Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat
Anatomie du système nerveux Anatomie fonctionnelle fonctionnelle : cours intégral et schémas © Mou Moujta jtahid hid Haj Hajar ar
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A journey of thousand miles begins with one first step. Confucius
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[ANATOMIE DU SYSTEME NERVEUX] NERVEUX ]
Anatomie fonctionnelle : Au programme, étudier étudier d’abord les systèmes lorsqu’on aurait minutieusement compris les parties isolées du système nerveux qui le constituent, ainsi pouvoir suivre les différents systèmes dans toutes les parties de l’encéphale Les systèmes du SNC sont complexes complexes dans leur trajet et dans leurs connexions. Ils sont également de constitution hétérogène. Ils ne se laissent pas représenter comme un muscle muscle ou un gros nerf. De ce fait, il est astucieux de ne pas étudier tous les systèmes en une seule fois mais séparément. Pour une meilleure compréhension, commencer commencer à clarifier fondamentalement la fonction générale générale d’un système puis étudier son trajet.
L’intérêt de l’anatomie fonctionnelle : Nous avons d’abord d’abord étudié la morphologie du SN, SN, son organisation macroscopique, celle que l'on peut voir à l'œil nu, en
observant grossièrement l'anatomie du système nerveux. Nul besoin de prendre un microscope microscope électronique pour pour tirer des enseignements enseignements fructueux. Le terme fonctionnel fait quant à lui le constat que le système nerveux est organisé afin d'optimiser son fonctionnement. Les sillons dessinés à la surface du cerveau, la taille de la moelle épinière, le cheminement des nerfs périphériques, par exemple, répondent à une ou plusieurs fonctions. La bonne connaissance de leurs mécanismes et de leurs articulations a un intérêt fondamental en pathologie. Elle est accessoirement bien moins indigeste que celle de l'anatomie morphologique, purement descriptive. En gros, en étudiant ce chapitre, nous sommes amenés à répondre à deux questions fondamentales : -Que voyons-nous ? -Quelles fonctions peuvent rendre compte de ce que nous voyons ? Organisation du SN :
Le système nerveux se divise ainsi en deux parties : Une partie intégratrice dite Le SNC Une partie effectrice et réceptrice dite Le SNP
Moujtahid Hajar
Le système nerveux est l'ensemble des structures qui assurent la réception, l'intégration, la transformation et la transmission des informations provenant de l'organisme organisme et de son environnement. environnement. Il assure assure ainsi la régulation des principales fonctions de l’organisme et assume le rôle primordial de la vie
Organisation générale du SNC : Nous savons d’ores et déjà que le SNC est le système intégrateur qui permet les différents échanges entre l’individu et son entourage.
Comment ? Durant les différents moments qui font la vie de l’Homme, l’individu est
sujet à des stimulations extérieures (action de l’environnement sur l’individu) qui ne sont autres que des informations qui seront récupérées
plus tard par les organes de sens . Il existe tout un système qui transmet ces informations perçues sous la forme d’un message nerveux (influx nerveux). L’individu n’étant pas un sujet passif, il agit lui -même sur le monde extérieur et lui répond par des gestes/actions. Ses actes sont le résultat d’une décision prise au niveau d’un centre nerveux pour
Références cliniques La mort encéphalique, ou coma dépassé, correspond à la perte totale des activités majeures de l'encéphale (la conscience, la réactivité des nerfs crâniens, les réflexes périphériques, la respiration spontanée et la nullité de l’électro-encéphalogramme), malgré la persistance de certaines fonctions végétatives.
Analogie : Le système nerveux ressemble étonnamment à une installation électrique, avec ce qu'on pourrait assimiler à un générateur (le cerveau), un compteur électrique (la moelle épinière) et des câbles qui en sont issus (les nerfs périphériques), de diamètre progressivement décroissant décroissant avec la distance parcourue. parcourue. Page 1
Voies sensitives
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finalement être exécutée sur ce monde extérieur. Il en découle deux grandes parties fonctionnelles : L’information et l’exécution. Entre les deux sont disposés des centres nerveux constitués du cortex cérébral et de la substance grise de la moelle épinière et vont fonctionner en permanence avec les voies de conduction nerveuse qui mettent en jeu les différents nerfs. Les faisceaux de substance blanche et les noyaux (relais) permettent la transmission d e l’information à partir des nerfs et racines On peut ainsi résumer l’organisation du SNC sous forme d’un sc héma :
C : Conception du geste Pr : Programmation (préparation des mouvements qui constituent un geste) E : Exécution du geste O.E : organes effecteurs A : centres ce ntres sensitifs, lieu des fonctions supérieures. Ils ont une activité
multimodale, possibilité possibilité de réaliser plusieurs fonctions : traitement des informations sensitifs ou sensorielles, motrices mais aussi bien des informations de fonctions supérieures (mémoire, langage, comportement)
R
Information
R.P
P
I
A
C
Pr
E
Voies motrices
Action
O.E
R.P : Récepteurs périphériques. Ils sont spécifiques, chacun étant sensible à un stimulus donné. R :: Réception de l’information sensitive ou sensorielle (tri des différents R
éléments dans le signal) P : Perception I : Identification et reconnaissance Moujtahid Hajar
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Les centres nerveux : I
1-La substance grise de la ME : (Gray matter of the spinal cord)
Elle est organisée en plusieurs couches cellulaires selon la forme et la densité des neurones. Cette différence est liée directement à une fonction. Chaque zone ayant une fonction spécifique.Par exemple, la zone somatomotrice contenant les corps cellulaires des neurones moteurs destinés aux muscles squelettiques. La zone somato-sensitive, en arrière, est responsable de la sensibilité du corps. Entre les deux, se trouve la zone viscéro-sensitive dite zone végétative responsable de la motricité et la
II
Substance gélatineuse de ROLANDO
III D
er E X u E ei R
IV
r e ét d s
sensibilité des viscères (douleur/contractions…)
La corne postérieure de la substance grise de la ME est subdivisée en plusieurs couches cellulaires cellulaires (selon la forme, la densité et la fonction) fonction) Selon la classification de REXED, classification universelle, on lui décrit six couches (numérotées en c hiffres romains). Elle peut également être divisée en quatre zones, selon une classification francophone . Chacune de ces couches va se rvir de relais à un type de spécifique de sensibilité. -Au niveau de la corne antérieure de la substance grise de la ME, se trouvent trois couches de REXED -Au niveau de la corne latérale (zone végétative), se trouve une seule couche. Il y a donc 10 c ouches au total ; c’est-à-dire 10 concentrations et formes de neurones.
Couche de Waldeyer
Noyau propre de la corne postérieure
n o oi p
V t
er a i icf lal i s u s d la é
VI
Noyau de Clarke et Betcherew
1
Couche de Waldeyer
2
Substance gélatineuse de
C m e si r g e c n at n u
t
e
s
n oi
b
ROLANDO o h
a S icf p o i c s n C
la
s ra
3
Couches IV et V de REXED
4
Noyaux de la base : Couche V de
F
REXED
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I II III IV
Couche moléculaire, la plus superficielle Association de deux zones corticales directement sous la pie-mère voisines Couche granulaire externe (forme des Réception des informations et corps cellulaires des neurones est arrondie transmission vers les centres ou ovalaire grains) associatifs (R, P et I) Couche de petites cellules pyramidales (forme des corps cellulaires des neurones Emission des ordres moteurs est triangulaire) Couche granulaire interne (forme arrondie Réception des informations et ou ovalaire mais plus volumineuse volumineuse que les transmission vers les centres neurones de la granulaire externe) associatifs (R, P et I) C’est la couche des grandes cellules
V
pyramidales (moins (moins nombreuses mais plus plus volumineuses que les petites cellules pyramidales)
VI
Couche des cellules fusiformes
Emission des ordres moteurs Emission des axones qui forment les commissures inter hémisphériques reliant les deux hémisphères
Figure 1.Coupe transversale de la ME montrant la systématisation de sa substance grise
Les aires fonctionnelles corticales : (functional cortical areas) Pr ére érequ quis is : revoir la configuration externe et interne du télencéphale
Grâce au neurologue Brodmann, une subdivision des régions du télencéphale, au plan histologique a été réalisée. Elle établit des différences significatives dans la structure histologique du télencéphale et divise le cortex (néocortex) en 52 territoires corticaux (aires) différents. Beaucoup de ces régions peuvent être classées selon des bases fonctionnelles fonctionnelles
Les aires motrices : (motor areas) 2-Le cortex cérébral (Cerebral cortex) Il présente 6 couches décrites selon la forme, la densité et la fonction. Ces couches sont réparties (numérotées en chiffres romains) de la surface en direction de la profondeur (les cellules deviennent de plus en plus volumineuses) Moujtahid Hajar
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Les aires motrices primaires :
aussi sur la face médiale. Le cortex prémoteur correspond à Pr : :
On distingue l’aire motrice primaire ou aire 4 de Brodmann . Elle se trouve des deux côtés dans le gyrus précentral mais elle dépasse le sillon
programmation du mouvement/geste.
précentral, se croisant sur la face latérale de l’HC et se continuant continuant sur la face médiale au niveau de la circonvolution frontale ascendante mais aussi une partie de F1. Elle permet l’exécution l’exécutio n des mouvements (E). Tous
L’aire 46 se trouve exactement en avant de l’aire 8 , au niveau de F2 . L’aire 10 est située à l’extrême extrémité du pôle frontal. Elles correspondent à C : conception et élaboration du mouvement.
les ordres moteurs volontaires sont immédiatement générés et libérés à la destination de
Aires tertiaires : aires 46 et 10 selon Brodmann
La somatotopie a
une signification clinique particulière particulière .Des parties définies du corps (Soma) sont classées fonctionnellement fonctionnellement en des endroits spéciaux (topos). Par exemple au cortex somato-moteur primaire, des parties définies du corps sont classées en des endroits du gyrus précentral. La représentation de la musculature dans les.cortex Ces aires fonctionnelles ne sont pas superposables aux circonvolutions. circonvolution Une moteur primaire a pour : L’homuncule moteur. nom circonvolution peut être le siège de plus d’une aire fonctionnelle. Dans le cortex somato-sensitif primaire, la s omatotopie est organisée sous Ex : La circonvolution circonvolution pariétale ascendante forme d’Homuncule sensitif
la musculature périphérique.
Aires motrices secondaires (aires 6 et 8 de Brodmann) : Elles se trouvent en avant de l’aire motrice primaire. Ces deux aires constituent ce qu’on appelle le cortex prémoteur. moteur. L’aire va du pôle de l’hémisphère sur sa face
Les aires somesthesiques primaires : Les aires 3/1/2 (dans cet ordre au niveau de la circonvolution pariétale pariétale ascendante). Elles se prolongent et sur sur la face latérale et sur la face
médiale. C’est à leurs niveaux que se terminent les fibres sensitives avec les influx issus de la peau (douleur, température, Territoires frontales d’associations : aires (9-11) Le territoire frontal d’associ ation se trouve autour du pôle
frontal. Dans cette région sont attribuées les fonctions psychiques supérieures, psycho-sociales et les capacités intellectuelles. Ces aires sont secondaires et tertiaires Références cliniques : Des dégradations du territoire d’association du lobe frontal conduisent à des modifications graves de la personnalité et à des limitations de la concentration. Ex : un comportement sans complexes
latérale et descend au niveau de la partie postérieure de la 2ème circonvolution frontale pour rejoindre le sillon précentral (la partie antérieure antérieure de la frontale ascendante ascendante correspond à l’aire 6). Puis se continue sur la face médiale au niveau de F1. En avant de
cette aire, se trouve l’aire 8 qui s’étend sur la face latérale du pôle supérieure et s’arrête au niveau du sillon frontal inférieur et se contin ue
Moujtahid Hajar
Les aires somesthesiques (aires sensitives) : (Somatosensory areas)
pression, tact), des des fuseaux musculaires, des récepteurs tendineux et articulaires mais également des organes de l’équilibre.
Les aires sensitives secondaires : Se trouvent exactement au niveau de la partie inférieure de de la circonvolution circonvolution pariétale inférieure sur la face latérale. Les aires somesthésiques tertiaires : Aires 5-7 de Brodmann ; se trouvent au N.B :
niveau de la circonvolution circonvolution pariétale supérieure sur sur la face latérale et également la face médiale, le cortex sensitif tertiaire. Ce dernier est
La genèse de l’ordre, dans le cortex moteur primaire
est précédée par toute une série de transformations motrices complexes (par ex, dans le cervelet ou dans les ganglions basaux) et est simplement le « dernier instant » Page 5
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compétent pour la classification interprétative des informations sensitives qui atteignent d’abord le cortex somato-sensitif primaire -Les aires sensitives primaires correspondent à R , responsables de la réception de l’information à l’état brut . -les aires somesthesiques secondaires correspondent à P, responsables de la perception -Les aires somesthésiques tertiaires correspondent à I, responsables de l’identification (la symbolique)
-Les aires corticales primaires motrices et sensitives présentent une somatotopie très précise (somato=corps, topie=rapports). C’est-à-dire que chaque partie du corps a une correspondance très précise au niveau de ces aires motrices et sensitives primaire
Les aires visuelles : Aire visuelle primaire (aire 17 de Brodmann) : Se trouve de part et d’autre de la scissure calcarine. On parle de cortex visuel primaire qui se prolonge sur la face latérale du pôle occipital. Il intervient dans la réception des images. A son niveau se termine la voie visuelle, elle représente ainsi la région du cortex où les informations visuelles sont perçues d’une façon générale pour la première fois. Aire visuelle secondaire (aire 18 et 19) Se trouve sur la face médiale de part et d’autre de l’aire visuelle primaire et se continue sur la face latéra le en avant de l’aire visuelle primaire. Elle intervient dans la perception et l’analyse des images
Les aires auditives : (auditory areas) Aire auditive primaire (aire 41 de Brodmann) : Se trouve au niveau du bord supérieur de la première circonvolution temporale sur la face latérale de l’H.C. Quand on écarte la scissure latérale, latérale, on retrouve du lobe temporal qui se continue à l’intérieur formant le gyrus de Heschl (circonvolution transverse de Heschl ), c’est à ce niveau que se termine la voie auditive et c’est ici que de manière analogue au
cortex visuel primaire, les informations auditives sont perçues sans autre transformation supplémentaire. Le cortex auditif primaire est de plus tonotopique, c’est-à-dire que les basses fréquences construit de manière tonotopique, Moujtahid Hajar
sont perçues plutôt dans la région rostrale et les hautes fréquences sont, en revanche, plutôt traitées dans la région caudale. Aire auditive secondaire (aire 42) Entoure l’aire auditive primaire et sert surtout à l’interprétation l’interprétation des Références cliniques : Aphasie de Wernicke : une lésion du centre sensitif de la parole aboutit à de l’aphasie sensorielle avec perte de la compréhension de la parole. Les patients réalisent qu’on veut communiquer communiquer avec eux mais ne comprennent
pas ce qui leur est dit. dit. Le parler des patients patients est fluide mais mais dépourvu de sens informations acoustiques (perception des sons). Le
rapport de voisinage étroit entre le cortex auditif primaire et le cortex auditif secondaire permet un traitement rapide de l’interpr étation étation « traitement associé » Aire auditive tertiaire (aire 22) : Centre sensitif de la parole ou centre de Wernick , se trouve dans les deux hémisphères où il occupe la partie moyenne du lobe temporal (gyrus temporal moyen), sert à la compréhension de la parole et à trouver les mots. (Identification des sons) Il est en liaison avec l’aire de Broca par le faisceau arqué. Les aires gustatives (Aire 43 de Brodmann) : Il existe une seule aire qui est située au niveau de la partie inférieure de la circonvolution pariétale ascendante (cachée dans la scissure de Sylvius) Les aires olfactives : (olfactory area) Les aires olfactives siègent au niveau de la face médiale, elles sont au nombre de deux : -L’aire septale : située en dessous du genou du corps calleux. Elle doit son Références cliniques : Une destruction du cortex visuel primaire conduit à la cécité
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nom au septum pellucidum, membrane séparant le fornix et le corps calleux, au-dessous de laquelle elle se trouve. -L’aire enthorhinale, située au niveau de la pointe supérieure du lobe temporal. Ces aires olfactives reçoivent l’information du bulbe olfactif qui qui leur transmet l’information qu’il a reçu pour être analysée, perçue et identifiée.
En plus des aires motrices et les organes de sens (sensibilité générale, vision, audition, gustation, odorat), ils existent des aires associatives responsables des fonctions supérieures et qui sont multimodales, pouvant Accomplir plusieurs Accomplir plusieurs fonctions afin d’associer d’associer un nombre d’informations d’informations , pour en faire une synthèse. synthèse. Le langage étant une de ces fonctions supérieures.
Les aires du langage : (laguage areas) Ces aires siègent sur l’hémisphère droit chez le sujet gaucher *. La fonction du langage n’est pas traitée d’une manière symétrique au niveau du cerveau. Pour le sujet gaucher, ces aires s ont plus souvent partagées entre les deux hémisphères. Expression du langage : Les aires d’expression du langage sont les aires 44 et 45 de Brodmann , situées l’une à côté de l’autre, l’aire 44 est le pied du F3 ( partie partie operculaire) et l’aire 45 immédiatement en avant, correspondent à la partie triangulaire de F3. F3. Ces deux aires constituent ce qu’on appelle l’aire de Broca . Ces aires sont responsables de l’expression orale. L’aire responsable de l’expression écrite (construire des mots Motricité, schéma des mots) est appelée l’aire graphique, qui se trouve au niveau de la partie inférieure de l’aire 8 , au niveau de la partie postérieure de F2.
Figure 2. Vue latérale de l'hémisphère cérébral montrant la disposition des aires fonctionnelles corticales de Brodmann
Compréhension du langage : Les aires permettant de comprendre le langage oral sont les aires 42 et 22 (les aires auditives secondaire et tertiaire, puisque le langage oral est entendu sous forme de sons, surtout ceux triés par l’aire auditive primaire
comme étant des mots) et l’aire 40 de Brodmann, qui correspond au gyrus supra-marginalis et qui intervient dans la compréhension de la gestualité pendant le langage oral (très développé chez les sourds muets). Les aires Moujtahid Hajar
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qui permettent de comprendre le langage écrit sont l’aire 39 qui correspond au gyrus angulaire. On associe à cette a ire la partie adjacente de l’aire 19 (aire visuelle tertiaire puisqu’on voit les lettres qui doivent être assemblées en mots et puis en phrases). S’il y a une lésion au niveau d’une
médiale de l'hémisphère cérébral montrant la disposition des air es fonctionnelles corticales de Brodmann
de ces deux aires, le sujet sera capable d’identifier les lettres mais incapable de les assembler e n mots et en phrases. C’est ce qu’on appelle
une alexie
Check-up Il est important de c onnaitre les aires corticales fonctionnelles, leur situation et leur rôle (Cf. Exams 2014-2012-2009) De ce fait il est important de savoir schématiser les hémisphères cérébraux avec leurs différents lobes et sillons (Cf. Partie Mme bouterbouch) Figure 3.Vue
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Les structures impliquées dans la mémoire : On décrit un circuit de base qui est nécessaire et obligatoire à toute mémorisation et qu’on appelle bi-hippocampo-mamillo-thalamo bi-hippocampo-mamillo-thalamo-cingulocingulocortical , ou communément dit circuit de Papez. Il se trouve à l’intérieur du système limbique (voir plus loin) et a une interaction avec l’hippocampe, une fonction décisive dans la c onstruction de la mémoire Trajet : Le circuit neuronal de Papez commence à l’hippocampe (les deux hippocampes) où diverses informations du circuit sont introduites. Par le fornix*, les fibres arquées gagnent les corps mamillaires. Là, les informations sont relayées par le tractus mamillo-thalamique mamillo-thalamique et atteignent le noyau antérieur du thalamus, suite à un relais dans le thalamus, elles se envoyées à l’hippocampe. projettent dans dans le gyrus du cingulum cingulum et sont r envoyées Ainsi le circuit de Papez est bouclé.
Références cliniques : Lésions du circuit neuronal de Papez : lors d’une altération de parties du circuit neuronal de Papez, il se produit des troubles plus ou moins graves de la mémoire, dans le sens d’une amnésie antérograde. Les personnes
atteintes ne peuvent plus se rappeler de divers contenus (personnes, noms, temps…) pour plus de quelques minutes puis el les oublient à nouveau. Le
contenu de la mémoire qui existait avant la lésion demeure en revanche intact/
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La mémoire est une faculté des plus essentielles et personnelles. Elle nous permet de garder une identité, identité, d'évoluer d'évoluer en prenant acte du passé, passé, d'avoir des connaissances. Plus tard on apprendra qu’il existe deux types de mémoire, une mémoire implicite non conservée, et une mémoire explicite conservée. La mémoire explicite est conservée par encodage qui consiste
à traiter l'information perçue et à l'élaborer pour en fabriquer un souvenir, c'est à dire créer un c ontexte autour de l'information l'information . Par exemple, pour un citron le cerveau va encoder et mémoriser la sa veur, la forme, la couleur, l'odeur, la prononciation etc... La qualité de l’encodage dépend de
plusieurs facteurs : l’émotion, l’attention et la motivation. Voici donc trois facteurs clés pour retenir ses cours.
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Chapitre II : Les voies de conduction nerveuse nerveuse
voie de la sensiblilté pronfonde ou proprioceptive
Les voies sensitivo-sensorielles p11 Les voies motrices p24
Voies sensitivosensorielles
Les voies de conduction nerveuses nerveuses : On distingue deux types de voies de conduction nerveuse, les voies afférentes (ascendantes ou sensitivo-sensori sensitivo-sensorielles) elles) et les voies efférentes (descendantes ou motrices).
voies empruntant les nerfs rachidiens Voies empruntant les nerfs crâniens: I, II, III, V, VIIbis, VIII, IX, X
voies de la sensibilité générale voies de la sensibilité viscérale ou interoceptive
voies de la sensibilité exteroceptive ou superficielle
Les voies empruntant les nerfs rachidiens vont permettre la transmission de la sensibilité de tout le corps à l’exception de l’extrémité céphalique . Les voies empruntant les nerfs crâniens vont permettre la transmission de l’information sensitive de l’extrémité céphalique . Ces nerfs crâniens sont : Le nerf olfactif (I) intervient (I) intervient dans la transmission de l’odorat Le nerf optique (II) intervient dans la transmission de la vision ∞ ∞
Les voies sensitivo-sensorielles : (sensory pathways) Ce sont les voies qui transmettent les informations à partir de différentes parties du corps sur sur des centres nerveux spécifiques. Artificiellement , elles sont divisées en deux grandes parties qui se subdivisent selon le schéma suivant. Moujtahid Hajar
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2015/2016 ∞ ∞
∞
∞
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Le nerf trijumeau (V) assure la sensibilité de la face Le nerf intermédiaire de Wrisberg (VIIbis) assure la sensibilité de la langue (gustation à partir de des deux tiers antérieurs de la langue) et la sensibilité générale du conduit auditif externe. Le nerf cochléo-vestibulaire(VIII) intervient dans la transmission en équilibre de l’audition et de l’information qui permet de rester en équilibre Le nerf glosso-phary glosso-pharyngien ngien (IX), mixte, contient trois types de fibres (sensitif, moteur et végétatif) intervient dans la motricité du pharynx et la sensibilité de l’oropharynx, l’oropharynx, qui est à l’origine du
réflexe nauséeux, et la transmission de la gustation (sensibilité
Voies de la sensibilité proprioceptive (Pathways of
proprioceptive
sensitivity) Les récepteurs périphériques spécifiques se trouvent au niveau des structures articulaires et para-articulaires (au niveau des tendons musculaires, ligaments articulaires, capsules articulaires et l’os). Sentir et percevoir que notre genou est plié par exemple, est dû à la sensibilité proprioceptive. Elle transmet la position des articulations , ce qu’on appelle la statesthésie. Elle permet également de sentir les mouvements des différents segments du corps, ce qu’on appelle la
spéciale du tiers postérieur de la langue) et l’innervation de la
Ces voies peuvent être explorées pour être étudiées par des sécrétion de la glande parotide (fibre végétative) méthodes électro-physiologiques dites EMG (électro-myoLe Nerf vague(X) : Nerf parasympathique par excellence graphie) ou VCN (vitesse de c onduction nerveuse), PES intervient dans la sensibilité viscérale, la sensibilité de la (potentiels évoqués somesthésiques) et l’IRM fonctionnel muqueuse rhino-pharyngée (partie supérieure du pharynx) et du permettant d’explorer les aires corticales d’activation. larynx. larynx. Il est à l’origine du réflexe de la toux par transmission d’une stimulation de la muqueuse laryngée. Chaque type de sensibilité possède des récepteurs spécifiques qui permettent de capter différents différents stimuli. stimuli. Ces récepteurs périphériques périphériques sont kinesthésie. Elle permet la baresthésie (présence d’une pression), la spécifiques au niveau de la morphologie, des su bstances chimiques qu’ils sensibilité vibratoire vibratoire (au niveau des os), vont sécréter pour transmettre ce qu’on appelle la pallesthésie. Pour Les informations proprioceptives rapportent celles à propos de la position des l’information. chacune de ces 4 sensibilités, il y a des membres dans l’espace et à propos de la tension musculaire : à partir des Ω Les voies récepteurs spécifiques. Ainsi le récepteurs articulaires, musculaires et tendineux. Les informations parviennent sensitives des récepteur qui détecte la vibration des os au SNC. Ainsi même avec les yeux fermés, il est possible de savoir où un nerfs rachidiens : n’a rien à voir avec le récepteur de la membre se trouve dans l’espace (ex : bras fléchi) et la tension développée par Ce sont des voies de pression… les muscles conduction qui mettent en jeu -On distingue deux types de sensibilités 2 ou 3 neurones pour proprioceptives : transmettre l’influx nerveux, La sensibilité proprioceptive proprioceptive c’est-à-dire qu’elles sont très consciente : rapides. rapides. Ces voies sont douées d’une somatotopie très précise. Les Quand on est conscient de la sensation/la stimulation qui provient récepteurs spécifiques sont situés au niveau des différentes parties du de l’extérieur. Elle arrive au niveau du cortex cérébral corps. La sensibilité proprioceptive inconsciente : Elle arrive au niveau du cervelet. ∞
Les voies de la somesthésie (sensibilité générale) :
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Ces deux sensibilités ont la même origine mais pas la même terminaison.
e
La sensibilité proprioceptive consciente ‘voie lemniscale ’ : (Pathways of conscious propriceptive sensitivity)
Les fibres des faisceaux de Goll et Burdach remonte dans la ME jusqu'au niveau du bulbe fermé pour se terminer terminer en faisant synapse avec les noyaux
C'est la voie sensitive principale.Voie de conduction rapide, à caractère profonde discriminative et consciente. Elle comprend 3 neurones :
1er neurone (N1)
Le corps cellulaire du premier neurone se trouve dans le ganglion spinal . Son dendrite participe à la formation du nerf rachidien. Il se trouve au contact des récepteurs spécifiques et est périphérique. Son axone pénètre
dans la ME et va participer à la formation du cordon postérieur ipsilatéral*. Le cordon postérieur de la ME est formé par des faisceaux de Goll et Burdach qui Burdach qui sont des fibres nerveuses. -Le fx de Goll est constitué de fibres provenant du membre inférieur et du tronc. -Le fx de Burdach est constitué de fibres provenant du membre supérieur et du cou. Le cordon post de la ME est organisé selon une somatotopie très précis
Check-up Il est important de retenir l’organisation des voies nerveuses en
général et les différentes voies nerveuses en particulier. Les voies de la sensibilité proprioceptive consciente sont importantes (Cf. Exam 2009) Pour décrire une voie, il s’agit de d’abord la définir (son rôle) et décrire son trajet (rapide ou pas) et les neurones qu’elle met en jeu.
Ces neurones vont créer des connexions, il faut donc décrire ces connexions
de G oll et Bur dach dach
Le 2ème neurone (N2) Le corps cellulaire du deuxième neurone se trouve au niveau des noyaux de Goll et Burdach, où il fait synapse avec l’axone du premier neurone . Son axone croise la ligne médiane pour former le Ruban de Reil Médian. Cette région où les fibres se croisent, est très différenciée (individualisée) (individualisée) Sur le plan anatomique, on l’appelle la décussation sensitive (décussation des lemnisques), équivalente à la décussation pyramidale (motrice). Le Ruban de Reil Médian , petit faisceau très compacte, se continue le long du tronc cérébral et se termine au niveau du thalamus. Le 3ème neurone (N3) Le corps cellulaire du 3ème neurone se trouve au niveau du thalamus. Il fait synapse avec les axones du Ruban de Reil Médian, dans un noyau spécifique du thalamus appelé le noyau ventral postéro-latéral (toutes les voies sensitives et sensorielles passent par le thalamus et beaucoup de voies motrices y passent également). Au niveau de ce noyau la somatotopie est respectée. Son axone va se projeter au niveau du cortex pariétal ascendant sur les aires 3,2 et 1 et plus précisément sur les couches granulaires II et IV du cortex somesthésique. Chaque région du corps est représentée proportionnellement proportionnellement à son importance fonctionnelle selon ce qu’on appelle l’homuncule de Penfield (représentation du corps humain au niveau de la circonvolution pariétale ascendante avec des surfaces correspondantes à chaque partie du corps qui diffèrent selon l’importance fonctionnelle de chaque partie.
Les faisceaux de la sensibilité proprioceptive provenant provenant des nerfs n erfs rachidiens se terminent sur les deux tiers supérieurs de la circonvolution pariétale ascendante.
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Figure 5.Voies de la sensibilité proprioceptive consciente (suite) Figure 4. voies de la sensibilité proprioceptive consciente consciente
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La sensibilité proprioceptive inconsciente : (Unconscious propriocetion)
Elle est constituée des voies spino-cérébelleuses (de la ME vers le cervelet sans atteindre les hémisphères c érébraux, elle est inconsciente pour cette raison.) raison.) Ces voies spino-cérébelleuses informent le cervelet, organe moteur d’intégration du SNC le plus i mportant, sur l’état sensitif du corps. Les sensations tactiles, de pression et de vibration (voir plus
haut), mais également des informations sur la position des membres dans l’espace arrivent au cervelet par ces tractus*. Les voies spino-cérébelleuses rapides bien qu’elles ne mettent en jeu que deux sont des voies très rapides bien neurones. neurones. L’information provenant des mêmes récepteurs est envoyée :
Une copie vers les aires 3,1 et 2 et une copie vers le cervelet (celle-ci arrive plus vite) 1- Voie directe ou faisceau spino-cérebelleux dorsal direct (de Flechsig) : permet de transmettre la sensibilité proprioceptive provenant du membre inférieur et du tronc. 2- La voie croisée ou faisceau spino-cérébelleux ventral croisé (de Gowers) qui permet de transmettre la sensibilité proprioceptive inconsciente du membre supérieur. Ces deux voies constituent les afférences proprioceptives du palléo-cérebellum. Le palléocérebellum intervient dans la régulation du tonus musculaire , pour celà, il doit recevoir en permanence les informations sur l’état d’allongement des tendons, l’état de position des articulations, afin de
maintenir cette position et rester stable. Ces deux voies mettent en jeu deux neurones : 1er neurone(N1) : Il s’agit des mêmes récepteurs périphériques de la sensibilité proprioceptive. Les corps cellulaires des premiers neurones des deux voies spino-cérébelleuses se trouvent au niveau du ganglion spinal . Chaque axone se dirige vers la corne postérieure de la substance grise de la moelle épinière pour épinière pour la pénétrer jusqu’au jusqu’au niveau des noyaux de la base= la couche VI de REXED, où ils font synapses avec les corps cellulaires des 2èmes neurones.
le corps cellulaire de la voie directe se trouve dans la partie médiale des noyaux de la base, appelée noyau de CLARKE . Son axone reste du même côté se dirigeant vers la partie postérieure du cordon latéral où il forme le faisceau de FLESHSIG appelé aussi faisceau spino-cérebelleux dorsal direct (il ne croise pas la ligne médiane ). Le corps cellulaire de la voie croisée se trouve dans la partie latérale des noyaux de la base, appelé noyau de Betcherew . Son axone croise la ligne médiane se dirigeant vers la partie antérieure du cordon latéral opposé où il forme le faisceau de GOWERS, appelé aussi faisceau spino-cérébelleux ventral croisé. Les axones de chacun des faisceaux vont ensuite remonter le long de la ME. Les deux voies spino-cérébelleuses sont à la base du contrôle et de la régulation du tonus musculaire.
Les
voies de la sensibilité extéroceptive: (ways of exteroceptive sensitivity) Il s’agit de la sensibilité superficielle dont les récepteurs Périphériques se trouvent au niveau des revêtements cutanés et muqueux. On distingue deux types de sensibilités extéroceptives :
1-La sensibilité tactile (le toucher), elle-même subdivisée en deux catégories : -La sensibilité tactile épicritique :
Elle comprend deux qualités de sensibilité, les informations extéroceptives et proprioceptives. Elle suit exactement le même trajet que la sensibilité proprioceptive consciente, consciente, ce qui diffère diffère sont uniquement uniquement les récepteurs (la peau et les muqueuses). Ainsi, Ainsi, dans les faisceaux de Goll et Burdach, Burdach, il y a des fibres de la sensibilité proprioceptive consciente et des fibres de la sensibilité tactile épicritique . Elle est dotée d’une somatotopie très précise, qui permet la précision dans la détection des points stimulés de notre corps. -La sensibilité tactile protopathique : C’est une voie qui n’a aucune somatotopie.
Le 1er neurone (N1) :
Le 2ème neurone (N2):
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Le corps cellulaire du premier neurone se trouve au niveau du ganglion spinal. L’axone de ce premier neurone pénètre dans la corne postérieure de la ME pour faire synapse au niveau des noyaux de la tête , les couches IV et V de REXED. Dans les noyaux de la tête, l’axone du premier
neurone fait synapse avec plusieurs interneurones. interneurones. L’ information information est donc dispersée, dispersée , c’est ainsi qu’elle perd sa spécificité
topographique (elle perd la somatotopie)
dans la substance gélatineuse de Rolando au niveau de la corne postérieure de la substance grise de la ME . Son axone croise la ligne médiane pour former un faisceau qu’on appelle faisceau spinothalamique-postérieur/dorsal ou néo-spino-thalamique du côté controlatéral. Le néo-spino-thalamique est juste en arrière du palléospino-thalamique, spino-thalamique, ces deux faisceaux constituent ce qu’on appelle le faisceau en croissant de Dejerine*. Cet axone va remonter le long de ce
Ensuite l’information va être récupérée par plusieurs corps cellulaires, les faisceau qui se place au niveau du cordon latéral du bulbe fermé et du N2 car les interneurones interneurones font synapses avec avec plusieurs corps cellulaires cellulaires de bulbe ouvert et immédiatement en dehors dehors du Ruban de Reil Reil Médian au N2. niveau de la protubérance annulaire et du mésencéphale. Ce faisceau néoLe 2ème neurone (N2) : spino-thalamique remonte jusqu’au niveau du thalamus où il fait synapse Son axone croise la ligne médiane pour continuer son chemin vers les avec le corps cellulaire de N3. centres supérieurs. Ces axones forment le faisceau spino-thalamique Le 3ème neurone (N3) : antérieur/ventral ou palléo-spino-thalamique (le plus ancien à l’échelle Son corps cellulaire se trouve au niveau du noyau ventral postérolatéral du thalamus, ce noyau est appelé le noyau somesthésique . Son phylogénétique). phylogénétique). 2-Sensibilité thermoalgique : axone se projette sur les aires 3,1 et 2 de la circonvolution pariétale C’est une sensibilité spéciale, chaque modalité a ses récepteurs. La ascendante, en respectant la linéarité (l’influx nerveux va de façon linéaire température à des récepteurs spécifiques qui détectent le chaud, le froid et pour chaque axone vu qu’il n y a qu’un seul corps cellulaire), la somatotopie est très précise. toute la température intermédiaire et la douleur a des récepteurs spécialisés pour détecter les douleurs. douleurs. La projection se fait sur les deux tiers supérieurs de la circonvolution circonvolution C’est une voie de transmission très rapide mettant en jeu trois neurones. pariétale ascendante (sensibilité (sensibilité du tronc, tronc, membre supérieur, cou et Le 1er neurone (N1) : membre inférieur) Son corps cellulaire se trouve dans le ganglion spinal . Son dendrite est en contact avec des récepteurs spécifiques situés au niveau de la peau, et aussi ça peut être des muqueuses. Son axone pénètre dans la corne postérieure de la ME, pour faire synapse au niveau de la substance gélatineuse de Rolando avec le corps cellulaire du 2ème neurone. Le 2ème Les fibres du tractus spino-cérébelleux ventral croisé arrivent au neurone cervelet du même côté que celui où il e st né. Toutes les informations (N2) : Check-up nées du côté droit atteignent l’HC droit (terminaison ipsilatérale) Son Voies de la sensibilité thermo algique à retenir De manière comparable, le tractus spino-cérébelleux dorsal direct corps (Cf. Exam 2008/2012) atteint le côté du cortex cervelet où la sensibilité a été recueillie cellulair (terminaison homolatérale) e se trouve
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Figure 6. Voies de la sensibilité thermoalgique
Figure 7.Voies de la sensibilité thermoalgique (suite)
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Ω Les voies sensitives des nerfs crâniens : Elles assurent la transmission des influx sensitifs et/ou sensoriels issus de l’extrémité céphalique.
On distingue la sensibilité générale, c’est-à-dire la somesthésie qui prend son origine des récepteurs cutanés et muqueux, des articulations et des muscles. Les nerfs crâniens empruntés par les voies de la sensibilité générale de l’extrémité céphalique sont : le nerf trijumeau (V) , le nerf intermédiaire de Wrisberg (VII bis) , le nerf glosso-phary glosso-pharyngien ngien (IX) et le nerf vague(X) mettent en jeu 3 neurones, le corps cellulaire de N1 se trouve sur la base du crâne. On distingue aussi la sensibilité spéciale dite sensorielle, les nerfs empruntés par les voies de cette sensibilité : le nerf olfactif (I) , le nerf optique (II) et (II) et le nerf cochléo-vestibul cochléo-vestibulaire aire (VIII), (VIII) , le nerf intermédiaire de Wrisberg (VIIbis) avec (VIIbis) avec le nerf glosso-phary glosso-pharyngien ngien (IX) pour (IX) pour le goût. On étudiera deux nerfs en particulier : -Le nerf trijumeau (V) qui est le nerf sensitif par par excellence de l’extrémité céphalique, de la face en particulier assurant la sensibilité
profonde et la sensibilité sensibilité superficielle superficielle de la face (Sensibilité (Sensibilité générale) -Le nerf optique (II) sensoriel et responsable de la vision (Sensibilité spéciale) Les voies sensitives du
nerf trijumeau (V) (sensitive pathways of
trigeminal nerve) La sensibilité proprioceptive consciente du nerf trijumeau : Il y a une analogie entre ces voies et celle de la sensibilité générale par les nerfs rachidiens.
Trajet :
Le 1er neurone (N1) :
Son corps cellulaire se trouve dans le ganglion de Gasser (équivalent du
ganglion spinal) qui se trouve dans un dédoublement de la dure-mère appelé le cavum de Meckel qui se repose sur la fossette gasserienne, son empreinte sur la face supérieure du rocher. Son dendrite constitue les branches de division division du nerf trijumeau, trijumeau, chacune correspondant correspondant à un territoire d’innervation
V1 : branche ophtalmique (pour la région de l’œil) V2 : branche maxillaire (pour la région de la mâchoire supérieure) Moujtahid Hajar
V3 : branche mandibulaire (pour la région de la mâchoire inférieure) récepteurs profonds au niveau de ces régions tels que les tendons, ligaments, des éléments articulaires et paraarticulaires…L’axone articulaires…L’axone participe à la constitution de la racine sensitive du nerf trijumeau. Il se termine en faisant synapse avec le corps cellulaire La dendrite est au contact des
de N2 situé au niveau du noyau du trijumeau, qui s’étend sur le tronc
cérébral et les deux premiers segments médullaires cervicaux. Le 2ème neurone (N2) : Son corps cellulaire se trouve au niveau de la partie pontomésencéphalique du noyau du trijumeau appelée le noyau principal du trijumeau. Son axone croise la ligne médiane pour participer à la quinto-thalamique . Cet axone remonte jusqu’au formation du faisceau quinto-thalamique. niveau du thalamus où il fait synapse avec le corps cellulaire de N3. Le 3ème neurone(N3) : Son corps cellulaire se trouve au niveau du noyau ventral postérolatéral du thalamus. Son axone se projette au niveau des aires somesthésiques 3,1 et 2 au niveau du tiers inférieur de la circonvolution pariétale ascendante. La sensibilité extéroceptive : Sensibilité tactile épicritique : Elle accompagne la s ensibilité proprioceptive proprioceptive consciente suivant les mêmes voies, ce qui diffère sont les récepteurs, cutanés et muqueux Sensibilité tactile protopathique et sensibilité thermoalgique : Trajet :
1er neurone(N1) :
Son corps cellulaire se trouve au niveau du ganglion de Gasser . La dendrite constitue les racines du nerf trijumeau, il est au contact des
récepteurs spécifiques au niveau cutané et muqueux (muqueuse buccale, linguale, nasale, oculaire…). Son axone participe à la constitution de la racine sensitive du trijumeau , il se termine en faisant synapses avec le corps cellulaire de N2, située au niveau du noyau du trijumeau. 2ème neurone (N2) : Son corps cellulaire se trouve au niveau de la partie bulbo-spinale inférieure du noyau du trijumeau, appelé noyau gélatineux de Rolando , équivalent de la substance gélatineuse de Rolando. Son axone croise la Page 17
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ligne médiane puis se colle aux fibres précédentes, les deux formant le aisceau quinto-thalamique . Cet axone se termine en faisant synapse f aisceau avec le corps cellulaire de N3 au niveau du thalamus. Le 3ème neurone (N3): Son corps cellulaire se trouve au niveau du noyau ventral postérolatéral du thalamus. Son axone se projette au niveau des aires somesthésiques 3,1 et 2 au niveau du tiers inférieur de la circonvolution pariétale ascendante.
Figure 8. Voies sensitives du nerf trijumeau (V)
Les voies optiques :
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C’est l’ensemble des structures permettent le recueil et la transmission
des informations visuelles vers les centres visuels spécifiques. Dans les voies optiques cheminent les informations optiques captés par la rétine et transmis au cortex cérébral. La rétine : membrane sensorielle de l’œil, elle est constituée de plusieurs l’épithélium sensoriel constitué par deux types couches. On en distingue, l’épithélium de cellules sensorielles : cellules à cônes et cellules à bâtonnets. Les cellules à cônes sont spécialisées en vision diurne (du jour). Elles ont besoin d’un maximum de lumière pour être optimales.
Les cellules à bâtonnets sont spécialisées dans la vision nocturne. Elles sont sensibles au moindre éclairage (et n’ont pas besoin de beaucoup de
lumière) Au niveau de la rétine centrale dite fovéa ou tache jaune , on ne trouve cône. C’est à son niveau qu’il y a le maximum de que des cellules à cône. lumière. La concentration de ces cellules diminue au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la fovéa.
Au niveau de la rétine périphérique, on retrouve des cellules à bâtonnets. La concentration de ces cellules augmente au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la r étine étine centrale. Ces cellules visuelles sont des récepteurs spécialisées pour recevoir l’influx visuel qui a comme origine le faisceau lumineux. Une fois l’influx capté, il est transformé en signal qui sera capté par le neurone N1 (au niveau du ganglion spinal). Ce neurone est bipolaire, le premier pôle étant l’entrée : la dendrite et le deuxième la sortie : l’axone. Le premier neurone reçoit l’information et la transmet au deuxième neurone N2 (au niveau de la rétine). rétine). C’est une cellule multipolaire avec
plusieurs dendrites dendrites et un seul axone. axone. Contrairement aux aux voies précédemment étudiées, le le deuxième neurone ne se trouve trouve ni au niveau niveau de la ME ni au niveau du TC mais au niveau de la rétine. La cellule multipolaire (N2) transmet l’information par son axone qui forme avec les autres axones des cellules multipolaires, le nerf optique. Les axones provenant de la rétine centrale constituent le faisceau maculaire. Les axones provenant de la rétine périphérique forment les faisceaux périphériques. Il y a deux faisceaux périphériques, un
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provenant de la rétine dite temporale, c’est le faisceau temporal et un deuxième provenant de la rétine médiale, c’est le faisceau nasal.
La convergence des axones vers le pôle postérieur du globe oculaire constitue la papille optique est appelé la tâche aveugle : Elle ne contient pas de cellules sensorielles, sensorielles, les influx qui arrivent à cette cette région ne seront jamais perçus. Au niveau de la rétine centrale, chaque cellule à cône est connectée à une cellule bipolaire. Chaque cellule bipolaire est connectée à une cellule multipolaire. De ce fait, l’information est transmise de façon linéaire, sans pertes, c’est ce qu’on appelle la loi de linéarité (Eq. Somatotopie)
Cette loi permet la vision précise exclusive à la rétine centrale (vision diurne) Au niveau de la rétine périphérique, plusieurs cellules sensorielles se connectent à une cellule bipolaire et plusieurs cellules bipolaires se connectent à une cellule multipolaire. L es informations provenant d’une région de l’e space fusionnent au niveau de la rétine périphérique. Il est donc impossible de distinguer tout point de cette région, l’information transmise étant une synthèse de la totalité de la région. C’est ce qu’on appelle la loi de convergence, convergence , équivalente d’une vision imprécise. Les nerfs optiques constitués par les axones de N2 se réunissent pour former le chiasma optique. Le chiasma optique est important par sa topographie. Il peut être comprimé (troubles de la vision) quand la glande hypophyse est sujette sujette d’adénomes hypophysaires. Il se divise en deux tractus dits les bandelettes optiques toujours formées par l’axone du deuxième neurone neurone qui va se terminer en faisant faisant synapse avec le corps cellulaire du troisième neurone N3, situé au niveau du corps genouillé latéral (relais visuel) 80% des fibres visuelles de la bandelette optique se terminent au niveau du corps genouillé latéral sur N3. Les 20% des fibres restantes se divisent en trois catégories : - Des fibres réflexes font synapse au niveau du N. Edinger Westphal. Ce noyau est situé au niveau du mésencéphale et est
accessoire du N. nerf moteur oculaire commun (III). Il envoie des
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-
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influx au M. Sphincter de la pupille (rétrécissement de la pupille) et au M. Ciliaire (accommodation). Des fibres associatives prov associatives provenant de la rétine avec l’information visuelle vont se projeter au niveau du pulvinar, noyau associatif du thalamus qui projette l’information sur tout le cortex cérébral. L’information visuelle est transmise vers toutes les aires
fonctionnelles pour perme ttre son association à d’autres informations du cerveau, au niveau des autres aires fonctionnelles. -Des fibres végétatives qui se projettent au niveau de l’hypothalamus, centre supérieur du système neuro-végétatif Les 80% des fibres dites visuelles font synapse sur le N3, N3, l’axone de N3
constitue les radiations optiques, qui vont se projeter sur les aires visuelles17 et 18. Une grande partie du traitement du signal visuel se fait au niveau de la rétine (couleur/espace/…). Un deuxième niveau de traitement au niveau du corps genouillé latéral où se font un traitement et une organisation du signal visuel qui arrive. Donc l’information visuelle est préparée avant d’arriver aux aires visuelles. Cette information sera immédiatement perçue au niveau de l’aire 17 et uno tempore à l’aire 18 aussi. Ce qui explique qu’il y a une
Check-up
Au niveau de l’aire 17, il y a une importante densité de grains. Les couches granulaires constituent pratiquement l’essentiel du cortex de l’aire 17 Organisation des fibres nerveuses : Avant d’atteindre les aires visuelles, le faisceau maculaire pour chaque œil, occupe le centre du nerf optique pour se diviser en deux contingents au niveau du chiasma optique. Le premier occupera la bandelette optique droite et le second le centre de la bandelette optique gauche. Les deux se terminent chacun dans le corps genouillé latéral. Ensuite l’information est transmise au cortex occipital de chaque côté. (Projection
bilatérale de chaque faisceau faisceau maculaire). Le faisceau temporal occupe le bord latéral et se prolonge le long de la bandelette optique optique homolatérale vers le corps genouillé latéral (homolatéral) et donc la projection de l’information de la rétine temporale se fait sur le cortex occipital homolatéral. Le faisceau nasal issu de la rétine nasale occupe le bord médial interne du nerf optique , croise la ligne médiane au niveau du chiasma optique et se continue sur la bandelette optique controlatérale pour se terminer au controlatéral . L’information est donc niveau du corps genouillé latéral controlatéral. projetée sur le lobe lobe occipital controlatéral. controlatéral. La rétine centrale correspond à l’axe optique et explore la partie centrale
du champ visuel, le rayon le plus droit tombe directement sur elle. De part et d’autre de la macula, il y a la rétine temporale (latéralement) qui explore le champ visuel nasal et d’autre part la rétine nasale (médialement) qui elle
explore le champ visuel temporal.
Les voies optiques : Définition/Schéma/rôle Définition/Schéma/rôle et décrire leur trajet (Cf. Exam 2015) Décrire les voies sensitives du nerf trijumeau (Cf. Exam )
réception et une perception de l’image en même temps.
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Les voies motrices : (motor pathways) Définition : Les voies motrices concernent l’ensemble des structures mises en jeu pour motrices permettant la réalisation d’une transmettre les informations motrices permettant action sur le milieu extérieur. Pour toute activité motrice, deux composantes fondamentales interviennent uno tempore : La composante volontaire : C’est L’exécution de l’acte moteur, à savoir le développement d’un
segment du corps (conception et programmation). programmation). La composante involontaire/automatique involontaire/automatique Elle échappe à notre contrôle. Elle précède le mouvement/ déplacement d’un segment du corps, elle accompagne aussi le mouvement, c’est -à-dire qu’elle va permettre la régulation du tonus musculaire de base, le tonus postural et le tonus d’action. Ces éléments automatiques sont indissociables de tout acte moteur. Motricité volontaire : C’est une voie de conduction nerveuse très rapide , elle est à deux neurones.
Trajet : 1er neurone(N1) : Dit neurone central, correspond aux cellules pyramidales des aires motrices 4, 6 et 8. Ces cellules représentent les couches III et V de REXED. 2ème neurone (N1) : Dit neurone périphérique. Il se trouve au niveau du tronc cérébral ou au niveau de la corne antérieure de la ME selon la région concernée par le mouvement (extrémité céphalique ou le reste du corps). Cette voie présente à décrire deux faisceaux, le faisceau cortico-spinal et le faisceau géniculé.
Figure 9. Voies visuelles
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-Le faisceau géniculé : dit également faisceau cortico-nucléaire (part du cortex cérébral moteur et se termine au niveau des noyaux moteurs des nerfs crâniens) Trajet : 1er neurone :
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Son corps cellulaire se trouve au niveau du tiers inférieur des premiers neurones, le genou de la capsule interne. Une fois que les axones quittent le genou et descendent vers l e mésencéphale, dans la partie médiale du pédoncule cérébral pour pour se terminer en faisant faisant synapse sur le corps cellulaire du deuxième neurone (N2) qui se trouve dans les noyaux
moteurs des nerfs crâniens c ontrolatéraux. Ils croiseront la ligne médiane. 2ème neurone : Son corps cellulaire se trouve au niveau des noyaux des nerfs c râniens : Au niveau du mésencéphale : -Le noyau nerf moteur oculaire commun ( III) -Le noyau du nerf trochléaire (IV) Au niveau de la protubérance annulaire : -le noyau masticateur, branche du nerf trijumeau (V) -le noyau du nerf oculaire externe (VI) -Le noyau moteur du nerf facial (VII) Au niveau du bulbe rachidien : -Le noyau ambigu, commun aux nerfs glosso-pharyngien (IX), vague (X) et spinal (XI) -Le noyau du nerf grand hypoglosse (XII) Les axones de N2 participent à la constitution du tronc du nerf crânien ,
fibres vont croiser la ligne médiane pour rejoindre les noyaux controlatéraux. Le faisceau cortico-spinal : Trajet : 1er neurone : Son corps cellulaire se trouve au niveau des deux tiers supérieures des aires 4,6 et 8. Son axone forme avec les autres axones des premiers neurones, le bras postérieur de la capsule interne . Ces axones traversent ensuite le tronc cérébral sur toute sa hauteur jusqu ’au niveau de la partie inférieure du bulbe rachidien où 90% des fibres croisent la ligne médiane donnant naissance à la décussation pyramidale. Ces fibres constituent le faisceau cortico-spinal croisé. Les 10% restantes continuent leur trajet vers le cordon antérieur de la ME.
2ème neurone : dit motoneurone, son corps cellulaire se trouve au niveau de la corne antérieure de la substance grise de la ME . Son axone constitue la racine
donc la terminaison de ces axones se fait sur les muscles de l’extrémité
céphalique. Ainsi, une fois le faisceau géniculé arrivé au niveau du pédoncule cérébral et une fois à la hauteur du noyau du III par exemple, les fibres nerveuses destinées à la motricité oculaire se détachent du faisceau et croisent la ligne médiane pour se terminer au niveau du noyau du III controlatéral. Ensuite les axones de N2 qui se trouvent dans ce noyau vont participer à la constitution du tronc III . Un peu plus bas, les fibres nerveuses destinées au IV font la même chose. Le faisceau géniculé continue à descendre pour se fragmenter en fascicules au niveau de la protubérance annulaire. De ses fascicules se détachent les fibres nerveuses destinées aux noyaux de la protubérance annulaire. Le faisceau géniculé, lui, continue son trajet pour arriver au niveau du bulbe ouvert et y occuper la partie médiale du faisceau pyramidal et se termine au niveau des noyaux moteurs du bulbe rachidien. Ces dernières Moujtahid Hajar
Check-up Minutieusement connaitre les voies de la motricité volontaire (Cf. Exam 2012) et les voies de la motricité involontaire (Cf. Exam 2011) Connaitre le trajet des différents faisceaux constituant ces voies à savoir le faisceau géniculé et le faisceau cortico-spinal (Cf. Exam 2007-2005) Décrire un faisceau c’est décrire son origine, son trajet, ses rapports et
sa terminaison
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motrice antérieure du nerf rachidien et se termine au niveau des
muscles
en constituant la plaque motrice*.
Figure 11. Voies de la motricité volontaire (suite) Figure 10.Voies de la motricité volontaire
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Motricité involontaire (activité motrice automatique) : C’est l’ensemble des phénomènes qui précèdent et accompagnent le mouvement. Ces activités sont indispensables pour la régulation du tonus musculaire : Tonus musculaire de base, tonus postural et tonus d’action. Il y a tout un ensemble de structures qui interviennent interviennent dans la réalisation de ces activités motrices involontaires , les origines de ces voies sont constitués par le cortex extrapyramidal , les noyaux gris centraux , les noyaux du tronc cérébral et le cervelet .
Centres nerveux :
Cortex extrapyramidal : provient : provient de l’ensemble des aires corticales primaires, secondaires et tertiaires. Toutes ces aires corticales vont intervenir pour préparer le mouvement d’une manière plus ou moins importante et font partie de ce cortex extrapyramidal . Le cortex cérébral est à l’origine des voies motrices involontaires ,
constitué au niveau du : -Cortex pariétal , les aires somesthesiques 3,1, 2 et 5,7 font partie de ce cortex. La réalisation d’un mouvement ne peut se programmer que lorsqu’il y a des informations sur l’état q ui précède ce mouvement. -Cortex occipital , les aires visuelles 17 et 19 font partie de ce cortex et interviennent dans la programmation et l’exécution du mouvement : informations sur l’environnement sur lequel se fera l’act ion (le
mouvement) -Cortex auditif primaire et les aires psycho-auditives font aussi partie de cortex, donnent des informations renseignant sur le contexte où se fera l’action. Noyaux gris centraux :
-Le noyau caudé et le putamen (noyau lenticulaire) forment une entité anatomo-fonctionnelle anatomo-fonctionnelle dite Le Néostriatum, appartenant au télencéphale . Ce dernier agit comme inhibiteur des influx moteurs. -Les Noyaux ventraux latéraux, les noyaux dorsaux latéraux du thalamus et les noyaux sous-thalamiques sont associés au pallidum et constituent le Paléo-striatum, entité appartenant au diencéphale. Noyaux du tronc tronc cérébral : Moujtahid Hajar
-La substance réticulée s’étend du diencéphale à la ME, et est constituée de substance grise éparse, d’amas neuronaux disposés en réseau. Elle possède une série de fonctions fonctions importantes importantes ou centres. Ainsi, Ainsi, elle garantit les connexions polysynaptiques des noyaux des nerfs crâniens. Elle intervient par exemple dans la régulation du cycle éveil/sommeil (Centre
Check-up Il est important de retenir les nerfs crâniens, leur rôle, leurs origines apparente et réelle, leur territo ire d’innervation (Cf. Exams 2015-2014-2012-2009) 2015-2014-2012-2009)
de l’éveil ou Système d’activation réticulé ascendant « SARA ») -Le noyau rouge, au niveau du mésencéphale. Il doit son nom à sa couleur rouge sur des coupes fraîches (haute teneur en fer des périkaryons) -La substance noire ou Locus Niger , au niveau du mésencéphale. Elle contient de la mélanine comme matière colorée et de ce fait, elle paraît sombre en coupe. Elle sert au contrôle et à la modulation rapide de l’établissement l’établissement des mouvements mouvements et des involontaires involontaires accompagnants . -Les tubercules quadrijumeaux (ou colliculi ), sont à l’origine des mouvements automatiques de la tête et des yeux . -Les noyaux du pons et l’olive protubérantielle, au niveau de la protubérance annulaire. bulbaire, au niveau du bulbe rachidien , joue un rôle important -L’olive bulbaire, dans la coordination et le réglage minutieux du déroulement d’un mouvement. De plus, elle remplit le rôle d’informateur du cervelet . -Les noyaux vestibulaires, vestibulaires , au niveau du bulbe rachidien jouent un rôle dans l’équilibre. Le cervelet :
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-L’archéocerebellum , partie phylogénétique la plus ancienne du c ervelet. L’appellation fonctionnelle vestibulo-cervelet est également utilisée pour le rôle qu’il joue dans l’équilibre et l’orientation du corps dans l’espace . -Le paléo-cerebellum, dit également spinocerebellum, du fait de sa connexion avec la ME. A l’aide des influx de la ME, le cervelet contient
des informations à propos de la situation des membres et du tronc ainsi que sur la tension musculaire. -Le Néocerebellum, dit également cervelet pontique, de par sa connexion avec le Pons, joue un rôle dans la coordination du mouvement (coordination cérébelleuse sensée), permet de faire le choix des différents muscles mis en jeu pendant le mouvement et de procéder à la contraction/relâchement contraction/relâchement séquentielle des différents muscles qui vont permettre de réaliser le le mouvement. Les terminaisons : A partir des noyaux du tronc cérébral , des faisceaux se dirigent vers la corne antérieure de la ME pour se terminer en faisant synapse sur les motoneurones γ au niveau de la corne antérieure , contrairement au faisceau pyramidal qui se termine sur les motoneurones α Les axones des motoneurones γ se terminent aussi au niveau des muscles mais précisément sur le fuseau neuromusculaire joue un rôle de ressort. Le motoneurone γ permet la régulation du tonus musculaire par son action sur ce fuseau.
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Ainsi, lors de l'interruption de l'innervation d'un viscère, celui-ci peut continuer à fonctionner mais cette activité s era désorganisée. Le rôle du système nerveux autonome est capital dans le maintien de l'homéostasie, c'est-à-dire« le maintien de la constance du milieu intérieur» (Claude Bernard). Ce système comprend deux parties distinctes par leur organisation anatomique et la nature de leurs neurotransmetteurs synaptiques: la partie sympathique et la partie parasympathique .
Système sympathique ou orthosympathique :
Chapitre III : Système neurovégétatif neurovégétatif Système sympathique Système parasympathique
C’est un système catabolisant, qui consomme l’énergie nécessaire à
chaque situation. Exemple : le rythme cardiaque au repos est à 60 ou 70, en cas d’effort physique, il augmente grâce à l’action de ce système système qui augmente l’apport en énergie au niveau du cœur et au niveau des muscles m is en jeu. C’est un système dont le médiateur chimique est l’adrénaline, d’où l’appellation système adrénergique.
Système parasympathique (Parasympathic system) Système anabolisant, qui permet de stocker l’énergie. Exemple : Après avoir fait un effort, une fois au repos, le rythme cardiaque baisse grâce à l’action de ce système qui restaure l’énergie et permet aux cellules de fabriquer de l’ATP qui sera prêt à être utilisé en cas de besoin C’est un système dont le médiateur chimique est l’acétylcholine, d’où l’appellation système cholinergique. L’équilibre entre ces deux systèmes permet l’homéostasie.
Le système neurovégétatif (autonomic nervous system) Généralités : Le système neurovégétatif , dit également système autonome ou troisième système est un système moteur efférent qui échappe au contrôle de la conscience. Il assure l’innervation des viscères et est réparti dans l'ensemble du corps, assurant une action coordonnée entre les différentes parties innervées. IlIl contrôle la fonction des muscles lisses , du myocarde et les sécrétions glandulaires. Il respecte l'autonomie des viscères.
Moujtahid Hajar
Organisation générale : Contrairement au système moteur somatique, qui est constitué d'un seul neurone périphérique, il est caractérisé par une chaîne de deux neurones qui font synapse dans un ganglion autonome . Il met donc 3 neurones en jeu. 1er neurone (N1) : Appelé le neurone central. Son corps cellulaire se trouve au niveau de l’hypothalamus, centre supérieur du système neurovégétatif. (Toute l’innervation des viscères passe obligatoirement par l’hypothalamus).
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Au niveau de l’hypothalamus se détachent des fibres qui sont les axones de
de ces ganglions). Pour le cœur, le trajet des axones se fait de manière
N1 pour former le faisceau hypothalamique qui se dirige vers le tronc cérébral. 2ème neurone(N2) : Appelé neurone pré-ganglionnaire, son corps cellulaire se trouve dans le tronc cérébral et la moelle épinière sacrée pour le le système parasympathique. Pour le système sympathique, il se trouve dans la région intermédio-latérale de la substance grise médullaire . 3ème neurone (N3): Appelé neurone post-ganglionnaire , son corps cellulaire se trouve dans la chaîne latéro-vertébrale (chaîne des ganglions végétatifs qui est
directe sans faire synapses au niveau des ganglions intermédiaires. intermédiaires. Le système parasympathique : Organisation : 1er neurone(N1) : Son corps cellulaire se trouve au niveau de l’hypothalamus. 2ème neurone (N2) : Son corps cellulaire se trouve soit : 1- Au niveau du tronc cérébral où il va se distribuer de haut en bas en cinq noyaux végétatifs parasympathiques : Au niveau du mésencéphale : d’Edinger Westphal, permet Westphal, permet l’innervation des muscles muscles -Noyau d’Edinger
disposé de part et d’autre de la colonne vertébrale thoracique et lombaire)
pour le système sympathique. Pour le système parasympathique , son corps cellulaire est situé dans un ganglion pré-viscéral ou un ganglion intra-viscéral/intra-dural (dans la paroi même du viscère).
Système sympathique (Sympathic system) Organisation : 1er neurone (N1): Son corps cellulaire se trouve au niveau de l’hypothalamus 2ème neurone (N2) : Son corps cellulaire se trouve au niveau de la région intermédio-latérale de la substance grise de la ME qui n’est rien d’autre que la corne latérale de la substance grise médullaire , particulièrement développée au
niveau thoracique. le plan moteur , les fibres Les axones de N2 sortent de la ME. Sur le végétatives occupent la racine postérieure mais se détachent rapidement du nerf rachidien se dirigeant vers la chaîne sympathique latéro-vertébrale. Sur le plan sensitif, les fibres végétatives occupent la racine postérieure mais se détachent rapidement du nerf rachidien se dirigeant vers la chaîne sympathique latéro-vertébrale. 3ème neurone (N3) : Son corps cellulaire se trouve au niveau de la chaine sympathique . Ses axones se dirigent vers les viscères cibles, après avoir fait synapse au niveau d’un ou plusieurs ganglions intermédiaires (font relais au niveau
Moujtahid Hajar
L’intestin, notre deuxième cerveau. Il y a quelques années, les scientifiques ont découvert en nous l’existence d’un
deuxième cerveau. Notre ventre contient en effet deux cents millions de neurones qui veillent à notre digestion et échangent des informations avec notre "tête". Les chercheurs commencent à peine à décrypter cette conversation secrète. Ils se sont aperçus par exemple que notre cerveau entérique, celui du ventre, produisait 95 % de la sérotonine, un neurotransmetteur qui participe à la gestion de nos émotions. On savait que ce que l'on ressentait pouvait agir sur notre système digestif. On découvre que l'inverse est vrai aussi : notre deuxième cerveau joue avec nos émotions. (Voir plus loin documentaire Arte tv)
intrinsèques du globe oculaire. Il est annexé au nerf moteur oculaire commun (III). Les axones de N2 (à ce niveau) empruntent le tronc de ce nerf. Au niveau de la protubérance annulaire -Noyau muco-lacrymo-nasal : commande la sécrétion des muqueuses oculaires, buccales et nasales et innerve la glande lacrymale (Il permet la sécrétion des larmes). Il est annexé a u nerf facial.
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-Noyau salivaire supérieure : commande la sécrétion salivaire des glandes sous-maxillaire et sublinguale. Annexé au nerf intermédiaire de nerf intermédiaire de Wrisberg (VII bis) Au niveau du bulbe rachidien : -Noyau salivaire inférieur : commande la sécrétion salivaire de la glande parotide. Il est annexé a u nerf glosso-pharyngien (IX) -Noyau cardio-pneumo-entérique du nerf vague (X) : Il tient sous sa dépendance la quasi- totalité de l’innervation parasympathique des viscères. 2- Au niveau de de la ME sacrée, précisément précisément les segments segments médullaires S2, S3 et S4. Il assure l’innervation des organes génitaux et urinaires et la
partie terminale du du tube digestif qui qui est le recto-sigmoïde. recto-sigmoïde. 3ème neurone(N3) : Son corps cellulaire se trouve au niveau du ganglion pré-viscéral ou ganglion intra-viscéral.
quoi se se rapporte rapporte ce savoir savoir dans dans le pla n de l’espace . Peut-être ça aidera à passer le cap de l’examen, mais pas dans les années à venir de la formation et je cite Mme Bouterbouch « ce que vous apprenez ici en séance de TP, vous ne le reverrez plus ja mais ju sq u’ au x concours d’internat/résidanat» 1/Visualisation :
La compréhension correcte de l’agencement des différents éléments du système nerveux passera avant tout par une excellente visualisation de ce s de rni er s i n si tu, dans la positio positionn exacte exacte que chacun chacun occupe. occupe. Cette visualisation devra passer par l’arme absolue de l’UE, l e schéma. L’intérêt des schémas se justifie donc dans la visualisation qu’ils nous permettent, les é tudiants (quoique de façon schématique). 2/Logique :
Le cerveau humain étant une incroyable machine dont quasi-parfait et où rien n’est fortuit. Chaque Chaque trajet trajet nerveu nerveuxx revêt revêt un rôle spéc ifiq ue dans la réa lisa tion d’une fonction, et sa conformation tridimensionnelle n’est ja ma is le fr ui t du ha sa rd . Co nn ai tr e ce la no us pe rm et tr a, en apprenant nos polys, à nous mettre dans la blouse du clinicien que nous serons. Bannissons donc l’apprentissage bêtement l’agencement est
3/Repasser le cours encore et encore.
Annexe : Ce qu’on ne nous dit pas assez ? La neuroanatomie (Anat. III) se distingue des autres modules par la masse gargantuesque à connaître (Ok la biochimie est beaucoup plus indigeste) parce que son sujet est fo is on na nt . Il s’agira de connaître exhaustivement tous les cours, qui iront de « la présentation de l’organisation géné généra rale le du sys tème nerveux » à l’étude des « a spects morphologiqu es et fonctionne ls qui fac facil ilit iter eron ontt l’abord de la neurophysiologie, de la séméiologie et de l’imagerie »… et la façon dont l’UE (module) est évaluée impose une connaissance par par cœur de de ces notions. Il n’est donc pas prudent d’apprendre bêtement l’anatomie comme un pavé et en faisant l’économie de chercher à savoir à Moujtahid Hajar
Le fameux dicton « l’anatomie s’apprend sept fois et s’oubl ie six fois » est tout sauf une légende de carabins.
Check-up Le système neurovégétatif est d’une importance cruciale. Il
faut connaitre sa définition et son organisation générale (Cf. Exam 2012-2007) ainsi que ses principaux neurones et leur situation (Cf. Exam 2014) Page 28
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[ANATOMIE DU SYSTEME NERVEUX] NERVEUX ] ale de l’hémisphère cérébral montrant sa configuration interne
11- Coupe frontale du cerveau passant par le tronc cérébral 12- Vue inférieure du cerveau montrant la disposition du polygone polygone de Willis
Sommaire : Schémas au programme de l’année 2015/2016 Morphologie du SNC : 1- Coupe transversale de la ME montrant sa configuration interne 2- Coupe transversale du canal vertébral montrant les rapports de la ME 3- Vue antérieure montrant la configuration externe du tronc cérébral 4- Coupe transversale du bulbe ouvert passant par le nerf vague 5- Coupe transversale passant par le cervelet et le Pons montrant leur configuration interne 6- Coupe sagittale médiane du diencéphale 7- Coupe frontale schématique passant par la tige pituitaire 8- Coupe sagittale passant par la loge hypophysaire montrant ses rapports 9- Vue latérale montrant la configuration externe de l’hémisphère céré Ci- dessous vous retrouverez quelques exemples de bral schémas commentés au programme. 10- V ue médi Moujtahid Hajar
Anatomie fonctionnelle : 1- Coupe transversale de la ME montrant la systématisation de la substance grise 2- Vue latérale de la disposition de l’hémisphère cérébral montrant la disposition des importantes aires fonctionnelles corticales de Brodmann. 3- Vue médiale de la disposition de l’hé misphère cérébral montrant la disposition des importantes aires fonctionnelles corticales de Brodmann. 4- Voies de la sensibilisation proprioceptive consciente 5- Voies de la sensibilisation thermo algique 6- Voies sensitives du nerf trijumeau 7- Voies visuelles 8- V Un schéma est un ensemble de données : oies 1-La structure (organe ou système) en question de la 2- Un titre motric 3- une orientation ité 4- des légendes correctes et sans abréviations volont 5- Un commentaire correct aire
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[ANATOMIE DU SYSTEME NERVEUX] NERVEUX ] Comme son titre l’indique, ce schéma doit être annoté à un commentaire
reportant la configuration interne de la ME Exemple de commentaire :
Morphologie du SNC :
La moelle épinière est un cordon de tissu nerveux situé dans le canal vertébral et s’étendant de la première vertèbre cervicale à la deuxième vertèbre
lombaire. Elle a pour configuration interne : grise : Substance grise Elle est le siège des corps corps cellulaires et forme les cornes antérieures, postérieures (et latérales pour moelle thoracique) . La corne antérieure est volumineuse et bombée, elle contient les corps cellulaires des motoneurones La corne postérieure est effilée, elle est le siège des corps cellulaires neuro-sensitifs et contient les synapses des neurones sensitifs La corne latérale contient les corps cellulaires des neurones destinés à l’innervation des viscères. La cavité épendymaire :
Le canal épendymaire est un canal central de 0.2mm, c’est une cavité virtuelle, contrairement aux cavités épendymaires du cerveau qui sont des
ventricules remplis de LCS. La substance blanche : La substance blanche est l’ensemble des axones myélinisés des différents
neurones. Elle est périphérique autour de la substance grise et se dispose en cordons : Cordon antérieur : se trouve entre les deux sillons médian et collatéral antérieur et est reliée à son homologue antérolatérale par la commissure blanche antérieur. Cordon postérieur : entre les deux sillons médian et collatéral postérieur séparés par le septum médian postérieur. Cordon latéral : entre les deux sillons latéraux antérieur et postérieur.
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La moelle épinière est un cordon de tissu nerveux situé dans le c anal vertébral et s’étendant de la première vertèbre cervicale à la deuxième
vertèbre lombaire. Elle est en rapport avec différentes structures. Ses rapports sont d’intérêt clinique très important.
Les rapports ostéo-ligamentaires : La moelle épinière est en rapport en avant avec la face postérieure des corps vertébraux, des disques intervertébraux et du ligament longitudinal Postérieur. En arrière et latéralement, entourée de ses enveloppes, elle est en rapport avec l’arc neural. Rapports méningés : Ses méninges sont au nombre de 3, ils sont situés de dehors en dedans : La dure mère : méninge le plus externe, structure fibreuse très résistante. Elle accompagne les racines des nerfs rachidiens jusqu’au Niveau du foramen intervertébral intervertébral ou trou trou de conjugaison conjugaison L’arachnoïde, une fine membrane transparente accolée a la face interne de la dure-mère La pie mère, une membrane très fine, adhère intimement a la surface de la ME Les rapports avec les racines et nerfs
Comme son titre l’indique, ce schéma doit être annoté à un
commentaire reportant les rapports de la moelle épinière
Exemple de commentaire :
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Comme son titre l’indique, ce schéma doit être annoté à un commentaire
reportant la configuration externe du tronc cérébral, plus précisément sa fac antérieure Moujtahid Hajar
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Comme son titre l’indique, ce schéma doit être annoté à un
commentaire
reportant la configuration interne du bulbe. Il faut donc d’abord décrire la configuration interne du tronc cérébral à
savoir cavité épendymaire (4 ème ventricule), la substance grise au niveau du bulbe rachidien (donc les différents différents noyaux) et la substance substance blanche au niveau du bulbe rachidiens (donc les différents faisceaux qui y passent)
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[ANATOMIE DU SYSTEME NERVEUX] NERVEUX ] Comme son titre l’indique, le schéma doit être annoté à un commentaire
reportant la configuration interne du cervelet et du Pons (sur un plan sagittal le Pons en avant et le cervelet en arrière) Il faut donc décrire la configuration interne du T.C à savoir la cavité épendymaire
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Le commentaire annoté au schéma doit décrire les différentes structures du diencéphale à savoir le thalamus, le métathalamus, le subthalamus, l’hypothalamus et l’épithalamus
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[ANATOMIE DU SYSTEME NERVEUX] NERVEUX ] Comme son titre l’indique, ce schéma doit être annoté d’un commentaire reportant les rapports de l’hypophyse matérialisés dans sa loge ostéodurale
(la loge hypophysaire). Ces rapports sont cruciaux sur le plan clinique.
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[ANATOMIE DU SYSTEME NERVEUX] NERVEUX ] Comme son titre l’indique, ce schéma doit être annoté d’un commentaire
reportant les rapports de l’hypophyse matérialisés dans sa loge ostéodurale
(la loge hypophysaire). Ces rapports sont cruciaux sur le plan clinique. N.B : La différence entre entre la coupe coronale et la coupe sagittale. Pour la première coupe il faut reporter les rapports rapports existants et donc les empreintes des nerfs moteur oculaire commun (III), ophtalmique (V1), oculomoteur externe (VI) et le nerf trochléaire (IV) doivent être décrits au niveau de cette coupe.
Coupe sagittale montrant les rapports de l'hypophyse (dans sa loge hypophysaire)
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[ANATOMIE DU SYSTEME NERVEUX] NERVEUX ] Comme son titre l’indique, le schéma doit être annoté d’un commentaire décrivant la configuration externe de l’hémisphère cérébral, c’est-à-dire les différents lobes constituant la face latérale de l’HC
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Le commentaire annoté à ce schéma doit décrire la configuration interne du cerveau, la cavité ependymaire, la substance grise (les différents noyaux) et la substance blanche (les importantes commissures et capsules)
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[ANATOMIE DU SYSTEME NERVEUX] NERVEUX ] - Le polygone de Willis fait souvent l’objet des questions d’exams.
-Il est généralement demandé de décrire la disposition du polygone de Willis et sa c onstitution onstitution (les systèmes qui le composent : vertébro-basilaire vertébro-basilaire et carotidien et les différents segments de l’encéphale qu’il vascularise) ou de décrire ses rapports.
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D
Glossaire :
Décussation : du latin « decussare » = c roisement
A A : préfixe grec, privatif (ex : privé de...) Afférent : du latin « afferre » = aller vers ou transporter vers... Agnosie : Incapacité de reconnaissance (a/ gnosie. gnosis =
connaissance). Anesthésie : privation totale ou partielle de la sensibilité (du grec « a » = privation et « aisthesis » = sensibilité. Apraxie : Incapacité d’effectuer des mouvements complexes et
enchaînés, bien que les muscles ne soient pas individuellement paralysés (a/ praxie - praxis = action). Aphasie : Détérioration de l’organisation du langage. Deux cas : aphasie motrice, trouble de l’articulation - aphasie idéatoire :
trouble de la compréhension (a/ phasis = parole). Arachnoïde : Membrane méningée, mince tapissant la dure mère et en relation avec la pie - mère par des fibres très fines, évoquant une toile d’araignée (du grec « arachne » = araignée). Archéocerebellum : partie la plus profonde et la plus ancienne du Cervelet, dont la fonction est le contrôle et la régulation de la position dans l’espace (de archeo = principe de départ dans un
processus évolutif, évolutif, en bref, très ancien - cerebellum = Cervelet). Ataxie : perte : perte de l’organisation musculaire coordonnée, coordonnée, se
traduisant par l’instabilité du mouvement. (a/ taxis = ordre, organisation du mouvement). Athétose : mouvements volontaires irrépressibles et permanents par lésion du striatum cérébral. Axone : (du grec : axis = axe)
C Cervelet : « petit cerveau ». Organe du
système nerveux central, placé sous le cerveau et derrière le tronc cérébral. (du latin « cerebellum »). Chiasma : croisement du trajet des fibres nerveuses (ou décussation) (du grec : « chiastos », correspondant à la lettre X). Moujtahid Hajar
Diencéphale Dys.... :(préfixe grec « dus » = mauvais fonctionnement, mauvais état). Ex : Dyslexie : trouble de la compréhension à la lecture ; Dyskinésie = trouble du mouvement. Dysphagie = trouble de la déglutition déglutition E Efférent ; du latin « efferre » = venir de...ou partir de.... Embolie (du grec « embolé » = c hoc et obturation par pénétration). En langage médical : obturation d’un vaisseau artériel par migration d’un petit caillot, obturant le calibre artériel, et responsable d’une ischémie dans le territoire irrigué. Ependyme (grec epi = sur et endyma = vêtement) couche cellulaire qui tapisse le canal de l’épendyme, dans la moelle épinière.
F Foramen : terme latin = orifice Gyrus : Terme latin
G pour enroulement. Ex : Circonvolution cérébrale H
Hémi (préfixe grec = moitié Hémiballisme : (du grec : hemi et
ballismos : violents mouvements de sursaut au niveau des muscles des ceintures des membres, du c ôté du corps qui correspond au côté de la lésion. Hémiplégie : (du grec hemi = moitié, et plege = coup ou choc soudain) Paralysie soudaine de la moitié du corps. Hémorragie (du grec « haimatos » = sang et « rhagê » = j aillissement). Écoulement de sang. Hyper : préfixe grec (huper = au dessus, au de là, excès...) Ex : hyperthermie Hyperesthésie : (du grec « huper » = excès et « aisthesis » = se nsation) Hypnose : (du grec « hupnos » = sommeil). Hypo : préfixe grec (hypo = en dessous ou déficit partiel) I
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Ischémie : (du grec « iskaimos » = qui arrête le sang). Déficit artériel partiel ou total total dans un territoire territoire considéré Infarctus : (du latin « infarcire » = remplir) oblitération artérielle entraînant une destruction tissulaire dans le territoire artériel considéré. Ex : infarctus du myocarde, ou d’une partie d u territoire cortical du cerveau. Insula : du latin signifiant « île ». K Kinésithérapie : (du grec « kinesis » = mouvement, et « therapeia » = soins). Kinesthésie : (du grec « kinesis » = mouvement, et « aisthesis » = sensation). L Lemnisque, lemniscal : du latin « lemniscus » (d’origine grecque) = ruban. M Méta : préfixe grec « meta » = au-delà, plus loin. Ex : métacarpien = audelà du carpe. Métastase : (du grec « meta » = plus loin et « stasis » = emplacement). du foyer primitif d’un Localisation secondaire, plus ou moins éloignée, du cancer. N Néo : préfixe grec (« neos » = nouveau). Nystagmus : (du grec « nustagmos » = inclinaison, oscillation sur un
douloureuses ( du grec « para » et « aisthesis » = sensibilité Phylogenèse (du grec « phylon » = lignée et genèse = formation) : mode de formation et de développement des espèces animales Poliomyélite : (du grec « polios » = gris / « muellos » = moelle/ « ite » suffixe indiquant l’état inflammatoire) : lésions inflammatoires de la substance grise de la moelle épinière, au niveau des c ornes ventrales (motoneurones) et responsables de paralysies périphériques. Prosopagnosie : incapacité de reconnaissance des visages connus et familiers (du grec : prosopos = visage/ a /gnosie) Ptosis (du grec « ptosis » = chute). Ex : ptosis de la paupière supérieure. Putamen (Latin « putamen » = enveloppe, écaille) : partie latérale du noyau lenticulaire (noyaux gris ce ntraux). Q Quadriplégie : paralysie des quatre membres (du latin « quattuor » = quatre et « plege » = paralysie soudaine) (de même : Tétraplégie : du grec « tetra »). S Somatotopie : (du grec : soma = corps, et topos = lieu). Représentation et correspondance des lieux du corps au niveau des organes du système nerveux central (Ex. l’ « homonculus de Penfield », à la surface du cortex cérébral, au niveau de l’aire 4). Synapse : (du grec « synapsis » = contact Syringomyélie : (du grec « syrinx » = tube et « myelos » = moelle). Affection dégénérative du centre de la substance grise, agrandissant le
axe) Au niveau des globes oculaires, oscillations périodiques sur l’axe
canal de l’épendyme, localisée le plus souvent au centre de la moelle
horizontal.
épinière cervicale. Elle se caractérise par des troubles moteurs et une abolition des sensibilités de la douleur et de la température.
O Oligodendrocyte : cellule de la névroglie, possédant peu de dendrites synaptiques (du grec « oligo » = peu, / « dendron » = a rbre / « kytos » = cellule). P Pallidum (Latin « pallidus » = pâle) partie médiale du noyau lenticulaire (noyaux gris centraux). Para... = côté de.... (Ex. ganglions paravertébraux). Paresthésie : anomalie des perceptions cutanées, plus ou moins Moujtahid Hajar
R Rubro - : (du latin « ruber » = rouge). Ex. faisceau rubro
- spinal (allant
du noyau rouge à la moelle épinière) T » = loin en avant et « enkephalos ») : partie la plus antérieure au cours du développement des vésicules cérébrales, et formant, ultérieurement, les hémisphères cérébraux. Télencéphale (du grec « tele
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Tétraplégie (voir Quadriplégie) Thalamus :(du grec « thalamos » = chambre à
coucher. Par extension... « où se font les unions ». Le thalamus anatomique est le centre où se rassemblent les sensibilités. « Le thalamus est le carrefour des sensibilités » Trophique, Trophicité : (du grec « trophe ») = fonctions concernant la nutrition et la croissance. Préfixes fréquents : « hyper » et « hypo » U Uncus : terme latin signifiant crochet
Université Brest http://www.univ brest.fr/S_Commun/Biblio/ANATOMIE/Web_anat/ brest.fr/S_Commun/Biblio/ANATO MIE/Web_anat/ ∞
La bibliothèque médicale : Anatomie https://www.youtube.com/playlist?list=PLLe9pAQpVbxLaD4E7ssA aJVOvpgZBgG0E
∞
Références bibliographiques bibliographiques : ∞
Cours d’anatomie
Edition de boeck
∞
Anatomie clinique, T5 Neuroanatomie Kamina
∞
Anatomie pour les étudiants. Gray’s
∞
http://www.anatomie-humaine.com/
Université Paris Descartes : http://www.chups.jussieu.fr/ext/neuranat/pages/p_intro_sens.htm
∞
Moujtahid Hajar
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