EXECUTIVE SUMMARY
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ANALYSE SWOT
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LOCALISATION GÉ GÉOGRAPHIQUE DES DE S RE RESS SSOU OURC RCES ES DE DES S PR PRIN INCI CIP PAU AUX X MINE MI NERA RAIS IS EN 20 2010 10
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CONJONCTURE INTERNATIONALE : AFRIQUE, TERRE PROMISE DE MINERAIS
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CONJONCTURE NATIONALE : UN SECTEUR TRANSPARE TRANSPARENT NT S’OUVRANT GRADUELLEMENT AUX INVESTISSE INVESTISSEMENTS MENTS ÉTRANGERS
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FACTEURS CLÉS DE SUCCÈS : UN SECTEUR QUI REPREND VIE APRÈS LES TURBULENCES CAUSÉES PAR LA CRISE FINANCIÈRE
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ANNEXE ANNE XE 1: PR PRIN INCI CIP PAL ALES ES RE RESS SSOU OURC RCES ES MINIÈRES EN AFRIQUE
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ANNEXE 2 : RATIOS FINANCIERS
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SOURCE
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DOCUMENT RÉALISÉ PAR SAFAA EL FA FAHL HLII
EXEC EX ECUT UTIV IVE E SU SUMM MMAR ARY Y A
près la conjoncture difficile observé en fin 2008 et début 2009, le secteur a repris des coul co uleu eurs rs en 20 2010 10.. Au Auss ssii bi bien en la pr prod oduc ucti tion on,, le less co cour urss de dess ma mati tièr ères es pr prem emiè ière ress qu que e le no nomb mbre re de tr tran ansa sact ctio ions ns on ontt enr enreg egis istr tré é de dess ha haus usses ses co cons nséq éque uent ntes, es, re retr trou ouva vant nt le leurs urs ni nive veau auxx d’ d’av avant ant crise. Dans ce cont Dans ntex extte, l’ l’Af Afri riqu que e se semb mblle êt être re la ter erre re pr prom omis ise. e. En ef efffet et,, fac ace e à la bai aiss sse e de le leu urs rése ré serv rves es et au auxx me mesu sure ress at attr traya ayant ntes es qu qu’o ’off ffre rent nt le co cont ntin inent ent,, le less pa pays ys oc occi cide dent ntau auxx et la Chi Chine ne se so sont nt to tour urné néss ve vers rs un une e ré régi gion on co conc ncen entr tran antt pl plus us du ti tier erss de dess ré rése serv rves es mo mond ndia iale less de mi mine nera rais is.. Tou oute tefo fois is,, et au co cour urss de ce cess de dern rniè ière ress an anné nées es,, ce cert rtai ains ns pa pays ys af afri rica cain inss on ontt pr proc océd édé é à la ré révi visi sion on de le leur urss co cont ntra rats ts mi mini nier erss av avec ec le less ex expl ploi oita tant ntss ét étra rang nger erss af afin in de pr prof ofit iter er de la ri rich ches esse se de le leur ur sous so us-s -sol ol,, de se dé déve velo lopp pper er et de ré rédu duir ire e la pa pauv uvre reté té.. Sur le pl Sur plan an na nati tion onal al,, le se sect cteu eurr jo joue ue ég égal alem emen entt un rô rôle le im impo port rtan ant. t. Co Cont ntri ribu buan antt à ha haut uteu eurr de 6% au PI PIB B et 20 20% % au auxx ex expo port rtat atio ions ns mar aro oca cain ines es,, il de deme meur ure e do domi miné né pa parr le less ph phos osph phat ates es do dont nt la prod pr oduc ucti tion on re repr prés ésen ente te pr près ès de 95 95% % de la pr prod oduc ucti tion on to tota tale le du se sect cteu eurr. Tou outt co comm mme e au ni nivvea eau u in inte tern rnat atio iona nall, le se sect cteu eurr mi mini nier er ma maro roca cain in a ét été é im impa pact cté é pa parr la cr cris ise e écon éc onom omiq ique ue.. A fi fin n 20 2008 08 et dé débu butt 20 2009 09,, la ba bais isse se de la de dema mand nde e ét étra rang ngèr ère e s’ s’es estt fa fait ite e re ress ssen enti tirr parr un pa une e ba bais isse se de la pr prod oduc ucti tion on de 27 27,5 ,5%. %. Da Dans ns ce se sens ns,, un une e po poli liti tiqu que e de ra rati tion onal alis isat atio ion n de la prod pr oduc ucti tion on a ét été é me mené née e pa parr le less en entr trep epri rise sess mi mini nièr ères es et pl plus us pr préc écis isém émen entt pa parr l’ l’OC OCP P, mo moti tivé vée e pa parr une un e vo volo lont nté é de ma mait itri rise serr le less co cour urss et de pr prés éser erve verr la re rent ntab abil ilit ité. é. En 20 2010 10,, la re repr pris ise e de l’ l’ac acti tivi vité té a pe perm rmis is au auxx op opér érat ateu eurs rs de ce cett tte e in indu dust stri rie e d’ d’am amél élio iore rerr le leur urss 2 perfor per forman mances ces.. Le chi chiffr ffre e d’a d’affa ffaire iress des pri princi ncipal pales es so soci ciét étés és es estt ai ains nsii pa pass ssé é de MA MAD D 1 02 022 2 mi mill llia iard rdss en 2009 à 1 405 milliards en 2010, soit une progression de 37,5%. De même, les ratios de rent re ntab abil ilit ité é se so sont nt re redr dres essé séss et on ontt en enre regi gist stré ré 45 45,7 ,7% % et 57 57,6 ,6% % re resp spec ecti tive veme ment nt po pour ur la ma marg rge e opér op érat atio ionn nnel elle le et la ma marg rge e EBE EBE.. Dans le mê Dans même me te temp mps, s, le se sect cteu eurr bé béné néfi fici cie e ta tant nt du so sout utie ien n de l’ l’Et Etat at qu que e de l’ l’en engo goue ueme ment nt de dess opér op érat ateu eurs rs.. En at atte tend ndan antt la mi mise se en pl plac ace e d’ d’un un pl plan an se sect cto ori riel el,, les min ines es qu quii on ontt lo long ngte temp mpss béné bé néfi fici cié é de la pr prot otec ecti tion on de l’ l’Et Etat at,, s’ s’ou ouvr vren entt pr prog ogre ress ssiv ivem emen entt au auxx ac acte teur urss ét étra rang nger ers. s. Le Less entr en trep epri rise sess mi mini nièr ères es na nati tion onal ales es,, qu quan antt à el elle les, s, ri riva vali lise sent nt de st stra raté tégi gies es po pour ur co cons nsol olid ider er le leur ur posi po siti tion onne neme ment nt.. Al Alor orss qu que e ce cert rtai aine ness en entr trent ent en bo bours urse e po pour ur fi fina nanc ncer er le leur ur ex expa pans nsio ion, n, d’ d’au autr tres es opte op tent nt po pour ur la co couv uver ertu ture re de dess pr prix ix ou dé déci cide dent nt de s’ s’im impl plan ante terr en Af Afri riqu que. e.
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Manag Ma nagem em,, SM SMII et CM CMT T
ODE
ANALYSE ANAL YSE SWOT FORCES
OPPORTUNITES
- Tro rois isiè ième me pr prod oduc ucte teur ur et pr prem emie ierr export exp ortate ateur ur mon mondial dial de pho phospha sphates tes
- Trans Transfer fertt du savoi savoir-f r-fair aire e des entr entrepr eprise isess étrangères opérant au Maroc
- Renforcem emen entt de la capac aciité et divers div ersifi ificat cation ion de la pro produc ductio tion n
- Exp Exploi loitat tation ion des car carrièr rières es en Afri Afrique que
- Tra rans nspa pare renc nce e de dess en entr trep epri rise sess du se sect cteu eurr
- Conclu Conclusio sion n de parten partenari ariats ats avec avec des des group groupes es étrangers
- Expé Expéri rien ence ce de dess gr gran ands ds gr grou oupe pess maroca mar ocains ins dan danss l’e l’expl xploit oitati ation on des min mines es
- Cadre Cadre réglem réglement entair aire e et fisca fiscall incita incitatif tif pour pour les opérateurs miniers
- Proxim imiité de l’Europe - Protection de l’Etat
FAIBLESSES
MENACES
- Diffic Difficult ulté é d’esti d’estimer mer les rése réserve rvess d’une d’une mine (il n’existe pas de méthode scientifique pour prouver les réserves)
- Vo Volat latili ilité té des des cours cours des mét métaux aux de base base
- Faible Faiblesse sse des inv invest estiss isseme ements nts en Recherche et Développement à l’exception de Managem qui possède une structure dédiée « Reminex »
- Fl Fluc uctu tuat atio ion n des des taux taux de de chan change ge
- Co Conc ncur urre renc nce e afric africain aine e accr accrue ue
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CARTOGRAPHIE LOCALISATION LOCALISA TION GÉOGRAPHIQUE DES RESSOURCES DES PRINCIPAUX MINERAIS EN 2010 Un minerai désigne une roche contenant des minéraux utiles en proportion suffisamment intéressante pour justifier l'exploitation, et nécessitant une transformation pour être utilisés par l’industrie.
Les principaux types de minerais sont l’uranium, l’argent, le zinc, le fer, le diamant, la bauxite, le charbon, le cuivre, le nickel, le plomb, le manganèse et l’or. La carte ci-dessus montre la disponibilité des minerais dans diverses régions du monde.
Or Cuivre Fer Nickel Plomb Zinc Métaux du groupe Platine Diamants Autres
La taille des cercles est proportionnelle à celle des ressources minérales mesurées en millions de tonnes. Les ressources correspondent à une matière première d’intérêt économique identifiée dans un gisement, en teneur et en quantité telles qu’elle présente des perspectives raisonnables d’extraction rentable. Les réserves correspondent à la part de ces ressources dont la viabilité économique est assurée. On parle de réserves prouvées lorsque la partie économiquement exploitable est mesurée. Source : Secteur privé et développement N° 8
CONJONCTURE INTERNA INTE RNATIONALE TIONALE AFRIQUE, TERRE PROMISE DE MINERAIS EXPLORATION MINIÈRE, UN SECTEUR QUI REPREND DES COULEURS APRÈS LA CRISE DE 2008 Une production et des cours au rythme de la crise économique En 2008, la production mondiale des ressources minérales a atteint USD 463 milliards, soit une progression de près de 13% par rapport à 2007 et de 100% par rapport à 2005. Toutefois, cette cette tendance s’est ralentie dès 2009, affectée principalement par la crise financière et économique.
Ce trend haussier s’est poursuivi en 2010, année qui a connu le retour des prix des métaux à leurs plus hauts niveaux historiques. Du fait de ces améliorations, les cours de l’aluminium, du cuivre et du zinc ont augmenté de 13 %, 40 % et 20 % par rapport aux moyennes des cinq dernières années.
Principales hausses des prix des métaux En (%) en 2010 par rappport à 2009
Pd
71,1 60
Ag
59,3
Sn
Valeur de la production mondiale des métaux, diamants et uranium (en USD milliards)
23,9
Au
23,4
Ni
450 400
48,1
17,9 14,5
Cu
410
14,2
360
Pt
325
13,3 3,4
Al -14,6
155
75
85
86
Pb Zn
-4,8
205
105 -20 -10
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Source : Bloomberg et RBS 1995 2000 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009e 2010e
Les montants pour les années 2009 et 2010 sont des estimations
Source : Raw Materials Group, 2010
Aussi, les cours des matières premières n’ontils pas échappé à cette spirale, entraînant dans leur sillage la chute des capitalisations boursières. Cependant, au cours du second semestre 2009, les prix des métaux de base ont connu une reprise plus rapide que prévu suite notamment à la reprise de la demande chinoise afin de sécuriser ses approvisionnements en matières premières ainsi qu’aux placements financiers spéculatifs des fonds d’investissement sur le secteur des matières premières.
Des dépenses mondiales d’exploration en évolution depuis 2009 Après une année 2009 où, selon le Metal Economics Group (MEG), le montant global des dépenses d’exploration des métaux non ferreux a atteint USD 7,7 milliards, en chute de 42% par rapport à l’exercice précédent, en 2010, les montants alloués à l’exploration minière sont fortement repartis à la hausse (+52%), enregistrant USD 11,7 milliards suite notamment au redressement de la demande et au renchérissement des cours des matières premières. Cette performance intervient après une hausse continue depuis 2003 et un record historique en 2008 d’USD 13,2 milliards.
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Explor Expl orat atio ion n des des métau métauxx non non ferr ferreu euxx Expl Ex plor orat atio ion n de l’Ur l’Uran aniu ium* m* Prix indéxés annuels des métaux (Au+Base) ) s d r a i l l i m D S U ( x u e r r e f n o n x u a t é m s e d n o i t a r o l p x E
14
3,5
12
3,0
10
2,5
8
2,0
6
1,5
4
1,0
2
0,5
0
P r i x i n d é x é s a n n u e l s d e s m é t a u x ( 1 9 9 3 = 1 )
0 93
95
97
99
01
03
05
07
09
Part des économies émergentes dans la production mondiale de minerais 90
% Cuivre
80
Fer Acier
70
Aluminium
60 50
Nickel
40 30 2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007 2008
Source : Bloomberg et RBS
* 1993-2006 L’exploration L’exploration de l’uranium est une estimation de MEG basée sur le total reporté par l’OCDE 2007. Livre rouge 2007-2008.
Source : Metal Economic Group
Montée en puissance des économies émergentes, et plus particulièrement de la Chine La part des économies émergentes dans les dépenses mondiales d’exploration a connu une hausse considérable. En effet, et selon Metals Economics Group (MEG, 2010), ces dernières représentaient près de 40 % des dépenses mondiales d'exploration d'exploration au début de la dernière décennie. Au milieu des années 2000, elles en constituaient 60 %. Parallèlement, leur part dans la production mondiale de minerais ne cesse d’augmenter depuis le début des années 2000. A titre d’exemple, en 2008, la production de l’acier et de l’aluminium dans les pays émergents a représenté près de 68% et près de 65% de la production mondiale contre 52% et 50% en 2000, respectivement.
Cette montée en puissance s’est renforcée par le regain d’activité de la Chine, devenue acteur clé du marché minier mondial. Aujourd’hui, l’investissement chinois est plutôt orienté vers le secteur des mines et de l’énergie suite aux efforts déployés par le gouvernement, encourageant les entreprises domestiques à se développer à l’international. Par ailleurs et face à ses besoins grandissants en matières premières, le pays s’est tourné vers les marchés extérieurs, notamment l’Australie et l’Afrique pour s’y approvisionner en produits miniers ou même pour y exploiter certaines mines, spécialement en Afrique. Le pays reste le premier importateur mondial de nickel, de cuivre, d’aluminium, de plomb, d’étain… Cette demande croissante de la Chine a fortement contribué à l’envolée des cours mondiaux de minerais entre 2001 et 2007.
L’Afr ’Afrique, ique, un potentiel minier à exploiter L’Afrique recèle d’importantes réserves minières à côté de l’Australie et du Canada. Selon David Beylard3, la valeur financière des gisements de matières premières du continent s’élèvent à USD 46 200 milliards.
David Beylard est analyste en corporate governance, spécialiste des marchés africains de matières premières. Il dispose d’un DEA en droit international, d’un mastère en intelligence économique, d’un mastère en management des ressources humaine et stratégies des entreprises. Doctorant en sciences du management, il possède également un Certificat d’auditeur Social. 3
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Possédant le tiers des réserves internationales, tous minerais4 confondus, l’Afrique contribue à hauteur de 77%, 56%, 46% et 21% à la production mondiale de platine, cobalt, diamants et or. Cette contribution devrait encore se renforcer d’ici à 2015 et plus particulièrement pour le manganèse et les diamants qui passeront respectivement de 39% et de 46% à 57%. Premier poste d’exportations de nombreux pays africains, l’activité minière demeure toutefois dominée par l’extraction de minerais bruts. Ainsi, les revenus issus de l’extraction minière sont faibles, comparés à ce que pourrait rapporter le produit transformé tant sur le plan fiscal que sur le plan macroéconomique.
Plusieurs facteurs entrent en jeu et notamment l’absence d’infrastructures dédiées, la corruption et l’exploitation illégale des ressources. Afin de développer une industrie de valorisation des matières premières minières, dans des conditions économiques pérennes, il faudrait procéder à la restructuration du secteur minier à travers : - la mise mise en pla place ce de prat pratiqu iques es de bonn bonne e gouvernance ; - le dévelo développemen ppementt des infras infrastruct tructures ures et le renforcement des investissements ; - la lutte lutte contre contre l’expl l’exploita oitation tion illég illégale ale des ressources et le renforcement de la transparence des chaînes d’approvisionnement d’approvisionnement;; - la créati création on d’une d’une indus industri trie e locale locale de valorisation des matières premières minières.
Part de l’Afrique dans la production mondiale de certains minerais entre 2005 et 2015
Production en 20 200 05 Mineraux
Unité
Afrique
Platine 1 000 onces Cobalt tonnes Manganèse 1 000 tonne Diamants 1 000 carats Palladium 1 000 onces Or tonnes Uranium tonnes Bauxite 1 000 tonnes Cuivre 1 000 tonnes Zinc 1 000 tonnes Charbon 1 million de tonnes Alumine 1 000 tonnes
5 115 32 100 4 010 90 400 2 605 522 8 150 15 900 730 410 249 675
Production estimé mée es en 200 005 5
Monde % Mondial 6 640 57 500 10 400 196 000 8 405 2 470 50 900 172 000 15 500 9 560 5 886 66 733
77% 56% 39% 46% 31% 21% 16% 9% 5% 4% 4% 1%
Afrique 6 100 48 000 8 000 120 000 3 100 550 12 000 30 000 2 000 800 425 780
Monde % Mondial 7 800 80 000 14 000 210 000 9 000 2 550 55 000 200 000 23 661 11 165 8 857 94 673
78% 60% 57% 57% 34% 22% 22% 15% 9% 7% 5% 1%
Source : Performance Consulting, 2007
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Voir Annexe 1
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Principaux minerais en Afrique - Or : le continent détient la moitié des réserves d'or mondiales identifiées. Rapportant près d’USD 65 milliards par an, l’or est exploité essentiellement en Afrique du sud et au Ghana par les trois plus grandes multinationales d’extraction AngloGold (Afrique du Sud), Barrick Gold (Canada) et Newmont Mining (USA). - Diamants : principalement exploités au Botswana, en République Démocratique du Congo, en Angola et en Afrique du Sud par des entreprises sud africaines, russes et canadiennes, les diamants africains représentent 60% de la production mondiale. - Uranium : représentant 20% de la production mondiale, ce minerai se trouve principalement au Niger (deuxième plus grande mine d’uranium au monde (Imouraren), en Centrafrique, et en Namibie. - Bauxite : la Guinée est le principal producteur en Afrique et le deuxième dans le monde, suivie du Mali où l’exploitation est assurée par le groupe russe Rusal.
STRATÉGIES NATIONALES VISANT LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE TOUT EN PRÉSERVANT L’ENVIRONNEMENT L’Afrique5 est non seulement soucieuse d’améliorer et de structurer son industrie minière mais aussi, à l’image de ce qui se fait en Amérique du Nord et notamment au Canada, de mettre en place un programme visant le développement durable de la région.
Libéralisation du secteur pour un développement économique du continent Longtemps exploitées par des entreprises appartenant à l’Etat, les mines en Afrique ont, depuis le début des années 80, subi l’ouverture progressive aux investisseurs étrangers. Le Ghana, un des premiers Etats africains à s’engager dans ce processus de libéralisation du secteur, voulait non seulement développer son industrie minière mais également en faire un levier de croissance. N’ayant pas les moyens nécessaires pour assurer l’exploitation, les Etats se sont donc retirés, laissant place au secteur privé pour mettre en valeur et exploiter ces ressources. Le rôle de l’Etat est ainsi passé de celui d’actionnaire à celui de régulateur du secteur. La politique de libéralisation du secteur a pu être, globalement, bénéfique pour les pays africains dans la mesure où les économies de ces pays de même que les investissements étrangers ont connu une croissance conséquente ces dernières années. En effet, les investissements drainés suite aux réformes entreprises ont entraîné une importante hausse de la croissance du PIB dans plusieurs pays d'Afrique. Le taux de croissance moyen de 12 pays africains dépendant du secteur minier est ainsi passé de 0,3 % dans les années 1990 à 5,7 % dans les années 2000.
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Il a été jugé opportun de mettre davantage en exergue les stratégies africaines dans cette partie étant donné l’intérêt grandissant pour le continent.
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Réforme du secteur minier et évolution des investissements en Afrique Pays Pa ys
Anné An née e de la ré réfo form rme e Mo Mont ntan antt de dess inv inves esti tiss ssem emen ents ts mi minie niers rs Co Comme mment ntair aires es
Tanzanie
2000
2001-2008 : USD 250 millions par an en moyenne
Entre 1990 et 1999, les investissements étaient inférieurs à USD 10 millions par ans
Liberia
En cours, réforme entamée en 2006
USD 7 milliards d’investissement signés entre 2006 et 2010
L’investissement total pourrait atteindre USD 10 milliards d’ici à 2015
Madagascar 2005
USD 5,5 milliards d’investissement QIT Madagascar Minerals* USD 1 signés sign és pour pour deux projets projets en 2005 2005 et 2006 milli milliard ard a égaleme également nt bénéficié bénéficié d’une d’une garantie de prêt de la Banque mondiale afin de réhabiliter le port qui sera utilisé pour l’exploitation l’exploita tion du minerai
Mozambique 20 2006
2008 : USD 804 millions
USD 24 millions en 2002 : USD 2 à 3 milliards d’investissement dans le charbon prévu pour les trois à quatre prochaines années
Mairitanie Mairi tanie
2003-2008 : USD 500 mill 2003-2008 millions ions au total
USD 13,5 mill millions ions d’in d’invest vestisse issement ment en 2001, 11 millions en 2002
Aux alen alentour tours s de 2003
* QIT Madagascar Minerals est une compagnie minière détenue par Rio Tinto (80%) et par le gouvernement malgache (20%)/
Sources : Banque mondiale (2003, 2009, 2010 a, 2010 b), Mining Journal (2009), Pelon (2010), Roe et Essex (2009)
L’amélioration de la performance passe par le développement durable Soucieux de protéger l’environnement, certains pays ont adopté des mesures visant à intégrer les considérations sociales et environnementales au processus d’exploitation des mines. Au Canada par exemple, le gouvernement a mis en place l’accord de l’Initiative Minière de Whitehorse (IMW), consistant en la « Promotion d’une industrie minière prospère et viable à long terme sur les plans social, environnemental et économique, en s’appuyant sur un consensus politique et communautaire ». Un programme similaire baptisé KWAGGA 6 a été adopté en Afrique du Sud. De même, plusieurs pays d’Amérique du Sud notamment le Brésil, le Chili, la Bolivie et le Pérou ont montré leur intérêt vis-à-vis de cette initiative. le programme KWAGGA a eu pour objectif de créer des organes de prise de décisions fondés sur la concertation à l’échelon régional afin de promouvoir un développement durable de l’industrie minière dans les zones où il y avait des interactions entre les activités minières et les communautés locales. 6
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DES STRATÉGIES OPÉRATEURS AXÉES SUR LE DÉVELOPPEMENT À L’EXTERNE Les groupes miniers internationaux sont aujourd’hui à la quête de nouvelles opportunités de développement. Tandis que certains ont opté pour des opérations de fusion-acquisition, d’autres se sont tournés vers l’Afrique où d’importants gisements de minerais existent. Occupant les premières places au niveau de la production minière, l’Afrique assiste depuis les années 90 à une hausse continue des investissements étrangers, en provenance des pays américains, européens et BRIC et plus particulièrement de la Chine, fortement demandeuse des ressources minières africaines.
Rythme croissant des fusions acquisitions dans le secteur Les opérations fusions-acquisitions ont enregistré une forte hausse en 2010. La création d’oligopole pouvant contrôler le marché demeurait l’objectif principal de ces opérations. C’est ainsi que les grands opérateurs du secteur spéculent sur des bénéfices exorbitants tenant en compte parfois le remboursement de l’endettement destiné aux acquisitions-fusions.
Evolution du nombre et de la valeur des transactions dans le secteur minier 2005
2006
2007
2008
2009
2010
Nombr de transactions
762
1 026
1 732
1 668
1 937
2 693
Valeur des transactions (en USD md.)
69,8
133,9
158,9
153,4
77,1
113
Croissance
- 91,8% 18,7%
-3,5% -49,7% 46,6% Source : Mining Deals
En 2010, les transactions ont repris leur marche ascendante. En effet, durant cette année, 2 693 transactions ont été effectuées pour une valeur d’USD 113 milliards. Néanmoins, elles restent en deçà des réalisations de 2006, année record suite notamment à l’absence de mega transactions “mega deals” en raison d’un manque de grandes cibles. Selon le rapport de Price Waterhouse and Coopers, le rythme des transactions et les valeurs connaîtront une hausse également en 2011, ce qui pourrait inciter les principales entreprises à investir dans leur croissance interne. Top 5 des acquéreurs (2000-2010) Total value of acquisitions (US$) 42 500
Plus spécifiquement, la période 2005-2007 a enregistré un nombre record de transactions dans le secteur minier, soit USD 158,9 milliards. Seulement, les années 2008 et 2009 ont connu un renversement des tendances suite à la crise financière. Le nombre de transactions a ainsi chuté de 3,5% et de 49,7% respectivement. Dans ce contexte de crise, seuls les grands players procèdent à des opérations d’acquisition tel est le cas de l’OPA de Xstrata sur Anglo American ou encore le rapprochement entre les deux groupes BHP Billiton et Rio Tinto.
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30 000
29 000
28 500 22 500
p u o r G o t n i T o i R
c l P a t a r t s X
A S l a V
n c a n I R d o l o M c G M & r t r e o p p p e o e r C F
c l p n a c i r e m A o l g n A
Source : Mining Deals
Investissements en Afrique : opportunité de croissance pour les entreprises occidentales Abritant plus d’un tiers des ressources minières mondiales et disposant des plus grandes réserves du monde de platine, d’or, de diamants et de manganèse, l’Afrique représente une réelle opportunité et un eldorado pour les compagnies minières européennes, nordaméricaines et chinoises. Entre exonérations fiscales valables jusqu’à 30 ans et cession de gestion de grandes mines aux opérateurs étrangers, les mesures prises par les pays africains demeurent attrayantes pour les investisseurs internationaux qui rapatrient par la suite une bonne partie de leurs gains vers leurs pays. Ainsi, plusieurs compagnies minières internationales ont investit et opèrent dans le continent. Au Ghana, par exemple, les mesures accordées (exonérations fiscales valables audelà de 20 ans) par l’Etat en faveur des entreprises ont poussé plusieurs entreprises à s’y installer tel est le cas de Normandy Piesadon, Goldfields Limited et Lasource.
Au Burkina Faso, l’Etat a confié la direction de sa plus grande mine d’or à l’entreprise canadienne Lamgold. Celle-ci a investi près de USD 450 millions dans cette mine qui devrait rapporter près de USD 500 millions en royalties, impôts et taxes diverses. Toutefois, certains gouvernements africains ont commencé à réviser les contrats miniers en vigueur afin de bénéficier eux aussi des retombées du secteur. Au Libéria, le gouvernement a révisé complètement le contrat le liant au groupe indien de la sidérurgie Arcelor Mittal. Le nouveau contrat résilie entre autres, les clauses qui affranchissaient la compagnie des lois libériennes sur l’environnement et le respect des droits de l’homme, abolit certaines exonérations fiscales temporaires et exige l’indemnisation des populations impactées par l’exploitation minière.
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CONJONCTURE NATIONALE UN SECTEUR TRANSPARENT S’OUVRANT GRADUELLEMENT AUX INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS EN DÉPIT DE CERTAINS PROBLÈMES CONJONCTURELS, LE SECTEUR MINIER SE PORTE BIEN… Une richesse géologique incomparable La richesse géologique du Maroc lui permet de disposer d'une grande diversité de substances minérales exploitées (phosphates, métaux de base, métaux précieux, roches et minéraux industriels) réparties sur l'ensemble du territoire.
Une production dominée par les phosphates Au Maroc, la production minière demeure largement dominée par les phosphates - 95%. Troisième producteur mondial de ce minerai après la Chine et les Etats-Unis, le Maroc renferme les trois quarts des ressources mondiales de phosphate.
- Haut Atlas : plomb, plomb, zinc, zinc, cuivre cuivre,, manganèse, manganèse, fer et barytine.
En 2009, la production nationale de ressources minérales s’établissait à 22,9 millions de tonnes, en baisse de 27,5% par rapport à 2008. Due essentiellement au recul de la production des phosphates, cette contre-performance volontaire rentre dans le cadre de la politique de rationalisation de la production menée par l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) visant à maîtriser les cours et à préserver la profitabilité.
- Rif : fer fer, zinc, zinc, antimoi antimoine, ne, métau métauxx stratégiques et argiles smectiques.
Evolution de la production de phosphate brut
- Centre Centre du pays pays : plo plomb, mb, fluo fluorine rine et antimoine. - Anti-A Anti-Atla tlass : cuivre, cuivre, manganè manganèse, se, métaux métaux précieux (or et argent) et métaux stratégiques (cobalt, étain, wolfram).
- Orie Orienta ntall : plomb, plomb, zinc zinc et et charbo charbon. n. - Khouribga, Khouribga, Benguér Benguérir/Y ir/Youssou oussoufia, fia, Meskala et Boukraa : phosphates.
27,8 24,5 18,4
17,9 15,4 12,7
Un secteur clé de l’économie nationale L’une des plus vieilles industries au monde, les mines occupent aujourd’hui une place importante dans l’économie marocaine. Contribuant à hauteur de 6% au PIB et représentant près de 20% des exportations nationales, le secteur emploie près de 34 500 personnes et génère des investissements de l’ordre de MAD 4,1 milliards. Par ailleurs, il exerce un effet d'entraînement important non seulement sur d'autres secteurs économiques, tels que le transport, le trafic portuaire, l’agriculture, les communications, l'artisanat, le commerce et le bâtiment mais également sur le développement régional, matérialisé par le nombre d’emplois directs créés et par sa participation au désenclavement des régions à travers la mise en place d’infrastructures économiques et sociales.
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6,7
6
4,6
3,2 3,1 1,1
Global
2007
Khouribga
2008
Gantour
Phosboucraa
2009
Source : OCP
Hormis l’OCP, d’autres groupes miniers ont également procédé à des arrêts programmés de leur production et à des fermetures d’exploitations non rentables suite à l’augmentation du volume des stocks et à la baisse du prix des métaux, affectant leur rentabilité (les marges réduites ne pouvant pas couvrir les coûts de production).
Toutefois, en 2010, le secteur minier a bénéficié du redressement de la demande étrangère et plus particulièrement américaine et brésilienne, enregistrant ainsi une croissance de 10%. La production du secteur a alors atteint 32,3 millions de tonnes, soit une hausse de 61,5% par rapport à 2009.
Evolution des ventes minières 77 60
23,5 18,6
La forte demande extérieure et l’important programme d’investissements de l’Office chérifien des phosphates permettraient au secteur de confirmer cette reprise en 2011 (+11,5%).
25,6 20,5
54,5
34 26,7
22,5
4,9
5,1
7,3
2005
2006
2007
Vente Totales (en MAD mds)
29,5 20
40 20
9,5 2008
2009
2010
Exportations
Ventes locales
Source : Ministère de l’énergie et des mines
Evolution de la production minière
32
32,5
32,3
32,9 31,6 22,9
2005
2006
2007
2008
2009
2010
Source : Ministère de l’énergie et des mines
Maroc, premier exportateur mondial de phosphates Si l’effondrement des cours des principaux minerais - plomb, zinc, cuivre, cobalt et argent - au niveau mondial et le recul des ventes ont contribué à la baisse des exportations en 2009, la tendance s’est inversée courant 2010. Le secteur a ainsi drainé MAD 40,1 milliards d’exportations, après MAD 20 milliards en 2009. Premier exportateur mondial de phosphates, le Maroc a écoulé courant 2010 plus de MAD 36 milliards de produits phosphate et dérivés, soit près de 85% des exportations des produits miniers.
Plus globalement, les ventes du secteur aussi bien au niveau national qu’au niveau international ont enregistré une hausse moyenne de 5,8% sur les cinq dernières années (+1,8% pour les exportations et 18% pour les ventes locales). Il est à signaler que les entreprises du secteur adaptent leurs stratégies à la demande étrangère qui dépend fortement de la conjoncture internationale. Ainsi, la baisse tant en termes de production qu’en termes d’exportations enregistrée en 2009 s’explique essentiellement par la stratégie menée par les entreprises quant à la rationalisation de la production face à la crise financière internationale.
…ET JOUIT DE PERSPECTIVES RELUISANTES Selon une étude publiée récemment par « Companies and Markets », l’industrie minière devrait atteindre USD 1,43 milliards en 2015, soit une évolution de 18% par rapport à 2010. Certes le phosphate continuerait à dominer les richesses minières du Royaume (95% de la production minière globale), toutefois, d'autres métaux et minéraux commencent également à se positionner en tant que segments prometteurs comme l’étain, l’or et les diamants.
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La production de phosphates, estimée à 19,96 millions de tonnes en 2010, atteindrait 28,32 millions de tonnes en 2015, soit une évolution annuelle moyenne de 8,4%. De plus, le caractère «alimentaire» de la demande adressée au secteur, les nouvelles applications du phosphore, la construction du pipeline et, surtout, le programme d'investissement de USD 7 milliards sur 7 ans lancé en novembre par l’OCP sont autant de signes augurant d’un meilleur comportement de l’activité à moyen terme.
minier, repartent à leur pays d’origine pour transmettre le savoir faire qu’ils ont accumulé durant les années passées dans l’entreprise.
Concernant l’étain, et grâce à la région d'Achemmach, le Maroc présente également l'une des plus grandes réserves au monde. Détenant une autorisation de recherche et d’exploitation, d’exploitati on, la société australienne Kasbah Resources entend produire entre 4 000 et 6 000 tonnes d’étain par an à partir de 2013.
Afin de mieux encadrer l’activité de recherche, de concessions et d’exploitation des matériaux de carrières, celle-ci demeure soumise à l'autorisation de l’Etat et plus particulièrement de l’ONHYM7 et la durée de l’autorisation d’exploitation ne peut excéder 4 ans, renouvelable 3 fois consécutivement.
S’agissant des autres métaux pré-cités, et lors de sa prospection au Sahara, la société canadienne d’exploration minière Metalex a dévoilé l’existence d’une grande quantité d’or ainsi qu’un potentiel pour recueillir de l’uranium et des gisements de diamants.
Le secteur minier reste l’un des plus fermés à la concurrence étrangère afin de protéger les entreprises nationales. Néanmoins, une ouverture progressive de ce secteur aux investissements étrangers se dessine. En effet, certains groupes internationaux tels que le groupe australien Kasbah ressources, ont pu bénéficier facilement d’une cession, d’un permis d’exploration ou d’exploitation.
STRATÉGIES NATIONALES, ENTRE PROTECTION ET RESTRUCTURATION DU SECTEUR Des relations renforcées avec l’Afrique La proximité géographique et culturelle existant entre le Maroc et l’Afrique a permis aux deux partis de nouer des relations assez particulières. De plus, les accords bilatéraux entre le Royaume et les différents pays du continent facilitent l’implantation des entreprises marocaines dans ces régions. Par ailleurs, plusieurs étudiants africains bénéficient d’une formation dans les grandes écoles d’ingénieurs au Maroc. Le groupe Managem recrute, forme et encadre certains d’entre eux qui, après avoir acquis une expérience dans le secteur
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Il est à signaler qu’en dépit de l’opportunité que peut représenter l’Afrique, les entreprises marocaines devraient faire attention aux risques géopolitiques qui ne manquent pas dans certains pays du continent.
Un secteur protégé par l’Etat
En 2010, le nombre de permis en vigueur a atteint 4 382 dont 3 655 permis de recherche, 650 permis d’exploitation et 77 concessions.
Un plan sectoriel en préparation pour les mines Le secteur minier ne sera désormais pas en reste. Tout comme la plupart des secteurs de l’économie nationale, celui-ci bénéficiera d’un plan sectoriel présentant deux orientations majeures : (i) restructuration des champs miniers qui sont actuellement en exploitation et (ii) relance des opérations d'exploration afin de découvrir de nouveaux gisements.
L’Office National des Hydrocarbures et des Mines, entreprise publique chargée de la promotion des activités minières et pétrolières du Maroc.
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Aujourd’hui, le sol marocain regorge d’une multitude de minerais et offre un potentiel énorme d’exploration et de production minière. La région de prédilection pour l’exploration minière demeure l’anti Atlas et ses environs, riche en gisements de cuivre. L’Oriental est également propice pour l’exploration et l’exploitation minière.
STRATÉGIES OPÉRATEURS, À LA QUÊTE DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS Introduction en bourse pour plus de transparence Les principales entreprises du secteur à savoir Managem, CMT, SMI et Rebab Company sont cotées en bourse. Ce recours au marché des capitaux leur a permis non seulement de renforcer leurs fonds propres mais également d’assurer la bonne gouvernance et la transparence de leur activité. Par ailleurs, et au cours des quatre premiers mois de l’année 2011, elles ont enregistré une croissance de leur cours de 12,8%, l’une des plus appréciables depuis novembre 2010. Ceci s’explique essentiellement par la hausse des cours des matières premières à l’échelle internationale depuis 2010. Cette embellie s’est davantage renforcée au cours du mois d’août. Face aux incertitudes du marché quant à l’évolution de la crise de la dette souveraine américaine et européenne et le risque de récession, les investisseurs se sont rués vers les métaux réputés comme placements sûrs, ce qui a davantage tiré les valeurs minières vers le haut.
Couverture des prix, une stratégie qui atténue la volatilité du marché Comme pour tous les secteurs, la crise financière a amené avec elle un vent
d’instabilité. Le marché des mines a ainsi fait face aux cycles d’oscillations ballotant entre hausse et baisse. Face à cette donne, certaines entreprises se sont couvertes contre le risque de volatilité des prix, d’une part, et celui de change, d’autre part (évolution du cours du dollar face au dirham). Plus en détail, ces entreprises ont vendu massivement leur production durant les périodes dites favorables où les prix étaient à la hausse. Dès lors, et en dépit d’une éventuelle baisse, ces compagnies se retrouvent immunisées contre toute perte liée au dérèglement du marché. A titre d’illustration, et en dépit d’une conjoncture défavorable en 2008, la Compagnie Minière Touissit (CMT) a réalisé une hausse de son chiffre d’affaires de 17,8% par rapport à l’exercice précédent. Cette performance est due non seulement à une évolution positive de ses ventes en volume mais également à sa stratégie de couverture des prix.
Conquête de nouveaux marchés et plus particulièrement l’Afrique Le sous sol africain est estimé à USD 46 200 milliards. Ce continent constitue ainsi la terre promise de nombreux opérateurs minerais internationaux. L’activité minière en Afrique est es t essentiellement menée par des compagnies occidentales à capitaux privés ou publics. Les entreprises marocaines ne sont pas en reste. Managem, filiale de l’ONA, est désormais autorisée à exploiter les gisements d’or de Bakoudou au Gabon. Par ailleurs, la Compagnie Minière Touissit a créé courant 2010, une filiale en Mauritanie, en partenariat avec OSEAD France et le Groupe mauritanien AZIZI, pour l’exploration et l’exploitation de mines d’uranium.
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Conclusion de partenariats win-win La place qu’occupe le Maroc dans les échanges mondiaux des minerais le favorise lors de la conclusion de partenariats.
Carte des principaux sites d'implantation de l’OCP au Maroc
La stratégie à l’international du groupe OCP devient de plus en plus rodée. Après l’Europe et l’Inde, le rapprochement avec un consortium de quatre compagnies indonésiennes spécialisées dans la production d'engrais et de Gaz (Petrokimia, Pupuk-Kalimantan, Medco-Energy et Bosowa) ouvre pour l’entreprise de nouvelles opportunités commerciales et industrielles. Sous forme de joint venture, ce partenariat porte sur la construction d'un complexe intégré de production d'acide phosphorique au Maroc et d'une unité de production d'ammoniac et d'engrais phosphatés en Indonésie.
ANALYSE STRATÉGIQUE DES ANALYSE OPÉRATEURS Le Groupe OCP, leader mondial dans le secteur du phosphate Crée en 1920, et transformé en société anonyme en 2007, l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), détient le monopole dans l’exploitation, le traitement et la commercialisation du phosphate et de ses dérivés. Evaluées à 85,5 milliards de m3, les ressources de ce minerai8 sont localisées dans 4 bassins : - Ouled Abdoun (Khouri (Khouribga) bga) : 37,35 37,35 milliar milliards ds - Gan Gantou tourr (Benguéri (Benguérir) r) : 31,09 milli milliards ards - Mesk Meskala ala (Marra (Marrakec kech) h) : 15,95 milli milliards ards - Oued Eddah Eddahab ab (Laayo (Laayoune une)) : 1,11 milli milliards ards
Ports phosphatiers
Usines Chimiques
Bassin minier
Source : OCP
En 2009, et pour faire face à la faible demande étrangère, le Groupe a procédé à une baisse de production qui s’est reflétée sur ses revenus. En effet, le chiffre d’affaires a enregistré une baisse de 58% passant de MAD 60 139 millions en 2008 à 25 276 millions en 2009. La rentabilité de l’entreprise a été ainsi affectée par cette contreperformance. La marge nette est passée de 39% en 2008 à 5% en 2009. Afin de soutenir son chiffre d’affaires, le Groupe OCP a diversifié sa stratégie, se basant essentiellement sur des joint ventures et des accords bilatéraux d’exportation. Il a ainsi scellé un accord de partenariat en ingénierie industrielle avec l’américain Jacobs Engineering Group Inc. sous forme de jointventure. Celle-ci fournira des prestations de gestion de programmes, de gestion de projets, et d'ingénierie pour des projets inscrits dans le programme d'investissement de l'OCP d’un montant d’USD 7 milliards sur 7 ans signé en novembre 2010 pour le développement de la plate-forme de Jorf Lasfar (Jorf Phosphate Hub).
Les minerais extraits subissent une ou plusieurs opérations de traitement (criblage, séchage, calcination, flottation, enrichissement à sec…). Ensuite, ils sont exportés ou livrés à d’autres industries chimiques du Groupe (Jorf Lasfar ou Maroc Phosphore à Safi) pour être transformés en produits dérivés commercialisables : acide phosphorique de base, acide phosphorique purifié, engrais solides, couvrant la totalité des besoins de l’agriculture nationale en engrais phosphatés. 8
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Par ailleurs, le groupe a signé début 2011 un accord quadriennal (2011-2014) avec l’opérateur chinois Sinochem Corporation en vertu duquel, l’OCP exporterait annuellement 500 000 tonnes d’engrais chimiques Di-ammonium Phosphate au groupe chinois. Un deuxième accord a été signé avec la société kenyane d’engrais, MEA, portant sur l’exportation de 100 000 tonnes d’engrais par an. Pour accompagner ces stratégies, quatre nouvelles usines de production de Di-ammonium de phosphate (DAP) et de mono-ammonium de phosphate (MAP) verront le jour à Jorf Lasfar. D’une capacité d’un million de tonnes par an, et par usine, ce projet permettrait d’augmenter la capacité d’extraction minière de 30 à 50 millions de tonnes par an, la capacité de valorisation de 9 à 38 millions de tonnes par an, ainsi que l’extension des installations portuaires. Courant 2011, l’entreprise a lancé un emprunt obligataire de MAD 2 Milliards pour financer, en partie, son programme d’investissement. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la stratégie globale du Groupe qui porte notamment sur la réalisation d’un plan d’investissement de l’ordre de MAD 98 milliards entre 2010 et 2020, ce qui lui permettra d’augmenter ses capacités de production minières et chimiques. OCP MAD millions
2009
Chiffre d'affaires 25 276,00 Résultat d'exploitation 3 558,00 Résultat net 1 283,00 Marge opérationnelle 14,08% Marge nette 5,08% ROE 7,66% ROA 73,31%
Var 2008/2009 -57,97% -87,22% -94,52%
2008 60 139,00 27 845,00 23 414,00 46,30% 38,93% 172,64% 2800,72% Source : OCP
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Managem, redressement de l’activité en 2010 Premier Groupe minier privé au Maroc, Managem9 a été créé en 1928 par un aventurier français assurant le transport de ravitaillement pour le compte de l’armée française. Devenu par la suite filiale de l’ONA, et entré en bourse en 2000, le Groupe produit principalement des : - métaux métaux de base : Cuiv Cuivre, re, Zinc, Zinc, Plo Plomb mb et minéraux industriels (Fluorine) ; - des mét métaux aux Préci Précieux eux : Or et Arge Argent nt ; - cobalt cobalt & spécial spécialités ités : Catho Cathodes des de Cobal Cobalt, t, Oxyde de Cobalt, Oxyde de Zinc, Dérivés de Nickel, oxyde d’arsenic… Confrontée à la crise financière de 2008, la compagnie minière a décidé de réorienter ses investissements vers trois principaux secteurs : les métaux précieux, le cobalt et le cuivre afin de rééquilibrer son portefeuille et mieux résister aux variations des cours des différents métaux. L’objectif ultime est de doubler son chiffre d’affaires d’ici 2015, grâce notamment à la conquête du marché africain. Aujourd’hui, le groupe, qui dispose d’un grand centre de recherche Reminex, est engagé dans des projets aurifères au Gabon, au Congo Brazzaville et au Soudan, projets de taille moyenne que délaissent les grandes compagnies minières sud-africaines ou australiennes. Après la chute enregistrée entre 2008 et 2009, le chiffre d’affaires de Managem (non consolidé) a affiché une hausse de 32,7% passant de MAD 110,4 millions en 2009 à MAD 146,5 millions en 2010. Cette reprise est due essentiellement à l’amélioration du prix de vente des principaux minerais grâce aux effets conjugués de l’amélioration des cours des métaux de base, aux opérations de restructurations du portefeuille de couverture et de l’effet positif de la parité USD/MAD.
Les filiales de Managem sont : Compagnie de Tifnout Tighanimine, Société Métallurgique d'Imiter, Akka Gold Mining, REMINEX
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Compagnie Minière de Touissit (CMT), une politique de couverture qui a donné ses fruits
Présence de Managem en Afrique 14 AREAS Pb, Zn
Deuxième plus grande société minière privée au Maroc, la Compagnie Minière de Touissit (CMT) est détenue majoritairement par OSEAD Maroc Mining, elle-même filiale à 70% d’OSEAD SAS et à 30% de Moroccan Infrastructure Fund.
LICENCE : Au 2LICENCES:Au 1 LICENCE : Zr
Créée en 1974, dans le but d’exploiter le gisement de plomb de Beddiane dans la région d’Oujda, la compagnie a élargi son domaine d’activité à partir de 1996 en acquérant la mine de Tighza.
ETEKE : Au BAKOUDOU PROJECT : Au LESSARASLICENCE:Au PUMPI & KALONGWE PROPERTIES:Co,Cu
Depuis son introduction en bourse en 2008, l’entreprise iniste sur la conquête de l’Afrique, et la couverture des prix de sa production. Source : MANAGEM
En termes de rentabilité, la marge opérationnelle ainsi que la marge nette demeurent appréciables et s’élèvent à 20,4% et 74,7% respectivement. A noter que l’année 2010 a été riche en investissements (lancement de plusieurs projets qui entrent dans le cadre de la stratégie de développement de l’entreprise), notamment le projet aurifère de Bakoudou au Gabon et le projet de construction des fours de production des alliages de cobalt en République Démocratique du Congo. D'autres prospects sont en phase d’étude, dont le gisement de Pumpi en République Démocratique du Congo.
En 2009, CMT a eu recours à un emprunt obligataire de MAD 250 millions et consenti un investissement de MAD 10 millions dans les travaux de recherche, qui ont permis de mettre en place un tonnage supplémentaire de minerai afin de maintenir la durée de vie de la mine de Tighza à plus de 14,5 ans. Grâce à l’évolution positive des cours des métaux (plomb, argent et zinc) et du dollar, l’entreprise a pu enregistrer une hausse de 16,4% de son chiffre d’affaires, passant de MAD 445,5 millions en 2009 200 9 à MAD 518,4 millions en 2010.
MANAGEM MAD millions Chiffre d'affaires Résultat d'exploitation Résultat net Marge opérationnelle Marge nette ROE ROA
2010
Var 2009/2010
2009
Var 2008/2009
2008
146,5 29,9 109,5 20,4% 74,7% 7,5% 3,7%
32,7% 221,5% 1303,8%
110,4 9,3 7,8 8,4% 7,1% 0,6% 0,3%
-7,2% -457,7% -93,6%
119,0 -2,6 121,3 -2,2% 102,0% 9,0% 5,2%
Source : Bourse de Casablanca
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Conjuguée à une bonne maîtrise des charges, l’amélioration du chiffre d’affaires a contribué à l’amélioration du résultat d’exploitation de 20,8% et du résultat net de 28% par rapport à l’exercice précédent.
de MAD 740 millions en 2010, soit une hausse de 59% par rapport à l’exercice précédent. Cette bonne performance est due essentielle essentiellement ment à l’accroissement des volumes vendus (+15%) ainsi qu’à la hausse du prix de vente (+33%).
En termes de perspectives, et grâce aux couvertures déjà réalisées et à la conjoncture favorable des cours des métaux, CMT devrait rester sur ce trend haussier durant 2011. De même, les efforts de recherche d’opportunités de croissance tant au niveau local qu’international se poursuivront dans le cadre de la stratégie de diversification (de production et de marché).
En 2010, le bilan des réserves s’est élevé à +500 tonnes d’argent métal. Ainsi le total des réserves atteint désormais 2 662 tonnes d’argent métal et le total des ressources minières 1 373 tonnes d’argent métal.
Société Métallurgique d’Imiter (SMI), en plein projet d’extension Fondée en 1969 et introduite en bourse en 2000, la Société Métallurgique d’Imiter (SMI) exploite et traite le gisement argentifère d’Imiter. Filiale du groupe Managem, cette entreprise a réalisé un volume d’affaires de près
Au cours de cette même année, SMI a procédé à l’extension de sa capacité pour atteindre 300 tonnes métal par an à horizon 2013. En 2011, l’entreprise poursuivra l’exécution de son programme d’exploration et la réalisation de son projet d’extension tout en maintenant les performances élevées réalisées en 2010. Aujourd’hui et grâce à la SMI, le Maroc est le premier producteur d’argent en Afrique et 10 ème au monde.
COMPAGNIE MINIÈRE TOUISSIT Chiffre d'affaires Résultat d'exploitation Résultat net Marge opérationnelle Marge nette ROE ROA
2010
Var 2009/2010
2009
Var 2008/2009
2008
518,4 328,3 265,0 63,3% 51,1% 51,5% 29,9%
16,4% 20,8% 28,1%
445,5 271,7 206,8 61,0% 46,4% 54,0% 27,4%
52,9% 126,8% 121,2%
291,4 119,8 93,5 41,1% 32,1% 34,7% 27,0%
Source : Bourse de Casablanca
SMI Chiffre d'affaires Résultat d'exploitation Résultat net Marge opérationnelle Marge nette ROE ROA
2010
Var 2009/2010
2009
Var 2008/2009
2008
739,80 284,00 221,20 38,4% 29,9% 27,0% 17,8%
58,8% 261,3% 49,5%
466,00 78,60 148,00 16,9% 31,7% 21,2% 15,5%
40,2% -539,1% 1847,4%
332,40 -17,90 7,60 -5,4% 2,3% 1,4% 0,8%
Source : Bourse de Casablanca
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FACTEURS CLÉS DE SUCCÈS UN SECTEUR QUI REPREND VIE APRÈS LES TURBULENCES CAUSÉES PAR LA CRISE FINANCIÈRE L'analyse financière concerne les principales entreprises10 du secteur à savoir Managem, Société Métallurgique d’Imiter (SMI) et Compagnie Minière de Touissit (CMT)11 dont les bilans de 2010 sont disponibles et ne présentent aucune anomalie. L’OCP n’a pas été prise en compte pour deux raisons principales : - les chiffre chiffress de l’entr l’entreprise eprise pourrai pourraient ent biaiser biaiser les résultats ; - les bilan bilanss disponi disponible bless datent datent de 2009. 2009.
UNE REPRISE DE L’ACTIVITÉ L’ACTIVITÉ DES ENTREPRISES APRÈS LES TURBULENCES DE 2008/2009 En 2010, l’activité minière a repris de plus belle après une saison 2008/2009 entachée par la baisse de la demande étrangère. Le chiffre d’affaires des principales entreprises du secteur a enregistré MAD 1 405 milliards contre MAD 1 022 milliards en 2009, soit une progression de 37,5%. Plus en détail, le chiffre d’affaires de la SMI, de Managem et de CMT a cru de 58,7%, 32,8% et 16,4% respectivement durant la même période. Cette performance trouverait son origine principalement dans le renchérissement des cours des métaux, dans l’amélioration des volumes vendus et dans la hausse de la parité USD/MAD.
A moyen et long termes, la demande croissante des pays occidentaux et de la Chine qui font face à une baisse de leurs réserves ne pourrait qu’améliorer les ventes tant en termes de quantité que de prix de vente, affectant positivement le chiffre d’affaires des entreprises du secteur.
UNE RENTABILITÉ 2010 EN NETTE PROGRESSION La reprise de l’activité s’est traduite par la bonne tenue du résultat net qui est passé de MAD 362,5 millions milli ons en 2009 2009 à MAD 595,7 595,7 millions millions en 2010, 2 010, soit une hausse de 64%. Cette embellie est due essentiellement à l’amélioration du résultat d’exploitation, grâce, toujours, à la bonne orientation des prix des métaux sur le marché international, et du résultat financier suite aux gains de change. Le rebond du résultat net a contribué au renforcement de la marge opérationnelle qui est passée de 35,2% en 2009 à 45,7% en 2010. Parallèlement, la marge nette a également évolué, passant de 35,5% en 2009 à 45,7% en 2010, soit une amélioration de 10,2 points de pourcentage.
Evolution de la marge opérationnelle et de la marge nette
Evolution du chiffre d'affaires
45,7% 35,5% 1 405
29,9%
42,4%%
35,2%
1 022 743 13,4% 2008
2009
2010
2008 Marge opérationnelle
22
2009
2010 Marge nette
10
En raison de la non disponibilité du bilan complet il a été jugé opportun d’écarter REBAB COMPANY de l’analyse financière.
11
Les bilans consolidés n’ont pas été pris en compte. Uniquement les bilans propres à l’activité de la compagnie ont été pris en considération.
ODE
UNE GESTION DE RECOUVREMENT EFFICACE La forte demande en minerais a contribué à l’amélioration des ventes de ces produits aussi bien au Maroc qu’à l’étranger. Ceci a eu un effet positif sur la gestion des stocks des entreprises du secteur. En 2010, celles-ci ont enregistré une nette amélioration du délai du cycle de production. Ainsi, le ratio rotation stock est passé de 33,8 jours en 2008 à 17,2 jours en 2010. Il est vrai que l’écart entre le paiement des factures fournisseurs et la récupération des créances clients (92 jours) est en hausse par rapport à 2008 (78 jours) et 2009 (22 jours). Toutefois, et mis à part Managem, les entreprises du secteur attestent d’une gestion de recouvrement efficace. Concernant Managem, la mauvaise gestion de recouvrement a entraîné une trésorerie « passif » élevée, aux alentours de MAD 3 milliards. En d’autres termes, l’entreprise a eu recours à des dettes d’exploitation pour financer son besoin en fonds de roulement.
UN FAIBLE TAUX D’ENDETTEMENT Les entreprises du secteur affichent un faible taux d’endettement à court terme de l’ordre de 2,7% contre 3,7% en 2009 suite à la disponibilité de trésorerie, reflétant une politique de recouvrement efficace. A plus long terme, l’endettement net ou le gearing est de 9,4%, nettement inférieur à 75%. Les entreprises sont ainsi faiblement endettées par rapport à leur potentiel d’endettement. La nature de l’activité leur permet de disposer de suffisamment de cash flow pour financer leurs projets. Il est à préciser qu’en 2009, CMT a émis un emprunt obligataire de MAD 250 millions, lui permettant de financer la croissance organique de ses activités et, éventuellement, toute opération de croissance externe. En effet, et audelà des ressources propres de la compagnie, une partie du produit net de l’émission sera destinée au financement du programme d’investissement de la société sur un horizon de 5 ans (2009-2013). Evolution du Gearing
Evolution des ratios de rotation 32,7% 186,5 165,4
14,3%
128,5 108,4
106,6
9,4% 73,6
33,8
2008
25,6
17,2
2009
2010
Stock
2008
2008
2009
2010
Dettes fournisseurs
2008
2009
2009
2010
2010
Créances clients
ODE
23
ANNEXE 1 PRINCIPALES RESSOURCES MINIÈRES EN AFRIQUE
24
Minerai
Caractéristiques
Utilisation
Lieu
Or
Métal précieux lourd, malléable et inaltérable, très bon conducteur d’électricité et de chaleur
Métal précieux lourd, malléable et inaltérable, très bon conducteur d’électricité et de chaleur
- Ghana - Niger - Gabon - Cameroun - Somalie - Soudan - Kenya - Tanzanie - Zimbabwe - Madagascar - Algérie - Afrique du Sud - Mali
Diamant
Carbone pur qui se présente sous forme cristalline extrêmement dure, à très grand indice de réfraction à la lumière, à conductivité thermique quinze fois supérieure à celle du silicium
- Bijouterie/joaillerie - Astronomie - Aéronautique - Electrique / Electronique - Recherche pétrolière - Médecine - Métallurgie - Optiques
- Afrique du Sud - Botswana - Zimbabwe - Angola - Namibie - Lesotho - Swaziland - Mozambique - Malawi - Zambie - RDC - République centrafricaine - Soudan
Uranium
Métal, élément naturel, blanc argenté, brillant, dense et faiblement radioactif
- Nucléaire
- Niger - République centrafricaine - Namibie - Zimbabwe - Madagascar - Maroc - Mauritanie - Algérie
Bauxites
Combinaison de plusieurs minéraux, oxyde d’aluminium hydraté, gibbsite, boehmite, diaspore et oxydes de fer
- Fabrication d’Aluminium
- Afrique de l’Ouest (15 pays)
Charbon
Combustible solide composé principalement de carbone
- Electriques/ Electronique - Raffinage - Sidérurgie - Ciment - Briqueterie
- Maroc - Algérie - Afrique du Sud - Zimbabwe - RDC - Nigeria - Mozambique - Madagascar
ODE
Phosphates
Minerai riche en phosphore
- Engrais phosphatés - Détergents - Alimentation animale - Phosphore
- Maroc - Egypte - Libye - Gabon - Congo - Algérie - Tunisie - Sénégal - Togo
Souffre
Cristal tabulaire et bipyramidal
- Industrie chimique
- Egypte - Algérie
Platine
Métal précieux, rare et coûteux, apprécié pour certaines de ses propriétés qui le rendent unique
- Bijouterie/joaillerie - Electrique/Electronique
- Afrique du Sud - Zimbabwe
Cobalt
Métal dur, ferromagnétique, d'un blanc grisâtre, qui ressemble beaucoup au Fer et au Nickel
- Chimie & parachimie - Alimentaire - Peinture - Métallurgique
- Madagascar - RDC - Zambie - Maroc - Afrique du Sud
F er
Métal oxydable utilisé exclusivement dans la sidérurgie
- Industrie automobile - Aviation - Marine - Immobilier - Bâtiments et travaux publics
- Maroc - Algérie - Tunisie
Manganèse
Métal à très haute valeur marchande
- Sidérurgie - Electrique/Electronique - Industrie Chimique
- Afrique du Sud - Gabon - RDC - Algérie - Maroc - Egypte
Cuivre
Métal peu oxydable, très bon conducteur d’électricité et de chaleur
- Electriques/ Electronique - Plasturgie - Sidérurgie - Télécoms (fibres optiques)
- RDC - Zambie - Congo - Afrique du Sud - Angola Source : Jeune Afrique, l’expansion, CIE
ODE
25
ANNEXE 2 RATIOS FINANCIERS
s e r è i n i M
T M C
I M S
m e g a n a M
8 0 0 2
% 3 , 7 3
% 1 , 2 2
% 5 , 2 0 1
8 , 4 , 5 , % 3 8 6 3 , 3 0 8 6 1 1 3
% 4 , 3 1
% 8 , 9 9 3
% 0 , 4 2
% 0 , 6 1
% 7 , 2 3
% 9 , 9 2
% % % 3 , 2 , 3 , 0 6 6 1
9 0 0 2
% 1 , 4 2
% 7 , 6 1
% 1 , 4 7
6 , 6 , 5 , % 5 6 8 0 , 2 0 2 2 1 1 5
% 2 , 5 3
% 7 , 8 7 2
% 8 , 7 1
% % % % 1 , 7 , 9 , 3 , 2 3 7 4 1 3 1 2
% 5 , 5 3
% % % 9 , 8 , 1 , 4 8 1 1 1
0 1 0 2
% 5 , 9 1
% 1 , 4 1
, 6 , 4 , % % % 2 8 , 7 3 5 6 , 7 , 1 1 7 6 5 1 7 6 5 4
% 6 , 4 2 2
% 6 , 2 1
% 1 , 8
% 9 , 8 9 1
% 4 , 9
% 4 , 2 4
% 3 , 1 2
% 8 , 1 1
% 7 , 5 1
8 0 0 2
% 2 , 9 1
% 7 , 2 1
, 8 , 2 , % % 9 6 , 9 3 7 0 1 3 1 9 8 , 6 2 5
% 4 , 4 0 1
% % % % 4 , 6 , 0 , 4 , 1 0 0 2 1 9
% 0 , 1 -
% 1 , 2 3
% 7 , 4 3
% 0 , 7 2
% 2 2 , 5 2
9 0 0 2
, 1 , 1 , % % % % % 1 6 0 3 8 5 , 3 , 3 , 1 3 2 0 4 0 8 3 , 9 , 1 1 4 0 0 7 6
% % % % % 5 , 3 , 2 , 0 , 0 , 6 9 1 0 6 4 8 1
% 0 , 8 5
% 4 , 6 4
% 0 , 4 5
% 4 , 7 2
% 5 6 , 5 2
0 1 0 2
, 4 , 2 , % % % % % 8 7 , 7 , 5 , 2 1 3 1 4 9 7 8 2 2 8 5 , 3 , 3 1 3 7 6
% % % % % 9 , 2 , 0 , 0 , 3 , 0 8 3 0 9 4 9 1
% 6 , 9 2
% 1 , 1 5
% 5 , 1 5
% 9 , 9 2
% 2 3 , 9 2
ODE
% 7 , 2
% 0 , 1 9 2
8 0 0 2
8 , 4 4
% 7 , 8 4
% 2 , 6 2
% 4 , 1 3 1
6 , 0 , 8 , % 0 6 0 2 4 9 4 9 , 1 6 2
% 7 3 , 5 -
% 6 , 1 9 1
% % % % % 8 , 2 , 9 , 1 , 3 , 4 0 2 5 4 3 6 1
9 0 0 2
8 , 6 2
% 0 , 2 3
% 2 , 0 2
, 8 , 6 , % % 5 2 , 6 9 6 3 4 6 2 8 1 , 1 2 9 4
% 7 8 , 6 1
% 2 , 1 5 1
% 1 , 7 2
% 2 , 1
% 1 , 1
% 5 , 9 4 1
% 0 , 2 -
% 7 , 1 3
% 2 , 1 2
% 5 , 5 1
% 4 6 , 0 2
0 1 0 2
0 , 0 2 1
% 4 , 0 2
% 2 , 4 1
% 4 , 4 7
7 , 2 , 2 , % 6 5 5 6 1 4 6 8 , 1 4 5
% 9 3 , 8 3
% 0 , 1 2 1
% 6 , 7 1
% 5 , 0
% 6 , 3
% 7 , 0 1 1
% 2 , 5
% 9 , 9 2
% 0 , 7 2
% 8 , 7 1
% 3 7 , 9 1
8 0 0 2
6 , 4 1 1
% 1 , 8 5
% 5 , 3 3
, 9 , 5 , % % 0 9 2 8 , 0 4 7 8 3 1 , 3 4 2 2 1 2
% 6 1 , 2 -
% 4 , 5 0 7 1
% 4 , 4 2
% 5 , 8 5 1
% 9 , 9 2
% 3 , 9 2 1 1
% 0 , 1 5
% 0 , 2 0 1
% 0 , 9
% 2 , 5
% 1 9 , 5
9 0 0 2
5 , 8 5 2 -
% 4 , 3 6
% 8 , 5 3
, 4 , 0 , % % 0 4 2 3 , 0 2 0 4 0 5 , 5 2 0 8 1 1
% 2 4 , 8
% 8 , 0 5 3 1
% 6 , 2 1
% 3 , 0 9 2
% 8 , 5
% 4 , 4 2 2 1
% 3 , 0 1
% 1 , 7
% 6 , 0
% 3 , 0
% 7 4 , 0
0 1 0 2
0 , 3 5 -
% 6 , 9 5
% 8 , 5 3
, 8 , 8 , % % 0 7 3 7 , 0 0 0 4 5 0 , 4 3 2 8 2
% 8 3 , 0 2
% 2 , 3 4 0 1
% 9 , 2
% 0 , 8 5 1
% 1 , 3
% 8 , 6 9 9
% 6 , 4
% 7 , 4 7
% 5 , 7
% 7 , 3
% 7 0 , 7
s e r i a ff a ' d e r ff i h C / l e n n o s r e p e d s e g r a h C
) s r u o j n e ( s t n e i l c s t i d é r c n o i t a t o r o i t a R
A O R
E C O R
E T I V I T C A ' D S O I T A R
26
% 2 1 , 1 4
% 1 , 0 2
e é t u o j a r u e l ) a l v i a a l v e a r d t e r g u a e t t r c a a P f (
) s r u o j n e ( n s k o c i t o a t t s i o s l p e x d e n ' d o i t t n a t e i o c r ffi o t e i o a C R
) s r u o j n e ( s r u e s s i n r u o f t i d é r c n o i t a t o r o i t a R
e l l e n n o i t a r E é B p E o e e g g r r a a M M
E T I L I B A E V L R O U S T E C D U R T T E S E E R E D I S C O I N T A A N I R F
e u q i t s i l a t i p a C é t i s n e t n I
s e r i a ff a ' d e r ff i h c / n o i t a t i o l p x e ' d s n o i t a t o D
e r è i c n a n fi é t i l i b a r é n l u V
f i s s a p l a t o t / e m r e t t r u o c à s e t t e D
s e r i a ff a ' d s e r ff i h C / s e r p o r p x u a t i p a C
t e n g n i r a e G
% % % % 3 , 4 , 8 , 1 2 1 0 3 , 0
E T I L I B A T N E R E D S O I T A R
e t t e n e g E r a O M R
SOURCES - Perform Performanc ances es man manage agemen mentt consu consulti lting ng : « Le secteur secteur minier minier en Afrique Afrique Subsaha Subsaharienn rienne e ; Problématiques, Enjeux et Perspectives », (2008) - Jeun Jeune e Afr Afriqu ique e Mag Magazi azine, ne, art articl icles es (20 (2009). 09). - Ra Rapp ppor ortt annue annuell de l’ l’OC OCP P (2009 (2009)) - Price Waterhou Waterhouse se and Coopers, Coopers, “Mining “Mining Deals: Deals: Mergers Mergers and acquisit acquisitions ions activity activity in the the mining industry” (2009,2010) - Minist Ministère ère de l’Ener l’Energie, gie, des Mines, Mines, de l’Eau et de l’Env l’Environnem ironnement ent (2010). (2010). - Magazi Magazine ne Secte Secteur ur Privé Privé et Déve Dévelop loppem pement ent,, « le secteur minier, un levier de croissance pour l’Afrique ? », (2010) - Bureau Bureau de rec recherc herches hes géol géologi ogique quess et miniè minières res : « les matières premières en 2009, faits marquants et tendances », (2010). - Expan Expansion sion “Resour “Resources ces minières minières en Afrique: Afrique: Etat des lieux” lieux” (2011) - Ra Rapp ppor ortt annu annuel el Ma Mana nage gem m (201 (2010) 0) - Bo Bour urse se de Ca Casa sabl blan anca ca
- Internet - Presse.
ODE
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