QUELQUES NOTIONS LOGISTIQUES
Réalisé Par NAIMA LGARCH
Sommaire Notions de base 1. La logistique 2. La qualité du service 3. Notion des flux 4. Les flux logistiques 5. Les flux physiques 6. Les flux d’information 7. Les flux financiers 8. Les flux poussés 9. Les flux tirés 10.Les flux tendus 11.Les flux synchrones 12.La chaine logistique 13.La supply chain 14.La supply chain management 15.La logistique éclatée 16.La logistique intégrée 17.La logistique étendue
Le processus logistique La fonction logistique La performance logistique Les coûts logistiques Logigrammes des 4 processus
Notions de base 1. La logistique Définition 1 : C’est l’ensemble des méthodes et moyens relatifs à l’organisation d’une entreprise comprenant les manutentions, les transports, les conditionnements et les approvisionnements. Définition 2 : La logistique est une activité de services qui a pour objet de gérer les flux de matières en mettant à disposition et en gérant des ressources correspondant aux besoins, aux conditions économiques et pour une qualité de service déterminée, dans des conditions de sécurité et de sûreté satisfaisantes. La logistique est gérée par logisticiens. Par extension, un logisticien peut être une personne morale, le prestataire en logistique. La logistique a pour objet de satisfaire des demandes ou des commandes qui portent sur la gestion de matières (transport, emballage, stockage..), et des flux d’informations associés (notion de traçabilité). Elle est en charge de la gestion des moyens qui permettent d’atteindre cet objectif (matériels, machines,…) et mobilise des ressources (humaines, financières,…) pour y parvenir. Définition 3 : Dans la définition officielle de la norme AFNOR (norme X 50-600), la logistique est une fonction "dont la finalité est la satisfaction des besoins exprimés ou latents, aux meilleures conditions économiques pour l’entreprise et pour un niveau de service déterminé. Les besoins sont de nature interne (approvisionnement de biens et de services pour assurer le fonctionnement de l’entreprise) ou externe (satisfaction des clients). La logistique fait appel à plusieurs métiers et savoir-faire qui concourent à la gestion et à la maîtrise des flux physiques et d’informations ainsi que des moyens". De nombreux processus de l’entreprise impliquent donc des facettes logistiques, en particulier la Chaîne Logistique qui va des fournisseurs aux clients.
Définition 4 : La logistique est l’ensemble des activités ayant pour but la mise en place au moindre coût d’une quantité de produits, à l’endroit et au moment où une demande existe. La logistique demande une gestion de la circulation physique des produits mais aussi de la circulation immatérielle des flux d’informations. La logistique concerne donc toutes les opérations déterminant le mouvement des produits telles que : approvisionnement, localisation des usines et entrepôts, gestion physique des en-cours de fabrication, emballage, stockage et gestion des stocks, manutention et préparation des commandes mais aussi prestations informatiques, gestion des retours de produits dans le cadre du service après-vente, travaux de finition industrielle, etc.
2. La qualité du service La qualité du service peut être mesurée par le taux de service. Le taux de service est une mesure à un instant donné de la performance de l'entreprise relative à sa capacité à satisfaire les exigences d’un client selon plusieurs critères dont voilà la liste exhaustive:
Respect du délai Respect de la quantité Respect du prix Respect du lieu Conformité des produits
Ces 5 critères sont les critères dont le respect assure normalement la survie de l'entreprise.
3. Notion des flux L’activité de l’entreprise et ses relations avec ses partenaires créent des échanges d’informations, de biens et d’argent circulant à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise. Ces mouvements génèrent des flux.
4. Les flux logistiques Dans l’espace, on distingue deux catégories de flux logistiques : les flux logistiques internes et les flux logistiques externes. A- Flux logistiques internes Flux de production : circulation de matières et composants dans le réseau de fabrication. Ces flux sont constitués par la chaîne des opérations de transformation, d’usinage, de manutention et de stockage intermédiaires. B- Flux logistiques externes Flux d’approvisionnement ou flux amont : circulation des matières et consommables depuis le magasin du fournisseur jusqu’au magasin de l’entreprise cliente. Flux de distribution ou flux aval : circulation des produits finis ou semi-finis de l’entrepôt de l’entreprise jusqu’à ce lui d’une autre entreprise cliente. Selon la méthode d’approvisionnement choisie dans le processus, les flux logistiques peuvent prendre différentes formes. C’est ainsi qu’on distingue : Les flux poussés, les flux tirés, les flux tendus et les flux synchrones
5. Les flux physiques (appelés aussi flux réels ou flux de produit) 1- Les flux physiques sont constitués de tous les flux qui portent sur les matières premières, les produits semi-finis et les produits finis. 2- Ils sont constitués par toutes les opérations réalisés sur les matières premières, produits semi-finis et les produits finis.
6. Les flux d’information
Le flux d’information est composé d’un flux de donnée et d’un flux de décision qui sont essentiels au bon fonctionnement d’une chaine logistique. En effet c’est par la connaissance du fonctionnement des autres maillons de la chaine qu’un gestionnaire peut prendre les meilleures décisions pour le fonctionnement de sa propre entreprise et service. Les flux d’information accompagnent les flux physiques.
7. Les flux financiers Les flux financiers constituent les échanges des valeurs monétaires. Ces flux sont crées avec les différentes activités que subissent les flux physiques, tel que la production, le transport, le stockage, le recyclage, etc. Ils sont également utilisés comme un indicateur de performance du fonctionnement de ces activités. Les flux monétaires visant à satisfaire les acteurs ayant participé au fonctionnement de la chaine logistique. Il se décompose en 4 processus :
Le processus payé (fournisseur), le processus facturé (les produits aux clients), le processus encaissé (l’argent issue de la transaction du flux physique), le processus budgété (prévoir des variations et le niveau du flux financier).
8. Les flux poussés (appelés aussi des flux par anticipation) A partir des prévisions de la demande on planifie les ressources dont on aura besoin pour y répondre à l’aide d’un plan de production. On ne se base donc pas sur les commandes réelles pour dimensionner stocks et ressources nécessaires. Les flux poussés permettent d’avoir un délai plus court.
9. Les flux tirés On se base sur la demande réelle pour déterminer stocks, approvisionnements, ressources, etc. avec objectif de la satisfaire au plus vite. Les flux tirés visent à supprimer les coûts dus à la possession des stocks mais ils ont un inconvénient, c’est le fait d’avoir un délai long sauf dans le cas où l’entreprise à un monopole.
10. Les flux tendus Le flux est dit tendu quand une production peut directement être livrée sur le lieu de consommation sans constituer de stock, l’application la plus connue des flux tendus est le juste à temps. Le flux tendu permet de réduire les délais et les coûts.
Ainsi tendre les flux consiste donc à accélérer l'écoulement des pièces dans un processus, notamment au travers de la réduction des stocks et des en-cours. Attention toutefois à ne pas réduire les stocks de manière trop brutale, notamment en visant le "zero stock".
11. Les flux synchrones Les flux synchrones désignent une méthode de gestion des flux coordonnant l’approvisionnement de divers composants dans l'ordre d’utilisation et au moment de leur utilisation dans la ligne de production ce qui permet de limiter les stocks et les coûts qui y sont liés.
12. La chaine logistique Il ya plusieurs définitions de la chaine logistique qui sont souvent différentes d’un auteur à autre. On cite parmi ces définitions 2 :
Définition 1 : Certains chercheurs considèrent la chaine logistique comme l’ensemble des maillons du processus logistique limité à l’intérieur de l’entreprise.
Définition 2 : d’autres la considère par contre comme un ensemble d’installations et entreprises qui ont pour but la mise à disposition d’un produit ou d’un service au moindre coût, à l’endroit voulu dans, le délai convenu et avec une bonne qualité de service.
13. La Supply Chain La supply chain signifie en français la chaine d’approvisionnement. Elle peut être définie selon 2 conceptions : -
Conception française définit la supply chain comme étant l’ensemble des activités qui permet à l’entreprise de s’approvisionner.
-
Dans la conception américaine la supply chain a les caractéristiques suivantes : elle met le client final au centre du débat (le client est roi) elle s’intéresse à la chaine logistique globale depuis le premier fournisseur jusqu’au client
consommateur pour optimiser la chaine logistique globale (la chaine logistique étendue depuis le fournisseur du fournisseur jusqu’au client du client) elle met l’accent sur le fait que tous les intervenants doivent travailler ensemble pour satisfaire le client ; enfin, elle recourt aux progiciels intégrés pour faciliter le suivi opérationnel des flux.
14. Supply Chain management (ou gestion de la chaine d’approvisionnement) La SCM consiste globalement en la mise en place d’un ensemble d’outils et de méthodes pour optimiser la supply chain. C’est un mode de gestion des flux visant à optimiser l’ensemble du processus logistique d’une entreprise donnée. De nos jours, La SCM est devenue un enjeu important pour les entreprises qui veulent développer un avantage concurrentiel durable par rapport à la concurrence. Cette situation a donné naissance à une autre expression, celle du Supply Chain Manager.
15. La logistique éclatée Dans la logistique éclatée : la fonction logistique est assuré par des services séparés ; c'est-à-dire que la responsabilité des flux logistiques est éclatée entre les différents services de l’entreprise (achat, transport, production, distribution, et…) Chaque service :
Travaille indépendamment des autres
Prend des décisions à caractère logistique sans avoir une maitrise globale des flux Et sans se préoccuper des répercussions de ses actions et de ses décisions sur l’ensemble des processus logistiques.
16. La logistique intégrée Les principes de base de la logistique intégrée :
-
Nécessité de gérer l’entreprise dans sa globalité : le résultat final ne doit pas être considéré comme la somme des résultats des différentes activités, mais de l’ensemble de ces activités.
-
Les divers services de l’entreprise doivent collaborer et échanger les informations pour améliorer la productivité et satisfaire les besoins des clients.
-
Les entreprises doivent opérer une intégration horizontale des fonctions de l’entreprise pour accélérer les flux logistiques du client au fournisseur.
17. La logistique étendue Il s’agit d’une nouvelle vision globale de la chaine logistique qu’a entrainé l’utilisation d’une nouvelle expression, celle de l’entreprise étendue, il n’est plus suffisant de faire une analyse limitée à l’intérieur de l’entreprise, mais il faut également prendre en considération ses interlocuteurs aussi bien en amont qu’en aval ,ainsi on peut définir l’entreprise étendue comme « un ensemble formé par une entreprise et l’ensemble de ses partenaires directs : clients, fournisseurs, prestataires, en considérant l’ensemble comme un tout intégré devant fonctionner comme une entreprise unique » Dans ce sens, l’entreprise ne doit plus être considérée comme une structure isolée, mais comme appartenant à un réseau plus vaste, chacune des composantes ayant une mission particulière mais avec un même objectif : satisfaction du client final. Plus précisément, l’objectif naturel de ce réseau est d’optimiser le processus logistique global en réduisant les délais et les coûts et en améliorant la qualité du service.
Le processus logistique 1- Définition du processus « Un processus est un ensemble d'activités corrélées ou interactives qui transforment les éléments d'entrée en éléments de sortie » (norme ISO 9001:2000). Ces éléments sont soit des objets matériels soit des informations, soit les deux.
Les éléments d'entrée d'un processus sont généralement les éléments de sortie d'autres processus.
Les processus d'un organisme sont généralement planifiés et mis en œuvre dans des conditions
maîtrisées afin d'apporter une valeur ajoutée.
Lorsque la conformité du produit résultant ne peut être immédiatement ou économiquement vérifiée, le
processus est souvent qualifié de « procédé spécial ». Autrement dit, c’est une boite noire qui a une finalité (les données de sortie) et qui pour atteindre cette finalité utilise des éléments extérieurs (données d’entrée) et les transforme (en leur donnant une valeur ajoutée) par du travail et des outils (activités et ressources). Le résultat d’un processus est le produit.
2- Les composants d’un processus Chaque processus doit contenir :
-
Un nom
-
Une stratégie
-
Une politique
-
Un lieu
-
Des ressources humaines
-
Des ressources financières
-
Des ressources techniques & matérielles
-
Des procédures & des méthodes
-
Un système de mesure de la performance ce dernier dépend de 2 éléments :
Un référentiel qu’il faut mettre en place
Des indicateurs de performance qui permettent de suivre la performance et qui sont de 3 catégories : + Les indicateurs d’activité + Les indicateurs de productivité + Les indicateurs de résultat (indicateurs des coûts et indicateurs des services)
3- Les types d’un processus 3 familles de processus :
Les processus de réalisation (appelés également processus opérationnels) correspondant à la réalisation du produit ou du service et correspondant ainsi à l'activité « métier » de l'organisation. Les processus de support (appelés également processus de soutien) représentent une activité interne, généralement transversale, permettant d'assurer le bon fonctionnement de l'entreprise. Les processus de support sont généralement transparents pour le client (bénéficiaire). Il peut s'agir par exemple de la gestion financière, de la gestion des ressources humaines, la formation, etc. Les processus de management (appelés également processus de pilotage) correspondent à la détermination d'une politique et d'une stratégie pour l'organisation et au pilotage des actions mises en œuvre pour atteindre ses objectifs.
Exemple de ces processus :
processus de réalisation
processus de support ou de soutien
Produit, conception, fabrication, vente, prestation, … Ressources, Formation, Informatique, comptabilité, maintenance, achat,…
Les processus de management Politique, stratégie, technologie et innovation, plan, budget, ou de pilotage
Décision, Mesure,…
4- Les caractéristiques d’un processus Les caractéristiques d’un processus sont :
Le pilote
Les ressources requises (financières, humaines et matérielles)
Les éléments d’entrée (données ou produits)
La valeur ajoutée
Les éléments de sortie (données ou produits)
Le système de mesure, de surveillance ou de contrôle associé.
Le processus peut être défini dans une fiche de données processus qui pourra documenter les caractéristiques du processus et apporter un complément d'information nécessaire à une compréhension la plus complète possible du fonctionnement du processus y compris, lorsque nécessaire, les objectifs à atteindre. Dans le cas de processus complexe il pourra être adjoint une représentation graphique ainsi qu'une cartographie complète des processus. Exemple de points à documenter dans une fiche de données processus : o
Les éléments d'entrée,
o
Les éléments de sortie,
o
Une description succincte du processus,
o
La désignation du pilote, des acteurs, des supports et principaux moyens,
o
Le ou les clients du processus,
o
Le ou les fournisseurs du processus,
o
Les points de mesure,
o
Les moyens de surveillance,
o
Les objectifs...
5- L’identification d’un processus
L’identification du processus passe par les étapes suivantes : 1. Détermination de l'intitulé du processus 2. Définition du but et de la raison d'être 3. Identification du ou des lieux lui appartenant 4. Identification des intervenants ou acteurs 5. Détermination de leurs rôles 6. Détermination des conditions de déclenchement 7. Description chronologique des actions : séquencement 8. Identification des flux d'information : données d'entrées, de sorties 9. Définition des conditions de fin du processus (ainsi est-il absolument bien borné) 10. Établissement des interactions potentielles avec d'autres processus 11. Détermination des outils et documents associés 12. Commentaires associés pour expliciter certains points du processus
La fonction logistique
Définition de la fonction logistique
La fonction logistique a pour objet de satisfaire des demandes ou des commandes qui portent sur la gestion de matières (transport, emballage, stockage..), et des flux d'informations associés (notion de traçabilité). Elle est en charge de la gestion des moyens qui permettent d'atteindre cet objectif (matériels, machines,...) et mobilise des ressources (humaines, financières,...) pour y parvenir, elle est une fonction transversale c'est-à-dire qu’elle va intervenir dans toutes les autres fonctions de l’entreprise.
Les missions de la fonction logistique
La fonction logistique remplit ses missions dans le court et long terme, parmi ses missions : •La gestion des interfaces, ces derniers représentent l’intersection de deux services (achat /frs ; achat/production ; production/distribution ; distribution/client..) et c’est afin de former un compromis entre ces différents services concernant les quantités de matières premières, le moyen de transport adéquat, les points de vente… •La coordination entre l’offre et la demande, la gestion des flux logistiques, l’optimisation de la chaîne logistique (qualité, délai, prix). - A court terme : l’optimisation du ratio valeur ajoutée/coût de tous les flux matières de l’entreprise depuis la prévision des besoins jusqu’à la réception chez le client, en passant par les approvisionnements, le cheminement de la fabrication, jusqu’à l’expédition.
- A long terme : l’organisation des flux matières grâce aux équipements matériels et logiciels, de saisie, de traitement, de magasinage, de manutention ou de transport, pour placer l’entreprise en situation d’adaptabilité. La logistique assure la réduction de l’incertitude par l’anticipation, la gestion des stocks, l’optimisation de la circulation physique, ainsi que la réduction des délais grâce au juste à temps et à la compression des temps inter opérations
La performance logistique 1- Définition de la performance logistique La performance logistique consiste à assurer la satisfaction du client en lui livrant des produits de bonne qualité, en bonne quantité, au bon moment, au bon endroit en consommant moins de ressources. Cela revient à maîtriser les fonctions opérationnelles établies entre les fournisseurs et les distributeurs : production, acheminement, entreposage, conditionnement et livraison sur le point de vente. La performance logistique est une mesure de rapport entre le service fourni au client et les moyens consommés. Une logistique performante assure la satisfaction du client en consommant moins de ressources.
2- Mesure et suivie de la performance Trop souvent, on observe l’utilisation d’outils de mesure de performance sans en connaître l’approche fondamentale d’implantation. L’interprétation que l’on peut attribuer à une mesure de productivité dépend du point de comparaison. Il est donc recommandé d’utiliser l’approche qui répondra le mieux à nos objectifs. Il en existe trois et elles se regroupent autour de l’approche normative, l’approche comparative et l’approche relative. • L’approche normative est utilisée par rapport à des indicateurs prédéfinis selon le secteur d’activité (ex : ratios financiers); • L’approche comparative est utilisée par rapport à des indicateurs entre des entreprises (ex: benchmarking); • L’approche relative est utilisée par rapport aux différents choix stratégiques de l’entreprise (ex: objectifs généraux et logistiques). Les outils de mesure Il existe plusieurs outils de mesure dont le gestionnaire peut se servir pour mesurer sa performance logistique. Les principaux outils utilisés sont les suivants : • Le benchmarking, les audits et les ratios; • Les fiches d’observations, les rapports d’appréciation et les analyses budgétaires; • Les sondages et les analyses hiérarchiques. Il est important que l’outil ou les outils utilisés parlent d’eux mêmes pour bien mesurer l’efficacité de l’activité logistique visée par l’analyse. Ne perdons surtout pas de vue la nécessité de détenir un coffre d’outils possédant les bons instruments pour effectuer le bon travail… Les types d’indicateurs de performance Plusieurs types d’indicateurs existent pour fin d’analyse. On y retrouve les indicateurs financiers, statistiques, graphiques, agrégés et détaillés.
Les coûts logistiques 1- Définition des coûts logistiques Les coûts logistiques : ensemble des coûts afférents à la gestion des flux: transport, stock, informatique, prestation, frais de personnel, surfaces, équipements... La définition même du coût logistique est très variable d'une entreprise à l'autre ; il peut comprendre ou ne pas comprendre : - Le coût d'acquisition, coût des services d'achat et de contrôle de qualité à la réception - Le coût des transports d'approvisionnement depuis les fournisseurs jusqu'aux entrepôts usines ou de livraisons de livraison selon que les achats sont effectués franco ou en départ ; - Les coûts de stockage sont la bouteille à l'encre d'une telle analyse ; ils comprennent bien sur les coûts liés à l'entreposage et à la manutention, mais peuvent inclure ou non des coûts d'immobilisation du capital mais à des taux très variables (x % à y % qui donne le taux officiel à retenir ?) ; ils peuvent inclure des taux très élevés d'obsolescence qui sont parfois plus la conséquence de politique de marketing ou de décisions techniques que de pratiques logistiques ; - Les coûts de direction de la logistique et d'informatique peuvent être plus ou moins élevés et pris en compte ou non selon l'organisation ; toutes les subtilités d'une comptabilité analytique en ce qui concerne les charges indirectes et les amortissements vont se répercuter sur le résultat ; - Les coûts de la logistique de proximité dans le cas par exemple d'une logistique de soutien ou de production ; on peut en effet rattacher ou non à l'organisation logistique les petits magasins d'ateliers, les stocks de pièces de rechange disponibles auprès des machines, les en-cours de production, etc. - Les coûts de la logistique de produits qui ne sont pas approvisionnés par le service logistique : achats dans le commerce, fournitures de bureau, pièces fournies dans le cadre de contrats de service, etc. ; si cette assiette logistique ne change pas, cela ne présente pas d'inconvénients majeurs pour suivre l'évolution du coût logistique mais l'expérience montre que les en-cours par exemple peuvent varier de façon importante. 2- Les coûts logistiques Le tableau ci-dessous présente une grille simplifiée d’analyse des coûts logistiques. Afin d'étendre le champ d’analyse au plus grand nombre d’opérations, nous avons pris l’exemple d’un achat à l’international pour représenter les flux logistiques externes, et le cas d’une unité de transformation pour les flux logistiques internes.
a- Analyse des coûts logistiques externes
Coût logistique Incoterm Caractéristiques / éléments de coûts Coût des produits achetés
EXW
Prix achat de base au départ de l’usine ou du magasin de vente.
L’emballage utilisé dépend non seulement de la nature du produit mais aussi du mode de transport principal choisi pour l’acheminement des produits. Une attention particulière doit être portée sur son poids et son volume qui sont les deux éléments essentiel qui influencent le calcul du fret (Prix du transport).
Coût de l’emballage
Coût du Pré acheminement
FCA
Le pré acheminement est la partie du transport qui précède un transport principal. Son coût est composé de l’ensemble des charges supportées du lieu d’achat des marchandises au magasin du transitaire qui généralement représente aussi le client. Lorsque le pré acheminement est composé de plusieurs transports successifs ou de modes différents, son coût est la somme des couts des transports successifs.
Coût du dédouanement export
FCA
Il est dépend de la nature des produits et est constitué en partie d’une taxation fixe. La partie fixe dans le coût de dédouanement à l’export est le prix du dossier (ou de l’expédition), quelque soit la quantité ou la qualité des produits à expédier.
Coût des opérations d’embarquement
FOB
Le choix de la partie au contrat de vente qui supportera les charges liées aux opérations d’embarquement varie selon l’incoterm choisi. Lors d’un acheminement principal par voie maritime, un autre élément vient influencer cette répartition : les Liner Terms. Le coût des opérations d’embarquement se décompose en frais multiples, de manutention, stockage, documentaires, chargement…
Coût du transport principal
CFR
Le choix du mode de transport principal est déterminant aussi pour l’organisation de la logistique interne. Parmi les facteurs qui influencent ce choix, on retient principalement le délai (durée du transport).
FAS
Un long délai de transport prolonge le délai d’approvisionnement. Au
niveau de la logistique interne, cette situation peut être à l’origine de la constitution des stocks de sécurité ou de tailles de stock minimum importants. Dans l’organisation du transport, il faut toujours rechercher le meilleur équilibres entre les coûts (coût du transport, frais d’approche, coûts des stocks) et les délais Coût de l’assurance
CIF
Toute marchandise destinée au transport doit être assurée. L’assurance des marchandises ou assurance des facultés couvre divers risques liés à l’opération de transport (casses, pertes, détérioration, avaries…). Elle s’étend généralement du lieu de chargement au lieu du déchargement.
Coûts des opérations de débarquement
DAT
Le choix de la partie au contrat de vente qui supportera les charges liées aux opérations de débarquement varie selon l’incoterm choisi. Le coût des opérations de débarquement se décompose en frais multiples, de mise sous palan, manutention, stockage, documentaires…
Coût de dédouanement import
DAP
Le coût de dédouanement est composé des droits et taxes de douanes, auxquels s’ajoutent multiples frais liées aux formalités de déclaration en douanes.
Coût du post acheminement
DDP
Le post acheminement est la partie du transport qui succède à un transport principal. Son coût est composé de l’ensemble des charges supportées du lieu de débarquement des marchandises au magasin du client. Lorsque le post acheminement est composé de plusieurs transports successifs ou de modes différents, son coût est la somme des couts des transports successifs.
Coût de logistique inversée (Reverse logistic)
C’est une forme de coûts particuliers gérés dans toute entreprise qui intègre une activité de gestion des retours. Il s’agit généralement du retour des emballages (conteneurs, caisses, casiers…), du retour des produis sous traités… La logistique inversée est composé d’opérations multiples de collecte, groupage, manutention, transport, stockage…
b- Analyse des coûts logistiques internes
Avant de passer à l’analyse des coûts logistiques internes, il est utile d’identifier au préalables les diverses activités de la logistique auxquelles ces derniers sont rattachés (emballage, manutentions, transport, fabrication, stockage…). Une fois cette relation trouvée, on peut alors déterminer plus facilement les différents coûts.
Etape
Caractéristiques / éléments de coûts
Coûts d’entreposage, Coûts des stocks
La constitution et la gestion des stocks sont à l’origine de multiples coûts. Ces derniers sont revus en détails dans deux principaux articles de ce site.
Coût de production
Le coût de production regroupe l’ensemble des charges occasionnées par la fabrication d’un produit. La détermination du coût de production par les méthodes comptable intègre le coût d’achat et les charges de production.
Coûts du parc de véhicule
Lorsqu’une entreprise dispose de son propre parc de véhicules, la gestion de ces derniers génère divers coûts administratifs (vignettes, assurances, licence…), de personnels, de maintenance des véhicules ….
Logigramme des 4 processus 1- Processus d’achat :
2- Processus de transport:
3- Processus de réception:
4- Processus d’entreposage :