Mesure 11
Activité physique et cancers ’activité ’activ ité phys physiqu iquee a de nom nombre breux ux effe effets ts bén bénéfiqu éfiques es sur la santé, et notamment pour la prévention de maladies chroniques (maladies cardiovasculaires, cardiovasculaires, surpoid surp oidss et obé obésité sité,, can cancers cers…). …). L’ac ’activi tivité té phy physiqu siquee est associée à une diminution du risque des cancers ce rs du cô côlo lon, n, du se sein in (a (apr près ès la mé méno nopa pause use)) et de l’l’en endo domè mètr tre. e. Le bé béné néfic ficee de l’l’ac acti tivi vité té ph physi ysiqu quee ap aprè rèss le di diag agno nost stic ic de ce certa rtain inss canc ca ncers ers a ég égale aleme ment nt ét étéé dé démo mont ntré ré en te term rmes es d’ d’am amél élio iorat ratio ionn de la qualité de vie et de survie. La pratique d’activités physiques d’un d’ unee pa parti rtiee de la po popu pulat latio ionn fra frança nçaise ise éta étant nt ins insuffis uffisant ante, e, il es estt donc important d’un point de vue de santé publique d’inciter les personnes peu actives à augmenter cette pratique. pratique.
L
I- CE QUE L’ON SAIT
1.1 - Définition L’activité physique se définit par tout mouvement corporel produit par la contraction des muscles squelettiques entraînant une augmentation de la dépense d’énergie supérieure à celle de la dépense de repos. L’activité physique est avec l’alimentation une composante de la nutrition. En effet, cette dernière s’entend comme l’équi l’é quilib libre re ent entre re les ap appo ports rts lié liéss à l’a l’alim limen entat tation ion et les dé dépe pense nsess occasionnées par l’activité physique. L’a ’act ctiv ivit itéé ph phys ysiq ique ue au sen senss la larg rgee in incl clut ut to tous us le less mo mouv uvem emen ents ts effec eff ectu tués és da dans ns la vi viee qu quot otid idie ienn nnee et ne se ré rédu duit it pa pass à la se seul ulee pratique sportive, qu’elle soit de loisir ou de compétition. Elle intègre également l’activité physique pratiquée dans le cadre de la vie professionnelle professionnelle et de la vie couran courante te (activités ménagères, jardinage, transports…).
ÉTAT DES CONNAISSANCES EN DATE DU 30 JANVIER 2012
L’ac ’activ tivité ité phy physiq sique ue est ass associ ociée ée à une dim diminu inutio tionn du ris risque que de cancer du côlon À pa parti rtirr de mé méta ta-a -ana naly lyse sess ré réal alis isée éess su surr le less ét étud udes es de co coho horte rte 1, le pourcentage de diminution de risque de cancer du côlon est esti es timé méàà 17 % po pour ur le less in indi divi vidu duss (h (hom omme mess et fe femm mmes es)) ph phys ysiq ique ue-ment plus actifs par rapport aux moins actifs. Cette réduction du risqu risquee est équi équivale valente nte pou pourr l’ac l’activit tivitéé phys physique ique prof professio essionnel nnelle le (15 %) et pour l’activité physique de loisirs (14 à 20 %) [4, 5]. Les do donné nnées es sci scient entifiq ifiques ues co conce ncerna rnant nt les aut autres res ty types pes d’ d’act activi ivité téss physiques (activité physique domestique ou celle liée aux transports po rts)) re rest sten entt à ce jo jour ur tr trop op lilimi mité tées es po pour ur es esti time merr la di dimi minu nuti tion on du risque de cancer du côlon associée à leur pratique. Un eff effet et do dose se-ré -répo ponse nse (p (plus lus l’a l’act ctivi ivité té phy physiq sique ue es estt imp importa ortante nte,, plus la réduction du risque est élevée) a été démontré. Pour uneaugm une augmenta entation tionde de l’ac l’activi tivité té phys physique iquetota totale le de 5 équ équivale ivalents nts 2 métaboliques (ME (MET) T)-he -heure ure/jo /jour ur,, le ris risqu quee de ca cance ncerr du cô côlon lon est diminué d’environ 8 %. De même, pour une augmentation de l’activité physique de loisirs de 30 minutes/jo minutes/jour, ur, la diminution du risque a été estimée à 12 % [6]. Cet effet protecteur de l’activité physique pour le cancer du côlon n’est pas retrouvé pour le cancer du rectum. L’ac ’activ tivité ité phy physiq sique ue est ass associ ociée ée à une dim diminu inutio tionn du ris risque que de cancer du sein La diminution de risque de cancer du sein associée à l’activité physique totale et aux autres types d’activités n’a pas pu être estimée à l’aide de méta-analyses faute d’un nombre suffisant suff isant
Mesure 11 Mesure 11 : : Promouvoir des actions de prévention sur les liens entre l’alimentation, l’activité physique et les cancers. : Informer les élus et fonctionnaires territoriaux sur les liens Mesure 11 : Action 11.1 : Informer entre nutrition et cancers et sur le rôle de l’activité physique dans leur prévention. Mesure 11 : Action 11.4.2. : Poursuivre : Poursuivre le développement de la connaissance et de l’information sur le lien nutrition-activité physique et cancers dans le cadre du PNNS.
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COLLECTION Fiches repère
1.2 - Relations retrouvées entre activité physique et cancers L’év ’évalu aluati ation on des rel relati ations ons ent entre re act activi ivité té phy physiq sique ue et plu plusie sieurs urs localisations de cancers a fait l’objet d’expertises collectives au niveau national [1] et international [2, 3].
PRÉVENTION
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d’étudess de d’étude decoh cohorte orteet etd’u d’une negran grande dehété hétérog rogéné énéité itédes desméth méthode odess de mesure inter-études [7, 8]. D’après une revue de la littérature tu re po porta rtant nt su surr le less ét étud udes es de co coho horte rte,, la di dimi minu nuti tion on du ri risq sque ue du ca canc ncer er du se sein in po pour ur le less fe femm mmes es le less pl plus us ac acti tive vess pa parr ra rapp ppor ortt aux moins actives est estimée à environ 20 % [9]. Les études de cohortes récemment publiées sont en faveur d’un effet protecteur de l’activité physique chez les femmes en postménopause, quel que soit le type d’activité physique consi co nsidé déré ré [7] [7].. La dim diminu inutio tionn du ris risqu quee de can cance cerr du sei seinn che chezz ces femmes a été estimée à 3 % pour une augmentation de l’activité physique de loisirs de 7 MET-heure/semaine selon une méta-analyse dose-réponse réalisée sur les études de cohorte. Cet effet protecteur n’a pas été observé chez les femmes en préménopause [2]. L’ac ’activ tivité ité phy physiq sique ue est ass associ ociée ée à une dim diminu inutio tionn du ris risque que de cancer de l’endomètre La publication récente d’études de cohorte a permis de réaliser une méta-analyse et d’estimer la diminution de risque de cancer de l’endomètre associée à l’activité physique de loisirs et à l’activité professionnelle. Les femmes qui ont l’activité de loisirs la plus importante ont un risque diminué de 27 % pa parr rap rappo port rt au auxx fe femm mmes es le less mo moins ins ac acti tive ves. s. Un Unee ré rédu ducction du risque a également été observée pour l’activité professionnelle : elle est estimée à 21 % chez les femmes les plus actives par rapport aux moins actives [10].
L’asso ’associati ciation on entr entree acti activité vité physi physique que et autr autres es loca localisat lisations ions de cancers Il exi existe ste d’ d’aut autres res can cance cers rs po pour ur les lesque quels ls que quelqu lques es pub public licati ations ons suggèr sug gèrent ent un rôl rôlee pro protec tecteu teurr de l’a l’act ctivi ivité té ph physi ysique que (p (poum oumon, on, pancréas, prostate, ovaire) mais les données sont encore insuffisantes pour en tirer des conclusions.
1.3 - Activit Activitéé physique, surpoids et risque de cance cancer r L’activité physique diminue le risque de prise de poids, de surpoids et d’obésité. Ainsi, l’activité physique pourrait également exercer un effet protecteur indirect vis-à-vis des localisations de cancers pour lesquelles il y a un lien avec surpoidss et obé poid obésité sité (œso (œsophag phage, e, endo endomètre mètre,, rein, côlo côlon-rec n-rectum, tum, sein après la ménopause, pancréas et vésicule biliaire). À l’inverse, les activités sédentaires (ordinateur, télévision…)
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pourraient exercer un effet défavorable indirect à l’égard de ces cancers, car elles augmentent de manière convaincante le risque de prise de poids, de surpoids et d’obésité [2].
1.4 - Mécanismes d’action de l’activité physique vis-à-vis du risque de cance cancerr [10-12] Les principaux mécanismes qui pourraient expliquer l’effet bénéfique de l’activité physique sur le risque de cancers seraient liés à ses effets sur le poids et l’adiposité (en particulilier cu er ab abdo domi mina nale le), ), et su surr le less ta taux ux ci circ rcul ulan ants ts de di dive verse rsess ho horrmones et facteurs de croissance : diminution, entre autres, des taux plasmatiques d’insuline et d’IGF-1 qui à l’inverse sont augmentés par le surpoids et l’obésité et favorisent la prolifération cellulaire. De plus plus,, l’ac l’activi tivité té phy physiqu siquee pou pourrai rraitt dimi diminue nuerr spéc spécifique ifiquemen mentt le ri risq sque ue de ca canc ncer er du cô côlo lonn via l’ac l’accélé célératio rationn du trans transit it inte intesstinal, réduisant ainsi le temps d’exposition de la muqueuse digest dig estive ive aux can cancér cérogè ogènes nes d’o d’origi rigine ne alim alimenta entaire. ire. Con Concer cernan nantt les cancers du sein en postménopause et les cancers de l’endomè l’en domètre, tre, l’ac l’activit tivitéé physi physique que exerc exercerait erait un rôle prot protecte ecteur, ur, notammen nota mmentt en dimi diminuan nuantt la prod producti uction on du taux d’o d’oestr estrogè ogènes nes (fac (f acte teur ur de ri risq sque ue du ca canc ncer er du se sein in), ), en au augm gmen enta tant nt la SH SHBG BG (sex hormone binding globulin) qui induit une diminution de la dis dispon ponibi ibilité litédes des oes oestro trogèn gènes, es, et en sti stimul mulant ant l’im l’immun munité ité (augmentation du nombre et/ou de l’activité des macrophages et des lymphocytes).
1.5 - Activi Activité té physique et risque de mortalité par cance cancers rs Plusie Plu sieurs urs étu études desont ontmon montré tréque quel’a l’acti ctivit vitéé phy physiq sique ue et l’i l’inac nactiv tivité ité influen infl uence cent nt le ris risque que de mo mortal rtalité ité pa parr ca cance ncers rs de faç façon on op oppo po-sée.. En part sée particu iculie lier, r, une uneétu étude de pro prospe specti ctive ve amé améric ricaine aine,, inc inclua luant nt 25292 252 9255 ho homme mmess et fem femmes mes,, a ob observ servéé une uneass assoc ociat iatio ionn inv invers ersee entre le niveau d’activité physique et le risque de mortalité parr ca pa canc ncer erss : le less in indi divi vidu duss ay ayan antt un unee ac acti tivi vité té ph phys ysiq ique ue mo modé dé-réee ou une ré uneact activi ivité té sp sport ortive ive plu pluss int intens ensee on ontt un ris risqu quee de mor mor-talité par cancers significativement plus faible que les individus inactifs [13]. 1.6 - Cancers attribuables attribuables à l’insuffisanc l’insuffisancee d’activité physique Les fractions de cancers attribuables au manque d’activité physique ont été estimées pour l’année 2008 dans 15 pays européens pour plusieurs localisations de cancers [14]. En
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France, il a été estimé que 18 % des cas de cancers coliques chez ch ez l’h l’homm ommee son sontt at attri tribu buabl ables es à une act activi ivité té phy physiq sique ue ins insufuffisante. Chez la femme, f emme, la fraction attribuable à une activité insuffis ins uffisant antee pou pourr les lescan cance cers rs du ducô côlon lon,, du sei seinn et de del’e l’end ndomè omètre tre est estimée respectivement à 20, 21 et 26 %.
1.7 - Bénéfices de l’activité physique pendant et après les soins en cancérologie Amélioration de la qualité de vie Plusie Plu sieurs ursess essais aisran rando domis misés éset etco contr ntrôlé ôléss ont ontrap rappo porté rtéque quel’a l’acti ctivit vitéé physiq phy sique ue ada adapté ptéee d’i d’inte ntensit nsitéé faib faible le à mod modéré éréee pen pendan dantt et apr après ès le traitement en cancérologie améliore la qualité de vie (bénéficee su fic surr l’a l’anx nxié iété té,, la dé dépr pres essio sion, n, le so somm mmei eil,l, l’l’ima image ge du co corp rpss et le bien-être) et diminue la sensation de fatigue des patients atteints d’un cancer, sans effet secondaire. Ces effets positifs sur la qualité de vie sont retrouvés pour tous les types de cancers, bien que le plus étudié soit le cancer du sein [1, 15]. Effets sur la survie Une méta-analyse récente sur activité physique et cancer du sein mont montre re des nive niveaux aux d’a d’assoc ssociati iation on diffé différent rentss suiv suivant ant qu’e qu’elle lle est pratiquée avant ou après le diagnostic. Ainsi sont objectivées une réduction du risque de la mortalité globale de 18 % et 41 % pour une activité physique pratiquée respectivement avant et après le diagnost diagnostic, ic, une réduction du risque de décès par cancer du sein de 34 % uniqueme uniquement nt lorsque l’activité physique est pratiquée après le diagnostic (pas d’effet significatif retrouvé pour l’activité physique pratiquée seulement avant le diagnostic) diagnost ic) [16], et une réduction du taux de récidive de 24 % associée à la pratique d’activité d’activité physique après le diagnostic diagnostic..
De même, plusieurs études de cohorte de patients atteints de cancer colorectal ont montré une association positive entre la survie globale ou spécifiquement spécif iquement liée au cancer et la pratique d’une activité physique d’intensité modérée, de 6 à 9 heures par semaine, avant et après le diagnostic [17-21]. Une étude de cohorte américaine montre également chez des hommes atteints de cancer de la prostate qu’une pratique
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d’activité physique régulière après le diagnostic est associée à une diminution du risque de mortalité spécifique mais aussi globale [22].
1.8 - Pratique de l’activité physique en France L’év ’évolu olutio tionn de dess mod modes es de vie a pro progre gressi ssivem vement ent ent entraî raîné né une modification des comportements des individus en matière d’act d’a ctivi ivité té phy physiq sique. ue. Po Pour ur une gra grande nde par partie tie de la po popul pulati ation, on, l’exercice physique n’est plus aujourd’hui associé aux activités pro profes fessio sionne nnelle lless et aux dé dépla placem cement entss de la vie viequo quotid tidien ienne. ne. L’accroissement L’ac croissement du travail sédentaire, des transports motorisés et des activités récréatives physiquement passives (télévision vis ion,, jeu jeuxx vid vidéo éo…) …) a dim diminu inuéé la dé dépe pense nse éne énergé rgétiq tique ue ve venan nantt équilibrer les apports. En France, 63 % des adultes de 18 à 74 ans pratiquent un niveau d’activité physique équivalent à au moins 30 minutes d’activité physique modérée par jour, au moins 5 fois par semain sem ainee [23 [23]. ]. Ce Cett ttee pro propo porti rtion on est sim simila ilaire ire ch chez ez les ho homm mmes es et chez les femmes. En revanche, la pratique d’une activité physique physi que de nivea niveauu élevé 3 con concer cerne ne env enviro ironn 43 % des des adu adulte ltess [24] [2 4].. Ce Ceni nive veau au es estt at atte tein intt pa parr un pl plus us gr gran andd no nomb mbre re d’ d’ho homm mmes es que de femmes. Environ un adolescent de 15-17 ans sur deux (52 %) pratique une activité physique de niveau élevé (66 % de garçons et 38 % de filles) [24].
II - CE QUE L’ON FAIT
Le bén bénéfic éficee d’u d’une ne pra pratiq tique ue ré régul gulièr ièree d’a d’act ctivi ivités tés phy physiq siques ues sur la santé est beaucoup plus large que la prévention du cancer, et influe notamment sur les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’ostéoporose… Les actions concernant la promotion de l’activité physique ne se limitent donc pas à la lutte contre le cancer. C’est dans ce contexte que les politiques de promotion de l’activité physique et de lutte contre la sédentarité se sont développées dévelop pées ces dernières années, tant au niveau international que national.
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FICHE REPÈRE ACTIVITÉ PHYSIQUE ET CANCERS
2.1 - Au niveau international Au plan international, l’intérêt pourr l’ac pou l’activi tivité té phys physique iques’es s’estt accr accruu suite à l’adoption par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2004 de la « Stratégie mond mondiale iale pour pourl’alim l’alimentat entation, ion, l’activité physique et la santé », le bu butt ét étan antt de pr prom omou ouvo voir ir et de prot pr otég éger er la sa sant ntéé gr grâc âcee à un unee al aliimentation saine et à l'exercice physique. Dans ce cadre, l'OMS a publié en 2010 des recommandations mondiales en matière d'activité physique pour la santé visant à fournir aux décideurs politiques nati na tion onau auxx et ré régi gion onau auxx de dess conseils cons eilspour pourprom promouvo ouvoirir l’act l’activité ivité physique. Le réseau européen pour la promotion moti onde del’act l’activité ivitéphys physique iquebéné béné-fique à la santé (HEPA Europe 4) sous so usl’é l’égid gidee de del’O l’OMS MSEur Europ opee fav favoorise l’échange et la coordination d’actions dans le domaine de la promotion de l’activité physique dans les politiques de santé et autres secteurs pertinents entre les pays de la zone Europe de l’OMS.
notamment la promotion des mobilités saines et actives (marche à pied, vélo..) : Programme national nutrition santé (PNNS 2011-2015) ; Plan obésité (PO 2010-2013) ; Plan cancer (2009-2013) ; Plan national santé environnement (PNSE 2009-2013) et Plan particules ; Plan maladies chroniques (2007-2011) ; Plan bien vieillir ; Rapport préparatoire du Plan national de prévention par l’activité physique ou sportive (PNAPS).
L’ensemble de ces plans interagissent les uns avec les autres de façon coordonnée pour un même objectif global de promotion et de dévelop développement pement de l’activité physique. Une des actions du Plan cancer vise par exemple l’information et la sensib sen sibilis ilisati ation on des élu éluss sur le bén bénéfic éficee san santé té de l’a l’act ctivi ivité té ph phyysique siq ue afin de les mob mobili iliser serpo pour ur acc accroî roître trela la pra pratiq tique ue d’ d’act activi ivités tés physiques de leur population. Les campagnes et évènements nationaux Depu De puis is le lan lance cemen mentt du PN PNNS NS en 200 2001, 1, dif diffé féren rente tess cam campag pagne ness ont été menées pour la promotio promotionn de l’activité physique, physique, avec par exemple, en 2004, « L’activité physique au quotidien protège votre santé » et en 2010 « Bouger 30 minutes par jour, c’est facile ! ». L’objectif de ces campagnes était de promouvoir auprès du grand public la recommand recommandation ation du PNNS qui est de faire « au moins l’équivalent de 30 minutes de marche rapide par jour » et 1 heure pour les enfants.
La Commission européenne a lancé en 2005 la plateforme d’action européenne « Alimentation, activité physique et santé san té » 5, for forum um des destiné tiné aux orga organisa nisation tionss euro europée péenne nness rep reprérésentant aussi bien l'industrie alimentaire que des associations de protection des consommateurs, qui souhaitent s'engager dans la lutte contre les tendances actuelles en matière d'alimentation et d'activité physique.
2.2 - Au niveau national Les plans nationaux Plusieurs plans nationaux de santé publique ont parmi leurs objectifs de favoriser la pratique de l’activité physique, avec
Affiches « Bouger 30 minutes par jour, c’est facile », campagne de l’Inpes 2010
FICHE REPÈRE ACTIVITÉ PHYSIQUE ET CANCERS
Divers évé Divers événem nement entss son sontt org organis anisés és cha chaque queanné annéee au nive niveau au loc local al pour promouvoir l’activité physique : la semaine européenne de la mobilité « Bougez autrement » 6, créé cr ééee pa parr la Co Comm mmis issi sion on eu euro ropé péen enne ne,, a po pour ur bu butt de se sens nsib ibililiiser le grand public à l’utilisation de modes de déplacement favorisant les transports publics, le vélo, la marche ; « Mouv’Eat » 7, une opération réalisée par l’association des Eco-Maires dans le cadre du PNNS ; les journées « Sport - Santé - Bien-être » organisées par le ministère chargé des sports.
Le décret 2007-263 du 27 février impose des messages sanitaires tair es dan danss les lespub publici licités tésalim aliment entaire airess de detyp typee « Pou Pourr vot votre re san santé, té, pratiquez une activité physique régulière ». De plus , en 2009, lespro les profes fessio sionne nnels ls de l’a l’aud udiov iovisu isuel el on ontt sig signé né,, po pour ur une unedur durée ée de 5 an ans, s, un unee ch chart artee vi visa sant nt à pr prom omou ouvo voir ir un unee al alim imen enta tati tion on et un unee acti ac tivi vité té ph phys ysiq ique ue fa favo vora rabl bles es à la sa sant ntéé da dans ns le less pr prog ogra ramm mmes es et les publicités diffusées à la télévision.
Le guide « La santé vient en bougeant » de l’Inpes
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Des outils d’information Conçus Con çuset etédi édités téspar parl’In l’Instit stitut utnati nationa onall de depré préven ventio tionn et etd’é d’éduc ducatio ationn pour la santé (INPES), ils sont de plusieurs types : le document « La santé vient en bougeant » 8, destiné à tous lespu les publi blics, cs,estun estun gu guid idee pra pratiq tique uepr prop opos osantdes antdes co conse nseils ilspo pouuvant s'adapter à toutes les situations, à toutes les personnalités, à tous les modes de vie et à tous les âges ; l’affiche « Bouger, c’est la santé » rappelle la recommandation du PNNS « Au moins l’équivalent de 30 minutes de marcherapideparjour»etmetenavantlesprincipauxconseils pour atteindre cette recommandation au quotidien ; le dép déplian liantt d’i d’info nforma rmatio tionn « Bo Bouge ugerr cha chaque quejou jourr c’e c’est st bo bonn pou pour r 9 la santé » est un document qui s’inscrit dans la collection des « fiches conseil » du PNNS. Cette fiche fait le point sur la recommandation « Au moins l’équivalent de 30 minutes de marche rapide par jour » et répond aux principales questions que le grand public peut se poser pour mettre en pratique la recommandation ;
L’affiche « Bouger, c’est la santé» de l’Inpes
Le dépliant d’information « Bouger chaque jour c’est bon pour la santé » de l’Inpes
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Le site « mangerbouge mangerbouger.fr r.fr »
Un guide « Promouvoir l’activité physique des jeunes » de l’Inpes
Une brochure d’accompagnement d’accompagnement à l’implantation de panneaux de l’Inpes
un guide d’aide à l’action pour accompagner accompagner les professionnels du milieu scolaire, des collectivités locales, des associations ou des administrations qui souhaitent mettre en place dess act de action ionss de pro promo motio tionn de l’a l’act ctivi ivité té ph physi ysique que ch chez ez l’e l’enfa nfant nt et l’a l’ado doles lesce cent nten en s’a s’app ppuya uyant ntsur surune unest strat ratég égie ie effic efficace ace.. Il pr préésentee les moda sent modalité litéss opé opératio rationnel nnelles les d’im d’implan plantatio tationn d’un pro pro- jet et met à disp disposit osition ion des repè repères res et des outils pratiques pratiques pourl’ac pour l’action tion.. Un dép dépliant liantde de pré présent sentatio ationn de cet cette te dém démarch archee 10 a aussi été élaboré ; une brochure d’accomp d’accompagnemen agnementt 11 à l’i l’imp mplan lantat tatio ionn de pa pannneaux fléchant des itinéraires en temps de trajets à pied ou vélo dans les localités explique pourquoi pourquoi il est intéressant de mettre met treen enpla place cece cette ttesig signal nalét étiqu iquee et co comme mment ntle le fai faire. re.IlIl co commprend une méthodologie pour créer des cartes de temps de parcours parc ours,, une chart chartee grap graphiqu hiquee pou pourr réal réaliser iser la sign signalisa alisation tion,,
un rap rappe pell de dess rè règle gless d’i d’inst nstall allat ation ion de dess pa panne nneaux aux et de dess ou outil tilss clés en main pour valoriser la démarche de la ville ; le sit sitee « man mange gerb rbou ouge ger. r.fr fr » es estt un sit sitee ins instit tituti utionn onnel el cré crééé sui suite te àlamiseenplaceduPNNSpouravoirdesinformationsgénérales sur l’alimentation et l’activité physique. physique.
La recherche Le dé dével velop oppe pemen mentt de pro progra gramme mmess de rec recher herche che sur l’a l’act ctivi ivité té physique et les effets sur la santé est essentiel. En ce qui concerne les effets de l’activité physique en cancérologie, les études étu des,, et not notamm amment ent cel celles les finan financée céess par l’I l’INCa NCa,, vis visent ent plu pluss particulièrement à mieux évaluer l’impact de la pratique d’activité physique en prévention primaire, sur la réduction des récidives de cancers, ainsi que sur l’amélioration de la qualité de vie des patients.
FICHE REPÈRE ACTIVITÉ PHYSIQUE ET CANCERS
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1. Les études de cohorte permettent d’obtenir des estimations plus fiables que les études cas-témoins notamment car la mesure de la pratique d’activité physique est réalisée avant que la maladie ne soit déclarée, évitant ainsi le biais de mémoire. La méta-analyse combine les résultats de plusieurs études augmentant la puissance statistique de l’association. 2. L’équivalent L’équivalent métabolique (MET, Metabolic Equivalent of Task) est le rapport du coût énergétique d’une activité donnée sur la dépense énergétique de repos. Le MET est utilisé comme unité de mesure de l’intensité d’une activité physique : 1 MET correspond au niveau de dépense énergétique au repos, < 3 MET à une activité d’intensité légère, 3-6 MET à une activité d’intensité modérée (le métabolisme est 3 à 6 fois supérieurs au métabolisme de repos, équivalent à la marche rapide) et > 6 MET à une activité intense (équivalent à la course à pied). 3. La pratique d’activité physique de niveau élevé correspond à un niveau d’activité « entrainant des bénéfices pour la santé » selon les recommandations IPAQ (International Physical Activity Questionnaire) 4. European Network for the promotion of health-enhanci health-enhancing ng physical activity- HEPA Europe http://www.euro.who.int/hep http://www.euro.who.int/hepaa 5. European Platform for action on diet, physical activity and health http://ec.europa.eu/health/nutrition http://ec.europa.eu/health/nutrition_physical_activ _physical_activity/platform/ind ity/platform/index_fr.htm ex_fr.htm 6. www.bougezautrement.gouv.fr 7. www.mouveat.com 8. http://www http://www.inpes.sante.f .inpes.sante.fr/CFESBases/c r/CFESBases/catalogue/pdf/71 atalogue/pdf/715.pdf 5.pdf 9. http://www http://www.inpes.sante.f .inpes.sante.fr/index2.asp?pag r/index2.asp?page=70000/cp/1 e=70000/cp/10/cp101130.a 0/cp101130.asp sp 10. http://www http://www.inpes.sante.fr/ .inpes.sante.fr/icaps/ icaps/ 11. http://www http://www.inpes.sante.fr/ .inpes.sante.fr/index2.asp?page index2.asp?page=CFESBases/c =CFESBases/catalogue/detaildo atalogue/detaildoc.asp?numfiche=137 c.asp?numfiche=13788
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Coordination de la fiche repère « Activité physique et cancers » : Raphaëlle Ancellin, Direction de la Santé publique, département prévention, INCa Relecteurs externes : Vincent ALBERTI (DGS), Sondès ELFEKI MHIRI (ministère des Sports), Paule LATINO-MARTEL (réseau NACRe), Nathalie PECOLLO (réseau NACRe), Florence ROSTAN (INPES) Institut National du Cancer (INCa) - 52, avenue André Morizet – 92100 Boulogne-Billancourt - Tél. 0141105000 – Fax: 01411015 89 -
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