Univer Universit sitéé de Strasbo Strasbourg urg
Année universitaire 2010/2011
Faculté Faculté de Droit, Droit, de Sciences Sciences Politiques Politiques et et de Gestion Licence 1e année
Économie politique B. Zimmer
[email protected]
Institut d’Études d’Études Politique Politiquess – Bureau Bureau 308 47 av. de la Forêt Noire 67082 Strasbourg
Cours de 32 heures réparties en 11 séances
Objectif du cours : vous apporter les outils pour mieux comprendre les problèmes économiques contemporains.
Examen d’1 heure avec plusieurs questions + QCM d’1 heure.
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Cours de 32 heures réparties en 11 séances
Objectif du cours : vous apporter les outils pour mieux comprendre les problèmes économiques contemporains.
Examen d’1 heure avec plusieurs questions + QCM d’1 heure.
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INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : Présentation générale de la science économique
• Section Section 1 : L’éco L’économ nomie, ie, qu’e qu’est st ce que que c’est c’est ? Définitions et concepts clés. pourquoi oi ils ils ne sont • Section Section 2 : Comment Comment raisonn raisonnent ent les les écono économist mistes es … et pourqu pas toujours d’accord.
• Section 3 : Distinction Distinction entre microéconomi microéconomiee et macroéconom macroéconomie ie
INTRODUC INTRODUCTION TION - Chapitr Chapitree 1
3
Section 1 : L’économie, qu’est ce que c’est ? Définitions et concepts clés.
- Étymologie : Le mot économie vient du grec oïkonomia (de oïkos , la maison et de nomos , la loi, les règles) = gestion de la maison.
- Définition « traditionnelle » : L’économie est une « science qui étudie comment les ressources rares sont employées pour la satisfaction des hommes vivant en société ». Edmond Malinvaud => La notion de rareté est fondamentale en économie. Elle implique des arbitrages, des choix à effectuer. L’économie est précisément l’étude de ces choix.
INTRODUCTION - Chapitre 1
4
Section 2 : Comment raisonnent les économistes
… et pourquoi ne sont-
ils pas toujours d’accord ?
• Un économiste adopte une démarche scientifique. Observations => Élaboration de théories et de modèles => Évaluation empirique
• Les économistes sont souvent en désaccord entre eux pour deux raisons: - Approche positive : l’économie a pour but de décrire « le monde » tel qu’il est => désaccord des éco. au sujet de la validité des théories et modèles qui décrivent le fonctionnement de l’économie. - Approche normative : l’économie a pour but de décrire « le monde » tel qu’il devrait être.
=> Désaccord des éco. au sujet des orientations de politiques économiques.
INTRODUCTION - Chapitre 1
5
Section 3 : Distinction entre microéconomie et macroéconomie
Microéconomie : étude des comportements individuels (offre, demande) et de leurs interactions sur les marchés.
Macroéconomie : étude du fonctionnement de l’économie dans son ensemble ainsi que des agrégats économiques (emploi; croissance, inflation, chômage…) .
INTRODUCTION - Chapitre 1
6
PLAN DU COURS INTRODUCTION Chapitre 1. Présentation générale de l’économie Chapitre 2. Dix grands principes de l’économie
MICROECONOMIE =
étude des comportements individuels
PARTIE I : LE FONCTIONNENEMENT DES MARCHES Chapitre 1. Le marché : l’offre, la demande et l’équilibre Chapitre 2. Les choix du consommateur Chapitre 3. Les décisions du producteur - le cas de la CCP Chapitre 4. L’efficacité du marché PARTIE II : IMPERFECTIONS DU MARCHE ET INTERVENTION PUBLIQUE Chapitre 5. Le monopole Chapitre 6. Externalités et ressources communes Chapitre 7. Les biens publics PLAN du COURS
7
PLAN DU COURS (suite) MACROECONOMIE =
fonctionnement de l’économie dans son ensemble
PARTIE I : PRESENTATION DE L’APPROCHE MACROECONOMIQUE Chapitre 1. Le circuit économiques et les principaux acteurs Chapitre 2. Deux agrégats essentiels : le PIB et l’inflation PARTIE II : LA MACROECONOMIE DE LONG TERME Chapitre 3. La croissance économique Chapitre 4. Le chômage PARTIE III : FLUCTUATIONS ECONOMIQUES Chapitre 5. Les déterminants du revenu Chapitre 6. Politique budgétaire et politique monétaire Chapitre 7. Arbitrage de court terme entre inflation et chômage
PLAN du COURS
8
BIBLIOGRAPHIE Ouvrages d’économie générale : • Mankiw G. et Taylor M. [2010], Principes de l’économie – Adaptation européenne , De Boeck. • Sloman J. [2008], Principes d’économie , Pearson. • Stiglitz J., Walsh C. et Lafay J.-D. [2007], Principes d’économie moderne , De Boeck.
Ouvrage de microéconomie : • Pindyck R. [2009], Microéconomie, Pearson.
Ouvrage de macroéconomie : • Mankiw G. [2005], Macroéconomie, De Boeck. 9
CHAPITRE 2 : Dix grands principes de l’économie
• Section 1 : Comment les individus prennent leurs décisions. • Section 2 : Comment les individus interagissent. • Section 3 : Comment fonctionne l’économie dans son ensemble.
INTRODUCTION - Chapitre 2
10
Section 1 : Comment les individus prennent leurs décisions Principe n°1 : Les agents économiques font face à de s arbitrages Principe qui découle de la rareté des ressources. Principe n°2 : Le coût d’un bien mesure ce à quoi on renonce pour l’obtenir En économie, on prend en compte le coût d’opportunité = ce à quoi on renonce pour obtenir quelque chose. Principe n°3 : Les agents rationnels raisonnent à la marge Comparaison des coûts et bénéfices marginaux (en termes de petits changements par rapport à la situation initiale). Principe n°4 : Les agents réagissent aux incitation s Les incitations modifient les coûts et bénéfices des actions et, par ce biais, le comportement des agents économiques. INTRODUCTION - Chapitre 2
11
Section 2 : Comment les individus interagissent Principe n°5 : L’échange profite à tous L’échange international permet aux pays de se spécialiser dans les activités qu’ils maîtrisent le mieux et de bénéficier d’une plus grande variété de biens et services. (PARENTHESE : LES BENEFICES DE L’ECHANGE) • La théorie des avantages absolus Adam Smith démontre qu’un pays a intérêt à se spécialiser dans les biens pour lesquels il dispose d’un avantage absolu par rapport aux producteurs étrangers. Cela signifie-t-il que les pays n’ayant aucun avantage absolu sont exclus de l’échange international et doivent se résoudre à vivre en autarcie ? • La théorie des avantages comparatifs David Ricardo démontre, à l’aide d’un exemple, que les pays n’ayant aucun avantage absolu ont tout de même intérêt à pratiquer l’échange en se spécialisant dans la production du bien pour lequel leur désavantage est le moins important. INTRODUCTION - Chapitre 2
12
Exemple : 2 pays : Angleterre et Portugal 2 biens : drap et vin
Drap (1 mètre) Vin (1litre)
ANGLETERRE
PORTUGAL
1 heure
2 heures
20 heures
6 heures
L’Angleterre a un avantage absolu dans la production de drap. => Spécialisation dans le drap. Le Portugal a un avantage absolu dans la production de vin. => Spécialisation dans le vin. Division internationale du travail
INTRODUCTION - Chapitre 2
13
Imaginons à présent le scénario suivant … ANGLETERRE
PORTUGAL
Drap (1 mètre)
4 heures
2 heures
Vin (1litre)
20 heures
6 heures
Le Portugal a un avantage absolu dans la production des 2 biens. Ricardo démontre que ce pays a tout de même intérêt à commercer avec l’Angleterre. Pour ce faire, il raisonne en termes de coût d’opportunité . Coût d’opportunité de la production d’un mètre de drap (en termes de litres de vin abandonnés) pour - l’Angleterre : 1/5 - le Portugal : 1/3 L’Angleterre a un avantage comparatif dans la production de drap. INTRODUCTION - Chapitre 2
14
Résultat :
L’Angleterre a intérêt à se spécialiser dans la production de drap et le Portugal dans la production de vin. Cet échange sera bénéfique aux 2 pays à condition qu’il se fasse à un prix tel que : 1 5
avec
P D / V ,
< P D / V <
1 3
,
le prix relatif du drap (en termes de litres de vin).
INTRODUCTION - Chapitre 2
15
Principe n°6 : En général, les marchés constituent une façon efficace d’organiser l’activité économique Économie de marché ≠ Économie planifiée. Dans une économie de marché, les individus (offreurs et demandeurs), animés par leur intérêt personnel, sont mis en relation par le biais du marché. L’équilibre d’intérêt général est atteint grâce au mécanisme de la « main invisible » d’Adam Smith (La Richesse des Nations , 1776). => Dès lors, nul besoin d’une intervention de l’État dans la sphère économique. Une telle intervention s’avèrerait même contre-productive. Principe n°7 : L’État peut parfois améliorer les ré sultats du marché Il existe des situations où le marché ne permet pas d’allouer efficacement les ressources. Causes possibles de défaillance du marché : - existence d’externalités - existence d’un pouvoir de marché Dans ces cas, l’intervention de l’État dans l’économie peut se justifier pour améliorer les résultats du marché. INTRODUCTION - Chapitre 2
16
Section 3 : Comment fonctionne l’économie dans son ensemble ? Principe n°8 : Le niveau de vie d’un pays dépend de sa capacité à produire La productivité d’un pays explique l’évolution de son niveau de vie. Principe n°9 : La création de monnaie est source d’ inflation D’où provient l’inflation ? Trois causes sont généralement avancées : - L’inflation par la demande - L’inflation par les coûts - L’inflation générée par la création monétaire Cette dernière s’explique par la Théorie Quantitative de la Monnaie : M V = P Y. => Si la masse monétaire, M , augmente plus vite que la production, Y , il apparaît de l’inflation (hausse du niveau général des prix, P ). Principe n°10 : A court terme, il existe un arbitra ge entre chômage et inflation Cet arbitrage fait référence à la relation inverse entre inflation et chômage mise en évidence par A. W. Phillips (économiste néo-zélandais) en 1958. => Si le gouvernement veut réduire l’inflation, il devra tolérer plus de chômage et vice versa . INTRODUCTION - Chapitre 2
17
MICROECONOMIE Microéconomie : étude du comportement individuel des agents éco. et de leurs interactions sur le marché
MARCHE
Consommateurs
Producteurs
MICROECONOMIE
18
PARTIE I : Le FONCTIONNEMENT du MARCHE
CHAPITRE 1 : Le marché : l’offre, la demande et l’équilibre CHAPITRE 2 : Les décisions du consommateur CHAPITRE 3 : Les décisions du producteur en environnement concurrentiel CHAPITRE 4 : L’efficacité du marché
MICROECONOMIE
19
CHAPITRE 1 : LE MARCHE – l’offre, la demande et l’équilibre
• Section 1 : La demande • Section 2 : L’offre • Section 3 : La rencontre de l’offre et de la demande.
MICROECONOMIE - Chapitre 1
20
Le marché représente un groupe d’acheteurs et de vendeurs d’un bien ou d’un service dans un espace défini.
Il existe différentes formes de marché : - la Concurrence Pure et Parfaite (CPP) : les offreurs et demandeurs sont si nombreux qu’aucun ne peut influencer le prix du marché - le monopole : un seul offreur - l’oligopole : plusieurs offreurs - le monopsone : un seul demandeur - l’oligopsone : plusieurs demandeurs. - la concurrence monopolistique : Nombreux producteurs mais chacun vend un produit légèrement différent des autres.
MICROECONOMIE - Chapitre 1
21
Section 1 : La demande La demande d’un bien est la quantité de ce bien que les consommateurs sont prêts à acheter.
A. Les déterminants de la demande d’un bien - Le prix du bien - Le revenu des consommateurs - Le prix des biens comparables - Les goûts des consommateurs. B. De la demande individuelle à la demande de marché La courbe de demande pour un bien indique la quantité de ce bien que les consommateurs sont prêts à acheter en fonction de son prix ; toutes choses égales par ailleurs (ceteris paribus), i.e. le prix des biens comparables, le revenu et les goûts des consommateurs étant supposés constants.
MICROECONOMIE - Chapitre 1
22
Exemple : la demande de bière de Paul
Prix de la bière (en euros)
Consommation de Paul (en chope)
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
12 10 8 6 4 2 0
MICROECONOMIE - Chapitre 1
23
Représentation de la courbe de demande de bière de Paul
Prix
3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 2
4
6
8
10
MICROECONOMIE - Chapitre 1
12
Demande de bière
24
La demande du marché Elle correspond à la somme des demandes individuelles. Prix de la chope de bière
. . . . 20 15 10 5 0 10
20
30
. . . .
MICROECONOMIE - Chapitre 1
Demande de bière (en millions de chopes) 25
C. Les déplacements de la courbe de demande Lorsqu’un déterminant de la demande autre que le prix est modifié, la courbe de demande se déplace vers la droite ou vers la gauche. Ex. : découverte d’un effet bénéfique de la consommation de bière sur la santé. Prix
. . . . 20 15 Après la découverte
10 5 0
Avant la découverte
10
20
30
. . . .
MICROECONOMIE - Chapitre 1
Demande de bière 26
Section 2 : L’offre L’offre d’un bien est la quantité de ce bien que les entreprises sont disposées à produire et à vendre.
A. Les déterminants de l’offre d’un bien - Le prix du bien - Les coûts de production - La technologie B. De l’offre individuelle à l’offre de marché La courbe d’offre pour un bien indique la quantité de ce bien que les entreprises sont prêtes à produire et à vendre en fonction de son prix ; toutes choses égales par ailleurs (ceteris paribus), i.e. les coûts de production et la technologie étant supposés constants.
MICROECONOMIE - Chapitre 1
27
Exemple : l’offre de bière de la brasserie « Prosit et fils »
Prix de la bière (en euros) 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
Offre de bière (en chopes) 0 0 1 2 3 4 5
MICROECONOMIE - Chapitre 1
28
Représentation graphique de l’offre de bière de l’entreprise « Prosit et fils »
Prix
3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 1
2
3
4
5
MICROECONOMIE - Chapitre 1
Offre de bière
29
L’offre de marché Elle correspon correspondd à la somme des offres offres individuell individuelles. es. Prix de la chope de bière
. . . . 20 15 10 5 0 10
20
30
. . . .
MICROECO MICROECONOM NOMIE IE - Chapitre Chapitre 1
Offre de bière (en millions de chopes) 30
C. Les déplacements de la courbe d’offre Lorsqu’un déterminant de l’offre, autre que le prix , est modifié, la courbe d’offre se déplace vers la droite ou vers la gauche. Ex. : hausse hausse du coût coût des mati matières ères prem première ièress (houblon (houblon,, malt) malt) due à une mauvaise récolte. Prix
Après la hausse
Avant la hausse
. . . . 20 15 10 5 0 10
20
30
. . . .
MICROECO MICROECONOM NOMIE IE - Chapitre Chapitre 1
Offre de bière 31
Section 3 : La rencontre de l’offre et de la demande A. L’équilibre du marché Prix de la chope de bière
Offre
. . . . 20
Surproduction
15 p* = 10 5 0
Demande
Pénurie
10
20
q* = 3 = 30
. . . .
MICROECO MICROECONOM NOMIE IE - Chapitre Chapitre 1
quanti quantité té de bièr bièree (en millions de chopes) 32
B. Les modifications de l’équilibre Exemple : effet de la canicule sur l’équilibre du marché de la bière. Prix de la chope de bière
Offre
. . . . 20 p** = 20
Demande pendant la canicule
p* = 10 5 0
Demande avant la canicule
10
20
q* = 30 q** = 40 MICROECONOMIE - Chapitre 1
quantité de bière (en millions de chopes) 33
CHAPITRE 2 : LES CHOIX DU CONSOMMATEUR Ce chapitre revient sur la fonction de demande. Il présente les fondements des fonctions de demande individuelles introduites dans le chapitre précédent.
• Section 1 : L’analyse traditionnelle des décisions de consommation Elle repose sur le modèle de l’Homo economicus , rationnel et égoïste. • Section 2 : Au delà de l’analyse traditionnelle Les développements récents dans le domaine de l’économie comportementale ont permis d’enrichir l’analyse de la demande individuelle grâce à des fondements psychologiques plus réalistes.
MICROECONOMIE - Chapitre 2
34
Section 1 : L’analyse traditionnelle En économie, on admet qu’un consommateur rationnel choisit le meilleur panier de biens parmi ceux qu’il peut acquérir. A. La contrainte budgétaire (« …parmi ceux qu’il peut acquérir. »)
p Q 1
1
+
p Q 2
2
≤
R
avec p 1 , le prix du bien 1 p 2 , le prix du bien 2
et
R , le revenu du consommateur.
MICROECONOMIE - Chapitre 2
35
Représentation graphique de la contrainte budgétaire La droite de budget représente l’ensemble des paniers de biens pour lesquels le consommateur utilise tout son revenu.
Son équation s’écrit :
p Q 1
1
+
p Q 2
2
=
R
Pour pouvoir la représenter graphiquement dans le repère ( Q 1 , Q 2 ), il nous faut la réécrire de la manière suivante :
p 2 Q 2 Q 2
=
=
R R
−
−
p 2
p 1 Q 1 p 1 Q 1
=> Pente =
−
p 1 p 2
<
0
Ordonnée à l’origine =
MICROECONOMIE - Chapitre 2
R p 2
36
Ex. : la consommation mensuelle d’essence de Paul
Q : quantité d’essence en litres, Q : quantité d’autres biens et R : revenu mensuel 2
1
Q 2 Ensemble des paniers accessibles
R p 2
Pente =
−
p 1 p 2
<
0
R p 1
MICROECONOMIE - Chapitre 2
Q 1 37
Les déplacements de la droite de budget … * … suite à une augmentation du revenu
Q 2 R
R ' p 2 R p 2
→
R '
avec R’ > R.
Nouvel ensemble de paniers accessibles
R p 1
R ' p 1
MICROECONOMIE - Chapitre 2
Q 1 38
* … suite à une augmentation du prix du bien 1
Q 2
R p 2
p 1
→
p 1 '
avec p 1 '
>
p 1
Nouvel ensemble de paniers accessibles
R p 1 '
R p 1
MICROECONOMIE - Chapitre 2
Q 1 39
B. Les choix de consommation RAPPEL : Le consommateur choisit « le meilleur panier de biens parmi ceux qu’il peut acquérir ». Ex. : Paul consomme consomme de l’essence (bien 1) et de la bière (bien 2). Quantité de bière R p 2
Panier non optimal
R p 1
Quantité d’essence
MICROECONOMIE - Chapitre 2
40
Précisions sur le concept d’utilité Ex. : L’utilité que Paul retire de sa consommation de bière. Nous la mesurons à partir de sa disposition à payer. Utilité 25 20 15 Quantité de bière consommée (en litres) 0 1 2 3…
Utilité 0 10 18 24
Utilité marginale --10 8 6
10 5 Utilité marginale
1
2
3
Quantité de bière
10
5
1 MICROECONOMIE - Chapitre 2
2
3
Quantité de bière 41
Le choix de consommation de Paul
Quantité de bière
Panier optimal pour Paul
R p 2
Q 2*
Q 1*
R p 1
Quantité d’essence
MICROECONOMIE - Chapitre 2
42
C. Retour sur la courbe de demande Quantité de bière
Panier optimal de Paul (lorsque p 1 = 2 )
Panier optimal de Paul
Q 2**
(lorsque p 1 = 1 )
*
= Q 2
Prix de l’essence
Q 1** Q 1*
p 1 = 2
Quantité d’essence
Courbe de demande d’essence de Paul
p 1 = 1
Q 1** Q 1* MICROECONOMIE - Chapitre 2
Quantité d’essence 43
La hausse du prix de l’essence modifie la consommation d’essence de Paul à travers 2 effets :
- l’effet revenu : si le prix de l’essence augmente, le revenu réel de Paul diminue. Celui-ci réduit sa consommation de biens (essence et bière) en conséquence.
- l’effet substitution : si le prix de l’essence augmente (par rapport au prix de la bière), Paul va réduire sa consommation d’essence et en contrepartie augmenter sa consommation de bière. effet revenu
prix de l’essence effet substitution
MICROECONOMIE - Chapitre 2
consommation d’essence
44
Section 2 : Au delà de l’analyse traditionnelle
A. Les critiques adressées à l’analyse traditionnelle
- Les préférences des individus ne sont pas toujours clairement définies, ni stables. - L’information n’est pas parfaite. - Qu’en est-il des biens dont la demande est une fonction croissante du prix ?
MICROECONOMIE - Chapitre 2
45
B. L’approche de l’économie comportementale L’économie comportementale combine les acquis de l’économie et de la psychologie afin de mieux comprendre comment les individus prennent leurs décisions. Elle s’appuie sur les résultats d’expériences de laboratoire ou de terrain menées par des psychologues => Rapprochement économistes / psychologues.
Quelques grands noms de l’économie expérimentale : • Daniel Kahneman (1934 - ), psychologue à l’Université de Princeton • Vernon Smith (1927 - ), économiste à l’Université Georges Mason …ont obtenu le Prix Nobel en 2002 pour avoir introduit la méthode expérimentale en économie.
MICROECONOMIE - Chapitre 2
46
Le point de départ de l’économie comportementale est le fait que, bien souvent, la représentation traditionnelle de l’agent économique est incompatible avec les comportements observés. L’hypothèse de rationalité parfaite de l’agent économique est remise en cause pour différentes raisons, entre autres :
• les capacités cognitives sont limitées. Devinettes : 1. Une batte et une balle coûtent 1,10 euro au total. La batte coûte 1 euro de plus que la balle. Combien coûte la balle ? 2. Si 5 machines mettent 5 minutes pour fabriquer 5 bidules, combien de temps faut-il à 100 machines pour fabriquer 100 bidules ?
MICROECONOMIE - Chapitre 2
47
• aversion pour les pertes Les individus semblent être particulièrement sensibles aux pertes.
• comportement est biaisé en faveur du statu quo. Il apparaît une inertie dans les choix des individus => Ils ne répondent pas immédiatement aux incitations.
⇒
L’économie comportementale insiste sur la rationalité limitée de l’individu.
MICROECONOMIE - Chapitre 2
48
CHAPITRE 3 : LES CHOIX DU PRODUCTEUR en environnement concurrentiel
Ce chapitre revient sur la fonction d’offre. Il présente les fondements des fonctions d’offre individuelles introduites dans le chapitre 1 (du bloc microéconomie).
• • • • • •
Le cadre d’analyse : la CPP Section 1 : L’objectif des producteurs Section 2 : Les coûts de production Section 3 : Les recettes Section 4 : Les décisions individuelles de production Section 5 : Détermination de la fonction d’offre.
MICROECONOMIE - Chapitre 3
49
Le cadre d’analyse : la Concurrence Pure et Parfaite (CPP)
Un marché est en situation de concurrence pure et parfaite (CPP) s’il remplit les 5 conditions suivantes : - l’atomicité des agents : les offreurs et demandeurs du marché sont suffisamment nombreux pour qu’aucun d’entre eux ne puisse, par ses décisions, influencer le prix. Ils sont preneurs de prix. - la fluidité du marché : les entreprises sont libres (sans coûts) d’entrer et de sortir du marché. - l’homogénéité du produit : les producteurs du marché vendent des biens parfaitement identiques. - la transparence du marché : les offreurs et demandeurs sont parfaitement informés des conditions du marché et notamment du prix. - la mobilité des facteurs de production : Les facteurs de production (capital et travail) circulent librement. MICROECONOMIE - Chapitre 3
50
Section 1 : L’objectif des producteurs Les producteurs ont pour objectif de maximiser leur profit.
Profit = recette totale - coût total
Section 2 : Les coûts de production Les entreprises supportent 2 types de coûts : - les coûts fixes (CF ) : coûts indépendants de la quantité produite - les coûts variables (CV ) : coûts croissants avec la quantité produite.
MICROECONOMIE - Chapitre 3
51
Nous en déduisons : - le coût total (CT ) : correspond à la somme des coûts fixes et variables => CT = CF + CV. - le coût moyen (CM ) : indique le coût d’une unité produite. => CM = CT / Quantité . - le coût fixe moyen (CFM) : indique le coût fixe par unité produite. => CFM = CF / Quantité. - le coût variable moyen (CVM ) : indique le coût variable par unité produite => CVM = CV / Quantité. - le coût marginal (Cm ) : indique le coût généré par la production d’une
unité supplémentaire. =>
Cm = ∆ CT / ∆ Quantité MICROECONOMIE - Chapitre 3
52
Ex. : vendeur de limonade Quantité (litres)
CF
CV
CT
CM
CFM
CVM
Cm
0
5
0
5
/
/
/
/
1
5
3
8
8
5
3
3
2
5
5
10
5
2,5
2,5
2
3
5
7
12
4
1,7
2,3
2
4
5
10
15
3,75
1,25
2,5
3
5
5
14
19
3,8
1
2,8
4
6
5
20
25
4,2
0,8
3,3
6
7
5
26
31
4,4
0,7
3,7
7
8
5
36
41
5,1
0,6
4,5
10
9
5
48
53
5,8
0,55
5,3
12
10
5
62
67
6,7
0,5
6,2
14
MICROECONOMIE - Chapitre 3
53
Ex. : vendeur de limonade
Quantité (litres)
CF
CV
CT
CM
CFM
CVM
Cm
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 MICROECONOMIE - Chapitre 3
54
Les courbes de coûts CM Cm Cm
CM
La courbe de Cm passe par le minimum de la courbe de CM.
Quantité produite MICROECONOMIE - Chapitre 3
55
Section 3 : Les recettes
- La recette totale (RT ) : représente le montant des ventes (ou chiffre d’affaire). => RT = prix de vente x quantité vendue.
- La recette moyenne (RM ) : représente la recette totale divisée par la quantité produite. En fait, la recette moyenne correspond au prix. =>
RM = RT / quantité vendue.
- La recette marginale (Rm ) : c’est la variation de la recette totale générée par la vente d’une unité supplémentaire de bien. => Rm = ∆ RT / ∆ quantité vendue
MICROECONOMIE - Chapitre 3
56
Ex. : vendeur de limonade, le prix du litre de limonade est fixé à p = 5 €. RAPPEL : nous supposons que le marché de la limonade est parfaitement concurrentiel. => Les vendeurs sont preneurs de prix. Quantité (litres)
RT
RM
Rm
0
0
/
/
1
5
5
5
2
10
5
5
3
15
5
5
4
20
5
5
5
25
5
5
6
30
5
5
7
35
5
5
8
40
5
5
9
45
5
5
10
50
5
5
MICROECONOMIE - Chapitre 3
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Ex. : vendeur de limonade, le prix du litre de limonade est fixé à p = 5 €. RAPPEL : nous supposons que le marché de la limonade est parfaitement concurrentiel. => Les vendeurs sont preneurs de prix. Quantité (litres)
RT
RM
Rm
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 MICROECONOMIE - Chapitre 3
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Section 4 : Les décisions individuelles de production Ex. (suite) : calcul du profit Quantité (litres)
RT
CT
Profit
0 1
0 5
5 8
-5 -3
2
10
10
0
3
15
12
3
4
20
15
5
5
25
19
6
6
30
25
5
7
35
31
4
8
40
41
-1
9
45
53
-8
10
50
67
-17
MICROECONOMIE - Chapitre 3
59
Section 4 : Les décisions individuelles de production Ex. (suite) : calcul du profit Quantité (litres)
RT
CT
Profit
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 MICROECONOMIE - Chapitre 3
60
Maximisation du profit : Quelle quantité doit produire le vendeur de limonade pour maximiser son profit ? = >> Pour répondre, nous avons recours au fameux raisonnement à la marge : supposons que notre vendeur produise déjà une certaine quantité de limonade (4 litres). La question qu’il se pose est de savoir s’il doit produire + ou pour maximiser son profit.
S’il produit 1 litre en plus : son gain est égal à ce que lui rapporte la vente de cette dernière unité = recette marginale (Rm). sa perte est égale au coût généré par la production de cette unité supplémentaire = coût marginal (Cm) .
MICROECONOMIE - Chapitre 3
61
3 cas possibles : Rm > Cm => le vendeur a intérêt à produire davantage (afin d’accroître son profit) Rm < Cm => le vendeur a intérêt à produire moins Rm = Cm => le vendeur n’a aucun intérêt à modifier la quantité produite car son profit est maximum.
Donc la condition de maximisation du profit est la suivante :
Rm = Cm Ce que rapporte l’unité supplémentaire produite correspond exactement à ce qu’elle coûte.
MICROECONOMIE - Chapitre 3
62
Or, en situation de CCP, nous avons :
Rm = Prix ATTENTION, cette relation n’est valable qu’en situation de CPP où le producteur est preneur de prix (à la ≠ ≠ du monopoleur, par exemple).
Finalement, la condition de maximisation du profit en CPP s’écrit :
Prix = Cm(q)
MICROECONOMIE - Chapitre 3
63
Section 5 : Détermination de l’offre individuelle La quantité optimale est déduite de l’équation : prix = Cm(q) . Prix
Fonction d’offre individuelle
CM Cm
CM Cm
p 1
p 0
La fonction d’offre individuelle est croissante avec le prix.
q 0
q 1
MICROECONOMIE - Chapitre 3
Quantité produite 64
RAPPEL : le profit s’écrit :
Profit = prix x quantité -- CT = ( prix x quantité -- CT ) quantité quantité = ( prix --
) quantité CT quantité
= ( prix -- CM ) quantité Finalement : Si prix < CM le profit est négatif
l’offre individuelle est nulle.
Si prix > CM le profit est positif
l’offre individuelle est positive et croissante avec le prix.
MICROECONOMIE - Chapitre 3
65
CHAPITRE 4 : L’EFFICACITE du MARCHE
Le marché est-il efficace, i.e. permet-il une allocation efficace des ressources ?
• Section 1 : Le surplus du consommateur • Section 2 : Le surplus du producteur • Section 3 : L’évaluation des résultats du marché
MICROECONOMIE - Chapitre 4
66
Section 1 : Le surplus du consommateur A. Qu’est ce que le surplus du consommateur ? Exemple : la vente de mon appartement 4 acheteurs potentiels : Pierre, Paul, Jacques et Jacqueline
Prix de réservation : prix maximum que le consommateur est disposé à payer. TABLEAU : Prix de réservation des acheteurs potentiels. Acheteurs potentiels
Prix de réservation (en euros)
Pierre Paul Jacques Jacqueline
100 000 80 000 70 000 50 000 MICROECONOMIE - Chapitre 4
67
=> Je vends mon appartement à celui qui est prêt à payer le prix le plus élevé : je le vends à Pierre au prix de 81 000 euros. Pierre réalise un surplus du consommateur de 100 000 – 81 000 = 19 000 euros SURPLUS du CONSOMMATEUR : la différence entre la somme qu’un consommateur est prêt à payer et la somme qu’il paye effectivement.
=> Scénario différent : j’ai 2 appartements similaires à vendre. La vente aux enchères mène au résultat suivant : je vends un appartement à Pierre et l’autre à Paul au prix de 71 000 euros. Le surplus de Pierre est de 29 000 euros (=100 000 – 71 000) et le surplus de Paul, de 9 000 euros (= 80 000 – 71 000). Le surplus total du consommateur est de : 29 000 + 9 000 = 38 000 euros. MICROECONOMIE - Chapitre 4
68
B. Représentation graphique du surplus des consommateurs Cas particulier : vente de mes 2 appartements Prix Surplus du consommateur de Pierre
100 000
Surplus du consommateur de Paul
80 000 70 000
Prix du marché = 71 000 euros
50 000
0 1
2
3
4
Demande d’appartements
MICROECONOMIE - Chapitre 4
69
Cas général : marché marché immobi immobilie lierr
Prix
Surplus du consommateur
* Droite de demande
0
*
Demande d’appartements
MICROECO MICROECONOM NOMIE IE - Chapitre Chapitre 4
70
Section 2 : Le surplus du producteur A. Qu’est ce que le surplus du producteur ? Ex. : organisation d’une soirée d’anniversaire 4 animateurs : Britney S., Céline D., Amy W. et Mireille M.
Le prix prix minimum minimum propo proposé sé par chaque chaque animateur animateur correspo correspond nd à son coût. TABLEAU : Coûts des quatre animateurs. Animateurs
Coût (en euros)
Britney Céline Amy Mireille
900 800 600 500 MICROECO MICROECONOM NOMIE IE - Chapitre Chapitre 4
71
=> Vous choisissez choisissez l’animatr l’animatrice ice qui qui propose propose le prix prix le moins moins élevé : vous embauchez Mireille au prix de 550 euros. Mireille réalise réalise un surplus surplus du produc producteur teur de 550 550 – 500 = 50 euros SURPLUS du PRODUCTEUR : le montan montantt effecti effectiveme vement nt perç perçu u par un un vendeu vendeurr diminu diminuéé du coût coût de production.
=> Scénario différent : vous organisez 2 soirées d’anniversaire. Vous embauchez Mireille et Amy au prix de 750 euros. Le surplu surpluss de Mirei Mireille lle est de 250 euros euros (=75 (=7500 – 500) 500) et le surplus d’Amy, de 150 euros (= 750 750 – 600) 600).. Le surplus total du producteur est de : 250 + 150 = 400 euros.
MICROECO MICROECONOM NOMIE IE - Chapitre Chapitre 4
72
B. Représentation graphique du surplus des producteurs Cas particulier : organisation de 2 soirées d’anniversaire Prix
900 800
Prix du marché = 750 euros
700 600
Surplus du producteur d’Amy
500
Surplus du producteur de Mireille
0 1
2
3
4
MICROECONOMIE - Chapitre 4
Offre d’animations 73
Cas général : marché des animations de soirées
Courbe d’offre
Prix
Surplus du producteur
p *
0
q * MICROECONOMIE - Chapitre 4
Offre d’animations 74
Section 3 : Evaluation des résultats du marché
QUESTION : Le marché permet-il une allocation efficiente des ressources du point social ? Ou est-il possible d’améliorer les résultats du marché ?
A. Le bien être social se mesure à l’aide du surplus total Surplus total = surplus du consommateur + surplus du producteur =
Surplus total =
(valeur accordée par le conso – prix du marché) + (prix du marché - coût supporté par les offreurs) valeur accordée au bien par les consommateurs - coût supporté par les producteurs
MICROECONOMIE - Chapitre 4
75
B. Représentation graphique du surplus total Prix
A
Surplus du consommateur
D Offre
p * Demande Surplus du producteur
B
q * MICROECONOMIE - Chapitre 4
Quantité 76
C. Observations
• Résultat 1 : Le marché dirige l’offre de biens vers les demandeurs qui accordent au bien la valeur la plus élevée. De même, le marché dirige la demande vers les producteurs qui produisent le bien à moindre coût. => Pas de gaspillage de ressource.
• Résultat 2 : Le marché permet une allocation Pareto-optimale des ressources. => Il maximise le bien être social.
MICROECONOMIE - Chapitre 4
77
ATTENTION, le résultat 2 est à nuancer. Il repose sur deux hypothèses fondamentales :
Les marchés sont parfaitement concurrentiels. => Qu’en est-il du monopole ?
Seul le bien être des participants au marché est pris en compte. => On omet les externalités et les biens publics.
MICROECONOMIE - Chapitre 4
78
PARTIE II : IMPERFECTIONS du MARCHE et INTERVENTION PUBLIQUE
CHAPITRE 5 : Le monopole CHAPITRE 6 : Externalités et ressources communes CHAPITRE 7 : Les biens publics
MICROECONOMIE
79
CHAPITRE 5 : LE MONOPOLE
• Section 1 : Présentation du monopole • Section 2 : La perte sèche du monopole • Section 3 : La politique de la concurrence
MICROECONOMIE - Chapitre 5
80
Section 1 : Présentation du monopole
A. Définition Le monopole se définit comme une entreprise qui est seule à produire un bien ou un service.
Pour passer de la situation de CPP à la situation de monopole, on lève deux hypothèses : - Hypothèse d’atomicité => Le monopole fixe les quantités et les prix. - Hypothèse de fluidité.
MICROECONOMIE - Chapitre 5
81
B. Prix et quantité quantité d’équilibre d’équilibre en monop monopole ole
Prix Coût marginal
p M
p CPP
Demande
q M
q CPP MICROECO MICROECONOM NOMIE IE - Chapitre Chapitre 5
Quantité 82
Section 2 : La perte sèche du monopole Qu’en est-il du bien-être social ? Est-il toujours maximisé? Prix Perte sèche liée au monopole
Coût marginal
p M
NON ! Inefficience du monopole Il génère un coût social : la perte sèche
p CPP
⇒
Demande
q M
q CPP MICROECO MICROECONOM NOMIE IE - Chapitre Chapitre 5
Quantité 83
Section 3 : La politique de la concurrence Les E-U font figure de pionniers en matière de politique de la concurrence - 1890 : la politique politique anti-trust anti-trust voit le jour avec avec l’adoption l’adoption au niveau fédéral fédéral du Sherman Act. Federall Trade Trade Com Commis missi sion on (FTC) (FTC) Act. - 1914 1914 : adop adoptition on du du Clayton Act et du Federa En Europe, la politique de la concurrence est plus récente. Elle est liée au projet d’intégrat d’intégration ion économique économique européenne européenne et figure à ce titre dans le Trai Traité té de Rom Romee de 1957. 1957.
La politique de la concurrence s’inscrit dans le cadre juridique du droit de la concurrence qui comprend trois volets : - Le contrôle des opérations de concentration (fusions/acquisitions). - L’abus de position dominante. anti-concurrentiel. - Les ententes entre firmes susceptibles d’avoir un effet anti-concurrentiel.
MICROECO MICROECONOM NOMIE IE - Chapitre Chapitre 5
84
CHAPITRE 6 : Ressources communes et externalités – application aux problèmes de l’environnement
• Section 1 : L’approche économique de l’environnement • Section 2 : Les instruments de la politique de l’environnement
MICROECONOMIE - Chapitre 6
85
Section 1 : L’approche économique de l’environnement A. L’environnement, un bien commun En économie, un bien est défini à partir de deux caractéristiques : la rivalité et l’exclusion possible. - La non rivalité : l’utilisation du bien par un individu ne nuit pas à son utilisation par un autre individu. - La non exclusion : on ne peut empêcher un individu d’utiliser ce bien.
Rivalité Non rivalité
Exclusion possible
Non exclusion
Biens privés purs
Biens communs
Biens de club
Biens publics purs
De nombreux biens d’environnement sont des biens communs : absence d’exclusion et rivalité d’usage. Ex : pêche en haute mer, espèces animales sauvages convoitées (éléphants,…). 26/11/2010
MICROECONOMIE - Chapitre 6
86
« La tragédie des biens communs » (« The tragedy of the Commons ») Titre de l’article de G. Hardin, paru dans la revue Science en 1968, qui décrit les conséquences dramatiques de la pratique des vaines pâtures en Angleterre au Moyen Age. Formalisation à partir de la théorie des jeux : Deux agriculteurs font paître des vaches dans une prairie commune pour obtenir leur lait. On suppose que le rendement de chaque vache dépend du nombre de bêtes paissant dans la prairie et que (pour des raisons budgétaires) chaque agriculteur peut au maximum posséder deux vaches.
26/11/2010
Nombre de vaches
1
2
3
4
Rendement par vache
8
5
3
2
MICROECONOMIE - Chapitre 6
87
Matrice des gains Agriculteur B Nombre de vaches Agriculteur A
0
1
2
0
(0,0)
(0,8)
(0,10)
1
(8,0)
(5,5)
(3,6)
2
(10,0)
(6,3)
(4,4)
Équilibre du jeu (issue logique) : (2,2), chaque agriculteur choisit de placer deux vaches dans le pré. On s’aperçoit, en revanche, que s’ils ne plaçaient chacun qu’une seule vache dans le pré, leur rendement serait plus élevé. L’équilibre n’est pas socialement optimal : les agriculteurs surexploitent la ressource commune. ⇒
Le risque lié aux caractéristiques des biens communs est leur surexploitation et leur possible épuisement => Tragédie. 26/11/2010
MICROECONOMIE - Chapitre 6
88
B. Les externalités
Une externalité est un effet exercé par les décisions ou les actions d’un individu sur le bien être d’un autre individu sans qu’il ne soit pris en compte par le marché.
La dégradation de l’environnement (pollution ou épuisement des ressources naturelles) générée par l’activité humaine de production et de consommation constitue une externalité négative.
=> La défaillance du marché Pourquoi, en présence d’externalités, le marché ne conduit-il pas à une allocation efficace (en termes de maximisation du bien être social) des ressources ? Exemple : la production d’électricité par une centrale polluante.
26/11/2010
MICROECONOMIE - Chapitre 6
89
Représentation du marché de l’électricité Coût social
Prix Optimum social
p Optimum p marché
Offre (coût privé) Coût de la pollution
Demande (valeur privée)
q Optimum q marché 26/11/2010
MICROECONOMIE - Chapitre 6
Quantité 90
Section 2 : Les instruments de la politique d’environnement A. Les solutions privées On pourrait imaginer que les parties se concertent et trouvent un accord.
Théorème de Coase (1960) : Si les parties peuvent négocier directement entre elles, aucune institution n’est véritablement nécessaire pour qu’elles parviennent à une allocation efficace des ressources … A CONDITION toutefois que les coûts de transaction liés à la négociation soient nuls.
Seul hic … ces solutions privées ne se traduisent pas toujours en pratique. Coût de transaction
lors de la négociation des contrats et difficultés à les faire
appliquer.
26/11/2010
MICROECONOMIE - Chapitre 6
91
B. L’intervention publique L’intervention publique repose sur deux catégories d’instruments : ceux qui contraignent et limitent l’action des individus et ceux qui les incitent (financièrement) à adopter un comportement plus respectueux de l’environnement.
a) La réglementation Les autorités politiques peuvent imposer aux entreprises de ne pas polluer plus que le niveau autorisé. Pour être dissuasive, cette norme , définie comme la quantité maximale de rejets polluants, doit être assortie de pénalités. Cette solution suppose que les entreprises aient accès à des informations portant sur la technologie des firmes.
26/11/2010
MICROECONOMIE - Chapitre 6
92
b) Le recours aux mécanismes de marché
• Les taxes Solution proposée par Arthur Pigou (1932) : imposer aux entreprises une taxe par unité de rejets polluants = solution de la taxe carbone.
Mécanisme : Taxe => hausse des coûts de production des entreprises => hausse des prix que paient les consommateurs ⇒ Internalisation des externalités liées à l’activité économique => ajustement des comportements de production et de consommation. Cette taxe repose sur le principe pollueur-payeur qui consiste à faire payer aux pollueurs la différence entre le coût social et le coût privé de leurs actions.
26/11/2010
MICROECONOMIE - Chapitre 6
93
Coût social
Prix Optimum social
p Optimum p marché
Offre (coût privé) Coût de la pollution = TAXE
Demande (valeur privée)
q Optimum q marché 26/11/2010
MICROECONOMIE - Chapitre 6
Quantité 94
• L’instauration d’un marché de droits à polluer
Pour internaliser l’externalité, pourquoi ne pas créer un marché ?
Fonctionnement : L’Etat met en place un marché sur lequel les parties peuvent s’échanger des permis de polluer. Il fixe un objectif de pollution (quantité de pollution) et alloue – par enchères, par exemple – le montant correspondant des droits à polluer aux parties concernées (aux entreprises et aux riverains de ces entreprises). Il en résulte le prix optimal de la pollution.
26/11/2010
MICROECONOMIE - Chapitre 6
95
Marché de la pollution
Prix de la pollution
Offre de droits à polluer
p
Demande de droits à polluer
q 26/11/2010
MICROECONOMIE - Chapitre 6
Quantité de pollution
96
CHAPITRE 7 : Les biens publics
• Section 1 : Définition • Section 2 : Les problèmes générés par les biens publics
MICROECONOMIE - Chapitre 7
97
Section 1 : Définition
Un bien public a deux caractéristiques : - Il est non exclusif : on ne peut pas empêcher quelqu’un de l’utiliser ou d’en profiter. - Il est non rival : l’utilisation du bien par quelqu’un ne nuit pas à son utilisation par quelqu’un d’autre.
ATTENTION, ne pas confondre bien public et service public !
MICROECONOMIE - Chapitre 7
98
Section 2 : Les problèmes engendrés par les biens publics Exemple : feu d’artifice du 14 juillet dans un petit village alsacien … Ce qu’il faut retenir de cette histoire : Dans le cas des biens publics se pose le problème du passager clandestin (individus qui peuvent profiter du bien sans avoir à le payer). Ce problème empêche les marchés privés de fournir les biens publics. => Une intervention de l’Etat est justifiée. Si le gouvernement estime que le bénéfice social est supérieur au coût, il peut fournir le bien public et le financer par l’impôt. Le bien être social s’en trouve amélioré.
MICROECONOMIE - Chapitre 7
99
MACROECONOMIE Macroéconomie : étude du fonctionnement d’une économie dans son ensemble.
=> Etude des agrégats économiques (production, consommation, croissance, chômage, inflation,…)
PARTIE I : Présentation de l’approche macroéconomique PARTIE II : La macroéconomie de long terme PARTIE III : Fluctuations économiques et macroéconomie de court terme
MACROECONOMIE
100
PARTIE I : PRESENTATION de l’APPROCHE MACROECONOMIQUE
CHAPITRE 1 : Le circuit économique et les principaux acteurs de la macroéconomie CHAPITRE 2 : Deux agrégats essentiels : le PIB et l’inflation
MACROECONOMIE - Partie I
101
CHAPITRE 1 : Le CIRCUIT ECONOMIQUE et les PRINCIPAUX ACTEURS de la MACROECONOMIE
• Section 1 : La macroéconomie, qu’est-ce que c’est ? • Section 2 : Présentation du circuit économique et des acteurs en macroéconomie
MACROECONOMIE - Chapitre 1
102
Section 1 : La macroéconomie, qu’est ce que c’est ?
• Définition : étude du fonctionnement d’une économie dans son ensemble
• Questions étudiées : Comment réduire le chômage, lutter contre l’inflation, réagir aux crises, stimuler la croissance, réduire la pauvreté ? Et bien d’autres…
•
Caractéristiques de la macroéconomie : A. Discipline modélisée B. Discipline théorique et empirique C. Approche à la fois positive et normative
MACROECONOMIE - Chapitre 1
103
A. Les modèles macroéconomiques Définition : un modèle est une théorie qui synthétise, souvent en termes mathématiques, les relations entres les variables macroéconomiques.
Différents types de variables : - les variables endogènes des variables exogènes Variables exogènes
MODELE
Variables endogènes
- les variables de flux des variables de stock Variable de flux : mesurée sur une période. Variable de stock : mesurée à un instant précis. Différents types de modèles : - Modèles de court terme et de long terme - Modèles théoriques et appliqués (ou économétriques) Exemple d’équation : C = a Y + b i + c. Exemple de modèles économétriques : Mésange pour l’économie française, MZE pour la zone euro, modèle Interlink pour l’OCDE ou Multimod pour le FMI. MACROECONOMIE - Chapitre 1
104
B. Discipline théorique et appliquée C’est une erreur fatale de construire des théories avant de connaître les faits. Elle induit insensiblement à conformer les faits aux théories, au lieu de l’inverse. Sherlock Holmes
La démarche du macroéconomiste
Observations
Élaboration de théories modélisées
Prévisions
Test de la validité des modèles
Estimation des paramètres importants de l’économie
Recommandations de politiques économiques
MACROECONOMIE - Chapitre 1
105
C. Une approche à la fois positive et positive => Rôle essentiel de l’Etat : l’Etat est un agent économique à part entière. - il a des objectifs (croissance, baisse du chômage, stabilité des prix, réduction des inégalités, ….). - pour les atteindre, il dispose d’instruments, i.e. les politiques économiques (politiques monétaire, budgétaire, fiscale, de change, politiques structurelles…). - il fait face à une contrainte : la contrainte budgétaire.
Budget de l’État = recettes (impôts : impôts sur le revenu, cotisations, TVA …) - dépenses (traitement des fonctionnaires, prestations sociales, investissements de l’État, service de la dette…)
MACROECONOMIE - Chapitre 1
106
Répartition des compétences au sein de l’Union Européenne Etats
Union
X X XX XX
XX XX X X XXX
Allocation • Régulation des marchés des biens et services • Régulation des marchés des capitaux • Régulation des marchés du travail • Infrastructures, recherche, éducation • Soutien à l’agriculture Stabilisation • Politiques monétaire et de change • Politiques budgétaires
XX
XXX X
Redistribution • Interpersonnelle (fiscalité directe, transferts soc. …) • Interrégionale • Internationale (au sein de l’Union)
XXX XX
X XXX
Source : A. Bénassy-Quéré et al., Politique économique, Ed. De Boeck, 2004
MACROECONOMIE - Chapitre 1
107
Section 2 : Présentation du circuit économique et des acteurs en macroéconomie
•
Cinq secteurs institutionnels + un : 1. Les ménages 2. Les sociétés non financières (entreprises) 3. Les institutions monétaires et financières (banques) 4. Les administrations publiques 5. Les organisations sans but lucratif + Reste du Monde
•
Trois types d’opérations : - Les opérations sur les biens et services - Les opérations de répartition - Les opérations monétaires et financières
MACROECONOMIE - Chapitre 1
108
Représentation du circuit économique (en économie fermée) offre de travail
Ménages demande de monnaie des ménages impôts
Marché du travail
salaires
demande de travail
Entreprises
consommation
demande de titres des ménages
salaires
Marché des B et S
investiss. production
Marché de la monnaie dépenses publiques
Marché financier
offre de monnaie
offre de titres des entreprises
offre de titres de l’État
État (gouv., banque centrale)
Opérations sur les Biens et Services Opérations de répartition Opérations monétaires et financières MACROECONOMIE - Chapitre 1
109
CHAPITRE 2 : DEUX AGREGATS ESSENTIELS : le PIB et l’INFLATION
• Section 1 : Le Produit Intérieur Brut (PIB) • Section 2 : L’inflation
MACROECONOMIE - Chapitre 2
110
Section 1 : Le Produit Intérieur Brut (PIB) A. Définition Le PIB mesure la valeur de l’ensemble des biens et services finaux produits sur le territoire d’un pays pendant une période donnée.
• Distinction entre le PIB nominal et le PIB réel PIB nominal = (quantités x prix) de l’année courante PIB réel = quantités de l’année courante x prix de l’année de base
B. Mesure du PIB • Approche de la production PIB = somme des valeurs ajoutées Valeur ajoutée : différence entre la valeur du bien et la valeur des biens intermédiaires utilisés dans le processus de production.
MACROECONOMIE - Chapitre 2
111
Quelques données
Source : Eurostat, Commission européenne et Banque de France
MACROECONOMIE - Chapitre 2
112
Source : Eurostat, Commission européenne et Banque de France
MACROECONOMIE - Chapitre 2
113
C. Limites de l’utilisation du PIB • Le PIB (ou PIB par habitant) doit être utilisé avec précaution car - Il ne prend pas en compte les disparités au sein de la population - Il ne prend pas en compte la pollution ni l’épuisement des ressources naturelles engendrés par l’activité de production - Le PIB ne mesure que la richesse créée sur une période donnée et non la richesse globale d’une économie => Le PIB est un flux et non un stock. • Des mesures alternatives sont développées pour pallier certaines de ces lacunes. La plus connue est l’Indice de Développement Humain (IDH) qui a été développé par l’économiste indien Armatya Sen (prix Nobel d’économie 1999). Plus récemment, la commission Stiglitz a remis un rapport proposant des pistes de réflexion pour élaborer de nouveaux indicateurs de richesse.
MACROECONOMIE - Chapitre 2
114
Section 2 : L’inflation A. Définition L’inflation est une hausse continue du niveau général des prix.
B. Mesure de l’inflation Le taux d’inflation peut être calculé à partir de deux indicateurs : • A partir du déflateur du PIB : Déflateur du PIB = PIB nominal (avec les quantités et prix de l’année courante) PIB réel (avec les quantités de l’année courante et les prix de
l’année de base) Taux d’inflation = Déflateur - 1
MACROECONOMIE - Chapitre 2
115
• A partir de l’Indice des Prix à la Consommation (IPC):
La construction de l’IPC s’effectue en 2 étapes :
- on définit un panier de consommation moyen - on calcule le prix de ce panier de consommation.
Taux d’inflation = taux de variation annuel de l’IPC
MACROECONOMIE - Chapitre 2
116
Taux d’inflation français mesuré par l’IPC et le déflateur du PIB, 1961-2000.
Inflation avec le déflateur du PIB
Inflation des prix à la consommation
Source : Blanchard O. et Cohen D. [2004], Macroéconomie, Pearson Education.
MACROECONOMIE - Chapitre 2
117
PARTIE II : MACROECONOMIE de LONG TERME
CHAPITRE 3 : Croissance CHAPITRE 4 : Chômage
MACROECONOMIE - PARTIE II
118
CHAPITRE 3 : CROISSANCE
Définition :
La croissance est définie comme l’accroissement durable de la quantité de biens et services produits (par habitant) dans un espace économique donné. Elle est généralement mesurée par le taux de croissance du PIB réel (par habitant).
• Section 1 : La croissance dans les faits • Section 2 : Les théories de la croissance
MACROECONOMIE - Chapitre 3
119
Quelques données sur la croissance … 2008 0 -1,2 0,5 -0,1 0,5 1
2009 -2,6 -5,2 -4,2 -5 -4,1 -4,7
2010 (p) 2,8 2,1 1 1,2 0,9 1,2
2011 (p) 2,5 1,5 1,7 2,1 1,5 1,6
Espagne
0,9
-3,7
-0,4
0,8
France Grèce Italie Irlande Luxembourg
0,2 1,3 -1,3 -3,5 1,5
-2,6 -2,3 -5 -7,6 -3,7
1,3 -3 0,8 -0,9 2
1,5 -0,5 1,4 3 2,4
États-Unis Japon UE (27 pays) Royaume Uni Zone euro (16 pays) Allemagne
Source : Eurostat
MACROECONOMIE - Chapitre 3
120
Section 1 : Analyse empirique de la croissance A. La croissance à travers l’histoire
• La croissance, un phénomène relativement récent Taux de croissance annuel moyen (TCAM) en % Période agraire (500 – 1500)
PIB
Population PIB / hab
0
0
0
Période agraire progressive (1500 - 1700)
0,3
0,2
0,1
Capitalisme commercial (1700 - 1820)
0,6
0,4
0,2
Capitalisme industriel (1820 - 1980)
2,5
0,9
0,6
Source : Maddison A. (1981), Les phases du développement capitaliste , Economica.
MACROECONOMIE - Chapitre 3
121
• Un écart de croissance (même très faible) peut avoir un impact considérable sur le développement d’une économie … Un exemple : Le PIB/hab en France était de : 3 485 $ en 1913 et de : 19 558 $ en 1998 (exprimés en $ de 1990). => Le TCAM était donc de 2 % sur cette période. Imaginons 2 scénarios différents … - Si le TCAM n’avait été que de 1 % (1 point de croissance en moins)
=> Le PIB/hab en France en 1998 aurait été de 8 120 $, i.e. un peu plus faible que celui de l’Uruguay. - Si, au contraire, ce taux avait été de 3 % (1 point de croissance en plus) => Le PIB/hab français de 1998 aurait atteint 42 990 $ et aurait été supérieur à celui des États-Unis. MACROECONOMIE - Chapitre 3
122
• La croissance est apparue avec la révolution industrielle (milieu du 18e siècle) en Angleterre.
La révolution industrielle est préparée par 50 ans de révolution agricole.
Cette dernière se traduit par : un accroissement de la production agricole amélioration des conditions de vie croissance démographique hausse de la demande de produits agricoles augmentation du revenu des agriculteurs développement de nouveaux secteurs (textile, sidérurgie…)
MACROECONOMIE - Chapitre 3
123
B. La croissance dans la période récente Ralentissement généralisé de la croissance dans les pays industrialisés TCAM du PIB réel/hab
1948 - 1972
1972 - 1995
Allemagne de l’Ouest Allemagne Canada Etats-Unis France Italie Japon Royaume – Uni
5,7
2
(en %)
2,9 2,2 4,3 4,9 8,2 2,4
1995 - 2000
2000 - 2005
1,7 2,7 2,9 2,2 4,7 1,1 2,5
0,7 2,5 2,6 1,5 0,6 1,4 2,4
1,8 1,5 1,6 2,3 2,6 1,8
Sources : Maddison A. (1982), Phases of capitalist development, Oxford University Press et OCDE – Comptes
nationaux.
MACROECONOMIE - Chapitre 3
124
Source :
Banque Mondiale
Monde Asie Bangladesh Chine Inde Japon Amérique Latine Brésil Mexique Amérique du Nord Etats-Unis Canada Moyen Orient et Afrique Algérie Ethiopie Iran Europe Allemagne Espagne France Italie Roumanie Royaume - Uni Russie Turquie
PIB/hab en 2005 (exprimé en $ courants) 9476,3
TCAM du PIB 2005 (en %) 2,8
1997,0 6571,6 3485,8 30821,2
5,4 9,6 7,0 1,4
8729,7 10209,1
2,2 1,9
41853,6 32885,6
2,6 2,5
7111,2 1002,2 7979,4
5,2 4,2 5,8
29308,7 26125,3 30119,8 29019,0 9207,8 32005,4 10897,1 8429,9
0,7 3,1 1,5 0,6 5,8 2,4 6,2 5,2
Section 2 : Les théories de la croissance Les observations précédentes révèlent les grandes tendances de la croissance appelées les faits stylisés . L’objet des théories de la croissance est précisément d’expliquer ces faits. Se posent alors 2 grandes questions : - Quels sont les facteurs de la croissance ? - Y a-t-il convergence (des taux de croissance et du niveau du revenu/hab) entre les pays ?
Des réponses sont proposées par les théories de la croissance : A. La théorie classique ou théorie de l’extinction de la croissance B. La théorie néo-classique ou théorie de la croissance exogène C. Les nouvelles théories ou théories de la croissance endogène MACROECONOMIE - Chapitre 3
126
A. La théorie classique de la croissance • Cette théorie est élaborée par des économistes de l’École classique : Adam Smith (1723-1790), Thomas Malthus (1766-1834) et David Ricardo (1722-1823). • Ces auteurs prédisent l’épuisement de la croissance lié à 2 mouvements inéluctables et incontrôlables : - la croissance démographique - la décroissance des rendements marginaux dans l’agriculture. Explication : Augmentation de la production => hausse de la demande de main d’œuvre => augmentation des salaires => amélioration du niveau de vie => croissance de la population => augmentation de la demande de produits agricoles => mise en culture de + de terres or, rendements marginaux décroissants => mise en culture de terres de - en - fertiles => hausse de la rente perçue par les propriétaires des terres les plus fertiles => hausse du loyer payé par les entreprises => diminution du profit => baisse de l’investissement => essoufflement de la croissance jusqu’à l’état stationnaire. MACROECONOMIE - Chapitre 3
127
• Critique de l’analyse classique A l’évidence, l’analyse classique est contredite par les faits. => La vision pessimiste de l’épuisement de la croissance est progressivement abandonnée au profit de nouvelles théories cherchant à expliquer le phénomène de croissance continue. • Nouvelle théorie Joseph SCHUMPETER (1883 - 1950) est l’un des pionniers dans ce domaine. Idées directrices de son analyse : - la croissance est portée par les innovations des entrepreneurs - ces innovations apparaissent par « grappes », expliquant la cyclicité de la croissance - les nouvelles technologies rendent obsolètes les anciennes : processus de destruction créatrice MACROECONOMIE - Chapitre 3
128
B. La théorie néo – classique de la croissance Cette théorie repose essentiellement sur les travaux de Robert Solow qui ont donné lieu à: la décomposition de Solow identifiant les composantes de la croissance le modèle de Solow expliquant le fonctionnement dynamique de l’économie a) La décomposition de Solow (1957) • Hypothèses : - La fonction de production macroéconomique :
Y
=
A F (K , L )
- Les marchés des biens et services et des facteurs de production sont parfaitement concurrentiels.
MACROECONOMIE - Chapitre 3
129
• L’équation de la décomposition de Solow
& = α + β K & + (1− β ) L& Y => 3 composantes de la croissance : croissance du travail, du capital et le progrès. • La décomposition de Solow, 1913 – 1987 TCAM (%)
RoyaumeEtats-Unis Uni
France
Allemagne
Japon
Pays-Bas
PIB
2,8
3
5,1
3
2
3
Contribution des facteurs
1,2
1,4
3,3
1,9
1,2
2,2
Résidu
1,6
1,6
1,8
1,1
0,8
0,8
Source : Burda M., Wyplosz Ch. (1993), Macroéconomie : une perspective européenne, De Boeck.
MACROECONOMIE - Chapitre 3
130
b) Le modèle de Solow (1956) Ce modèle explique la formation de la croissance.
Principaux enseignements du modèle :
- Mise en évidence d’une croissance continue du PIB/hab. Cette croissance est générée uniquement par le progrès technique. =>ATTENTION : le progrès technique est exogène. - Les économies devraient converger.
MACROECONOMIE - Chapitre 3
131
Source : Burda et Wyplosz (1993), Macroéconomie : une perspective européenne , De Boeck.
=> Or, il n’y a convergence qu’entre groupes de pays : idée des clubs de convergence
MACROECONOMIE - Chapitre 3
132
C. Les nouvelles théories de la croissance
Les nouvelles théories de la croissance s’inscrivent dans le prolongement du modèle de Solow. Elles permettent d’expliquer le progrès technique, source de croissance. C’est pourquoi, on les qualifie également de théories de la croissance endogène . Elles se fondent sur la théorie microéconomique en évoquant le comportement individuel des agents économiques. Dans ce cours, nous nous intéresserons plus particulièrement à deux sources de croissance : - le capital humain - la recherche & développement
MACROECONOMIE - Chapitre 3
133
a) Le capital humain Cette théorie repose sur le modèle de LUCAS (1988). Dans ce modèle, la productivité de l’économie dépend du capital humain. Le capital humain correspond à l’ensemble des capacités d’un individu susceptibles de contribuer à son efficacité productive (capacités physiques, intellectuelles, …). Le stock de capital humain dépend des décisions individuelles en matière d’éducation, de formation. Ces décisions de formation sont sous-optimales : les individus se forment trop peu car ils n’ont pas conscience des externalités positives que génèrent leur savoir sur l’économie. => Par conséquent, il faut soutenir la formation au moyen de politiques d’éducation menées par l’Etat ou de formations proposées au sein des entreprises. MACROECONOMIE - Chapitre 3
134
b) Recherche et Développement Cette théorie repose sur les modèles de ROMER (1990), de GROSSMAN et HELPMAN (1991) ou encore de AGHION et HOWITT (1992). => Dans ces modèles, la croissance est générée par les activités de R&D et les innovations qui en découlent. Ces innovations ont un caractère de bien public : elles profitent non pas uniquement aux entreprises qui les ont développées mais également à leurs concurrentes. Résultat : dans ce contexte, les entreprises ne sont pas incitées à investir dans la R&D. Il est donc nécessaire de mettre en place un cadre institutionnel susceptible d’encourager la R&D. C’est possible grâce au système de brevets qui place les entreprises innovatrices dans une situation de monopole. Attention, cette rente de monopole n’est que temporaire car les brevets ont une durée limitée. MACROECONOMIE - Chapitre 3
135
CHAPITRE 4 : CHÔMAGE Le chômage naturel correspond au chômage que connaît une économie en situation normale.
Le chômage cyclique ou conjoncturel fait référence aux fluctuations du chômage autour de son taux naturel.
Chômage
Chômage conjoncturel Chômage naturel
temps
Nous étudions ici le chômage de long terme, i.e. le chômage naturel . • • • •
Section 1 : Définir et mesurer le chômage Section 2 : Le fonctionnement du marché du travail Section 3 : Le chômage structurel Section 4 : Le chômage frictionnel MACROECONOMIE - Chapitre 4
136
Section 1 : Définir et mesurer le chômage
Il existe deux méthodes principales pour mesurer le chômage : • La méthode fondée sur le décompte des demandeurs d’emploi auprès d’ organismes sociaux tels que le Pôle Emploi en France.
• La méthode fondée sur les enquêtes sur la population active. Ces enquêtes sont menées par des organismes de statistiques – l’INSEE en France (enqu^te Emploi). L’INSEE se base sur la définition du chômage fournie par le Bureau International du Travail (BIT). Est chômeur au sens du BIT un individu sans emploi, qui désire travailler dans les 2 prochaines semaines et qui cherche un emploi depuis au moins 4 semaines ou qui attend de commencer un emploi dans moins de 3 mois.
MACROECONOMIE - Chapitre 4
137
L’objectif de ces enquêtes est de ventiler la population en trois catégories : - la population active occupée - les chômeurs - les inactifs Décomposition de la population adulte dans l’UE à 15 en 2007 Population + de 15 ans
410 485 400
Population active totale
237 301 400
Emploi total
220 519 300
Chômage
16 782 100
Chômage femmes (% de la pop active féminine)
7,81 %
Chômage hommes (% de la pop active masculine)
6,54 %
Inactifs
173 183 000
Source : Statistiques de l’OCDE, 2007
Population active totale = population active occupée + chômeurs Taux de chômage = chômeurs / population active totale MACROECONOMIE - Chapitre 4
138
Section 2 : Le fonctionnement du marché du travail A. L’offre de travail Les ménages offrent leur force de travail en contrepartie d’un salaire. A court terme, l’offre de travail est une fonction croissante du salaire.
ATTENTION, il est question du salaire réel (pouvoir d’achat). Salaire réel
=
Salaire nominal Prix
=> Les ménages ne sont pas victimes d’illusion monétaire.
MACROECONOMIE - Chapitre 4
139
B. La demande de travail
Les entreprises ont besoin du facteur travail pour produire. + le salaire réel est élevé, + le coût du travail est important, - les entreprises sont incitées à embaucher.
La demande de travail est une fonction décroissante du salaire réel.
MACROECONOMIE - Chapitre 4
140
C. L’équilibre du marché du travail
Salaire réel
Offre de travail (salaire de réservation)
(W / P)*
Demande de travail
L *
MACROECONOMIE - Chapitre 4
Quantité de travail
141
Cet équilibre repose sur le fonctionnement concurrentiel du marché du travail. Les conditions suivantes sont alors respectées : -
Atomicité des offreurs et demandeurs de travail Homogénéité du travail Fluidité du marché Transparence du marché Mobilité du facteur travail
La réalité est toutefois très différente. Il apparaît du chômage pour deux raisons principales : • Les rigidités du salaire à la baisse => chômage structurel (section 3) • Les frictions du marché du travail liées à la recherche d’emploi => chômage frictionnel (section 4) MACROECONOMIE - Chapitre 4
142
Section 3 : Les rigidités du salaire à la baisse ou le chômage structurel Salaire réel
Chômage
Offre de travail
(W / P)
(W / P)*
Demande de travail
L *
Quantité de travail
=> Trois explications à la rigidité des salaires à la baisse MACROECONOMIE - Chapitre 4
143
A. Les rigidités d’origine légale : l’exemple du SMIC
Salaire réel
Chômeurs dont le salaire de réservation est < SMIC
Offre de travail
SMIC = (W / P)
(W / P)* Demande de travail Demande
L *
Offre
Quantité de travail
L’instauration d’un salaire minimum vient augmenter le coût de la main d’œuvre, ce qui incite les firmes à réduire leur demande de travail => augmentation du chômage MACROECONOMIE - Chapitre 4
144
B. Les rigidités du côté de l’offre de travail : l’exemple des syndicats Lorsque les travailleurs se regroupent dans des syndicats, l’hypothèse d’atomicité des offreurs de travail n’est plus vérifiée. Les syndicats ont un pouvoir de négociation et font pression pour obtenir un salaire plus élevé que le niveau d’équilibre. ⇒ Il en résulte du chômage structurel. ⇒
Pourquoi les syndicats revendiquent-ils des salaires élevés s’ils savent que cela est source de chômage ? La théorie des Insiders / Outsiders apporte une réponse : Les syndicats défendent les intérêts de leurs membres qui sont majoritairement des salariés (= insiders ) et ne se préoccupent que très peu des chômeurs (= outsiders). => Conflit entre insiders et outsiders
MACROECONOMIE - Chapitre 4
145
C. Rigidités du côté de la demande de travail : le salaire d’efficience.
Selon la théorie du salaire d’efficience, les salaires élevés rendent les travailleurs plus productifs. Il est donc de l’intérêt des entreprises de bien rémunérer ses salariés.
En effet, des salaires élevés permettent : - aux travailleurs dans les pays pauvres de mieux se nourrir et donc d’être plus productifs. - de réduire le taux de rotation des travailleurs. - d’améliorer la qualité de la main d’œuvre en attirant les bons travailleurs. - d’accroître la motivation des travailleurs.
MACROECONOMIE - Chapitre 4
146
Section 4 : La recherche d’emploi ou le chômage frictionnel Même si le nombre de postes vacants correspond exactement au nombre de personnes cherchant un emploi, il peut apparaître du chômage : c’est le chômage frictionnel.
Il témoigne des difficultés d’« appariement » entre les travailleurs et les employeurs. En cause sont : • l’inadéquation entre les compétences des personnes cherchant un emploi et celles demandées par les employeurs. • la mauvaise circulation de l’information quant aux postes vacants. • le manque de mobilité géographique des travailleurs. Quelles mesures pour y remédier ? Il s’agit de : - mettre l’accent sur l’éducation et la formation (coopération entre universités et entreprises, formation professionnelle, reconversion…) - faciliter l’accès à l’information (Pôle Emploi, agences intérim, …). MACROECONOMIE - Chapitre 4
147
PARTIE III : FLUCTUATIONS ECONOMIQUES et MACROECONOMIE de COURT TERME PIB
temps
INTRODUCTION : Débat autour de la stabilisation conjoncturelle CHAPITRE 5 : Les déterminants du revenu CHAPITRE 6 : Les politiques de stabilisation : les politiques monétaire et budgétaire.
MACROECONOMIE - PARTIE III
148
INTRODUCTION : Le débat autour de la stabilisation conjoncturelle • Jusqu’au début du 20e siècle, la pensée dominante est celle des économistes classiques et néo-classiques . => Le système économique est auto-régulé par le marché. Adam Smith (1723-1790), Jean-Baptiste Say (1767-1832), Léon Walras (18341910) => Il s’agit d’intervenir le moins possible : la stabilisation conjoncturelle est non seulement inefficace mais également contre-productive.
• La crise de 1929 : remise en cause de l’analyse classique. Le krach boursier de 1929 a engendré de nombreuses faillites et pertes d’emploi. Il marque le début de la Grande Dépression, la plus grande crise économique du 20e siècle. => Faut-il ne rien faire et laisser la crise produire ses dégâts ?
MACROECONOMIE - Intro
149
NON, il faut intervenir. Mais comment ?
La réponse est apportée avec le développement de l’analyse keynésienne.
John Maynard KEYNES (1883 - 1946) La théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, 1936
=> Pour éviter les crises graves et destructrices, il faut soutenir la demande en ayant recours à des politiques budgétaires et monétaires expansionnistes.
MACROECONOMIE - Intro
150
CHAPITRE 5 : LES DETERMINANTS du REVENU
• Section 1 : Le marché des biens et services • Section 2 : Le marché de la monnaie
MACROECONOMIE - Chapitre 5
151
Section 1 : Le marché des biens et services A. Les composantes de la demande (en économie fermée) La demande globale en économie fermée a 3 composantes : • la consommation (C ) • l’investissement (I ) • les dépenses publiques (G ).
== >
Y d = C + I + G
MACROECONOMIE - Chapitre 5
152
• La consommation Dans sa Théorie générale (1936), Keynes apporte une définition de la fonction de consommation en formulant la loi psychologique fondamentale qui a été interprétée et formalisée par la suite. « La loi psychologique fondamentale sur laquelle nous pouvons nous appuyer en toute sécurité, à la fois a priori en raison de notre connaissance de la nature humaine et a posteriori en raison des enseignements de l’expérience, c’est qu’en moyenne et la plupart du temps, les hommes tendent
à accroître leur consommation à mesure que leur revenu croît, mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du revenu ». De manière formelle, nous avons :
C = c ⋅ (Y − T 0 ) + C 0
La loi psychologique fondamentale de Keynes implique que : 0 < c < 1 MACROECONOMIE - Chapitre 5
153
• L’investissement
=> L’investissement constitue une part moins importante dans le PIB que la consommation. En revanche, il exerce un rôle majeur pour expliquer les fluctuations du PIB et de l’emploi car il est beaucoup plus instable que la consommation. => L’investissement est une fonction décroissante du taux d’intérêt, r , et croissante du revenu anticipé, Y a . I = I
( r , Y )
I = − a
a
r + I O
MACROECONOMIE - Chapitre 5
154
• Les dépenses publiques Le niveau des dépenses publiques et des prélèvements qui les financent constituent les instruments de la politique budgétaire. Le solde public = recettes – dépenses publiques. Exemple : le budget de l’État français en 2007 (en milliards d’euros). RECETTES
292,7
DEPENSES
334,7
TVA Impôts sur le revenu Impôts sur les sociétés Taxe sur les produits pétroliers Autres recettes fiscales Autres recettes
133,5 57,1 46,1 18,0 11,1 26,9
Enseignement et recherche Collectivités territoriales Dette et engagements financiers Défense Travail, emploi et solidarité Sécurité et justice Union européenne Transports, ville et logement Autres missions
80,3 49,5 10,9 36,2 24,3 22,0 18,7 15,9 46,9
DEFICIT DE L’ETAT
42,0
Source : Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, 2007
MACROECONOMIE - Chapitre 5
155
B. L’équilibre sur le marché des biens et services L’analyse keynésienne du marché des biens et services repose sur deux hypothèses principales : - Les prix sont rigides - La demande détermine la production. A l’équilibre sur le marché des biens et services :
Y
S
= Y
d
(
Y * = c Y * − T 0 Y * =
) + C 0
− a r + I 0 + G 0
− cT 0 + C 0 − a r + I 0 + G 0
1− c
Équilibre de sous-emploi où la demande est insuffisante
MACROECONOMIE - Chapitre 5
156
Section 2 : Le marché de la monnaie A. Petites précisions sur la monnaie : • Qu’est-ce que la monnaie ? La monnaie est constituée de tout actif accepté en paiement de biens et services
Il existe différentes formes de monnaie : - monnaie fiduciaire - monnaie scripturale • A quoi sert la monnaie ? Plusieurs fonctions : - intermédiaire des échanges - unité de compte - réserve de valeur
MACROECONOMIE - Chapitre 5
157
• Comment mesurer l’offre de monnaie ? On distingue plusieurs agrégats monétaires en fonction de leur liquidité . liquidité +
M1 : monnaie fiduciaire et dépôts à vue. M2 : M1 + dépôts à terme d’une durée ≤ 2 ans + dépôts avec préavis ≤ 3 mois. M3 : M2 + pensions + titres d’OPCVM monétaires
-
+ titres de créance émis pour une durée ≤ 2 ans.
MACROECONOMIE - Chapitre 5
158
Agrégats monétaires dans la zone euro (octobre 2005)
Montant (milliards d’euros)
Par rapport à M3 (%)
M1
3 371
48,20
M2
6 004
85,85
M3
6 994
100
Source : Banque Centrale Européenne
MACROECONOMIE - Chapitre 5
159
B. L’offre de monnaie L’offre de monnaie émane de la banque centrale et des banques commerciales. - Création monétaire par les banques commerciales Les banques commerciales créent de la monnaie à travers les crédits qu’elles accordent. Bien entendu, ce processus de création monétaire reste sous le contrôle de la banque centrale grâce aux réserves obligatoires. Exemple : 100 euros déposés à la banque. Celle-ci décide de prêter 90 euros Bilan ACTIF
Bilan
PASSIF
Réserves : 100 Dépôts : 100
ACTIF PASSIF Réserves : 10 Dépôts : 100 Crédits : 90 Monnaie en circulation : 100 + 90 = 190 euros => Création monétaire : 90 euros
MACROECONOMIE - Chapitre 5
160
- Création monétaire par la banque centrale
La banque centrale agit sur la base monétaire (ou monnaie banque centrale), B .
B
=
Pièces et billets
+
Réserves de liquidités des banques (réserves obligatoires + excédentaires)
MACROECONOMIE - Chapitre 5
161
C. La demande de monnaie
On considère trois motifs de demande de monnaie : - motif de transaction - motif de précaution - motif de spéculation La demande de monnaie est une fonction • croissante du revenu en raison des motifs de transaction et de précaution • décroissante du taux d’intérêt en raison du motif de spéculation.
MACROECONOMIE - Chapitre 5
162
D. L’équilibr L’équilibree sur le le marché marché de la monnaie monnaie Mise en évidence de la relation décroissante entre la masse monétaire et le taux d’intérêt, r . r
M0 /P
M1 /P
r0 r1
Md /P
M0 /P
M1 /P
MACROECO MACROECONOMI NOMIE E - Chapitr Chapitree 5
M
163
CHAPITRE 6 : Les POLITIQUES de STABILISATION - les polit politiques iques budgéta budgétaire ire et monétaire monétaire Deux principaux instruments de stabilisation : - la politi politique que moné monétai taire re (masse monétaire, taux d’intérêt) - la politiq politique ue budgét budgétaire aire (dépenses et recettes publiques) Ces politiques ont un impact sur la situation économique de court terme. Elles visent à limiter limiter les fluctua fluctuations tions de l’activité l’activité économique économique en contrant contrant les effets effets des chocs. Ex. de choc : les attentats du 11 sept. 2001, la crise économique de 2008-2009 …
• Section Section 1 : La politi politique que budgét budgétaire aire • Secti Section on 2 : La La polit politiq ique ue moné monéta tair iree
MACROECO MACROECONOMI NOMIE E - Chapitr Chapitree 6
164
Section 1 : La politique budgétaire A.
Présentation
La politique budgétaire (dépenses publ.) ou fiscale (impôts, taxes) concerne : Recettes : les recettes fiscales (TVA, CSG, impôt sur le revenu,…) les recettes non fiscales (provenant des entreprises publiques) Dépenses : les dépenses publiques (défense, éducation, R&D, emploi, charge d’intérêt) les dépenses de transfert (retraite, chômage, assurance maladie) les dépenses sociales (pauvreté, famille, f amille, minimum vieillesse, CMU, RSA) => Action sur la demande de Biens et Services MACROECO MACROECONOMI NOMIE E - Chapitr Chapitree 6
165
Le déficit public en Europe en 2009 (en % du PIB)
Source : Eurostat
MACROECONOMIE - Chapitre 6
166
La dette publique en Europe en 2009 (en % du PIB)
Source : Eurostat
MACROECONOMIE - Chapitre 6
167
B. Le mécanisme du multiplicateur des dépenses publiques
dépenses publiques
demande
production
consommation (au taux c )
MACROECONOMIE - Chapitre 6
168
C. Les critiques de l’efficacité des politiques budgétaires • L’argument de l’équivalence ricardienne Idée émise par David Ricardo puis reprise par Robert Barro en 1974. Les ménages, parfaitement rationnels, savent que la dépense actuelle sera financée par de l’impôt futur. Cette observation les amène à épargner - plutôt qu’à consommer – afin de pouvoir faire face à cette hausse future de la pression fiscale.
• L’argument de l’effet d’éviction L’analyse du multiplicateur ne tient pas compte du marché financier. Or, pour financer son déficit, le gouvernement a précisément recours à ce marché. L’émission de titres publics qui en résulte va mobiliser une partie de l’épargne au détriment de l’investissement productif. Il y a donc éviction d e l’investissement privé au profit de l’endettement public.
MACROECONOMIE - Chapitre 6
169
Section 2 : La politique monétaire A. Présentation : les instruments de la politique monétaire
Il existe trois instruments de politique monétaire :
- les opérations d’open market qui permettent à la banque centrale de piloter le taux d’intérêt de court terme. - les réserves obligatoires : la banque centrale impose aux banques de conserver une partie de leurs liquidités sous forme de réserves sur un compte. - les facilités permanentes dont l’objectif est de fournir ou de retirer des liquidités aux banques commerciales au jour le jour.
MACROECONOMIE - Chapitre 6
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B. Le mécanisme de transmission de la politique monétaire
M
r
Y d
Y
C
Marché de la monnaie
Marché des biens et services
MACROECONOMIE - Chapitre 6
171