Edition numéro 6 du 05/10/2009
La légende du Mouloudia d’Alger de 1921 à nos jours
Histoire
Mouloudia.info 1921. La légende écrit sa préface. Le ballon rond s’installe à la Casbah. Le début du XXe siècle est dominé par les clubs colons. Le Mouloudia Club d'Alger se dresse comme le premier club Algérien, Musulman pour stopper cette hégémonie.
Aujourd’hui : § §
Du renfort musulman pour le Mouloudia Portrait des freres Dahmoun et de Abderrahmane Aouf.
Pour que nul n’oublie
L’histoire du Mouloudia Club d’Alger
Du renfort musulman pour le Mouloudia Portrait Les Dahmoun "Une famille au service du Mouloudia"
Omar Dahmoun Parler du Mouloudia sans mentionner l'apport de la famille Dahmoun à la gloire de ce club est une entrave à l'histoire et à la mémoire collectif.Les Dahmoun ont donné de leur sang et de leur corps pour servir la cause noble de la libération nationale à travers leur attachement au doyen des clubs sportifs Algériens. Il y a eu Mahfoud, ancien footballeur du Mouloudia tombé au champ d'honneur.Sa mort est survenu, Suite à une embuscade tendue par les paras ...grièvement blessé ,il s’éteindra avec les honneurs.
Suite en page 2 …
Mouloudia Club d’Alger - 1946
Après la deuxième guerre mondiale, le Mouloudia ne pouvait plus rester et lutter seul contre toute cette armada de clubs colons. Le sentiment d’être renforcé par d’autres équipes musulmanes se ressent beaucoup plus que lors de sa création, en 1921. Le but devient celui de mobiliser le maximum de masse sportive et surtout la masse nationaliste qui ne demandait qu’à affronter le colonialisme sur tous les stades, sur tous les rings. Jusque là, le danger semble réel quant à dire que le Mouloudia, les „Vert et Rouge”, deviennent de jour en jour supérieurs en tout que les „Bleu Blanc Rouge”. Le MCA est plus fort que le Gallia, plus fort que ces coqs affaiblis. Donc le Mouloudia ne pouvait plus garder seul ce formidable élan des Algériens musulmans. Il fallait transmettre la pratique du sport, la pratique nationaliste à d’autres en formant ou en participant à la formation d’autres clubs musulmans. Le Mouloudia est la bête noire de ces „Bleu Blanc Rouge” qui ne jurent que de le battre. Le Doyen était non seulement un danger pour eux mais aussi leur cauchemar, leur angoisse, leur névrose....Battre le Mouloudia, c'était pour eux un honneur. C'est ainsi qu’il fallait du renfort pour nos humbles représentants, il fallait d’autres potentialités musulmanes. Le colon en bon ou mauvais élèves a compris que le MCA n'affrontait pas le Gallia ou l'ASSE ou le Red Star mais tout simplement c'était Charles Martel, Vercingétorix et la géographie de Jura qu'il affrontait. Ce n'était pas non plus L'OTO qu'il avait comme adversaire mais le Général Bugeaud, le Général Randon. Ce n'était pas l'OMSE qu'il fallait humilier mais c'était Charlemagne, l'Empereur de l'Occident. Et c'est ainsi que pour élargir ce "front" arrivèrent des clubs "Vert et Blanc" aussi préstigieux que l'OMSE, l'USMA, la JSK, le CCA, l'USMM et la JSMA. Hamid H.
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Edition numéro 5 du 07/08/2009
La légende du Mouloudia d’Alger de 1921 à nos jours
Il y'eut par la suite Djaâffar trésorier du club dans les années 20 ensuite Hassan dit Kaddour qui était parti sur marseille pour ne pas faire le service militaire français depuis ce jour il n'est jamais revenu, il est mort en 1980 et il est enterré a Marseille.Omar comme "Argentier" du Mouloudia et enfin Ramdane (années 30-40) et Abdeldjalil (années 50-60) comme joueurs au MCA.
Djaâfar Dahmoun
Tous morts avec cette dévorante passion pour le Mouloudia et cette chaleureuse flamme de tout bord avec la ferme intention de servir la jeunesse musulmane Algérienne et hisser les couleurs "vert et Rouge" du Doyen très haut en signe de défi pour la "hogra".Des hommes qui ont construit leur vies pour et autour du Mouloudia. Allah yerhamhoum
Il a été l'un des premiers trèsoriers du club, connu pour son honneteté il s'est vu donc confié cette lourde tâche de s'occuper des finances du club qui était à ses premiers balbutiements.Il fallait un homme intègre comme Djaâfar pour veiller à la bonne marche de ce prestigieux club.
Les Dahmoun "Une famille au service du Mouloudia"
Hassan Dahmoun (dit Kaddour)
Mahfoud Dahmoun Ancien joueur du MCA, il était obligé partir en France à Marseille plus précisement afin de ne pas passer le service militaire, depuis ce jour il n'est jamais revenu, il est mort en 1980 et il est enterré a Marseille.
Ramdane Dahmoun
Omar Dahmoun Mr Dahmoun Omar (Aomar à l'état civil) est né le 18 avril 1915 à Soustara issu d'une famille modeste de 8 enfants : 6 frères ( Mohamed , Ramdane , Mustapha, Hassan dit Kaddour, Mahfoud et Omar ) + 2 soeurs. Omar lui aussi a tout le temps prêté main forte au doyen des clubs Algériens, notamment au début de sa naissance où il a occupé le poste de trésorier au coté de Djaâffar, tout en étant secrétaire dans le bureau du MCA section natation aussi.Hadj Omar Dahmoun a occupé par la suite le poste de président du comité olympique Algérien entre mars 1965 et janvier 1968.
Mahfoud Dahmoun est né le 22.08.1931 à la casbah d'Alger.Ses clubs successifs sont le Mouloudia, le JSEB elBiar, et à la fin de son parcours, il a joué au WABoufarik. Il est enterré dans une vigne au lieu dit « Haouch Omar » après avoir succombé à ses blessures suite à une embuscade tendue par les paras.Cet ancien footballeur au sein du Mouloudia Club Algérois, décida de troquer ses crampons contre une arme à feu afin de défendre l'honneur du pays et de sa jeunesse Musulmane contre l'oppression et l'injustice.Il mourra en martyr (inchallah) pour la noble cause.
Mr Dahmoun Ramdane était un des grands joueurs de son époque.Il a fait parti de la glorieuse équipe du Mouloudia qui accèda à la l'élite en 1935/1936.Son amour pour le Mouloudia est passionnel au point de prendre part à une rencontre des "vert et Rouge" quelques heures seulement après l'enterrement de son pére. L'homme était simple, sociable, plein de sagesse et de gentillesse, toujours élégant, le sourire aux lévres, le mot juste pour détendre l'atmosphère ou amener de la bonne humeur.Il avait le Mouloudia dans le sang et il aimait parler de sa résistance à lui face à l'occupant à travers le MCA.
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Edition numéro 5 du 07/08/2009
Abderahmane AOUF Fondateur du MCA
Abdeldjalil Dahmoun Abdeljalil, qui vit le jour le 17 Avril 1933 au Clos Salembier (El Madania), est l'ainé d'une belle famille mouloudéenne de onze enfants.Il mesurait 1,67m pour 56 Kg ce qui lui donna plus de vivacité et de vélocité afin de déborder sur son coin préféré.Son pére, qui fut longtemp le secrétaire générale et trèsorier du Mouloudia, l'ayant vu jouer, un jour, avec ses camarades du quartier, se décida de lui faire signer une licence de minime au sein du club dont il était "l'argentier". L'ailier volant du Mouloudia était rusé et très rapide, son jeu basé sur la vitesse et l'intelligence, a fait du merveille au sein de l'attaque des "vert et Rouge" jusqu'en 1964 où il quitta la maison du Doyen sans quitter vraiment la famille Mouloudéenne. Il vient de rendre l'âme en ce jour du Lundi 23 Mars 2009 à l'âge de 76 ans. Ainsi se termine la saga de la famille Dahmoun qui a rendu d'énormes services au mouvement sportif Algérien et dont nous sommes très fiers. Nous tenons à remercier Mr Hamza Dahmoun fils de Hadj omar Dahmoun, Zine eddine le petit fils de Hadj Omar ainsi que le Dr Sahraoui nièce de Hamza et petite fille de Hadj Omar, pour les photos envoyées et leur aide à brosser un bref aperçu de la vie de chacun des membres de cette honorable famille qui a le Mouloudia dans les veines.
Juillet 1921. Place du Cheval, aujourd'hui Place des Martyrs (Sahat Echouhada), un monument érige comme un défi, face a la Casbah : la statue du Duc d'Orléans pointant son sabre sur notre citadelle, le dos tourné à la mosquée "Djamaa Ejdid". L'animation était grande ce jour et de jeunes enfants de la Casbah couraient, criaient a tue-tête, explosant littéralement de joie; la joie de "taper" dans une pelote faite de papier et de chiffons. Je me dissipais quelque peu devant cette touchante et émouvante "partie de football" improvisée. Arrive a ce moment la un groupe de militaires français juste a ma hauteur. L'un d'eux lança a haute voix et ironiquement : "Je vous présente le Parc des Princes des A-RA-BES". Cette apostrophe, telle une flèche empoisonnée, me déchira le coeur. Il fallait réagir, faire quelque chose, pour ces "ARA-BES" pour laver ce que je considérais comme un affront. Je ne cessai de ressasser en mon fort intérieur "Parc des Princes des A-RA-BES" et arrive chez moi germa alors dans mon esprit un rêve, un beau rêve : fonder une authentique équipe de footballeurs spécifiquement "arabes", musulmans, la forger et l'amener un jour a rivaliser avec les meilleurs clubs européens. Des lors le problème était pose a ma conscience, mais aussi a la conscience des musulmans de bonne volonté.
"Parc des Princes des A-RA-BES" : ces paroles me poursuivaient comme une ombre. Le soir même je me suis mis en quête de mes amis a qui je suggérai l'idée qui gagna et enthousiasma vite notre communauté. L'étincelle qui prit naissance Place des Martyrs embrasa la Casbah. Il ne restait plus qu'a passer a l'action. Et le 7 Août 1921, jour du Mouloud En-Nabawi naquit le MCA. Alors commencèrent auprès des autorités occupantes de laborieuses démarches : statuts avec rapport motive. A la préfecture d'Alger on s'inquiéta du pourquoi et du comment d'un club musulman. Je fis valoir que je me devais de consacrer mon temps et mes modestes compétences a la formation de mes jeunes compatriotes, plus a l'aise entre eux, en vue d'en faire de bons soldats; ces messieurs de la préfecture entendirent "de bons soldats français". Ah ! la belle affaire. Restait la question épineuse des couleurs. Pourquoi VERT et ROUGE ? me demande-t-on. Je répondis sur une note poétique : VERT comme le Paradis. ROUGE comme le sang généreux. Rassures, mes interlocuteurs acceptèrent la démarche d'un musulman pour des musulmans. C'est ainsi que la circulaire N 854 de la préfecture d'Alger portant création du Mouloudia Club Algerois fut signée, nous donnant droit d'opérer en 4ème division Mais il restait a résoudre les problèmes financiers afin de mettre sur rails le club. Il fallait se procurer la rondelette somme de 150 000 francs (somme très importante a l'époque, Mr Aouf ne pouvant évaluer son cours actuellement). Un appel a notre communauté s'avéra décevant; a peine 1 200 francs furent collectes... on était loin du compte. Allons-nous voir vivre notre création ce que vivent les roses.... l'espace d'un matin ? Non ! Jamais de la vie. Le feu ardent qui m'animait me permit tant bien que mal de réunir par mes propres moyens l'argent nécessaire au démarrage du MCA. Et une fois les conditions réunies, j'installais le premier comité directeur. Il est impossible de décrire l'ambiance o combien chaude et fraternelle dans laquelle nous étions plonges en ce 7 Août 1921, le jour même de la célébration du Mawlid EnNabaoui. L'acte de naissance du Mouloudia venait d'être enregistre solennellement un jour sacre entre tous, dans l'explosion des pétards et l'embrasement des feux de Bengale. Nous avions pleinement conscience de notre mission, que nous avons choisie librement, avec désintéressement pour le plein épanouissement de notre jeunesse dans un cadre spécifiquement arabe, musulman. Ma joie aujourd'hui, au crépuscule de ma vie est de sentir encore vibrer dans mon coeur les "Allez Mouloudia, Allez Mouloudia" et a la pensée de la victoire du MCA contre Bastia par 6 a 3 au Parc des Princes (a Paris) je ne puis empêcher mes larmes de perler sur ma joue, larmes de pleine satisfaction de soi-même et d'un peu d'orgueil légitime aussi : par le Mouloudia et avec le Mouloudia j'ai ainsi éponge l'humiliante apostrophe encaissée un jour de Juillet 1921. Interview réalisée par la revue le Doyen (édition N° 2) mars 1976
La légende du Mouloudia d’Alger de 1921 à nos jours
Edition numéro 5 du 07/08/2009
Histoire
Mouloudia.info 1921. La légende écrit sa préface. Le ballon rond s’installe à la Casbah. Le début du XXe siècle est dominé par les clubs colons. Le Mouloudia Club d'Alger se dresse comme le premier club Algérien, Musulman pour stopper cette hégémonie.
Aujourd’hui : § §
Le Mouloudia écrasait ceux qui pensaient être les grands Portrait de Ahmed Djaout, Abtouche et Mustapha Katrandji
L’histoire du Mouloudia Club d’Alger
Pour que nul n’oublie
Le Mouloudia écrasait ceux qui pensaient être les grands
Portrait DJAOUT Ahmed "Un modèle de conscience"
La famille du Mouloudia, dirigeants et joueurs qui n'ont pas cessé de braver les plus graves dangers ont fait comprendre à tous les Algériens, ceux là même que les colons appelaient "indigènes", que leur champ d'intervention ne se limitait pas seulement au terrain de Football. Ahmed DJAOUT, joueur et dirigeant de la première heure a toujours été soucieux d'efficacité. Il était écouté pour son nationalisme, son savoir faire et ses grandes compétences. Particulièrement respecté et influent, il est vite propulsé à la tête du club (président), après avoir été joueur de la première équipe et dirigeant du premier bureau. Suite en page 2 …
Jouant à dix, le Mouloudia qui rencontrait le Red Star, domina ce dernier de bout en bout et l'écrasa par 3 buts à 1 au stade Municipal. Dés la troisième minute, pour démolir complètement les Français, Hamid du MCA marque le premier but en battant magistralement le goal redstarmen Bouquet. Après quelques minutes de jeu, non seulement la situation et l’humiliation ne plaisaient ni aux supporters colons ni à leurs joueurs, des incidents sérieux éclatent sur le terrain et c’est Hahad qui se voit expulsé par l’arbitre. Toujours est-il que la première mi-temps fut dominée de long en large par les Abtouche, Hamoutène et Oualiken du côté Mouloudia et des essais de grande qualité des Vermeuil, Ponseti et Buffard du côté Red Star. En deuxième mi-temps, le jeu est très animé. Mabliosi, Zerapha et Mangin abusent du jeu dur mais ceci n’empêche pas du tout Smail Khabatou de marquer un magnifique deuxième but pour le Mouloudia. Vive les „Vert et Rouge”, vive l’Algérie Musulmane. Les slogans des supporters Algériens étaient connus par tout le monde, on n'attendait que des buts pour les crier fort et haut, ils étaient tous liés à la cause algérienne, comme l’était si bien le Mouloudia. C’est ainsi que le troisième but arrive et fut l'oeuvre de Deguigui qui ne laisse aucune chance à Bouquet de réagir. Le Red Star battu, dominé par 3 buts à 1 sort la tête baissé et la cause du Mouloudia et de ses supporters continue. Il est à signaler que cette équipe coloniale comptait dans son rang un grand joueur appelé Zaibeck Hamid H.
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Edition numéro 5 du 07/08/2009
La légende du Mouloudia d’Alger de 1921 à nos jours
DJAOUT Ahmed "Un modèle de conscience"
Véritable force tranquille et meneur d'hommes, il savait diriger, orienter et prendre les décisions qu'il fallait au moment qu'il fallait.Aussi, en bon président et en fin communicateur, il savait écouter et travailler dans la collégialité et la consultation. A l'image de ses pairs (Aouf,Derriche,Djazouli...) il ne jouait jamais sa carte personnelle. C'est le Mouloudia de tous qu'il défendait par dessus tout.Personnage à multiples facettes, Ahmed DJAOUT était partout à la fois, sans donner la moindre impression de vouloir se disperser. Malgré toute l'aura qu'il avait, il est toujours resté quelqu'un d'attachant, d'humble et trés disponible jusqu'à sa mort. Son nom reste indissociablement lié à l'historique Mouloudia. Le Mouloudia une légende vivante. Par Belkheir lounes
Hadj Mansour ABTOUCHE
Mustapha Katrandji Un dévouement de toute heure
Sa carrière footballistique, il l’avait entamée, comme gardien de but, chez les cadets en 1935 au sein de l’Olympique de Tizi Ouzou (OTO), la JSK n’existait pas à cette époque. Et ce cinq années durant avant de prendre le chemin d’Alger pour rejoindre le Gallia d’Alger en 1940. Il ne passera que trois mois dans ce club avant d’opter pour le MCA qui avait remarqué son gabarit et surtout sa puissance.
Président de l'Association "EL-MOULOUDIA", El Hadj Katrandji Mustapha était un dirigeant dévoué à la discrétion et à la pudeur peu commune.Même agé (né en 1923 à Alger) et souvent fatigué, avait un amour sans borgnes pour le Mouloudia Club Algérois dont il porta les couleurs durant les années 40 et 50.Il savait qu'en prenant en main les destinées du club, après un tumultueux bras de fer avec l'ASP/MCA et la Sonatrach qu'il allait avoir une lourde tâche eu égard au poids pour le moins harassant.
«C’était El Hadj M’rizek qui avait pris attache avec moi pour rejoindre le Mouloudia», rappellera Mansour Abtouche qui rendra par là même un vibrant hommage à Hadj Tiar qui était contremaître aux usines Torafrique qui avait embauché de nombreux jeunes de Tizi Ouzou dans cette manufacture. Il a évolué aux côtés des Smaïl Khabatou, et autre Smaïl Derouaz, père de l’ancien ministre. Avec le Mouloudia, il avait terminé trois fois sur la seconde marche du podium souvent derrière le Gallia. «Il nous était impossible de remporter un titre. L’administration coloniale faisait tout pour barrer le chemin aux clubs musulmans dont le MCA», nous dira Hadj Mansour Abtouche qui éprouvait toutes les peines du monde à parler. Propos receuillie par Touati K.
Attachant, sage et à la grande chaleur humaine, El Hadj Mustapha avait l'adhésion de tous les membres de l'Association d'El Mouloudia.Prenant très vite conscience de la délicate mission à mener, il ne peut aller au bout de son engagement.Parti à Paris au milieu de la saison sportive 2001/2002 pour un routinier contrôle médicale (il était opéré du coeur) il décèdera à la stupéfaction générale dans un hôtel parisien, suite à un malaise cardiaque. Sa subite disparition à l'âge de 78 ans laissera un grand vide chez tous ceux qui lui manifestait admiration et respect Le Mouloudia cette légende vivante. Abdenour Belkheir
Grand militant de la cause nationaliste, El Hadj Mustapha Katrandji avait rejoint l'école et la famille du Mouloudia très jeune à l'âge de 16 ans afin de se démarquer de la "Hogra" et avec l’impatience d’en découdre avec la puissance coloniale à travers le football qui était un moyen efficace pour sensibiliser la population musulmane afin de rallier les rangs de la résistance.Ancien joueur du Mouloudia dans les petites catégories, il devient président du club en 2001 après avoir été un militant de l'ombre durant toute sa vie bénévolement au service du Club et sa jeunesse ce qui lui a valu une distinction de la part de la CAF à l'occasion de la célèbration de son cinquantenaire , en 2007 à titre posthume, pour tout ce qu'il a apporté au mouvement sportif Algérien, Arabe et Africain.
Une Mémoire vivante ... Mansour Abtouche est un enfant de Tizi Ouzou qui l’a vu naître il y a exactement 87 ans, pour avoir été mis au monde le 10 avril 1918.
Allah yerahmek Propos receuillie par Touati K.
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La légende du Mouloudia d’Alger de 1921 à nos jours
Edition numéro 4 du 31/07/2009
Histoire
Mouloudia.info 1921. La légende écrit sa préface. Le ballon rond s’installe à la Casbah. Le début du XXe siècle est dominé par les clubs colons. Le Mouloudia Club d'Alger se dresse comme le premier club Algérien, Musulman pour stopper cette hégémonie.
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C'est lors d’un match contre l’OM que tout cela s’est passé Portrait de Lahbib Scandrani et Mustapha El Kamal
L’histoire du Mouloudia Club d’Alger
Pour que nul n’oublie
C'est lors d’un match contre l’OM que tout cela s’est passé
Portrait Lahbib Scandrani, "Un dirigeant de première heure"
Le Mouloudia constituait une grande famille durant l'époque coloniale et c'est ce qui faisait sa grande force. Toute la famille du doyen avait à coeur de porter haut les couleurs algériens à travers le club phare des musulmans, le Mouloudia Club Algérois.
Suite en page 2 …
Le match est arrêté un quart d’heure avant la fin. Le Mouloudia avait déjà marqué à quatre reprises: Deux fois par Oualiken (4’et 65’) et les deux autres fois par Hadad (17’ et 74’). Les deux joueurs piquaient comme un scorpion sur le ballon à chaque fois que l’occasion leur était offerte. Mais il est à signaler qu’en première mi-temps, un choc violent opposa le joueur Zanata de l’équipe pied noir qui est mis tout simplement K.O. par Samail Khabatou. L’arbitre de la partie s’appelait Giner et fut remplacé par un autre. Le match est très dure et c'est ainsi que nous assistons à une agressivité flagrante sur nos joueurs comme Guitoune, Bennour, Kouar et Ait Saada. L’agressivité et la provocation étaient continuelles par les Papillon, Toberssy, Massot, Cazal et surtout par Bianchi, l’excellent joueur et en même temps boxeur. L’arbitre fut complètement dépassé par les événements et se voyait contraint de faire appel au service d’ordre à maintes reprises. Voilà ce qui arrive au Stade de Saint-Eugene quand une équipe „Vert et rouge”, tous fils de l’Emir Abdelkader affrontent une équipe „bleu-blanc-rouge” tous fils de Charlemagne Empereur de l’Occident chrétien. Voilà ce qui arrive: bagarres, arrestations, commissariats, hôpitaux, infirmeries, suspensions, coup de pieds, coups de poings, cris de haines, cris de joies, quatre buts à un, procès-verbal, mandats de dépôt. Voilà, c'est clair et net: répression, arrestation, explosion. Hamid H.
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Edition numéro 4 du 31/07/2009
La légende du Mouloudia d’Alger de 1921 à nos jours
Mustapha El Kamal, Un formateur de coeur Mustapha El Kamal dont la volubilité et la gentillesse sont encore présentes dans les esprits de ceux qui l'ont cotoyé, a été un très grand et peut être l'un de nos meilleurs éducateurs de football.Partout où il est passé, il a laissé une bonne impression pour avoir entrepris un travail acharné de formation en faveur de la jeunesse.A ce propos, l'école qu'il a mis en marche au RS Kouba peut être considérée comme la meilleure illustration de son dévouement et de son abnégation à vouloir mettre toute son expérience au service des jeunes amateurs de football pour lesquels il prêtait une attention particulière.Eduquer et former les jeunes telle a été sa passion, c'est pourquoi tout le monde lui vouait une admiration sans cesse croissante, notamment pour son sérieux et son tempérament opiniâtre qui lui permettait de surmonter les besognes les plus difficile. El Kamal avait été joueur à l'OMSE avant d'entrainer l'équipe fanion du Mouloudia durant plusieurs année, il s'est aussi investit dans les petites catégories de ce prestigieux club en formant de grands joueurs.Il entraina par la suite "les fameuses écoles " l'OMR et le RC Kouba pour rester dans sa lignée d'éducateur et formateur de jeunes talents. Mustapha El Kamal avait aussi conquis le milieu sportif par sa sympathie et sa gentillesse.Il nous a quitté en juillet 1974 après une pénible maladie alors qu'il était âgé de 59ans, en laissant quatre enfants. Allah yerahmek cheikhna Propos receuillie par Touati K.
Derriche, Scandrani L., Rebaine, Hamadi ”marokéne”, Ghellousi, Bensmaya Boudhar, Ahmed Said, Scandrani H., Kheloui, Bouras “SMA”.
Lahbib Scandrani, "Un dirigeant de première heure"
La famille Scandrani fait partie de ce bel esprit patriotique en apportant à maintes reprises sa contribution à la bonne marche du prestigieux club de la capitale. Lahbib dirigeant de première heure, et de première classe, était au petit soin avec les joueurs et supporters afin de venir en aide aux nécessiteux et tous ceux qui étaient dans le besoin. Sa maison est témoin du nombre de repas offert gracieusement aux joueurs Mouloudéens et dirigeants afin de consolider le lien fraternel qui unissait cette grande famille Mouloudéenne. Sa devise était d'être utile pour le bonheur des autres. Pour Rappel les fréres Scandrani Lehbib et Hamoud faisait partie des équipes du Mouloudia des années 20. Scandrani Lahbib qui est né le 23 mai 1908 est décédé le 21 juillet 1982, il a été nommé président de la commission d'Arbitrage lors de l'installation de la première fédération Algérienne de Football en 1962/1963. Le Nom Scandrani fait parti du patrimoine du club avec l'apport des fréres Lahbib et Hamoud, le grand pianiste Mustapha, Sid ahmed ancien dirigeant du club durant les années 70, qui accompagna le Mouloudia au 75ème anniversaire du grand Real Madrid ou le Mouloudia a fait forte impression, ainsi que leurs familles. Allah yerham tout ceux qui nous ont quitté Celui qui ne remercie pas le gens ne remercie pas Allah. Nous les remercions pour leur efforts et générosité afin que vive notre Mouloudia. Propos receuillie par Touati K.
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Témoignage: J'atteste et je signe que des Hommes comme "aami" (oncle) Mustapha soit il n'y en a plus soit il y en a très très peu."Aami" Mustapha était d'abord issu d'une très grande famille algéroise avec des origines turques,d'une gentillesse à vous faire rougir,humble et courtois. A Kouba, son quartier d'origine,tout le monde l'appréciait car il était à l'origine de l'éducation de pas mal de Koubéens.Tous les sportifs lui doivent cela (Ait-chegou, Amirouche, Bensemane, Mazouni, Ait-djaout, Bachta (qu'il a cotoyé à l'OMR et au MCA ) et j'en passe. Je le vois encore avec sa voiture (une ami 8 bleue) arriver aux entrainements avec son sac sur le dos.Je peux vous dire qu'il aimait le foot-ball et qu'il le transmettait très bien peut-être plus que son travail (architecte) quelle classe ce petit bonhomme mais grand par sa valeur (éducation , gentillesse, les mots justes, polis, humble, courtois dommage qu'il n'y a plus de qualificatifs pour l'illuster mais aussi rigide lorsqu'il s'agit de préparer son équipe pour le match il savait se faire respecter Enfin ... Allah en a voulu ainsi et cela peut etre une bonne chose qu'il soit près de lui. Allah yerahmak aami MUSTAPHA Par Tétéche Propos receuillie par Touati K.
La légende du Mouloudia d’Alger de 1921 à nos jours
Edition numéro 3 du 22/07/2009
Histoire
Mouloudia.info 1921. La légende écrit sa préface. Le ballon rond s’installe à la Casbah. Le début du XXe siècle est dominé par les clubs colons. Le Mouloudia Club d'Alger se dresse comme le premier club Algérien, Musulman pour stopper cette hégémonie.
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Le Mouloudia bat les grands Portrait de Mouloud Djazouli
L’histoire du Mouloudia Club d’Alger
Pour que nul n’oublie
Le Mouloudia bat les grands Portrait Mouloud Djazouli, Secrétaire Général du MCA
Le 21 Février 1914, à Soustara (basse casbah) Alger, naquit Mouloud Djazouli, au sein de la famille Mohamed Djazouli et Yamina ILILENE. A l’âge des six ans, il est inscrit à l’école SARROUY. Brillant élève, il est le premier de la classe. Son intelligence, ses grandes capacités d’assimilation, son esprit très éveillé, le distinguaient de ses collègues et lui permettent, largement, d’émerger du lot. Ses grandes qualités ne passent pas inaperçues et attirent l’attention de Mr CASANOVA, son maître d’école. Ce dernier ne tarda pas à en faire part au responsable de l’établissement scolaire. Laisser cet élève dans cette classe serait le léser et lui faire perdre beaucoup de temps. C’est ainsi qu’’on le fit accéder dans la classe immédiatement supérieure. Mais Suite en page 2 …
Mahmoud Skandrani debout cinquième à partir de la gauche Nous venons d’apprendre avec un réel plaisir que le Mouloudia vient de battre, haut la main, le SCEB par un score lourd de 3 buts à 1 au stade de Saint-Eugène. Malgré le mauvais temps, le match fut nettement dominé par le Mouloudia qui marqua dès la première mi-temps. 2 buts magnifiques marqués par Mahmoud sur coup franc et par Yamarene. Dès le début de la deuxième mi-temps, le troisième but fut l’œuvre du jeune Skandrani. Il est à signaler que c’est un certain Attanasio qui assura l’arbitrage. Les meilleurs joueurs du Mouloudia furent sans aucune contestation: Mahmoud Skandrani, Yamaren, Derriche, Chelbabi et Manou. Les meilleurs du SCEB furent: Ponite, Jeulin, Argudo et Mercadal. Le Mouloudia a encore triomphé. Le club crée par le nationalisme a encore gagné, battu les colons, c’était notre fierté, notre ”min djibalina”, notre école de militantisme, notre école d’héroïsme, notre école de dévouement. Ces clubs, c’était notre USMA, notre JSK, notre ESFMG, notre JSM Skikda, notre USMA Khenchla... Hamid H.
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Edition numéro 3 du 22/07/2009
La légende du Mouloudia d’Alger de 1921 à nos jours
Mouloud Djazouli, Secrétaire Général du MCA
(Photo : Boualem Titiche). Mais à L’âge de douze ans, il mit fin à sa scolarisation avec, entre les mains, le diplôme de certificat d’études primaires acquis en 1926 et des notes dépassant largement la moyenne. En effet, lettré en français, il arrive à occuper, à l’âge de douze ans le poste de clerc de notaire chez PIROT, notaire à la rue d’Isly d’Alger, d’où il se procure (achat), une machine à écrire pour le compte du Mouloudia, de marque INDEROUD. A partir de là, il met en place une organisation si parfaite de son grand secrétariat, qu’il est devenu un exemple pour tous les clubs et même pour la ligue d’Alger. En 1928, ses parents quittent leur demeure de Soustara, pour s’installer à Scala (El Biar), sur les hauteurs d’Alger où Mouloud Djazouli réside, toujours. Huit années plus tard, il quitte Pirot pour aller travailler chez les établissements TIAR, président du Mouloudia, sur la demande de ce dernier, en qualité de comptable et cadre administratif. Il travaille ensuite, dans l’entreprise familiale de transport comme responsable de la gestion comptable et administrative. Il est employé, ensuite chez les établissements El AMEL, spécialisés dans la vente d’ustensiles de cuisine et vêtements comme secrétaire administratif, qu’il est le dernier à quitter, maintenu jusqu’à l’ultime moment de fermeture. Compte tenu de son niveau de compétence Mohamed Tadjet ancien joueur du Mouloudia (décédé) lui propose l’emploi de rédacteur à la grande mairie d’Alger où il montre ses compétences, voire gagner l’estime « des occupants français ». Malgré les postes intéressants et importants,
à la mesure de ses Mouloud Djazouli les a tous aptitudes et capacités qui lui sont proposés, moyennant beaucoup d’avantages, refusés, pour se consacrer entièrement au MCA. D’ailleurs, pourquoi quitter l’emploi de la mairie d’Alger, puisqu’il n’était situé qu’à quelques centaines de mètres du siège du MCA. Et le plus étonnant dans tout cela, c’est son refus catégorique du poste de secrétaire général de la ligue d’Alger sous la direction, à l’époque, de Louis Rivet doyen et président à vie de cette importante institution avec un salaire beaucoup plus motivant que sa rétribution mensuelle de rédacteur secrétaire de la mairie d’Alger. A la déception de sa famille qui voulait tant qu’il accepte ce poste, mais en vain, pour DJAZOULI le MCA est toute sa richesse. En 1930, il rejoint le Mouloudia et à la fin de la même année les dirigeants lui proposent de prendre en charge le secrétaire général grâce à sa bonne méthode de travail qui ne laisse aucun des pionniers de club indifférent. Ils sont réellement plus que satisfaits de lui. C’est ainsi qu’on lui prête la volonté de multiplier, en Mouloudia, des structures équivalentes à celles des grands clubs européens .grâce A ses performances jamais égalées, à ce jour, Mohamed Tiar industriel (pour son premier mandat de président du MCA) l’engage en ses établissements commerciaux.
Mouloud Djazouli, Secrétaire Général du MCA
(Photo : Hadj M’rizek). sagesse, pour apporter les précisions suivantes, j’ai connu le MCA avant de t’épouser. Il n’y a pas grande chose à rajouter sauf ceci. Je ne tiens pas à changer ma façon de vivre ». A l’occasion du mariage de Mouloud Djazouli, Hadj M’rizek choisit son cadeau aux couleurs Vert et Rouge. Le risque d’être surpris est écarté. Pour la bonne cause, Chaib Arezki dit Hadj M’Rizek devait choisir un cadeau pour mouloud Djazouli, à l’occasion de son mariage. Il serait mieux de lui offrir quelque chose portant les couleurs Vert et Rouge. C’est l’instant du bonheur puisque Mouloud Djazouli est complètement ému du meuble fabriqué tout autour du TSF, poste radio par excellence. Les deux Mouloudéens ont obtenu satisfaction sur une politique typiquement sportive. Sans toutefois oublier que Hadj M’Rizek et mouloud Djazouli sont amis depuis longtemps. Au cœur de la société, au cœur des amis, au cœur des supporters, la soirée qui devait être animée par Hadj M’Rizek n’aura finalement pas lieu, parce que Mouloud Djazouli a refusé le récital gratuit de la Star du chaâbi en s’expliquant. « Ce n’est pas convenable d’inviter certains et d’oublier d’autres ». Ainsi la famille Djazouli s’est contentée d’une fête très intime évitant tout reproche. Ainsi la famille Djazouli s’est contentée d’une fête très intime évitant tout reproche. On apprend, également, que Boualem Titiche et sa célèbre ZORNA ont reçu la même réponse pour célébrer ce grand jour.
1942 : SON MARIAGE Fini, la vie de célibataire, mais la vie de couple ne signifie absolument pas, pour notre dirigeant, la rupture avec le MCA. Il consacre plus de temps à son club qu’à sa famille. Pour madame Djazouli (décédée), les jours se suivent et se ressemblent, et à ses reproches Monsieur Djazouli lui dit « autant ne pas vous bercer d’illusions, chère madame, je pourrais facilement vous éclairer je profite, d’ailleurs de votre
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La bataille des préjugés, des mentalités et des influences de toutes sortes entrent dans le cadre des priorités accordées aux mouloudéens, elles se veulent, à la fois, rassurantes et satisfaisantes Une souveraineté pleine d’exercer ses qualités et surtout son immense talent au service du MCA, à travers ses nombreux départements. Cette lourde tâche revient de droit à Mouloud Djazouli. En ce qui concerne l’encadrement « élu » des dirigeants, il est recommandé, à chacun, des qualités particulières telles que la discipline, l’honnêteté, l’engagement, le sacrifice, le sérieux et la compétence. Un travail de bénévolat est exige. Il doit améliorer les conditions de travail dans chaque département. Une démarche qui n’était pas facile mais tout de même prometteuse puisque cela signifie que la mission peut continuer. Son ambition débordante envisage aussi à prendre d’autres mesures pour donner au MCA l’image d’un club bien organisé dans toutes ses structures. En effet, le côté médical et celui du technique sont confiés aux hommes en blouses blanches et aux techniciens de football. Des fiches médicales et des licences trouvent leur place dans le bureau du Secrétariat, ainsi l’entraîneur pourra les consulter avant chaque match. Sans toutefois oublier la liste des joueurs appelés à être suspendus ou qui le sont déjà. En dirigeant reconnu, Mouloud Djazouli a carte blanche dans la formation et la composition de l’équipe, il peut aussi informer l’entraîneur à ne pas aligner tel ou tel joueur qui risque une lourde sanction suite à la signature de la double licence et, ce après avoir reçu une information de dernière minute. Par contre, le problème de titularisation des joueurs est la mission de l’entraîneur. Tel un dirigeant simple, Mouloud Djazouli, la légende du Mouloudia a bouleversé la vision du passé et a donné au MCA une organisation Mouloudéenne de sport. Propos receuillie par Touati K.
La légende du Mouloudia d’Alger de 1921 à nos jours
Edition numéro 2 du 07/07/2009
Histoire
Mouloudia.info 1921. La légende écrit sa préface. Le ballon rond s’installe à la Casbah. Le début du XXe siècle est dominé par les clubs colons. Le Mouloudia Club d'Alger se dresse comme le premier club Algérien, Musulman pour stopper cette hégémonie.
Aujourd’hui : § Le « M » qui veut dire Musulman § Portrait de Abdoun et Benyoucef
L’histoire du Mouloudia Club d’Alger
Pour que nul n’oublie
Le « M » qui veut dire Musulman Portrait Abdoun Mahmoud, Le militantisme Sportif
Le hasard m'a permis de rencontrer un de ces vieux dirigeants de cette vieille catégorie, dévoué, sincère, compétent, disponible et obstiné ! Non, ne souriez pas avec cette expression de scepticisme sur votre visage. Il en a existé, de ces gens là, pour qui le sport, dans toute sa noblesse et avec tout ce qu'il pouvait représenter d'esprit militant constituait une véritable raison d'exister. Je l'ai donc rencontré, ce vieux dirigeant au pas et à l'allure toujours aussi alertes. Les cheveux, bien sûr , avaient blanchi, ce qui n'a rien de surprenant pour quelqu'un qui célébrera son soixante douzième anniversaire le 28 Octobre prochain (né le 28.10.1913 à Dellys).
Equipe 1ére du MCA 1925-1926 – Championnat d’Alger 1ére Série Le Mouloudia ce n’est pas le Gallia, ce n’est pas l’ASSE, ce n’est pas l’OHD, ni le RUA, ni l’OTO ni le Red Star, c’est évident. Mais le Mouloudia, c’est l’OMSE, c’est l’USMB, c’est l’USMA, c’est la fraternité. Ce qui unit ces clubs au Mouloudia, c’est le M qui veut dire Musulman Omar Kouidri (manager Arezki), vient de battre aux arènes du Prado á Marseille devant près de 10 000 personnes Mastrantuano aux points et emporte ainsi le titre de champion de France des poids welters. A la 7ème et 8ème reprises, il a failli gagner par K.O. tant ses crochets au menton paraissaient efficaces. Il a d’ailleurs refusé de s’asseoir entre les rounds jusqu'au 8ème. Dimanche 30 septembre 1945 : Ouverture de la saison de football (après une longue absence due à la deuxième guerre mondiale). Le Mouloudia écrase l’OHD par 2 buts à 0. Ce fut un véritable festival de football. Nasri, Haddad et Aribi furent déchaînés, impossible de les arrêter. Ils ridiculisent la défense de l’OHD à maintes reprises. Le match s’est déroulé au stade Municipal. L’assistance nombreuse été impressionnée par le jeu du Mouloudia. Hamid H.
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Edition numéro 2 du 07/07/2009
La légende du Mouloudia d’Alger de 1921 à nos jours
Abdoun Mahmoud
Abdoun Mahmoud, puisque c'est de lui qu'il s'agit , n'en continue pas moins, malgré la retraite, de suivre l'actualité sportive en général, et le sport algérien en particulier. Ce qu'il avait commencé à faire dèja en 1928 lorsqu'il signe sa première licence de basket au Mouloudia Club Algérois, tandis que son frére Mohamed optait pour le Football. Son frére Mohamed avec le MCA 1927/1928 Puis, toujours avec ce Mouloudia qui fut le seul club qu'il ait connu, il entama vers 1940 sa carrière de dirigeant au sein de la section basket aux cotés de Asselah Hocine et Nait Kaci, avec également comme président de cette section Hadj M'Rizek (le chanteur populaire).Cela dura jusqu'en 1950. Parrallélement à cette activité sportive, celle –ci constituait pour Asselah Hocine et Abdoun Mahmoud une excellente "couverture" pour leur activité de militants actifs.Abdoun devait d'ailleurs être arrêter le 7 février 1957 et condamné pour cinq ans de prison ! Abdoun, en sa qualité de fonctionnaire des finances avait été , en effet, désigné par Benkhedda d'organiser un système d'imposition au sein du F.L.N. Ce fut le motif d'accusation retenu par le tribunal, qui eut à le juger. Libéré le 20 janvier 1962, il fut, vers la fin avril, désigné par la zone autonome d'alger comme responsable financier du secteur Nord. Fin Juin, Sadek Batel, capitaine à la zone autonome d'Alger lui confie l'organisation du 1er Tournoi de football qui eût lieu après l'indépendance
et qui regroupa deux sélections régionales d'Alger, une de l'Oranie et une autre du Constantinois. Constamment sur la brèche, Abdoun par le vice-présidence du conseil, Responsable du Parti pour les sports à l'échelon national, et à poursuivre également le travail d'organisation et d'orientation qu'il avait entrepris depuis juillet 1962. C'est ainsi qu'il fut à l'origine de la création de toutes les fédérations dont il conserve précieusement les projets d'organigrammes et les motifs de leurs créations, c'est lui qui installa Docteur Maouche Mohand (Allah yerrahmou) comme premier président de la FAF dont il devint ensuite le trésorier général jusqu'en 1975. De même qu'il fût le premier président de l'A.P. de la Wilaya d'Alger de 1969 à 1974 , et président de la commission des Finances de cette Assemblée de 1974 à 1979. Vieux dirigeant, vieux sportif , vieux militant, Abdoun n'en conserve pas moins une opinion très proche de la réalité actuelle du sport, toutes disciplines confondues. La réforme? une excellente chose ! Vingt Clubs? C'et trop pour notre football, car nous a t-il dit, cela nécessite l'existence d'au moins une dizaine de joueurs dignes du statut d'athlète de performances par ASP ! Or, ce n'est pas le cas, d'où le faible niveau de notre championnat actuel et les répercussions que cel n'a pas manqué d'avoir sur l'équipe nationale. D'où également ce besoin, plus grand, de l'apport des "Pros". - La boxe? lui avons-nous ensuite demandé.Elle tourne en rond, ce qui est anormal , et s'explique par un probléme de statut qu'elle connait , et par la présence d'un encadrement technique qui n'a pas évolué !. Propos receuillie par Touati K.
- Le cyclisme? Pour la première fois depuis très longtemps, il bouge d'une manière positive, et devait permettre l'éclosion d'autres Belksir ou Benzine.Le Basketball ? Il a également beaucoup progressé, même dans la prospection des grands gabarits dont la moyenne générale a pu ainsi être améliorée. - L'Athlétisme? De gros progrès en cross et en athlétisme (piste), bien qu'il y a lieu de relever une certaine stagnation depuis quelques mois. - La Natation? C'est la discipline qui à le moins progressé.Cela est dû sans doute à l'insuffisance de structures, surtout en piscines.
Bensiam Benyoucef
Il est l'ancien président du NAHD et ancien dirigeant du Mouloudia Club Algérois.Né le 1er aout 1920, Benyoucef Bensiam avait débuté très jeune à l'âge de 18 ans en tant que dirigeant au sein du plus prestigieux des clubs musulmans de l'époque coloniale en Algérie à savoir le MCA, il fut même président de sa section d'Athlétisme qui a valu beaucoup de satisfaction au pays par ses nombreux succés et titres notamment le titre sympbolique de champion de france du cross Abdoun, qui a toujours été country en 1954. soucieux des précisions, devait En 1946 il a eu l'idée de donner au ainsi nous signaler que quartier d'hussein-dey un autre contrairement à ce qui a pu club musulman pour rivaliser avec être écrit récemment en les colons de l'OHD, il sera en basket, il n y'a pas eu de effet l'un des fondateurs du championnat d' AFN en 1945 à célébre Nasr Athlétique de Tunis, mais un Tournoi Hussein-Dey (NAHD). Militant du triangulaire qui regroupa PPA-MTLD dès 1945, Bensiam l'Orientale de Tunis Benyoucef fit partie de la championne de Tunisie, le fédération de France du FLN avant Macabe de Tunis et le MC d'être arrêté et emprisonné en Alger qui devait remporter 1957 à la santé et au Fresnes cette compétition grâce (France) jusqu'en 1962.Après surtout à son meilleur joueur "l'indépendance", il va se Taouchi Mohamed. consacrer au NAHD dont il fut le président durant de longues Abdoun devait également nous années. Travailleur infatiguable, il signaler qu'en Volley-ball, le fut aussi à l'origine de la création premier président chargé de de la section "volley ball" du former la fédération fut le Dr NAHD et fut l'un des membres du Bourkaib avec ses amis premier bureau fédéral de la FAF Bensmaia, Temmam et Ould avec son ami Mouloudéen Moussa (Tous Mouloudéens). Abdoun Mahmoud. Abdoun Mahmoud, grand pére Malheureusement il dut cesser heureux est comblé, bon pied toute activité pour cause de bon oeil, souhaite de tout son maladie qui sera la cause de sa coeur que le sport algérien, si disparition le 13 aout 1989 (Allah riche en potentialités, puisse yerahmou). Notons enfin que le puiss davantage progresser et Mouloudia avait aussi un autre se hisser, d'une manière , au dirigeant aussi célébre que niveau mondial. Benyoucef qui avait pour nom Abdoun Mahmoud, grand pére BENSIAM Mahmoud qui était heureux est comblé, bon pied aussi président du club et qui bon oeil, souhaite de tout son n'est autre que le pére de coeur que le sport algérien, si Benyoucef, comme quoi la famille riche en potentialités, puisse Bensiam ont un lien de sang et davantage progresser et se d'histoire avec le doyen des clubs hisser, d'une manière plus Algériens comme l'ont été les concrète, au niveau mondial. scandrani, Djazouli, Derriche, Abdoun, Dahmoun ou autres Hadj Boudrar (Dir. MCA). Aouf. Propos receuillie par 11 Touati K.
La légende du Mouloudia d’Alger de 1921 à nos jours
Edition numéro 1 du 02/07/2009
Histoire
Mouloudia.info 1921. La légende écrit sa préface. Le ballon rond s’installe à la Casbah. Le début du XXe siècle est dominé par les clubs colons. Le Mouloudia Club d'Alger se dresse comme le premier club Algérien, Musulman pour stopper cette hégémonie.
Aujourd’hui : § Le Mouloudia est né, Kouidri gagne § Portrait de Aouf, Derriche et Djaout Pour que nul n’oublie
L’histoire du Mouloudia Club d’Alger
Le Mouloudia est né, Kouidri gagne Portrait Aouf Abderrahmane "Le père spirituel du Mouloudia"
Malgré moult difficultés et blocage racistes en tous genres, qui entraîneront la dissolution du premier club musulman algérien (CSA), après une seule année d'existence, Abderrahmane AOUF (né le 25 Avril 1902 à la Casbah d'Alger) veut à tout prix aller au bout de son rêve. Il a à peine 19 ans lorsqu'il décide de se battre fermement contre le colonialisme, l’humiliation, la torture et la misère. Il devient "l'inventeur" du Mouloudia club Algérois (MCA). C'est le 07 Aout 1921, c'est à dire à la veille du "mawlid ennabaoui echarif" qu'il donnera naissance au Mouloudia. Suite en page 2 …
Equipe du Mouloudia Club d’Alger des années 20 Cinéma Majestic : Championnat de France de boxe des poids welters en douze rounds: Omar Kouidri vient de battre aux points Gus Degouve. Un combat inoubliable de bout en bout. C’est ce jour là, que M. Aouf et une équipe d’hommes résolus, désintéressés, mordus du football décidèrent de la création du Mouloudia Club Algérois, un certains 7 août 1921, coïncidant avec le jour du Mouloud ou jour de la naissance du prophète Mohamed 3alaihi essalat wa salam. Quelques jours après, au stade Saint-Eugène, le MCA alla battre l'OHD par 1 but à 0. But marqué par Aribi. Au cours de ce match Ibrir et Missoum furent les meilleurs joueurs. Ils écrasèrent par leur classe les Gonzales et les Sanchez. Les meilleurs de l'OHD. Au classement général, le RUA est en tête suivi de l'ASSE. Le MCA étant 6ème ex-æquo avec le Gallia pour 11 matchs joués. C’était un acte patriotique d'assister à un match Mouloudia.- OHD ou, surtout Mouloudia - Gallia. C’était un geste politique que de soutenir le Mouloudia. On ne savait jamais comment pouvait se terminer de tels matchs: Dans un commissariat? Dans un hôpital? Ce qui était intéressant, c’était après le match. Hamid H.
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Edition numéro 1 du 02/07/2009
La légende du Mouloudia d’Alger de 1921 à nos jours
Derriche Braham, l'un des fondateurs
L’authentique Histoire l’année de la création (1921) du MCA sans rappeler qu’à cette période, les Algériens vivaient sous l’autorité coloniale et effacés derrière le drapeau français. Souvent les grands hommes ne le deviennent que parce qu’ils soutiennent à bout de bras la cause qu’ils défendent ou parce qu’ils déploient tous leurs efforts pour voir leurs rêves se réaliser. Souvent les grands projets ne dérivent que d’une idée (à priori) passagère qui effleure l’esprit, commence à germer sans pour autant croire que cette idée « utopique » sortira de son monde, jusque là virtuel pour franchir le seuil du réel. En effet, qui ne connaît pas le Mouloudia d’Alger ou le MCA ou tout simplement le vert et le rouge qui, au départ, n’était qu’une simple rêverie d’une certaine tête pensante appelée « AOUF » et qui aujourd’hui (MCA) fête ses 87 ans (7 Aout 2008). Oui, quatre vingt sept années, près d’un siècle que ce club existe et continuera à exister avec autant d’acclamations qu’avant. C’est un jour de Mouloud que « AOUF » annonce la naissance du premier club Algérois, tant rêve à créer, à voir naître. Un club duquel dériveront, par la suite, tous les autres clubs algériens. Je ne peux, tout de même, m’empêcher d’évoquer
Cet Algérien qui ne jouissait d’aucun droit sinon d’obéir à son maître (le colon), n’était pour ce dernier qu’un être insignifiant, inculte, dépourvu de toute intelligence. Mais … « À quelque chose malheur est bon », cette pénible existence n’a fait que forger sa personnalité, c’est un tremplin qui lui a permis de passer du statut d’homme à celui du Grand Homme. Et, le MCA en était et en est la preuve. C’est le fruit d’une résistance aussi physique que morale. Il est vrai que le fondateur du Mouloudia d’Alger n’est plus de ce monde ainsi que la plupart de ceux qui ont eu la chance et le privilège de l’inaugurer et d’en être les véritables piliers, ils ont, certes, disparu mais laissant un riche héritage (MCA) qui constitue la fierté des Algériens. Et si le Mouloudia d’aujourd’hui (malgré les échecs répétés de ces dernières années), garde son prestige et sa grande popularité, c’est grâce bien sûr à l’ineffaçable et profonde empreinte qu’ont laisse les anciens durant leur admirable parcours.
Djaout Ahmed, "Un modèle de conscience" Braham Derriche, retraité Sonelgaz décédé en 1995 (Allah yerrahmou) aura été sans conteste, et de l’avis unanime de tous les Mouloudéens, toutes générations confondues, avec Djazouli et Djaout, les principaux artisans et bâtisseurs du Mouloudia d’Alger. Derriche est, de par sa longévité, son abnégation et son dévouement pour le club, une référence permanente de fidélité, de loyauté, de moral et d’éthique sportive. « Il faut sauvegarder les acquis et le patrimoine historique du Mouloudia », disait Braham Derriche avant sa mort. Derriche – Djaout – Djazouli, Les trois « D » !!! C’est un trio de choc ! Dans l’immense club du MCA, Derriche (Braham), Djaout (Ahmed), Djazouli (Mouloud) ont fait un travail gigantesque inspiré de la bonne façon de servir le club. D’ailleurs, on a fini par les surnommer « les 3 D ». Cette belle initiale. Supprime donc l’écriture complète de leurs noms et tout le monde sait, désormais, qu’il s’agit des trois dirigeants légendaires qui se complètent. C’est ainsi que dans les cercles officiels et dans les milieux dirigeants, on avait donné le sens à ce « D », pour rappeler la ligne mouloudéenne. Propos receuillie par Touati K.
La famille du Mouloudia, dirigeants et joueurs qui n'ont pas cessé de braver les plus graves dangers ont fait comprendre à tous les Algériens, ceux là même que les colons appelaient "indigènes", que leur champ d'intervention ne se limitait pas seulement au terrain de Football. Ahmed DJAOUT, joueur et dirigeant de la première heure a toujours été soucieux d'efficacité. Il était écouté pour son nationalisme, son savoir faire et ses grandes compétences. Particulièrement respecté et influent, il est vite propulsé à la tête du club (président), après avoir été joueur de la première équipe et dirigeant du premier bureau. Véritable force tranquille et meneur d'hommes, il savait diriger, orienter et prendre les décisions qu'il fallait au moment qu'il fallait. Aussi, en bon président et en fin communicateur, il savait écouter et travailler dans la collégialité et la consultation. A l'image de ses pairs (Aouf, Derriche, Djazouli...) il ne jouait jamais sa carte personnelle. C’est le Mouloudia de tous qu'il défendait par dessus tout. Personnage à multiples facettes, Ahmed DJAOUT était partout à la fois, sans donner la moindre impression de vouloir se disperser. Malgré toute l'aura qu'il avait, il est toujours resté quelqu'un d'attachant, d'humble et très disponible jusqu'à sa mort. Son nom reste indissociablement lié à l'historique Mouloudia. Propos receuillie par Touati K.
Par Nabila Abdoun
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