L’utilisation des énergies renouvelables renouvelables comme alternative énergétique au Maroc Le cas : Parc éolien ABDELKHALEK TORRES
Réalisé par : MECHAL
KHALED
Résumé : Une énergie renouvelable est une énergie exploitée par l'Homme, de telle manière que ses réserves ne s'épuisent pas. Durant les dernières décennies, l’énergie l’énergie renouvelable n’a cessé d’accroitre en importance face à l’épuisement de l’énergie fossile et aussi à la dégradation de l’environnement l’environnement causé par cette dernière. Les énergies renouvelables comme l’énergie solaire et l’énergie éolienne sont des sources de sécurité dans les domaines économiques, sociaux et environnementaux au monde. Au Maroc, il y a le soleil, le vent, la mer et la forêt. Des ingrédients qui font le bonheur de la vision touristique du futur, mais qui sont tout aussi des éléments essentiels pour la production des énergies renouvelables. Le Maroc dispose d’un important potentiel en énergies renouvelables mais exploite moins de 1% de ces ressources. ressources. Les énergies énergies renouvelables renouvelables couvrent couvrent moins de 1% 1% de consommation consommation énergétique nationale ce qui rend notre pays une niche importante pour le développement des énergies renouvelables. renouvelables. Si on utilise les énergies renouvelables dans ce pays, on aura des retombées avantageuses comme le développement des structures de recherche dans ce domaine, qui permettront de consolider consolider et de mettre en réseau les capacités de recherche et de développement durable et d'accompagner d'accompagner les projets intégrés dans ce cadre pour réduire notre dépendance énergétique pour l’énergie fossile et surtout créer d’autres projets de la même envergure pour sauvegarder l’environnement. Avec des projets comme le parc éolien ABDELKHALEK TORRES et aussi les autres projets d’ énergie solaire , on espère conserver notre environnement national face à tout genre de pollution.
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Abstract : Renewable energy is energy which comes
from natural resources such as sunlight, wind,
rain, tides, and geothermal heat, which are renewable (naturally replenished). In 2008, about 19% of global final energy consumption came from renewables, with 13% coming from traditional biomass, which is mainly used for heating, and 3.2% from hydroelectricity. Globally, the long-term technical potential of wind energy is believed to be five times total current global energy production, or 40 times current electricity demand. Wind power is renewable and produces no greenhouse gases during operation, such as carbon dioxide and methane. During the five-years from the end of 2004 through 2009, in Morocco such any country on the world, renewable energy capacity grew at rates of 10–60 percent annually for many technologies. For wind power and many other renewable technologies, growth accelerated in 2009 relative to the previous four years. More wind power capacity was added during 2009 than any other renewable technology. However, grid-connected PV increased the fastest of all renewables technologies, with a 60-percent annual average growth rate for the five-year period. In Morocco, the authorities start to know the importance of renewable energy power overall the wind power. We feel this interest on many projects like park ABDELKHALEK TORRES and the great project of wind power in Moroccan Sahara .
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Introduction générale Aujourd’hui, il n’y a pas de vie industrielle et de vie tout court sans énergie, l’utilisation de cette dernière est de ce fait un des indicateurs les plus nets du degré de développement d’un pays. Les nations les plus industrialisées et qui sont les plus gros consommateurs d’électricité continuent de tabler sur l’énergie comme facteur de croissance et de développement économique. En effet, le secteur énergétique occupe dans chaque économie une place importante et particulière. Sa contribution à la création des richesses nationales ne se limite pas à sa propre valeur ajoutée, mais touche tous les autres secteurs dont il permet l’activité. L’importance capitalistique des investissements dans ce secteur et leur durée de vie font que les choix stratégiques élaborés aujourd’hui dessineront le paysage énergétique avenir. En plus, notre planète, ne peut plus physiquement supporter des émissions à effet de serre 1
que le monde a connu ces cinquante dernières années. Les changements climatiques et la
rupture de nombreux équilibres écologiques induiraient des dommages irréversibles. Nous sommes donc confrontés à la nécessité de mettre en oeuvre des politiques durables avec les composantes : économique, sociale et environnementale.
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L'effet de serre est un processus naturel qui, pour une absorption donnée d'énergie électromagnétique, provenant du Soleil (dans le cas des corps du système solaire) ou d'autres étoiles (dans le cas général), confère au corps qui reçoit cette énergie une température de surface nettement supérieure à une situation « sans effet de serre ». On le retrouve sur différents objets célestes dans le système solaire, notamment sur Vénus.
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Au Maroc, au cours de ces dernières années, la consommation d’énergie a augmenté de 4 % par an, passant de 4,69 Mtep à 10 Mtep 2. Ce secteur dépend pour plus de 97 % de l’extérieur et sa facture éponge 25% des recettes d’exportation. Il importe donc que des mesures soient prises pour diminuer cette dépendance. Cette nécessité découle du fait que le Maroc en tant que pays en voie de développement, dépourvu de la ressource pétrolière, doit réaliser des économies en vue de réduire ses importations énergétiques, qui hypothèque son décollage économique. La question principale qu’on va poser et qu’on va tâcher d’y répondre dans notre mémoire est : Dans un monde où les préoccupations mondiales se penchent sur la préservation de l’environnement et tous les principes du développement durable, quel est l’intérêt pour le Maroc d’opter pour la promotion des énergies renouvelables, en l’occurrence éolienne, comme alternative incontournable pour réduire sa facture, et donc sa dépendance énergétique ?
La substitution d’une partie des importations énergétiques par les énergies renouvelables couplées à une politique d’efficacité énergétique à un impact très positif sur le déficit énergétique du Maroc. Cela à aussi pour conséquence le développement de nouvelles industries solaires et éoliennes, aussi bien pour le marché local que pour l’exportation. Des évènements anciens ont en effet brutalement rappelé l’importance de l’utilisation des énergies renouvelables. La brusque remontée des cours pétroliers en 2004 (54 dollars le baril), à un niveau jamais vu depuis vingt cinq ans et la crise énergétique en Californie ont montré la vulnérabilité des économies face aux chocs affectant l’approvisionnement énergétique. Signe de l’intérêt renouvelé des pouvoirs publics pour cette problématique, la stratégie pour le développement des sources énergétiques «propres» qui consiste à couvrir 10% de la consommation énergétique jusqu’à 2010. Nous allons nous intéresser au parc éolien Abdelkhalek Torres, en raison de son lien avec notre problématique.
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Mtep : millions de tonnes équivalent pétrole.
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Situé au Nord du Maroc, dans le territoire de la commune de Tleta Taghramt à l’Ouest de Fnidec, le parc éolien Torres, d’une puissance de 50.4MW, est l’un des plus importants projets éoliens d’Afrique et du monde arabe, et le plus grand investissement dans les énergies renouvelables réalisé au Maroc avec 60,8 millions de dollars. Le choix de cet exemple a été dicté par des considérations liées - A la conjoncture nationale: * Une grande dépendance énergétique * L’entrée du privé dans la production énergétique. - A la conjoncture internationale: * Lutter contre l’effet de serre * Anticiper la raréfaction possible des énergies fossiles L’acuité du problème de la dépendance énergétique du Maroc et le choix des énergies renouvelables pour atténuer son ampleur, nous imposent de mener une réflexion sur le fondement de ce choix, en comparant les premiers résultats obtenus durant les quelques mois de production du parc éolien Torres, d’une part et ceux réalisés par les différentes formes de production d’électricité (charbon, pétrole, hydraulique), d’autre part. Cette comparaison porte sur les principaux éléments suivants: - L’impact positif des énergies renouvelables sur la facture énergétique. - L’analyse du processus de libéralisation du secteur de production électrique au Maroc. - La comparaison du contrat de concession de la production d’électricité Jorf Lasfar 3
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(polluante) à celle du parc éolien Torres (non polluante). Jorf Lasfar est un port marocain à vocation minéralière, énergétique et diverse.Ouvert au commerce
international depuis 1982, le port de Jorf Lasfar constitue l'un des maillons de l'infrastructure portuaire du Maroc. Il est situé à 17 km au sud de la ville d'El Jadida, à 110 km au sud-ouest de Casablanca et à 130 km au nord-est de Safi.Le port de Jorf Lasfar, outre sa vocation première de transit des produits phosphatiers et conventionnels, se trouve dans une région qui se distingue par ses richesses agroalimentaires et potentialités industrielles.
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- Le benchmarking entre les politiques de développements des énergies renouvelables dans le Monde. - Montrer les avantages et les risques du choix de la concession de la production d’électricité au privé. - La comparaison entre la filière charbon et la filière éolienne. - L’opportunité l’utilisation des ressources éoliennes du Sahara marocain afin d’aider l’Union Européenne à honorer ces engagements vis à vis du protocole de Kyoto. En plus, avec une électricité d’origine renouvelable bon marché, le Maroc devient une destination privilégiée pour les entreprises qui se soucient de la préservation de l’environnement et qui veulent mettre en place un système de management environnemental.
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Les énergies renouvelables et la concession de la production, deux facteurs clés pour le développement du secteur électrique au Maroc
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L ‘énergie moteur de développement économique 1) L ‘énergie dans le monde
Le soleil est la base de toutes les formes de l’énergie actuellement disponible : bois, aliments et combustibles fossiles. C’est le bois qui a été la source d’énergie la plus utilisée, puis le charbon 4 (52% de l’approvisionnement en 1960), puis les hydrocarbures (pétrole et gaz 59% de l’approvisionnement en 1973). Les sources d’énergie étant diverses et de rendement varié, On a élaboré des unités d’équivalence pour pouvoir les comparés. Etant donné la suprématie ancienne du charbon, il a d’abord été choisi comme moyen de comparaison à travers « l’unité la tonne équivalent charbon» (tec) avant de passer, à la tonne d’équivalent pétrole (tep). Le pouvoir calorifique du pétrole est environ une fois et demi celui du charbon. Un kilogramme de pétrole fournit 10000 kilocalories Un kilogramme de gaz fournit 8000 kilocalories Un kilogramme de charbon fournit 7000 kilocalories Un kilogramme de lignite fournit 2300 kilocalories
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On appelle charbon différents produits issus de la carbonisation de matières organiques.
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Les besoins mondiaux en énergie sont restés modestes jusqu’au début du XX siècle. Ils ont plus que doublé entre 1900 et 1914 où ils se situaient à 1800 Mtec. Ils se sont accélérés à la fin de la seconde guerre mondiale pour passer en 1975 à 10000 Mtec, l’équivalent de 6500 Mtep. Au début des années 2000, ils se situaient autour de 9 milliards de tep. a) pétrole
On a longtemps considéré le pétrole comme une source d’énergie bon marché et presque inépuisable tant que l’on découvrait sans cesse de nouveaux gisements. Actuellement les recherches de nouveaux gisements sont de plus en plus difficiles et onéreuses, de même que les conditions d’exploitation. Les réserves prouvées, réévaluées récemment dépassent 142 milliards de tep, ce qui représente au rythme, actuel d’extraction, plus de 40 ans. Cependant, ces réserves sont inégalement réparties géographiquement, car prés des 2/3 se localisent au proche orient. b) Gaz Naturel
En 1973, la production annuelle du gaz était aux alentours de 999 millions de tep. Ensuite l’accélération a été très rapide pour arriver à une production de 2139 millions de tep. Elle couvre alors 21 % de la demande mondiale d’énergie primaire. Les réserves du gaz sont limitées par la capacité relativement réduite du transport maritime du gaz même liquéfié. c) Nucléaire
En 2000 les centrales nucléaires assuraient environ 16.9 % de la primordiale de l’électricité. Vingt six pays sont producteurs d’électricité nucléaire 5. Actuellement, les pays développés ont des attitudes diverses vis à vis du nucléaire. Les nouvelles centrales en chantiers au Royaume Unis, mises en cause des installations existantes dans l’ex-URSS et ex-Démocraties Populaires, arrêt des programmes prévus en France et aux Etats Unis, renoncement total aux projets en Autriche et Pays-Bas. La mise en 5
Le nucléaire civil
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oeuvre de l’énergie nucléaire pose beaucoup de problèmes dont nombreux n’ont pas encore été résolus : stockage et retraitement des déchets, risque pour l’environnement, procédure de protection des populations en cas d’accident. d) Hydroélectricité
Elle fait partie des quatre grandes sources principales d’énergie, avec la caractéristique d’être une énergie renouvelable. La part qui revient à l’hydroélectricité 6 dans la production d’électricité est variable selon les pays 2 % en Grande Bretagne, 5 % Allemagne, 10 % USA et ex- URSS, Australie et Japon, 20 % en Italie, 18 % en Espagne, 13% en France, 60 % en Autriche et en Suisse, 63 % au Canada et 89 % au Brésil. Bien que les pays en développement détiennent 50% du potentiel hydraulique mondial techniquement exploitable, l’utilisation n’est que 10% en Asie et Amérique du sud, 5% en Afrique. La mise en exploitation de ce potentiel demande de gros investissements souvent hors de portée des pays en voie de développement. e) Charbon
La part du charbon dans la consommation mondiale d’énergie qui était de 52% en 1960, est passée en 1973 à 28%. En 2000 la part du charbon dans la consommation mondiale d’électricité était d’environ 23%. Les réserves sont de l’ordre de 1040 milliards de Tec, soit 200ans au rythme actuel de consommation. Pour un tiers (1/3), ces réserves sont exploitables à ciel ouvert et pour prés des trois quarts (3/4) par les Etats Unis, la Chine et l’ex URSS. 2) Carte énergétique Mondiale 2-1 Consommation
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L'énergie hydroélectrique, ou hydroélectricité , est une énergie électrique obtenue par conversion de l'énergie hydraulique des différents flux d'eau (fleuves, rivières, chutes d'eau, courants marins ...).
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Au niveau mondial, le pétrole reste la principale matière première énergétique avec une contribution de 36% de la consommation globale.
En relation avec leur niveau de développement, les pays industrialisés représentent les plus gros consommateurs du pétrole. Les pays de l’Amérique du Nord viennent en tête (30%) suivie par les pays de l’Extrême Orient 7(25%) et l’Europe de l’Ouest (20%). 2-2 Production
En 2002, la production de pétrole, estimée à 77 millions de baril par jour, est assurée à 43% par les pays de l’OPEP. L’Arabie Saoudite est le premier producteur mondial et détient les réserves les plus importantes. Pour les réserves mondiales en pétrole, estimées à 142 milliards de tep, le Moyen Orient en détient 65%. L’Arabie Saoudite occupe la première place suivie par l’Irak. 3) L ‘énergie et le développement économique
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L'Extrême-Orient désigne la partie orientale de l'Asie. Il comprend : l'Asie de l'Est ; l'Asie du Sud-Est ; l'Extrême-Orient russe, en particulier les provinces pacifiques et leur hinterland. Le terme est parfois utilisé comme synonyme d'Asie de l'Est.
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Tout développement économique passe par un accroissement des activités productrices. L’énergie constitue un intrant indispensable dans la plupart des activités industrielles, agricoles, sociales, de transports et domestiques. L’augmentation de la consommation énergétique est étroitement liée au développement économique. L’exemple se répète pour la plupart des pays ayant connu un développement économique. Le développement économique passe notamment par le développement des activités productrices de biens ou des services. Toute production nécessite des opérations d’usinage et de transformation requérant de l’énergie. Certaines industries sont très énergivores 8. A titre d’exemple la part de la facture énergique dans le coût globale de la production de l’industrie de fabrication de glace est de 70%, 55% pour les cimenteries 9, 50% pour l’ammoniaque, l’aluminium, l’acier et le verre, 25% pour les engrais et le papier etc…. La compression de cette facture énergétique est donc source de diminution du coût global de production. Les autres composantes dans le coût de production devenant de plus en plus incompressibles, notamment au niveau des charges salariales qui peuvent entraîner des conflits sociaux et partant, l’arrêt de toute production. Quant au coût de la matière première, elles subissent les fluctuations du marché international. La marge d’action pour l’entreprise est alors très limitée. La diminution de la facture énergétique peut donc diminuer les coûts de production de l’entreprise marocaine et la rendre compétitive au niveau international.
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[familier] Qui consomme énormément d'énergie. Fabrique de ciment.
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4) La situation énergétique au Maroc
Le Maroc est fort dépendant en matière énergétique (97 % de la consommation énergétique est importée). A l’origine de cette situation, l’accroissement soutenu de la demande énergétique (4 % par an) avec des ressources locales de plus en plus faibles (fréquence des sécheresses, fermeture de la mine de charbon de Jerada 10) contribuant au creusement du déficit énergétique qui est de prés de 10 millions de tep. Au niveau de l’analyse de la structure énergétique, il apparaît que le pétrole reste prédominant malgré le recours croissant au charbon. Les importations de gaz de butane ont aussi connu un essor particulier parallèlement au développement de la consommation des ménages. 10
Jerada (جرادة), est une ville minière marocaine située à une soixantaine de kilomètres au sud d'Oujda, s'est développée grâce à la mine de charbon. Elle compte actuellement 60 000 habitants.
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Pour l’année 2001, la facture énergétique, de l’ordre de 21.87 milliards de dirham, était constituée à hauteur de 68 % de pétrole brut, 12% de gaz butane, 8% de gasoil et fuel, 10% de charbon et 2% d’électricité. L’introduction du gaz importé d’Algérie à travers le gazoduc Maghreb Europe et la mise en service du parc éolien Torres, constitue une diversification des ressources énergétiques et contribuera à améliorer leur offre. Le choix stratégique
Tout pays à faible économie et de dépendance énergétique tel que le Maroc n’a de manoeuvre que vers ce qui suit: -Réduire sa consommation énergétique pour réduire sa facture énergétique. Cette politique si elle s’avère judicieuse à court terme, n’a plus de sens à moyen et long terme. En effet, la population de ces pays augmente ce qui aura pour conséquence une augmentation de la demande, l’offre doit donc suivre, d’où une nouvelle augmentation de la facture énergétique. Par ailleurs, même en arrivant à diminuer l’augmentation de la demande, les stocks d’énergie fossiles à prix bas étant limités, ils tendent vers la baisse de l’offre d’où une augmentation des prix sur le marché international, par conséquent, augmentation de la facture. Cette stratégie n’a donc aucun effet à moyen et long terme. - Augmenter la consommation nationale pour répondre au développement des activités économiques en adoptant les sources d’énergies classiques, ce qui aura comme conséquence désastreuse une facture énergétique colossale à court terme, plus importante que le développement généré par ces activités économiques qu’aurait apporté à la nation. -La seule alternative réside donc dans une augmentation d’activité économique sans pour autant augmenter sa facture énergétique en monnaie forte. Cela devrait se traduire par l’utilisation d’une énergie locale à bon marché. D’autant que le Maroc et le sud en particulier disposent d’avantages compétitifs constitués des potentialités énormes d’énergie solaire et des régions très ventées. Ne disposant pas d’énergies fossiles à bon marché, les énergies renouvelables présentent donc la seule alternative de développement et de l’indépendance énergétique du Maroc.
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4.1 Consommation énergétique du Maroc a) Electricité
Le marché de l’électricité au Maroc demeure un marché potentiel car, la production électrique n’est distribuée qu’à 70% de la population, avec un ratio de consommation atteignant une moyenne de 467 Kwh par habitant. Plus de 45 % de marocains habitant le milieu rural n’ont pas accès au réseau électrique. Ils constituent des clients potentiels. L’entreprise publique ONE 11 est leader du marché national. Elle possède le monopole de la production (jusqu’en 1997) et de l’exploitation du réseau de transport. Entant qu’entreprise publique l’ONE est obligée d’assurer l’approvisionnement en électricité pour toute la population du pays. Le secteur de l’électricité au Maroc a connu une première évolution ces dernières années par l’introduction du privé dans ses activités : la production en 1994 et la commercialisation en 1997. Une seconde réforme du secteur d’électricité est en cours de préparation à travers le projet de modernisation du service public et de l’ouverture progressive du marché électrique marocain. L’ONE a démarré un vaste programme d’électrification 12 rurale (PERG) à raison de 100000 foyers par an jusqu’à 2010. L’introduction du gaz va modifier le paysage énergétique national, ce qui va emmener ONE à investir dans des centrales à cycles combinés avec la participation du privé (centrale Tahadart).
Répartition de la Production nationale d’électricité selon l’énergie utilisée Thermique Source d’énergie Pourcentage GWh /an
Hydraulique
6% 84,61
Concession
Thermique
JLEC
ONE
66% 930
26% 366
Rapport d’activité ONE 2003
b) Pétrole 11 12
Office Nationale d’Electricité Fait d'équiper en énergie électrique (notamment une voie ferrée).
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Eolien
Production totale
2% 28
100% 14103
Quant au secteur pétrolier, des réformes touchant les domaines de la distribution, du raffinage et des systèmes d’approvisionnement, sont poursuivies et consolidées. En matière de prix, si le butane, produit social dont les prix de vente sont maintenus stables, les autres produits marqueront sans doute des augmentations importantes dans les années à venir. Compte tenu de la tension qui règne dans le Proche Orient, l’augmentation de la demande chinoise et du programme de renouvellement des équipements des pays de l’Est. Le pétrole brut atteint actuellement prés de 55 dollars le baril, soit 43 % d’augmentation par rapport à l’année 2003. Avec un volume de 6,3 millions de tonne en 2001, la consommation marocaine des produits pétroliers en tonnage a connu une augmentation annuelle d’environ 2 % entre 1990 et 2001, augmentation jugée assez faible compte tenu de la faible consommation énergétique nationale, insuffisante pour un développement des activités économiques. Le facteur coût de devises paraît le vrai obstacle au développement de la consommation énergétique au Maroc. L’augmentation de l’importation des produits pétroliers autres que le brut depuis 2002 est due à l’incendie de la raffinerie la Samir 13. c) Charbon
La consommation du charbon importé s’est chiffrée à 4 millions de tonnes totalement utilisées dans la centrale JorfLasfar. La tendance est donc à une prédominance du charbon importé, la production nationale est faible et présente d’énormes difficultés en extraction. d) Gaz naturel
La production du gaz naturel 14local est faible, elle s’est chiffrée en 2002 à 25 millions de m3. La SAMIR (Société Anonyme Marocaine de l'Industrie du Raffinage) est une entreprise marocaine spécialisée dans le raffinage des produits pétroliers, située dans la ville de Mohammedia. Elle est considérée comme l'un des géants du domaine du raffinage en Afrique. En effet, elle est la 1 re du Maghreb et 3e en Afrique après les raffineries de l'Afrique du Sud et l'Égypte en termes de chiffre d'affaires. 14 Le gaz naturel est un combustible fossile, il s'agit d'un mélange d'hydrocarbures présent naturellement dans des roches poreuses sous forme gazeuse 13
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La consommation du gaz est présentée dans le tableau suivant: Consommation
% dans la
Consommation
% dans la
Propane (en
consommation
Butane (en
consommation
mille m3)
des produits
mille m3)
des produits
pétroliers
Année 2002 Année 2003
232 2288
pétroliers
1.8% 1.7%
228 2452
1.7% 18.4%
Direction de la Politique Economique Générale (Rapport 2003)
e) Bois et charbon de bois
Selon des statistiques du Ministère de l’énergie et des mines, la part du bois et du charbon de bois dans les ressources énergétiques au Maroc dépasse les 38 % de la consommation globale nationale en énergie. En tenant compte de la moyenne officielle nationale de défôrestation annuelle de 30000 ha, la ressource énergétique «bois» qui devrait être renouvelable, si un programme suffisant de renouvellement est réalisé, présente au contraire un danger écologique grave pour le Maroc. 5) Quelques comparaisons avec les pays de l’UMA a) Coût d’investissement de l’électrification rurale au Maroc et en Tunisie
Pays Maroc moyenne PERG Tunisie moyenne 2000-2003
Coût moyen de raccordement/abonnée
700 à 2500 euros 900 à 1400 euros
Source Arab Electricity Numéro: 10 Juin 2004
Il ressort de la comparaison du coût d’investissement de l’électrification rurale au Maroc et en Tunisie, que suite à la dispersion de l’habitat rural au Maroc, ces coûts sont plus importants au Maroc qu’en Tunisie. L’opportunité de l’électrification rurale décentralisée avec des sources énergétiques renouvelables est alors justifiée. b) Consommation domestique par abonné au Maroc, Algérie et Tunisie Pays
Consommation en Kwh/an/abonné
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730 926 746
Maroc Tunisie Algérie Source Arab Electricity Numéro : 10 Juin 2004
La consommation domestique au Maroc, Tunisie et Algérie en 2003 est très faible, beaucoup plus au Maroc, avec une consommation ne dépassant pas les 730 Kwh!an.
Conclusion
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Toute intensification de l’activité économique passe par une augmentation de la consommation énergétique. L’énergie constitue un intrant indispensable dans la plupart des activités industrielles, agricoles, sociales, de transports et domestiques. L’augmentation de la consommation énergétique est étroitement liée au développement économique. L’exemple se répète pour la plupart des pays ayant connu un développement économique. Le développement économique passe notamment par le développement des activités productrices de biens ou des services. Toute production nécessite des opérations d’usinage et de transformation requérant de l’énergie. Le Maroc est fortement dépendant de l’extérieur en matière d’énergie. L’augmentation de l’activité économique entraînera une augmentation de la facture énergétique. L’unique alternative réside dans une augmentation de l’activité sans toutefois engendrer l’augmentation importante de la facture énergétique. Les perspectives d’avenir du Maroc dépendront surtout, de la volonté nationale de s’accrocher aux dernières opportunités de développement des énergies renouvelables, d’user d’actions positives et objectives de manière à dynamiser l’économie nationale, sur des bases solides à moyen et à long terme. L’utilisation des ressources d’énergies renouvelables locales à bon marché, accompagnée d’un management approprié, est en mesure de rendre nos entreprises compétitives au niveau international. L’énergie renouvelable constitue la solution adéquate pour notre pays pour préserver l’environnement et tâcher de réduire la facture énergétique fossile surtout du pétrole.
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