ʀʀ ʀʀʀ a aʀ ʀʀ ʀʀ ʀʀ ʀ ʀ Qʀ ʀ ʀ -a
Le tajweed simplifié
Rédigé et écrit par le professeur Farid Ou ali e
Introduction Le coran, ultime message d’Allah, a été révélé afin que les hommes y puisent leur guidance et leurs connaissances. Depuis sa révélation, et par la grâce d’Allah, cette source inépuisable n’a été sujette à aucune altération tant au niveau de son sens qu’au niveau de ses moindres lettres et signes de vocalisation ; car Allah s’est porté garant de sa préservation de par les siècles et les générations successives :
t
Ý Ï p m ç ç s ‾ Î Î u t ø Ïe $ $ @ @ ʌʌ Υt øt w ‾$ Î ΡÎ)
βθ à µ 9 $ Ρ ρ) . %! à ≈ : t …µ t (s15 ; v9) βθ %!#
(En vérité c’est nous qui avons fait descendre le coran et c’est nous qui en sommes gardiens).
Cette préservation s’est produite sous deux formes : • La préservation par voie écrite. • La préservation par voie orale. Cette dernière qui nous importe concerne la façon dont le coran a été lu et rapporté dans ses moindres détails. Ainsi le coran nous a été rapporté par des chaînes de transmission fiables passant par le prophète et remontant jusqu’à Allah. Ces chaînes de transmission nous garantissent la similitude de la lecture coranique du dernier maillon jusqu’au premier. Les savants par la suite ont mis en place un système de règles précises permettant une bonne lecture du coran ; celle-ci ne pouvant se faire que grâce à l’accompagnement et l’encadrement par un professeur qualifié.
1
Ce manuel se veut donc une approche permettant à l’étudiant non arabophone de pouvoir réciter le saint coran de façon correcte et ainsi de pouvoir se rapprocher d’Allah qui nous a ordonné de le lire convenablement :
¸ Ïö s t u ö à ø $ $ È oÏu u
(s73 ; v4) ξ‹ ξ‹ ? ? β# ) ) 9# ≅ ≅ ? ‘ ρ (Et récite avec soin le coran)
Ce manuel regroupe l’essentiel des règles de tajweed selon l’imam
tout en se voulant le plus précis possible et le plus conforme à ce que nos professeurs professeurs nous ont enseigné.
Qu’Allah nous assiste dans nos œuvres et fasse que nos actes nous permettent d’atteindre son agrément et sa pleine satisfaction. A Château Chinon le 12 juin 2007 .
2
Règles générales At tajweed, littéralement, signifie embellissement. Le tajweed est la science qui vise à donner aux lettres leur dû conformément à la récitation des premiers musulmans, telle qu’ils l’ont reçue du prophète . Il existe trois différents niveaux de lecture : •
•
( précision ) Ce terme désigne une lecture lente et sereine qui consiste à prononcer avec précision les lettres, les voyelles longues et tout ce qui a trait à la lecture coranique.
Ce terme signifie rapidité ; La lecture est donc plus rapide et plus fluide tout en faisant attention à respecter les règles de lecture. •
Il s’agit du niveau intermédiaire.
Remarque : Le terme ( ), présent plusieurs fois dans le coran, englobe ces trois niveaux de lecture.
3
Règles de la basmala entre les sourates La basmala est la formule par laquelle nous débutons tout acte en disant :
[
Lorsque l’on arrive à la fin d’une sourate et que l’on veut enchaîner avec la suivante, cette liaison peut s’effectuer de différentes façons : Exemples pour les sourates :
et
1. l’arrêt entre chaque partie :
ʊ[ S ʌ ʊ ʊ ʊ[ @W ʊ ʊ arrêt
arrêt
2. l’enchaînement de toutes ces parties :
ʊ [ S ʌ ʊ ʊ ʊ ʊ [ @ W ʊ ʊ 3. l’arrêt entre la fin de la sourate et la basmala puis l’enchaînement de la basmala avec la sourate suivante :
ʊ [ S ʌ ʊ ʊ ʊ ʊ[ @ W ʊ ʊ arrêt
Ces trois façons sont valables ; il existe néanmoins une quatrième possibilité qui n’est pas autorisée : 4. l’enchaînement de la fin de la sourate avec la basmala en marquant l’arrêt puis la reprise de la sourate suivante :
ʊ [ S ʌ ʊ ʊ ʊ [ @W ʊ ʊ arrêt
Remarque : Cette règle est valable pour tout le coran excepté entre les sourates et (s 8 & 9) car cette dernière a été révélée sans basmala.
4
Points d’articulation des lettres
ʀ ʌ ʊ @ 1 : Al jaouf (vide compris dans la bouche et la gorge) : comprend les trois voyelles longues.
La vo elle lon ue :
La vo elle lon ue:
La vo elle lon ue :
2 : Al halq ( la gorge ) : comprend trois points d articulation. ’
.
Adna al halq (L’entrée de la gorge) Comprend les lettres et
Wassat al halq (Le milieu de la gorge) Comprend les lettres et
5
Aqsa al halq (Le fond de la gorge) Comprend les lettres et
3 : Al lissan (la langue) : comprend 10 points d articulation pour 18 lettres . ’
Aqsa lissan (fond de la langue) : élévation du fond de la langue vers le palais et légèrement en dessous du : la lettre .
Aqsa lissan (fond de la langue) : élévation du fond de la langue vers la partie molle du palais : la lettre .
Wassat lissan (milieu de la langue) en s’appuyant sur le milieu du palais comprend : La lettre La lettre La lettre (autre que la voyelle longue).
6
L’un des deux cotés de la langue ou les deux en même temps s’appuyant sur les molaires supérieures : comprend la lettre
.
L’un des deux bords de la langue en englobant l’extrémité de celleci et en s’appuyant sur le palais comprend la lettre .
7
L’extrémité de la langue s’appuyant sur le palais comprend la lettre .
8
L’extrémité de la langue s’appuyant sur le palais comprend les lettres : mouraqaqa (douce). moufakhama (emphatique).
9
L’extrémité de la langue s’appuyant sur la racine des incisives supérieures comprend les lettres: •
et
•
L’extrémité de la langue se trouvant collée aux incisives inférieures comprend les lettres : •
•
et 10
L’extrémité de la langue s’appuyant sur l’extrémité des incisives supérieures comprend les lettres : • •
et
11
4 : Ash-shafatân (les lèvres) : comprennent 2 points d articulation pour 4 lettres. ’
La lettre qui est prononcée en arrondissant les lèvres et en élevant le fond de la langue.
La lettre qui est prononcée en appuyant l’extrémité des incisives supérieures sur l’intérieur de la lèvre inférieure.
La lettre qui se prononce en collant les lèvres.
La lettre qui se prononce en collant les lèvres et en étant accompagnée de la rounna (nasillement). 12
5 : Al khaichoum (la cavité nasale) comprend le nasillement qui accompagne les lettres et .
13
Traits distinctifs des lettres
_ @ʊ
Chaque lettre possède ses propres traits distinctifs (ou caractéristiques) qui permettent de la différencier d’une autre lettre ; ainsi nous distinguons deux grandes catégories :
A : lettres à traits distinctifs opposés 1.
Sens linguistique : murmure. Sens conventionnel : écoulement de l’air accompagnant les lettres suivantes : Remarques : • L’écoulement de l’air est plus évident lorsque la lettre est Ex : •
Evitez de trop exagérer quant à la prononciation de la lettre elle devient proche de la lettre . Ex :
2.
Sens linguistique : haute voix. Sens conventionnel : arrêt de l’écoulement de l’air lors de la prononciation des lettres restantes (19 lettres). Ex :
14
.
car
3.
Sens linguistique : intensité. Sens conventionnel : arrêt de l’écoulement du son lors de la prononciation des lettres suivantes : Ex :
4.
Caractéristique intermédiaire indiquant que le son prononcé des lettres suivantes : n’est ni coupé totalement (arrêt du son) comme pour ni long (écoulement du son) comme pour (caractéristique suivante). Ex :
5.
Sens linguistique : souplesse. Sens conventionnel : écoulement du son lors de la prononciation des lettres restantes (16 lettres). Ex :
Remarque : le son de la lettre est donc plus long pour coupé pour . Ex :
6.
, moins long pour et
Sens linguistique : élévation. Sens conventionnel : prononciation de la lettre occasionnant une pression se dirigeant vers le haut du palais. Les lettres subissant cette pression sont : Cette caractéristique implique que toutes ces lettres sont emphatiques. 15
7.
Sens linguistique : abaissement. Sens conventionnel : prononciation de la lettre occasionnant une pression se dirigeant vers le bas du palais et ceci pour les lettres restantes (22 lettres). Cette caractéristique implique que toutes ces lettres sont amincies. Pour ce cas là, il est important d’apporter quelques précisions : Parmi les lettres restantes, trois d’entre elles ( ) ont un statut particulier car elles sont tantôt emphatiques tantôt amincies : La lettre : Elle est emphatique si elle est précédée d’une lettre emphatique : Ex :
ʊ @ ^ > < ʊ ʊ <ʌ P
Elle est amincie si elle est précédée d’une lettre amincie : Ex : La lettre
:
Cette lettre est toujours amincie sauf dans le mot de majesté •
emphatique : lorsque le mot Ex :
•
La lettre
:
est précédé d’une ou d’une :
@
douce (amincie) : lorsque le mot Ex :
8.
\
ʊ[
est précédé d’une
:
: voire le chapitre concernant les règles de cette lettre.
Sens linguistique : vient du verbe ( ) signifiant coller. Sens conventionnel : pression d’une partie de la langue sur le palais lors de la prononciation des lettres suivantes :
9.
Sens linguistique : séparation. Sens conventionnel : ouverture entre la langue et le palais (séparation) lors de la prononciation des lettres restantes (25 lettres). 16
B : lettres à traits distinctifs n’ayant pas d’opposés 1.
Sens linguistique : sifflement. Sens conventionnel : sifflement accompagnant les lettres suivantes :
2.
Fort impact résultant de la prononciation d’une lettre et dû au fait de la séparation brusque de 2 organes de prononciation sans qu’il y ait ouverture de la bouche ou arrondissement des lèvres ou bien abaissement de la mâchoire inférieure. Ces lettres sont : Cette règle se divise en deux parties :
A : Elle est appelée petite lorsque l’une de ces cinq lettres se trouve au milieu de la lecture :
@ ʊ @ ,ʊZ@
@ a\
B : Elle est appelée grande lorsque l’une de ces cinq lettres se trouve à la fin de la lecture :
\ʌ Z@ ʌ ʊ @@ʌ
Remarque : L’impact de la lettre est encore plus fort lorsque la lettre en fin de lecture est dédoublée :
ʌ Z @ a ʌ
17
3.
Sens linguistique : douceur. Sens conventionnel : prononciation avec douceur et sans effort des lettres et (ayant un et précédées d’une ) : et . Ex :
4.
`ʀʀ\ ʀʌ
ʊ
Sens linguistique : déviation. Sens conventionnel : déviation du son des lettres et de leur point d’articulation d’origine. Pour la lettre ( ), le son est dévié vers les deux cotés de la langue , quant à la lettre ( ) le son est dévié de l’extrémité de la langue en allant vers le dos de celle-ci (partie comprise entre l’extrémité et le milieu de la langue).
5.
Sens linguistique : répétition. Sens conventionnel : vibration de l’extrémité de la langue lors de la prononciation de la lettre . Remarque : cette caractéristique est évoquée de façon à l’éviter et non à l’appliquer. Ex :
6.
Sens linguistique : propagation. Sens conventionnel : propagation de l’air dans la bouche lors de la prononciation de la lettre .
7. Sens linguistique : allongement. Sens conventionnel : allongement du son lors de la prononciation de la lettre . Ex :
^ > < ʊʀʌ@ 18
Règles du mim s ā kinah (
)
Ce chapitre comporte trois règles :
1:
(l’assimilation) :
Il y a fusion de la lettre ( ) lorsque celle-ci est suivie d’un autre ( l’accompagnant du nasillement (la rounna). Ex :
2:
] ʊ ʌ @
devient :
) tout en
] ʊ ʌ @
(la dissimulation) :
Il y a dissimulation de la lettre ( ) lorsque celle-ci est suivie de la lettre ( tout en l’accompagnant du nasillement (la rounna). Ex :
3
ʊʊ[ [
( l’apparition ):
Cette règle consiste à prononcer clairement la lettre ( ) lorsque celle-ci est suivie de toute autre lettre hormis les lettres ( ) et ( ) et sans appliquer le nasillement (la rounna). Ex :
ʊ @ ʊ@ ʊ @ ʊ@ ʊ @
19
)
Règles du noun sakina (
) et
du tanween
Le tanween est le nom donné en arabe à la double vocalisation se trouvant à la fin des mots et dont le son est celui du noun sakina ( ) . Ex :
ʀ ʊS ʊS ʊS
se prononce : alimann se prononce : aliminn se prononce : alimounn
Ce chapitre comporte quatre règles :
1 : (l’apparition) : Cette règle consiste à prononcer clairement la lettre ( ) ou le tanween lorsque ceux-ci sont suivis d’une des six lettres de la gorge et sans appliquer le nasillement (la rounna) . Ces lettres sont : chaque mot dans la phrase suivante :
; elles sont réunies au début de
ʊ @ @ ʌʊ @ ʊ S
Lettres de
Exemples pour le ( )
Exemples pour le tanween
ʊ @S ʊ ʊ `ʀS ʊ\ ʊ ʊ ʊ @ @ʊʌ
ʊ @S @ @ ʊ ʊ ʊ ʊ @ʊ @ ʊ\ ʊ
20
2:
(l’assimilation) :
On applique la fusion de la lettre ( ) ou du tanween lorsque ceux-ci sont suivis d’une des six lettres suivantes : Cette règle se divise en deux parties : • •
la fusion avec nasillement ( ) avec les lettres . la fusion sans nasillement ( ) avec les lettres -
Lettres de
.
Exemples pour le ( )
Exemples pour le tanween
ʌ @ ʊ ʊ P ʊ ʀ ʊW < ʊ
@ ʊ ^ ʊ\ @ b ʊ < ʊ @ < ʊ @
Remarque : La règle de la fusion avec nasillement ne s’applique pas aux lettres lorsqu’elles se trouvent au milieu d’un mot .
Ex :
ʀ [ ʊ ʊ
21
(
-
)
3: ( la substitution ) : la lettre ( ) ou le tanween se substituent en ( ) tout en faisant le nasillement ( rounna ) lorsque ceux-ci sont suivis de la lettre ( ) : Exemples pour le (
):
se prononce : se prononce :
Exemples pour le tanwin :
se prononce : se prononce :
4 : ( la dissimulation ) : Cette règle consiste à dissimuler la lettre ( ) ou le tanween tout en appliquant le nasillement , lorsque ceux-ci sont suivis d’une des quinze lettres suivantes :
– – – – – – – – – – – – – – Ces lettres se trouvent au début de chaque mot du vers suivant :
ʊ @ @ a ʊ ʊ \ @
@ ʌ @ @ @ ʊ
Remarques : •
•
Lorsque la lettre ( ) ou le tanween sont suivis d’une lettre emphatique ( - - - - ) la rounna produite devient emphatique ; par contre lorsqu’ils sont suivis d’une lettre amincie la rounna devient à ce moment là amincie. Lorsque la lettre ( ) ou le tanween sont suivis des deux lettres ( - ) le son doit sortir uniquement du nez contrairement au reste des lettres. (Voir tableau des exemples). 22
Lettres de
Exemples pour le ( )
Exemples pour le tanween
@S @ > ʊ @ @ S ʊ ʊ @ \ ʊ S ^ʊ ʊ ʌ S S `S < @ ʊ ʊ S
ʌ @ ʊ _ \ @ _ ʊ ʊ @ Q @ ʊ \ @ ʊ \ ʊ @ P ʊ @ ʊ ʌ T @ \ @ ʊ @ @ ʌ ʊ Z @ ʊ ʊ @ a _ ʊ ʊ @ʊ ʊ
23
Règles de l’allongement ( madd ) Les lettres de l’allongement sur lesquelles se base ce chapitre sont au nombre de trois : ; et en fonction de la lettre ou de la vocalisation qui suivent, ces lettres sont plus ou moins allongées. Nous distinguons neuf formes de madd : 1
:
C’est tout madd qui n’est ni précédé d’une hamza ( ) ni suivi d’une hamza ou d’un ; la durée d’allongement est de 2 temps ( unité correspondant au temps de prononciation de 2 lettres vocalisées ).
Ex : 2:
@ ʊ @ @
C’est tout madd qui est précédé d’une hamza et dont la durée d’allongement est de 2 temps.
Ex : 3:
ʀʊW a ʀ S P
C’est tout madd apparaissant lors de l’arrêt sur un mot se terminant par un tanween ( ) ; la durée d’allongement est de 2 temps .
Ex :
4 :
ʊ devient : @ʊ [@S devient : @[@S
As sila’ désigne le pronom de la 3ème personne du masculin singulier ( ) et il y a allongement lorsque celui-ci est suivi d’une des deux lettres de madd ( - ) .
24
Cette règle se divise en deux parties : •
On l’appelle petite lorsque le madd est suivi de toute lettre hormis la hamza ( ) ; la durée d’allongement est de 2 temps . Ex : •
ʊ@ @ ʊ ʊ @ < W
On l’appelle grande lorsque le madd est suivi de la lettre hamza ( ) ; la durée d’allongement est de 4 ou 5 temps . Ex : 5:
[S ʊ ʊʊʌ ʊ @S @
On l’appelle ainsi lorsque la lettre de l’allongement est suivie de la lettre ( ) le tout en un seul mot ; la durée d’allongement est de 4 ou 5 temps.
Ex : 6:
Pʊ P P
On l’appelle ainsi lorsque la lettre de l’allongement est située à la fin du mot puis suivie de la lettre ( ) au début du second mot ; la durée d’allongement est de 4 ou 5 temps.
Ex : 7:
@ W ʊʊ S @ @ S < W
On l’appelle ainsi lorsque la lettre de l’allongement est suivie d’une lettre ayant un dû à l’arrêt ; la durée d’allongement est de 2, 4, 6 temps au choix.
Ex :
ʊ ʊ devient à l’arrêt : ʊ @ devient à l’arrêt : @ ʊ devient à l’arrêt : 25
8:
On l’appelle ainsi lorsque les lettres ( , ) sont précédées d’une et suivies d’une lettre ayant un dû à l’arrêt ; la durée d’allongement est de 2, 4, 6 temps au choix. Ex :
devient à l’arrêt : devient à l’arrêt :
9:
On l’appelle ainsi lorsque la lettre de l’allongement est suivie d’une lettre ayant un soukoun originel ; la durée d’allongement est de 6 temps. On le distingue sous quatre formes : •
Lorsque la lettre de madd est suivie d’une lettre dédoublée ayant une : ) et compris en un mot : Ex : •
ʀ aʀS
ʀ ʀ <
Lorsque la lettre de madd est suivie d’une lettre ayant un originel et compris en un mot : Ex :
P
(s 10 ;v 51,91)
Ce cas là ne se présente que pour ce mot répété deux fois.
26
•
Lorsque la lettre de madd est suivie d’une lettre ayant un originel et compris en une lettre . On distingue ce cas au début de certains chapitres du coran tels que la sourate :
Ex :
ʀ
se prononce : se prononce : se prononce :
@ ^ʊ
(s 68) (s 50) (s 36)
La lettre de madd apparaît donc une fois la lettre écrite telle qu’elle se prononce. •
Lorsque la lettre de madd est suivie d’une lettre dédoublée ( ayant une : ) et compris en une lettre . De même, nous distinguons ce cas là au début de certains chapitres du coran.
Ex :
ʀ se prononce : ʌ ʊ@ se prononce : ʊ@
(s 1) (s 26&28)
On distingue donc une fois la lettre écrite telle qu’elle se prononce , que la lettre de madd est bien suivie d’une .
27
Règles de la lettre (
)
Nous distinguons trois cas de prononciation de la lettre ( vocalisation ou sa place dans le mot : 1 : cas pour lesquels la lettre ( •
•
[
Lorsqu’elle est Ex :
•
) est emphatique ( ) :
Lorsqu’elle a pour vocalisation une ( Ex :
) selon sa
) ou une (
précédée d’une (
@ @ ʌ
ʊ @ a
).
) ou d’une ( )
Lorsqu’elle est précédée d’une et suivie d’une lettre emphatique n’ayant pas de (lettre emph ). Rappel : les lettres emphatiques sont
Les exemples pour ce cas là dans le coran sont aux nombres de cinq seulement :
@ ʊ (s6 ; v7) 2 : ʊW (s9 ; v107) 3 : @ ʊ (s9 ; v122) 4 : ʊ (s78 ; v21) 5 : ʊ ʌ \ʊ@ (s89 ; v14) 1:
•
Lorsqu’elle est Ex :
•
ʊʊ
précédée d’une
se lit
ʊʊ ʊ
non originelle.
Lorsqu’elle est en fin de mot précédée d’une lettre autre que le ( ) et précédée d’une lettre ayant une ou une : Ex :
ʌ
28
2 : cas pour lesquels la lettre ( •
) est amincie ( ) :
Lorsqu’elle a pour vocalisation une
ʌ ʊ
( ).
Ex : •
Lorsqu’elle est ex :
•
\ @ @ ʀ ʊ T@ ʀ@ ʊ
Lorsqu’elle est Ex :
•
ʀ ʀ >ʌ
(
).
Lorsqu’elle est au milieu du mot précédée d’une originelle mais suivie d’une lettre douce ou amincie (toute autre lettre non emphatique) : lettre douce Ex :
•
a la fin du mot et précédée d’une
ʊ
et précédée de la lettre( ) ( ).
ʊ\
Lorsqu’elle est précédée d’une lettre amincie ( ) elle-même précédée d’une lettre ayant une :
Ex :
ʊ
3 : cas pour lesquels la lettre ( ) peut être amincie ( ) ou bien emphatique ( ) : Lorsqu’elle est précédée d’une lettre emphatique ( ) • elle-même précédée d’une lettre ayant une : Ce cas là ne se présente que pour deux mots dans le coran :
ʌ ʊ ʌ ʊ
•
1:
(s34 ; v12)
2:
(s12 ; v99)
Lorsqu’elle est au milieu du mot précédée d’une mais suivie d’une lettre emphatique ayant une . Ce cas là ne se présente que pour un seul mot dans le coran :
ʊ
(s26 ; v63)
Remarque : Si l’on marque l’arrêt sur ce mot, ce cas là rejoint la première grande règle (troisième point). 29
Règles de l’assimilation de deux lettres ( Al idgh ām ) Cette règle consiste à assimiler deux lettres à condition que la première soit ; ainsi nous trouvons sous trois formes :
1.
On l’appelle ainsi lorsque les deux lettres qui se suivent sont identiques (c’est à dire ayant le même point d’articulation et les mêmes caractéristiques).
ʌ ʊ
Ex :
2.
devient :
= ʊ
On l’appelle ainsi lorsque les deux lettres qui se suivent ont le même point d’articulation mais des caractéristiques différentes.
a \ @ ʊ @ `R@
Ex :
devient :
Ex :
3. :
= b\
devient :
@ ʊ < R@
On l’appelle ainsi lorsque les deux lettres qui se suivent ont des points d’articulation proches et des caractéristiques différentes.
ʌ
Ex :
devient :
Pour ce dernier , la fusion n’est obligatoire que pour deux cas : • •
La lettre La lettre
fusionnant avec la lettre fusionnant avec la lettre
30
(exemple ci-dessus). dans le mot : (s77 ;v20)
Remarque : Il y a certains cas qui font exception à la règle et qui ne permettent pas la fusion : 1 : lorsque la première lettre est une lettre de Ex :
ʀ@
2 : lorsque la lettre ( Ex :
) rencontre la lettre (
).
) rencontre la lettre (
).
@ @ @ʀ ʌ
3 : lorsque la lettre ( Ex :
ʊ
(d’allongement).
@ʀbʌ @
4 : lorsque la première lettre est une lettre de la gorge et celle qui suit une lettre proche de celle-ci : Ex :
@ ʌ ʌ ʊ @S [ ʌ aʊ @
\@ aʊ @
31
Règles de l’arrêt et de la reprise de lecture (
)
Cette règle fait partie des plus importantes de la lecture car elle influe sur le sens du coran. En effet un arrêt mal évalué peut donner un mauvais sens ou bien ne pas donner de sens du tout, de même pour la reprise de la lecture. Ainsi les savants ont mis en place un système de symboles afin de faciliter la lecture (symboles présents à la fin du saint coran). L’arrêt volontaire se distingue sous quatre formes :
1.
C’est un arrêt dont le sens est complet et qui ne dépend pas de ce qui suit par rapport au sens ou bien au lien grammatical. Il est donc autorisé de marquer l’arrêt et de reprendre directement après : Ex :
2.
(#ρ ã Ï% ! © #$ ¨β Î) ∩∈∪ š χ θ ßs Î= ø ßϑø9 #$ ãΝ è δ 7 x . x š y Í× ‾ ≈ s 9 ρ ' ρ&é u
C’est un arrêt dont le sens est complet mais qui a un rapport avec ce qui suit dans le sens global et qui n’est pas lié grammaticalement à ce qui suit. Il est donc autorisé de marquer l’arrêt et de reprendre directement après comme dans l’exemple suivant :
öΝ Î γ Ïè ôϑ ™y 4’ n ? t ã ρu öΝ Î γ Î / èθ è= % 4’ n ? t ã ª! $# Ν z t F z y ∩∉∪ t β θ ãΖ ÏΒ σ ÷ ムŸω öΝ è δ ‘ö É‹ è Ζ ? öΝ s 9 ÷Πr & öΝ ßγ ? s ‘ö ‹ x Ρr &u Ο ó Îγ nøŠ = t æ í θ #!u ™y
3.
C’est un arrêt dont le sens est complet mais qui a un rapport avec ce qui suit tant au niveau grammatical qu’au niveau du sens.
Ex :
^ʊ @ ʌ arrêt <ʀ ʊ @
Il est autorisé de marquer l’arrêt mais non de reprendre directement après ; il faut donc revenir en arrière et continuer sauf si l’arrêt marqué se trouve en fin de verset car le prophète s’arrêtait à chaque fin de verset puit continuait . Ex :
ö t ƒ 7 Å Î=≈ t Β ∩⊂∪ Ο É Š mÏ §9 #$ ≈ Ç q Å_ ‘u ¬! ߉ ôϑs y ø9 #$ ∩⊆∪ É Ïe$ ! #$ ΘÏ θ Ïϑ n = ≈ è u Η ÷ §9 #$ ∩⊄∪ š y ø9 #$ U 32
4.
C’est un arrêt dont le sens est incomplet ou qui peut conduire à un sens faussé voire mauvais . Ex : (s 4 ; v 43)
ο θ κ r ' ‾ ≈ t ƒ 4 n= ¢ Á 9#$ (# çθ / t ø) ? s Ÿω (#θ ãΨ t Β#u t Ï% !© #$ $ p š ‰
Il n’est donc pas autorisé de marquer l’arrêt sauf en cas de nécessité. A ce moment, il faut revenir en arrière pour pouvoir reprendre et continuer.
Tableau récapitulatif :
Type d’arrêt
Dépendance Dépendance avec ce qui Possibilité Sens avec ce qui suit au de complet suit au niveau du continuer niveau du lien la lecture sens grammatical
Oui
Non
Non
oui
Oui
Oui
Non
oui Oui,
Oui
Oui
Oui
seulement après la fin d’un verset
Non,
Non
Oui
Oui
33
revenir pour reprendre et continuer
exemples
ãΝ èδ 7 y Í× ‾ ≈ s 9 ρ ' ρé&u ¨β Î) ∩∈∪ š ß Î =ø ßϑ ø9 $# χ θ s (# ρ ã x . x š %Ï !©$# ª! $# Ν z t F z y ∩∉∪ t β θ Ζã ΒÏ σ ÷ ƒã Ÿω _Å ß ô ø y ø9 $# ≈ Ïϑ n = ≈ è Ç q u Η÷ §9 $# ∩⊄∪ š É mÏ §9 $# ΟŠ κ ‾r ' ≈ t ƒ (#θ Ψãt Β #u t %Ï ! © $# $ p š ‰ n ο θ 4 n = Á ¢ 9$# (# çθ / t )ø ?s Ÿω U ‘u ¬ ! ‰ ϑs y 9 $#
Règles du sakt (
)
Le sakt est défini comme étant un arrêt court sans reprise de respiration dans l’intention de poursuivre la lecture ; il se présente sous deux formes :
• Le sakt obligatoire ( ) • Le sakt autorisé ( )
1. le sakt obligatoire . On le trouve dans le coran à quatre reprises : •
dans la sourate (s18 ; v1-2)
øgs Ο ó s 9 ρu = Å ø9 #$ Íνωö7 tã 4’ n ? t ã t Α “ t Ρr & ü“Ï% ! ©#$ ¬ ! ߉÷Κ p : 〈 Y#‰ƒ ω ©x $ U™ù' t/ ‘u É‹ Ζ ãŠ Ïj9 $ Vϑ ÍhŠ s % ∩⊇∪ 2% ` y θ u Ïã …ã& !© ≅ è y † | ≈ t G 3 t ø $# •
dans la sourate (s36 ; v52)
X‰ 〈š ß o q χ èθ = ™y ö ßϑ ø9 #$ š y ¹ | ρu ≈ Η ÷ §9 #$ ‰ y t ã ρu $ t Β #‹ x ≈ δy 3 2 $ t Ρω s% ö ¨Β ÏΒ $ u Ζ s Vè y t / . t Β $ u Ζ n= ÷ƒ θ≈ u t ƒ (#θ ä9$ s % •
•
dans la sourate (s75 ; v27) dans la sourate (s83 ; v14)
ô Βt ≅Š Ï% ρu 〈 5 − ‘#u 2 ç6Å¡ 3 õ t ƒ (#θ çΡ . % x $ ¨Β Ν 5Íκ Í èθ è=% 4’ n ? t ã t β ‘#u 2ö≅ t / ( āξ .x 〈 t βθ
Le sakt est donc obligatoire si le lecteur enchaîne sa lecture sans arrêt. Pour les deux premiers exemples, le lecteur peut néanmoins s’arrêter, reprendre son souffle, puis continuer sa lecture à l’inverse des deux derniers exemples pour lesquels ce cas là ne se présente pas.
34
2. le sakt autorisé. On le trouve à deux reprises : •
entre la fin de la sourate
et le début de la sourate :
ÎÏ ³ ô ßϑø9 #$ z ÏiΒ Ν › ?‰ γ≈ y t ã t Ï% ! © #$ ’ n < Î ) ÿ ÎÏ& ! θ ß™ ‘u ρu «! $# z ÏiΒ ×οu #!t t / ∩∠∈∪ 7Λ Î = t æ >ó « x Èe≅ 3 ä Î/ ©! $# ¨β Î)〈 t . •
dans la sourate (s69 ; v28-29) :
〈 ÷µ u Š ÏΖ≈ s Üù= ß™ _ Íht ã 7 y n= δy ∩⊄∇∪ 2÷µ u ‹ Ï9 $ t Β _ hÍt ã 4 o _ øîr & !$ tΒLe sakt est autorisé car le lecteur a le choix entre plusieurs options s’il désire enchaîner sa lecture : Pour le premier exemple nous avons trois possibilités : l’enchaînement des deux versets. • • L’arrêt normal à la fin du premier verset puis la reprise de la lecture. Le sakt. • Pour le second exemple nous avons deux possibilités : La fusion. • Le sakt. •
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Cette règle concerne la lettre ( ) qui se trouve à la fin de sept mots répartis dans le coran. Cette lettre ne se prononce que lorsque l’on décide de marquer l’arrêt sur l’un de ces mots qui sont les suivants :
@ S
1.
(dans tout le coran) :
ö ä è÷ Ïi ×
‾ Î ö è
/ 3 = WΒ ³ | o 0 O$ tΡr & !$ϑ y Ρ) ≅ %
ʊ @
2.
3.
( s18 ; v38) :
@ ʀʋ
4&5.
Y#‰t nr & þ’ Î n 1 Ît / à8 Î °õ é& Iω ρu ’ Î n 1 ‘u ª! $# θ èu δ $ ¨Ψ 3≈ Å ©9 (s33 ; v10) :
÷ ßϑø9 #$ u ’ ? ç ÍG ö/#$ 7 χθ ãΖ ÏΒ σ š y Ï9$ èu Ζδ ∩⊇⊃∪ O$ tΡθ ãΖ —à 9#$ «! $ Î$/ t βθ ‘ΖÝà ? s ρu
ʊ\ - @
(s33 ; v66,67) :
ä
÷ ‾ Î − ä
ߧ ÷ ÷ ø äà É ‹ x è y ø9 #$ š ∅ΒÏ È ÷ Íκ Ì u !$ o − Ψ / ‘u ∩∉∠∪ gŸξ ΋ 6 ¡¡9 #$ ># x ÷è ÅÊ öΝ E#
$ t Ρθ = Ê | r ' sù $ t Ρu #! 9 u y . ρu $ u Ζ ?s Š$ y ™y $ u Ζè sÛr & !$Ρ ) !$ o Ψ / ‘u (#θ 9$ s % ρu ∩∉∉∪ hωθ ™ 9 #$ $ u Ζè sÛ ρr &u ©! $# $ oΨ è sÛr & !$u Ζ o K ‹ n= ≈ t ƒ t βθ 9θ ) t ƒ
6.
ʊ
(s76 ; v4) :
# Ïè ™y ρu Wξ n≈ = øî ρr &u 6ξ Å¡ ≈ n = ™y š Ì Ï ≈ 3 s ù=Ï9 $ t Ρô‰t F ôãr & ‾$ Ρ)Î
Pour ce cas, si l’on décide de marquer l’arrêt, il y a toutefois une autre possibilité :
7.
@
ʌʊ
(s76 ; v15) :
\ # ƒÏ‰ ø) ? s $ δρy ‘â £‰s % 7πāÒ Ïù ÏΒ (#t ƒ ‘#Í θ u s % ∩⊇∈∪ O #t ƒ ‘#Í θ u s % M ô t Ρ . % x 5 ># θ u . ø ρr &u 7π āÒ Ïù ÏiΒ 7π u ‹ÏΡ $ Ît ↔ / Ν Íκ ö n= t ã ∃ß $ s Ü ãƒ ρu Pour le mot du second verset, la lettre ( ) ne se prononce pas du tout ni à l’arrêt ni en enchaînant .
.^S ʊ\ Q < < ^ ʊ 36