridiques Le Moniteur, 2009
Dictionnaire du génie civil, de l’architecture et de la construction S.-E. Bon La Maison du dictionnaire, 2008 L’architecture moderne : principes et mutations J. Collins Collection Eupalinos – Architecture et urbanisme Parenthèses, 2009 160 séquences pour mener une opération de construction H. Debaveye, P. Haxaire Le Moniteur, 2009
Le Guide de la commande privée X. Bezançon, P. Bitter et C. Cucchiarini Collection Guides juridiques Le Moniteur, 2008 Propriétés et caractéristiques des matériaux de construction Y. Couasnet Le Moniteur, 2007
GUIDES D’ORIENTATION Les Métiers du bâtiment V. Miossec L’Étudiant, 2006
Les Métiers de l’architecture, de l’urbanisme et du BTP Collection Parcours Onisep, 2006
Les Métiers de l’urbanisme et de l’architecture H. Bienaimé, M.-L. Ginies, L. Person Collection Guides métiers Studyrama, 2007
Les Métiers du bâtiment et des travaux publics Collection Voie pro Éditeur Onisep – Novembre 2008
RAPPORTS ET ÉTUDES Étude : Les Acteurs de la construction DAEI, BASP, ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie Groupe Moniteur – Février 2009 Les Bâtisseurs J.P. Chruszez Tome 1 : Les Acteurs de la construction (dossier d’experts techniques) Territorial éditions – 2006 La Conjoncture du secteur de la construction Étude accessible en ligne au format pdf. Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire, juin 2009
Les Difficultés de recrutement dans la construction APEC – Département Études et Recherche, 2008 Études prospectives 2015 dans le BTP Groupe de travail : MEEDAT – fédérations professionnelles (FFB, CAPEB, FNTP, UNICEM). • Études : prospective emploi (mars 2007 et mai 2008) • Études : prospective bâtiment (octobre 2006) Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer Observatoire de la profession d’architecte Étude IFOP 2009 (baromètre annuel téléchargeable sur le site de l’ordre des architectes)
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REVUES PROFESSIONNELLES Sélection de périodiques consacrés à l’aménagement, à la construction et à la production de matériaux.
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Abstract Revue dédiée à l’architecture internationale 43 avenue Marceau 75008 Paris http://www.abstractmagazine.be
Diagonal (mensuel) Revue dédiée à l’urbanisme et à l’aménagement urbain DGUHC – MEEDDAT Grande Arche 92055 La Défense
Les Annales de la recherche urbaine (mensuel) Publication du plan urbanisme – Construction – Architecture. DGUHC Arche de la Défense – Paris Nord 92055 Paris la Défense Cedex
Le Moniteur Hebdomadaire et portail d’information sur l’actualité du secteur de la construction. Groupe Moniteur 17, rue d’Uzès 75108 Paris cedex 02 www.groupemoniteur.fr
Les Annales du bâtiment et des travaux publics (bimensuel) Éditions ESKA 12, rue du Quatre-Septembre 75002 Paris
La revue de l’Urbanisme Bimensuel 176, rue du Temple 75003 Paris www.urbanisme.fr
BTP Magazine Mensuel de la presse dédié aux TP Groupe Cayola (éditeur de BTP matériaux, terrassement et carrières…) 3, quai Conti 78430 Louveciennes http://www.groupe-cayola.com
Projet urbain (mensuel) DGUHC – METATTM Arche de la Défense 92055 Paris-la-Défense Cedex L’Usine nouvelle (hebdomadaire) Offre d’emplois, revues de presse et dossiers par secteur de l’industrie. www.usinenouvelle.com
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SITES INTERNET SITES D’INFORMATION SUR LE SECTEUR DE LA CONSTRUCTION ET SES MÉTIERS Batipole.com et Batimag.com Portails dédiés aux métiers et aux thématiques du bâtiment, de la construction et de l’immobilier. http://www.batipole.com http://www.batimag.com Batipresse – Le centre de presse du BTP Portail de presse spécialisé dans le BTP http://www.batipresse.com
La revue de presse du bâtiment durable Site d’information B to B dédié à la construction durable http://www.batimentdurable.com La cité de la construction Site d’orientation : collaboration entre la Maison de l’orientation et les compagnons du tour de France http://www.lacitedelaconstruction.com
Batiforum – Le monde du bâtiment communique Portail d’information sur le secteur du BTP : actualité, emploi, information secteur… http://www.batiforum.com
Métiers du BTP – L’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications Observatoire des métiers, chiffres clefs, informations sur le secteur http://www.metiers-btp.fr
Batiweb Site d’information sur les produits et l’actualité dans les spécialités du BTP http://www.batiweb.com
Métiers TV – Des métiers, des visages La web TV de la formation à distance aux métiers de la construction et du cadre de vie http://www.metiers-tv.fr
France BTP – Le portail du BTP Portail d’information sur le secteur du BTP http://www.francebtp.com
Réseau activités et métiers de l’architecture et de l’urbanisme Portail présentant un réseau de recherches et un fonds documentaire dédiés à l’architecture et à l’urbanisme. www.ramau.archi.fr
Guide thématique – Bâtiment, BTP, génie civil (entreprises, matériaux, métiers…) Propose un panorama du secteur du BTP Kompass http://www.kompass.fr/guides/btp-batiment/ sommaire-btp-batiment.php
SITES EMPLOI SPÉCIALISÉS DANS LE BTP Action BTP – La centrale emploi pour le BTP Site emploi dédié aux métiers du BTP http://www.actionbtp.com
Carrière BTP Site emploi spécialisé et banque de CV http://www.carriere-btp.com
Batiactu Site emploi spécialisé dans les secteurs du BTP et de l’immobilier Édité par Cap Infopro spécialisé dans la construction et l’immobilier http://emploi.batiactu.com
FADITT – Emploi Site de recherche d’emploi et de recrutement spécialisé dans le BTP et l’environnement http://www.faditt.com
Batijob.com Site emploi dédié aux métiers du BTP, du génie civil, du génie climatique et de l’architecture Membre du réseau Jobgate.com http://www.batijob.com
Job BTP Site emploi spécialisé dans les métiers du bâtiment http://www.job-btp.fr
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Jobtech Site généraliste de recherche d’emploi dédié aux ingénieurs et aux techniciens http://www.jobtech.fr
PMEBTP.com Site emploi réalisé par l’Agence Internet pour l’emploi BTP www.pmebtp.com
Le Moniteur emploi Site dédié à l’emploi dans les secteurs du BTP et de l’immobilier Édité par le Groupe Moniteur http://www.lemoniteur-emploi.com
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ANNEXES • ABRÉVIATIONS ET SIGLES • LEXIQUE
n o i t c u r t s n o c a l e d r u e t c e s u d s e r d a c s r e i t é m s e d l e i t n e r é f é R c e p A ©
ABRÉVIATIONS ET SIGLES APD : Avant-projet définitif APS : Avant-projet sommaire AOT – LOA : Autorisation d’occupation temporaire – Location avec option d’achat BEA : Bail emphytéotique administratif BEH : Bail emphytéotique hospitalier CAO : Conception assistée par ordinateur CCTP : Cahier des clauses techniques et particulières CHSCT : Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail CSPS : Coordination sécurité et protection de la santé DAO : Dessin assisté par ordinateur DCE : Document de consultation des entreprises DIUO : Dossier d’intervention ultérieure sur l’ouvrage DOE : Dossier des ouvrages exécutés DPGF : Décomposition du prix global et forfaitaire DPLG : Diplômé par le gouvernement DQE : Devis quantitatif et estimatif DTU : Document technique unifié DIUO : Dossier d’intervention ultérieure sur l’ouvrage GMAO : Gestion de la maintenance assistée par ordinateur GO : Gros œuvre GPAO : Gestion de la production assistée par ordinateur OPPBTP : Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics PGCSPS : Plan général de coordination de sécurité et de protection de la santé PPSPS : Plan particulier de sécurité et de protection de la santé PPP : Partenariat public-privé RJ : Registre-journal RDM : Résistance des matériaux TCE : Tous corps d’état TMA : Travaux modificatifs acquéreurs TRS : Taux de rendement synthétique VRD : Voirie et réseaux divers
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LEXIQUE Avant-projet Les études d’avant-projet sont réalisées en phase de concours par les maîtres d’œuvre pour la conception de l’ouvrage et par les entreprises de construction pour remporter la réalisation. Il existe deux types d’études d’avant-projet : l’avant-projet sommaire et l’avant-projet définitif. Avant-projet sommaire (APS) L’avant-projet sommaire a vocation de permettre la prise de décision : il définit les principales caractéristiques de l’ouvrage à construire et donne une estimation du budget et des moyens nécessaires à sa réalisation. Avant-projet définitif (APD) L’avant-projet définitif décrit le plus précisément possible les caractéristiques d’une opération de construction : le budget prévisionnel, les étapes du projet, les acteurs, la programmation des travaux, les études techniques. Affaire (voir opération de construction) Business to business (BtoB) Expression qui désigne les produits et ou/les services (travaux, service après-vente…) destinés à une cible professionnelle (donneurs d’ordres publics ou privés). Business to consumers (BtoC) Expression qui désigne les produits et ou/les services (travaux, service après-vente…) destinés aux donneurs d’ordres particuliers. Cahier des clauses techniques et particulières (CCTP) Le CCTP est le document qui regroupe l’ensemble des clauses techniques applicables à l’ensemble d’une opération de construction d’un marché public. Signé par le commanditaire public et le maître d’œuvre, il fait office de cahier des charges et décrit précisément les spécifications techniques des prestations à exécuter par corps d’état. Il est intégré au document de consultation des entreprises (DCE) et permet de suivre le déroulement de la phase d’exécution et plus largement le déroulement global du projet. Chiffrage des travaux Le chiffrage consiste à traduire budgétairement les résultats de l’étude technique. Cette étape permet de connaître le coût global et détaillé d’une opération de construction : coûts de structures, coûts des moyens et matériels engagés, planning précis de réalisation, etc. En phase d’avant-projet sommaire, le maître d’œuvre fournit une estimation des coûts prévisionnels, alors qu’en phase d’avant-projet définitif le chiffrage est réalisé de façon très précise. Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) Le CHSCT est obligatoire dans les établissements comptant au moins 50 salariés. Il réunit les représentants du personnel, le directeur d’établissement ou un de ses représentants mandaté (directeur de travaux, directeur de production…). Il a pour vocation de défendre et de contribuer à améliorer les conditions de travail, la protection de la santé et la sécurité des travailleurs. Porter atteinte au bon déroulement d’un CHSCT ou ne pas respecter les décisions prises engagent la responsabilité pénale de ses membres. Conception-réalisation (marché) Un marché de conception-réalisation est un marché de travaux dans lequel la conception et la réalisation sont confiés à un prestataire en charge du pilotage global de l’opération de construction. Il peut être unique dans le cadre d’un projet d’infrastructure, il est plus généralement constitué d’un groupement d’acteurs économiques (association d’entrepreneurs, association entrepreneurs/architecte…). Dans le domaine des marchés publics, ces projets s’inscrivent dans la loi MOP (maîtrise d’ouvrage publique) et concernent la réalisation d’ouvrages dotés d’une forte complexité technique. Ce processus s’appelle « clé en main » dans le cadre des marchés privés. Coordination sécurité et protection de la santé (CSPS) Le coordonnateur de sécurité et de protection de la santé (CSPS) est une personne physique ou morale désignée par le maître d’ouvrage dès le début de la phase d’élaboration de l’avant-projet sommaire (APS) de l’ouvrage.
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La coordination en matière de sécurité et de santé doit être organisée pour tout chantier de bâtiment ou de génie civil où sont appelées à intervenir plusieurs entreprises (sous-traitants et travailleurs indépendants compris), pour lequel des risques sont échangés ou partagés collectivement.
Déclaration d’achèvement des travaux (DAT) Déclaration signée par le titulaire d’un permis de construire devant être adressée à la mairie et à la Direction départementale de l’équipement dans les 30 jours suivant l’achèvement des travaux. Cette déclaration atteste la fin et la conformité des travaux au regard du permis de construire. Après contrôle de la conformité par l’Administration dans un délai de cinq mois maximum, un certificat de conformité est délivré. Devis quantitatif estimatif (DQE) Document en principe non contractuel qui additionne les coûts de chaque poste (matériaux, matériel, ressources humaines…) nécessaire à la réalisation d’un ouvrage, en fonction des quantités mobilisées et de leur coût unitaire. Il prend la forme d’un document synthétique permettant la comparaison des prix. Dossier de consultation des entreprises (DCE) Le DCE s’inscrit dans le cadre des contrats de marchés publics. Élaboré par le maître d’œuvre et signé par le client, il comporte les pièces nécessaires (plans détaillés, principes constructifs et de sécurité, matériel envisagé, budget de l’opération, délais de réalisation, cahier des charges fonctionnel, CCTP) permettant de définir le cadre du projet de l’opération, de lancer la consultation auprès des entreprises de construction et d’évaluer la pertinence des candidatures reçues. Document technique unifié (DTU) Les DTU sont des documents applicables aux marchés de travaux de bâtiments établis par la commission générale de normalisation du bâtiment/DTU… Ils se composent du cahier des clauses techniques (CCT), du cahier des clauses spéciales (CCS) et des règles de calcul servant à dimensionner les ouvrages. Créés en 1958, les DTU sont progressivement devenus des normes réparties en trois grandes catégories : les normes françaises homologuées (sanctionnée par les pouvoirs publics), la norme expérimentale (en attente de l’accord des pouvoirs publics), le fascicule de documentation dont le caractère est seulement informatif. Dossier des ouvrages exécutés (DOE) Ce document est remis en fin de chantier par le maître d’œuvre : il regroupe les plans conformes aux ouvrages exécutés (réseaux, détails d’exécution…) et documents techniques (notes de calcul, manuel de maintenance) mis à jour et prenant en compte l’ensemble des modifications et ajustements réalisés sur l’ouvrage. Dossier d’intervention ultérieure sur l’ouvrage (DIUO) Ce dossier regroupe l’ensemble des éléments constitutifs de l’ouvrage (gros œuvre, second œuvre, équipements) permettant d’assurer en toute sécurité les opérations ultérieures d’entretien maintenance sur l’ouvrage et de prévenir les risques pour les travailleurs intervenant dans ce domaine. Le DUIO contient la désignation de l’opération (l’objet), une description sommaire du projet, le type de travaux réalisés, les différents lots, le calendrier des travaux et une copie du DOE. Il est constitué en phase de conception par le coordonnateur SPS, puis actualisé dans la phase de réalisation au fur et à mesure de l’avancée du chantier. Écoconstruction (construction durable) Ce terme désigne la construction ou la rénovation d’un ouvrage dont les procédés et les matériaux utilisés sont respectueux de l’environnement : bois, pierre, paille, électricité thermique (issue du sol) ou photovoltaïque (utilisant l’énergie solaire). Les ouvrages réalisés en écoconstruction tendent à se rapprocher de standards en matière de développement durable fixés par le Grenelle de l’environnement ou de ceux définis dans le label haute qualité environnementale (HQE). Économie de la construction (voir chiffrage des travaux) Études techniques Elles constituent le point de départ de tout projet de construction dans la mesure où elles ont pour objectif l’étude de la conception de l’ouvrage : étude de structure, de sol, thermique, acoustique, des réseaux, type et volume de matériaux utilisés, ressources nécessaires à la réalisation, programmation et phasage des travaux… Elles peuvent également concerner l’étude des travaux de second œuvre (électricité, plomberie…). Elles sont faites en phase de projet mais aussi en phase de réalisation pour les entreprises. Études de prix (voir chiffrage des travaux)
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Eurocodes « Les Eurocodes sont un ensemble de normes communes qui fournissent les méthodes européennes de calcul servant à mesurer la résistance mécanique des ouvrages ou des parties d’ouvrages de construction. » Ces normes européennes (EN) comprennent 58 parties couvrant dix domaines de conception (bases de calcul, actions, acier, béton, structures mixtes acier/béton, bois, maçonnerie et aluminium, calcul géotechnique et résistance aux séismes). L’élaboration des Eurocodes a débuté en 1974, à l’initiative de la profession (universitaires, industriels et organismes de recherche) et a été soutenue par la Commission européenne à partir de 1975. En 1989, la celle-ci a mandaté le CEN (Comité européen de normalisation) afin qu’il développe les Eurocodes sous forme de normes européennes. Entre 1992 et 1998, le CEN a publié une première série de normes expérimentales (ENV), qui sont devenues ultérieurement les 58 normes européennes utilisées actuellement. Elles sont finalisées, adoptées par un vote formel et publiées en 2007. Les États membres ont déjà tous bien avancé pour ce qui est de l’adoption des Eurocodes dans leurs codes nationaux de conception, et ce compris la définition des paramètres déterminés nationalement (PDN). En raison des différents systèmes et configurations réglementaires, les processus de mise en œuvre et les retards enregistrés varient d’un État membre à l’autre. Certains États membres ont déjà procédé au remplacement complet de leur code national, tandis, qu’en principe, tous les autres devraient respecter le délai convenu, fixé en 2010. Exécution des travaux Cette appellation désigne la phase de réalisation de l’ouvrage lorsque les travaux sont engagés. Cette dernière se situe après la phase de conception et d’étude. Garantie de parfait achèvement Obligation légale à laquelle doivent répondre les maîtres d’œuvre et les entrepreneurs. Elle s’applique à toute non-conformité des travaux : réserves, malfaçons, etc., constatées par le maître d’ouvrage lors du procès verbal de réception ou a posteriori durant un an à compter de la date de réception des travaux. Grenelle de l’environnement Le Grenelle de l’environnement a été lancé par le gouvernement en 2007. L’objectif était de cartographier les risques et les axes de progression sur les thématiques suivantes : la lutte contre le changement climatique, la biodiversité, la prévention de la santé, la consommation durable, la démocratie écologique et l’articulation entre économie et écologie. Ces débats ont abouti à la formalisation d’une ligne directrice permettant d’inscrire le développement durable dans les préoccupations des acteurs publics (État, collectivités locales) et privés. Parmi les grandes orientations, citons la réduction des émissions de carbone, l’amélioration de la gestion des déchets, des stratégies industrielles et de transports et la prise en compte systématique des enjeux liés à l’écologie pour tout grand projet public (projets d’infrastructure, de développement social, d’aménagement urbain, de construction). Cette démarche s’est concrétisée en 2009 par l’adoption de la loi Grenelle 2. Gros œuvre (GO) Le gros œuvre désigne les opérations servant à ériger la structure d’un ouvrage. Elles comprennent les opérations de fondation et de construction de l’ossature (verticale : murs, poteaux… et horizontale : planchers, paliers). Cette dernière s’effectue généralement en béton (pour les structures lourdes) ou en parpaings (pour les structures plus légères). Le bois est également utilisé, notamment avec la montée en puissance du développement durable. Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (GMAO) Système d’information dédié à la gestion des opérations de maintenance du matériel. Il permet au responsable du matériel de suivre et d’optimiser la stratégie de maintenance (curative, préventive ou prédictive) au sein des ateliers, de conserver un historique des actions réalisées et d’assurer la programmation au quotidien des interventions à mettre en œuvre. Gestion de la production assistée par ordinateur (GPAO) Système d’information dédié à la gestion des flux de production (exploitation de minéraux, production de matériaux). Il permet de gérer les nomenclatures, les ressources, d’assurer l’élaboration des plans de charges et de suivre leur évolution dans le temps. Généralement, ces systèmes se décomposent en modules dédiés à la gestion des stocks, au pilotage de l’exploitation et au calcul des coûts de revient. Loi MOP (maîtrise d’ouvrage publique) Loi du 12/07/1985 qui définit les rapports entre la maîtrise d’ouvrage publique et la maîtrise d’œuvre privée (cabinet d’architecture, bureaux d’études techniques, entreprises de construction). Lors d’un projet immobilier lancé par un maître d’ouvrage public, elle impose de distinguer la mission de la maîtrise d’œuvre (conception et coordination de l’exé-
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cution) de celle de l’entrepreneur (centrée sur l’exécution et la réalisation du projet : construction, rénovation…). Elle a été créée pour contrôler plus rigoureusement les dépenses lors de la construction des ouvrages publics.
Maintenance La maintenance regroupe l’ensemble des mesures adoptées pour entretenir, réparer, voire remplacer, le matériel défectueux et garantir les conditions de production (exécution des travaux, extraction ou transformation de matériaux). On parle ainsi de maintenance curative en cas d’intervention liée à un dysfonctionnement bloquant ou pouvant porter atteinte à la sécurité des utilisateurs. Ces actions peuvent également être anticipées par la mise en place de plans d’action de maintenance : on parle alors de maintenance préventive. Les processus les plus aboutis amènent à la mise en œuvre d’une maintenance prévisionnelle (ou prédictive) basée sur le suivi d’indicateurs d’usure, la réalisation de contrôle du matériel par des laboratoires externes. Maîtrise d’ouvrage (MO – MOA) Dans le secteur de la construction, la notion de maître d’ouvrage fait référence au client. Personne physique ou morale, ce dernier peut être public (État, collectivités territoriales, entreprises publiques), privé (société de promotion immobilière, entreprises privées) ou particulier. Lors d’un projet de construction, le client initie la commande auprès du maître d’ouvrage et se charge du règlement de l’opération après livraison. Il délègue la responsabilité de la conception et de la coordination des travaux au maître d’œuvre. Maîtrise d’œuvre (MOE) La MOE est la personne physique ou morale qui doit fournir un service à son client (le maître d’ouvrage). On désigne par maître d’œuvre les cabinets d’architectes et les bureaux d’études associés. Ils sont en charge des études relatives à la conception de l’ouvrage et supervisent le déroulement des travaux. On trouve également l’expression « maître d’œuvre d’exécution » qui fait référence aux entreprises chargées de réaliser les travaux de construction. Marché public Contrat administratif conclu à titre onéreux entre une personne publique (État, collectivités locales, entreprises publiques) et une personne privée ou publique, notamment pour des travaux de construction ou une prestation de services (aménagement, rénovation…). Mémoire de réclamation Document rédigé par le client lorsqu’il existe un litige sur la qualité de la réalisation des travaux. Il expose les faits ayant provoqué les malfaçons, le motif de la demande et l’indemnisation souhaitée. Normalisation La normalisation est le fait d’établir des normes industrielles, destinées à harmoniser l’activité d’un secteur. La normalisation est réalisée par des organismes spécialisés (Afnor…), qui sont le plus souvent soit des organismes publics, soit des organisations indépendantes créées par les professionnels d’un secteur d’activité donné. Opération de construction L’opération de construction désigne l’ensemble d’un projet de construction (de travaux). Elle comprend les phases de montage administratif (dépôt de permis de construire…), de conception (négociation du marché, avant-projet, lancement de l’appel d’offres), l’exécution des travaux (gros œuvre, second œuvre) et de livraison de l’ouvrage au client (levée des réserves, déclaration de parfait achèvement, service après-vente). Partenariat public-privé Contrats administratifs par lesquels un maître d’ouvrage public fait appel à des prestataires privés (maîtres d’œuvre, entrepreneurs…) pour financer la réalisation (la construction) et l’exploitation (concession) d’un équipement de service public. Ces derniers peuvent répondre à des besoins sectoriels (justice, police, gendarmerie), sanitaires (hôpitaux…) ou de droit commun (ouvrages, équipements de service public). Les partenariats public-privé prennent ainsi différentes formes : les contrats de partenariats, les autorisations d’occupation temporaires – location avec option d’achat (AOT LOA), les baux emphytéotiques administratifs (BEA) et hospitaliers (BEH). Plan général de coordination en matière de sécurité et de protection de la santé (PGCSPS) Le PGCSPS est prévu par le code du travail. Il permet de cartographier l’ensemble des risques liés à la présence simultanée de plusieurs entreprises sur un chantier. Il est élaboré par le coordonnateur SPS en amont des opérations de construction, dès la phase d’avant-projet sommaire, puis il est transmis au maître d’ouvrage. Le PGCSPS évolue en fonction des aléas du chantier et doit être conservé pour une durée de cinq ans par le coordonnateur SPS.
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Plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSPS) Il s’inscrit dans le PGCSPS : il est établi par les entreprises de construction réalisant les travaux et travaillant sur un chantier. Ces dernières doivent faire apparaître les risques générés par l’intervention des autres entreprises (risques importés) et ceux provoqués par l’entreprise de construction elle-même dans le cadre de son intervention (risques exportés). Le PPSPS doit être remis au coordonnateur SPS, afin qu’il puisse élaborer le PGCSPS dans un délai de trente jours à compter de la date de signature du marché par le maître d’ouvrage. Principe de structure Il est élaboré en amont des études techniques et donne la ligne directrice permettant de concevoir l’ossature d’un bâtiment. Sa détermination s’effectue à partir du point le plus haut de l’ouvrage jusqu’aux fondations, afin d’identifier le poids et les pressions qui s’exerceront une fois l’ouvrage terminé. Produit Dans le secteur de la construction, le produit peut désigner l’ouvrage à bâtir (immeuble, bâtiment industriel, ponts) ou le type de prestation proposée (construction, rénovation, conception-réalisation) dans les entreprises de construction et le type de matériaux dans les entreprises industrielles. Programmation des travaux Cette étape intervient dès la phase de conception. Elle consiste à définir le séquençage des différentes phases de réalisation des travaux. Elle définit le rôle et le calendrier d’intervention des entreprises de construction, les processus d’exécution et les procédures relatives à la sécurité et à la protection de la santé des personnes. Réseaux et fluides Cette appellation désigne les réseaux souterrains de distribution d’électricité (EDF…), de gaz, d’eau potable, d’évacuation des eaux usées ou d’accès à l’information (téléphone, télévision via le câble, Internet via la fibre optique). Registre-journal (RJ) Son cadre est défini dans le code du travail. Il nécessite la signature du maître d’œuvre et du maître d’ouvrage. Le registre-journal regroupe de façon chronologique l’ensemble des observations relevées sur le chantier par le coordonnateur SPS dans le cadre de contrôle sur les éléments relatifs à la sécurité et à la protection de la santé. Résistance des matériaux (RDM) La résistance des matériaux permet d’apprécier le comportement d’une structure du point de vue des matériaux qui la composent : déplacement, déformation élastique ou plastique, résistance à des pressions externes (vent, séisme…) ou internes (pression liée à la gravité), rupture… Les ingénieurs d’études techniques utilisent cette notion pour calculer la taille et les caractéristiques de chaque élément de la structure de l’ouvrage (poutre, paliers, ferraillages). Réserves : voir garantie de parfait achèvement Second œuvre Travaux d’électricité, de plomberie, de couverture, de chauffage, le second œuvre regroupe l’ensemble des travaux qui ne sont pas dédiés à la structure porteuse de l’ouvrage. Ils interviennent ainsi après les étapes de gros œuvre pour aménager sa viabilité et sa dimension fonctionnelle. Tous corps d’état (TCE) Tous les corps de métier exécutants nécessaires à la construction, la réhabilitation ou la rénovation d’un ouvrage. Une entreprise délivrant une prestation TCE est mandatée par le maître d’œuvre pour réaliser l’ensemble des travaux de construction. Elle fait appel à des entreprises spécialisées sous-traitantes pour réaliser les travaux en dehors de son champ de spécialité. Elle est responsable de l’avancée et de la coordination des travaux sur l’ensemble des lots (gros œuvre, second œuvre…). Travaux modificatifs acquéreurs (TMA) Demandes de modifications ou réserves formulées par le maître d’ouvrage (le client) ou par un de ses représentants (responsable de programmes immobiliers…) lors de la réception de tout ou partie des travaux (lots intermédiaires, intégralité des travaux…). Elles sont considérées comme des litiges et leur non-résolution empêche la validation de l’état de « parfait achèvement des travaux » (voir aussi : garantie de parfait achèvement). Voirie et réseaux divers (VRD) : voir réseaux et fluides
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RESSOURCES HUMAINES Activité Ensemble de tâches à accomplir par le salarié dans le cadre d’une situation de travail et mobilisant des compétences déterminées. Par exemple, l’une des activités du responsable de la communication interne consiste à définir les actions de communication, une autre est de conseiller les cadres dirigeants. Fiche métier Elle décrit un emploi-type, c’est-à-dire un modèle d’emploi théorique reconstruit à partir d’un ensemble de postes réels présentant des proximités suffisantes (en termes de compétences mobilisées et de finalité) pour être étudiés et traités de façon globale. On peut distinguer plusieurs emplois types (ou métiers) au sein d’une même fonction. Par exemple, au sein de la fonction communication, on distingue les métiers de directeur de la communication, responsable de la communication interne, responsable de la communication externe, attaché de presse, chargé des relations publiques, journaliste d’entreprise. Finalité (du métier) La finalité du métier est sa raison d’être. Elle permet d’en comprendre le rôle et l’utilité dans l’organisation. Par exemple, la finalité du métier de responsable de la communication interne est de développer la culture de l’entreprise ou du groupe. Fonction Ensemble de métiers qui concourt à un même objectif final nécessaire au bon fonctionnement de l’entreprise. La plupart des entreprises présentent un même découpage interne entre grandes fonctions : direction générale, production, comptabilité, ressources humaines, communication, fonction commerciale, etc. Par exemple, l’objectif de la fonction communication est de construire et de promouvoir une image positive et cohérente de l’entreprise. Poste de travail Regroupement d’activités exercées régulièrement par un salarié. Le poste de travail est défini par l’entreprise quant à son lieu d’exercice, son contenu et ses modalités d’exécution. Secteur (d’activité) Regroupement de l’ensemble des entreprises ou des établissements exerçant une activité principale similaire. À titre d’illustration, on peut citer les secteurs de l’hôtellerie, des transports, de l’industrie mécanique, de la construction, de l’assurance, etc. Le secteur définit l’activité de l’entreprise et non celle du salarié.
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