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Auteurs : MM. Boyrie et Dauchez © Fine Media, 2014 ISBN : 978-2-36212-191-3 ComprendreChoisir.com est une marque de Fine Media, filiale de Pages Jaunes Groupe. 108 rue des Dames, 75017 Paris Vous pouvez partager ce fichier avec vos proches uniquement dans le cadre du droit à la copie privée. Vous n’avez le droit ni de le diffuser en nombre ou sur Internet, ni d’en faire des utilisations commerciales, ni de le modifier, ni d’en utiliser des extraits. Mais vous pouvez communiquer l’adresse officielle pour le télécharger : http://coaching.comprendrechoisir.com/ebibliotheque/liste Pour toute question, contactez Fine Media à l’adresse :
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Table des matières Le coaching en un coup d’œil Le coaching : pour mieux vivre ses émotions Les émotions négatives Les relations interpersonnelles L’habileté sociale Les facultés intellectuelles
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I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions 10 Le quotient émotionnel 11 Le lâcher-prise 13 La méditation zen 14 La relaxation 16 L’art thérapie 19 Se faire coacher 20 Coaching personnel 22 AA Pour aller plus loin 28 Astuces 28 Questions/réponses de pro 28 II. Les émotions négatives 33 Le stress 34 La colère 36 La timidité 39 L’anxiété 40 Les peurs 42 Le burn-out 43 Les complexes 45 La dépendance affective 48 La démotivation 49 AA Pour aller plus loin 52 Astuce 52 Questions/réponses de pro 54
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III. Les relations interpersonnelles 57 La communication interpersonnelle 58 La Programmation Neuro-Linguistique (PNL) 59 L’analyse transactionnelle 61 La communication non violente 64 L’ennéagramme 65 La psychogénéalogie 67 AA Pour aller plus loin 69 Astuce 69 Questions/réponses de pro 70 IV. L’habileté sociale 74 Gérer son stress 75 Développer sa confiance en soi 77 Devenir un leader 80 Parler en public 83 Écouter son intuition 85 Travailler son empathie 86 Apaiser les conflits 88 Savoir dire non 92 Rebondir après un traumatisme 93 AA Pour aller plus loin 95 Astuce 95 Questions/réponses de pro 96 V. Les facultés intellectuelles 100 Le mind-mapping 101 La concentration 103 La mémoire 105 La créativité 107 La culture générale 109 AA Pour aller plus loin 111 Astuce 111 Questions/réponses de pro 113 Index des questions et des astuces Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage Trouver des professionnels près de chez vous
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Le coaching en un coup d’œil Afin de nous aider à gérer nos émotions, en particulier les plus négatives, plusieurs méthodes s’offrent à nous. Parmi celles-ci, le coaching a le vent en poupe. Non seulement il s’utilise dans de nombreux domaines allant de l’entreprise au sport, en passant par le couple ou le bien-être, mais c’est un véritable « facilitateur » pour atteindre nos objectifs et s’améliorer dans tous ces domaines. Issu de l’anglais « to coach » qui signifie « donner des leçons à quelqu’un, entraîner quelqu’un, préparer quelqu’un à un examen » (définition extraite du Harrap’s), le coaching est passé dans la terminologie française. D’abord appliqué aux entraînements sportifs, il s’est élargi à tous les domaines de la vie courante. Il s’apparente alors à un accompagnement d’une personne ou d’un groupe dans un domaine particulier ou dans plusieurs domaines en vue de faciliter l’atteinte d’objectifs précis en faisant ressortir les compétences de chacun. On distingue en outre le coaching professionnel, prescrit et pris en charge par l’entreprise pour un ou plusieurs de ses salariés, du coaching personnel ou de vie, pris en charge par le particulier souhaitant travailler sur son développement 7
Le coaching en un coup d’œil
personnel. Dans le domaine du sport, le coach est un entraîneur, mais cet entraînement n’est pas seulement physique – technique, endurance, performance des résultats –, il touche aussi le mental, moteur de la réussite.
Le coaching : pour mieux vivre ses émotions Le coaching est devenu, depuis quelques années, de plus en plus en vogue. Certains parlent même d’une certaine « mode », dans la mesure où l’on a tendance à ranger un peu tout sous cette appellation. Néanmoins, c’est une profession très sérieuse, qui peut apporter un soutien non négligeable, et ce, dans divers domaines : entreprise, vie privée, bien-être, santé, sport, etc. Le coaching permet notamment de gérer ses émotions en utilisant des outils tels que le lâcher-prise pour apprendre à laisser faire les choses sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle, la méditation zen pour retrouver une certaine maîtrise de soi, faire le vide et atteindre un silence intérieur, mais aussi la relaxation et l’art thérapie, méthode alliant thérapie et utilisation d’une forme d’art. Afin de trouver un coach compétent et sérieux, le mieux est encore d’en parler autour de vous. Sachez en outre qu’il n’existe aucun diplôme de coaching, excepté pour les coachs sportifs. Toutefois, un coach est souvent issu d’un cursus en psychologie ou en développement personnel ; les coachs professionnels sont aussi souvent d’anciens managers.
Les émotions négatives Le coaching permet de travailler sur certaines émotions négatives pouvant handicaper aussi bien dans la vie personnelle que professionnelle. Il sert, par exemple, à travailler sur le manque d’estime de soi, la susceptibilité, les complexes, la timidité, la gestion de la colère, de ses peurs et du stress, la dépendance affective, la démotivation, le burn-out. 8
Le coaching en un coup d’œil
Les relations interpersonnelles Le coaching travaille également sur la communication interpersonnelle dans le but de rendre la communication avec l’autre la plus harmonieuse possible. Pour cela, le coach doit maîtriser des outils tels que la programmation neuro-linguistique (une aide visant à développer notre sens de l’observation et peut-être aussi une certaine empathie), l’analyse transactionnelle (technique de développement personnel et professionnel), la communication non violente, pour améliorer ses relations et réduire les conflits, l’ennéagramme (outil permettant une meilleure compréhension de soi et des autres) et la psychogénéalogie, méthode qui s’appuie sur la psychologie en se servant de la généalogie.
L’habileté sociale Les habiletés sociales permettent d’acquérir plus d’aisance et d’équilibre dans nos échanges interpersonnels, que ce soit en famille, dans nos relations amicales ou de travail. Le coaching peut alors nous aider à gérer le stress, reprendre confiance en soi, améliorer l’image de soi, développer son empathie, son intuition et son leadership. Il sert aussi à accroître son charisme, à apprendre à parler en public ou à gérer les conflits. Enfin, un coach peut aider à déjouer la manipulation, à savoir dire non et à travailler sa résilience (capacité de rebond face à un coup dur).
Les facultés intellectuelles Le coaching intervient pour aider au développement des facultés intellectuelles. Il existe en effet un certain nombre de tests et d’exercices ayant des fonctions diverses et permettant une classification. Il peut s’agir, par exemple, des tests d’intelligence, du calcul du quotient intellectuel, d’outils permettant d’améliorer sa mémoire, sa créativité ou sa concentration, ou encore du « mind-mapping », qui permet de synthétiser l’information, d’organiser ses idées, de déduire, etc. 9
I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions L’émotion est une façon de réagir propre à chacun, dans une situation donnée. D’abord interne, elle se lit souvent sur notre physionomie par des manifestations physiques ou physiologiques. Ainsi, le timide rougit, le triste pleure, le joyeux sourit ou rit, et le peureux devient blanc ou transpire. Tout individu éprouve des émotions, mais à des degrés différents, selon l’impact de son éducation, de son environnement social, de son caractère, etc. La réaction face à ces émotions est donc propre à chacun. L’exemple type, en milieu professionnel, est la résistance au stress : certains employés vivront une intense pression comme un challenge et redoubleront d’énergie, tandis que d’autres se sentiront débordés et stressés (angoisse, peur de ne pas être à la hauteur, fatigue, etc.). 10
I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions
De même, on divise les émotions en deux grandes catégories : les négatives et les positives. Ainsi, certaines personnes ressentent plus d’émotions négatives que positives, et inversement. Un trop-plein d’émotions négatives doit néanmoins alerter, car il peut être à l’origine de pathologies. Pour éviter d’en arriver là, il est important d’apprendre à les gérer. Mais avant cela, il faut être en mesure de les identifier. Pour autant, il est sain aussi de les laisser s’exprimer. Dans certaines situations (sociales, par exemple) apprendre à maîtriser ses émotions est important pour l’affirmation de soi (gérer sa peur), l’harmonie avec son entourage (gérer sa colère), mais aussi pour préserver sa santé mentale et physique. Un trop-plein d’émotions négatives – peur, colère, ressentiments, trop grande timidité – entraîne parfois un enfermement sur soi, mais aussi divers troubles physiques – ulcères, maux de ventre, problèmes cardio-vasculaires –, d’où la nécessité d’apprendre à le gérer.
Le quotient émotionnel Notre quotidien est jalonné de multiples émotions, et cela est bien normal puisque l’Homme n’est pas seulement un être pensant – doué d’intelligence –, mais également un être ressentant. C’est pourquoi, si le quotient intellectuel est pris en considération dans de nombreux tests psychologiques, on ne saurait faire abstraction du quotient émotionnel dont l’importance se révèle être tout aussi appréciée dans les entreprises. Le travail sur la gestion des émotions est donc une façon de retrouver un équilibre et de préserver sa santé.
Principe Si le quotient intellectuel n’a plus de secret pour personne, cela fait peu de temps que l’on entend parler du quotient émotionnel. Il permet de mesurer notre intelligence émotionnelle, tout comme le QI mesure notre faculté à 11
I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions
restituer des informations et connaissances sur différents domaines, notre esprit d’analyse, notre rapidité à synthétiser l’information. L’intelligence émotionnelle est un outil de plus en plus employé dans le milieu professionnel, partant du principe qu’il a une importance non négligeable pour notre rapport aux autres. Le Quotient Émotionnel – QE –, développé en 1995 par Daniel Goleman, professeur de psychologie à Harvard, est le résultat de tests psychométriques. Il permet d’exprimer ce que l’on ressent de façon harmonieuse afin de rester en accord avec les personnes que l’on côtoie ou avec qui l’on travaille, thème repris également en développement personnel (programmation neuro-linguistique et analyse transactionnelle). Il sert aussi à évaluer la souplesse d’adaptation de chacun en fonction des situations, même stressantes ou conflictuelles, et des gens (empathie, assertivité). La principale différence entre QI et QE est que le premier finit en principe son évolution vers la fin de l’adolescence tandis que le second se travaille tout au long de la vie. On pourrait dire que l’intelligence émotionnelle consiste à utiliser positivement ses émotions, mais aussi à savoir les gérer. À l’heure actuelle, la bonne gestion de nos émotions est une compétence aussi essentielle que les connaissances techniques ou intellectuelles.
En milieu professionnel Le quotient émotionnel est souvent employé pour situer les personnes par rapport à leurs relations dans un environnement social ou professionnel. Un dicton américain célèbre souligne « IQ gets you hired, but EQ gets you promoted ». En d’autres termes, il est important d’avoir un bon QI pour se faire embaucher, mais ce sont les personnes qui ont un bon QE qui sont le plus souvent promues dans l’échelle hiérarchique. En effet, cela présage un élément facile à intégrer dans la structure, avec un bon esprit d’équipe et des facultés d’adaptation dans son environnement de travail. 12
I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions
Le lâcher-prise Les émotions négatives sont souvent définies comme « perturbatrices ». En effet, si les émotions positives ont un impact non négligeable sur notre bienêtre, les plus négatives sont, à l’opposé, des toxiques de l’organisme. Ainsi, la colère, l’angoisse, la jalousie, le manque de confiance, la peur sont des sentiments qui, s’ils perdurent, peuvent atteindre notre équilibre psychologique ou notre santé physique. Leur gestion est donc une façon de trouver un équilibre.
Principe Alors, comment ne pas laisser notre colère nous envahir ? Tout simplement en s’exerçant à lâcher prise, dès que cela s’avère nécessaire. Le lâcher-prise est parfois confondu avec le désengagement, ce qui n’est pas tout à fait exact. En effet, cela ne consiste pas à laisser faire les choses sans jamais s’impliquer, mais à laisser faire les choses sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle. Par exemple, si vous êtes très ponctuel à votre travail et que vous vous trouvez coincé dans un bouchon, du fait d’un accident, rien ne servira de vous énerver. En toute logique, vous ne pouvez rien faire d’autre qu’attendre que la circulation revienne à la normale. Il est alors nécessaire de lâcher prise. De même, si vous devez préparer un discours important et travailler la veille au soir, mais que vous décidez finalement de sortir, vous pourrez soit venir au travail en improvisant un discours de dernière minute, soit vous lever plus tôt le lendemain pour le préparer. Dans un cas comme dans l’autre, vous pouvez intervenir en choisissant la solution qui, au final, créera le moins de stress. Dans chaque cas, on distingue la possibilité d’intervenir ou non. On oppose donc souvent au lâcher-prise la notion de « contrôle ». Les émotions perturbatrices – colère, jalousie, ressentiment – ou le stress viennent souvent d’un besoin de contrôler à tout prix les choses, les événements et même les autres. 13
I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions
Le lâcher-prise permet alors de faire le deuil de certains événements que nous ne pouvons pas changer, en acceptant les erreurs passées et en tirant les leçons nécessaires de nos actes, sans nous appesantir en regrets, remords ou récriminations. Il aide aussi à maîtriser plus facilement nos émotions, à être mieux dans notre tête et, par conséquent, dans notre corps, et ce, en limitant les maladies psychosomatiques qui surgissent de nos émotions perturbatrices.
En pratique Concrètement, pour lâcher prise, il faut d’abord apprendre à vivre le moment présent, mais aussi méditer pour retrouver sa sérénité et relativiser les faits. En outre, la confiance est essentielle dans ce travail : confiance en soi, mais aussi confiance dans les autres. Il convient aussi d’apprendre à laisser certaines choses ou situations derrière soi, à désencombrer son quotidien, mais aussi à réfléchir au bien-fondé de ses angoisses en se posant quelques questions simples : est-ce vraiment important ? Cela est-il vraiment urgent ? Que se passera-t-il si je ne le fais pas maintenant ? Cette situation vautelle la peine que je me mette dans un tel état ? Pourquoi ne prendrais-je pas un peu de temps avant de donner ma réponse ?
La méditation zen La méditation est une méthode qui permet d’apprendre à retrouver une certaine maîtrise de soi, à faire le vide et le silence intérieur.
Principe Le Zen est, selon Gautama Siddharta – le Bouddha –, la voie qui mène à l’Éveil. Cette dernière est issue de son expérience en Inde du Nord, mais s’est très vite répandue en Chine puis en Corée, au Vietnam et au Japon. 14
I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions
Aujourd’hui, les Occidentaux se penchent de plus en plus sur cette technique, qui relève davantage d’une philosophie de vie que d’une religion, et qui apporte de véritables réponses par ses concepts de compassion, tolérance, acceptation… Le Zen nous enseigne donc à lâcher prise sur les problèmes que l’on ne peut résoudre, par rapport à nos émotions perturbatrices, et à nous détacher de l’illusion de l’ego. La méditation qui en découle est appelée plus exactement « méditation zazen » – du nom de la posture que prend le méditant et qui rappelle celle de Bouddha. On a donc coutume de parler de « méditation zen » et de considérer que la méditation est plus importante que la posture. On autorise même les personnes qui ne peuvent rester assises en tailleur selon la posture zazen, à s’asseoir tout simplement sur une chaise en gardant le dos droit afin de ne pas bloquer la respiration. Cette médiation agit sur différents aspects : réguler sa respiration, faire le vide intérieur, c’est-à-dire dissiper le flot des pensées inutiles ou des émotions perturbatrices, être dans l’ici et maintenant et dans un état de vigilance totale, observer le silence…
Bénéfices La plupart des Maîtres Zen s’entendent à dire qu’il faut de la persévérance et une certaine rigueur. Quel que soit le résultat que l’on souhaite atteindre, il faut faire preuve de patience et pratiquer le plus régulièrement possible : comme toute méthode, on ne peut arrêter au bout de cinq ou six séances et se plaindre de ne constater aucun effet. Pratiquée avec justesse, par exemple avec l’aide d’un coach personnel, elle peut s’avérer efficace pour calmer le mental, apprendre à lâcher prise, gérer son stress au quotidien et les conflits, se déconnecter des préoccupations matérielles, développer son intuition et sa concentration, avoir une vision de l’existence plus juste et plus claire, retrouver un bon sommeil, se détacher et se libérer de certaines addictions (tabac, alcool…). 15
I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions
À savoir : le yoga et les gymnastiques orientales permettent également de vider son esprit et de faire acte de méditation en étant centré sur chaque geste que l’on pose.
La relaxation Le corps et l’esprit étant indissociables, la relaxation consiste à atteindre un contentement psychique à travers un bien-être corporel. Elle s’apprend avec un relaxologue ou un sophrologue, mais peut aussi se pratiquer seul, comme un exercice de relâchement. Elle joue un rôle important dans la gestion des émotions, puisqu’elle aide à gérer efficacement le stress, à améliorer ses performances ou encore à défaire certaines addictions.
Principe La relaxation consiste en une séance de décontraction musculaire et mentale. On peut la pratiquer allongé, assis ou même debout pour certains exercices. L’important est de vider l’esprit de ses pensées perturbatrices en l’amenant à sentir son corps et ses tensions éventuelles, pour ensuite les relâcher. Lorsqu’il est conduit par un sophrologue, l’exercice amène progressivement le patient à un état sophroliminal (entre veille et sommeil) avant de poursuivre la séance en visualisant des scènes apaisantes ou des objectifs particuliers. Pour finir, le relaxologue entame la phase de désophronisation, celle qui permet de reprendre progressivement contact avec le monde environnant et aide le patient à sortir, sans être brusqué, de sa séance de relaxation. La plupart du temps, si l’on souhaite atteindre des résultats précis, comme arrêter de fumer ou vaincre d’autres addictions, il est conseillé de prendre rendez-vous avec un sophrologue, car il est important que le discours (« terpnos logos ») soit induit par une autre personne. Dans un premier temps, il mène un entretien (anamnèse), qui donne lieu à une fiche descriptive des besoins 16
I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions
et de la santé globale du « patient » ; cette phase est essentielle, car certaines techniques peuvent être déconseillées. Mais il est aussi possible de pratiquer des séances de groupe dans une salle de relaxation, lorsque l’on cherche notamment à se détendre après une longue journée ou à gérer son stress. En outre, les méthodes de relaxation peuvent s’appliquer dans divers cas de figure : apprendre à contrôler sa respiration, se libérer des accoutumances, perdre du poids, améliorer ses capacités intellectuelles (mémoire, apprentissage…), se préparer pour des épreuves sportives, aider les futures mères (peur de l’accouchement), gérer les émotions perturbatrices (manque de confiance en soi, anxiété, stress…).
Méthodes De nombreux exercices mentaux, notamment de visualisation et de décontraction, permettent d’améliorer le contrôle cérébral et la capacité de concentration. Les méthodes divergent ensuite selon les sophrologues et l’école à laquelle ils appartiennent. Mise au point par le docteur Roger Vittoz, un médecin suisse intéressé par l’hypnose, la méthode Vittoz est une thérapie dite psychosensorielle qui part du constat que le cerveau émet une vibration (onde) cérébrale. Elle s’axe sur la rééducation du contrôle cérébral, tant dans le sens de l’émissivité que de la réceptivité avec, pour résultat, une restructuration de ces deux parties du cerveau. Cette technique continue d’être largement employée dans les traitements des troubles psychosomatiques, puisqu’elle aide à traiter de nombreuses pathologies telles que le stress, l’anxiété et l’angoisse, la fatigue et l’atonie, l’aboulie (manque de volonté) et la neurasthénie, les troubles dépressifs, les problèmes de concentration et de mémoire, les troubles du comportement et les réactions somatiques qui en découlent. La séance dure entre cinquante et soixante minutes ; elle se déroule en position assise, face à 17
I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions
face avec le thérapeute. Le principe est d’arrêter le flot des pensées en revenant sans arrêt à la sensation du corps dans son environnement immédiat. La séance est suivie d’exercices à pratiquer régulièrement chez soi. D’autre part, la sophrologie caycedienne, mise au point en 1958 par le neuropsychiatre espagnol Alfonso Caycedo, est une approche différente de l’hypnose – laquelle laisse souvent le sujet à la merci du thérapeute –, qui le garde conscient de son état tout en étant conduit par la voix du thérapeute. Très ouvert sur le monde, ses différents voyages en Inde, au Tibet et au Japon lui permirent de mettre au point cette relaxation dynamique, une méthode comportant plusieurs degrés successifs, dont le premier tire ses racines du yoga, le second du bouddhisme et le troisième du zen. Elle se pratique en partie debout – pour les exercices dynamiques – et en partie allongé – pour la relaxation-récupération. À noter : sa méthodologie est protégée et ne peut être appliquée et diffusée que par des sophrologues caycédiens. Par ailleurs, issu du grec « autos » (« par soi-même ») et « gennân » (« engendrer »), le training autogène est un exercice pratique réalisé par le sujet lui-même et nécessitant une longue période d’apprentissage avec un thérapeute. C’est Johannes Heinrich Schultz (1884-1970), médecin formé à la dermatologie puis à la neurologie, qui élabora cette méthode de relaxation. Cette décontraction consciente du corps permet, comme l’explique Schultz lui-même, une « relaxation bienfaisante analogue au sommeil sans recours à une suggestion étrangère ». L’objectif est d’améliorer son propre fonctionnement, tant physique que psychique. Les deux aspects sont étroitement liés, la détente musculaire préparant la détente nerveuse. En outre, Jacobson, contemporain de Schultz, a, lui aussi, mis au point deux méthodes : la relaxation progressive et la relaxation différentielle. La première aide le patient à reconnaître les sensations de contraction musculaire et à les éliminer, alors que la seconde permet de relâcher certains muscles – tendus inconsciemment – 18
I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions
tandis que d’autres restent en activité. La méthode de Gerda Alexander est assez proche de celle de Jacobson, on l’appelle aussi « eutonie ». Elle consiste à accéder à un tonus idéal, adapté en fonction de l’action envisagée : ni trop ni trop peu. Il s’agit d’un juste milieu entre relâchement et tension musculaire. La méthode Trager, du médecin du même nom, consiste à faire trembler des groupes de muscles et à sentir bouger les masses musculaires. Trager était aussi boxeur et entraîneur et s’intéressa donc d’abord aux sportifs avant d’étendre sa méthode de décontraction musculaire à tous les individus. Enfin, la méthode de relaxation en piscine permet de travailler le souffle et la respiration sonique. Elle est très utile pour atteindre le vide mental.
L’art thérapie De nombreux troubles peuvent être traités en douceur par une méthode alliant thérapie et utilisation de l’art. Pour cela, nul besoin d’avoir des dons artistiques : il suffit de laisser aller sa créativité et son imagination.
Principe En français, il serait plus correct de parler de « thérapie par l’art », mais l’expression anglaise « Art Therapy » a été conservée et adaptée. Celle-ci se sert donc de l’art comme d’un outil, et ce, sous toutes ses formes : dessin, peinture, sculpture, poterie, mosaïque, danse, musique, etc. Cependant, la visée thérapeutique est plus importante que la visée artistique. L’objectif n’est donc pas de faire une œuvre, mais d’utiliser l’art comme un moyen d’expression de l’intériorité du patient. Il est donc important de laisser aller son imagination sans se focaliser sur le résultat : le travail artistique permet ainsi un travail sur la vie intérieure (émotions, pensées, intuition, imagination…). Le but est d’atteindre la guérison sur les plans physique, émotionnel et spirituel. Cette technique permet donc 19
I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions
d’exprimer différemment ce que le sujet aurait du mal à verbaliser. En ce sens, il fonctionne comme une catharsis et aboutit à un certain nombre d’effets thérapeutiques, parmi lesquels l’affirmation de soi, le bien-être, l’éveil de la créativité, l’autonomie, la liberté, la gestion des émotions, le lâcher-prise, la maîtrise du stress, la réduction de l’anxiété, etc.
En pratique L’art thérapie est, en outre, employée dans de nombreux domaines tels que le travail avec les enfants, les personnes âgées, les patients atteints de pathologies lourdes (comme le cancer), dans les hôpitaux psychiatriques, avec les délinquants. La séance dure généralement entre 1 h 30 et 3 h. Le thérapeute accompagne le patient dans son travail créatif sans toutefois faire d’interprétations. Il ne s’agit pas d’une analyse, mais d’un véritable processus d’accompagnement permettant au patient d’évoluer à son rythme au fil des séances et des différentes productions artistiques. Le coût oscille entre 55 et 80 €/h, selon les cas. Si vous réalisez des séances en groupe, elles seront plus longues, mais le coût sera moins élevé. Bon à savoir : il n’existe pas de diplôme d’art thérapeute. Toutefois, un certain nombre de formations sont proposées. Au minimum, le thérapeute qui se dirige vers une spécialisation en art thérapie doit avoir acquis une première formation de psychothérapeute ou d’éducateur spécialisé.
Se faire coacher Le coaching est né du terme anglais « to coach » qui signifie « conduire, accompagner ». Lorsque l’on évoque un « coach », on pense souvent au sport, domaine dans lequel cette profession a connu ses premiers pas. Le coach sportif est un entraîneur physique, mais aussi mental. Il aide une personne à valoriser ses compétences. Dans n’importe quel domaine où il intervient, le 20
I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions
coach est donc un « accompagnateur ». Les domaines d’intervention sont ainsi très variés. Dans le sport, il aide à préparer une compétition et à améliorer ses performances. En entreprise, il accompagne la prise de nouvelles fonctions pour éviter les angoisses inutiles ou apprend à gérer les conflits. En ce qui concerne le bien-être et la santé, il peut être utile si vous souhaitez entreprendre un régime, vous défaire d’une addiction ou mieux gérer votre stress ou vos émotions au quotidien. Enfin, en matière de développement personnel, il aide à accroître la confiance en soi, à améliorer l’image de soi et à apprendre l’assertivité. Le coaching est donc une forme d’accompagnement en vue d’atteindre un ou plusieurs buts. En fonction de la nature des objectifs visés, on distingue le coaching professionnel, sportif et personnel.
Coaching sportif Un coaching sportif est l’accompagnement personnalisé d’une personne ou d’une équipe qui se déroule à domicile : le coach se déplace chez son client avec son matériel, en club de sport dans un espace dédié ou en entreprise. Il peut en outre viser plusieurs objectifs : la perte de poids, le bien-être par le sport (remise en forme, gestion du stress, etc.), le renforcement musculaire, la préparation physique en vue d’une compétition, par exemple. Plusieurs points sont à prendre en compte afin de choisir son coach sportif. Ce dernier doit être titulaire d’un diplôme d’État ou d’un diplôme universitaire (DU) équivalent. Il doit aussi avoir un code de déontologie clairement défini et joint au contrat. Enfin, le coaching doit représenter sa principale activité et donc sa première source de revenus. Il faut compter entre 35 et 85 € la séance unique d’une heure en fonction du coach choisi. Cependant, les prix sont généralement dégressifs en fonction du nombre de séances réservées, et des forfaits au prix avantageux sont souvent proposés. 21
I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions
Bon à savoir : la plupart des coachs sportifs proposent un bilan forme à domicile, gratuit et sans engagement !
Coaching personnel Le coaching personnel est centré sur un individu et sur ses objectifs. Il s’agit là de développement personnel et/ou professionnel. Contrairement au coaching professionnel, la démarche vient du particulier qui en assume également le financement. Le coaching personnel intervient dans des domaines très variés. Il peut s’agir de bien-être et de santé (suivre un régime, se défaire d’une addiction, mieux gérer son stress et ses émotions…), de développement personnel (développer sa confiance en soi, améliorer son image de soi, apprendre l’assertivité…) ou professionnel (orientation, réorientation, recherche d’emploi, reconversion, etc.). Un coaching personnel peut ainsi se révéler bénéfique à tous les niveaux de votre vie privée. Le tout est de trouver le bon coach avec qui établir une relation de confiance. Pour cela, n’hésitez pas à comparer, à faire passer des entretiens, à demander des références, etc. Du choix de votre coach dépend la réussite de votre coaching ! En outre, il s’adresse à tous les publics sans distinction d’âge, de sexe, de compétence, d’origine sociale, etc. En effet, il peut aussi bien aider un étudiant à découvrir sa voie professionnelle, qu’un retraité à appréhender le passage à la retraite sereinement. Attention : ne choisissez pas votre coach à la légère, particulièrement si vous vous trouvez dans une mauvaise passe et donc en position de faiblesse. En effet, le coaching connaît des dérives sectaires venant d’individus peu scrupuleux. Ce phénomène reste rare, mais il convient de rester vigilant. En revanche, un coaching personnel n’a pas vocation à se substituer à une thérapie. C’est un accompagnement individuel pour aider à développer ses potentialités ; il ne vise pas à résoudre les difficultés psychiques éventuelles. 22
I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions
La psychothérapie, elle, vise principalement à aider la personne à surmonter, voire à traiter ses problèmes. Un coaching personnel peut s’inscrire dans la continuité d’une thérapie, mais il faut bien dissocier les deux, et ne pas demander à son coach ce qui relève de l’intervention d’un psychothérapeute. Les propositions de coaching personnel affluent en masse sur Internet. Difficile de s’y retrouver parmi les nombreuses offres. Pourtant, certains points peuvent vous aider à trouver un coach sérieux et professionnel : ce dernier doit d’abord avoir suivi une formation appropriée, mais aussi posséder et respecter un code de déontologie, expliqué clairement et joint au contrat. De plus, choisir un coach rattaché à la Société Française de Coaching, à l’International Coaching Federation ou à la Fédération Francophone de Coachs professionnels vous apporte une garantie quant à son professionnalisme, son sérieux et son expérience. Comptez entre 150 et 300 € environ la séance d’une heure. Cependant, des prix dégressifs sont généralement proposés selon le nombre de séances. Bon à savoir : la durée du coaching ne doit pas dépasser six mois maximum, et plus généralement s’étendra sur quelques semaines. En effet, il ne s’agit pas d’une psychothérapie !
Coaching professionnel Le coaching professionnel, appelé également coaching d’entreprise, est un accompagnement professionnel d’une personne ou d’une équipe. Il est généralement prescrit et pris en charge par l’entreprise elle-même. Il s’agit donc d’une relation tripartite entre l’entreprise, le coaché et le coach. Il se déroule en général au sein de l’entreprise, mais peut également avoir lieu dans le cabinet du coach. Il permet le développement du coaché tout en servant les intérêts de l’entreprise. Pour cela, il travaille avec des outils tels la PNL, l’analyse transactionnelle, etc. Il vise par exemple à l’amélioration des performances, au développement d’un potentiel ou d’un savoir-faire, à l’accompagnement lors d’un changement professionnel (changement de poste, promotion, restructuration, etc.), 23
I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions
à la résolution de problèmes de communication au sein de l’entreprise ou à la réalisation d’un objectif professionnel. Tout le monde peut tirer profit d’un coaching professionnel. Il s’adresse ainsi aussi bien aux chefs d’entreprises, aux managers, qu’aux employés de façon individuelle ou en équipe. Il est approprié aussi bien aux entreprises privées que publiques et aux travailleurs indépendants. Attention : le coaching professionnel n’est pas une psychothérapie ! Le coach aide à résoudre des difficultés professionnelles, mais ne cherchera pas à découvrir la cause de ces problèmes dans l’histoire personnelle du coaché. En revanche, pour vous assurer des compétences de votre coach, tenez d’abord compte de son niveau d’étude : il doit avoir au minimum le même niveau d’étude que le coaché. Des diplômes universitaires sont mis en place afin de garantir une vraie formation. Il doit aussi connaître la vie en entreprise : de nombreux coachs professionnels occupaient des postes de management avant de se reconvertir. De plus, le coaching doit être sa principale source de revenus, et le professionnel doit respecter un code de déontologie, incluant le secret professionnel. Un coaching professionnel doit rester discret pour ne pas nuire à l’image du coaché au sein de l’entreprise, et pour que les séances se déroulent sereinement. La personne qui suit un coaching en entreprise devra donc ne pas en faire état autour d’elle. En règle générale, ne seront au courant que sa hiérarchie et le service des ressources humaines. Pour plus de discrétion, les séances pourront avoir lieu en dehors de l’entreprise. En tout état de cause, le coach se doit de respecter une confidentialité absolue sur ce qu’il entend au cours des séances de coaching professionnel.
Trouver un coach La première source d’informations pour trouver un coach est le bouche-àoreille. Un coach dont on parle, qui a permis à ses clients d’atteindre leurs objectifs, etc., c’est déjà une bonne carte de visite. On trouve par ailleurs des centres de formation proposant des cursus en « coaching », mais aucun 24
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diplôme particulier n’existe, mis à part pour le coaching sportif. Néanmoins, le coach peut venir de divers horizons : psychothérapeute, psychologue, formateur en développement personnel, ancien manager, etc. Le coach a généralement une connaissance approfondie de certains outils de communication comme la PNL, l’analyse transactionnelle, la pensée positive... Il est également possible d’obtenir des informations en consultant la Fédération Francophone de Coaching, la Société Française de Coaching ou encore l’International Coach Federation. Les coachs professionnels et reconnus sont détenteurs d’un certificat de compétences délivré par AFNOR Certification. Le coach, après étude du cas à traiter, interviendra en plusieurs séances puisqu’il assure un suivi jusqu’à obtention des résultats. Il peut donc y avoir une dizaine de séances ou plus : elles sont espacées et peuvent s’étendre sur plusieurs semaines ou plusieurs mois. Chaque séance dure de 1 à 3 h.
Tarifs Les tarifs du coaching ne sont pas plus réglementés que l’appellation. Il est important de comparer différentes offres afin de choisir celle qui convient le mieux à vos objectifs. Le tarif d’une séance dépend évidemment du type de coaching choisi. Ainsi, il faut compter entre 200 et 700 €/séance pour un coaching professionnel, pris en charge par l’entreprise, entre 150 et 300 €/séance pour un coaching personnel et entre 35 et 85 € pour une séance de coaching sportif. Attention : les séances de coaching ne peuvent pas être payées en CESU.
Formations Cette profession étant encore récente, il est difficile de juger de la qualité des formations. On distingue toutefois deux types de centres de formation : les universités et les écoles privées. Une seule solution : comparer ! En effet, 25
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les écoles sont nombreuses et ne proposent pas toutes les mêmes cursus. Certaines sont ainsi axées sur le coaching personnel, d’autres sur le coaching professionnel, etc. Tout dépend donc de vos objectifs. Dans tous les cas, si votre but est de devenir coach professionnel, sachez que la Fédération Francophone de Coachs professionnels (FFCPRO) conseille de suivre une formation au coaching d’au minimum 9 à 12 mois. En outre, cette formation doit dispenser à la fois des cours théoriques et pratiques ainsi qu’une part de développement personnel du futur coach. Cependant, il existe aussi des formations au coaching visant à une simple compréhension des différentes notions utilisées, mais ne prétendant pas former des coachs professionnels. Il est également possible de parfaire sa formation avec des modules spécifiquement orientés vers la PNL ou l’analyse transactionnelle par exemple. Car un coach se doit de se former tout au long de son parcours professionnel ! Prenez donc votre temps pour choisir la formation qui vous convient le mieux. La formation au coaching doit également passer par l’expérience. N’hésitez donc pas à vous renseigner sur le parcours professionnel de votre coach. En effet, impossible d’être coach sportif sans avoir soi-même une longue pratique sportive derrière soi ! De même, un coach professionnel doit avoir une solide connaissance du monde de l’entreprise. Ainsi, de nombreux coachs professionnels ont un passé de manager. Par ailleurs, les appellations « coach » et « coaching » ne sont pas réglementées. En théorie, tout le monde peut donc s’improviser coach sans avoir suivi la moindre formation. Cependant, les organisations professionnelles du coaching tentent d’encadrer cette profession et ont défini un code de déontologie que tout coach professionnel doit signer et respecter, incluant notamment une formation au coaching. Il doit aussi respecter l’intégrité des individus et être supervisé pour éviter les dérives. Enfin, ce dernier doit progresser dans sa pratique : le coach doit être dans une démarche de mise à jour constante de ses connaissances. 26
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De plus, l’AFNOR a mis en place une certification qui valide les compétences des coachs professionnels. En effet, pour obtenir cette dernière, un coach doit posséder une formation de type Bac + 3 ou équivalent, et avoir suivi une formation en sciences humaines ou sociales d’au minimum 200 h. Il doit également posséder une expérience professionnelle de 5 ans, dont un minimum de 2 ans dans le management d’une équipe, d’un projet, de direction, de formation ou d’accompagnateur, ainsi qu’une expérience de coaching d’au minimum 150 h et réalisée dans les 18 derniers mois. Enfin, il est nécessaire qu’il ait signé le code de déontologie des Coachs professionnels certifiés. Si ces exigences sont respectées, le candidat à la certification devra réaliser un compte rendu écrit d’une de ses missions en vue de passer un entretien d’une durée de 1 h 30 afin de démontrer ses connaissances et sa motivation. Ce n’est qu’après ce processus qu’un coach ayant reçu un avis favorable obtiendra sa certification AFNOR. Bon à savoir : cette certification n’est pas obligatoire pour exercer le métier de coach, mais reste un moyen efficace de vous assurer du sérieux de celui-ci.
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AA Pour
aller plus loin
Astuces Résoudre des conflits dans le milieu professionnel par Blabla
Un conflit n’est jamais facile à vivre, que l’on soit concerné ou simple spectateur. Aussi, pour vivre dans un climat serein et par conséquent plus productif, il est important de savoir résoudre tout conflit avant qu’il ne prenne de l’ampleur. Il existe pour cela des outils de communication très intéressants, qui permettent de mieux nous connaître, car, finalement, un conflit naît assez souvent d’un manque de compréhension de l’autre. Parmi ces derniers, on peut citer la programmation neuro-linguistique, l’analyse transactionnelle, l’ennéagramme, etc. Savoir résoudre un conflit, si l’on est concerné et impliqué, commence par apprendre à reconnaître et à gérer ses émotions. Il est important aussi de faire preuve d’assertivité, c’est-à-dire savoir dire « non » lorsque cela s’avère nécessaire, reconnaître ses propres besoins tout en respectant ceux des autres. Parfois, il est aussi utile d’adapter son langage, car la manière dont on véhicule un message est tout aussi importante que le message en lui-même. À ce titre, la Communication Non-Violente est un très bon outil, car elle permet de dire les choses dans une formulation qui ne porte jamais atteinte à autrui.
Questions/réponses de pro Du temps pour se détendre Comment s’organiser pour trouver du temps pour soi et pouvoir se détendre ? Question de Marine86 ΔΔ Réponse de Blabla
Il peut être utile de noter dans son agenda ses temps de détente, au même titre que vous notez vos rendez-vous professionnels ou votre visite chez le médecin. Une fois par semaine, prenez votre agenda et planifiez-y vos activités de loisirs et de détente et n’y dérogez plus. 28
I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions
Certains praticiens en bien-être ont tendance à faire payer une consultation lorsque la personne n’a pas prévenu qu’elle ne viendrait pas et c’est une bonne chose en ce sens qu’une fois le rendez-vous pris, vous ne pourrez pas déroger à votre emploi du temps. Trouver du temps pour soi est souvent une question féminine, car la femme qui travaille à l’extérieur a souvent une double activité si elle doit en plus aller chercher ses enfants à l’école et tenir sa maison en rentrant chez elle le soir. Il est donc important de répartir les tâches au sein du foyer et que chacun participe équitablement. Au besoin, il peut s’avérer utile de prendre une aide extérieure un ou deux soirs par semaine pour se libérer du temps pour soi. Une mère de famille considère souvent qu’il serait anormal de laisser ses enfants pour se détendre, mais c’est tout le contraire. Une mère de famille détendue et sereine offre à son foyer une image paisible. Faire un ou deux massages dans la semaine pour se décontracter permet aussi de chasser le stress et l’anxiété, et du même coup, joue un rôle important dans l’équilibre de la famille. ΔΔ Réponse de Coaching-Harmonique
J’ai envie de vous poser une question avant de prôner toute solution : « Savez-vous distinguer ce qui est important de ce qui est urgent ? » Si vous avez tendance à faire plutôt l’« urgent », il pourrait être intéressant pour vous de faire quelques séances avec un coach pour clarifier vos besoins, vos valeurs, vos objectifs.
Manque de confiance en soi Je manque énormément de confiance en moi. J’ai essayé de nombreuses fois de régler ce problème, mais j’ai vécu beaucoup d’échecs ces dernières années qui m’ont affecté. Ma situation professionnelle est stable, mais c’est tout le contraire dans ma vie privée. Que puis-je faire ? Question de San ΔΔ Réponse de Mon Incroyable Coaching
Le coaching en développement personnel serait une bonne solution pour vous. Vous semblez très mal vivre cette situation, ce qui est tout à fait compréhensible. Avoir la volonté de changer cela est déjà un très bon début. 29
I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions
Le fait d’être mal dans votre peau crée une barrière qui vous empêche de réussir votre vie affective ; c’est un cercle vicieux dont il est difficile parfois de sortir seul. Heureusement, tout ceci peut s’arranger en travaillant avec un coach. ΔΔ Réponse de Coaching-Harmonique
Sachez d’abord que vous pouvez modifier votre situation et que rien n’est irrémédiable. Il suffit que vous décidiez de changer et que vous vous fassiez accompagner par un professionnel. Personnellement, j’entends qu’il y a chez vous beaucoup de freins, et je vous conseillerais plutôt un coach ou un thérapeute qui utilise la technique EFT. Il y a certainement des praticiens EFT, coachs ou thérapeutes près de chez vous, mais sachez que beaucoup travaillent aussi à distance par vidéoconférence. ΔΔ Réponse de Sophro-Analyse, thérapie psycho-corporelle
Comme les réponses précédentes, je vous encourage à vous tourner vers un accompagnement psychologique ou du développement personnel, afin de comprendre et désactiver vos croyances limitantes, de reprendre confiance en vous et dépasser les peurs et les angoisses qui vous freinent. ΔΔ Réponse de Cabinet Agapanthe
Pour avoir confiance en soi, dans le domaine des relations affectives et donc humaines, il est important de comprendre ce qui se passe lorsque vous êtes en situation : vos émotions, vos pensées, vos réactions. Se connaître mieux et se comprendre, c’est un travail. On parle de travail intérieur ou d’intériorité. Cela demande que l’on y consacre du temps, mais aussi de l’argent. L’être humain est un être social, mais la société actuelle l’a rendu dépendant des autres et souvent inapte à son propre bonheur. Aujourd’hui, comprendre l’être humain, la manière dont il fonctionne, quels sont les moyens dont il dispose pour s’orienter, pour communiquer, pour être heureux est à la portée de tous. L’accompagnement holistique fait notamment intervenir la science pour expliquer cela. Mais ce qui compte, c’est d’abord la pratique, l’expérimentation. Vivre est une expérience et non un savoir !
Devenir coach Quels sont les centres de formation ou les universités qui dispensent des formations sérieuses, reconnues et certifiantes de coach personnel ? 30
I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions
Quel est le salaire mensuel d’un coach en IDF ? Faut-il nécessairement une autre activité professionnelle, psychologue par exemple, pour pouvoir vivre correctement du coaching ? Question d’Emma ΔΔ Réponse de Coaching-Harmonique
Il y a tellement de formations de coach que ce n’est pas facile de faire le tri. Une des façons de savoir si la formation est adaptée pourrait être de connaître combien de personnes s’installent comme coach professionnel après l’avoir suivie. Le nombre de coachs qui s’installent est très nettement inférieur au nombre de personnes formées au coaching ; de plus, nombre de personnes font du coaching en plus d’autres activités (psychologue, consultant, ou psychothérapeute, ou tout autre métier comme enseignant, DRH, manager…). Chaque école ou université délivre une certification « maison » plus ou moins reconnue selon les écoles ; il n’y a pas de diplôme d’État ni de reconnaissance officielle en dehors de la certification AFAQ, qui ne s’obtient qu’après une certaine expérience professionnelle. Cette certification est surtout importante pour travailler avec les entreprises. Pour ma part, j’ai tendance à penser qu’il est bon d’avoir suivi des formations complémentaires en fonction du domaine de coaching que vous choisirez (en entreprise ou auprès de particuliers…). Quant au salaire, je pense que cela va de 200 € par mois (voire moins pour ceux qui font du coaching en plus de leur métier, ou même en s’installant en tant que coach) à quelques milliers d’euros quand vous êtes devenu un coach réputé. Il est utile d’avoir un bon carnet d’adresses et un solide réseau pour commencer, cela évite bien des embûches au démarrage.
Faire la paix avec soi-même Je ressens un profond mal-être, dont je n’arrive pas à me débarrasser. Cela perturbe mes relations avec mes proches et ma famille. Je pense consulter, mais j’ai encore des doutes. Que me conseillez-vous ? Question de Jérémy
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I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions
ΔΔ Réponse de Nordevan
Le piège serait de tomber dans une thérapie cognitive ou comportementale extrêmement longue, voire infinie. Mais le résultat n’est pas plus probant pour les thérapies dites courtes ou les stages de mieux-être. Au mieux, on note une amélioration d’un à deux mois. Ensuite, le patient retombe dans ses angoisses, et parfois encore plus profondément qu’avant. Depuis une dizaine d’années en France, on essaie d’éviter ces « effets secondaires » en faisant une « préparation » à la thérapie. Cette préparation, qui n’est pas médicale, permet de cibler les causes des problèmes avec précision et d’être ainsi plus efficace dans le processus thérapeutique. Pour des troubles légers, cette préparation suffit même parfois à régler les problèmes. ΔΔ Réponse de Verger
Pour faire la paix avec vous-même, vous devez avant tout remonter à la source de votre mal-être persistant. Un travail en groupe et individuel peut vous aider à cheminer vers cette paix. Faites-vous confiance, et consultez un professionnel.
Tarifs de coaching Je ne suis pas coach professionnel, mais une entreprise désire me proposer un contrat afin d’utiliser mes compétences pour améliorer son organisation et sa production. À quel salaire puis-je prétendre ? Question de JLM ΔΔ Réponse d’Hypnose Mieux-Être
Soit vous êtes salarié et vous négociez votre salaire à la hausse ; soit vous êtes indépendant et la journée de coaching peut se négocier à environ 800 € (à quelques centaines d’euros près). ΔΔ Réponse de Learning connection
Si une entreprise vous propose un contrat sans que vous ayez une expérience avérée en coaching professionnel d’affaires, je ne peux que vous conseiller l’extrême prudence. Pour info, une heure de coaching est facturée environ 200 € en entreprise. 32
II.
Les émotions négatives Si l’on schématise, nous pouvons classer les émotions en deux grands groupes : celles qui sont positives (la joie, l’amour, la passion, le bonheur, la satisfaction) et celles qui sont négatives (la culpabilité, la peur, la honte, l’humiliation, la jalousie, la timidité et la tristesse). Mais on ne peut pas éliminer les émotions négatives pour autant, car une peur que l’on arrive à gérer au moment où elle se présente, par exemple, n’aura pas d’effets négatifs sur notre santé. À l’inverse, une peur que l’on ne parvient pas à canaliser peut, à la longue, avoir des conséquences sur notre santé si nous ne trouvons pas l’action appropriée pour y échapper. Le coaching peut alors nous aider à gérer notre stress et notre agressivité. Il aide également à reprendre confiance en soi en améliorant l’estime de soi, en apprenant à avoir du charisme. En parallèle, il développe l’empathie, l’intuition, aide à gérer les conflits et déjouer les situations difficiles, et ce, afin de 33
II. Les émotions négatives
devenir un leader. Prendre la parole en public, savoir dire non (assertivité) ou travailler la résilience (capacité de rebond face à un coup dur) sont aussi des objectifs de coaching.
Le stress Parmi les différentes sources de mal-être social, il en existe quelques-unes provenant directement de notre activité professionnelle. Ce sont notamment la démotivation, la fatigue nerveuse, le stress, voire le « burn out ». Bien souvent, les cas les plus extrêmes requièrent l’avis d’un médecin ou d’un psychologue. Mais avant d’en arriver là, il est important de détecter les signes avant-coureurs et de réagir le plus tôt possible.
Qu’est-ce que le stress ? C’est à Hans Selye que nous devons les principales recherches effectuées sur le stress. Pour lui, la définition de ce malaise serait « un changement brutal survenant dans les habitudes d’une personne, jusque-là bien équilibrée » et « susceptible de déclencher un bouleversement dans sa structure psychique et somatique ». Il fit des années de recherche en laboratoire et constata que les animaux, face à un danger immédiat n’ont que deux possibilités : fuir ou combattre. Lorsque l’animal est pris au piège, ne pouvant ni fuir ni combattre, son organisme libère une décharge émotionnelle : peur, angoisse, anxiété, etc. À long terme, ces décharges émotionnelles « polluent » également l’organisme puisqu’elles produisent des toxines : c’est l’apparition des maladies. On a remarqué que le stress produit alors plusieurs réactions physiologiques dans le corps : accélération du rythme cardiaque, élévation de la tension artérielle, sécrétion d’hormones pouvant provoquer des ulcères… Il apparaît donc nécessaire, pour notre santé physique, mentale et émotionnelle, de savoir comment bien gérer notre stress. 34
II. Les émotions négatives
Chaque individu est très différent et ses réactions émotionnelles ne sont pas les mêmes que celles de son voisin. C’est pourquoi une situation peut apparaître très stressante pour une personne tandis qu’elle sera vécue comme normale pour une autre. Par exemple, le commercial a des objectifs mensuels qui doivent être atteints. Pour certains, ce respect des objectifs est vécu comme un challenge et ils tenteront même, par jeu, de les dépasser. Pour d’autres, ils sont synonymes de tourment permanent et d’un stress qui augmente d’autant que le mois touche à sa fin ! Un bon stress s’apparente plus au challenge et permet de se dépasser : il est très rapidement « canalisé » dans l’action et ne crée pas de maladie. Un mauvais stress entraîne fatigue, tension nerveuse et perturbe notre quotidien. Si l’on ne trouve pas la solution pour s’en sortir rapidement, il ouvrira la brèche vers des maladies.
Conséquences Le stress est décelable en fonction de phénomènes répétitifs. Une fatigue qui ne passe pas malgré un régime alimentaire et vitaminique adapté a forcément une cause qu’il faut savoir repérer à temps. Par exemple, le stress peut occasionner fatigue, problèmes de sommeil et de concentration, nervosité, irritabilité inexpliquée, perte d’appétit, excès, sentiments émotionnels négatifs. En cas de doute, parlez-en à votre médecin. Le stress peut également mettre en danger notre santé mentale : maux de tête fréquents, insomnies, agitation, nervosité, anxiété, idées noires, confusion mentale, problèmes que l’on ressasse, déprime, dépression, sentiment d’isolement. Ces troubles sont à traiter d’urgence, car ils peuvent engendrer des problèmes plus importants et menacer notre bien-être physique, entraînant ulcères, troubles cardio-vasculaires, tumeurs, etc. 35
II. Les émotions négatives
Gérer son stress Les solutions sont nombreuses pour apprendre à gérer son stress. On peut trouver une réponse dans les médecines douces : massothérapie, relaxation, musicothérapie, luminothérapie, amélioration de notre hygiène de vie (sommeil régulier, alimentation diététique, exercice)… On voit de plus en plus de thérapeutes s’intéresser au monde de l’entreprise. Le stress y est un fléau et le domaine du massage et de la relaxation tend à se développer au sein même de ses structures (le amma assis ou massage assis, par exemple). Le coaching personnel ou professionnel peut également vous aider à mieux gérer votre stress dans votre vie privée comme dans votre métier. Toutes ces solutions tendent à prévenir l’apparition du stress par un équilibrage régulier au niveau de notre bien-être mental et physique. Pour les cas où le stress est installé et où apparaissent déjà des symptômes spécifiques, il ne faut jamais négliger de consulter son médecin. Une psychothérapie et un coaching peuvent également s’avérer d’un grand secours.
La colère « Sortir de ses gonds », « être furieux », « avoir la moutarde qui monte au nez », « avoir quelqu’un qui vous chauffe les oreilles »… toutes ces expressions sont liées à la colère et décrivent assez bien le chamboulement interne qui s’opère lorsque l’on se sent tout à coup énervé par une situation ou par quelqu’un et que l’on ne sait pas comment faire pour ne pas « exploser ». Comment, en effet, pouvons-nous canaliser cette émotion, sachant qu’elle n’est pas seulement nuisible pour la personne qui est en face, mais également pour nous-mêmes et pour notre santé ? 36
II. Les émotions négatives
Qu’est-ce que la colère ? La colère fait plutôt partie des émotions négatives, car elle engendre des conflits – lorsqu’elle est dirigée vers autrui –, mais aussi des maladies, lorsqu’il s’agit d’une colère « rentrée » que l’on n’arrive pas à expulser. Une étude a démontré notamment que les conducteurs qui ne savent pas garder le contrôle d’eux-mêmes et s’énervent contre les autres automobilistes sont plus souvent sujets à des problèmes cardiaques graves. Mais que se passe-t-il lorsque survient la colère ? Il existe en fait plusieurs cas de figure : soit vous sentez que vous êtes énervés et vous vous extirpez de la situation au plus vite ; soit vous avez la possibilité de faire un sport intensif au moment où vous vous sentez énervé et ainsi, vous permettez à votre organisme d’évacuer la colère. C’est une possibilité lorsque l’on vit une situation énervante, que l’on a des soucis et que l’on est en colère en sortant d’une réunion… Pensez par exemple au coach sportif qui vous aidera à canaliser votre colère par le sport. Dernière option : vous affrontez directement le problème en vous disant que vous serez ainsi plus détendu après, mais bien souvent, vous laissez s’exprimer cette colère. À ce stade, bien des gens ne savent pas contrôler le contenu du message : seule la forme (la colère envers l’autre) prévaut et cela peut occasionner des dégâts dans une relation, car nos mots dépassent souvent notre pensée. Il faut donc apprendre à communiquer sans violence. D’un point de vue physiologique, une personne en colère a tendance à serrer les mâchoires ou les poings, elle devient rouge, le débit respiratoire et les battements du cœur s’accélèrent.
Conséquences Rares sont les personnes qui ne se mettent pas en colère. Néanmoins, certaines sont plus « colériques » que d’autres. Les personnes colériques ont souvent un tempérament sanguin, les flegmatiques et les bilieux correspondants à d’autres 37
II. Les émotions négatives
types d’humeur, d’après les tempéraments hippocratiques.Les risques d’une colère excessive sont de plusieurs types : au niveau social (les relations sont perturbées), au niveau privé (la colère rend souvent difficile la communication avec autrui, que ce soit avec le couple, les enfants, les parents…), et au niveau de la santé (les personnes qui se mettent trop souvent en colère peuvent à la longue, en augmentant la tension artérielle, être sujettes à des troubles cardiaques ou circulatoires, avec risques d’anévrismes).
Canaliser sa colère Il est toujours possible de prendre certaines mesures. Vous pouvez d’abord changer d’emploi si le vôtre est source de stress : le stress génère souvent plus de colère chez les personnes « à risque ». Faire du sport régulièrement de façon à évacuer le trop-plein d’énervement ou de stress et trouver un hobby qui permette de se détendre agréablement : musicothérapie, danse, art thérapie, méditation sont aussi des solutions. Il faut en outre apprendre à lâcher prise : faites le point sur toutes les fois où vous vous mettez en colère en prenant du recul, voyez si cela était nécessaire. S’il s’agissait d’un problème qui concernait un tiers, fallait-il vous en mêler en vous mettant dans un tel état ? Vous constaterez qu’au minimum, une fois sur deux, la colère n’était pas justifiée. Bien sûr, savoir gérer ses émotions et les conflits est un soutien essentiel. C’est pourquoi il peut être intéressant de se servir d’outils de communications interpersonnels, notamment la Communication Non Violente (CNV), mais aussi d’être assertif, c’est-à-dire défendre vos idées en respectant celles des autres. Enfin, apprendre à respirer et à se relaxer régulièrement par la pratique de yoga ou de gymnastiques orientales est toujours bénéfique. Un coach personnel sera d’un grand soutien dans ces démarches de gestion de la colère. 38
II. Les émotions négatives
La timidité S’il existe des personnes qui se sentent à l’aise n’importe où et dans toutes circonstances, dégageant un certain charisme, il en existe à l’inverse qui ont peur de prendre des décisions, de se mettre sur le devant de la scène et qui sont terrorisées à l’idée de prendre la parole en public. Bien souvent, ces dernières souffrent d’une émotion que l’on appelle « timidité » et qui peut se décliner sur divers degrés.
Qu’est-ce que la timidité ? La timidité peut avoir diverses origines et prend la forme d’un manque de sociabilité ou d’un refus de communiquer chez l’enfant introverti. Bien souvent, elle s’estompe avec l’âge si l’on redonne confiance à l’enfant. Elle peut aussi apparaître chez un enfant du fait de son éducation : moqueries parentales trop répétées, enseignants trop stricts, persécutions diverses de la part des camarades – ce qui peut venir d’un défaut physique qui, à la longue, traumatise l’enfant –, etc. Dans ce cas, un enfant extraverti peut devenir introverti au bout de quelques années et développer à l’adolescence une timidité plus importante. Par ailleurs, la timidité se décline sous différentes attitudes : un manque d’assurance, un sentiment d’insécurité face à autrui (une peur, voire une phobie), une anxiété devant une action qui nécessite de se mettre en avant (prendre la parole à une réunion, s’exprimer devant toute la famille, etc.), une mauvaise image de soi, un manque de confiance en soi, etc. La timidité se manifeste également d’un point de vue physiologique par une hypersudation (moiteur des mains), des tremblements, une bouche sèche, une accélération du rythme cardiaque, une respiration irrégulière… 39
II. Les émotions négatives
Vaincre sa timidité Chaque personne doit évoluer à son rythme et avoir la volonté de se débarrasser de sa timidité. Pour ce faire, plusieurs méthodes sont disponibles. On peut d’abord se faire aider par une psychothérapie comme premier pas vers l’affirmation de soi, utiliser l’art comme moyen d’expression, se donner de petits défis réalisables (adresser la parole à un inconnu une fois par jour, trouver un cours de danse en petit groupe ou un cours de yoga pour aller vers les autres, etc.) et travailler son image et son assurance, en faisant, au besoin, appel à un coach. Prendre des cours de théâtre ou s’inscrire dans une chorale sont aussi de bons moyens pour vaincre sa timidité. En outre, il est possible de se faire aider par des formations aux outils de communication (PNL, analyse transactionnelle et tout ce qui peut faciliter les communications interpersonnelles) ou encore utiliser la sophrologie et la visualisation (techniques permettant de préparer de grands événements de type réunion, entretien ou discours, en anticipant sur les résultats).
L’anxiété L’anxiété est, avec la dépression et l’insomnie, un mal-être émotionnel qui touche de plus en plus d’individus. Si elle est souvent très subjective et liée au caractère et au tempérament de chacun, elle peut parfois naître d’un excès de stress : problèmes sociaux, crise économique et tensions familiales peuvent faire naître l’anxiété chez un sujet n’ayant pas forcément un caractère prédisposé.
Qu’est-ce que l’anxiété ? À l’époque d’Hippocrate et de la médecine antique, on se basait sur les « humeurs » pour déterminer les tempéraments : sanguin ou bilieux ? Ces dernières correspondaient respectivement à des natures colériques ou 40
II. Les émotions négatives
anxieuses. Le fait est que nous avons sans doute des prédispositions à développer certaines émotions plus que d’autres. Outre nos gènes et peut-être un facteur héréditaire, entrent en jeu également notre environnement, notre culture et notre éducation. Cependant, certains individus qui n’ont jamais été anxieux dans leur jeunesse peuvent le devenir avec l’âge. Bien souvent, le vécu entre en jeu et une personne soumise à des périodes de stress répétitives finira sans doute par développer une forme d’anxiété. C’est une émotion qui naît en effet d’une appréhension, de la peur de ce qui va arriver, même lorsque la chose en question n’arrive pas. Les personnes anxieuses sont souvent nerveuses et angoissées. Plusieurs problèmes peuvent, en outre, naître de l’anxiété : le trac, la peur des autres ou phobie sociale, les compulsions de toutes sortes (troubles obsessionnels compulsifs, troubles des comportements alimentaires), les dépendances (dans certains cas d’anxiété assez forte, le sujet sombre dans une addiction : alcool, tabac ou drogue…). Par ailleurs, l’anxiété se manifeste de différentes manières. Outre les troubles émotionnels, certains troubles physiques peuvent en découler, comme des maux de tête ou de ventre, des nausées, des palpitations et une transpiration inhabituelle.
Résoudre les troubles de l’anxiété Il est important de consulter un médecin dès que l’on se sent anxieux, l’anxiété non traitée pouvant entraîner d’autres pathologies. Suivre un traitement allopathique – toujours sur avis médical – à base d’antidépresseurs ou d’anxiolytiques est parfois une solution. Attention, seul votre médecin peut vous orienter sur un tel traitement, qui doit être limité dans le temps, sous peine d’entraîner une dépendance ! En parallèle, il est souvent utile de se faire aider en suivant une psychanalyse ou une psychothérapie. 41
II. Les émotions négatives
Il convient aussi de changer d’attitudes et de façon de penser : les anxieux voient souvent le pire côté de ce qui pourrait arriver. Les pensées positives, des exercices permettant de travailler le souffle (yoga et gymnastiques orientales, par exemple) et la relaxation peuvent aider efficacement et en douceur. Il faut aussi changer ses habitudes alimentaires ; les personnes qui se sentent souvent anxieuses doivent éviter de consommer trop de café, de tabac et d’alcool et doivent veiller à avoir une alimentation équilibrée.
Les peurs De la peur du noir lorsque l’on est enfant jusqu’à la peur panique de prendre l’avion ou à la phobie des insectes, nous avons tous peur de quelque chose ou de quelqu’un. Toutefois, ces peurs agissent à des degrés différents selon les individus.
Qu’est-ce que la peur ? La peur est une émotion qui nous angoisse et que l’on éprouve face à un danger réel ou imaginaire. Par exemple, si le pilote perd le contrôle de l’avion un bref instant et que vous avez peur, on peut dire qu’elle est justifiée, car le risque d’avoir un accident est réel. En revanche, si vous avez peur chaque fois que vous passez devant un chien alors que vous n’avez jamais été mordu, il s’agit d’une peur subjective. Vous vous représentez un danger là où il n’y en a pas et cette représentation se confond avec la réalité dans votre esprit. On trouve souvent dans cette catégorie les phobies. Comme pour la colère, les signes physiologiques se manifestent au moment où apparaît l’émotion : transpiration excessive, gorge nouée, difficulté à formuler des phrases ou à rassembler ses idées, tremblements, aboulie générale. On utilise aussi l’adjectif « pétrifié », qui décrit bien l’immobilisation complète que ressentent certains individus face à une grande peur. 42
II. Les émotions négatives
Vaincre ses peurs Il existe autant de moyens de dépasser ses peurs qu’il en existe de formes. Il est évident que la peur du noir d’un enfant disparaît automatiquement lorsqu’il grandit et qu’il comprend que les monstres n’existent pas dans la réalité. La peur face à un danger réel n’a pas d’autre solution que de fuir ou combattre. Les phobies, elles, nécessitent souvent des thérapies afin de progresser rapidement, sauf les cas où il suffit d’éviter l’objet de la phobie et où cela ne représente pas de gêne quotidienne pour le patient. En revanche, les phobies sociales nécessitent, dans les cas extrêmes, une consultation en thérapie, comme pour l’agoraphobie. La peur de l’autre (timidité, peur de prendre la parole en public…) peut se résorber en essayant plusieurs techniques : s’inscrire à un cours de théâtre, suivre des formations pour apprendre à parler en public, pratiquer une activité comme la danse… Se relaxer, lâcher prise sont également des solutions efficaces et qui peuvent être mises en œuvre grâce au coaching personnel.
Le burn-out Le travail en entreprise peut être vécu agréablement au quotidien. Cependant, lorsque le malaise s’installe (remaniement des effectifs, changement de direction, charge de travail trop importante, mauvaise ambiance…), il peut occasionner démotivation, fatigue nerveuse, stress, ennui, dépression, absentéisme et, dans les cas extrêmes, des suicides.
Qu’est-ce que le burn-out ? Le burn-out est un stade critique dans l’évolution du stress qu’il ne faut surtout pas négliger. Le terme est apparu, pour la première fois, en 1980, suite à divers travaux d’expérimentation conduits par Herbert J. Freudenberg, psychanalyste américain à qui nous devons cette terminologie venant de 43
II. Les émotions négatives
l’anglais « to burn », « brûler ». Le burn-out désigne littéralement l’action de se consumer. Pour résumer, nous pouvons dire qu’une personne qui subit un stress qu’elle n’arrive plus à gérer, se sent tellement perturbée qu’elle a l’impression de ne plus pouvoir faire face au moyen de ses propres capacités : elle atteint le stade de burn-out, soit l’étape extrême d’un stress trop intense. Dans le milieu professionnel où il sévit principalement – mais on peut aussi le rencontrer chez toute personne n’arrivant plus à faire face devant la multitude de ses tâches quotidiennes –, le burnout donne un sentiment d’épuisement. Il touche toute personne soumise à trop de pression, qu’elle soit employée ou cadre d’entreprise. Attention donc si vous vous sentez anormalement fatigué depuis longtemps, si vous n’avez plus goût à rien et avez du mal à vous lever le matin pour aller travailler, si votre rendement professionnel diminue alors que vous passez de plus en plus de temps au travail, si vos troubles de concentration ou mémorisation s’accentuent (confusion mentale) et si vous n’arrivez plus à vous exprimer clairement…
Éviter le burn-out Le burn-out est plus difficile à gérer que le stress, car on atteint déjà un stade pathologique. Même si vous pouvez entamer des formations en gestion de stress et revoir votre hygiène de vie, l’urgence du moment est de consulter un médecin et/ou d’entamer une psychothérapie. Plus que des « recettes magiques », ces pistes vous permettront de rester vigilant et de ne pas attendre que votre équilibre physique soit malmené pour prendre les mesures nécessaires. Tout d’abord, il faut apprendre à s’organiser dans le temps et l’espace : il existe de très bonnes formations en gestion du temps. L’organisation nécessite aussi de savoir déléguer les tâches, au travail comme à la maison. Si malgré une bonne organisation, la charge de travail 44
II. Les émotions négatives
est trop importante pour vous seul, parlez-en à votre employeur : une réorganisation ou l’embauche d’une personne supplémentaire peuvent s’avérer indispensables. Vous devez également apprendre à relativiser, à lâcher prise et à trouver du temps pour vous. Enfin, il est essentiel de prendre les mesures nécessaires avant d’atteindre un stade critique. Si vous êtes soumis à trop de stress et que vous sentez que la fatigue physique et nerveuse s’est installée, prenez rendezvous avec votre médecin pour en parler. Vous éviterez ainsi que le stress vous épuise totalement.
Les complexes Il existe plusieurs types de complexe, qui peuvent être d’origine physique ou intellectuelle et sont soumis parfois au jeu de l’imagination du sujet. Les personnes complexées peuvent se rassurer : on peut atténuer un complexe, voire le faire disparaître, soit en réajustant l’image que l’on a de soi, soit en faisant ce qu’il faut pour améliorer l’objet de nos complexes.
Qu’est-ce qu’un complexe ? Le complexe naît généralement d’un défaut physique ou intellectuel que l’on grossit à outrance. En effet, cette petite imperfection à laquelle aucun ne prête attention peut devenir, à nos yeux, un défaut sur lequel nous allons faire une fixation. À tel point qu’une personne très complexée peut devenir timide ou avoir du mal à satisfaire à de bonnes relations avec les autres, se comparant systématiquement à eux, et toujours en se dévalorisant. Quelqu’un de très complexé peut en venir à l’introversion et à l’isolement. Par exemple, des personnes très complexées sur leur physique refusent de se mettre en maillot de bain et d’aller à la plage, ou encore de faire du sport. Le complexe s’accompagne souvent d’un manque d’estime de soi. 45
II. Les émotions négatives
Complexes physiques Un complexe physique peut naître d’un réel problème ou de l’imagination du sujet : se trouver trop gros quand on ne l’est pas, ou trop maigre… Souvent, ces complexes doivent être résolus au plus tôt, car ils peuvent occasionner d’autres problèmes tels que des troubles du comportement, des phobies, des troubles des conduites alimentaires… Il ne faut pas hésiter à entamer une thérapie comportementale ou à faire appel au coaching personnel si vous vous sentez complexé.
Complexes intellectuels Un complexe intellectuel peut également naître d’un réel problème ou de l’imagination. On distingue le complexe d’infériorité, où un individu se sent inférieur aux autres sans que cela soit justifié, du sentiment de supériorité, où un individu se sent supérieur aux autres. À titre d’exemple, le complexe d’infériorité peut avoir une cause réelle si l’on estime de façon très objective que l’on a un manque par rapport aux autres. Dans ce cas, en perfectionnant nos connaissances et en ayant la volonté d’accroître notre culture, on pourra acquérir une certaine aisance dans nos relations et ainsi éliminer le complexe sous-jacent. En revanche, si le complexe est né de notre imagination et que nous nous sentons inférieurs sans aucune raison objective, il peut s’agir d’un problème lié à notre éducation. Dans ce cas, l’image de soi est ternie et il faut faire un travail réel afin de reprendre confiance en ses capacités, ce qui par la suite fera disparaître les complexes. 46
II. Les émotions négatives
La susceptibilité S’il est difficile de vivre des relations satisfaisantes lorsque l’on souffre de susceptibilité, il est également difficile pour l’entourage de savoir comment réagir. La susceptibilité est souvent liée à un manque de confiance en soi.
Qu’est-ce que la susceptibilité ? La susceptibilité est une émotion perturbatrice pour soi et pour son entourage. Bien souvent, une personne susceptible prend tout ce que disent les autres comme une attaque personnelle. Elle a une représentation erronée d’elle-même et peut souvent manquer de confiance. De ce fait, elle se vexe facilement et s’emporte souvent, se mettant en colère pour des choses qui paraissent aux autres insignifiantes. La susceptibilité vient souvent d’une éducation trop stricte qui n’a pas laissé assez de place à l’expression du sujet, le rendant timide et introverti. De plus, des adultes autoritaires et très critiques à l’égard des enfants peuvent créer un sentiment de dévalorisation. L’enfant, en grandissant, perçoit alors son entourage comme un autre parent, surtout lorsque celui-ci émet une critique, même si elle n’est pas dirigée contre lui.
Atténuer sa susceptibilité Une personne susceptible peut effectuer un travail sur elle. C’est d’ailleurs conseillé, car un excès de sensibilité et de susceptibilité peut amener le sujet vers la maladie de la persécution, voire une forme de paranoïa. L’individu a alors la possibilité d’entamer une psychothérapie ou une psychanalyse, afin notamment de travailler sur les schémas mentaux construits durant l’enfance. Il apprendra ainsi à développer une certaine confiance en soi pour ne pas prendre les remarques d’autrui pour des attaques personnelles. Il devra aussi faire un travail sur son image : par exemple, faire une liste de ses valeurs 47
II. Les émotions négatives
personnelles. Par ailleurs, une personne susceptible a à sa disposition des outils de communication pour faciliter ses relations interpersonnelles (travail, amis, couple, enfants, parents), comme l’analyse transactionnelle, la PNL, l’ennéagramme. Un coaching personnel peut aider efficacement à mettre ces solutions en œuvre. Si vous êtes en couple ou travaillez avec une personne susceptible, il existe quelques moyens de les aider : évitez d’abord les plaisanteries qu’ils pourraient prendre au premier degré (en général, il faut éviter l’humour qui risque de vexer), certains sujets épineux si la personne semble contrariée ou mal disposée (mieux vaut remettre la discussion à plus tard), tout jugement de valeur, et développez davantage d’empathie !
La dépendance affective Travail, société, famille, couple… nous essayons toujours d’avoir, dans la mesure du possible, de bons rapports avec les autres afin d’éviter les conflits et les relations déséquilibrées. Cependant, nos émotions nous jouent parfois des tours et nous empêchent de communiquer efficacement et harmonieusement. Dans le couple, cela peut être le cas lorsque l’un veut prendre l’ascendant sur l’autre ou lorsque l’un s’attache excessivement à son conjoint, comme dans le cas de la dépendance affective.
Qu’est-ce que la dépendance affective ? Bien souvent, la dépendance affective se traduit par une façon excessive d’aimer l’autre. Même si l’on n’y prête pas forcément attention, cette émotion est assimilable à une pathologie que l’on peut soigner grâce à une thérapie. La dépendance affective peut s’accompagner d’émotions telles que la jalousie, la peur (peur de perdre l’être aimé, peur de l’abandon), le manque d’estime de soi et de confiance en autrui, la mélancolie, la dépression et d’autres troubles pathologiques (formes de paranoïa). 48
II. Les émotions négatives
Les origines de la dépendance affective remontent souvent à l’enfance. Un enfant livré à lui-même avec des parents souvent absents et manquant d’affectivité pourra, en grandissant, développer un manque en même temps qu’une dévalorisation de lui-même. Il recherchera souvent à être apprécié et aimé des autres avec le besoin de valorisation et de reconnaissance, mais aussi une tendance aux ruptures sentimentales fréquentes s’il ne se sent pas suffisamment valorisé et aimé. On constate aussi de fortes insatisfactions : le sujet dépendant cherche à combler ses manques auprès d’autrui (amis, famille, conjoint, collègues…), ce que les autres font lui semble toujours trop peu et il se sent insatisfait.
Gérer sa dépendance affective Il est important de prendre l’avis d’un médecin qui peut ensuite orienter son patient vers une thérapie. Entamer une psychothérapie ou une psychanalyse est alors une bonne solution. Il peut aussi être utile d’engager un coach personnel pour travailler son estime et son image de soi, ou de se faire aider grâce à l’art thérapie ou une thérapie comportementale. Apprendre à gérer ses émotions est bien sûr essentiel. Les outils de communication interpersonnelle sont aussi une option.
La démotivation Parmi les différentes sources de mal-être social, il en existe quelques-unes provenant directement de notre activité professionnelle. Lorsque la démotivation apparaît, il faut savoir la repérer à temps pour ne pas laisser des malaises plus importants s’installer et mettre en danger notre santé. Des solutions adaptées existent et il ne faut pas hésiter à y avoir recours. 49
II. Les émotions négatives
Qu’est-ce que la démotivation ? À l’inverse de la motivation qui correspond à un élan d’énergie pour effectuer une tâche et qui met en œuvre notre enthousiasme pour atteindre nos objectifs, la démotivation est un manque d’envie pour faire ce que l’on a à faire. La personne démotivée peut se sentir fatiguée, ne plus avoir envie de faire ce qu’elle fait habituellement et, parfois, se réfugier dans d’autres activités qui lui semblent plus plaisantes. Les raisons de la démotivation peuvent varier d’un individu à l’autre, elles peuvent notamment être liées à son environnement ou à sa santé physique ou mentale. Dans le premier cas, certains se sentent démotivés lors des saisons d’hiver : ils ont le sentiment de se traîner, d’être plus fatigués… Mais la démotivation peut aussi s’exprimer à l’échelle de toute une société : pendant les périodes de crise et de troubles (grèves, manifestations…), ou peut être liée à une personne proche (maladie de celle-ci, par exemple). Le milieu de travail est souvent le domaine le plus touché : tâches répétitives, sentiments de ne pas progresser, manque de reconnaissance de la hiérarchie, mauvaise ambiance générale… Dans le second cas, on observe souvent qu’une personne malade physiquement ou dans un état permanent dépressif aura tendance à se sentir davantage démotivée, du fait d’un manque d’enthousiasme pour réaliser toutes les tâches ordinaires. Par ailleurs, les facteurs de motivation ne sont pas les mêmes d’une personne à l’autre. Par exemple, certains sont motivés par le salaire, d’autres par une bonne ambiance de travail, d’autre par la tache en elle-même… La démotivation peut en outre entraîner certains troubles : fatigue, nervosité, irritabilité, perte de confiance en soi, perte d’appétit, enfermement, isolement (envie de ne rien faire, de ne voir personne), état de stress, troubles de la mémoire ou du comportement… 50
II. Les émotions négatives
Se motiver D’abord, il faut identifier le facteur déclenchant de la démotivation pour le comprendre et trouver la solution adaptée. Consulter un spécialiste, entamer une psychothérapie et engager un coach personnel peuvent alors aider l’individu à trouver l’origine de son trouble. Il convient aussi de trouver d’autres sources de motivation. Par exemple, ressentir de la démotivation dans le cadre professionnel et ne pas pouvoir changer d’emploi entraîne souvent les personnes démotivées à faire des activités extra-professionnelles plus nombreuses, et à se faire plaisir dans d’autres domaines que le travail. Changer d’emploi n’est pas toujours facile, ni même faisable. Face à la démotivation au travail, il est important de réfléchir au moyen de trouver un poste plus motivant. Vous pouvez cependant faire évoluer le contenu de votre travail, pour y inclure des tâches plus intéressantes, plus gratifiantes, ou simplement pour rompre la monotonie, ou encore, à défaut de changer d’emploi, changer de service ou de site, etc. À noter : la motivation est souvent liée à la qualité du management. Dans de nombreux cas, un bon chef compte plus que l’intérêt du poste lui-même ! Aussi, si vous changez de travail ou de poste, prenez le temps de connaître votre futur responsable hiérarchique, et demandez-vous si vous vous entendrez avec lui et si vous apprécierez son style de management.
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II. Les émotions négatives
AA Pour
aller plus loin
Astuce Comment apaiser son irritabilité ? L’irritabilité est souvent un des symptômes d’une anxiété ou d’un stress plus profond. Elle peut également avoir une origine hormonale ou être ponctuelle, liée à une douleur, un problème familial ou professionnel. L’irritabilité peut, bien sûr, être prise en charge à l’aide d’un traitement spécifique, mais il s’agit de médicaments puissants qui doivent faire l’objet d’une prescription, d’un suivi et d’une surveillance médicale stricte. Dans les cas les plus sévères, ces médicaments peuvent être prescrits par un psychiatre. Nous n’aborderons ici que des médicaments ou des compléments alimentaires en vente libre et qui n’entraînent pas d’effets secondaires notables s’ils sont correctement employés. Tout d’abord, sachez que vous pouvez avoir recours à l’homéopathie pour apprendre à gérer, voire calmer votre irritabilité. Ainsi, l’homéopathe préconisera souvent cinq granules de Nux vomica en 15 ou en 30 CH trois fois par jour, en particulier si la colère est déclenchée au moindre incident, si la personne fait preuve d’une grande impatience et est systématiquement insatisfaite, si l’irritabilité est agressive, augmentée par l’activité physique et tempérée par la consommation de café, d’alcool et/ou de tabac. Sinon, le lycopodium sera à privilégier en cas de manque de confiance en soi, de sentiment d’impuissance ou d’accès de violence. Autre option : Actea Racemosa en 9, 12 ou 15 CH, en alternance avec Ignatia amara en 9, en 12 ou 15 CH, pour les personnes irascibles et d’humeur changeante. D’autre part, pour apaiser une irritabilité agressive marquée par une excitation et des troubles du comportement, il est possible de prendre cinq granules de Chamomilla vulgaris en 15 CH pendant deux semaines (puis toutes les 48 h pendant un mois). Enfin, on prescrit Sepia pour les personnes irritables et désirant rester seules. Attention, car les dilutions et les doses doivent être définies au cas par cas par un homéopathe professionnel. En dehors de l’homéopathie, il est également intéressant de faire appel à la phytothérapie. Il existe un grand nombre de plantes permettant de calmer le stress en général et donc d’apaiser l’irritabilité. L’Escholtzia possède ainsi un hypnotique et un anxiolytique naturels qui n’entraînent pourtant aucun effet 52
II. Les émotions négatives
d’accoutumance ; on recommande de prendre deux gélules de 240 mg au cours du dîner et avant de se coucher pendant deux mois (chez les enfants, privilégier une à deux gélules le soir pour éviter les troubles du sommeil et les cauchemars). Le houblon, lui, possède des propriétés sédatives et relaxantes qui entraînent une amélioration des états anxieux, des fatigues nerveuses et régularisent l’humeur des personnes dépressives (il favorise également le sommeil des enfants agités). On préconise de prendre une à deux gélules de 160 mg de poudre micronisée d’inflorescence femelle (cône) avant chaque repas. La mélisse est aussi employée pour soulager les troubles nerveux en raison de ses propriétés sédatives et de son action sur tous les troubles ayant une origine nerveuse (spasmes intestinaux, crampes d’estomac, émotivité, anxiété, dépression, palpitations). On conseille alors de prendre deux gélules de 210 mg de feuilles sous forme de poudre micronisée matin et soir. Enfin, la passiflore (fleur du fruit de la passion) a des propriétés anxiolytiques, antispasmodiques et apaisantes ; il convient de prendre une gélule de 250 mg le matin, le midi et le soir. En parallèle, les huiles essentielles peuvent également être employées. Pour lutter contre l’irritabilité, on peut alors diffuser un mélange d’huile essentielle (HE) de 120 gouttes de lavande fine, 60 gouttes de bergamote et 20 gouttes de bois de rose ; ou bien 12 gouttes de lavande fine et 7 gouttes de petit grain bigarade. Sous forme de massage, vous pouvez mélanger et vous faire appliquer sur le dos 60 gouttes d’HE de petit grain bigarade, 20 gouttes de marjolaine, 20 gouttes de bois de rose et l’équivalent de 800 gouttes d’huile végétale (HV) de macadamia. Si vous préférez vous masser seul, mélangez 3 gouttes d’HE de sauge à 3 gouttes d’HV de jojoba et massez-vous le ventre et le bas du dos. Les HE suivantes pourront aussi vous venir en aide en cas d’irritabilité : santal, camomille et néroli. Enfin, avoir une hygiène de vie correcte est essentiel pour éliminer le stress et gérer son irritabilité en canalisant ses tensions. Pour cela, il faut pratiquer régulièrement une activité physique qui peut être soit très dynamique, soit relaxante : marche, natation, yoga, stretching, qi gong, taï-chi chuan. L’alimentation joue aussi un rôle primordial dans le bien-être, puisque c’est elle qui fournit au corps le carburant (l’énergie) dont il a besoin pour fonctionner. Il est donc essentiel de manger correctement et, notamment, d’apporter à l’organisme suffisamment de vitamines (A, B et C), mais également des oméga 3 et des minéraux (en particulier du magnésium et du zinc, que vous trouverez en gélules ou en ampoules). Pour cela, on recommande de manger des poissons gras, de l’huile d’olive et de colza de première pression à froid (ne les chauffez jamais) ainsi que des fruits et des céréales complètes en faisant en sorte de dîner léger, mais de petit-déjeuner copieusement. 53
II. Les émotions négatives
Des cures de chlorure de magnésium pour mieux gérer son émotivité peuvent aussi être bénéfiques. L’aspect psychologique des repas est également important : faites en sorte de manger lentement en savourant chaque bouchée et en évitant de vous placer systématiquement devant un écran. Dernier point : faire en sorte de gérer son stress est indispensable si l’irritabilité provient de celui-ci. Pour cela, outre le yoga, le qi gong et le taï-chi chuan déjà évoqués, vous pouvez vous tourner vers la sophrologie ou l’hypnose ericksonienne. Si votre stress est dû à un choc émotionnel bien identifié, faites quelques séances avec un thérapeute pratiquant l’EMDR (« Eyes Desensitization and Reprocessing »).
Questions/réponses de pro Trouver le juste équilibre En me documentant sur les thérapies qui permettent d’apprendre à gérer ses émotions et à combattre son mal-être, j’ai lu à plusieurs reprises qu’il était nécessaire de « trouver le juste équilibre dans sa vie ». Mais qu’est-ce que réellement le « juste équilibre » ? Comment l’atteindre ? Question de LolaS ΔΔ Réponse de Kanna
Trouver le juste équilibre, c’est être en harmonie, à plusieurs niveaux. Tout d’abord, vous devez trouver votre harmonie corps/esprit. Pour cela, vous pouvez observer une bonne alimentation et pratiquer une activité sportive, etc. Mais cela sera insuffisant si, en parallèle, vous ne savez pas gérer vos émotions et votre stress. Cela engendrera un déséquilibre, puisque votre corps sera en « bonne santé », mais pas votre esprit. Ensuite, être en harmonie avec soi-même est important, mais il faut aussi l’être avec les autres. Rien ne sert de travailler sur soi si l’on n’inclut pas son environnement (social, familial, couple, etc.) et si l’on rencontre des problèmes dans ses relations interpersonnelles. Il faut donc harmoniser notre capacité à être avec les autres.
Calmer sa jalousie Ma compagne trouve que je suis trop jaloux. Comment canaliser ma jalousie ? Question de Spike632
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II. Les émotions négatives
ΔΔ Réponse d’Elysée Coaching
Tout dépend de ce que vous et votre amie entendez par là. Le premier conseil que je vous donne, c’est de discuter sereinement, ouvertement et sincèrement avec elle pour savoir quels sont les comportements qui la dérangent exactement, ce qu’elle ressent et les comportements qu’elle attendrait de vous précisément (demandez des exemples concrets). Ensuite, si vous tenez à cette relation, vous pouvez commencer à accepter l’idée de ne pas contrôler votre amie, de lâcher prise, d’accepter sa liberté, c’est la seule façon de vous épanouir l’un l’autre sur du long terme. Cela vous apportera un soulagement, petit à petit. De toute façon, nul ne peut prédire l’avenir et votre jalousie ne vous protège en rien. ΔΔ Réponse de Coaching-Harmonique
Il est important de faire préciser à votre compagne quels sont les comportements qui lui posent un problème. De votre côté, vous devez chercher à comprendre ce que vous avez ressenti à ces moments-là. Et pour sortir de cette situation, si la prise de conscience des mécanismes n’est pas suffisante, faites-vous accompagner par un coach.
Apprendre à se relaxer Je suis angoissée et je n’arrive pas à faire le vide dans ma tête. Je suis allé voir un sophrologue, mais cela n’a pas fonctionné. Comment puis-je me relaxer ? Question de Méléna ΔΔ Réponse de Kanna
Effectivement, le problème de beaucoup de personnes vient de ce qu’elles n’arrivent littéralement pas à « décrocher ». Cela arrive aux gens qui sont très pris par leur travail à cause de leurs responsabilités, mais aussi à ceux qui ont des soucis particuliers auxquels ils réfléchissent sans cesse. Que ce soit en faisant une séance de sophrologie, où il vous faudra écouter la voix du sophrologue, ou en méditation, où l’on vous demandera de vous concentrer sur votre respiration, certaines personnes ne sont pas réceptives. 55
II. Les émotions négatives
Elles n’arrivent pas en général à maintenir leur attention plus de deux minutes et reviennent sans cesse sur leur sujet de préoccupation. Commencez par essayer de ne pas penser à ces préoccupations pendant deux minutes, chaque jour. Persistez en augmentant ce temps à chaque séance : quatre minutes, puis six minutes, et dix minutes, et ce, à votre rythme. Au besoin, faites-en un défi si cela peut vous motiver. Il ne faut pas baisser les bras, car beaucoup de personnes ont le même problème de concentration, et c’est souvent dû à un manque d’entraînement ou à une trop forte pression.
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III.
Les relations interpersonnelles Pourquoi savoir communiquer est-il si important ? Parce que si nous voulons faire passer un message, mais que nous utilisons un mauvais moyen de communication, nous n’aboutissons pas au résultat escompté. Il peut alors en découler des conflits. Le coaching travaille donc sur la communication, dans le but de la rendre plus harmonieuse. Pour cela, le coach doit maîtriser des outils tels que la programmation neuro-linguistique, qui développe le sens de l’observation et l’empathie ; mais aussi l’analyse transactionnelle, très employée en développement personnel et professionnel. La communication non violente, qui a pour visée d’améliorer les relations et réduire les conflits, est aussi un outil souvent utilisé. De même que l’ennéagramme, une méthode permettant une meilleure compréhension de soi et des autres. Enfin, la psychogénéalogie s’appuie sur la psychologie en se servant de la généalogie et en mettant en évidence les effets de l’histoire familiale sur le comportement de l’individu. 57
III. Les relations interpersonnelles
La communication interpersonnelle Toutes les études sur la communication montrent que, pour que celle-ci ait lieu, plusieurs éléments doivent être présents : un émetteur, un récepteur, un contenu (la teneur du message), et un contenant (le moyen ou le « véhicule » ou encore le « support » du message).
Principe Le marketing s’intéresse beaucoup à la meilleure façon de délivrer un message dans le monde de l’entreprise (commerce, publicité, etc.). La communication interpersonnelle vise, quant à elle, la forme du message : elle tend à le rendre le plus adéquat afin d’éviter de générer des émotions négatives, tout en disant néanmoins ce que l’on pense. Elle s’attache donc au « comment » du message, dans le respect de l’interlocuteur et en prenant en considération plusieurs critères psychologiques, et ce, afin de communiquer le plus harmonieusement possible. Parmi les outils qui s’offrent à nous, citons par exemple la Programmation Neuro-Linguistique (PNL), l’Analyse Transactionnelle (AT), l’ennéagramme, la psychogénéalogie, etc.
Objectifs De nombreux domaines conflictuels font appel à la communication interpersonnelle pour être résolus. Il peut s’agir, par exemple, des conflits familiaux, de problèmes au sein d’une entreprise (situation de stress, de démotivation…), de problèmes de comportement (phobies, addictions, troubles obsessionnels compulsifs…), de troubles liés à l’affirmation de soi (confiance en soi, assertivité, empathie, difficulté à lâcher prise…) ou encore liés à la gestion de ses émotions dans la communication avec l’autre (colère, jalousie, anxiété, peur de l’abandon). 58
III. Les relations interpersonnelles
Soulignons que, parmi ces domaines, il en est qui ne trouveront leur solution qu’avec l’appui d’une psychothérapie. Mais, le travail sur la communication interpersonnelle peut tout à fait être réalisé conjointement.
La Programmation Neuro-Linguistique (PNL) La PNL est un moyen de communication très plébiscité dans le domaine du développement personnel. C’est un facteur de réussite dans l’apprentissage puisqu’elle permet de mieux se connaître et de mieux appréhender nos mécanismes internes. Savoir se situer comme visuel, auditif ou kinesthésique, par exemple, aide à choisir ses bons moyens de mémorisation.
Origine Née des travaux de Richard Bandler et John Grinder, la PNL voit le jour en 1975 aux États-Unis. Elle devient un outil de communication consistant à s’intéresser au « comment » et non plus seulement au « pourquoi » d’un comportement, puis étend son champ d’application dans divers domaines tels que l’entreprise, la santé, l’enseignement, la relation d’aide et de développement personnel et le sport. On peut définir la PNL selon les éléments suivants : la « programmation », qui s’applique à nos schémas mentaux (émotions, comportements, automatismes), la « neuro », qui fait référence à notre système nerveux (neurones), et la « linguistique », qui s’attache au langage et à la communication. Ainsi, peut-on dire de la PNL que c’est un système qui analyse notre façon de fonctionner et qu’elle est, en ce sens, un outil pour mieux se connaître et mieux communiquer avec les autres. C’est un outil intéressant qui peut s’avérer utile dans tous les domaines où la communication a un rôle important à jouer. 59
III. Les relations interpersonnelles
Grands principes Schématiquement, les principales positions oculaires sont au nombre de trois, mais elles peuvent se décliner en six sous-groupes. Disons que, lorsque quelqu’un réfléchit, cherche une information ou un souvenir, le regard vers le haut signifie que la personne a une dominante visuelle, le regard vers le côté signifie que la personne a une dominante auditive, et le regard vers le bas signifie que la personne aura plutôt une tendance kinesthésique. Le modèle VAKOG (Visuel – Auditif – Kinesthésique – Olfactif – Gustatif) correspond à une représentation utilisant les cinq sens. Cependant, la programmation neuro-linguistique s’attache à trois sens principaux : visuel, auditif et kinesthésique (qui regroupe également olfactif et gustatif). Canaux de communication en PNL
En apprenant à utiliser cette méthode de communication, on peut dire que la PNL nous aide à développer notre sens de l’observation et peut-être aussi une certaine empathie. Elle facilite grandement les échanges au sein des entreprises, mais aussi dans nos relations privées. Un coach peut être d’une aide précieuse pour l’apprentissage de cette méthode. 60
III. Les relations interpersonnelles
Enfin, la carte n’est pas le territoire : voilà un constat qui nous permet une meilleure compréhension des autres. En effet, il ne faut pas confondre l’image que les autres nous renvoient avec ce qu’ils sont réellement et encore moins avec la représentation (plus ou moins juste, plus ou moins erronée) que nous pouvons en avoir.
L’analyse transactionnelle Les relations interpersonnelles occasionnent de la joie, mais aussi parfois de la souffrance. Quelquefois, nous nous apercevons qu’un message aurait mieux été compris si nous avions su correctement l’exprimer. Aussi est-il important de maîtriser ces outils que sont la PNL, l’ennéagramme, ou l’analyse transactionnelle, pour améliorer nos relations au quotidien.
Principe C’est dans les années 1950 que fut mise au point cette méthode d’analyse des relations sociales par Éric Berne, sous le nom d’analyse transactionnelle. Pourquoi cette appellation ? Parce qu’elle s’appuie sur l’analyse des « transactions » entre les individus, celles-ci correspondant à des échanges, verbaux ou non verbaux, entre les personnes. L’analyse transactionnelle est un outil de développement personnel utilisé à la fois dans les psychothérapies de personnes, de couples et de famille et dont les champs d’application sont nombreux : aide dans le domaine de l’éducation, appui indéniable dans le champ des organisations, aide clinique, aide sociale. Elle se fonde sur deux postulats de base. Tout d’abord, sur la valeur intrinsèque de chaque individu : toute personne, quel que soit son statut psychologique, sociologique ou encore économique, est digne d’intérêt et l’on doit reconnaître la valeur propre à chacun. Ce premier postulat considère que chacun est « OK », ce qui signifie que chacun peut être différent et que l’on doit accepter 61
III. Les relations interpersonnelles
tout individu pour ce qu’il est, et non pas pour ce qu’il fait. D’autre part, elle postule que la capacité dont dispose chaque individu de penser et de réfléchir, lui permet d’adopter un nouveau comportement s’il sent que ce qu’il fait ne convient pas. Chacun est libre de décider, grâce à cette capacité, de ce qu’il va faire de sa vie.
Concepts L’analyse transactionnelle sur laquelle a travaillé Éric Berne repose sur plusieurs notions fondamentales. Il s’agit d’abord du concept de « transactions », qui a donné son nom à la méthode elle-même. Les transactions sont des échanges entre nous et les autres, donc entre plusieurs états du moi. En analysant les « transactions », lorsqu’il semble y avoir un dysfonctionnement, on peut réajuster les méthodes de communication. Ensuite, l’AT prend en compte l’« état du Moi » : Enfant, Parent, Adulte (toujours écrits avec une majuscule). Éric Berne part du principe qu’« un état du moi est un système cohérent de pensées et de sentiments mis en évidence par un type de comportement ». Pour résumer, l’état du Moi Enfant est celui de la personne qui réagit, sent et agit comme elle le faisait lorsqu’elle était enfant ; le Moi Enfant est subdivisé en deux catégories : l’Enfant Libre (ou Spontané) et l’Enfant Adapté. Ensuite, l’état du Moi Parent est celui de la personne qui réagit, sent ou agit comme le faisaient ses parents ou une figure ayant exercé une certaine autorité ; le Moi Parent est également subdivisé en deux catégories : le Dominateur et le Protecteur. Quant à l’état du Moi Adulte, il repose plutôt sur les critères du vécu de la personne et lui permet d’agir directement sur la situation du moment. Un état n’est cependant pas une étiquette. Une personne, dans une situation donnée pourra passer par différents états du Moi, selon sa façon de réagir. 62
III. Les relations interpersonnelles
Le concept des « besoins » est également important dans la pensée d’Éric Berne. Il s’est appuyé sur les travaux du médecin-analyste René Spitz pour déduire les trois besoins fondamentaux en chacun de nous : stimulation, reconnaissance et structure. L’équilibre physiologique et psychologique d’une personne dépend donc de la satisfaction de ces trois besoins. La « position de vie » correspond ensuite à la façon dont une personne se situe face aux autres et à elle-même. Celui de « rackets » renvoie, pour sa part, à des « sentiments parasites ». D’après cette théorie, les quatre sentiments de base sont la tristesse, la joie, la peur et la colère. Lorsque l’enfant doit réprimer un sentiment, il peut prendre l’habitude de le remplacer par un autre. Devenu grand, il peut continuer à utiliser ces « rackets » par automatisme, ce qui peut induire des relations confuses et difficiles. Par ailleurs, le « scénario de vie » considère qu’un enfant peut avoir acquis par l’influence de son entourage un scénario de vie, c’est-à-dire « un plan de vie inconscient reposant sur des décisions prises dans l’enfance, renforcées par les parents ». Ce scénario continue d’influencer certains adultes, inconsciemment. Ensuite, le « jeu psychologique » repose sur une communication sur le mode de la manipulation de l’autre. Pour satisfaire ses besoins, l’enfant a parfois mis en place un scénario pour obtenir ce qu’il voulait de sa famille. Enfin, l’« autonomie » viendrait en opposition au « scénario », permettant à la personne, par une prise de conscience de ses dysfonctionnements, d’acquérir de l’autonomie et de la spontanéité dans ses choix.
Formations Si le concept d’analyse transactionnelle intéresse beaucoup de personnes, il est toutefois difficile d’en acquérir une connaissance approfondie, tant cet outil est pointilleux. Outre les ouvrages sur le sujet, il existe des enseignements aboutissant à une certification dont l’Institut Français d’Analyse Transactionnelle pourra vous donner la liste. 63
III. Les relations interpersonnelles
C’est un outil précieux, tant dans le but d’une meilleure connaissance de soi, que dans une approche thérapeutique ou encore dans le domaine de la psychologie sociale. Dans ce sens, elle est employée dans la communication interpersonnelle, au même titre que la PNL ou l’ennéagramme, mais aussi en psychothérapie et, au sens large, dans toutes les méthodes de développement personnel.
La communication non violente Les relations sociales sont faites d’échanges ou « transactions », selon les principes de l’analyse transactionnelle, au cours desquelles il est important que tous soient « OK ». Être « OK », c’est être en harmonie avec soi et les autres, mais cela ne veut pas dire pour autant que l’on est d’accord avec leurs idées. Il est possible de ne pas avoir les mêmes opinions tout en évitant d’entrer dans le conflit. C’est le but de certains outils de communication et, notamment, de la Communication Non Violente (CNV).
Principe La communication non violente est née des travaux de l’américain Marshall B. Rosenberg, docteur en psychologie clinique, qui s’inspira de Carl Rogers pour élaborer sa méthode dans les années 1960. Il ouvrit en 1984 un Centre spécialisé en communication non violente, dont le siège se trouve en Californie. Cette méthode repose en partie sur des aptitudes à l’empathie et à la compassion. Elle est efficace pour communiquer avec son entourage (famille, amis, collègues, supérieurs), rester positif dans son mode d’appréhender les situations, s’exprimer avec assertivité, apprendre à gérer les conflits ou encore mieux communiquer avec les personnes difficiles. La communication non violente se base sur des principes simples. Les plus importants consistent en savoir respecter les besoins de chacun et reconnaître que tout le monde peut exprimer de la bienveillance pour soi-même et pour 64
III. Les relations interpersonnelles
autrui. Par ailleurs, il faut savoir écouter les besoins d’autrui, laisser de la place à l’expression des sentiments, opinions, besoins de l’autre. Mais savoir aussi s’exprimer sur nos propres besoins et les énoncer clairement et fermement : c’est le comportement assertif. De ce fait, la CNV est très utilisée dans des domaines tels que la gestion des conflits et des émotions : par exemple, ne pas se laisser submerger par des émotions négatives telles que la colère, la culpabilité, etc.
Application Tout le monde peut avoir besoin de se former en CNV, et particulièrement les personnes qui se trouvent confrontées à des problèmes de communication. Cela peut concerner les parents qui n’arrivent plus à dialoguer sereinement avec un enfant, les enseignants qui n’arrivent pas à communiquer avec leurs étudiants… On peut apprendre la communication non violente par la lecture d’ouvrages sur le sujet, à condition de pratiquer et de faire des exercices pour assimiler la théorie, via des formations dispensées par des centres agréés, ou encore par du coaching personnel.
L’ennéagramme Afin d’établir de bonnes relations interpersonnelles, il nous faut parfois ajuster notre mode de communication. Pour ce faire, nous avons à notre disposition de nombreux outils, dont l’ennéagramme.
Origine L’origine de cette technique de communication est assez lointaine et peu précise. Certains la font remonter bien av. J.-C. puis prendre de l’ampleur grâce aux Soufis d’Afghanistan. Mais c’est Gurdjeff qui, vers 1920, utilisa 65
III. Les relations interpersonnelles
plus largement cet outil, notamment dans le domaine de la psychologie et de la connaissance de soi. Il fut suivi par Ichazo en Amérique du Sud (Chili), puis Naranjo. Utilisé pour la formation des psychologues – particulièrement aux États-Unis –, l’ennéagramme est surtout enseigné en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, au Japon, en Australie et en Europe, en particulier en Angleterre ou en Allemagne. Étymologiquement, le terme « ennéagramme » vient de « ennea » (neuf) et « grammos » (point). L’ennéagramme est en effet un outil qui repose sur 9 points ou 9 types de personnalités, encore appelées « tendances ». Ce sont le Perfectionniste, l’Altruiste, le Battant, le Créatif, l’Observateur, le Loyaliste, le Curieux, le Chef et le Médiateur. Il est également basé sur 3 centres sur lesquels sont répartis ces 9 types de personnalité : un centre instinctif, un centre mental et un centre émotionnel.
Application Concrètement, chaque tendance a un côté positif et un côté négatif, et aucune personnalité n’est mauvaise ou parfaitement bonne ! Chaque personne se caractérise donc par une tendance principale et deux tendances secondaires (encore appelées « ailes ») qui la complètent. Ces ailes sont les deux tendances de part et d’autre de la personnalité principale. De plus, chaque personnalité est connectée à deux autres types par une corde. Il s’agit des deux tendances opposées de la personnalité : ce à quoi elle tend sous stress et tension, d’une part, et ce à quoi elle tend quand elle s’épanouit, d’autre part. 66
III. Les relations interpersonnelles
Il faut retenir que l’ennéagramme est un outil permettant une meilleure compréhension de soi et des autres. Il est largement employé dans les domaines de la psychologie, du développement personnel ou coaching et de la communication. C’est un outil précieux pour mieux communiquer avec ses proches, au sein de l’entreprise, dans nos relations personnelles, sociales, familiales. Toutefois, tous les auteurs et formateurs travaillant avec l’ennéagramme s’entendent à dire qu’il n’est pas si aisé de trouver son propre type et qu’une fois celui-ci découvert, il ne faut pas s’y croire « figé », le propre de chacun étant d’évoluer. On se gardera donc, en utilisant cet outil pour mieux comprendre les autres, de les mettre dans « une case ». En revanche, c’est un outil qui prend en considération les aspects intellectuel, émotionnel, spirituel et instinctif de chaque individu et permet de développer certaines qualités comme la compassion, l’empathie et une meilleure compréhension globale des émotions des autres et de leurs comportements.
La psychogénéalogie La psychogénéalogie nous aide à mieux comprendre notre passé et notre héritage familial, lesquels peuvent expliquer et nous aider à modifier certains processus psychologiques qu’il nous faut dépasser.
Principe La psychogénéalogie, comme son nom l’indique, est une méthode qui s’appuie sur la psychologie en se servant de la généalogie. Elle considère l’héritage familial comme pouvant expliquer certains des comportements d’un individu. L’arbre généalogique de chacun aurait donc des répercussions : c’est l’influence des ascendants sur les descendants. 67
III. Les relations interpersonnelles
Ce sont surtout les travaux du Pr Anne Ancelin Schützenberger, de l’Université de Nice, qui mirent ce concept au grand jour en 1971 en France. Outre-Atlantique, c’est l’Américain Jacob Levy Moreno qui parla en premier de psychogénéalogie, se servant en cela de divers courants d’influence : psychologie, psychanalyse et psychothérapie. Les ouvrages de référence du Pr Schützenberger sont Psychogénéalogie : guérir les blessures familiales et se retrouver soi et Aïe, mes aïeux ! Il convient toutefois de se méfier de certaines dérives sectaires. Néanmoins, cette méthode a fait ses preuves et continue d’intéresser toutes les personnes qui reconnaissent que l’histoire de nos ascendants peut avoir un impact sur certains de nos comportements. On prend en compte ce que l’on appelle aussi la dimension transgénérationnelle. La psychogénéalogie fait par exemple le constat de l’idée de « mémoire » du corps : notre corps porterait certaines blessures liées à notre passé familial, une mémoire émotionnelle de nos ressentis de l’enfance. Par ailleurs, elle considère que l’on reproduit souvent un schéma mental qui nous vient d’un ascendant, ce sont les névroses familiales.
Outils En premier lieu, comme en généalogie, on se sert de l’arbre généalogique. Le génogramme est, quant à lui, un outil mis au point par Grégory Bateson (école de Palo Alto) dans les années 1970, et qui fit son apparition en France dix ans plus tard. C’est un outil dont l’utilisation s’est répandue dans le cadre des entretiens thérapeutiques menés sur l’histoire familiale.
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III. Les relations interpersonnelles
AA Pour
aller plus loin
Astuce La bibliothérapie La lecture a des effets sur le corps, l’esprit et la psyché, qui sont des manifestations conscientes et inconscientes de la personnalité. La bibliothérapie cherche à utiliser ces effets pour soigner aussi bien les inquiétudes du quotidien que des traumatismes plus graves. En effet, la lecture a des vertus thérapeutiques, car ce que l’on ressent en lisant est en lien avec notre inconscient. Ainsi, lire peut nous permettre de nous retrouver ou de nous découvrir, voire de mieux nous connaître ; mais aussi de nous comprendre pour enfin trouver des solutions et faire face à nos difficultés pour en être transformé. Lire nous donne aussi l’occasion de nous occuper de nous, de nous faire plaisir, de rire, de nous consoler, etc. Cela peut combler le manque d’attention que l’on s’accorde parfois à notre époque. En pratique, la bibliothérapie consiste à prescrire des lectures selon le problème du patient, qui serviront de supports à la psychothérapie. C’est ce qu’on appelle des lectures guidées : le praticien recommande la lecture d’un ou plusieurs livres à son patient qui sera libre de choisir parmi ces derniers. Lecteur et thérapeute vont ensuite parler du livre, des impressions et questionnements du patient. Cela leur permet d’aborder et de voir autrement les maux qui ont conduit le patient à consulter et de trouver des solutions. La lecture guidée est aussi un moyen pour l’enseignant d’accompagner ses élèves dans l’apprentissage de la lecture. Il les guide dans l’enchevêtrement des mots pour leur apprendre à lire ou à mieux lire. L’interprétation du livre est une thérapie puisqu’elle provoque la possibilité de changement, de création et de développement. La bibliothérapie peut par exemple aider en cas de rupture, de stress, de deuil, de maladie, etc. Beaucoup plus développée dans les pays anglo-saxons, elle commence à se faire une place en France. On distingue par ailleurs différents types de livres pouvant servir de support. Les livres de « self-help » ou de développement personnel donnent des conseils pour vaincre la dépression, rétablir l’estime de soi, dépasser ses peurs, soigner la boulimie, etc. Ils prennent souvent la forme de guides pratiques écrits ou coécrits par des professionnels. Les livres témoignages, eux, se basent sur des 69
III. Les relations interpersonnelles
histoires vraies afin de jouer le rôle de miroir à l’histoire personnelle du lecteur/ patient. Les romans dans lesquels l’expérience des héros est censée trouver écho chez le lecteur peuvent aussi servir.
Questions/réponses de pro Aborder le coaching C&T Je souhaite effectuer une formation de coaching et j’aimerais savoir quel type de thérapie effectuer : analyse transactionnelle, PNL, etc. ? Question d’Antoine ΔΔ Réponse de Coaching-Harmonique
Chaque école a des exigences en matière de suivi (thérapie ou coaching) qui lui sont propres. Le mieux est de prendre contact avec celles qui vous intéressent et de leur poser la question directement.
Formation PNL et coaching Une personne ayant suivi une formation en PNL, peut-elle se prétendre coach ? Question de Jeanne28 ΔΔ Réponse de Blabla
La formation en programmation neuro-linguistique est un outil de communication interpersonnelle au même titre que l’analyse transactionnelle ou l’ennéagramme. Tous ces outils sont des plus bien sûr pour le coach. Cependant, le coach peut souvent avoir suivi des études de psychologie et de développement personnel. Pour mieux comprendre ceux qui viennent le consulter et déceler, par exemple, les messages du langage non verbal, les outils comme la PNL sont en effet d’une aide précieuse.
Traiter l’hypocondrie Je souffre d’hypocondrie, ce qui est difficile à vivre au quotidien, aussi bien pour moi que pour mes proches. Existe-t-il des solutions pour se débarrasser de cette phobie ? Question de Pierre07
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III. Les relations interpersonnelles
ΔΔ Réponse de CC
La meilleure solution est de se faire aider par un psychologue ou un psychiatre. Dans un premier temps, il permettra à l’hypocondriaque d’exprimer ses peurs et ses inquiétudes ; ensuite, il pourra trouver ce qui déclenche et détermine l’hypocondrie. Le travail est long pour accepter de remettre en cause toutes ses certitudes sur la médecine, la santé et sur son héritage génétique. De plus, il n’est pas si facile d’emmener un hypocondriaque consulter un psy, car pour lui sa maladie est physique et non psychique. Toutes les techniques de relaxation peuvent aussi jouer un rôle, car elles permettent de s’occuper de son corps de façon positive et non anxiogène. Les psychothérapies cognitivo-comportementales ont prouvé leur efficacité dans le soin de l’hypocondrie, mais d’autres méthodes peuvent aussi aider telles que l’hypnose, la sophrologie, l’analyse transactionnelle et la programmation neuro-linguistiques, etc.
Problème de communication À l’aube de mes 40 ans, je n’ai pas encore résolu mes problèmes liés à la communication : je ne sais pas exprimer mes opinions et désaccords, et je ne sais pas gérer les conflits, en particulier en famille. Je souffre toujours d’un manque d’assurance. Ma mère était étouffante et dépressive et mon père très autoritaire et peu à l’écoute, et je pense que mon manque de confiance vient de là. Qui puis-je consulter pour m’aider à mieux communiquer et résoudre les conflits familiaux ? Question de Fleur250 ΔΔ Réponse de Marie Scholl Villemonteix
Si habituellement on conseille des thérapies de groupe pour les problèmes d’affirmation de soi, je dirais, dans votre cas, qu’une thérapie analytique (pas forcément une psychanalyse, mais un suivi qui repose sur les concepts de la psychanalyse) serait bien adaptée. En effet, bien que les « problèmes familiaux » soient présentés en dernier, il semble que vous les considériez comme la source du/des problème(s) : les rapports avec vos parents, le manque de considération de votre père à votre égard qui pourrait fonder la 71
III. Les relations interpersonnelles
difficulté à vous affirmer, une mère étouffante qui ne vous permettait pas de vivre en dehors d’elle, mais dépressive et qui ne pouvait pas vous voir, puisque plongée dans sa propre détresse. Je pense que pour travailler sur les phobies actuelles et votre comportement soumis, il faut revenir à des temps plus anciens, où tout s’est construit. Contactez des psychologues en leur demandant s’ils s’inspirent de la psychanalyse ou contactez directement des psychanalystes, car beaucoup d’entre eux proposent des psychothérapies moins lourdes qu’une psychanalyse classique (trois séances par semaine). ΔΔ Réponse du Cabinet Cloe
Un psychothérapeute ou un sophrologue peut vous aider, ainsi que des associations ou groupes de paroles, afin de connaître l’origine de votre trouble, sûrement lié à un manque de confiance. Réponse d’Anne Guegan Il suffit de clarifier votre objectif pour qu’il corresponde vraiment à ce que vous désirez pour vous, puis de le simplifier. Un psychothérapeute PNL peut vous aider à l’atteindre. La psychothérapie PNL (Programmation Neuro-Linguistique) est vraiment indiquée dans votre cas. C’est une thérapie brève qui utilise la communication, il vous faudra peu de séances (deux ou trois séances suffisent en général). La PNL utilise la communication.
Lâcher-prise vs désengagement Existe-t-il une réelle différence entre le « lâcher-prise » et le « désengagement » ? Ces deux notions ne sont-elles pas liées ? Question de LolaS ΔΔ Réponse de Kanna
Beaucoup confondent le lâcher-prise avec une forme de fatalisme excessif et un désengagement. Mais il n’en est rien, car ces deux notions sont complètement différentes l’une de l’autre ! Ainsi, si une personne s’énerve contre des événements indépendants et sur lesquels elle ne possède aucun contrôle, il est important qu’elle apprenne à lâcher prise, au risque de transformer son stress et son angoisse en troubles 72
III. Les relations interpersonnelles
plus graves. Lorsque nous ne pouvons agir sur les causes de notre énervement, comme le mauvais temps, une grève, etc., il faut avant tout relativiser pour juger de l’importance de ces contrariétés. Si finalement, elles sont peu importantes, savoir lâcher prise permet de gérer au mieux ses émotions et d’éviter des sentiments négatifs inutiles. En revanche, lorsque les événements dépendent de nous, et que nous avons des responsabilités à prendre envers nos proches ou notre travail, il est important d’y faire face, puis de lâcher prise, dès lors que nous avons fait tout notre possible et que le résultat ne nous appartient plus.
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IV. L’habileté sociale Nous vivons en société dès lors que nous côtoyons des amis, des relations (connaissances plus lointaines), un environnement (commerçants, voisins et, de façon générale, toutes les personnes que l’on rencontre le plus souvent), des collègues, des supérieurs hiérarchiques (lieu de travail). Il est donc important, comme le souligne l’analyse transactionnelle, d’être en accord avec ses différents partenaires. La sociabilité pourrait se définir comme une aptitude nous permettant d’évoluer au mieux dans notre environnement social. On pourrait aujourd’hui élargir cette définition en précisant qu’il est important de s’intégrer non seulement dans notre environnement social, mais aussi dans n’importe quel environnement social, indépendamment du pays et de sa culture. Cela sous-entend une capacité à être tolérant aux avis de tous, tout en sachant exprimer ses idées sans violence. 74
IV. L’habileté sociale
Les habiletés sociales permettent d’acquérir plus d’aisance et d’équilibre dans nos échanges interpersonnels, que ce soit en famille, dans nos relations amicales ou de travail. Pourquoi la sociabilité est-elle si importante ? Que faire pour développer certaines aptitudes de sociabilité ? La sociabilité permet de trouver une certaine harmonie dans les relations sociales et de retrouver ainsi du bien-être. Pour cela, un coaching professionnel peut par exemple être entrepris. Cet apprentissage peut également être mis en œuvre avec un coach personnel. Bien évidemment, les relations avec notre environnement social ne pourront s’épanouir qu’à partir du moment où nous saurons retrouver confiance en nous.
Gérer son stress Le stress est un fléau pour la société moderne. Ses effets peuvent être désastreux pour la santé physique et mentale. Certaines astuces peuvent cependant aider à éliminer le mauvais stress et à utiliser le bon. Gérer son stress consiste en effet à prendre une juste dose de stress positif et à savoir évacuer le stress négatif grâce à diverses méthodes.
Méthodes curatives Lorsque les symptômes du stress se font de plus en plus présents et perturbent notre équilibre et notre bien-être, il est important de consulter au plus vite. Les symptômes sont nombreux. Pour n’en citer que quelques-uns, évoquons la fatigue physique et nerveuse (fatigue inhabituelle, atonie, neurasthénie), les troubles du sommeil (insomnies, repos de mauvaise qualité, etc.), les troubles du comportement, la démotivation, l’anxiété, la nervosité, une difficulté à gérer ses émotions, etc. Parmi les recours pour se soigner efficacement, on pourra consulter tout d’abord un médecin généraliste en vue d’un traitement allopathique et d’examens médicaux divers s’ils s’avèrent nécessaires, en fonction des troubles développés. Consulter un psychothérapeute ou un 75
IV. L’habileté sociale
psychanalyste permettra de verbaliser et de se libérer de ses anxiétés par la parole, mais aussi d’exprimer ouvertement ses émotions et d’aider à évacuer le trop-plein de stress. Enfin, on peut entamer un coaching personnel ou professionnel pour apprendre à mieux gérer son stress, ou encore un coaching sportif pour se libérer par l’activité physique.
Méthodes préventives En matière de stress, il ne faut pas attendre d’aller mal et que les symptômes s’installent pour prendre des mesures. Certaines méthodes préventives sont très utiles pour apprendre à le maîtriser efficacement. Le coaching permet d’apprendre à évacuer le stress lorsqu’il se présente. Cela passe aussi par un travail sur le comportement et les relations interpersonnelles consistant à énoncer ses besoins dans le respect des autres (assertivité), à gérer les conflits pouvant se manifester au sein d’une équipe de travail et générer du stress. Les séminaires et formations en développement personnel servent aussi à travailler sur la maîtrise de soi, la confiance en soi, la relaxation et le lâcherprise. La consultation de spécialistes de l’entreprise (psychologue du travail, ergonomes, médecins du travail) dans les situations problématiques est aussi recommandée. Il faut également souligner l’impact de la formation professionnelle : les moyens de communication évoluant rapidement, une personne ne peut se contenter d’un niveau d’études, aussi bon soit-il, et doit se remettre à niveau régulièrement. Il est donc utile de former régulièrement les acteurs de l’entreprise. De façon générale, gérer son stress passe aussi par des critères d’hygiène de vie qu’il ne faut pas négliger, à savoir avoir un sommeil régulier et de qualité et une alimentation équilibrée, pratiquer une activité physique régulière, rester positif ou apprendre à le rester par des méthodes telles que la pensée 76
IV. L’habileté sociale
positive (Vincent Norman Peale), la méthode Coué ou la psychocybernétique (Maxwell Maltz), se faire aider par certaines médecines douces et des thérapies naturelles comme la phytothérapie, l’aromathérapie, les Fleurs de Bach.
Développer sa confiance en soi Le philosophe Emerson écrivait : « La confiance en soi est le premier secret du succès. » Il est vrai que nous admirons souvent ceux qui ont une confiance en eux infaillible, et ce, d’autant plus si nous sommes timides et doutons de nos capacités intellectuelles ou émotionnelles. Cependant, même si nous n’atteignons jamais le charisme d’un leader, nous pouvons travailler certains aspects de notre personnalité afin d’acquérir une meilleure confiance en nous-mêmes et d’accéder ainsi à de meilleures relations interpersonnelles.
Confiance en soi La confiance en soi est une certaine dose de foi en soi-même. Croire en ses capacités physiques, mentales, émotionnelles ou encore croire que l’on va réussir dans un projet qui nous tient à cœur : tout ceci n’est possible que si l’on a confiance en soi. Elle a aussi pour corollaires une estime et une image de soi positive. Certains adultes manquent de confiance en eux-mêmes du fait d’une image de soi négative qui s’est formée durant leur enfance. En travaillant sur ce handicap et en consultant les spécialistes qui pourront les aider à avoir une meilleure image d’eux-mêmes, ils pourront regagner une meilleure confiance en eux. Mais, il existe aussi des cas où des adultes perdent leur confiance en euxmêmes après avoir essuyé plusieurs échecs consécutifs et n’avoir pas su en gérer les conséquences. En ne tirant pas parti des échecs pour rebondir, mais en sombrant dans la culpabilité et le doute sur leurs propres compétences, ils peuvent en venir à perdre ensuite leur confiance en eux. 77
IV. L’habileté sociale
Image de soi Lorsque nous développons une image de soi négative, nous mettons à mal nos capacités à avoir des relations satisfaisantes : que ce soit en amitié, en amour, ou encore dans notre cadre professionnel. Aussi, lorsque nous constatons un manque d’harmonie, il est important de savoir comment améliorer notre image afin d’établir des rapports interpersonnels positifs et d’améliorer notre bien-être dans notre environnement. L’image de soi est une représentation que l’on se fait de soi-même quant à son physique et à ses capacités dans tous les domaines. Cette représentation subjective est un schéma mental construit sur nous-mêmes, mais il ne correspond pas toujours à la façon dont les autres nous perçoivent. C’est donc une image mentale qui n’est pas toujours réaliste, mais à laquelle nous croyons néanmoins. Lorsque notre image de nous-mêmes est erronée et que nous nous percevons d’une façon qui ne correspond pas à la perception qu’ont les autres, l’explication est d’abord à chercher du côté du conditionnement mental, c’est-à-dire ce que les adultes (parents, professeurs, aînés) disaient de nous lorsque nous étions enfants. Notre image mentale corporelle joue aussi un rôle, c’est-à-dire l’image que nous nous faisons de notre corps, laquelle peut souvent être déformée. Dans les cas extrêmes, cela peut conduire à des troubles de comportement graves (anorexie, boulimie, etc.). Enfin, il faut regarder du côté de nos échecs passés, qu’ils soient scolaires ou amoureux, par exemple. Nous pouvons développer de la culpabilité, puis une image de soi négative en ressassant ces échecs au lieu d’en tirer les leçons et d’aller de l’avant. Un échec amoureux 78
IV. L’habileté sociale
peut effectivement nous amener à nous interroger sur notre physique, nous remettre en cause de façon générale ou par rapport à notre comportement dans la relation.
Améliorer son image pour reprendre confiance On peut effectivement travailler sur certains aspects de notre personnalité et sur notre comportement avec les autres pour améliorer notre confiance. Le mieux est de progresser à petits pas pour ne pas se décourager. Ainsi, lorsque l’on est timide, on peut commencer à adresser la parole à un inconnu une fois par semaine. Il ne faut pas hésiter à sortir et éviter de rester enfermés chez soi. Plus on voit de monde, mieux c’est. S’amuser est également primordial. Lors d’une prise de parole en public, on conseille de regarder les gens dans les yeux et/ou de balayer l’assemblée du regard. De même, il est important d’apprendre à travailler sur la respiration. Pour ce faire, faites-vous aider par la pratique du yoga ou des gymnastiques orientales. Enfin, on peut gérer certaines émotions négatives comme la timidité ou les complexes. Des cas extrêmement sévères peuvent entraîner des troubles du comportement (anorexie, boulimie, etc.) ou des états dépressifs, pour lesquels il est indispensable d’entamer une psychothérapie. D’autres cas, par exemple un complexe d’infériorité ou un excès de timidité, peuvent aboutir à de bons résultats avec quelques ajustements. On pourra alors faire des séances de coaching, prendre des conseils auprès d’une esthéticienne ou voir une spécialiste en relooking (amélioration physique), faire de l’art thérapie, entamer un travail sur soi et se reprogrammer mentalement grâce à la PNL, la psychocybernétique ou l’analyse transactionnelle, par exemple, ou, enfin, faire des autosuggestions et travailler sur des images mentales de soi positives (par exemple, en utilisant la pensée positive ou encore la méthode Coué). Une personne timide et ayant développé un complexe d’infériorité va avoir tendance à se retrancher du devant de la scène. Elle n’ira pas vers les autres 79
IV. L’habileté sociale
spontanément et disparaîtra sous terre lorsqu’il lui faudra prendre la parole en public. Que faire ? L’aider à travailler sur sa confiance en soi en utilisant des exercices de motivation, de prise de parole en groupe et, lorsqu’elle sera plus à l’aise, la faire intégrer une troupe de théâtre.
Devenir un leader Dans les relations socio-professionnelles, le leader est un chef. Mais si certains chefs peuvent être appréciés, voire adulés, d’autres sont en revanche antipathiques et on préférera ne pas les qualifier de leaders, mais de chefs.
Leadership Le leader est un terme issu de la langue anglaise et qui désigne celui qui conduit les autres, le « meneur » et le décideur. C’est pourquoi on l’utilise dans tous les domaines afin de désigner au sens large le « chef » : politique, de groupe, d’armée ou d’entreprise… Le leadership est la capacité à entraîner les autres, à les mettre en mouvement, à les motiver. Le leadership peut être potentiellement exercé par toute personne, quelle que soit sa position hiérarchique. Le leader peut donc être celui qui a du leadership, ou celui qui est en position d’autorité. L’idéal est la conjonction des deux ! Les leaders ont des qualités et compétences communes, mais ils n’ont pas tous la même façon de diriger leur équipe. Plusieurs grands noms de la communication et du management ont étudié des types de leader et en ont recensé plusieurs portraits. On retrouve donc le leader autocratique (type de leader qui prend les décisions tout seul et a un management très autoritaire et directif), le leader démocratique (avec un management participatif et une large part de délégation) et le leader bureaucratique (gestionnaire et rigoureux, mais peu impliqué dans les relations humaines). 80
IV. L’habileté sociale
Agir en leader, cela signifie donner une orientation au travail de ceux que l’on dirige, leur fournir les moyens matériels et moraux de réaliser leur travail, répartir les ressources et faire les arbitrages, représenter et défendre le groupe auprès des tiers, prendre et porter les décisions difficiles. Avant de chercher à devenir un leader, demandez-vous si les responsabilités qui sont liées au statut correspondent à ce que vous voulez faire de votre vie ! Devenir un leader est bien, mais devenir un bon leader est mieux ! Qu’est-ce que l’excellence dans ce domaine ? Les recherches sur les grands leaders ont fait apparaître la notion de leader au service des autres (« servant leadership » en anglais). Le bon leader se met au service de ceux qu’il dirige, pour que ceux-ci puissent à leur tour rendre service aux clients ou usagers de leur organisation. Une des qualités du leader au service des autres est qu’il porte le stress de ses subalternes, au contraire des leaders qui génèrent du stress autour d’eux.
Charisme Avoir du charisme est un atout dans bien des domaines. Vous pensez peut-être que cela n’arrive qu’à une certaine catégorie de personnes ? Détrompez-vous. Tout le monde peut avoir du charisme ou développer une attitude charismatique en suivant ces quelques conseils. Une personne charismatique dégage une certaine aisance relationnelle et a le comportement juste en toutes circonstances, ainsi qu’une attitude de battant. On trouve souvent chez les leaders des personnes charismatiques. La personne qui a du charisme séduit son entourage. De ce fait, si elle tend à profiter parfois de cette position de séduction, elle peut en jouer pour manipuler les autres. Néanmoins, nombre de personnages charismatiques ne tombent pas forcément dans la manipulation : ils sont presque charismatiques « sans le 81
IV. L’habileté sociale
vouloir ». En revanche, d’autres personnes sont devenues charismatiques par leur travail, leurs compétences et le travail qu’elles ont fait sur leur image (un homme politique, un chef d’entreprise). Vous pouvez rassembler tous les atouts d’une personne charismatique et vous percevoir comme telle, cela ne suffit pas. Le charisme est un sentiment sur vous, un ressenti émanant d’un grand nombre de personnes de votre entourage. En effet, l’image de soi est très complexe. Nous ne nous voyons pas forcément de la même façon que les autres nous perçoivent. Entrent également en jeu les différents masques sociaux : la personne timide et complexée chez elle pourra être tout à fait à l’aise devant son équipe de commerciaux et avoir du charisme dans son travail. Les comportements ne sont pas toujours les mêmes selon l’environnement.
En pratique Lorsque l’on parle des aptitudes pour devenir un leader, on retrouve assez souvent les mêmes critères. Cela implique une maîtrise de soi et une confiance en soi – qui sont des qualités indispensables –, ainsi qu’une attitude générale positive. Il faut aussi savoir travailler en équipe et motiver celle-ci tout en restant calme, même sous la pression. Le leader est souvent un personnage charismatique qui ne cherche pas à se faire aimer, mais est apprécié à sa juste valeur. On le suit parce qu’on lui fait confiance et qu’il a su prouver ses compétences par ses actions. En parallèle, devenir un leader implique de développer son empathie et son intelligence émotionnelle afin de rester à l’écoute de chacun. Le coaching professionnel est d’ailleurs de plus en plus en vogue dans les entreprises pour aider chaque manager à développer son charisme et devenir un leader. Outre l’environnement comme nous l’avons vu plus haut, il est possible de travailler sur soi afin de développer un comportement et une attitude charismatique. Il faut d’abord vaincre sa peur de l’autre et développer sa 82
IV. L’habileté sociale
confiance en soi pour ainsi dégager plus d’assurance, tirer des leçons de ses erreurs passées pour aller de l’avant et ne pas avoir peur des échecs, voir loin et se fixer des objectifs raisonnables, apprendre à gérer ses émotions (colère ou stress), savoir dire non et apprendre à s’affirmer (assertivité), travailler le langage verbal (élocution, travail de la respiration, apprendre à parler en public), mais aussi non verbal (langage corporel, postures, gestes, avec la méthode de programmation neuro-linguistique). Enfin, il faut être positif et savoir faire preuve d’empathie : une personne qui séduit peut vite devenir détestable si elle est perçue comme égoïste et ne s’occupe de personne pourvu qu’elle réussisse. Avoir du charisme, c’est forcément avoir un élan vers les autres et savoir qu’on ne peut évoluer qu’avec eux. Toutes ces pistes peuvent être explorées par des séances de coaching.
Parler en public Pour beaucoup, la prise de parole en public ne se fait pas sans un travail intensif en amont et sur trois axes : l’orateur lui-même, le contenu du message, sa forme…, et le public, soit la cible du message. Pour une bonne prise de parole en public, l’orateur doit être bien préparé, pour arriver à gérer ses émotions (peur, anxiété, timidité), à émettre un message clair et captivant et à satisfaire pleinement son public.
Présentation, attitude, comportement Certaines données sont les ingrédients qui font un bon orateur. Idéalement, celui-ci est souvent perçu comme ayant du charisme, mais c’est déjà quelqu’un qui a une confiance en soi, qui sait gérer ses émotions ou apprend à les gérer. En cela, il pourra s’aider par quelques exercices : yoga, respiration, visualisation, méditation… Il convient aussi d’avoir une bonne présentation et de placer 83
IV. L’habileté sociale
correctement sa voix ; il faut savoir utiliser non seulement le langage verbal, mais aussi non verbal, par exemple en appliquant la programmation neurolinguistique. En parallèle, il est essentiel de sourire et de rendre son discours attractif. Sans oublier qu’il est recommandé de préparer la veille son état physique en ayant, par exemple, une bonne alimentation et un sommeil de qualité.
Contenu du message Le message doit être intéressant, simple, concis. La prise de parole en public implique une préparation du contenu du message, mais aussi la restitution du message à son public. Un contenu peut être intéressant, mais s’il est mal restitué, il passera inaperçu. Dans un premier temps, il faut miser sur la clarté du message (pas de phrases longues) et étayer, si possible, avec quelques exemples et anecdotes afin de rendre le discours plus dynamique. Il est aussi important de laisser des interruptions pour solliciter la participation éventuelle de l’auditoire. Néanmoins, il faut également savoir mettre un terme aux digressions qui font perdre du temps. Bien sûr, il est nécessaire de ne pas trop regarder son texte et, si possible, de visiter la salle où aura lieu la prise de parole en public, voire y répéter le discours « in situ ». Vous pouvez également faire appel à un coach qui vous accompagnera efficacement dans votre démarche et vous donnera toutes les clés pour mieux gérer votre stress et réussir l’épreuve de la prise de parole en public avec brio !
Conseils pratiques Les mots-clés pour prendre la parole en public sont captiver, intéresser, faire participer. L’orateur doit faire passer son message de façon audible et claire. Mais au moment de prendre la parole en public, il est important de ne pas 84
IV. L’habileté sociale
oublier de savoir aller vers son public au lieu de rester statique, de balayer du regard l’auditoire et de ne pas regarder toujours une ou deux personnes. Le discours se doit d’être dynamique (si le texte a été préparé, il ne doit pas donner l’impression d’une « récitation », mais d’un échange verbal avec son auditoire), mais il faut aussi faire passer ses émotions. Bien sûr, la gestion du temps est cruciale afin de pouvoir finir son discours sans précipitation. Enfin, il est essentiel de prévoir un temps pour donner la parole à l’auditoire.
Écouter son intuition L’intuition n’est pas rationnelle, elle se situe plutôt dans le ressenti. Il n’y a pas de raisonnement ou de temps de réflexion : elle se fait de façon rapide et spontanée. Les fervents défenseurs de la logique et de la rationalité lui ont longtemps tourné le dos, voyant même dans ce sixième sens un « don » assimilable à la clairvoyance. Toutefois, on reconnaît de plus en plus – y compris dans le monde du travail – que certaines décisions prises rapidement sur de bonnes intuitions peuvent apporter succès et réussite.
Première approche L’intuition est une prescience : savoir que quelque chose est ce qu’il est sans pouvoir le démontrer ou en fournir la preuve. C’est une impression, un ressenti. L’intuition est à l’opposé du raisonnement cartésien, de la recherche d’informations pour apporter la certitude de ce que l’on avance. C’est une certitude immédiate, spontanée et qui ne fait pas appel à la réflexion, la déduction ou tout autre travail intellectuel. Un psychologue américain du nom de Malcolm Gladwell s’est penché sur la question et a démontré que l’on fait des choix plus judicieux si l’on ose se fier à notre intuition. Cependant (et malheureusement), dans le milieu professionnel, 85
IV. L’habileté sociale
on a plutôt tendance à mettre de côté l’intuition au profit du raisonnement. Or, selon Gladwell, on gagnerait en temps et en efficacité si l’on évitait de se noyer d’informations en laissant l’intuition entrer dans le processus de décision.
Développer son intuition Tout le monde peut avoir de l’intuition, mais encore faut-il savoir l’écouter et la suivre ! Souvent, nous avons le sentiment que quelque chose va marcher pour nous, mais nous commençons à en parler avec nos proches et ils ont tôt fait de nous démontrer par analyse intellectuelle que le projet ne marchera pas. De fait, nous l’abandonnons, car le doute s’installe et nous découvrons plus tard… que quelqu’un d’autre a réussi avec la même idée ! Pour développer son intuition, il faut avant tout savoir s’écouter et prendre soin de soi. Cela passe d’abord par une bonne hygiène de vie, notamment s’agissant du sommeil. Il est intéressant aussi de travailler sur ses rêves (par exemple, avoir un carnet près de soi et les noter), d’entretenir ses pensées positives ou de savoir lâcher prise. Travailler sa confiance en soi est également essentiel. Apprendre la méditation peut aussi aider. Enfin, il faut tenter de ressentir les émotions des gens que l’on ne connaît pas : travailler sur les émotions et le ressenti permet de développer de plus en plus notre sixième sens. Le coaching est une solution intéressante pour nous aider dans ce travail de développement personnel.
Travailler son empathie Vivre en société, c’est vivre avec les autres et, autant que possible, de façon harmonieuse : condition sine qua non de notre bien-être. Dans le domaine de la communication à autrui, l’empathie tient un rôle clé.
Qu’est-ce que l’empathie ? « Avoir de l’empathie » pour quelqu’un, « éprouver de l’empathie »… ces expressions s’appliquent généralement à autrui (personne ou animal). Elles désignent notre capacité à ressentir les émotions ou les sentiments éprouvés par notre vis-à-vis – sans forcément éprouver nous-mêmes la même émotion dans 86
IV. L’habileté sociale
le contexte où se situe l’autre. Dans ce ressenti, aucun jugement de valeur n’a sa place. On ajoutera à cette première approche que l’empathie est souvent confondue avec la sympathie ou la compassion. Or, ce n’est pas exactement la même chose, puisque la sympathie est le fait de partager les mêmes sentiments ou émotions sur de nombreux sujets, ce qui nous rapproche. De même, la compassion au sens strict signifie « souffrir avec » et désigne le fait d’être sensible à la souffrance de l’autre. D’abord utilisé dans le monde de l’art, le terme « empathie » fit l’objet d’une première étude en Allemagne avec Robert Visch (1847-1933). Ensuite, on retrouve l’empathie dans le milieu des philosophes et plus particulièrement avec Théodore Lipps, qui la désigne en ces termes : « un observateur [qui] se projette dans les objets qu’il perçoit ». En psychologie, l’empathie a fait l’objet de nombreuses études (Freud), mais aussi en psychanalyse relationnelle et en sciences humaines. Mais celui qui a le plus marqué les esprits dans ce domaine, c’est sans doute le psychologue humaniste américain Carl Rogers (1902-1987). Il associe l’empathie à une reformulation des sentiments d’autrui, exprimée de façon verbale ou non verbale (gestes, attitudes). L’important dans l’empathie est de faire comprendre à l’autre que l’on comprend son émotion. Cela implique que l’on sorte du cadre de référence d’autrui sans faire entrer en ligne de compte notre propre système de référence (non-jugement). Les travaux de Carl Rogers ont notamment pu être adaptés au fonctionnement pédagogique et au domaine de la gestion des conflits.
Améliorer son empathie Certains sont naturellement empathiques, d’autres pas toujours. Pourtant, en développant l’empathie, on améliore ses relations. Par ailleurs, le quotient émotionnel (QE) a pris une place importante dans le domaine social, 87
IV. L’habileté sociale
en particulier dans le monde du travail, et l’on considère qu’il est aussi important d’avoir une intelligence émotionnelle développée que d’avoir un quotient intellectuel (QI) élevé. S’intéresser davantage aux autres, développer son intuition, apprendre à ressentir les émotions sans jugement de valeur et accepter les différences de comportements, de pensées, d’opinions, voici de bonnes pistes pour développer l’empathie. Le coaching est également un accompagnement efficace pour développer son empathie.
Apaiser les conflits Que ce soit dans notre vie privée ou professionnelle, nous sommes tous confrontés à des conflits. Savoir les gérer, c’est arriver à communiquer sur un mode plus harmonieux avec les autres. Grâce à un comportement assertif et en utilisant les bons outils de communication, on peut apprendre à mieux les gérer.
Naissance d’un conflit Le conflit provient toujours d’un désaccord entre deux parties. Ce désaccord peut alors faire naître :
ππune fuite : chacun abandonne la discussion et s’en va de son côté en comprenant que l’autre partie ne changera pas d’avis ;
ππune impasse : la discussion n’abou-
tit pas, chacun tentant de prendre une position dominante ; soit l’autre se soumet et la discussion cesse, soit l’autre surenchérit et le ton monte créant le conflit ;
ππun éloignement mutuel : en l’absence
d’un quelconque dialogue possible entre deux parties, chacun s’éloigne, le conflit reste en sommeil et l’évitement ne résout pas le problème où la situation conflictuelle reste latente ; 88
IV. L’habileté sociale
ππun harcèlement moral : lorsqu’un conflit est résolu en apparence, mais
que l’un des deux acteurs garde néanmoins une certaine rancœur et ne parvient pas à lâcher-prise de ce qui s’est passé, il peut se produire un phénomène de harcèlement moral ; pour se venger d’une situation où il estime avoir été lésé, il va harceler moralement l’autre partie.
Types de conflits Il existe deux formes de conflits : ceux où l’on est spectateur et où l’on peut faire office de médiateur lorsque la situation s’y prête, et ceux où l’on est acteur et où l’on peut agir dans le sens de la résolution du conflit. Dans le premier cas, il peut s’agir de l’employé qui subit chaque jour le conflit qui existe entre ses deux collègues de bureau et qui souhaite rester en dehors en ne prenant pas partie. Dans le second, c’est le voyageur qui est témoin d’un conflit entre deux autres voyageurs assis à côté de lui dans le même compartiment.
Gérer les conflits Des outils de communication comme la PNL ou l’analyse transactionnelle permettent de mieux connaître les autres et de comprendre que nous ne fonctionnons pas tous de la même façon. En comprenant les différences, tout en gardant un comportement assertif, on peut exprimer ses idées sans demander à l’autre d’être forcément d’accord à tout prix. Pour gérer un conflit, il est préférable de fonctionner sur le mode gagnantgagnant et non pas gagnant-perdant. Ainsi, trouver une solution à un problème entre deux personnes n’est valable que si chacun y trouve son compte. Si l’un des deux est lésé, la solution n’est pas la bonne. Il faut d’abord savoir écouter : les conflits naissent souvent d’un manque d’écoute. L’une des deux parties se concentre sur ce qu’elle a à dire, mais oublie d’écouter ce que l’autre en pense. 89
IV. L’habileté sociale
De même, il est primordial d’apprendre à s’exprimer sans agressivité : lorsqu’un conflit éclate, c’est souvent parce que l’une des deux parties n’a pas su gérer ses émotions. Au lieu d’énoncer calmement les divers points divergents, elle explose en cris et l’autre surenchérit ou ne peut plus rien dire. Lorsque l’on a tout essayé, sans résultat, il est toujours possible de se faire aider pour gérer les conflits. On peut alors avoir recours à une thérapie de couple ou familiale, selon le contexte, ou encore à une psychothérapie ou une psychanalyse pour apprendre à gérer les conflits dans le cadre professionnel ou familial. Il arrive également que des personnes entrent systématiquement en conflit avec toute figure d’autorité : patron, mari, père, etc. Trouver le pourquoi de ces conflits à répétition permet ensuite de réajuster son comportement et une psychothérapie s’avère souvent très bénéfique dans la gestion des conflits.
Déjouer la manipulation Des outils nous sont utiles et peuvent nous aider dans le processus de communication avec l’autre. Cependant, il est parfois des jeux psychologiques qui nous sont difficiles à contourner. C’est le cas de celui du manipulateur qui chemine souvent entre séduction et manipulation, entraînant la déstabilisation de sa victime. La manipulation consiste à utiliser un certain nombre de moyens pour obtenir ce que l’on veut des autres, souvent d’ailleurs contre leur volonté. Lorsque quelqu’un l’exerce sur une autre personne, on peut dire qu’il y a une relation de pouvoir qui s’installe. N’en déduisons pas que chaque fois que l’on accepte de faire quelque chose qui nous déplait, nous avons affaire à un manipulateur. On peut faire des compromis dans nos relations, à condition de ne pas se sentir lésé et d’avoir l’impression que la réciprocité n’a jamais lieu. 90
IV. L’habileté sociale
Savoir déjouer la manipulation implique de savoir la reconnaître. En effet, si de nombreuses personnes se font « piéger » à ce jeu, c’est parce qu’il n’est pas facile de voir venir le manipulateur au premier contact. Souvent affable, il cherche à se faire apprécier par la séduction. Encore plus difficile à déjouer dans le couple, elle peut parfois être l’œuvre d’un pervers narcissique. Ce dernier aime rester flou dans ses propos et peut changer d’avis pour s’adapter à son interlocuteur, mais il ne reconnaîtra jamais ses torts. Le manipulateur sévit, en outre, dans tous les domaines de la vie : les relations familiales (couple, famille), professionnelles (entre collègues, dans le sens hiérarchie/employés et inversement), les communications et médias (campagnes électorales des hommes politiques, publicité cherchant à manipuler le consommateur…). Pour déjouer ce piège, il faut d’abord savoir s’affirmer grâce à une certaine confiance en soi. En effet, le manipulateur peut déstabiliser sa victime au point de la faire douter de ses capacités et perdre son assurance. D’ailleurs, certains manipulateurs choisissent souvent leur victime en fonction de leur manque de confiance. Il est aussi important d’apprendre à dire non et de travailler l’assertivité pour éviter d’entrer dans le conflit dès qu’il ne vous sera pas possible de répondre favorablement à une demande, et ce, sans culpabilité. En effet, le manipulateur cherche toujours des arguments pour faire culpabiliser la victime et obtenir ce qu’il veut. Savoir gérer ses émotions est primordial. Même dans la colère, le manipulateur sait retourner la situation à son avantage. Déjouer la manipulation implique d’énoncer ses opinions de façon claire et ferme, sans agressivité. Enfin, il faut travailler certains points de communication, notamment, la reformulation. Rappel : le manipulateur est toujours flou et ne sait pas reconnaître ses torts. Cela semble d’autant plus important, pour déjouer la manipulation dans le milieu professionnel, d’être très précis dans ses échanges et de noter les points importants. 91
IV. L’habileté sociale
Savoir dire non Les relations interpersonnelles se composent d’échanges et, pour que ceuxci se fassent harmonieusement, il faut parfois choisir l’assertivité afin de s’exprimer et de s’affirmer tout en respectant les opinions d’autrui. Ce comportement permet de faire usage d’une communication non violente et d’éviter toute forme de conflit. Il permet également une affirmation de soi face à l’autre, que ce soit dans notre vie privée ou professionnelle.
Assertivité Savoir s’affirmer sans agressivité, voilà la définition de l’assertivité ! C’est un terme basé sur l’anglais « assertiveness », lequel vient du verbe « to assert » qui signifie : défendre ses droits, ses opinions. Ainsi, dans le mot « assertivité », il y a le « faire », mais aussi le « comment ». À la question : « comment défendez-vous vos idées et vos droits ? », l’assertif répondra toujours « fermement, mais en douceur et dans le respect des droits d’autrui ». L’assertif a envie de s’affirmer, mais il sait gérer ses émotions et utiliser un langage qui soit en accord avec l’autre. Très utilisée en psychologie sociale, en management et en coaching, l’assertivité est un « outil de communication » qui va dans le même sens que la PNL ou l’analyse transactionnelle. Elle permet non seulement une communication efficace, mais elle pacifie les sujets a priori conflictuels.
Développer son assertivité Lorsque vous devez demander quelque chose à quelqu’un, la première règle de l’assertivité est celle du QQOC : Qui, Quand, Où et Comment ? Il s’agit donc de choisir la bonne personne (« qui ? ») : inutile de demander quelque chose à quelqu’un qui n’est pas le décisionnaire final. Par exemple, vous n’êtes 92
IV. L’habileté sociale
pas d’accord avec votre responsable sur sa façon de mener les réunions (trop de pertes de temps, de digressions sur les sujets abordés, etc.). Dites-le clairement à votre responsable ; il est inutile d’en parler aux autres personnes qui assistent à la réunion si elles n’ont pas le pouvoir de changer quoi que ce soit. Ensuite, il faut choisir le bon moment (« quand ? »), c’est-à-dire celui où la personne sera propice à vous écouter, mais aussi le bon endroit (« où ? ») : par exemple, raccompagner son patron jusqu’au parking et profiter de ce moment-là pour lui demander une augmentation n’est pas très judicieux. Mieux vaut lui demander un entretien ou choisir un moment de la journée où il est moins pressé. Enfin, le « comment » concerne le contenu du message.
Conseils Rappelons encore une fois que le comportement assertif est celui qui va permettre de trouver un terrain d’entente entre deux parties. Personne ne doit être lésé : l’assertivité se situe entre la soumission et l’agression. L’empathie est une aide appréciable dans le comportement assertif. De même que la personne qui sait gérer ses émotions et connaît les bases de la communication non violente aura plus de prédispositions à ce type de comportement.
Rebondir après un traumatisme La résilience est l’aptitude à « renaître de ses cendres », comme le phénix. En effet, cette capacité permet de rebondir après un traumatisme et est donc très utile pour ne pas sombrer dans la dépression ou d’autres pathologies.
Résilience À l’origine, le terme de résilience était associé principalement à la physique. Dans ce domaine, il désigne la force de résistance d’un matériau soumis à un choc et sa capacité à retrouver sa forme. Mais on trouve également ce 93
IV. L’habileté sociale
terme en écologie, en économie ou dans d’autres sciences. Quel que soit le domaine, il traduit toujours la même idée : un retour « à la normale » après un choc ou une rupture/fêlure. En psychologie, le terme a d’abord été repris en Amérique, avant d’être utilisé en France par Boris Cyrulnik. Ce dernier mena des travaux sur les survivants des camps de concentration et constata que certains avaient la faculté de rebondir malgré les traumatismes vécus. On peut dire que la résilience est une évaluation de l’événement qui a causé le choc et, à partir de là, une faculté à rebondir. Elle peut guérir de nombreux traumatismes, mais nécessite la plupart du temps de se faire aider par un thérapeute averti : psychanalyste, psychologue avec un travail sous hypnose…, même si l’on a pu constater des cas de résilience sans intervention thérapeutique (dans certains cas d’enfance douloureuse, par exemple). Le travail de résilience peut être effectué avec l’aide d’un coach et va permettre à celui qui l’expérimente de rebondir, d’aller de l’avant, d’apprendre à gérer ses émotions et de penser positivement à l’avenir.
Personnes concernées D’après Boris Cyrulnik, « environ une personne sur deux subit un traumatisme au cours de son existence », mais nous ne sommes pas tous égaux face au travail de résilience. Beaucoup de psychologues se sont penchés sur la question et en ont conclu que certains aspects de notre enfance peuvent apporter des facilités pour effectuer ce travail. Il s’agit d’avoir une bonne confiance en soi, de bénéficier de rapports humains satisfaisants (un enfant malmené au sein de sa famille peut avoir un cadre social satisfaisant et ce lien affectif l’aidera à se reconstruire dans le travail de résilience) ou d’être capable de donner un sens à sa vie (il est important que le sujet garde certains repères pour se stabiliser).
94
IV. L’habileté sociale
AA Pour
aller plus loin
Astuce Bien respirer pour lutter contre le stress Les émotions, comme le stress par exemple, ont un retentissement direct sur diverses fonctions telles que la respiration, le rythme cardiaque, la transpiration, etc. Or, de toutes ces fonctions, seule la respiration peut être contrôlée. Bien respirer permet ainsi de lutter efficacement contre le stress. En effet, le stress est une réponse normale d’un organisme vivant face à une agression physique ou psychologique, mais, lorsque l’individu se « verrouille », il finit par s’épuiser. Le fait de bien respirer permet de lutter contre le stress en réoxygénant les tissus et en relâchant les tensions. Par ailleurs, si les émotions jouent sur notre ventilation, l’inverse est également vrai. Il est ainsi possible d’interagir avec nos émotions en contrôlant notre respiration. Pour que cela soit efficace, il faudra inspirer et expirer profondément de façon à oxygéner au maximum les tissus. De plus, une respiration ample entraînera la détente des muscles intercostaux et libérera la cage thoracique qui emmagasine de nombreuses émotions négatives, dont la peur. Pour se détendre au mieux, il est d’abord conseillé de s’isoler dans un espace calme. Si vous en avez la possibilité, n’hésitez pas à mettre une musique douce et relaxante, voire à faire fonctionner un diffuseur d’huiles essentielles (lavande fine ou camomille romaine). Laissez ensuite le calme s’installer et votre respiration habituelle se poser. Pour bien respirer, il faut également se positionner correctement. Pour ce faire, asseyez-vous de façon à être à l’aise et conservez le dos bien droit. Vous pouvez également, si vous le souhaitez, vous allonger sur le dos et placer un coussin sous vos genoux. Ensuite, posez une main sur votre poitrine, et l’autre sur votre abdomen. Commencez par inspirer par le nez de façon à faire bouger la main du bas ; celle placée sur la poitrine ne doit pas se déplacer. Et assurez-vous que vos épaules sont bien relâchées. Expirez ensuite calmement par la bouche en expulsant le plus d’air possible. Sur la fin de l’expiration, contractez les muscles abdominaux pour expulser tout l’air dont vous disposez encore. Poursuivez cette même respiration et, tout au long du cycle, assurez-vous que votre main abdominale suit le mouvement tandis que la main thoracique reste pratiquement immobile. Faites en sorte de bien faire monter et descendre la main située sur le ventre. 95
IV. L’habileté sociale
Vous pouvez accompagner cette pause dédiée à la respiration par une visualisation du trajet qu’effectue l’air que vous respirez. Pour cela, suivez mentalement l’oxygène qui pénètre dans vos narines, qui circule dans les bronches et jusqu’aux poumons, puis le dioxyde de carbone qui parcourt le chemin inverse. Cela vous permettra de vous concentrer sur vous-même et d’évacuer les soucis extérieurs. Lorsque ces exercices vous seront familiers, vous pourrez les pratiquer en toutes circonstances et ainsi faciliter la gestion de votre stress au quotidien. Dans l’idéal, pratiquez cette respiration cinq fois par jour pendant trois minutes. Vous sentirez rapidement les bienfaits de ces petites pauses qui facilitent le contrôle des émotions et la libération des tensions.
Questions/réponses de pro Prendre la parole en public Dès que je dois prendre la parole en public, je sens le stress monter : je deviens tout rouge et j’ai très chaud. Comment puis-je me débarrasser de cette peur ? Existe-t-il des médicaments pour me calmer ? Question de Berenicedu83 ΔΔ Réponse de Made in Miio
Avant de penser à un traitement par médicaments, vous pouvez essayer différentes techniques qui ont fait leurs preuves dans de nombreux cas : sophrologie, hypnose, méditation, coaching, cours de théâtre, etc. De nombreux « timides » s’en sont sortis ainsi et sans médicaments ! À vous de trouver la technique qui vous convient. Le plus dur est souvent de faire le premier pas. ΔΔ Réponse de Coaching-Harmonique
Je suis complètement d’accord sur le fait que l’auto-hypnose peut vous apporter une aide. De plus, il existe d’autres moyens non médicamenteux : la respiration de cohérence cardiaque, le quick remap. Et si vous avez encore des difficultés à parler en public, sachez qu’un praticien en EFT, qu’il soit coach ou thérapeute, peut vous aider à vous débarrasser de la cause de ce trouble. Et vous pourrez non seulement ne plus éprouver de peur, mais vous ressentirez peut-être un vrai plaisir à vous exprimer. 96
IV. L’habileté sociale
ΔΔ Réponse de Geneviève Schmit
Cette peur panique peut être gérée facilement si on s’y prend bien ! Il est alors intéressant de travailler sur les causes s’il y en a. Vous pouvez aussi faire appel à l’EMDR et/ou apprendre à la gérer de manière simple et efficace.
Horaires de travail Je suis très stressée par mon travail. Je fais beaucoup d’heures et n’arrive pas à partir de mon bureau avant 19 h. En parallèle, ma famille se plaint de ne pas me voir suffisamment. Je veux contenter tout le monde, mais je n’y arrive pas. Que puis-je faire ? Question de Robine512 ΔΔ Réponse de Craquotte
Si vous restez le soir parce que vous êtes obligée à cause de la charge de travail et non parce que vous avez envie de rester plus tard, il est temps de demander un entretien avec votre hiérarchie. Vous devez pouvoir faire votre travail pendant le temps légal stipulé sur votre contrat : au-delà, les heures supplémentaires peuvent être payées au salarié s’il est d’accord, ou il peut les rattraper si elles ne sont pas rémunérées en prenant des jours de repos en plus. Si votre problème se situe plus sur des heures qui ne sont ni rémunérées, ni rattrapées, et que peut-être tout le monde ignore, il est temps de vous faire entendre. Vous pouvez demander à avoir une personne en plus à mi-temps ou plein-temps selon la charge de travail et repréciser vos horaires avec votre direction. Le problème peut venir aussi du fait que vous ne savez pas dire « non ». Il existe des formations et/ou des ouvrages sur le sujet. Sachez que certaines personnes vous donneront un travail réellement urgent, tandis que d’autres confondront urgent et important. Et si vous assistez plusieurs personnes, il peut aussi y avoir des rivalités, chacun s’estimant devoir passer devant les autres. Bref, ce n’est pas à vous de faire la « police » au milieu de votre service, mais si vous ressentez vraiment le stress et la pression depuis longtemps, il convient d’en parler à votre hiérarchie pour qu’elle trouve les solutions adéquates. 97
IV. L’habileté sociale
Colère au travail J’ai un collègue qui se met très vite en colère. J’ai beau être quelqu’un de plutôt calme, il y a des moments où, avec lui, je suis obligée de crier plus fort pour me faire entendre. Après avoir lu plein de choses sur le Zen, je dois dire que ce n’est pas toujours évident à mettre en pratique. Que me conseillez-vous ? Question d’Éliane14 ΔΔ Réponse de Kanna
Gérer sa colère n’est évident qu’en théorie. Si l’on en croit les médecins qui découvrirent les humeurs, il y a des tempéraments (les sanguins) qui se mettent plus vite en colère que d’autres, plus flegmatiques. Partant du constat que nous sommes tous différents, il est quasiment impossible de changer le comportement d’une personne, sauf si celle-ci veut vraiment changer ou a conscience que cela a un impact dans ses relations. Outre la personne elle-même, que doivent faire les autres ? Faire preuve tout d’abord d’empathie et se demander pourquoi elle se met en colère ? La colère pouvant également cacher une grande tristesse ou un conflit intérieur, que faire pour ne pas prendre toute cette colère de plein fouet ? La réponse peut résider dans quelques principes de communication non violente. Par exemple, lorsque vous sentez que votre collègue est énervé et qu’il souhaite vous parler, remettez simplement la conversation à plus tard, lorsqu’il sera plus calme. Il est également important de lâcher prise, car la colère émise n’est pas forcément personnelle. Il faut donc relativiser et ne pas culpabiliser en pensant que la colère vient de vous. Quant à vous, lorsque quelqu’un s’énerve et s’agite dans votre bureau et que l’atmosphère est un peu chargée en énergie négative, profitez de cet instant pour faire une pose et sortir un instant de la pièce. Cela peut vous éviter aussi de vous énerver à votre tour. ΔΔ Réponse de Coaching-Harmonique
En fait, la colère a mauvaise presse, car elle est très mal utilisée, mais en réalité, c’est avant tout un message qui indique à une personne qu’elle est dans une situation qui ne lui convient pas ; c’est une énergie qui est apportée à la personne pour lui permettre de sortir de cette situation. Il est probable que si votre collègue a pris l’habitude de crier, c’est parce qu’il ne se sent 98
IV. L’habileté sociale
pas entendu. La première chose à faire serait de lui demander quel but il souhaite atteindre quand il se met à crier ou bien quel message il a envie de donner et sur lequel il ne se sent pas entendu. Et quand il aura donné son message, il est important de valider le fait qu’il a été entendu. Si cela ne suffit pas, vous devez poser une action ou faire cesser cette situation.
Résoudre des conflits dans le milieu professionnel Auriez-vous quelques conseils utiles pour apprendre à gérer au mieux des conflits en milieu professionnel ? Question de LolaS ΔΔ Réponse de Blabla
Un conflit n’est jamais facile à vivre : que l’on soit concerné ou simple spectateur. Aussi, pour vivre dans un climat serein et par conséquent plus productif, il est important de savoir résoudre tout conflit avant qu’il ne prenne de l’ampleur. Il existe pour cela des outils de communication très intéressants, qui permettent de mieux nous connaître, car, finalement, un conflit naît assez souvent d’un manque de compréhension de l’autre. Parmi ces derniers, on peut citer la programmation neurolinguistique, l’analyse transactionnelle, l’ennéagramme, etc. Savoir résoudre un conflit, si l’on est concerné et impliqué, commence par apprendre à reconnaître et à gérer ses émotions. Il est important aussi de faire preuve d’assertivité, c’est-à-dire savoir dire non lorsque c’est nécessaire, reconnaître ses propres besoins tout en respectant ceux des autres. Parfois, il est aussi utile d’adapter son langage, car la manière dont on véhicule un message est tout aussi importante que le message en lui-même. À ce titre, la communication non violente est un très bon outil, car elle permet de dire les choses dans une formulation qui ne porte jamais atteinte à autrui.
99
V.
Les facultés intellectuelles Au-delà du développement personnel, le coaching intervient également pour aider au développement des facultés intellectuelles. Il existe en effet un certain nombre de tests et d’exercices ayant des fonctions diverses et permettant une classification : les exercices de créativité ou de concentration, ou encore le « mind-mapping » qui permet de synthétiser l’information, d’organiser ses idées, de déduire, etc. On entend souvent dire que l’intelligence n’est pas une accumulation de connaissances, mais un ensemble de facultés intellectuelles permettant d’ordonner celles-ci et d’utiliser le savoir acquis à bon escient. Si le quotient émotionnel mesure notre intelligence émotionnelle face aux autres et aux situations, le quotient intellectuel, lui, permet de mesurer nos facultés liées à l’intelligence abstraite. Le QI, Quotient Intellectuel, mesure l’intelligence abstraite d’une personne, soit sa logique, son esprit de déduction, sa faculté à restituer les connaissances, etc. Élaborés par des psychologues, des tests psychométriques permettent de le calculer. Toutefois, il convient de noter qu’un test de QI n’a 100
V. Les facultés intellectuelles
de sens que par rapport à une population donnée. On prendra donc en compte l’âge ou le sexe de l’individu, son niveau d’étude, son pays d’origine, et ce, afin de procéder à un calcul selon un étalonnage précis. Les premiers tests virent le jour sous l’impulsion de l’Éducation nationale, qui demanda à Alfred Binet, psychologue, de mettre en place une série de tests psychométriques pour évaluer des classes scolaires. Ils furent ensuite adaptés et complétés en vue de s’adresser à une population plus large. À l’heure actuelle, on utilise différents tests, comme celui de Wechsler ou de Binet. La moyenne se situe entre 85 et 115 ; cependant, rares sont les personnes qui dépassent 130. Le débat reste ouvert sur l’origine et l’hérédité de l’intelligence : certains pensent qu’elle est innée, d’autres qu’elle est acquise. Le fait est que certains facteurs entrent en jeu dans la construction de la mémoire : environnement social et familial, hygiène de vie, facultés à mémoriser, travail personnel, curiosité intellectuelle.
Le mind-mapping Nous ne saurions aborder le vaste sujet des facultés intellectuelles sans ouvrir une page spéciale sur le « mind-mapping ». C’est une méthode d’association d’idées permettant de mémoriser plus facilement, à l’aide d’un graphisme composé de ramifications, formes, couleurs, etc. Le « mind mapping » offre une représentation visuelle d’un problème, d’une situation, etc. Même si sa réalisation peut prendre du temps, il permet d’approfondir ou de simplifier un problème et, certaines fois, d’atteindre de nouvelles interrogations.
Principe Il s’agit d’un outil de synthèse des idées dans un schéma structuré. Issue des mots anglais « mind » qui signifie « esprit, intelligence » et « map » qui signifie « carte », l’idée du « mind-mapping » consiste en une carte heuristique 101
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(carte des idées), ou encore un topogramme s’articulant autour d’une idée générale, située au centre, et souvent représentée par un mot, un dessin ou une photographie. Autour de celle-ci, un ensemble de ramifications ou arborescence se rattachent à l’idée maîtresse. Le mind-mapping est donc une carte mentale que l’on représente sur le papier. On associe souvent le nom de l’Anglais Tony Buzan à l’apparition de cet outil, car il est le premier à l’avoir développé dans un ouvrage intitulé Encyclopédie du cerveau et de son utilisation (1971). Exemple de mind mapping
Objectifs Le mind-mapping permet d’aboutir à une carte globale en faisant appel aux deux hémisphères de notre cerveau : d’une part, la structuration, l’organisation de l’information et l’esprit d’analyse ; d’autre part, la créativité, le sens artistique et la réorganisation des idées de l’autre. 102
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L’outil est important et sert aussi bien dans le domaine de la pédagogie qu’en entreprise et de manière personnelle. En effet, dans le premier cas, l’étudiant peut l’utiliser pour synthétiser un cours visuellement ; c’est d’autant plus intéressant pour les personnes qui ont une dominante visuelle. Dans le monde professionnel, l’employé et le cadre supérieur peuvent s’en servir dans leur domaine d’activités. Enfin, on peut tout simplement l’utiliser à titre personnel ; par exemple, pour réécrire une notice d’information importante que l’on souhaite visualiser avec nos propres mots. La réalisation d’un « mind mapping » ne nécessite pas beaucoup de matériel : une feuille de papier et quelques crayons de couleur. Cependant, pour aller plus vite et pour avoir un « mind mapping » plus propre, vous pouvez utiliser des logiciels spécialisés. Certains sont gratuits, d’autres payants (30 € à plus de 200 €). Le coaching peut également faire appel à cet outil.
La concentration La concentration est indispensable pour lire, travailler ou encore conduire. Elle permet de mémoriser plus facilement tout en évitant une trop grande déperdition d’énergie.
Concentration et attention Certaines personnes s’inquiètent de ne pouvoir se concentrer. Soit il s’agit d’un état récurrent, soit d’un problème passager, lié à une fatigue intense. Améliorer sa concentration est aussi une façon d’être globalement plus zen et d’acquérir une bonne maîtrise de soi-même. Concentration et attention vont de pair. Écouter, observer et enregistrer mentalement en forment les ingrédients principaux. À l’opposé, lorsque l’on se laisse facilement distraire – par son environnement extérieur ou par des pensées parasites – on manque alors de concentration. On peut donc dire qu’être concentré, c’est être à 100 % à ce que l’on fait. Ne faire qu’un avec la tâche que l’on exécute. 103
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Améliorer sa concentration Outre une distraction quelconque, le manque de concentration peut être temporaire et provenir d’un mauvais état physiologique : manque de sommeil, alimentation déséquilibrée, vie trop sédentaire et manque d’oxygène, environnement perturbateur (trop de bruit, d’interruptions…). Il existe néanmoins quelques règles simples pouvant aider à améliorer sa concentration. On conseille d’abord d’adopter une bonne hygiène de vie en pratiquant une activité physique régulière et en dormant suffisamment ; le tout couplé à une alimentation variée et équilibrée contenant suffisamment d’aliments réputés bons pour le système circulatoire (ail et oignon) et pour le fonctionnement du système nerveux (céréales, légumes verts, légumineuses, produits laitiers… qui contiennent tous des vitamines B). On peut, au besoin, ajouter un ou deux compléments alimentaires ; par exemple, le gingko biloba est bon pour la micro-circulation. D’autre part, être organisé est essentiel afin de rester concentré. Ainsi, plus votre regard sera happé et distrait, plus il sera déconcentré de la tâche à exécuter. C’est pourquoi on recommande de ranger consciencieusement son espace de travail. De même, il est bon d’éviter les chronophages : ces mangeurs de temps peuvent nous interrompre à tout moment et nous déconcentrer facilement. Par exemple, un collègue oisif qui veut parler. Mieux vaut alors énoncer clairement ses attentes et son besoin de s’isoler. Par ailleurs, la méditation et le zen sont aussi des outils de la concentration. En effet, ces philosophies orientales nous apprennent non seulement à faire le vide mental et à éliminer les pensées perturbatrices, mais elles nous aident aussi à vivre dans l’instant, tous nos sens en éveil. Vivre le moment présent et être conscient à 100 % de ce que l’on est en train de faire, c’est aussi un exercice efficace pour améliorer sa concentration. Enfin, le coaching peut être utile pour vous accompagner dans ces méthodes. 104
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La mémoire On entend souvent dire que la « mémoire ne s’use que si l’on ne s’en sert pas ». En fait, si l’on écarte certaines maladies dégénératives (Alzheimer) ou troubles tels que l’amnésie, l’hypermnésie ou encore la paramnésie, nous pouvons approuver le concept selon lequel toute personne peut toujours améliorer sa mémoire, et ce, à tout âge.
Définition La mémoire est la capacité de notre cerveau à analyser et à stocker des informations afin de les restituer ultérieurement. Parfois, la restitution de l’information ne se fait pas lorsque le besoin s’en fait sentir. Pas de panique si cela arrive occasionnellement, car les « absences » de mémoire peuvent tout simplement provenir d’une fatigue physique importante, d’un stress inhabituel, d’une carence alimentaire, d’un problème émotionnel… En revanche, une perte de mémoire importante et qui se prolonge dans le temps doit amener à consulter un spécialiste : médecin, psychologue ou neurologue… Selon les cas et les circonstances, on divise la mémoire en trois groupes : la mémoire de travail stocke temporairement (quelques secondes) une information pendant la réalisation d’une autre tâche ; la mémoire à court terme enregistre les événements de façon temporaire (une minute maximum) ; et la mémoire à long terme est illimitée, mais pas infaillible, elle enregistre les événements importants de notre vie.
Techniques de mémorisation Pour bien mémoriser une information, il faut avant tout être concentré. Ainsi, lorsque vous écoutez quelqu’un parler et que vous souhaitez retenir ce qu’il vous dit, vous devez être complètement disponible et à l’écoute. Il est 105
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évident que si vous pensez à vos prochaines vacances en même temps, le cerveau aura plus de mal à ancrer le message reçu. De même, quand vous lisez quelque chose que vous souhaitez mémoriser, tâchez de ne pas être dérangé pendant votre lecture, ni par des personnes extérieures, ni par des pensées parasites. En outre, il est possible de se servir des outils de la PNL, très largement employés dans le champ de l’enseignement et de l’apprentissage. Partant du postulat qu’un « visuel » mémorisera mieux ce qu’il voit et qu’un « auditif » aura besoin d’écouter pour mieux apprendre, on utilisera respectivement, pour le premier, les schémas, couleurs, tableaux, mind-mapping…, et pour le second, des enregistrements, répétitions à voix haute… Enfin, il faut généralement revoir les informations une deuxième ou une troisième fois pour être sûr qu’elles sont bien mémorisées. Chacun met ensuite en place ses propres astuces pour apprendre. En parallèle, il existe de nombreux exercices pour améliorer sa mémoire. Certains d’entre eux sont bons pour favoriser la concentration et la mémorisation, parmi lesquels les mots fléchés, les mots croisés, la lecture et certains jeux de société.
Importance de l’hygiène de vie Certaines habitudes sont à adopter pour améliorer sa mémoire. Tout d’abord, l’alimentation : non seulement elle doit être variée, mais aussi équilibrée. En cas de phase d’apprentissage importante (exemple : les étudiants en période d’examen), on pourra augmenter sa consommation de poisson, son apport en vitamine B et fournir suffisamment de glucose pour le bon fonctionnement de nos cellules grises. Si cela ne suffit pas, on peut également avoir recours à des compléments alimentaires adaptés à l’effort intellectuel (exemple : oméga 3, lécithine de soja, vitamines du groupe B, gingko biloba…). 106
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L’exercice physique est également bénéfique. Des études ont en effet démontré que le sport était non seulement bon pour la santé physique, mais aussi pour l’oxygénation de notre cerveau. Il est donc important de consacrer un minimum de 30 min par jour à une activité physique. Un sommeil doit également être régulier et de bonne qualité. Sans oublier qu’il est recommandé de revoir un cours juste avant de s’endormir afin de mieux le mémoriser. Par ailleurs, il existe des moments dans la journée où il devient plus facile de produire un gros effort intellectuel. En revanche, d’autres périodes s’y prêtent beaucoup moins. Sachez donc qu’il vaut mieux prévoir un apprentissage en fin de matinée, en milieu d’après-midi ou un peu tard dans la soirée et éviter soigneusement les périodes juste après les repas. Pour vous aider à acquérir ces bonnes habitudes, pensez au coaching qui vous accompagnera dans vos démarches et permettra de garder votre motivation intacte.
La créativité Les techniques de créativité sont de plus en plus sollicitées dans le management des équipes, car elles permettent de trouver des idées innovantes tout en faisant participer chaque membre d’une équipe. Parmi, les méthodes les plus employées, on distingue le brainstorming, le mind-mapping, ou encore les six chapeaux de Bono.
Technique de créativité d’Edward de Bono Edward de Bono, né à Malte en 1933, est un psychologue présentant une spécialisation et un intérêt pour la neuroscience. Ses travaux en sciences cognitives lui ont permis de développer ses techniques de créativité. Non seulement il est sollicité par les entreprises en qualité de conseil, mais il a aussi 107
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écrit de nombreux ouvrages de référence, notamment Les 6 Médailles de la décision. Quant à sa méthode des six chapeaux, elle s’attache à développer la créativité de tous les membres d’une équipe. Cette méthode donne à chacun la possibilité de s’exprimer dans un groupe, et ce, sans craindre le jugement des autres, voire la censure. Le chapeau est alors un outil-support. Chaque participant prend à tour de rôle un chapeau de couleur différente et énonce, sans peur de se faire juger, l’idée dont la couleur émotionnelle correspond à la couleur du chapeau :
ππLe chapeau blanc exprime la neutralité. L’idée qui s’y attache est un énoncé des faits qui se fait de façon la plus neutre possible.
ππLe chapeau rouge est le versant émotionnel (la colère, mais aussi les intuitions).
ππLe chapeau noir autorise la critique négative. ππLe chapeau jaune est au contraire le chapeau des points positifs.
ππLe chapeau vert suggère les idées neuves,
innovantes, originales, même si elles sont farfelues. On est en pleine créativité !
ππLe chapeau bleu est tenu par le meneur du jeu, celui qui collecte l’information, centralise les idées et fait circuler les chapeaux.
Cette technique est efficace pour mieux communiquer et synthétiser ses idées. Elle préconise aussi d’apprendre à ne faire qu’une seule chose à la fois.
Autres techniques de créativité De nombreuses techniques de créativité ont vu le jour. Elles sont employées pour développer l’esprit d’équipe et encourager les idées innovantes dans les entreprises, dans certaines écoles ou à titre privé. Elles sont également reprises par les cabinets de coaching pour leurs clients, etc. À titre d’exemple (liste non exhaustive), on trouve la pensée latérale, encore par Edward de Bono, qui aborde la question de manière délibérément nouvelle, avec par exemple la provocation, le choix aléatoire de mots, 108
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les associations de concepts, etc. On peut aussi citer la carte heuristique (le mind mapping de Tony Buzan), le brainstorming ou encore les techniques projectives de Guy Aznar, qui consistent à se projeter dans « l’objet » d’un problème (objet « matériel » ou personne), pour en découvrir la problématique sous un autre angle et ainsi mieux appréhender les solutions.
La culture générale Même si l’expression semble tomber en désuétude, améliorer sa culture générale est aussi important pour un dîner avec des amis que pour une réunion d’affaires. Il arrive toujours un moment où l’on entend quelqu’un évoquer un sujet sur lequel on se sent pauvre en connaissances et notre manque de confiance en soi peut alors ressurgir.
De l’apprentissage à l’utilisation des connaissances On pourrait considérer la culture générale comme un ensemble de connaissances relatives à des sujets très variés : littéraires, artistiques, philosophiques, politiques, géographiques, historiques, scientifiques, économiques… Considérons toutefois qu’elle n’est pas un amalgame de connaissances apprises sur le bout des doigts et dont on ne sait que faire. Au contraire, l’esprit brillant saura ressortir, à bon escient, la connaissance appropriée, sur le sujet idoine, au moment opportun ! Laissons parler Malraux : « La culture générale, c’est ce qui reste quand on a tout oublié ».
Améliorer sa culture générale Il est d’abord primordial d’avoir l’envie d’apprendre et de s’intéresser à tout : voir des expositions, lire la presse, écouter les actualités, chercher des informations (re) lire ses auteurs classiques… sans négliger les contemporains, etc. 109
V. Les facultés intellectuelles
De même, il faut oser ! Une fois les livres lus et les films vus, il est toujours motivant d’échanger ses idées sur la question avec d’autres personnes. Outre le fait d’avoir des opinions différentes et d’apprendre à écouter et à respecter les avis et goûts de chacun, ces échanges permettent également d’ancrer les informations dans notre mémoire. Il existe plusieurs outils permettant d’améliorer sa culture générale, dont certains peuvent être très ludiques. Il s’agit, entre autres, de la lecture (romans, journaux, pièces de théâtre, etc.), des médias (émissions télévisées culturelles, actualités, jeux de culture générale, journaux spécialisés, sites internet dédiés à la culture générale, etc.), des ouvrages spécifiques (dictionnaires, Quid, etc.), des jeux de société dédiés à la culture générale ou encore des techniques de mémorisation comme le mind-mapping.
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AA Pour
aller plus loin
Astuce Comment améliorer sa concentration ? Être capable de se concentrer est nécessaire dans de nombreuses circonstances. Que vous passiez un examen, que vous cherchiez à stimuler votre mémoire ou que vous travailliez, la concentration est essentielle. Pour pouvoir faire fonctionner correctement votre cerveau et améliorer votre concentration, vous devez d’abord adapter votre environnement. Cela passe notamment par l’aménagement de votre espace de travail, qui doit être dégagé, agréable et correctement agencé. De plus, prenez soin d’avoir une lumière suffisante. L’idéal est d’opter pour une ampoule de luminothérapie qui émet une lumière proche de la lumière naturelle (minimum 5 500 °K) – dénomination D55. Enfin, prenez un siège correct et asseyez-vous confortablement. En parallèle, il faudra aussi faire en sorte de dormir correctement, manger sainement et pratiquer une activité physique régulière. Sachez que la concentration maximale d’un individu est possible durant environ une demi-heure, et surtout le matin. Que vous ayez des difficultés de concentration ou pas, réservez les tâches complexes à la matinée. Certaines personnes peuvent toutefois éprouver plus de facilités le soir. Vous pouvez également augmenter, peu à peu, votre temps de concentration et ainsi développer votre endurance psychique. Pour cela, essayez de focaliser votre attention pendant deux minutes de plus qu’auparavant, en utilisant un chronomètre si nécessaire. Dès que vous atteignez un nouveau palier (c’est-à-dire deux minutes de plus que précédemment) et que vous pouvez rester concentré sans difficulté, rajoutez quelques minutes supplémentaires. Surtout, évitez de passer trop vite d’un palier à un autre ; même si la progression vous paraît lente, elle est réelle. En outre, pour que votre concentration puisse être mobilisée plus longtemps, faites une pause et aérez-vous une dizaine de minutes environ toutes les heures. Il vous est également possible de prévoir une petite sieste réparatrice en début d’après-midi. 111
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Par ailleurs, il est nécessaire de préparer le cerveau à se concentrer sur un point précis sans pour autant négliger les éléments annexes qui permettront de réaliser des associations d’idées productives. Pour ce faire, vous pouvez pratiquer l’exercice suivant : choisissez un objet proche de vous et détaillez-le pendant une bonne minute ; scrutez-le dans ses moindres détails et essayez de rassembler un maximum d’informations. Dans un second temps, reprenez votre observation de l’objet, mais, au bout d’une vingtaine de secondes, élargissez votre champ de vision et observez l’environnement de l’objet. Si vous avez tendance à laisser votre esprit vagabonder, notez les choses auxquelles vous pensez pour pouvoir y revenir plus tard et replongez-vous dans votre tâche. Dans le même temps, à chaque fois que vos pensées dérivent, inscrivez un trait sur une feuille. Chaque jour, notez la date et comptabilisez avec honnêteté le nombre de dispersions. Ce chiffre devrait naturellement baisser de jour en jour, car vous serez en compétition avec vous-même en vue d’améliorer votre concentration. Décidez vous-même du moment où vous pourrez relâcher votre attention. Ce doit être un choix conscient. Les conseils précédents sont nécessaires pour développer sa concentration. Néanmoins, quelques remèdes naturels pourraient se révéler de précieux alliés. L’huile essentielle de menthe poivrée, par exemple, permet de se concentrer plus facilement : il suffit d’appliquer deux ou trois gouttes directement sur la nuque lorsque vos capacités de concentration diminuent. Attention toutefois, car elle peut empêcher de dormir : évitez de la prendre trop tardivement. L’HE de romarin peut aussi favoriser votre concentration. Au choix, mettezen une goutte sur chaque poignet et frottez-les l’un contre l’autre, ou versez deux gouttes dans un mouchoir et respirez-le (attention à ne pas le coller directement contre votre nez). Enfin, l’ostéopathie peut être une méthode tout à fait intéressante pour lutter contre les problèmes de concentration. Cela dépend de l’origine du trouble, mais souvent, les ostéopathes, en réalisant un travail sur l’axe craniosacré, obtiennent de bons résultats. Dans le même ordre d’idée, l’acupuncture est une technique qui peut être d’une aide précieuse pour les personnes qui éprouvent de grandes difficultés à se concentrer. 112
V. Les facultés intellectuelles
Questions/réponses de pro Éviter les trous de mémoire Je vais bientôt passer un examen important. Auriez-vous quelques conseils pour éviter les trous de mémoire ? Question de Pierrot ΔΔ Réponse de Pédébé
Il est important, tout d’abord, de travailler régulièrement tout au long de l’année et de bien anticiper son examen en révisant. De plus en plus d’écoles proposent des examens blancs au cours de l’année, ce qui facilite la mise en condition. Si vous n’avez pas ce genre d’examens au programme, faites vos propres tests blancs une à deux fois par an. Vous pouvez faire ce travail à plusieurs en vous regroupant avec d’autres étudiants. Ensuite, préparez des fiches de révisions, vous pourrez ainsi les revoir plusieurs fois sans reprendre tout le cours dans son ensemble. D’autre part, en rédigeant ces fiches avec vos propres mots et dans une forme visuelle attractive (par exemple, en utilisant des couleurs), vous aurez déjà l’occasion de « travailler » votre cours une première fois. Évitez le « bachotage », qui consiste à apprendre dans la dernière partie de l’année, tout ce que l’on n’a jamais appris pendant un an. Pour ce faire, beaucoup travaillent tard le soir, font parfois des nuits blanches et arrivent à l’examen complètement épuisés. Une telle méthode de travail est contre-productive. Ensuite, accordez-vous suffisamment de sommeil les jours précédant vos examens et observez une bonne hygiène de vie : un peu d’exercice physique et une alimentation équilibrée en font partie. La veille au soir, préparez vos affaires pour gagner du temps et ne pas devoir sauter le petit-déjeuner du lendemain, qui reste indispensable. Puis mettez-vous au lit de bonne heure et levez-vous… de bonne humeur !
QI vs QE Quelle est la différence entre le QI et le QE ? Question d’Edwige
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V. Les facultés intellectuelles
ΔΔ Réponse d’Alice05
Le QI est le quotient intellectuel. C’est une « mesure » de l’intelligence. Il détermine une capacité intellectuelle à résoudre des problèmes. Le QE est le quotient émotionnel. Il détermine une autre forme d’intelligence qui n’est pas purement intellectuelle, mais sociale.
Manque de concentration Ma fille de 15 ans a du mal à se concentrer à l’école. Comment puis-je l’aider ? Question de Foufoudu18 ΔΔ Réponse de Mon Incroyable Coaching
Qu’entendez-vous exactement par problème de concentration ? Il se peut que votre fille soit simplement un petit peu « dissipée », car elle est en pleine adolescence et que son esprit de jeune fille est peut-être préoccupé par d’autres choses que l’école. Dans ce cas, il ne s’agit pas réellement d’un problème de concentration, mais d’un état passager dû à l’adolescence. Un traitement possible serait de prendre des compléments alimentaires disponibles en pharmacie, faits exprès pour améliorer la concentration. Si vous avez remarqué que ce problème dure depuis longtemps, je vous conseille d’amener votre fille chez une psychologue. Celle-ci sera à même de vous dire ce qu’il en est exactement et s’il s’agit d’un symptôme d’une pathologie (enfant surdouée, hyperactive, etc.) ou s’il faut juste débloquer quelques points qui perturbent inconsciemment votre fille et l’empêche de se concentrer. Dans tous les cas, si votre situation nécessite l’intervention d’une personne extérieure, il s’agira d’une psychologue et non d’une coach.
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Index des questions et des astuces I. Le coaching : pour mieux vivre ses émotions Résoudre des conflits dans le milieu professionnel Du temps pour se détendre Manque de confiance en soi Devenir coach Faire la paix avec soi-même Tarifs de coaching
10 28 28 29 30 31 32
II. Les émotions négatives Comment apaiser son irritabilité ? Trouver le juste équilibre Calmer sa jalousie Apprendre à se relaxer
33 52 54 54 55
III. Les relations interpersonnelles La bibliothérapie Aborder le coaching C&T Formation PNL et coaching Traiter l’hypocondrie Problème de communication Lâcher-prise vs désengagement
57 69 70 70 70 71 72
IV. L’habileté sociale Bien respirer pour lutter contre le stress Prendre la parole en public Horaires de travail Colère au travail Résoudre des conflits dans le milieu professionnel
74 95 96 97 98 99
V. Les facultés intellectuelles Comment améliorer sa concentration ? Éviter les trous de mémoire QI vs QE Manque de concentration
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100 111 113 113 114
Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage Nos sites permettent aux professionnels et spécialistes de publier et partager leur savoir-faire (réponses aux questions des internautes, astuces, articles…). Une sélection de leurs meilleures contributions a été incluse dans cet ouvrage. Tous les jours, de nouveaux professionnels s’inscrivent et publient sur nos sites. Faites appel à eux : ces pros savent de quoi ils parlent !
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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage
Mon Incroyable Coaching – Membre Pro Coaching en développement personnel, coaching de vie et psychologie : services à distance. Départements d’intervention : France Téléphone mobile : 07 81 17 10 60
Schmit Geneviève – Membre Pro Cabinet de thérapies brèves, d’hypnose ericksonienne et d’EMDR ; spécialiste de l’aide à la souffrance psychologique et de la perversion narcissique. Départements d’intervention : France Adresse : 7 rue Théodore de Banville, 75 017 Paris Téléphone mobile : 06 43 43 15 79
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