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Calcul de charges
CHAPITRE 4 CALCULS DE CHARGES I – SYSTEME PORTEUR : I–1
Définition :
L’architecte dessine l’intérieur et l’extérieur d’un bâtiment et envoie les plans à un bureau d’études. Le travail de ce bureau d’études est alors de définir à partir de ces plans, tous les éléments porteurs du bâtiment. La structure composée de tous les éléments porteurs est appelée système porteur et correspond au squelette du bâtiment. Le système porteur sert : - à assurer la solidité de l’ouvrage : • par rapport au vent, • sans se rompre, • sans déformations excessives, - et à transmettre les charges aux fondations.
I–2
Eléments du système porteur :
En ce qui concerne les différents matériaux utilisés dans le BTP (béton armé, béton précontraint, bois lamellé collé, bois, pierres, acier…) et le type de bâtiment qui leur correspond, on se reportera à l’introduction à la mécanique. On rappelle qu’il existe deux sortes d’éléments porteurs : - les porteurs horizontaux, situés dans un plan horizontal, - les porteurs verticaux, situés dans un plan vertical. Et que le cheminement des charges a lieu du haut vers le bas, des planchers vers les porteurs verticaux, pour aboutir finalement aux fondations. En bois lamellé collé et en acier, les porteurs horizontaux sont les poutres et les porteurs verticaux, les poteaux. En béton armé (béton précontraint), les porteurs verticaux sont des poteaux ou des voiles en béton armé ou des murs en maçonneries et les dalles reposent sur des poutres ou des murs ou des voiles.
I–3
Modélisation du système porteur :
Le but d’une descente de charges est de trouver les charges qui s’appliquent sur chaque élément de la structure pour le dimensionner. On doit donc commencer par modéliser le système porteur : Lycée Le Corbusier 1 /15
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Les assemblages entre éléments d’une structure doivent être modélisés par une liaison appui simple, articulation ou encastrement. Les éléments d’une structure doivent être eux-mêmes modélisés par leur ligne moyenne en faisant attention à ne pas reporter les charges sur la ligne moyenne n’importe comment. Les distances à utiliser pour les portées des poutres sont : - les entraxes pour les poutres en bois et en acier, -
les entraxes (ou les distances entre nus d’appuis pour certaines méthodes) pour les poutres et les dalles en béton armé d’après l’eurocode 2,
-
entre nus d’appuis + 1/3 de l’épaisseur du mur d’appui dans le cas d’un mur en maçonneries.
I–4
Stabilité du système porteur et donc du bâtiment :
Un bâtiment est soumis à des actions horizontales comme le vent. Les effets de ces actions horizontales sont repris par un dispositif appelé contreventement qui a deux fonctions principales : transmettre au sol l’effet des actions horizontales et limiter les déformations d’ensemble de la structure. Les trois solutions possibles de contreventement sont : -
encastrement en pied ou en tête des poteaux ayant une assez grande section :
-
de placer une plaque pleine comme des murs en maçonneries, des voiles en béton armé ou des planchers en béton armé : (La plaque peut comprendre des ouvertures à condition que la surface totale des ouvertures soit strictement inférieure à 25% de la surface totale.)
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de placer des barres de stabilisation, qui sont en fait des tirants en acier qui allègent la structure par rapport à des parois pleines, mais qui empêchent le passage (Comme le montre la figure ci-dessous, du fait que le vent peut venir de chaque côté du bâtiment, on utilise deux barres de stabilisation placées en forme de croix appelée croix de Saint André)
et
D’où
Dans le cas d’un bâtiment courant en béton armé, les voiles, les planchers et les cages d’escalier et d’ascenseur jouent le rôle de contreventement. Il n’y a donc pas de problème et pas de calcul à faire. Mais dans le cas d’un bâtiment en acier ou en bois lamellé collé, il faut penser à placer des contreventements dans les trois plans perpendiculaires au bâtiment (sans que cela soit nécessaire sur toute la surface extérieure du bâtiment) : -
dans le plan horizontal, en toiture où on place sur toute la longueur et toute la largeur du bâtiment, des poutres au vent formées de croix de Saint André et qui servent à raidir la toiture.
1 - traverse 2 – poutre au vent 3 - bretelles 4 - lierne 5 – panne courante 6 – panne faîtière 7 - sablière
-
Dans les deux autres plans verticaux où on utilise une des trois solutions possibles de contreventement en les plaçant en façade (c’est à dire en pignon dans le sens transversal et en long-pan dans le sens longitudinal) ou le plus près possible des façades, et éloignés les uns des autres, et placés symétriquement dans le bâtiment lorsqu’il s’agit de croix de Saint André et de portiques de contreventement. Il peut aussi y avoir un noyau central en béton armé adapté au bâtiment qui servira de contreventement.
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1 - poteau 2 - sablière 3 - palée 4 – palée de stabilité 5 – croix de saint-André
II – LES CHARGES : II – 1 Les différents types de charges verticales : Il existe deux types de charges : -
les charges permanentes, qui ont pour symbole G, comprenant les poids des parties porteuses telles que les poutres, les poteaux… et les poids des parties non porteuses telles que les isolants, les revêtements…,
-
les charges variables comprenant les charges d’exploitation comme les poids des personnes, des meubles…, notées Q, et les charges climatiques comme le poids de la neige notée S.
II – 2 Les différents types de charges horizontales ou obliques : Les deux types de charges sont les mêmes : -
les charges permanentes comme la poussée des terres, notée Pt,
-
les charges variables comprenant les charges climatiques comme le vent noté W, mais aussi les effets dus à des variations de températures, à des séismes, ou à d’autres actions accidentelles.
Seules les charges verticales seront étudiées. II – 3 Transmission des charges verticales - Surfaces d’influence : Quel que soit le matériau de construction, pour déterminer les charges transmises par les dalles aux poutres ou aux voiles, et pour tout type de charges G, Q ou S, il faut se servir de la surface de plancher reprise par ces poutres ou voiles. Ces surfaces de planchers sont appelées surfaces d’influence et notées SP. * Lorsqu’il s’agit de planchers en acier, en bois, ou en béton armé préfabriqué comme les planchers à prédalles, à poutrelles et entrevous ou à dalles alvéolées, les planchers sont porteurs dans un seul sens. La surface du plancher est donc divisée en deux parties égales parallèlement aux deux poutres, Lycée Le Corbusier
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murs ou voiles porteurs. Une poutre reprend donc la moitié de l’espacement de chaque côté de ce qu’elle supporte. Lx
Ly
* Lorsqu’il s’agit de planchers en béton armé coulés en place, il y a deux sens porteurs avec une répartition à 45° par rapport aux angles de la dalle pour un angle droit. Cette inclinaison à 45° conduit à des découpes en triangles et trapèzes isocèles, comme on peut le voir sur le schéma ci-dessous. De plus, si l’angle que font les éléments porteurs de la dalle n’est pas un angle droit, la répartition n’est plus à 45° mais se fait suivant la bissectrice (droite située à angles égaux).
II – 4 Calcul des charges permanentes :
(eurocode 1)
On détermine le poids propre P en N ou en kN de tous les éléments d’un bâtiment en utilisant les tableaux en annexe 1 page 11 et 12 et on y lit : -
soit le poids volumique γ en kN/m3, donnés pour les matériaux, par exemple pour le béton armé, 25 kN/m3, on utilise alors P = γ . v avec v volume de la paroi en m3,
-
soit le poids surfacique γs en kN/m2, donnés pour des épaisseurs définies, par exemple pour les briques creuses d’épaisseur 15 cm, 1,3 kN/m2. On utilise alors P = γs . S avec S : surface de la paroi en m2, S n’étant jamais calculé avec l’épaisseur de la paroi,
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-
Soit la masse volumique ρ du matériau considéré, en kg/m3, comme par exemple pour les isolants. On utilise alors P = ρ . v . g avec v volume de la paroi en m3 et g = 9,81 N/kg, g étant l’accélération de la pesanteur,
-
Soit la densité d sans unité du matériau considéré. On utilise alors P = d . ρ0 . v . g avec ρ0 = 1000 kg/m3, masse volumique de l’eau, v volume de la paroi en m3 et g = 9,81 N/kg, g étant l’accélération de la pesanteur.
II – 5 Calcul des charges d’exploitation :
(eurocode 1)
De la même façon que pour les poids propres, on détermine les charges d’exploitation appliquées à un bâtiment au moyen des tableaux donnés en annexe 2 page 13. On lit dessus les charges d’exploitation surfaciques qk en kN/m2 déterminées selon la nature des locaux ou selon le type d’usage du bâtiment. On multiplie ensuite ce poids surfacique par la surface d’influence SP pour obtenir les charges d’exploitation en N ou en kN. Q = γs . SP
Il existe en plus un coefficient de majoration pour faible surface et de minoration pour grande surface. Ce coefficient noté α A n’est utilisé que pour les catégories d’usage suivantes : A, B, C3, D1, et F. Ces différentes catégories sont données dans le tableau en annexe 2 page 13. Il n’y a pas de réduction à appliquer pour les autres catégories. Ce coefficient se multiplie à qk. A A0 = 3,5m 2 Ce coefficient est calculé selon l'expression : α A = 0 ,77 + 0 ≤ 1 A aire chargée A Il existe aussi un autre coefficient noté αn qui sert à diminuer les charges d’exploitation pour tenir compte du fait que l’occupation des divers niveaux ne se fait pas toujours en même temps. Mais ce coefficient s’applique sur un grand nombre de niveaux. Le coefficient αn n’est pas cumulable avec le coefficient αA. De toutes façons, nous ne l’étudierons pas ici car il s’agit d’effectuer une descente de charges sur plusieurs niveaux, ce qui n’est pas demandé au niveau du baccalauréat.
II – 6 Charge d’entretien des toitures terrasses :
(eurocode 1)
Les toitures terrasses de catégorie I sont des toitures terrasses accessibles. (voir tableau de l’annexe 2 page 13). Si une toiture terrasse de catégorie I ne correspond pas à une catégorie d’utilisation précédemment définie mais à un aménagement paysager, une valeur minimale de 3 kN/m2 est recommandée dans les documents particuliers du marché. Cela facilite l’organisation des travaux de réfection qui nécessitent une planification tenant compte du déplacement d’une protection lourde. Les toitures de catégorie H sont des toitures terrasses inaccessibles. Lycée Le Corbusier
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La charge répartie qk couvre une aire rectangulaire de 10 m2, dont la forme et la localisation sont à choisir de la façon la plus défavorable pour la vérification à effectuer (sans toutefois que le rapport entre longueur et largeur dépasse la valeur 2). Les charges qk correspondent à la surface projetée de la toiture considérée. Les charges d’exploitation appliquées sur les toitures terrasses ne sont pas prises en compte en même temps que les charges de neige ou les actions du vent. Il existe aussi les toitures de catégorie K qui sont accessibles pour des usages particuliers comme pour les hélicoptères. Ce sujet n’est pas développé dans ce cours.
II – 7 Calcul des charges de neige :
(eurocode 1)
L’accumulation de la neige sur les toits est rarement uniforme. Elle dépend de la forme de la toiture et de beaucoup d’autres facteurs. La neige est toujours considérée comme une action verticale et elle est donnée par mètre carré horizontal, c’est à dire qu’il faut projeter horizontalement la surface de la toiture. On détermine d’abord la valeur caractéristique de la charge de neige sur le sol sk qui est fonction de la localisation géographique et de l’altitude du lieu considéré, comme le montrent la carte et les tableaux de l’annexe 3 page 14. Le domaine d’application concerne les altitudes A ≤ 2000 m. s k ,200 correspond à la valeur caractéristique de la charge de neige sur le sol, pour une altitude
inférieure à 200 m. Le tableau page 14 donne s k ,200 en fonction de la zone définie par la carte suivant la région. Pour une altitude A (en mètres) : s k = s k ,200 + Δs i ( A ) Le tableau page 14 permet d’obtenir Δs i ( A) à rajouter pour tenir compte des effets de l’altitude. On calcule ensuite la charge de neige s sur une toiture qui vaut pour les situations de projet durables/transitoires : s = sk . μi .Ce avec μ i : coefficient de forme pour la charge de neige donné dans le tableau en annexe page 14, C e : coefficient d’exposition Ce = 1,25 Lorsque les conditions d’abri quasi permanentes de la toiture dues aux bâtiments voisins conduisent à empêcher pratiquement le déplacement de la neige par le vent. Ce = 1 Dans tous les autres cas
Cas de toitures présentant des zones de faible pente (inférieure ou égale à 5%) Lycée Le Corbusier
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Lorsque la toiture présente des zones de faible pente (inférieure ou égale à 5%), il y a lieu, pour tenir compte de l’augmentation de la densité de la neige résultant des difficultés d’évacuation de l’eau, de majorer la charge de neige s sur la toiture de : - 0,2 kN/m2 lorsque la pente nominale du fil de l’eau est inférieure ou égale à 3%, - 0,1 kN/m2 si elle est comprise entre 3% et 5%.
III – CALCUL DE CHARGES SUR UNE POUTRE : Les hypothèses suivantes sont faites pour ce calcul : - charges uniformément distribuées sur toute la surface susceptible d’être chargée, - appuis simples pour toutes les liaisons entre éléments porteurs, - absence de continuité entre les travées successives des poutres, poutrelles et dalles. Quel que soit le matériau utilisé, il faudra bien séparer les charges permanentes et les charges variables.
III - 1 Cas d’une poutre en bois, en bois lamellé collé, en acier ou en béton armé préfabriqué : III – 1 – 1 poutre secondaire : Les charges verticales appliquées sur une poutre qui ne porte aucune autre poutre sont : Pour les charges permanentes, -
son poids propre g, charge linéique uniformément répartie exprimée en kN/m. Ce poids se calcule en multipliant le poids volumique du matériau de la poutre par la section de la poutre perpendiculaire à sa ligne moyenne. Il faut aussi tenir compte des poids des éléments non porteurs situés juste au-dessus de la poutre.
-
le poids de la dalle ou plancher et des éléments non porteurs supportés de chaque côté de la poutre qui est aussi une charge linéique uniformément répartie exprimée en kN/m. Ce poids se calcule : • soit à partir du poids surfacique du plancher multiplié par la longueur perpendiculaire à la poutre reprise par la poutre comme on le voit sur la figure en haut de la page 5 de ce cours, • soit à partir du poids volumique du matériau de la dalle ou du plancher multiplié par l’épaisseur de la dalle ou du plancher et la longueur perpendiculaire à la poutre reprise par la poutre.
pour les charges variables, -
les charges d’exploitation q appliquées sur la poutre et la dalle ou le plancher qui donnent des charges linéiques uniformément réparties exprimées en kN/m et qui se calculent à partir de leur poids surfacique multiplié par la longueur perpendiculaire à la poutre reprise par la poutre.
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Ou les charges de neige s dans le cas des toitures qui sont des charges linéiques uniformément réparties exprimées en kN/m et qui se calculent en multipliant la surface horizontale de toiture par la charge de neige surfacique.
III – 1 – 2 poutre principale : Les charges verticales appliquées sur une poutre portant d’autres poutres sont : Pour les charges permanentes, -
son poids propre g, charge linéique uniformément répartie exprimée en kN/m. Ce poids se calcule en multipliant le poids volumique du matériau de la poutre par la section de la poutre perpendiculaire à sa ligne moyenne. Il faut aussi tenir compte des poids des éléments non porteurs situées juste au-dessus de la poutre.
-
les poids P apportés par les poutres secondaires, charges ponctuelles exprimées en kN, qui correspondent : . aux poids linéiques des poutres secondaires calculés au III - 1 – 1 multipliés par la demi longueur de chaque poutre secondaire. (+ éléments non porteurs) . aux poids linéiques des dalles ou planchers calculés au III – 1 – 1 multipliés par la demi-longueur de chaque poutre secondaire. (+ éléments non porteurs)
pour les charges variables, -
les charges d’exploitation Q apportées par les poutres secondaires, charges ponctuelles exprimées en kN, et calculées à partir de la charge d’exploitation linéique calculée au III – 1 – 1 multiplié par la demi-longueur de chaque poutre secondaire appuyée sur cette poutre.
-
les charges d’exploitation q appliquées sur la surface du dessus de la poutre principale, en kN/m et calculées à partir de la charge d’exploitation du tableau multipliée par la largeur de la poutre.
-
Ou les charges de neige pour lesquelles on appliquera le même raisonnement que pour les charges d’exploitation.
NB : On utilisera des lettres majuscules pour les charges ponctuelles comme G, Q, et des lettres minuscules pour des charges linéiques uniformément réparties comme g, q.
III - 2 Cas d’une poutre d’un plancher en béton armé coulé en place : Les charges verticales appliquées dessus ne sont plus linéiques et uniformément réparties mais trapézoïdales ou triangulaires comme le montre le schéma page 10/14, cas d’une dalle rectangulaire :
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p (charge/m2)
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Lx/2
Lx Ly > Lx
Lx/2
Ly Lx/2
Lx/2
Ce cas étant compliqué, il ne sera étudié qu’en BTS Bâtiment et pas en première et terminale génie civil. Il faudra évidemment tenir compte de toutes les charges données pour les autres sortes de poutres.
IV – DESCENTE DE CHARGES SUR UN POTEAU OU UN VOILE OU UN MUR : Calculer une descente de charges sur un élément porteur vertical est long et compliqué et n’est pas au programme de première et de terminale génie civil. Les descentes de charges seront étudiées en BTS Bâtiment uniquement. En béton armé, le principe d’une descente de charges est de calculer les charges permanentes et variables qui arrivent sur un poteau ou un mur ou un voile en regardant étage par étage tout ce que celui-ci porte, en supposant que les poutres sont en appuis simples sur les poteaux. En béton armé, d’après les règles professionnelles ajoutées à l’eurocode 2, règlement de béton armé, les charges verticales agissant sur les poteaux doivent être augmentées par rapport aux calculs de descentes de charges effectués de : -
15% pour les poteaux centraux dans le cas de bâtiments à deux travées, (on multiplie par 1,15)
-
10% pour les poteaux intermédiaires voisins des poteaux de rive dans le cas de bâtiments comportant au moins trois travées. (on multiplie par 1,1)
Ainsi, les poteaux de rive et les poteaux non voisins des poteaux de rive ne sont pas concernés par la majoration et les valeurs utilisées pour ces poteaux sont les mêmes que celle calculées par la descente de charges. Lycée Le Corbusier
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COEFFICIENTS DE PONDERATION :
Une construction est soumise à un grand nombre d’actions qui peuvent se combiner entre elles. On est donc amené à faire un choix en essayant de déterminer les circonstances les plus défavorables qui pourront se présenter au cours de la vie de l’ouvrage. Pour le béton armé, les combinaisons et coefficients de pondération les plus utilisés sont : - aux états limites de service :
G+Q
- aux états limites ultimes :
1,35 Gmax + Gmin + 1,5 Q
avec Gmax : action permanente défavorable
Gmin : action permanente favorable
Les états limites de service (ELS) correspondent aux conditions normales d’exploitation, c’est à dire aux déformations élastiques des structures. Les états limites ultimes (ELU) correspondent à un état de ruine conventionnel. On sollicite le matériau au maximum.
__________________________________________________________________________________________ ANNEXE 1 : CHARGES PERMANENTES G DES BÂTIMENTS
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ANNEXE 2 : CHARGES D’EXPLOITATION Q DES BÂTIMENTS
Catégor ie
A
Habitation, résidentiel. Exemples : Pièces des bâtiments et maisons d'habitation ; chambres et salles des hôpitaux ; chambres d'hôtels et de foyers ; cuisines et sanitaires.
B
C
G
1,5
Escaliers
2,5
Balcons
3,5
2,5
C1: Espaces équipés de tables etc., par exemple : écoles, cafés, restaurants, salle de réception, de banquet, de lecture C2 : : Espaces équipés de sièges fixes, par exemple : églises, théâtres, cinémas, amphithéâtres, salles de conférence, de réunion, d’attente C3 : Espaces ne présentant pas d'obstacles à la circulation Lieux de réunions des personnes, par exemple : salles de musée, salles d'exposition etc. et (à l'exception des surfaces des accès des bâtiments publics et administratifs, hôtels, catégories A, B et D) hôpitaux, gares C4 : Espaces permettant des activités physiques, par exemple : dancings, salles de gymnastique, scènes C5 : Espaces susceptibles d'accueillir des foules importantes, par exemple : bâtiments destinés à des événements publics tels que salles de concert, salles de sport y compris tribunes, terrasses et aires d'accès, quais de gare Commerces
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≤ 30 kN ) et
Aires de circulation et de stationnement pour véhicules de poids moyen 30 kN < PTAC ≤ 160 kN à deux essieux), Exemples : voies d’accès, zones de
I
4
D2 : Grands magasins
(
)
Toiture terrasse inaccessible sauf pour entretien
4
5
Aires de circulation et de stationnement pour véhicules légers PTAC nombre de places assises ≤ 8, non compris le conducteur) Exemples : garages, parcs de stationnement, parkings à plusieurs étages
(
2,5
D1 : Commerces de détail courants
livraison, zones accessibles aux véhicules de lutte incendie
H
kN/m²
Planchers
Bureaux
D
F
qk
Usage spécifique et exemples
(PTAC ≤ 160
kN )
Pente inférieure à 15% Autres toitures
2,3
5
0,8 0
Toiture terrasse accessible pour usages A à D : voir catégorie A à D
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ANNEXE 3 : CHARGES DE NEIGE Régions A1, A2, B1, B2, C1, C2, D.
Région E (le nord des Alpes et le Jura)
Δs1 ( A)
Altitude A [en mètres]
[en kN/m2]
0
0
A − 200 100 A − 500 0 ,30 + 0 ,15 100 A − 1000 1,05 + 0 ,35 100
A − 200 100 A − 500 0 ,45 + 0 ,35 100 A − 1000 2 ,20 + 0 ,70 100
entre 0 et 200 entre 200 et 500
Δs 2 ( A )
[en kN/m2]
0 ,10
entre 500 et 1000 entre 1000 et 2000
0 ,15
Coefficient de forme pour une toiture à versant unique ou à deux versants
α
en degré (angle du toit avec l’horizontale)
μ1
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0° ≤ α ≤ 30°
30° ≤ α ≤ 60°
μ1
α ≥ 60° α
0,8
0 ,8
(60 − α ) 30
0,0
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